Disclaimer : Bien sur les personnages ne m'appartiennent pas ( enfin, vous êtes pas dans mes rêves non plus…) et sont bien sur propriété du génie Tolkien qui a eu la bonne idée de créer ce monde merveilleux. J'aimerai bien aussi me réveiller avec des idées comme ça…
Hormis quelques personnages issus de mon esprit productif, rien est à moi, O désespoir !
Et puis je me base aussi sur le physique des acteurs des films La Communauté de l'Anneau et des Deux Tours.
Par ici les avis !
just_for_you_orli@hotmail.com
Voilà kath ! de la lecture ! désolée d'avoir mis autant de temps…
Chapitre 26 :
Le Soleil se levait sur Minas Tirith, rendant la cité Blanche encore plus éclatante qu'elle ne l'était déjà. Elle se dressait fièrement dans le ciel, lumineuse et immaculée, telle une flèche d'argent traversant les airs. Sa pureté et sa sobriété faisaient oublier les vices passés des Hommes. Elle était la preuve de la Renaissance d'un peuple, un peuple qui avait désormais un roi à respecter et à aduler. Un roi qui reconstruirait pierre après pierre son royaume, lui rendant sa majesté volée. Le ciel était bleu et limpide et il subsistait encore quelques traînées d'un parme éthéré. La journée s'annonçait douce et tranquille. Le Printemps contrastait avec la paresse et la lassitude mélancolique de l'Automne car la nature était en effervescence, offrant un ballet de senteur et un éventail de couleur qui lui avaient été si longtemps interdits. Chaque être, chaque créature, chaque plante semblait être animés de cette fébrile agitation. Les fleurs éclosaient par milliers, leurs corolles vermeilles, dorées ou azur se confondant en un tapis de toutes les couleurs. Les oiseaux chantaient, saluant l'arrivée du Soleil et des premières chaleurs printanières et les animaux peuplaient à nouveau les plaines, retrouvant leur territoire déserté par la peur. C'est dans ce matin frais et ensoleillé, cette aube pâle et claire que Gandalf, Legolas, Stalkia, Gimli, Demeras et les quatre hobbits quittèrent Minas Tirith. L'heure était aux adieux mais ceux-ci étaient doux, à peine voilés d'une légère amertume car on pensait déjà au moment où l'on se reverrait. Aragorn tint enlacé Stalkia plusieurs secondes, ils s'étaient déjà fait leurs adieux quand ils étaient seuls, lors de cette discussion bouleversante pour Stalkia. Il lui murmura quelques paroles qui la firent sourire puis il l'embrassa sur le front. Arwen vint ensuite dire ses adieux à Stalkia. La future Reine du Gondor regrettait de ne pas pouvoir les accompagner mais elle ne pouvait abandonner le roi pour une nouvelle aventure. Pendant que les deux femmes s'étreignaient avec tendresse, Aragorn s'approcha de Legolas. Celui-ci était impatient de partir, de retrouver ses proches mais il n'en était pas moins attristé de devoir quitter une partie de ses chers amis. Aragorn et Legolas se regardèrent longuement, chacun revoyant passer devant ses yeux la parcelle de vie qu'ils avaient partagée ensemble. Un instant qui pour un elfe représentait à peine quelques jours de la vie d'un homme mais si fort qu'ils ne l'oublieraient jamais. Ils étaient désormais comme deux frères, deux frères liés par un lien bien plus fort que la parole ou le sang, un lien indéfinissable, forgé au cours des aventures où ils s'étaient mutuellement sauvés la vie. Un lien qui ne pourrait jamais être brisé. Ils se donnèrent brièvement mais chaleureusement l'accolade puis, en baissant la voix, Aragorn lui dit :
- Prenez soin d'elle Legolas…
- N'ayez aucune crainte Aragorn, plus rien ne lui arrivera.
