Disclaimer : Bien sur les personnages ne m'appartiennent pas ( enfin, vous êtes pas dans mes rêves non plus…) et sont bien sur propriété du génie Tolkien qui a eu la bonne idée de créer ce monde merveilleux. J'aimerai bien aussi me réveiller avec des idées comme ça…
Hormis quelques personnages issus de mon esprit productif, rien est à moi, O désespoir !
Et puis je me base aussi sur le physique des acteurs des films La Communauté de l'Anneau et des Deux Tours.
Par ici les avis !
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Chapitre 25 :
Aragorn descendit l'escalier de pierre en baillant. Sa nuit avait été courte, quasiment inexistante, la fête s'était achevée tard ou plutôt tôt ce matin. La majorité des invités était repartie, les autres logés à la Cité Blanche. Bien plus q'une simple fête, cette réunion de tous les peuples avait une importance capitale. Tout s'était heureusement merveilleusement bien passé et Aragorn avait eu des échanges plus que favorables avec les rois elfes et nains ainsi qu'avec les hobbits. Mais les échanges avec les autres civilisations ne lui avait jamais posé de problèmes. Lorsqu'il était un rôdeur, il avait réussi à faire accepter sa présence partout, présence parfois appréciée ou juste tolérée. Mais il n'avait jamais eu aucun apriori sur les autres races. Il pénétra dans la salle qui avait abrité les réjouissances. Tout avait été mangé, il ne restait plus rien des montagnes de nourritures. Des tonneaux de vin, de bière et divers autres alcools avaient été bu jusqu'à la dernière goutte. La fête avait été un succès. Aragorn marchait mécaniquement, son corps engourdi, ses yeux embrumés par le manque de sommeil et la consommation d'alcool de la veille. Il se dirigea machinalement dehors quand son pied butta dans quelque chose de solide, il trébucha dans une masse informe qui n'avait rien à faire en plein milieu de la salle. Il se rattrapa de justesse à une table avec une exclamation de surprise. Il se retourna ensuite et vit deux têtes bouclées émerger d'un tas de couvertures.
- Merry ?! Pippin ? ! Mais qu'est-ce que vous faîtes encore ici ?! Rugit Aragorn.
Les deux hobbits se levèrent péniblement, s'appuyant l'un contre l'autre, grommelant et ronchonnant.
- Oh ! Ma tête gémit Pippin.
- Multiplie ta douleur par tous les lembas que t'as mangé et tu obtiens la mienne… J'ai l'impression qu'un troupeau d'oliphants se balade dans ma tête… se plaignit à son tour Merry.
- Ah ! Je vois. fit Aragorn amusé. Vous n'auriez pas du abuser du breuvage d'Elrond… Il était excellent mais bien plus fort que les années précédentes… Vous n'étiez plus en état de retrouver votre chambre… !
- Mais pas du tout ! Dirent en cœur les hobbits.
- Enfin… il y a beaucoup de chambres ici… Et elles se ressemblent toutes… dit Pippin
- Pippin, votre chambre est la première en haut de l'escalier ! Dit Aragorn, ne pouvant contenir un éclat de rire.
- Oui mais il y a beaucoup de marches… Et puis vous avez de la chance qu'on soit pas en état de… Euh non, qu'on ai pas envie de se battre parce qu'on accepte pas qu'on se moque de nous, surtout venant d'un…d'un… de vous quoi répliqua Merry qui avait de plus en plus de mal à faire des phrases cohérentes.
- Allez viens Pippin, on va se coucher… stoppa Merry.
Les deux hobbits se dirigèrent vers leur chambre en clopinant, d'un pas mal assuré. Aragorn doutait qu'ils puissent monter les marches et arriver sans encombres à leur chambre. Un bruit de chute, accompagné d'un grognement de douleur et d'un autre agacé le conforta dans son idée. Il se demandait si les deux hobbits avait besoin d'aide mais quand il arriva au pied de l'escalier, ceux-ci lui dirent que tout allait parfaitement. Il se relevèrent et atteignirent cette fois ci leur chambre sans imprévus. Aragorn était descendu pour sortir mais il se ravisa. Il remonta dans sa chambre, la chambre du roi, vaste et somptueuse. Arwen était allongée sur le lit, ses grands yeux bleus ouverts, elle était plongée dans un sommeil elfique. Mais elle entendit Aragorn. Elle se redressa et lui sourit.
- Où étiez-vous mon amour ?
