Disclaimer : tout tout tout appartient bien évidemment à J.K Rowling
Genres : drame, deathfic
Résumé : Après la mort de Sirius (pourquoi a-t-il fallut qu'il meurt celui- là !! T_T) Harry est plongé dans un désespoir sans nom. C'est donc la 6ème année à Poudlard, et pour certains il n'y aura pas de 7ème année... Au menu, des gens qui ne se reconnaissent plus, une mort, ainsi va la vie.
Note : voilà voilà c'est ma première fic sur HP, d'ailleurs c'est ma première fic tout court ^^. Et svouplait revieeewwws !!
CHAPITRE I
Harry venait de passer un mois d'un extrême ennui chez les Dursley, certes plus vivable que toutes les autres fois – et ce en grande partie grâce à Lupin et les autres qui avaient mis en garde son oncle et sa tante si jamais ceux-ci ne daignaient pas traiter leur neveu convenablement- mais Harry n'avait le cœur à rien, il passait ses journées à errer dans les rues de Privet Drive, le cœur lourd et les pensées douloureuses. Il n'avait en effet aucune occupation qui lui permettrait de ne pas penser à cette terrible nuit... la terrible nuit où Voldemort l'avait abusé, et où il avait perdu l'être qui lui était le plus cher en ce monde... Depuis cette nuit sa vie était devenue un calvaire, un dédale sans issue. Il ne cessait de se demander ce qu'il aurait vu derrière le voile s'il l'avait soulevé, cette idée l'obséder, l'obnubilé, car malgré ce que lui avait dit Lupin il ne pouvait s'empêcher de se dire que, peut-être, il aurait pu faire quelque chose pour sauver son parrain. Harry savait bien que ça ne servait à rien d'avoir des regrets –on ne change pas ce qui a déjà été fait- mais il fallait bien qu'il s'avoue qu'une légère lueur d'espoir à peine perceptible subsistait au fond de son cœur, l'espoir de le revoir ne serait-ce qu'un court instant. Mais non... il savait bien que derrière il n'y avait rien... Juste le vide, un vide semblable à celui qu'Harry ressentait, et qui grandissait de jour en jour.
Quand la première semaine d'août Harry vit une petite boule de plumes taper avec son bec à la fenêtre de sa chambre, il sentit un semblant de bonheur l'envahir doucement. Il ouvrit à Coquecigrue et s'empressa de prendre la lettre qu'il avait vraisemblablement été ravi de lui apporter, puis le petit hibou alla se rafraîchir dans l'abreuvoir d'Hedwige. Comme Harry le pensait, c'était une invitation de Ron qui lui demandait de venir passer le reste des vacances chez lui, au Terrier. Mrs Weasley lui en avait fait la promesse avant qu'ils ne se quittent à la gare. D'après ce que lui avait écrit son ami, il était attendu le lendemain matin de bonne heure et Harry s'en faisait déjà une joie. Il annonça le soir cette nouvelle à son oncle et sa tante qui n'avaient rien fait pour cacher leur enthousiasme.
- Ah mais ! s'écria l'oncle Vernon qui venait de penser à la dernière fois où Mr Weasley était venu. J'espère que ce cinglé ne va pas encore saccager le salon !! Je te préviens Harry, si jamais...
- Aucun risque, le coupa Harry. Ils m'ont envoyé de la poudre de Cheminette, personne n'aura à venir me chercher.
- De la quoi ?? Euh, enfin si personne ne vient c'est le principal, conclut son oncle qui n'avait visiblement aucune envie d'en apprendre plus sur le monde des sorciers.
