L'Amour Immortel

Disclaimer : Bien sur les personnages ne m'appartiennent pas ( enfin, vous êtes pas dans mes rêves non plus…) et sont bien sur propriété du génie Tolkien qui a eu la bonne idée de créer ce monde merveilleux. J'aimerai bien aussi me réveiller avec des idées comme ça…

Hormis quelques personnages issus de mon esprit productif, rien est à moi, O désespoir !

Et puis je me base aussi sur le physique des acteurs des films La Communauté de l'Anneau et des Deux Tours.

Par ici les avis !

just_for_you_orli@hotmail.com

Chapitre 24 :

            Stalkia tournoya sur elle-même, admirant la magnifique robe dont elle était vêtue, présent d'Arwen. La robe était d'un bleu pâle et pur. Des minuscules éclats de pierres, scintillant comme des étoiles avaient été brodé sur le tissu vaporeux. Quelques subtiles touches de transparence, le long de ses fines jambes, au creux de ses reins dévoilaient tout en gardant précieusement le mystère, ses courbes gracieuses. La robe était d'une telle légèreté qu 'elle la sentait à peine. A chacun de ses pas, les pierreries jetaient mille feu et le douce étoffe effleurait son corps, comme la caresse d'un vent d'été, rafraîchissant et vivifiant. Elle sentait à peine la fine lanière qui se croisait dans son dos.

- Vous êtes une Reine magnifique Stalkia…

            Stalkia se retourna et vit Arwen, elle aussi resplendissante dans une robe pourpre qui rehaussait son teint diaphane. Arwen lui sourit tendrement, éprouvant le besoin de lui parler, de la rassurer comme elle rassurerait sa jeune sœur.

- La robe que vous m'avez offerte est magnifique Arwen…Je n'ai jamais vu une telle splendeur… Merci

- Même sans cette robe vous seriez belle Stalkia car comme les elfes vous vous passez des atours. Vous avez la grâce et le maintien des elfes et ceci vaut bien plus que la plus magnifique des soieries. Vous êtes une des notre Stalkia, certes légèrement différente mais vous méritez de faire parti de notre peuple. Pour ma part, je vous considère comme ma propre sœur.

- Merci Arwen. dit Stalkia, les larmes aux yeux.

            Arwen s'approcha d'elle et elles s'étreignirent avec tendresse. Stalkia l'admirait profondément, sa beauté, sa sagesse. Elle était pour elle l'être parfait.

- Nous allons devoir descendre Stalkia, la fête va commencer. Tout le monde est là, tous les elfes, hommes, nains et hobbits se sont déplacés afin de célébrer la naissance du nouveau monde. Enfin, nous avons encore quelques instants de quiétude et je vous conseille d'en profiter car vous serez la personne la plus convoitée ce soir. La destruction de l'Anneau a déjà parcouru toute la Terre du Milieu !

Arwen s'arrêta quelques instants de parler puis reprit d'un ton léger, une lueur espiègle dans les yeux.

- Legolas est venu vous voir, n'est-ce pas ? Il a du vous retarder… Il est incorrigible !

            Stalkia ne répondit pas, et s'empourpra légèrement. Legolas était en effet venu la voir et sans un effort suprême de volonté de sa part, il serait encore dans la chambre…

- J'ai encore une chose pour vous Stalkia, Galadriel me la donné un jour, me disant de le donner à la personne dont je penserai qu'elle en serait digne. Je pense que je ne trouverai aucune autre personne qui pourrait plus mériter que vous ce présent.

            Arwen sortit d'un des plis de sa robe, quelque chose qu'elle avait dissimulé jusqu'alors.

- Non Arwen ! C'est trop… C'est magnifique.

            Arwen tenait entre ses mains un splendide diadème d'or blanc. Cette tiare était un des plus beaux joyaux issu du talent des plus brillants maîtres orfèvres elfes. Son ciselage fin et exquis faisait apparaître une foule d'arabesques, toutes différentes qui en se rejoignant formaient des motifs floraux. Il était serti d'une unique pierre précieuse d'un bleu profond comme l'océan, parcourut de reflets turquoise en son centre. Mais le bijoux aurait pu se passer de n'importe quel joyau car sa simplicité était sa plus grande beauté.

- Non Stalkia, j'y tiens.

            Stalkia inclina légèrement la tête et Arwen posa et ajusta le splendide diadème, arrangeant au passage la masse blonde de ses cheveux dorés et soyeux.

- Nous allons devoir descendre Stalkia…

            Stalkia acquiesça et, après avoir parlé encore quelques minutes, elles sortirent de la chambre, s'apprêtant à descendre.