Aragorn hocha la tête, il était convaincu que Stalkia ne risquait plus rien. Le Mal avait disparu et Legolas était avec elle. Désormais, la seule chose qui pourrait la blesser aussi sûrement que le fer serait de perdre Legolas. Il savait maintenant que l'elfe ne la ferait jamais souffrir mais il y a peu de temps, lorsqu'il avait appris leur relation, il en avait douté. Car il connaissait le passé de Legolas, teinté par l'indécision et les relations tumultueuses. Il n'avait jamais pris de femme, préférant sa liberté. Et c'était cela qu'Aragorn craignait entre autre pour Stalkia, qu'après une brève passion, uniquement basé sur son propre plaisir, il l'abandonne. Aragorn se rappelait clairement le jour où il avait juré à l'elfe qu'il le tuerait de ses propres mains s'il la faisait souffrir un jour. Mais maintenant, il ne doutait plus de son amour, un amour qui rivalisait et qui pouvait même surpasser celui qu'il vouait à sa chère Arwen. Legolas avait attendu pendant plus de deux mille ans l'amour, sans y croire, pensant que cette chose lui était inaccessible, interdite et il l'avait enfin trouvé. Aragorn regarda Legolas, cherchant à sonder les profondeurs de son esprit mais cela était impossible.
- Dites à votre père que le peuple des Hommes lui transmet tous ses vœux d'amitié. J'espérais lui dire de vive voix mais en attendant ma venue prochaine à la Forêt Noire…
- Je lui dirais Aragorn.
Les deux hommes se dirigèrent vers le groupe qui s'apprêtait à partir. Plusieurs hommes amenèrent des chevaux dont Gris Poil et Elpheriel ainsi que quatre robustes poneys pour les hobbits. Stalkia effleura brièvement la main d'Aragorn puis se hissa sur Elpheriel, Aragorn l'aidant légèrement. Legolas monta sur un magnifique étalon noir qui piaffait d'impatience mais qui se calma dès qu'il sentit la présence de l'elfe et la douceur de ses gestes. Les hobbits montèrent sur les poneys, Demeras sur un étalon alezan et Gimli sur un cheval légèrement plus petit que la moyenne qui aurait bien pu passer pour un poney mais que Gimli qualifia de cheval… Après avoir dit une dernière parole à Aragorn, Gandalf enfourcha Gris Poil avec une vivacité qui contrastait avec son air de vieillard. Arwen s'approcha d'Aragorn, il l'enlaça et ils les regardèrent, prêts à partir. Puis, les chevaux pivotèrent et se mirent au galop. Tous adressèrent en se retournant un ultime au revoir puis ils disparurent dans un nuage de poussière. Après avoir longé quelques temps le Grand Fleuve Anduin, Frodon et Sam prirent la direction de l'Ouest. Ils désiraient rentrer le plus rapidement possible à la Comté, sans détours inutiles et ils choisirent la Trouée du Rohan comme itinéraire. Après de brefs adieux car ils se reverraient bientôt, ils se séparèrent. Au début, personne ne parlait, savourant la douceur du matin et la légère brise qui les rafraîchissait. Le voyage serait agréable, sans contraintes ni imprévus. Stalkia se rapprocha de Gandalf, Legolas, Demeras et Gimli étaient plongés dans une discussion mêlant arc, épée et haches ce qui ne l'intéressait pas au plus haut point. Quant aux hobbits, ils étaient étrangement silencieux. Stalkia les regarda avec méfiance car leur air innocent ne présageait rien de bon. Elle était à la hauteur de Gandalf et celui-ci lui adressa un sourire. L'Istari aimait Stalkia comme l'enfant qu'il n'avait jamais eu et cette affection à laquelle il avait du renoncer se lisait clairement dans ses yeux. Stalkia répondit à son sourire mais ne dit rien, se contentant de le regarder : son visage avait le teint transparent d'un jeune homme mais on ne pouvait se tromper sur son âge avancé. Car ses yeux reflétaient tout ce qu'il connaissait, l'infini savoir qu'il possédait, le pouvoir qu'il mettait au service des autres, l'ayant toujours renié pour ses propres besoin. Car tel était le destin d'un Istari, servir les autres, protéger le monde sans rien attendre en retour. Mais les yeux de Gandalf n'en étaient pas moins vifs et, derrière ses sourcils embroussaillés, ils étincelaient.