Harry retourna dans sa chambre, sans aller dîner, comme il en avait prit l'habitude depuis qu'il était rentré. Il avait en permanence une boule dans la gorge, un nœud à l'estomac, et si avant la malnutrition était un problème chaque fois qu'il retournait chez les Dursley, maintenant il se demandait s'il retrouverait un jour l'envie de manger. Il s'allongea sur son lit, les yeux rivés au plafond, et la pensée de Sirius revenait le hanter. Sirius... Il en voulait à la Terre entière, et depuis peu un autre sentiment était apparu, même si la peine qu'il ressentait était toujours aussi vive, la colère venait s'y mélanger. Et par dessus tout, la personne à qui il en voulait le plus, c'était lui, lui qui n'avait pas écouté Hermione quand celle-ci lui avait dit que ce n'était qu'un rêve, lui qui avait voulu sauver à tout prix son parrain... et lui qui au lieu de ça l'avait, d'une certaine façon, amené à la mort. Mais il était loin d'être le seul fautif, et ça, il en avait bien conscience. Et de là naquit peu à peu un ardent désir de vengeance. Voldemort qui avait manipulé son esprit, Kreattur qui avait trahi son maître, Bellatrix Lestrange qui l'avait tué... Il aurait sa revanche, il le savait, mais cette pensée ne suffisait pas à alléger le poids de son chagrin, et de toute façon il ne pouvait rien pour l'instant, juste se contenter de renfermer toute la haine qui était en lui. Il essaya de se concentrer sur le lendemain, il allait revoir les Weasley, c'était une chance qu'ils l'aient invité si tôt. Et au bout de plusieurs heures, il finit par s'endormir d'épuisement, et plongea au cœur des rêves, invariablement les mêmes. Il revoyait sans cesse son parrain disparaître au- delà d'un mystérieux voile noir.
CHAPITRE II : La colère de Harry
Le lendemain matin Harry était prêt à partir aux alentours de dix heures. Il s'était levé tôt et avait pu ainsi préparer toutes ses affaires. Arrivé devant la cheminée du salon, il lança un bref « Je pars. Au revoir. » d'une voix monocorde à l'oncle Vernon et à la tante Pétunia qui regardaient un stupide programme de téléachats, alluma un feu à l'aide d'une formule, lança la poudre de Cheminette, s'avança et cria « Au Terrier ! » sans attendre un quelconque mouvement de la part des Dursley, puis disparu dans un tourbillon de flammes vertes émeraudes. Le père de Ron avait pour l'occasion relié la cheminée aux réseaux de celles des sorciers (ce qui entre nous valait mieux s'il voulait qu'Harry parvienne à destination).
Mrs Weasley était en train de coudre dans la cuisine quand Harry arriva. Lorsqu'elle le vit elle balança négligemment son service à couture sur la table et se jeta sur lui dans une étreinte qu'Harry aurait préféré plus douce. Puis le prenant par les épaules elle le fit reculer et le regarda comme si elle ne l'avait pas vu depuis une éternité :
- Oh, Harry ! Comment vas-tu mon chéri ? Ces dernières semaines n'ont pas été trop dures chez ta famille de Moldus ? - Non, non... Ca a été.
Mais Mrs Weasley paraissait néanmoins inquiète. Elle esquissa un rapide sourire et lui dit :
- Ron s'entraîne sur son balai dehors. Va le rejoindre si tu veux, je m'occupe de monter tes bagages.
Harry sortit et vis en effet son ami qui s'en donnait à cœur joie, pourfendant les airs, il riait aux éclats, profitant pleinement de ce moment de bonheur. Harry ressentit un pincement dans la poitrine, ne pouvant s'empêcher de penser que lui n'arrivait plus à s'amuser de la sorte depuis la mort de Sirius. Ron l'aperçu enfin et atterrit à coté de lui. Il se passa une main dans ses cheveux ébouriffés par le vent.
- Je crois que j'ai fait des progrès, dit-il d'un air ravi. Et toi Harry comment ça va ? Mais il avait parlé sans réfléchir. Il s'en rendit compte et essaya de se rattraper comme il pouvait : -Heu... Enfin... Je veux dire, euh, t'as pas eu trop d'ennuis avec tes Moldus pour venir ici ?