**********

- Allons Legolas ! Calmez-vous ! J'ai l'impression d'avoir devant moi un gamin de dix ans qui attend son anniversaire !

            Gimli n'en pouvait plus de voir Legolas faire les cent pas, parcourant en long et en large les pièces de Mina Tirith mais n'osant monter dans les appartement pour aller la voir.

- Je désire tellement la voir Gimli !

- Cela n'a pas du être très agréable de se faire mettre dehors ainsi… dit Gimli en souriant ironiquement.

            Legolas ne répondit pas. Il y a quelques heures, il était allé la voir. Il l'avait trouvé, dos à lui, assise sur le lit, s'apprêtant à enfiler une robe. Une de ses épaules était déjà découverte mais ayant entendu une présence, elle avait remis pudiquement sa manche. Elle se retourna, en le voyant sa figure s'éclaira d'un sourire. Elle se leva et le regarda fixement. Il s'approcha d'elle, comme une abeille attirée par le miel sucré d'une fleur. Elle avait tout de suite remarqué le changement de son regard, le bleu de ses yeux ravivé par une subtile lueur.

- Quelque chose ne va pas Legolas ? lui demanda t-elle d'un air malicieux.

            Il s'arrêta, le lit se trouvait entre eux deux. Il répondit qu'il allait bien puis contourna le lit de son pas léger et assuré, voulant la rejoindre. Elle le regarda, intéressée par son manège.

- Je sais ce que vous allez faire Legolas…

- Ah oui ? Et que vais-je faire ? Méfiez vous les elfes sont imprévisibles…

            Il s'arrêta à nouveau, ils se dévisagèrent en souriant. Stalkia se mordit la lèvre inférieure, le sourire de Legolas s'accentua. Il n'était qu'à quelques centimètres d'elle mais au moment ou il allait la toucher, elle bondit, sauta avec agilité sur le lit et se retrouva de l'autre côté de la pièce. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire devant l'air dépité de Legolas. Mais il eut tôt fait de la rejoindre, l'empêchant de s'enfuir à nouveau, la plaquant d'une manière exquise contre la porte, la piégeant entre ses bras, contre son corps.

- Vous ne pouvez plus rien faire Stalkia…

- Legolas, quelqu'un pourrait venir…

- Cela ne sera pas un problème…

            D'un geste vif et habile, il tourna la clé qui se trouvait sur la porte puis il se mit à l'embrasser dans le cou, remontant le long de sa gorge, ses mains parcourant son corps et cherchant déjà à défaire la lanière argentée. Elle gémit légèrement, comment pouvait-il lui procurer tant de plaisir en la touchant à peine. Chacun de ses baisers était une douce torture, sa bouche tiède sur sa nuque la chatouillait agréablement. Elle sentait son torse musclé plaqué contre son corps. Il la regarda, de ses étonnant yeux bleus si expressif. Le charme de Legolas résidait surtout dans le fait qu'il n'en était pas totalement conscient et lorsqu'il aimait ou détestait quelqu'un, ses sentiments en étaient décuplés. Ses yeux exprimaient un tel amour que Stalkia lui murmura.

- Non Legolas, ne me regardez pas ainsi… Je serais prête à tout pour ce regard, pour vous.

- Tout ?

            Mais au moment ou il allait s'emparer de ses lèvres, dans un effort extrême, Stalkia résista à la tentation, sa raison reprenant le dessus. Elle esquiva son baiser et les lèvres de Legolas ne touchèrent que l'air. Son air surpris la fit sourire.

- Oui tout, mais je dois me préparer et vous aussi d'ailleurs…

            Loin de calmer Legolas, ces paroles ne firent qu'accroître son ardeur. Son regard était irrésistible et cette manière de sourire le rendait tellement plus attirant que Stalkia se mit à douter de ses propres convictions. Legolas sentit une brèche dans son opposition et il en profita. Il l'enlaça avec tendresse, lui murmurant de douces paroles mais imperceptiblement, elle le fit reculer vers la porte. Il allait protester mais elle mit son doigt sur ses lèvres, il entrouvrit sa bouche, entreprenant d'embrasser la seule parcelle de peau qui lui était accordée. Mais elle ne fléchit pas et de l'autre main ouvrit la porte. Elle déposa un léger baiser sur ses lèvres et le fit gentiment mais fermement sortir. Il fit une ultime tentative pour l'embrasser puis voyant que ses avances n'aboutissaient pas, il la regarda d'un air contrit. Elle posa ses mains sur son torse et s'approchant de son oreille lui murmura

- Plus tard, nous aurons bientôt tout le temps…

            Legolas vit dans ses yeux la subtile promesse de son amour et se ravisa. Puis elle rentra précipitamment dans sa chambre et ferma vivement la porte, telle une jeune fille après son premier baiser, effarouchée par l'avance pressante de son amant. Legolas sentit à nouveau son cœur se gonfler d'amour, il l'aimait pour cela, sa capacité à être sage et grave mais aussi tellement insouciante et gaie. Elle avait la vivacité de la jeunesse et l'intelligence de l'âge. Il n'avait pas vu Gimli qui passait dans le couloir au moment ou la porte se refermait sur lui.

