Disclaimer : Bien sur les personnages ne m'appartiennent pas ( enfin, vous êtes pas dans mes rêves non plus…) et sont bien sur propriété du génie Tolkien qui a eu la bonne idée de créer ce monde merveilleux. J'aimerai bien aussi me réveiller avec des idées comme ça…
Hormis quelques personnages issus de mon esprit productif, rien est à moi, O désespoir !
Et puis je me base aussi sur le physique des acteurs des films La Communauté de l'Anneau et des Deux Tours.
Par ici les avis !
just_for_you_orli@hotmail.com
Bon bon bon… Ai-je besoin de préciser que c'est la rentrée et qu'un bon carnage s'annonce ?! Nan, je crois pas ! Bon bah jvous mets quand même quelques chapitres…je sais, je viens de mettre dans les review que je n'avais pas le temps mais je vais le faire maintenant, sinon, je le ferai pas du tout ! Mais dans les semaines à venir, jsais pas si j'aurai trop le temps d'en mettre… enfin bref, je vous laisse avec ceux là ! Bonne lecture !
Chapitre 16 :
Les cinq hommes chevauchaient vers le Nord. Le château d'Elrond était considérablement éloigné de la Tour d'Orthanc. Ils ne s'étaient accordé aucune halte avant d'atteindre les plaines du Rohan. Une bise glacée soufflait sur les plaines désertiques. La douceur de l'Automne était désormais lointaine et l'Hiver s'installait, annonçant la rudesse des jours à venir. Les climats extrêmes n'étaient pas un problème pour Vestrial et Legolas qui ne ressentaient ni la chaleur étouffante ni le froid glacial. Tout comme Gandalf dont les pouvoirs d'Istari le protégeait. Gimli, grâce à son physique robuste de nain semblait y paraître insensible. Aragorn quant à lui essayait de ne pas prêter attention à la morsure du froid qui le transperçait. Mais il ne la ressentait pas car il pensait à elle, espérant qu'elle aille bien et que Galadriel la protègerait car Elrond ne pourra bientôt plus le faire. Lui aussi partira se battre, comme il l'avait fait des millénaires auparavant au côté d'Isildur. A l'Ouest s'étendaient les Montagnes Blanches il savait que derrière les pics enneigés se trouvait son pays et celui de Stalkia. Même si elle était désormais Reine de Forgorn, elle était aussi Princesse des Hommes. Il songea aux brèves années qu'ils avaient passé ensemble, à l'abris de tous ces problèmes… Il songea à la magnificence passée du Gondor. Il était maintenant en ruine, ravagé et meurtri par le mal. Les dernières paroles de Boromir lui revinrent en tête. Oui le Gondor avait besoin d'un roi… Mais était-il digne de cette tâche ? Stalkia était devenue Reine sans le vouloir, presque contre son gré, et elle était si jeune pour porter ce fardeau… Les cinq hommes avaient échangé peu de paroles depuis leur départ, chacun pensant. Vestrial paraissait mécontent de ce silence prolongé. Pour lui, cette aventure palpitante et dangereuse suffisait à délier les langues. Il était jeune, plus jeune que Legolas, lui aussi dans la force de l'âge elfique et il mourrait d'envie de se battre, de leur montrer son habilité au combat, sa force. Il voulait raconter ses exploits passées mais personne ne semblait enclin à l'écouter. Quand allaient-ils donc arrêter de penser à elle pour se consacrer à leur quête ? Ses sentiments envers Stalkia étaient aussi complexes qu'inexplicables. Il n'avait pas apprécié sa présence au Conseil. Celle d'Aragorn l'incommodait déjà… C'était par sa faute qu'Elrond s'était dressé contre lui. Qu'a t-elle donc de si extraordinaire ? sa beauté était certes indéniable et il aimait ce genre de femme, à la fois fragile et forte, belle et grave… Si elle avait été elfe… Mais il ne parvenait à oublier l'affront qu'elle lui avait fait… Cette humaine qui pouvait se prétendre Reine des elfes de l'Est… Mais elle n'est pas une elfe… Il ruminait des pensées sombres quand Gandalf ordonna une halte auprès d'un mince filet d'eau qui commençait déjà à geler. Vestrial était en colère, toute la rage qu'il portait en lui se reporta sur l'innocente Stalkia. Une rage irrationnelle qui n'avait aucune raison d'être mais Vestrial était un elfe impulsif dont la raison le trahissait souvent. Vestrial s'approcha de Legolas et lui parla en elfique. Gimli se trouvait à quelques pas des elfes mais ne pouvait comprendre leur conversation. Legolas semblait agacé par les propos de Vestrial, il ne l'écoutait qu'à moitié, répondant par des monosyllabes. Puis une phrase de Vestrial fut dite plus fortement que les autres, une parole qui déchaîna la colère de Legolas. Vestrial avait parlé de Stalkia, emporté par ses sentiments et oubliant à quel point Legolas était attaché à elle, il l'avait appelé de la manière elfique la plus ignominieuse possible. Le poing de Legolas vola et atteignit de plein fouet le visage de Vestrial. Celui-ci, surpris par la vélocité de l'attaque tomba à terre, sur le dos. Legolas se pencha vers lui et, le retenant fermement à terre, lui dit d'une voix glacée de fureur :
- Osez encore une fois l'appeler de la sorte et je n'hésiterai pas à vous trancher la gorge…
Ses yeux étincelaient, il était hors de lui, jamais il n'avait proféré ou entendu proféré cette insulte qui n'avait aucun équivalent pour les Hommes ou les Nains tant elle était immonde. Il se demandait même comment son peuple avait pu l'inventer.