Harry voyait bien que son ami était embarrassé. Il aurait tant aimé pouvoir parler de son parrain ou de l'état dans lequel il était depuis presque deux mois. Après tout, ils étaient amis, ils devraient arriver à en parler sans gêne. Et pourtant au fond de lui il savait que plus rien ne serait comme avant.
-Ils ont à peine remarqué que je partais, répondit-il, l'air morne. -Ah, dit Ron qui balançait ses bras en faisant attention de ne pas croiser le regard de Harry. Bon, bah on a qu'à monter dans ma chambre en attendant l'heure du déjeuner. J'ai acheté un nouveau livre sur les Canons de Chudley, tu vas voir il est bien, je suis certain que ça va te plaire.
Ainsi le mois d'août chez les Weasley se déroula sur le même ton, et c'était bien la première fois que Harry ne s'y sentit pas comme dans sa propre maison. Passer la fin des vacances au Terrier avait toutefois l'avantage de lui changer les idées plus souvent que quand il était chez les Dursley, mais personne n'abordait le sujet de Sirius, et touts les membres de la famille avaient l'air de penser longuement à se qu'ils allaient dire avant de s'adresser à Harry, ce qui l'agaçait profondément et le blessait à la fois. Le matin où Mrs Weasley devait emmener Ginny, Ron et Harry à la gare pour prendre le Poudlard Express, elle leur demanda s'ils n'avaient rien oublié :
-Ron tu as bien pris ta potion ? Tu risques d'en avoir encore besoin une fois arrivé à Poudlard.
Il était légèrement fiévreux depuis deux jours, mais comme ne cessait de lui répéter sa mère, « mieux vaut ne pas attendre que sa empire, Ron ». Puis Mrs Weasley se tourna vers Harry, affichant sur son visage un air anxieux, et lui dit :
- Mon chéri tu as bien pris toutes tes affaires ? Tu es sur que ça va ? Tu as une triste mine je trouve...
Harry en avait plus qu'assez de ces lamentations quotidiennes à son sujet, bien sur Mrs Weasley avait toujours été aux petits soins à son égard, mais là s'en était trop, il ne supportait plus ces visages compatissants, ces airs inquiets, tout ce qu'il voulait, lui, c'était qu'on lui fiche la paix et qu'on arrête de lui parler comme s'il allait s'effondrer d'un moment à l'autre.
-CA SUFFIT J'EN AI ASSEZ !!!, hurla-t-il, faisant sursauter tout le monde. Pourquoi toujours me poser ce genre de question ?! Bien sur que non ça va pas, comment est-ce que ça pourrait aller !! Vous faites tous comme s'il ne c'était rien passé, mais à part ça tout le monde s'enquit de mon état de santer mental !! Ca m'énerve ! Je, je...
Il ne trouvait plus ses mots. La souffrance qu'il éprouvait ne pouvait pas se définir par des mots, il ne parvenait pas à exprimer toute sa douleur, toute sa colère.
-Qu'est-ce qui se passe ici ? Vous allez pas bien pour crier de la sorte si tôt le matin, on était en train de dormir, nous.
C'était Fred et Georges qui venait tout juste de transplaner dans la cuisine, encore endormis. Harry restait face à Mrs Weasley, interdit. Son attitude l'avait surpris, jamais il n'aurait pensé parler un jour de cette façon à la femme qui l'avait tant aidé. Pourtant ce qu'il venait de dire, il le pensait.
-Harry..., commença prudemment Mrs Weasley. Harry, mon chéri, tu... tu es trop sur les nerfs en ce moment... Allons, assied-toi.
Ron était devenu très pale, il fixait Harry sans trop savoir quoi penser. Les jumeaux n'avaient pas attendu de réponse et étaient repartis se coucher. Ginny était décontenancée, quant à Mrs Weasley on pouvait voir sur ses joues des larmes s'écouler lentement. Aucune des trois personnes de la famille Weasley n'avaient vu dans cette réaction le Harry qu'elles connaissaient...