- Vous vous posez encore des questions Stalkia…
Elle parut un instant surprise.
- Oui, je me demandais… Après l'affrontement avec Sauron, j'ai été plongé dans une sorte de torpeur, un monde étrange…
- Oui Stalkia, en apparence vous étiez évanouie, dans un état de profonde léthargie. Vous aviez l'air endormie.
- Mais j'étais consciente… Enfin… Cela paraissait tellement réel…
- C'était réel Stalkia, vous êtes revenue d'un monde dont aucun homme ne peut témoigner avoir connu…
- La mort ?
- Non, vous étiez dans un monde intermédiaire, entre vie et mort et vous seule pouviez décider de votre destin.
- Pourtant je voulais mourir, plus que tout…
- Oui, et c'est pour cela qu'Il est apparu.
- Comment le savez-vous ?
Gandalf eut un léger sourire mais ne répondit pas.
- Bien Gandalf ! Je vois qu'un Istari ne révèle jamais tous ses secrets… mais répondez au moins à une de mes questions.
- Si cela reste possible Stalkia.
- Et bien, quand j'étais dans ce monde, ce rêve, une femme m'est apparue. Une femme très belle mais aussi très grave et triste. Ses yeux étaient chatoyant, ils changeaient de couleur. Elle m'a parlé de l'Amour, elle me comprenait…
- La Dame de Luthien vous est apparue Stalkia.
- La Dame de Luthien ? Celle qui a donné son immortalité à Beren, l'homme qu'elle aimait… Mais que fait-elle dans ce monde si froid, dénué de toute émotion ?
- Quand elle est morte, elle n'était plus une elfe et ni une femme. Le peuple des elfes l'a abandonné comme elle l'avait abandonné pour suivre son amour. Et son chagrin était tel quand elle a quitté Beren pour toujours qu'elle a décidé d'errer sans fin dans ce monde, à la recherche des âmes perdues…
Stalkia était visiblement émue. Elle frémit en pensant que Legolas aurait pu connaître le même sort, le même destin.
- Avez-vous eu des manifestations de votre pouvoir ou des visions Stalkia ?
- Non Gandalf, j'ai comme l'impression de pouvoir les contrôler… Enfin uniquement mes visions…
- Votre pouvoir ne manifestera plus de si tôt car c'est le mal qui engendre votre puissance. Mais vous pourrez en effet contrôler vos visions et dans peu de temps, vous pourrez choisir d'en avoir ou pas, de voir une personne par le simple biais de votre esprit.
Stalkia pensa aussitôt à toutes les personnes qui étaient morte pour elle et qu'elle désirait plus que tout revoir, ne serait-ce qu'en rêves.
- N'importe quelle personne ?
- Oui Stalkia, mais un tel don n'est pas sans risque. Peu de gens sont doués d'une clairvoyance aussi étendue que la votre. Mais ceux qui en ont été doté en ont trop profité. Ils se sont enfermés dans un monde de vision, un monde irréel où ils ne pouvaient plus discerner le vrai du faux. Vous pouvez user de ce don mais en abusant, vous deviendrez prisonnière de votre propre esprit.
- Mais comment imposer des limites à sa propre volonté, ses propres désirs…
- Vous êtes jeune Stalkia et je vous aiderai à maîtriser ce pouvoir mais avec l'âge, vous parviendrez à le maîtriser… Vous en doutez Stalkia mais vous y arriverez.