- Eh bien, mon cher bourreau des cœurs, votre charme la laissée de marbre… cela ne peux pas marcher à tous les coups…

- N'en soyez pas si sur Gimli… dit Legolas qui avait encore en tête la promesse future qu'elle lui avait faite.

- Par la grande Moria, cet air d'amoureux transi frustré vous donne un air niais !

***********

- LEGOLAS !!!

- Pardon ?! fit Legolas, tiré de ses rêveries.

- Vous pensiez encore à elle. dit Gimli

- Oui, elle est si…

- Merveilleuse ! continua Aragorn qui venait d'arriver.Cette fête promet d'être somptueuse, n'est-ce pas ?

- Assurément oui Aragorn répondit Gimli Je me demande si Minas Tirith pourra contenir tout le monde… Les invités ne cessent d'affluer, il y en a déjà plusieurs centaines… Mais pour l'instant, je n'ai vu aucune connaissance…

- Cette fête est donnée pour la destruction finale de l'Anneau, chaque créature de la Terre du Milieu a été conviée, vous rencontrerez sûrement votre famille ainsi que des nains de toutes les contrées Gimli. De nouveau liens vont se former. répondit Legolas.

- La magie des elfes a fait des miracles, dire qu'il y a quelques semaines, tout n'était que ruine et désolation… Je n'ai jamais vu autant de magnificence déployées en si peu de temps pour décorer la cité Blanche. dit Gimli

            Son regard critique examina la vaste salle dans laquelle ils se trouvaient, ils n'étaient pas seuls, plusieurs personnes, la plus part inconnue ne cessaient de venir les saluer et commençait peu à peu à remplir la salle. D'immenses ouvertures laissaient entrer la lumières et donnaient sur les jardins qui avaient refleuris à une vitesse prodigieuse. La nature se hâtait, se dépêchait de renaître après un si long sommeil. Elle offrait ce qu'elle avait de plus beau, de plus délicat. L'odeur fraîche de l'herbe verte tendre, celle épicée des immenses pins et celle des innombrables fleurs à la senteur entêtante se mêlaient en une fragrance douce et enivrante. Les arbres rivalisaient de majesté entre eux, étendant à l'extrême leurs branches qui avaient retrouvés leurs vert manteau. Une partie de la fête se déroulerait sûrement à l'extérieur, dans ce cadre paradisiaque et si attirant mais l'intérieur de Minas Tirith avait réussi l'exploit d'égaler cette splendeur. Les invités qui arrivaient toujours de plus en plus nombreux étaient tous éblouis par la beauté du lieu. La pierre blanche et immaculée était masquée par endroit par de magnifiques draperies dont les broderies aussi fines que des toiles d'araignées dévoilaient l'histoire des peuples de la Terre du Milieu. Elle formaient un éventail de couleur qui enflammaient ou reposaient les sens, allant du pourpre intense ou du jaune ambré à la pureté d'un bleu profond. La salle avait été divisée en deux parties : l'une accueillait des centaines de tables et l'autre serait sûrement destinée à la danse. Les tables regorgeaient de victuailles plus appétissantes les unes que les autres. Du Lembas et des variétés innombrables de baies et de fruits doux et juteux pour les elfes, si proches de la nature mais aussi d'énormes pièces de viandes qui exhalaient un succulent fumet pour les amateurs de chair. Des assiettes et des verres d'or pur attendaient chaque invité. Il n'y avait aucune distinction entre chaque table, afin de marquer l'égalité et la nouvelle cohésion des peuples mais on pouvait deviner que celle du milieu serait réservée aux acteurs de la Quête. Tout n'était qu'abondance et deux petites silhouettes contemplaient d'un air avide cet amoncellement de nourriture. Merry et Pippin tournaient autour des tables mais n'osaient ne serait-ce que prendre une pomme car une vieille femme au visage froissé comme un parchemin les regardait d'un air sévère. Elle paraissait très âgée mais ses yeux perçants n'avaient rien perdu de leur éclat et Merry et Pippin n'osaient se dresser à ce visage si dur aux lèvres pincées. Les invités affluaient et se groupaient dans les jardins où dans la seconde partie de la salle, réservée à un bal. Celle-ci était dallée par de minuscules éclats de mosaïque, dans des tons pastels très doux, et suivant l'endroit où l'on se trouvait, les motifs changeaient. Le murmure des conversations s'enfla. Gimli aperçu dans la masse une petite silhouette trapu et se précipita vers elle. Le Soleil allait se coucher et des milliers de petites lumières, en suspension dans les airs, commençaient à briller. Legolas vit soudainement un visage familier qui semblait légèrement perdu dans cette affluence. Il se précipita dans le hall, devant un imposant escalier de pierre qui menait aux appartements.