Genres : drame, deathfic
Résumé : Après la mort de Sirius (pourquoi a-t-il fallut qu'il meurt celui- là !! T_T) Harry est plongé dans un désespoir sans nom. C'est donc la 6ème année à Poudlard, et pour certains il n'y aura pas de 7ème année... Au menu, des gens qui ne se reconnaissent plus, une mort, ainsi va la vie.
Note : voilà voilà c'est ma première fic sur HP, d'ailleurs c'est ma première fic tout court ^^. Et svouplait revieeewwws !!
CHAPITRE I
Harry venait de passer un mois d'un extrême ennui chez les Dursley, certes plus vivable que toutes les autres fois – et ce en grande partie grâce à Lupin et les autres qui avaient mis en garde son oncle et sa tante si jamais ceux-ci ne daignaient pas traiter leur neveu convenablement- mais Harry n'avait le cœur à rien, il passait ses journées à errer dans les rues de Privet Drive, le cœur lourd et les pensées douloureuses. Il n'avait en effet aucune occupation qui lui permettrait de ne pas penser à cette terrible nuit... la terrible nuit où Voldemort l'avait abusé, et où il avait perdu l'être qui lui était le plus cher en ce monde... Depuis cette nuit sa vie était devenue un calvaire, un dédale sans issue. Il ne cessait de se demander ce qu'il aurait vu derrière le voile s'il l'avait soulevé, cette idée l'obséder, l'obnubilé, car malgré ce que lui avait dit Lupin il ne pouvait s'empêcher de se dire que, peut-être, il aurait pu faire quelque chose pour sauver son parrain. Harry savait bien que ça ne servait à rien d'avoir des regrets –on ne change pas ce qui a déjà été fait- mais il fallait bien qu'il s'avoue qu'une légère lueur d'espoir à peine perceptible subsistait au fond de son cœur, l'espoir de le revoir ne serait-ce qu'un court instant. Mais non... il savait bien que derrière il n'y avait rien... Juste le vide, un vide semblable à celui qu'Harry ressentait, et qui grandissait de jour en jour.
Quand la première semaine d'août Harry vit une petite boule de plumes taper avec son bec à la fenêtre de sa chambre, il sentit un semblant de bonheur l'envahir doucement. Il ouvrit à Coquecigrue et s'empressa de prendre la lettre qu'il avait vraisemblablement été ravi de lui apporter, puis le petit hibou alla se rafraîchir dans l'abreuvoir d'Hedwige. Comme Harry le pensait, c'était une invitation de Ron qui lui demandait de venir passer le reste des vacances chez lui, au Terrier. Mrs Weasley lui en avait fait la promesse avant qu'ils ne se quittent à la gare. D'après ce que lui avait écrit son ami, il était attendu le lendemain matin de bonne heure et Harry s'en faisait déjà une joie. Il annonça le soir cette nouvelle à son oncle et sa tante qui n'avaient rien fait pour cacher leur enthousiasme.
- Ah mais ! s'écria l'oncle Vernon qui venait de penser à la dernière fois où Mr Weasley était venu. J'espère que ce cinglé ne va pas encore saccager le salon !! Je te préviens Harry, si jamais...
- Aucun risque, le coupa Harry. Ils m'ont envoyé de la poudre de Cheminette, personne n'aura à venir me chercher.
- De la quoi ?? Euh, enfin si personne ne vient c'est le principal, conclut son oncle qui n'avait visiblement aucune envie d'en apprendre plus sur le monde des sorciers.