- Avec votre aide Gandalf…
- Oui Stalkia, vous ne serez plus jamais seule face à cela.
Stalkia avait encore beaucoup de chose à demander mais ces quelques réponses se bousculaient dans son esprit et elle avait besoin d'y penser.
- Merci Gandalf.
Le magicien eut pour réponse un sourire bienveillant, un de ces sourire chaleureux qui faisait oublier tous les problèmes. Ils chevauchèrent quelques heures, à un rythme soutenu mais agréable. Quand le Soleil fut au Zénith, ils décidèrent de s'arrêter. Depuis qu'ils étaient partis, ils suivaient le Grand Fleuve Anduin et ils devaient désormais le traverser afin d'accéder aux Terres Brunes. Chemin le plus court jusqu'à la forêt Noire. Ils déchargèrent les chevaux et s'installèrent sur la rive du fleuve. Merry et Pippin s'apprêtaient à faire un repas qui allait compenser les collations et petits déjeuners qu'ils avaient manqués. Gimli, quant à lui, regardait d'un air renfrogné le fleuve. Sa dernière traversée de l'Anduin ne lui avait pas laissé un souvenir très agréable. Leurs frêles embarcations menaçant à chaque instant de se renverser. Mais là, le problème était qu'ils n'avaient aucun moyen de traverser le fleuve mis à part à la nage et l'eau n'étant pas sa meilleure compagne, il se sentit d'un coup de très mauvaise humeur. Stalkia était en train de décharger Elpheriel. Legolas l'observait depuis quelques minutes. Il la vit remettre d'un geste agacé une mèche de cheveux derrière son oreille, découvrant la peau blanche de son cou qui commençait déjà à être ambrée par le soleil. Elle essayait de défaire une solide corde qu'un des hommes ayant harnaché Elpheriel avait noué avec trop de zèle. Legolas s'approcha d'elle, il posa ses mains sur les siennes. Elle leva les yeux vers lui, il lui souriait tendrement. Il prolongea intentionnellement ce doux contact qui suffisait à les troubler tous les deux. Puis, d'un geste habile, il dénoua la corde qui céda aussitôt. Il regarda Stalkia d'un air légèrement moqueur mais avant que celle-ci ne réagisse, il la prit dans ses bras, déposa un léger baiser dans son cou et lui mordilla la nuque. Puis il lui murmura :
- Je pensais que durant ce voyage nous aurions un peu plus… d'intimité…
Son sourire fit totalement fondre Stalkia, elle se serra plus fort contre lui. Il continua de lui parler, de sa voix grave et suave.
- Bien sur, la compagnie des hobbits est loin d'être déplaisante mais…
Il baissa la tête, il allait s'emparer de ses lèvres mais il retint quelques instant la délicieuse échéance, faisant croître par la même occasion son désir de posséder sa bouche. Stalkia attendait le contact exquis de sa bouche et de sa langue si expertes à lui procurer ces sensations si fortes. Elle se rapprocha de lui et, passant ses mains derrière sa nuque, l'attira vers elle.
- LEGOLAS ! STALKIA ! Vous v'nez manger. cria Pippin.
- Mais voilà pourquoi ils m'agacent ! continua Legolas.
Ils se regardèrent en souriant, leurs visage exprimant la même légère moue. L'instant magique était passé, ils se séparèrent, un regard remplit de promesse et de désir contenu. Ils revinrent lentement vers les autres, ce qui ne fit qu'accroître l'impatience des hobbits.
- Bon ! C'est quand vous voulez ! les pressa Merry
Mais Legolas n'avait pas besoin de satisfaire le même appétit que les hobbits et, ralentissant le pas, il se rapprocha encore de Stalkia. Il lui murmura des mots passionnés, la sentant plus qu'attentive à ses déclarations.
- Legolas ! Nous n'attendons que vous ! grogna Gimli qui commençait à être agacé.