- Demeras !

            Un elfe blond se retourna vivement et sourit en voyant Legolas. Ils se donnèrent chaleureusement l'accolade puis Legolas lui demanda :

- Où est mon père ?

- Il n'a pu venir…

            Le visage de Legolas exprima immédiatement l'inquiétude.

- Ne t'inquiètes pas mon ami, Tout le monde va bien et attend avec impatience ton retour. Mais le royaume de Mirkwood ne peut se passer de son roi, maintenant que l'Ombre a disparu, Thranduil a fort à faire mais il désire plus que tout te revoir. Le futur héritier aura une tache ardu, en espérant qu'il ne reparte pas à l'aventure…

            Legolas était profondément déçu, il avait tant espéré revoir son cher père. Aragorn et Gandalf les rejoignirent, les présentations furent rapidement faites et une conversation s'engagea entre eux.

- Tout le monde parle de toi Legolas… Si tu savais le nombre de jeunes femmes elfes qui te convoitent… Tu fais encore plus de ravages lorsque tu n'es pas là ! Il n'y en a que pour la courageux archer de la Forêt Noire ! dit Demeras en riant.

            Legolas allait répondre mais ses paroles restèrent au fond de sa gorge. Demeras, constatant son trouble se retourna et resta lui aussi estomaqué. Au sommet de l'escalier venait d'apparaître Arwen et Stalkia. L'une belle comme la nuit, l'autre resplendissante comme le jour. Legolas n'entendit pas Demeras murmurer « Qui est-elle ? ». Legolas n'avait d'yeux que pour elle, splendide dans cette robe qui la mettait sculpturalement en valeur. Elle descendait avec grâce les marches, la tête haute, le visage rayonnant. Legolas admira encore son visage, la finesse de ses traits, l'éclat transparent de son teint, ses grand yeux bleus, ses lèvres pleines si rouges. Son cou long et fin était marqué par une légère cicatrice, marque ineffaçable de l'épée de Sauron. Elle souriait légèrement, anxieuse mais heureuse. En voyant Legolas, son sourire s'accentua et son cœur battit plus vite. Legolas fut une nouvelle fois éblouit par sa beauté, la lumière semblait se redistribuer sur son visage, la rendant mille fois plus attirante et éclatante. Mais Legolas n'était pas le seul à l'admirer. De nombreux invités s'arrêtèrent de parler et la regardèrent. Une vague d'admiration gagna toute la salle. Stalkia se sentit rougir sous les yeux brillants de convoitise et de désir des hommes et ceux plus réservés et parfois même hautains et jaloux des femmes. Elle baissa légèrement la tête et, devant ce geste qui paraissait tellement enfantin et innocent, Legolas dut se retenir pour ne pas aller l'embrasser tant cet air de petite fille candide lui plaisait. Arwen lui murmura une paroles et elles continuèrent de descendre. Les deux magnifiques femmes paraissait sorties d'un songe, d'un de ces rêves où le matin est une échéance que l'on souhaiterait ne jamais voir venir. Les invités connaissaient bien sur Arwen Undomiel  mais ils ne savaient que penser de Stalkia. Le récit de son affrontement leur était parvenu mais ils n'arrivaient à déterminer à quelle race elle appartenait. Critères toujours important dans les esprits car la marque de l'intolérance était encore profonde même si elle visait à s'estomper. Elle appartenait sûrement à la race des hommes mais sa beauté était d'une telle intensité, d'une telle pureté qu'elle pouvait aussi aisément être une elfe. Et ceux-ci pouvait déceler chez elle le flux puissant le l'immortalité qui coulait désormais dans ses veines. Aragorn sentit aussi son cœur battre fortement à la vue de sa chère Arwen. Les deux femmes qui comptaient le plus à ses yeux étaient devant lui, leur beauté s'égalant et surpassant celle de toutes les autres femmes. Contre son gré, Stalkia devenait à nouveau le centre de l'attention générale. La présence d'Arwen à ses côtés la rassurait mais elle se hâta de rejoindre Legolas et Aragorn. Elle furent bientôt devant les quatre hommes qui se confondirent en compliments sur leur beauté mis à part Legolas qui d'un seul regard exprima à Stalkia tout ce qu'elle déclenchait dans son corps. Demeras salua respectueusement  les deux jeunes femmes mais il regarda plus intensément Stalkia, ne connaissant pas son identité. Legolas se rapprocha de Stalkia et enserra sa taille d'un bras protecteur. Demeras vit tout de suite le lien qui les unissait, un lien indestructible. Il n'avait jamais vu Legolas ainsi et il ne put s'empêcher de sourire. Il connaissait Legolas depuis sa plus tendre enfance, ils avaient grandis ensemble et son sujet de plaisanterie favori avec Legolas était de le taquiner sur le fait qu'il ne s'était jamais attaché à aucune femme. Elle doit être exceptionnelle pensa t-il.