Harry retourna dans sa chambre, sans aller dîner, comme il en avait prit l'habitude depuis qu'il était rentré. Il avait en permanence une boule dans la gorge, un nœud à l'estomac, et si avant la malnutrition était un problème chaque fois qu'il retournait chez les Dursley, maintenant il se demandait s'il retrouverait un jour l'envie de manger. Il s'allongea sur son lit, les yeux rivés au plafond, et la pensée de Sirius revenait le hanter. Sirius... Il en voulait à la Terre entière, et depuis peu un autre sentiment était apparu, même si la peine qu'il ressentait était toujours aussi vive, la colère venait s'y mélanger. Et par dessus tout, la personne à qui il en voulait le plus, c'était lui, lui qui n'avait pas écouté Hermione quand celle-ci lui avait dit que ce n'était qu'un rêve, lui qui avait voulu sauver à tout prix son parrain... et lui qui au lieu de ça l'avait, d'une certaine façon, amené à la mort. Mais il était loin d'être le seul fautif, et ça, il en avait bien conscience. Et de là naquit peu à peu un ardent désir de vengeance. Voldemort qui avait manipulé son esprit, Kreattur qui avait trahi son maître, Bellatrix Lestrange qui l'avait tué... Il aurait sa revanche, il le savait, mais cette pensée ne suffisait pas à alléger le poids de son chagrin, et de toute façon il ne pouvait rien pour l'instant, juste se contenter de renfermer toute la haine qui était en lui. Il essaya de se concentrer sur le lendemain, il allait revoir les Weasley, c'était une chance qu'ils l'aient invité si tôt. Et au bout de plusieurs heures, il finit par s'endormir d'épuisement, et plongea au cœur des rêves, invariablement les mêmes. Il revoyait sans cesse son parrain disparaître au- delà d'un mystérieux voile noir.
CHAPITRE II : La colère de Harry
Le lendemain matin Harry était prêt à partir aux alentours de dix heures. Il s'était levé tôt et avait pu ainsi préparer toutes ses affaires. Arrivé devant la cheminée du salon, il lança un bref « Je pars. Au revoir. » d'une voix monocorde à l'oncle Vernon et à la tante Pétunia qui regardaient un stupide programme de téléachats, alluma un feu à l'aide d'une formule, lança la poudre de Cheminette, s'avança et cria « Au Terrier ! » sans attendre un quelconque mouvement de la part des Dursley, puis disparu dans un tourbillon de flammes vertes émeraudes. Le père de Ron avait pour l'occasion relié la cheminée aux réseaux de celles des sorciers (ce qui entre nous valait mieux s'il voulait qu'Harry parvienne à destination).
Mrs Weasley était en train de coudre dans la cuisine quand Harry arriva. Lorsqu'elle le vit elle balança négligemment son service à couture sur la table et se jeta sur lui dans une étreinte qu'Harry aurait préféré plus douce. Puis le prenant par les épaules elle le fit reculer et le regarda comme si elle ne l'avait pas vu depuis une éternité :
- Oh, Harry ! Comment vas-tu mon chéri ? Ces dernières semaines n'ont pas été trop dures chez ta famille de Moldus ? - Non, non... Ca a été.
Mais Mrs Weasley paraissait néanmoins inquiète. Elle esquissa un rapide sourire et lui dit :
- Ron s'entraîne sur son balai dehors. Va le rejoindre si tu veux, je m'occupe de monter tes bagages.
Harry sortit et vis en effet son ami qui s'en donnait à cœur joie, pourfendant les airs, il riait aux éclats, profitant pleinement de ce moment de bonheur. Harry ressentit un pincement dans la poitrine, ne pouvant s'empêcher de penser que lui n'arrivait plus à s'amuser de la sorte depuis la mort de Sirius. Ron l'aperçu enfin et atterrit à coté de lui. Il se passa une main dans ses cheveux ébouriffés par le vent.
- Je crois que j'ai fait des progrès, dit-il d'un air ravi. Et toi Harry comment ça va ? Mais il avait parlé sans réfléchir. Il s'en rendit compte et essaya de se rattraper comme il pouvait : -Heu... Enfin... Je veux dire, euh, t'as pas eu trop d'ennuis avec tes Moldus pour venir ici ?