Aragorn s'approcha vivement de Legolas, lui saisit le bras et le tira en arrière.
- Laissez Aragorn dit Legolas en se dégageant de son emprise.
Il jeta à Vestrial un regard ou le dégoût et la répulsion se lisait clairement et s'éloigna. Vestrial releva la tête et croisa le regard d'Aragorn qui exprimait à peu près les même sentiments. Il se releva, humilié et en colère. Il sentit un goût âpre dans sa bouche, il porta ses doigts à ses lèvres, il saignait. Legolas lui avait fendu la lèvre. Il secoua ses vêtements couverts de poussières. Il n'avait dit que la vérité, enfin ce qu'il pensait d'elle… Elle ne lui causerait que des problèmes… Même quand elle n'était pas là… Il la détestait. Gimli s'approcha de Legolas, celui-ci allait se remettre en selle.
- Legolas, j'ignore la signification de ces paroles mais…
- … Si vous saviez Gimli, votre rage atteindrait un tel paroxysme que vous le tueriez… l'interrompit Legolas.
- Legolas ! Je ne l'apprécie pas moi non plus…Mais nous aurons peut-être besoin de son aide future…
Legolas ne répondit pas , il lui paraissait improbable qu'il puisse un jour compter sur Vestrial. Il monta à cheval et rejoignit Gandalf. Celui-ci avait vu et compris la scène. Il comprenait la fureur de Legolas mais lui dit néanmoins de se calmer et d'éviter de tels débordements par la suite. Les cinq hommes se remirent en route. Aragorn avait lui aussi entendu ce que Vestrial avait dit. Les paroles injurieuse de l'elfe avaient aussi déclenché sa colère mais n'étant pas elfe, la valeur profonde du propos l'avait moins atteint que Legolas. Si Legolas ne l'avait pas frappé, il l'aurait sûrement fait mais sa colère n'était en rien comparable à celle de l'elfe : les mâchoires contractées, son regard glacé et menaçant aurait suffi à faire fuir n'importe quelle créature. Il ne le reconnaissait plus, lui qui était tellement habitué au calme olympien de l'elfe.