- Demeras, voici Stalkia, fille d'Arathorn, sœur d'Aragorn, princesse du Gondor et Reine des Elfes de l'Est.

            Legolas pensa que bientôt un titre se rajouterait à la longue liste qu'elle possédait déjà, celui de Reine de Mirkwood. Stalkia éprouvait déjà pour Demeras une grande sympathie, son esprit avait la faculté de sentir les êtres bons ou mauvais et elle voyait qu'elle pouvait avoir une totale confiance en l'ami de Legolas. Elle lui sourit chaleureusement, d'un de ses sourire qui comme disait Gimli suffisait à faire fondre toute la neige de Caradhras et lui dit :

- Mais je tiens à ce que vous m'appeliez uniquement par mon nom.

            Demeras, charmé par son sourire et sa simplicité acquiesça machinalement. Legolas n'aurait pas trouvé une pareille beauté dans la Forêt Noire se dit-il. Legolas prit la main de Stalkia et, suivis d'Arwen et d'Aragorn, ils se dirigèrent vers la grande salle. Elrond les y attendait. Son visage s'était, pour cette fête, débarrassé de sa gravité usuelle. Un voile de tristesse passa devant ses yeux en regardant sa fille. Elle avait choisi l'homme qu'elle aimait, renonçant ainsi à son immortalité. Mais il savait qu'Arwen ne regretterait jamais son choix, sa sagesse étant infinie, elle savait ce qu'elle risquait désormais étant mortelle. Mais un brillant destin l'attendait, celui de futur reine des hommes. Il regarda Stalkia, vit à quel point elle avait changé, la maturité s'ajoutant à l'éclat de sa jeunesse. Il l'aimait profondément, presque aussi tendrement qu'Arwen. L'immortalité qui lui avait été accordée était justifiée car elle deviendrait la gardienne de ce nouveau monde, le préservant du Mal s'il venait à réapparaître. Son regard se porta sur Legolas, il l'avait toujours apprécié. Stalkia et lui formeraient un couple royal parfait. Stalkia inclina respectueusement la tête, sachant tout ce qu'elle devait à Elrond. Mais l'heure n'était plus aux souvenirs et Elrond lui dit en plaisantant, chose rare pour la Maître elfe si souvent préoccupé.

- J'espère que vous nous fausserez pas compagnie comme vous l'avait précédemment fait… !

            Tous ne purent s'empêcher de sourire en s'imaginant Stalkia, traversant le château au galop. Le contexte étant tragique, il n'en n'avait pas rit mais là, l'effet était comique. Stalkia rougit légèrement, elle doutait que cette impétuosité la quitte un jour. Ils s'avancèrent tous au centre de la salle, furent rejoint par Gimli ainsi que de Frodon, Sam, Merry et Pippin. La Communauté était rassemblée autour d'Elrond et tous les invité se turent, une lueur de respect brillant au fond de leurs yeux.

- Bienvenue à tous ! Votre présence en ces lieux marque la naissance d'une nouvelle ère, ère où tous les peuples de la Terre du Milieu seront soudés. Le Mal a été détruit pour toujours et ce, grâce à l'alliance des personnes présentes autour de moi. Cette alliance avait été jugée incroyable, impossible mais elle a été la pièce maîtresse de la victoire. Le temps des elfes n'est plus révolu et leur alliance avec les hommes et les nains est de nouveau proclamée. Les hobbits nous ont prouvés qu'ils ne sont et ne seront plus jamais un peuple à part, effacé. La Communauté à connu la trahison,  a été corrompue mais elle ne s'est jamais éloignée de sa quête première et n'a pas échouée dans sa lutte contre le Mal.

            Elrond se tourna vers la Communauté et dit d'un ton solennel :

- Je pense et je suis même sur que je parle au nom de toute la Terre du Milieu. Vous nous avez débarrassez de l'Ombre, vous aurez notre reconnaissance éternelle ainsi que celle de nos descendants.