Harry voyait bien que son ami était embarrassé. Il aurait tant aimé pouvoir parler de son parrain ou de l'état dans lequel il était depuis presque deux mois. Après tout, ils étaient amis, ils devraient arriver à en parler sans gêne. Et pourtant au fond de lui il savait que plus rien ne serait comme avant.
-Ils ont à peine remarqué que je partais, répondit-il, l'air morne. -Ah, dit Ron qui balançait ses bras en faisant attention de ne pas croiser le regard de Harry. Bon, bah on a qu'à monter dans ma chambre en attendant l'heure du déjeuner. J'ai acheté un nouveau livre sur les Canons de Chudley, tu vas voir il est bien, je suis certain que ça va te plaire.
Ainsi le mois d'août chez les Weasley se déroula sur le même ton, et c'était bien la première fois que Harry ne s'y sentit pas comme dans sa propre maison. Passer la fin des vacances au Terrier avait toutefois l'avantage de lui changer les idées plus souvent que quand il était chez les Dursley, mais personne n'abordait le sujet de Sirius, et touts les membres de la famille avaient l'air de penser longuement à se qu'ils allaient dire avant de s'adresser à Harry, ce qui l'agaçait profondément et le blessait à la fois. Le matin où Mrs Weasley devait emmener Ginny, Ron et Harry à la gare pour prendre le Poudlard Express, elle leur demanda s'ils n'avaient rien oublié :
-Ron tu as bien pris ta potion ? Tu risques d'en avoir encore besoin une fois arrivé à Poudlard.
Il était légèrement fiévreux depuis deux jours, mais comme ne cessait de lui répéter sa mère, « mieux vaut ne pas attendre que sa empire, Ron ». Puis Mrs Weasley se tourna vers Harry, affichant sur son visage un air anxieux, et lui dit :
- Mon chéri tu as bien pris toutes tes affaires ? Tu es sur que ça va ? Tu as une triste mine je trouve...
Harry en avait plus qu'assez de ces lamentations quotidiennes à son sujet, bien sur Mrs Weasley avait toujours été aux petits soins à son égard, mais là s'en était trop, il ne supportait plus ces visages compatissants, ces airs inquiets, tout ce qu'il voulait, lui, c'était qu'on lui fiche la paix et qu'on arrête de lui parler comme s'il allait s'effondrer d'un moment à l'autre.
-CA SUFFIT J'EN AI ASSEZ !!!, hurla-t-il, faisant sursauter tout le monde. Pourquoi toujours me poser ce genre de question ?! Bien sur que non ça va pas, comment est-ce que ça pourrait aller !! Vous faites tous comme s'il ne c'était rien passé, mais à part ça tout le monde s'enquit de mon état de santer mental !! Ca m'énerve ! Je, je...
Il ne trouvait plus ses mots. La souffrance qu'il éprouvait ne pouvait pas se définir par des mots, il ne parvenait pas à exprimer toute sa douleur, toute sa colère.
-Qu'est-ce qui se passe ici ? Vous allez pas bien pour crier de la sorte si tôt le matin, on était en train de dormir, nous.
C'était Fred et Georges qui venait tout juste de transplaner dans la cuisine, encore endormis. Harry restait face à Mrs Weasley, interdit. Son attitude l'avait surpris, jamais il n'aurait pensé parler un jour de cette façon à la femme qui l'avait tant aidé. Pourtant ce qu'il venait de dire, il le pensait.
-Harry..., commença prudemment Mrs Weasley. Harry, mon chéri, tu... tu es trop sur les nerfs en ce moment... Allons, assied-toi.
Ron était devenu très pale, il fixait Harry sans trop savoir quoi penser. Les jumeaux n'avaient pas attendu de réponse et étaient repartis se coucher. Ginny était décontenancée, quant à Mrs Weasley on pouvait voir sur ses joues des larmes s'écouler lentement. Aucune des trois personnes de la famille Weasley n'avaient vu dans cette réaction le Harry qu'elles connaissaient...