Gandalf et Demeras discutaient, l'Istari ne semblait pas avoir faim et l'elfe se contentait de quelques bouchées de Lembas. Legolas et Stalkia les rejoignirent et, tout en parlant, se restaurèrent. Après avoir mangé autant de lembas, d'œufs et de tomates qu'ils le pouvaient, Merry et Pippin se laissèrent paresseusement aller sur le sable tiède. Les yeux mis-clos, ils étaient complètement absorbés par l'effort surhumain qu'ils devaient fournir, c'est à dire amorcer le processus de leur digestion. Mais ils furent réveillés quelques minutes plus tard par Legolas qui voulait repartir et qui pensait que leur flânerie avait assez duré. Mais tous virent dans ses yeux qu'il s'était acquitté de cette tache avec un grand plaisir de vengeance en représailles de l'interruption passée. En marmonnant divers jurons dans la langue populaire si délicate des hobbits, Merry et Pippin commencèrent à charger les poneys. Tache qui n'avançait pas très vite étant donné la lenteur de leurs mouvement empâtés et la maladresse de Pippin qui faisait tout tomber à terre. Gimli eut un profond soupir et Stalkia, laissant à Legolas le soin d'harnacher Elpheriel, vint à leur secours. Elle allait s'emparer d'un des ballots quand Merry la retint :
- Non Stalkia, laissez… Ce n'est pas la peine. dit-il en essayant de lui prendre le paquet.
- Je l'ai déjà en main Merry…
Elle leva le sac, il était étonnamment lourd. Elle se souvenait clairement que Gandalf leur avait dit de ne prendre que le strict nécessaire. Mais le nécessaire des hobbits paraissait bien volumineux…
- Mais qu'est-ce que vous avez mis la dedans ! demanda t-elle
- Rien du tout. répondit aussitôt Pippin.
Il essaya de lui prendre le sac mais elle l'esquiva avec agilité. Elle les regarda en souriant, les deux hobbits n'osaient plus rien tenter de peur d'attirer l'attention. Elle entrouvrit le sac et vit l'éclat doré d'un liquide ambré dans des fioles de verre. Elle allait parler mais Merry l'interrompit.
- Chut ! Ils ne doivent pas savoir… Surtout pas Gandalf…
- Oui Stalkia. renchérit Pippin. C'est pour… une nouvelle médecine elfique… les vertus médicinales de…
- Pippin arrête ! Tu t'enfonces ! le stoppa Merry
- Ah je vois, bien sur, si c'est pour des fins médicales… Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien. dit Stalkia, amusée.
Les deux hobbits chargèrent précautionneusement leur paquet si précieux puis ils rejoignirent les hommes.
- Comment allons-nous traverser ce fleuve ? Nous n'avons ni barque ni aucune embarcations… Demanda Gimli, peu enthousiaste à l'idée qu'il devrait peut-être nager.
- En remontant les sacs et le matériel sur le dos des chevaux et en nagent à côté d'eux, nous pourrions passer. suggéra Demeras.
- Et si on trouvait plutôt un gué ? se hasarda Pippin
- Oui, bien sur Pippin, les elfes nous ont construit spécialement un pont, ils y ont même accroché des guirlandes de fleur pour célébrer notre passage… lui répondit sarcastiquement Merry.
- Ah oui ? Où ça ? !
- Mais quel idiot ! marmonna Merry en secouant la tête d'un air profondément peiné.
- Je devrais pouvoir ouvrir une brèche dans le fleuve mais celle-ci ne durera pas plus de quelques instants… Merry et Pippin monterons avec moi sur Gris Poil, Elpheriel aura aussi le temps de passer mais je doute que les autres chevaux ne le puissent et je ne veux faire courir aucun risque à l'un d'entre vous… dit Gandalf
Stalkia croisa le regard indéfinissable de Gimli, elle prit la parole
- Cela ne me pose aucun problème de nager… Gimli pourrait monter Elpheriel…
Gimli acquiesça, soulagé.