            Tous les invités acquiescèrent et le profond silence fit place à un bourdonnement collectif. L'attention se dissipait et tous n'attendait que, que la fête commence. Elrond rétablit une ultime fois le silence.

- Bien ! je ne pourrai vous retenir plus longtemps. L'heure est désormais à la fête !

            Tout le monde poussa un soupir de contentement et se dirigèrent vers les tables. Merry et Pippin se ruèrent vers la table centrale qui à leurs yeux était celle où il y avait le plus de Lembas. Elrond s'installa en bout de table et fit signe à Aragorn de s'installer à côté de lui. Les autres membres de la Communauté s'assirent à leur guise. Stalkia se retrouva entre Gimli et Demeras, Legolas en face d'elle et Merry et Pippin à proximité. En même tant qu'ils mangeaient, savourant la délicatesse des mets, une conversation animée s'engagea entre eux où seuls les hobbits ne participèrent pas, préférant employer tout leur temps et leur énergie dans une activité bien plus précieuse : manger. Mais quand la discussion s'orienta vers Legolas, qui devint la cible des railleries de Gimli et Demeras, les deux hobbits, toujours prompts à lancer des plaisanterie piquantes, ajoutèrent leur contribution, la bouche pleine, envoyant une profusion de miettes de Lembas.

- Che penchais pas que Legolach trouverait un chour quelqu'un à chon goût dit Merry.

- Oui, exchepté chon arc ! rajouta Pippin.

            Les plaisanteries sur l'attachement de Legolas pour son arc fusèrent et celui-ci, voyant qu'il ne pouvait rien faire contre les quatre hommes ligués contre lui ne répondait pas. Mais son sourire montrait qu'il était loin de ne pas apprécier la discussion. Stalkia riait aux anecdotes de Demeras et de Gimli. Un liquide ambré, doux comme le miel mais au goût légèrement fermenté coulait à flot, les verres ne désemplissaient pas. Après avoir bu un verre de la boisson dorée, Stalkia refusa d'en reprendre, le breuvage alcoolisé commençant déjà à lui faire tourner la tête et elle désirait rester maîtresse d'elle-même. Après avoir bien mangé, Merry et Pippin disparurent, semblant avoir une idée en tête. Une conversation plus calme s'engagea puis un léger bruit se fit entendre. Tout le monde s'arrêta de parler et tourna la tête vers la partie de la salle où quelques personnes s'étaient rassemblées en cercle. Ils s'approchèrent vivement et au moment où ils arrivèrent, les voix tonitruantes de Merry et Pippin entonnèrent un chant bien connu de la Comté. Déjà éméchés, leurs voix résonnaient dans toute la salle. Au fur et à mesure de la chanson, de nombreux hobbits se joignirent à eux puis, finalement, tout le monde y participa. Les paroles n'étaient pas très compliquées, tout le monde reprenait en cœur le refrain pendant que Merry et Pippin improvisaient les couplets. La chanson  semblait interminable, tout le monde riait, un joyeux tumulte emplit la salle. Puis, ayant remarqués des pintes de bières qui les attendaient non loin de là, Merry et Pippin se retirèrent, sous les applaudissements. Seul Frodon n'avait pas participé à l'allégresse générale. Il sentait encore dans tout son corps un sentiment de perte et de malaise inexplicable. Depuis que l'Anneau l'avait quitté. Une jeune femme elfe s'approcha de lui et essaya de le dérider, en vain. Arwen quitta alors Aragorn et alla parler au jeune hobbit. Il y eut alors un changement immédiat et notable dans le comportement de Frodon. Comme s'il se réveillait, il prit conscience du monde alentour, de la fête et ne refusa pas la pinte de bière que lui mit dans les mains Pippin. Quand à Sam, il tentait une approche avec Rose qui était venue et qui le considérait désormais comme le plus fort des héros. Sam n'avait même pas besoin de se vanter, elle était conquise. Les yeux humides, débordants d'admiration elle l'écoutait et lui redemandait de raconter encore et encore ses péripéties. Tout le monde s'apprêtait à retourner à sa place quand un chant mélodieux s'éleva. Un voix magnifique, douce et entêtante accompagnée d'une musique irréelle. Personne n'avait remarqué les jeunes femmes elfes qui avec la plus grande discrétion s'étaient installées vers le fond de la salle. L'une chantait, accompagnée par des flûtes, des harpes et des violons. La musique était à la fois douce et entraînante, une sorte de valse lente et mélancolique qui n'attendait que le signal des personnes pour devenir plus enjouée. Plusieurs couples se formèrent, en particulier des elfes et des hommes, les hobbits préférant des danses plus folkloriques et les nains peu habitué à cet autre mode d'expression.