Stalkia avait chevauché toute la nuit et durant toute la nuit elle avait réfléchi aux conséquences de son acte. Elle n'avait pas prévenu Elrond, ne l'avait ni remercié ni dit adieu. Elle aimait profondément le Seigneur elfe et s'en voulait de ne pas lui avoir témoigné toute sa gratitude et de l'avoir quitté ainsi. Mais ce n'était pas sa préoccupation majeure car pour l'instant elle était seule en un lieu hostile ou les Orques pouvaient surgir à n'importe quel moment. La nuit avait été froide et sombre, la Lune n'avait fait que quelques brèves apparitions, cachée par d'épais nuages menaçants. Mais l'obscurité n'effrayait pas Stalkia, c'était le silence oppressant et inquiétant qu'elle redoutait. Elle était habituée à être seule, on l'avait toujours séparée de ceux qu'elle chérissait. Elle savait qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même, que personne ne viendrait l'aider si jamais… Elle s'interdisait de penser à cela. Elle se déplaçait aussi silencieusement et discrètement que possible, regardant attentivement les traces de sabots ou de pas quand il y en avaient. Ils avaient une avance considérable, elle ne pouvait s'autoriser aucun repos. Le Soleil se levait, il lui apporterait un peu de chaleur. L'Hiver était arrivé si vite. Elle frotta ses mains frigorifiées puis les enfuit dans un repli de sa cape. Le vent se leva, tournoyant et sifflant. Elle mit Elferiel au pas, il avait galopé toute la nuit et sa robe luisait de sueur. Elle scruta l'horizon de sa nouvelle vue perçante mais ne vit rien, uniquement les plaines nues à perte de vue. Elle savait néanmoins qu'ils étaient passés par-là car elle discernait vaguement leur trace. Elle chevaucha toute la journée, son esprit ressassant de sombres souvenirs. Son corps était engourdi et ankylosé par le froid, elle ne le contrôlait plus, il se balançait au rythme du pas souple d'Elfériel. Elle ne parvenait à maîtriser les pensées qui l'assaillaient, son corps ne lui répondait plus. Le vent sifflait à ses oreilles et elle n'avait plus qu'en tête cette plainte incessante. Elle commençait à sombrer dans un gouffre sans fond, prisonnière de son esprit. Le Soleil allait bientôt se coucher et elle ressentait les premiers signes de fatigue. Son corps se détendit, sa tête tomba sur sa poitrine, ses paupières se fermèrent, juste une minute pensait-elle. Elle entendait un bruit lointain mais elle voulait dormir, oublier quelques instants le froid, accorder un bref repos à son esprit. Le bruit se rapprochait et ses fine oreilles percevaient un sourd grondement. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux, le bruit se rapprochait, elle le ressentait vibrer dans tout son corps, résonner dans sa tête. Elle ne parvenait pas à savoir de quoi il s'agissait quand soudainement, elle entendit des bribes de parole, des paroles dites en une langue étrange… Le langage Noir du Mordor ! Elle se redressa brusquement, subitement réveillée et aux aguets. Elle se concentra sur le bruit sourd : une troupe d'Orques se dirigeaient dans sa direction. Elle aperçut un immense rocher à quelques mètres devant elle. Elle mit Elferiel au galop et se précipita derrière le roc. Les Orques se rapprochaient, ils parlaient bruyamment, ils étaient six et courraient d'un pas traînant et lourd. Elle les entendaient de plus en plus nettement. Elle se pétrifia, elle comprenait ce qu'ils disaient, elle comprenait le Noir parlé et leurs paroles glaça son cœur d'angoisse. Un orque s'adressa à celui qui paraissait être le chef :
- Chef !… Sont-ils encore loin ?
- Non, le maître Saroumane nous a certifié qu'après un jour de marche, nous les rattraperons et nous les tuerons…
- Mais ils sont avec Gandalf Le Blanc intervint un orque qui ne paraissait pas enchanté de se trouver face au puissant magicien.
- La main Blanche de Saroumane nous protège, ils ne nous entendrons pas venir… La chose sera facile, trop facile… Un rictus anima le visage horrible de l'orque, le rendant encore plus immonde. Il passa sa langue noire sur ses dents pointues et pourries.
- Je meurs de faim et à l'idée de la chair elfique…
- Tu mangeras autant que tu le voudras mais Saroumane a ordonné de rapporter vivante une humaine si elle se trouvait parmi eux
- C'est dommage, la chair des femmes est plus tendre…
Stalkia sentit son cœur s'arrêter. Ces immondes orques étaient à leur recherche. Ils allaient les tuer, les dévorer, protégés par un sortilège de Saroumane. L'image du massacre de sa famille lui revint en tête. Le sang… L'infâme odeur de putréfaction… tous ces elfes morts… Ils la cherchaient aussi. Comment Saroumane connaissait-il son existence ? Elle devait les tuer avant qu'ils ne les retrouvent. Elle allait satisfaire une légère vengeance. Elle saisit silencieusement une flèche dans son carquois et l'encocha dans son arc. L'image de Legolas lui vint instantanément un tête, lui qui était d'une habilité incroyable. Elle attendit, tendue, espérant que les bêtes ne la voient pas. Mais heureusement, le vent portait son odeur dans la direction opposée des orques et dans l'obscurité naissante, ils la dépassèrent. Elle attendit qu'ils soient à quelques mètres devant elle puis visa l'orque qui fermait la marche. Il s'écroula, mortellement touché à la nuque. Elle prit avec ne rapidité qu'elle ne se connaissait pas une seconde flèche et visa un autre orque. Il connut le même sort que son compagnon. L'action avait à peine duré plus de quelques secondes et les stupides créatures n'avaient rien remarqué. Un orque se retourna, vit ses deux compagnons morts. Son regard vide exprima une profonde surprise puis il poussa un hurlement bestial qui fût stoppé par la dague de Stalkia qui se planta entre ses deux yeux. Le chef des orques, alerté par le bruit se retourna et vit les trois orques à terre. Il aperçut alors, à contre jour devant le Soleil couchent, la silhouette d'une femme montée sur un gigantesque étalon. Des mèches de cheveux volaient autour de son visage, elle se tenait droite et les regardait d'un air menaçant. Elle n'était plus la jeune fille effrayée par les immondes créatures. Son regard était démoniaque, animée par l'esprit de vengeance et par un seul but : les faire payer.