- Demeras Stalkia et moi traverserons à la nage avec les chevaux et les deux poneys, il faudra juste que vous preniez les vivres, les autres affaires supporteront l'humidité. dit Legolas.
Il en fut convenu ainsi, Gandalf, Gimli et les deux hobbits traverseraient le fleuve à sec, grâce aux puissants pouvoirs de l'Istari puis Stalkia, Legolas et Demeras les rejoindraient. Avec un regard complice, Stalkia s'occupa de charger les affaires des hobbits sur Elpheriel. Merry et Pippin, déjà juchés sur Gris Poil la remercièrent d'un sourire reconnaissant. Gimli refusant une quelconque aide se hissa avec quelques difficultés sur Elpheriel puis s'approcha de Gandalf. Le magicien, les deux hobbits devant lui, s'approcha au plus près du fleuve, jusqu'à ce que les sabots de Gris Poil effleurèrent l'eau. Puis il murmura des paroles incompréhensibles qui devinrent de plus en plus forte, seule Stalkia comprenait ce qu'il disait. Il parvenait à maîtriser un des éléments les plus incontrôlable mais surtout à tromper le Grand Fleuve dans sa noblesse. Le fleuve se divisa en deux parties, offrant un étroit passage entre les flots, un passage incertain qui semblait pouvoir s'écrouler à chaque instant. Les deux chevaux s'élancèrent dans la brèche, leurs sabot martelant le sol dans un grondement qui se confondait avec celui du fleuve soumis qui souhaitait retrouver sa force tumultueuse. Les deux chevaux étaient vifs et ils sentaient qu'ils devaient déployer toute leur vitesse, afin d'échapper à un tel ennemi. Quelques instants plus tard, ils atteignirent la rive, sains et saufs. Puis, à peine une seconde plus tard, l'eau retomba avec fracas, comblant la fragile brèche de ses eaux rugissantes. Le fleuve reprit son cours normal, comme si rien de cela ne s'était passé. Gandalf aurait pu tenter à nouveau de maîtriser le fleuve mais l'Anduin, ce fleuve fier et imprévisible ne laisserait sûrement pas la main de l'homme briser son équilibre. Mais cela n'était pas un problème pour Legolas Stalkia et Demeras. Aucun elfe ne craignait l'eau, le seul élément dont ils pouvaient avoir peur étaient le feu. Tous les trois étaient ravis de pouvoir profiter de cet instant de fraîcheur car les journées seraient de plus en plus chaudes. Ils rassemblèrent toutes les affaires sur l'étalon de Legolas. Stalkia commença à se dévêtir. Elle portait une tenue d'amazone qui convenait parfaitement aux voyages. La coupe du vêtement ressemblait fort à celle des habits masculins mis à part qu'elle était plus cintrée à la taille et nouée dans le dos par une fine lanière de cuir. Les couleurs convenaient elle aussi plus à la gente féminine, dans des tons de gris et de bleu profond, elles s'accordaient parfaitement entre elles. Même dans ce vêtement, Stalkia était magnifique, la tunique lui arrivait jusqu'à mi-cuisse et à travers le tissu on pouvait discerner son corps mince et élancé ainsi que ses courbes si féminines. Stalkia batailla un bref instant avec la lanière qui se croisait dans son dos. Elle croisa le regard de Legolas qui lui fit clairement comprendre qu'il suffisait d'un signe de sa part pour qu'il vienne à son secours… Elle détourna les yeux, se sentant de plus en plus troublée par son regard si bleu et si attirant. Elle réussit finalement à défaire la lanière, elle retira sa tunique, il y en avait encore une plus légère en dessous, faite d'une soie douce et transparente. Legolas avait enlevé sa chemise, il était torse nu, le Soleil dorant sa peau d'un éclat irrésistible. Le cœur de Stalkia battit plus vite, le