- je suis sorti pour profiter de la fraîcheur du matin…
Arwen le regarda intensément.
- Vous mentez très mal Aragorn ! Vous vous demandez où elle est, ce qu'elle fait…
Aragorn s'approcha d'Arwen, et s'asseyant sur le lit à ses côtés lui murmura :
- Comment faites vous pour lire en moi ainsi ?
- Je vous aime…
Il se pencha vers elle et l'embrassa tendrement. Leur relation avait passé le cap de la passion passagère mais elle n'en était pas moins intense, juste plus délicate, attentionnée.
- Suis-je vraiment un frère trop protecteur ? demanda Aragorn en souriant.
- Envahissant et parfois insupportable seraient plutôt les bons mots » répondit Arwen en plaisantant. Non Aragorn, vous êtes un frère exceptionnel, comme beaucoup de femmes aimerait avoir…
Les yeux d'Arwen se teintèrent de tristesse. Elle songeait à ses deux frères, Elladan et Elrohir qui avaient choisi une vie errante, une vie de rôdeurs. Elle ne les voyait pas souvent, rarement car il avaient décidé de quitter Fondcombe et d'aller vers le Nord ne pouvant oublier leur mère. Dès qu'elle voyait Aragorn et Stalkia, elle pensait à ses frères, aux années qu'ils avaient passés ensemble et aux liens qu'ils avaient forgé. Aragorn connaissait la raison de son trouble, sans rien dire, il la prit dans ses bras, la réconfortant par sa présence et son silence. Arwen ne voulait pas parler d'eux et il respectait cela. Elle s'écarta de lui et le regarda.
- Legolas est aussi exceptionnel Aragorn.
- Je sais, il m'est très cher, je me suis rapproché de lui durant la Quête. Je ne le connaissais pas avant.
- Je le connais très bien Aragorn et vous ne pourriez trouver un homme meilleur pour Stalkia. Je n'ai jamais rien eut à lui reprocher.
Aragorn se leva et s'approcha de la fenêtre. Il resta dans la chambre, ne pénétrant pas sur le balcon. Tout en réfléchissant, il contempla l'infime partie de son royaume qu'il pouvait voir. Le Gondor retrouvera son éclat passé songea t-il, comme lorsque nous étions enfants. Il fera tout pour faire oublier les vices passés des hommes. Il regarda les plaines verdoyantes puis son attention fut attirée par deux silhouettes qui s'approchaient du château. Un sourire empreint de tendresse et d'amour se dessina sur son visage en voyant sa sœur. Elle marchait à côté de Legolas avec la légèreté et l'insouciance d'une jeune fille. Non se corrigea t-il aussitôt, Stalkia est désormais une adulte, elle n'est plus une enfant. Elle riait, qu'il était bon de la voir sourire à nouveau, après tous ces malheurs. Elle s'éloigna de Legolas, se rappelant un endroit de son enfance, un moment de rire qu'elle avait vécu exactement ici. Elle revint vers Legolas, lui prit les mains, lui raconta quelque chose avec vivacité puis l'embrassa. Un baiser très bref, enfantin qui laissa sûrement Legolas sur sa faim. Arwen, constatant l'intérêt subit d'Aragorn le rejoignit. Elle les vit, leur tendre complicité. Elle entendait leurs rires, voyait encore plus clairement qu'Aragorn comme ils étaient heureux. Leur amour était tellement flagrant et tellement pur qu'ils paraissaient éclatants de lumière.
- Ils sont beaux… Leur amour est magnifique… dit-elle
- Legolas la rendra heureuse » répondit Aragorn.
Stalkia et Legolas disparurent de leur champ de vision. Arwen et Aragorn entamèrent alors une nouvelle conversation.
*********
- Vous n'êtes pas fatiguée Stalkia ?
- Non Legolas, cette nuit a été délicieuse… Quand je suis avec vous, plus rien ne compte… Votre présence m'enivre, votre voix éveille mes sens, vos mains me font vibrer… Vous me faites vivre Legolas…
Elle disait cela avec une telle simplicité, une telle franchise que Legolas la trouvait à nouveau encore plus irrésistible. Il ne put s'empêcher de rire
- J'aime quand vous riez Legolas, avec votre bouche, mais aussi vos yeux…
Elle caressa amoureusement les contours de son visage et effleura ses lèvres. Cela en était trop pour Legolas qui ne put s'empêcher de goûter à nouveau ses lèvres si douces, si parfumées. Entre chacun de ses doux baisers, il lui murmurait un magnifique mot d'amour.