- Allons Legolas, qu'attendez-vous ? Invitez la à danser, si vous ne vous décider pas, de nombreuses personnes vont le faire !

- Gimli, vous savez bien que…

- … Oui je sais que vous êtes cent mille fois plus habile avec un arc mais par Eru ! Vous êtes un elfe !

            Sur ces mots, il le poussa violemment vers Stalkia et dit à celle-ci avec un grand sourire :

- Stalkia ! Legolas désire vous inviter à danser !

            Gimli disparut ensuite dans la foule, satisfait de lui et cherchant où étaient passés les hobbits. Devant le sourire désarmant de Stalkia, Legolas sentit son assurance fondre. Il avait toujours négligé les réceptions royales, préférant chevaucher en forêt ou s'entraîner au combat. Pour lui la danse était un domaine plus compliqué que d'abattre une armée d'orques. Néanmoins, il prit délicatement la main de Stalkia, posa la sienne sur sa taille fine et déliée pendant qu'elle posait sa main sur son épaule. Il l'entraîna dans le cercle des danseurs et ils commencèrent à tournoyer.

- Mais vous dansez merveilleusement bien Legolas !

            Il est vrai que sans avoir le talent de certains elfes, Legolas dansait très bien, ses mouvements étaient précis et gracieux, il dansait certainement mieux que la plus part des hommes.

- Avec plus de 2500 ans de pratique, je suis un danseur pitoyable Stalkia !

Elle rit doucement et se rapprochant de lui, lui murmura à son oreille

- C'est ma première danse avec le seul homme que je n'ai jamais aimé, elle ne peut que être fabuleuse.

            Il la serra un peu plus fort, elle posa as tête sur son épaule. Elle n'entendait plus que le bruit de sa robe qui virevoltait et le crissement de la chemise de soie de Legolas sous son oreille. Le rythme devint rapide, elle voyait les draperies multicolores tournoyer, s' entrelacer en une rosace de toutes les couleurs. Elle était tellement bien, en sécurité dans ses bras. Il était si beau, vêtu d'habits royaux qui le mettait en valeur. Inconsciemment, Legolas décèlera le rythme et bientôt, ils e retrouvèrent immobiles au milieu de tous les danseurs. Etroitement enlacés, ils ne voyaient que des ombres passer autour deux, ils faisaient abstraction du monde alentour. Plus rien n'avait de l'importance, ils vivaient pleinement ce moment féerique. Le temps ne s'écoulait plus, ils avaient une impression d'arrêt total comme si tout avait cessé d'exister, de vivre. Ils étaient seuls, seuls dans leur amour infini. Ce fut finalement Merry et Pippin qui les tirèrent de cet instant magique.

- Eh ! les amoureux ! Vous avez une drôle de façon de danser ! dit Merry

- En plus vous bloquez le passage ! rajouta Pippin

            Legolas et Stalkia s'extirpèrent à regret de leur torpeur si agréable. Ils mirent quelques instants à retrouver où ils étaient ce qui déclencha de nouvelles appréciations des deux hobbits.

- Non mais regarde les Pippin ! Si c'est pas malheureux de les voir ainsi ! En train de s'endormir en plein milieu d'une fête ! Et quelle fête en plus !

- Ca c'est vrai ! J'en ai rarement vu des pareilles !

- Et vous, vous n'avez pas trouvé de cavalières ?  demanda Stalkia

- Oh, on attend juste que Legolas nous présente ses amies elfes ! » dit Merry

- Oui, je suis sur qu'elles n'attendent que cela ! rajouta Pippin

- Mais il n'y a aucun problème ! répondit Legolas

            Il embrassa délicatement Stalkia dans le cou puis lui murmura qu'il revenait bientôt. Il s'éloigna en compagnie de Merry et Pippin, tout heureux de faire de nouvelles connaissance dans la gente féminine elfique. Stalkia voulut sortir du cercle des danseurs ce qui ne fut pas une chose aisée étant donné le nombre d'hommes et elfes qui lui demandèrent une danse, ce qu'elle déclina à chaque fois avec un grand sourire mais provoquant de grandes déceptions. Elle se dirigea sans but précis vers le hall. Elle s'arrêta en voyant Elrond et Demeras, en pleine discussion. Elle ne voulait pas les déranger mais elle ne put s'empêcher d'entendre leur conversation.

- Vous allez nous quitter aussi tôt ?

- Oui, j'ai de la peine a déjà devoir partir mais Legolas désire ardemment rentrer à son royaume, voir sa famille qu'il  quitté. Nous partirons bientôt pour Mirkwood.