- C'est Elle ! hurla le chef Emparez vous d'Elle !
Ils se précipitèrent dans sa direction, tous animés d'une folle rage meurtrière. Elle sortit calmement sa seconde dague, visa, un orque n'avancerait pas plus loin. Ils étaient désormais trop proches pour qu'elle puisse se servir de son arc. Toujours sur Elferiel, elle fondit sur eux en dégainant son épée. Elle était avantagé, Elferiel était rapide et agile et elle les dominait de sa haute taille. Elle trancha la tête d'un Orque, le sang noir gicla, l'éclaboussa. Elle fut aveuglé un bref instant et ne put éviter la lame d'un orque qui le blessa à la jambe. Elle sentit le fer déchirer sa peau, elle sentit son sang couler, se mêlant à celui putride des créatures. Elle redoubla d'ardeur, faisant tournoyer son épée. Un orque perdit un bras, s'écroula sous l'intensité de la douleur et fut piétiné par Elferiel. Son crâne fut fracassé dans un craquement sinistre. Il ne restait plus que deux orques dont le chef. Elle ne tua un rapidement mais le chef se battait férocement. Il atteignit une nouvelle fois la jambe blessée de Stalkia, elle hurla de douleur. Au terme de longues minutes de combat, elle parvint à lui assener un coup mortel. Les cadavres s'amoncelaient sur le sol. Haletante, le front luisant de sueur, elle sentit une vague de satisfaction la submerger en voyant leurs corps sans vie. Elle descendit d'Elferiel, grimaçant sous l'intensité de la douleur. Elle faillit défaillir et se retint à l'encolure de l'étalon pour ne pas tomber tant la blessure la faisait souffrir. Elle jeta un œil à sa jambe. La blessure était plus profonde qu'elle ne le pensait. Des lambeaux de chair avaient été arrachés et elle sentait le sang visqueux couler le long de sa jambe. Elle fit quelques pas, résistant à l'envie de se jeter à terre et de ne plus bouger. Elle récupéra ses dagues mais ses flèches avaient été brisées. Elle revint lentement vers Elferiel, prit la couverture et en déchira une bande. Elle perdait du sang, elle se fit un garrot de fortune afin de stopper l'hémorragie. Elle ne disposait de rien d'autre. Elle connaissait certes la médecine elfique et avait le pouvoir de guérir mais en ce plaines désertiques ou rien ne poussait, elle ne pouvait trouver les remèdes nécessaires. Elle se remit en selle, n'essayant pas trop de penser à la douleur lancinante de sa jambe. Pour une fois elle se surprit à apprécier le froid qui anesthésiait légèrement sa plaie. Elle devit vite se remettre en route. Si les hommes faisaient une halte ce soir, elle pourrait les rattraper. Elferiel se mit au galop, sentant l'impatience de sa maîtresse. Chaque foulée puissante du cheval provoquait une douleur insoutenable dans le corps de Stalkia. Mais en pensant qu'à l'aube, elle ne serait peut-être qu'à quelques heures de ceux qu'elle aimait, elle sentit son cœur se gonfler de courage. L'obscurité gagnait les plaines, cela faisait vingt quatre heures qu'elle chevauchait et les hommes avaient une demi journée d' avance sur elle. Elle souhaita de tout son cœur qu'il ne leur soit rien arrivé et qu'elle puisse bientôt les rattraper.
A suivre...