- Et vous Stalkia… Votre bouche…
Il embrassa longuement ses lèvres.
- Votre visage…
Il entreprit de faire pleuvoir une pluie de baisers sur chaque partie de son visage.
- Vos…
Sa déclaration fut interrompue par Gimli qui arrivait avec sa discrétion légendaire. Il parut très satisfait de les avoir trouvé ainsi, en plein milieu du hall.
- Oh ! Excusez-moi ! Fit-il même s'il n'avait pas l'air le moins désolé du monde.
Legolas eut légèrement l'air agacé mais il lui répliqua avec un large sourire
- Tiens, Gimli, toujours là au bon moment !
Il tenait toujours enlacé Stalkia et son regard exprimait clairement ce qu'il aurait pu lui dire si Gimli n'était pas arrivé. Il murmura néanmoins quelques paroles à l'oreille de Stalkia, qui rosit légèrement, accompagné d'un léger baiser dans le cou. Puis Stalkia se détacha de son étreinte.
- Je dois aller voir Aragorn…
Legolas la laissa partir à regret et la regarda s'éloigner, toujours un sourire aux lèvres.
- Cessez de sourire ainsi Legolas !
- Vous m'avez l'air d'humeur bien maussade ce matin… Si c'est le manque de sommeil qui vous met dans un tel état…
- Et vous, où étiez vous ?!
- Avec Stalkia…
- Ca je m'en doute ! Quand allez-vous la prendre pour femme ?
- Dès que mon père et mon peuple la connaîtrons… Quand le moment sera venu, quand tout sera réuni, je lui demanderai…
Legolas se perdit dans ses pensées, songeant à cet instant à la fois si proche et si lointain.
- Legolas… ?
- Oui ? répondit-il, encore distrait.
- Eh bien, vous m'aviez proposé que je vous accompagne…
- Oui Gimli, vous y avez réfléchi ?
- Oui, et je pense que je vais venir… Je ne vais pas vous laisser récolter tous les honneurs de Mirkwood !
- Avec vous, il n'y a aucun risque… !
- Que dois-je sous entendre Legolas ? » demanda Gmli, faussement outragé.
- Oh, plein de choses Gimli, pleins de choses…
Leur conversation fut stoppée par l'arrivée de Gandalf, les deux hommes reprirent leurs sérieux rapidement, ne voulant faire croire à Gandalf qu'ils lui manquaient de respect. Celui-ci fronça légèrement les sourcils puis dit
- J'ai appris que vous désiriez rentrer chez vous Legolas…
- Oui c'est exact.
- Je me joindrai à vous pour ce voyage… je désirerai voir votre père ainsi que la Forêt noire débarrassée de son Ombre.
- Je suis très heureux de votre présence Gandalf. dit Legolas
- Quand comptez-vous partir ?
- Dès que Stalkia sera prête à quitter Aragorn
Stalkia monta l'escalier de pierre, effleurant de ses doigts l'imposante rambarde. Elle se revoyait petite fille, dévalant à toute vitesse les marches, se faisant réprimander par ses parents ou sa nourrice qui craignaient qu'elle ne tombe. Elle traversa les couloirs, des souvenirs ressurgissaient : sa mère l'embrassant, Aragorn jouant avec elle ou la taquinant. Heureusement, cette partie de Minas Tirith n'avait pas été détruite et le lieu était chargé de doux souvenirs. Elle s'arrêta devant une imposante porte de bois noir à double battants, l'ancienne chambre de ses défunts parents. Celle où elle allait se réfugier quand elle avait peur ou pour admirer sa chère mère. Elle se souvenait encore quand elle la contemplait, alors qu'elle se coiffait, la comparant à une fée tant elle était belle. Et son père, tellement sage et grave, elle était une des seules personnes à pouvoir le dérider. Elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait surgi, en plein milieu d'un conseil de la plus haute importance, n'ayant que faire des hauts représentants, voulant simplement embrasser son père. Et sa nourrice qui venait la chercher, gênée au plus haut point car Stalkia parvenait toujours à déjouer sa surveillance. Ses mains tremblaient légèrement quand elle ouvrit la porte après avoir légèrement toqué. Aragorn était assis à une table de chêne, en train d'écrire avec une magnifique plume une lettre. Quand il vit Stalkia, il arrêta aussitôt sa correspondance, la regarda avec tendresse. Il se leva et s'approcha d'elle.