            Stalkia sentit son cœur se nouer, ses entrailles se contracter. Elle ne pouvait plus douter de l'amour de Legolas, pas après toutes les épreuves qu'ils avaient traversé mais pourquoi sentait elle cette vive douleur au fond d'elle ? Son esprit n'était plus clair, embrumé par les vapeur de l'alcool, n'étant pas habitué à tant d'agitation. La salle lui parut brusquement d'une chaleur étouffante, insupportable. Elle se précipité vers les jardins, bousculant au passage sans le voir Gandalf. Celui-ci lui demanda ce qu'elle avait mais elle ne l'entendit pas, préoccupée par une chose. Elle sortit dans les jardins, s'éloignant des couples qui s'étaient discrètement retirés. La fraîcheur de la nuit lui fit  instantanément du bien. Elle respira profondément l'air chargé de senteurs, voulant se débarrasser de ce nœud qui l'étouffait. Mais rien ni fit, elle était inexplicablement triste. Elle regarda le ciel parsemés d'étoiles et se noya dans sa saignée d'encre. Elle voulait se perdre dans cette immensité, elle ne ressentait aucun réconfort dans la nature normalement si consolatrice. Elle était plongée dans ses pensées, elle s'arrêta devant un petit lac, admirant les étoiles qui s'y reflétaient, formant un nouveau ciel dans la surface miroitante.  La quiétude du lac la calma légèrement. De longs instants passèrent dans le plus profond des silences. Elle avait à nouveau l'impression d'être totalement seule. La fête n'était plus qu'un inaudible murmure, elle ne voulait quitter cet endroit.

- Stalkia ! Qu'avez vous ?! Je vous ai cherché partout !

            Elle se retourna et vit Legolas. Elle lui sourit tristement.

- Qu'avez vous Stalkia ?

Il ne supportait pas de la voir ainsi, un voile de tristesse assombrissant son beau visage. Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Elle enfuit sa tête dans le creux de son épaule, retenant les larmes qui commençait à perler dans ses yeux. Il lui caressa longuement les cheveux, la réconfortant pour une chose qu'il ignorait puis il lui releva doucement la tête.

- Vous partez Legolas…

- Oui, je retourne voir mon père…

- Quand partez vous ?

- Quand vous le voudrez Stalkia, je ne veux pas que vous quittiez Aragorn tant que vous ne serez pas d'accord pour m'accompagner… »

- Vous accompagner ?

- Mais bien sur Stalkia ! Oh non, vous avez cru que je vous laisserai, sans vous prévenir ! Mais je ne voulais pas vous préoccuper, vous perturber ce soir… Mais si vous voulez rester quelques jours à Minas Tirith, nous partirons plus tard… Je ne partirai jamais sans vous…

- Oh Legolas !

Stalkia était tellement soulagée et maintenant qu'elle avait Legolas devant elle, ses yeux brillant d'amour, elle se demandait comment elle avait pu s'imaginer cela.

- Vous partirez avec moi Stalkia ? lui demanda Legolas avec une pointe d'inquiétude car il redoutait qu'elle ne veuille quitter son frère.

- Oui Legolas, je vous accompagnerai partout. Je sais que vous désirez plus que tout revoir votre famille. Ma seule famille est Aragorn mais je sais que je ne le quitterai pas pour toujours. Je ne veux plus être séparée de vous Legolas, plus jamais.

Legolas la serra plus fortement. Ils ne voulaient plus rentrer, ils voulaient rester ici, dans ce lieu si calme, enveloppés par la nuit, loin des autres. Ils s'assirent devant le lac, tendrement enlacé et parlèrent toute la nuit, comme pour rattraper tous les instants qu'ils avaient perdu. Puis l'aube commença à apparaître, le Soleil pointait à travers les Montagnes Blanches, les étoiles disparurent, cédant leur place à un ciel gris puis se teintant d'orange, de rouge, de jaune d'or et de violet. Ils regardaient ce magnifique spectacle que la nature leur offrait comme un présent pour leur souhaiter bonne chance. Stalkia murmura à Legolas :

- Savez vous quel jour nous sommes ?

- Oui, le jour du Printemps…

- Je suis née à l'aurore du Printemps, Aragorn m'a toujours dit qu'il a entendu mon premier cri alors que le Soleil se levait. J'ai 18 ans Legolas…

- Vous êtes une adulte désormais…

- Une adulte avec encore le cœur d'un enfant…

- Gardez le toujours Stalkia…

Ils regardèrent le Soleil se lever et restèrent enlacés jusqu'à ce que le ciel ait pris une teinte bleutée.  Après de longues minutes, ils décidèrent de rentre au château, la journée serait courte et il y avait beaucoup de choses à faire.

A suivre...