simple de fait de le regarder lui suffisait, son corps mince et musclé, ses muscles vigoureux et nerveux qui roulaient sous sa peau. Chacun de ses gestes était teinté d'assurance, elle s'attarda sur ses mains, qui pouvaient lui procurer la plus douce des caresses mais aussi ne pas hésiter à donner la mort. Elle se demandait comment il pouvait être à la fois un guerrier sans peur, tuant froidement mais aussi le plus doux et le plus passionné des amants. Legolas se tourna vers Demeras qui lui aussi achevait de se dévêtir. Il était légèrement plus grand que Legolas, son corps était d'une musculature plus compacte mais elle aussi élancé. Ils parlèrent quelques instants, ils ne portaient plus qu'un pantalon arrivant au-dessus du genoux. Stalkia, qui était jusqu'alors cachée par l'étalon s'approcha d'eux. Demeras, oubliant un instant ce maintien digne des elfes, cette impassibilité imperturbable, s'arrêta un instant de respirer, la bouche entrouverte de saisissement, ses yeux éblouis. La jeune femme qui s'avançait vers eux était d'une beauté stupéfiante, incroyable. Son corps parfait n'était dissimulé que par une bande de tissu recouvrant sa poitrine et un pantalon bien plus court que ceux des hommes. Elle marchait avec une grâce féline, ses cheveux lâchés sur ses épaules et le Soleil l'enveloppant d'un éclat doré. Ses pieds touchaient à peine le sol, se contentant de l'effleurer. Ses formes étaient tellement apparentes et gracieuses que Demeras fut assailli par une foule de pensées qui étaient bien plus qu'amicales. Legolas, même s'il connaissait ce corps qu'il avait si amoureusement embrassé et caressé eut l'étrange impression et l'irrépressible envie de le découvrir à nouveau. Stalkia sourit légèrement sous le regard ardent de Legolas et s'empourpra sous celui tout aussi brûlant de Demeras. Pour un elfe, la nudité n'était pas un moyen de séduction mais à la vue de ce corps frais et éclatant de jeunesse, n'importe quel homme aurait eu la même réaction. Mais il n'y avait rien d'apprêté dans les gestes de Stalkia, rien qui ne pouvait laisser penser à une attitude affectée par la coquetterie. Elle ignorait encore le pouvoir de séduction qu'elle détenait et qui troublait tant de créatures. Elle était à l'aube de sa vie et ne connaissait même pas encore tout d'elle. Legolas remarqua la réaction de Demeras, ce qui le fit sourire. Avec un léger coup de poing amical, il le fit revenir à la réalité.
- Demeras !
- …. Euh oui ?
- Nous allons devoir y aller…
- Ah oui, bien sur…
Après avoir murmuré quelques paroles elfiques aux deux poneys et au cheval de Gimli afin qu'ils n'aient aucune crainte de traverser, il les envoyèrent dans l'eau. Ceux-ci se précipitèrent dans le fleuve, dans une gerbe d'éclaboussure et d'écume et eurent tôt fait de rejoindre la rive opposée. Le cheval de Demeras rentra sans crainte dans l'eau et se mit à nager. Legolas resta auprès de son étalon, le tenant par la fine bride, il entra dans l'eau et Stalkia et Demeras le suivirent. Stalkia ne put résister longtemps au plaisir de s'immerger complètement dans l'eau limpide. Elle plongea dans l'eau fraîche et réapparu quelques mètres plus loin. Legolas et Demeras nageaient vigoureusement et ils arrivèrent bientôt à l'autre rive. Ruisselants d'eau, ils se séchèrent rapidement et remirent leurs vêtements. Puis, après avoir à nouveau chargé les chevaux, ils se dirigèrent vers les Terres Brunes. Mais avant d'atteindre ces terres, un lieu macabre allait à nouveau se dresser devant eux : Le Marais des Morts.
A suivre...