- Comment allez-vous Stalkia ?
- Bien Aragorn…Je vous dérange ?
- Non Stalkia, je vais avoir fort à faire dans les jours qui suivent mais j'aurai toujours du temps pour vous.
Stalkia lui sourit et ils allèrent s'asseoir dans deux confortables fauteuils, face à face. Stalkia s'enfonça dans le siège moelleux puis se redressa, anxieuse, les muscles contractés.
- Qu'avez-vous Stalkia ?
Stalkia ne pensait pas que cette discussion l'émouvrait tant.
- Je… Je ne sais plus ce que je dois faire… Je vais… je veux partir avec Legolas pour la forêt Noire mais à l'idée de vous quitter, j'ai déjà mal…
Aragorn s'approcha d'elle, lui pressa tendrement ses mains entre les siennes et lui dit d'une voix douce :
- Notre séparation sera courte Stalkia… Dès que la situation sera plus calme ici, je viendrai vous voir, avec Arwen… Votre souffrance serait mille fois plus vive si vous deviez quitter Legolas… Ne soyez pas triste Stalkia, nos adieux ne seront pas éternels.
- J'aime Legolas mais j'avais l'impression de vous trahir, de vous abandonner pour un autre homme…
- Vous suivez l'homme que vous aimez…
- Oui je l'aime
- Alors n'ayez crainte Stalkia, je ne vous en voudrai jamais pour cela.
Stalkia était soulagée. Quoi qu'Aragorn ait dit, elle serait partie avec Legolas mais à l'idée que son frère puisse être réticent ou non consentant, elle avait été très angoissée. Car quitter son frère en mauvais termes, la rage au cœur l'aurait anéantie. Elle était heureuse, ses yeux ne brillaient plus de larmes mais de bonheur. Aragorn l'enlaça, il était triste qu'elle parte mais ils se reverraient bientôt, sûrement pour un heureux événement. Quand ils se séparèrent, Aragorn la regarda avec un léger sourire.
- Promettez moi seulement de…
- De quoi Aragorn ?
- Eh bien de vous montrer moins… Impulsive… Impétueuse serait plutôt le mot juste… Enfin de faire moins de… je ne serai pas là pour vous surveiller . répondit Aragorn dont le sourire s'accentuait.
- Moi ?! répliqua t-elle avec une lueur espiègle dans les yeux. Pour qui me prenez-vous Aragorn ?! continua t-elle en le poussant légèrement.
- D'accord, je retire ! dit-il en riant
Mais cela ne suffisait pas à Stalkia, en riant, elle le poussa un peu plus fort. Aragorn ne ripostait pas, les coups de Stalkia étaient d'une telle légèreté qu'il les sentait à peine mais cela lui rappela son enfance, quand ils se taquinaient. Il se battirent quelques instants, pour le plaisir de rire et de s'amuser, pour oublier qu'ils étaient un roi et une reine qui auraient bientôt des occupations bien plus sérieuses puis ils s'arrêtèrent. Stalkia le regarda quelques instants puis l'embrassa tendrement sur la joue.
- Je suis heureuse Aragorn, grâce à vous. Nous descendons ?
- Attendez Stalkia…
- Qu'y a t-il Aragorn ?
- Vous ne pensez tout de même pas que j'ai oublié votre anniversaire…
- Oh bien sur ! Mais vous aviez toujours une manière tellement originale de me le souhaiter !
- Oui, je m'en souviens, pendant toute la journée je feignais de ne pas m'en souvenir… Et vous étiez tellement énervée… !
- Oui… Cela marchait à chaque fois… Mais le soir, il y avait toujours une surprise… Une chevauchée à cheval alors que je n'en avait pas le droit… Une escapade nocturne sur le lac…
Stalkia sourit, cela lui faisait tellement de bien de se rappeler cela.
- C'était merveilleux Aragorn.
- Je suis désolé Stalkia mais pour l'escapade nocturne…
Elle éclata de rire puis redevint sérieuse.
- Etre avec vous est le plus fabuleux des cadeaux. Durant toutes ces années où nous avons été séparés, je n'ai cessé de penser à vous. Chaque année, le soir de mon anniversaire, j'avais encore l'espoir fou que vous alliez venir… mais cela n'arrivait jamais, uniquement des souvenirs et des larmes que je devais cacher pour ne pas peiner tout ceux qui m'aimaient et qui ne comprenaient pas mon chagrin… Maintenant Aragorn, je n'ai plus besoin de rêver.
- J'ai quelque chose pour vous Stalkia, quelque chose qu'Elrond m'a remis il y a quelques années, me disant qu'il me revenait de droit comme il n'avait pu vous le remettre. Personne ne savait que vous étiez en vie et je sais maintenant pourquoi Gandalf ne m'a jamais révélée l'endroit où vous étiez, me laissant croire à votre mort. Ce présent, il vous reviens désormais…
Aragorn tendit à Stalkia un vieux livre, rongé par les ans. Il n'avait rien de particulier, de taille moyenne, il n'y avait aucune enluminure sur sa couverture, seule la finesse du cuir était à apprécier. Intriguée et intéressée, Stalkia l'ouvrit délicatement. Elle eut un choc en voyant la première page. Il y avait un portrait de sa mère, une esquisse sublime de sa chère mère réalisée avec tant de délicatesse et de subtilité que le parchemin semblait animé par la vie. C'était bien elle, les même yeux bleus foncés, la même bouche, les même traits finement ciselés. Mais il y avait en plus cet air mélancolique, cette douce tristesse qu'on voyait dans son regard que Stalkia commençait déjà a avoir quelques fois.
- Aragorn ! Qui a fait cela ?
- Moi…
- Je ne vous connaissez pas ce talent… C'est magnifique…
L'émotion de Stalkia s'accentua quand elle tourna la page. Une écriture fine et féminine parcourait le papier, remplissait les pages. A la lecture des premiers mots, elle sentit sa gorge se serrer.
A ma fille Stalkia, enfant de l'aurore éclatante du Printemps, fruit de ma chair et de mon amour. A chaque seconde de ta vie je t'aimerai, te chérirai et chaque jour j'écrirai ces sentiments dans ce livre. Qu'il soit témoin de mon amour. Quand tu liras ces mots, tu seras une femme, une femme splendide dont je serais immensément fière.
Une larme tomba sur l'encre pâle et Stalkia du s'arrêter de lire, ne voulant abimer ces paroles par son émotion. Elle ferma le livre, savourant ces mots, ne voulant pas les découvrir trop vite. C'était comme si elle lui parlait, si elle était là. Elle regarda Aragorn, les yeux clairs, brillants de larmes.
- Aragorn… Elle ne trouvait aucun mot pour exprimer ce qu'elle ressentait.
- Ne dites rien Stalkia… Je sais…
Il l'enlaça, sachant ce que ce livre pouvait représenter pour elle, son seul lien avec sa défunte mère. Il s'était permis de faire un portrait sur la première page, avant de lui offrir mais il n'avait jamais lu une seule ligne de ce livre. Il lui était destiné et même si elle était morte, personne n'aurait eu le droit de le lire. Aragorn écarta doucement Stalkia de lui. Elle s'était calmée, ces larmes étaient celles du bonheur, elle ne pouvaient faire de mal.
- Nous descendons ?
- Oui Aragorn…
Adossé nonchalamment à la rambarde de l'escalier, Legolas était plongé dans la contemplation machinale et forte intéressante de son arc. Comme à son habitude, il paraissait calme et serein et pour une fois, il l'était vraiment. Il entendit du bruit, il leva la tête et vit Stalkia et Aragorn qui descendaient les escaliers. Qu'elle était belle quand elle souriait. Elle aussi paraissait détendue même s'il y avait quelques traces de larmes dans ses yeux. Legolas posa son arc à coté de lui, s'accouda à la rambarde et attendit qu'ils soient devant lui. Stalkia l'embrassa brièvement, effleurant à peine ses lèvres puis lui prit la main, l'incitant à descendre. De l'autre main il prit son arc et ils descendirent tous ensemble.
******
La journée passa étonnamment vite, rythmée par les préparatifs du voyage et les facéties de Merry et Pippin. Ceux-ci, malgré leur désir de revoir leur chère Comté décidèrent néanmoins d'accompagner Legolas, désirant découvrir son royaume et surtout sa gente féminine. Quand à Sam et Frodon, ils décidèrent de rentrer. Mais Legolas eut la promesse de leur venue prochaine, dès qu'ils auraient mis un peu d'ordre dans leurs affaires car maintenant qu'ils étaient des héros… Quand le soleil disparu derrière l'horizon, tout était prêt pour le départ. Pour une dernière nuit, la Communauté se réunit, mêlant souvenirs et émotions avant une prochaine séparation.
A suivre...
