Et voilà enfin le 6ème chapitre ! Un peu (beaucoup ??) long à venir
j'avoue... J'ai eu quelques problèmes avec mon ordi et un voyage scolaire qui
n'ont pas contribués à son avancement, et je n'ai pas résisté à l'envie de
commencer un one-shot avec Sirius et Remus qui me trottait dans la tête
depuis un chtit moment... ^^ Mais maintenant le nouveau chapitre est bel est
bien là et j'espère qu'il vous plaira!! ^^
Réponses aux reviews :
Gally-chan : Merci ça me fait plaisir ^^. J'ai essayé de faire ce chapitre un peu plus long que les autres, j'espère que ça te plaira.
pandoria : Merci ça fait toujours plaisir de savoir que certains me lise !! Au moins comme ça je sais que je n'écris pas dans le vide... Même si je n'ai pas beaucoup de reviews... lol ^^.
Katerinu : Merci pour ta review ^^. Tu verras que cette femme n'est pas si mauvaise que ça... lol ^^
Note de l'auteur (moi quoi ^^) : J'ai laissé au professeur Rogue son nom d'origine que je préfère, à savoir Snape (je le précise bien qu'on ne le voit qu'à peine).
CHAPITRE VI
Harry ne savait plus très bien s'il avait bien entendu ou s'il était devenu sujet aux hallucinations auditives. L'être en face de lui l'effrayait et le fascinait en même temps. Qu'allait-il faire ? Ecouter ce que la femme avait à lui dire ? Il n'avait rien à perdre de toute façon...
- Que... Que... Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Quel... de quel chemin voulez-vous parlez ? balbutia-t-il.
Puis il se risqua à demander :
- D'abord qui êtes-vous ?
La femme hocha doucement la tête et fit un bref mouvement de la main et la lumière bleue qui l'enveloppait s'intensifia. Elle descendit lentement jusqu'à ce que ses pieds touchent la terre ferme. Puis la voix que Harry avait entendu peu avant retenti de nouveau, feutrée, toujours aussi lointaine.
- Je me nomme Melpomène. Je suis l'esprit qui aide les âmes déchues. Et, voyant l'expression d'étonnement qu'affichait Harry, elle ajouta : Telles que vous.
Harry éprouvait des difficultés à comprendre, bien sûr il était perdu, plus ou moins, mais il ne voyait pas comment cet esprit pourrait l'aider en quoi que ce soit. Il ne savait pas non plus s'il pouvait lui faire confiance, Hagrid l'avait suffisamment mis en garde contre les créatures qui peuplaient la forêt. Il décida néanmoins de reposer ses premières questions estimant que cela ne l'engageait à rien.
Melpomène ne lui répondit pas immédiatement. Elle le fixait intensément de ses yeux impénétrables comme si elle essayait de voir au plus profond de lui, de voir son âme et non son corps. Il s'échappait de son regard une mélancolie insaisissable, et l'aura qui se dégageait de tout son être était empreinte de tristesse.
- Je viens en aide aux humains marqués du sceau du malheur. Le chemin que je vous propose d'emprunter risque d'être long et sinueux, je ne vous le cache pas, mais il est, à mon avis, votre ultime recours.
Harry regardait à présent dans le vague. Après tout, se disait-t-il, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Une réflexion intense s'ensuivit en son fort intérieur, il pesait le pour et le contre, analyser la situation...quel serait le meilleur choix ? Il n'en avait pas de mieux que celui que lui proposer Melpomène, il fallait qu'il en sache un peu plus, elle lui avait répondu sans réellement lui répondre.
- Mais ce chemin... Enfin... De quoi parlez-vous exactement ?
La femme esquissa intérieurement un sourire. Elle se rapprocha de Harry jusqu'à ce qu'ils ne soient séparés que de quelques centimètres, se pencha vers lui et lui dit en un souffle à peine inaudible :
- Venez donc le voir par vous même...
Elle se redressa, se recula, mis son épée qu'elle tenait des deux mains à la verticale au-dessus de sa tête et commença à entonner une incantation en un étrange langage que Harry entendait pour la première fois. Ce qu'il vit alors était incroyable. Au fil des paroles de Melpomène se formait derrière elle un rectangle d'où s'échappait une lumière blanche. Harry fut obligé de fermer à demi ses yeux tellement elle était éblouissante. Elle s'intensifia de plus en plus jusqu'à ce qu'une explosion retentisse et se répercute en écho à travers la forêt. Ce que Harry prit pour un rectangle se révéla être devenu un escalier cristallin, lumineux, qui s'élevait au-delà des cieux.
"Allez-y. Empruntez ce chemin, il n'attend que vous." invita Melpomène qui désignait d'une main l'escalier.
Harry hésitait. Il ne savait en rien à quoi s'attendre une fois parvenu au bout de cet escalier –si toutefois il y avait une fin, se disait-il, car il semblait se prolonger jusqu'au fin fond de la galaxie- mais il avait très envie de tenter ce voyage, et il devait faire honneur à sa maison, Gryffondor, le courage étant une de ses principales qualités. Harry se résolut donc et avança d'un pas ferme et décidé vers ces marches irréelles.
"Hâtez-vous, dit la femme vêtue de noir, le passage va bientôt se refermer."
Harry posa son pied sur la première marche et avant de continuer plus loin tourna la tête et sourit doucement à cette femme salvatrice, les yeux emplis de reconnaissance. Touts ses doutes l'avaient quitté à l'instant même où il était entré en contact avec la marche, il était désormais convaincu d'avoir fait le bon choix et la crainte qu'il avait ressentit pour Melpomène s'était transformée en respect. Il commença alors son ascension tandis que cette dernière ferma les yeux et disparut en une douce fumée noire.
*****
Le moral de Ron, après avoir visiter les profondeurs de son âme, était remonté en flèche depuis quelques semaines. Cela faisait maintenant trois mois et demi que Harry avait disparu, mais Ron avait retrouvé foi en son ami et savait celui-ci suffisamment débrouillard et intelligent pour échapper à la justice et trouver où se cacher. Leur relation s'était dégradée, mais uniquement en apparence car au fond un lien les rattachait toujours l'un à l'autre. Il devait bien s'avouer aussi qu'il n'avait pas été très adroit avec, la blessure causée par la mort de Sirius était encore trop récente... Du jour au lendemain Ron s'était mis à positiver et à relativiser les choses, et ce grâce à Hermione. De façon surprenante d'ailleurs, car des deux, ça avait été elle la plus affligée. Mais la force de caractère qui lui était propre avait finalement repris le dessus.
"Ca ne sert à rien de se morfondre de toute façon, avait-elle dit à son ami rouquin, ce n'est sûrement pas ça qui va nous aider à savoir s'il va bien. Et puis... Je le comprends après tout, on est capable de tout quand on est dans un tel état de désespoir, et s'il a pris ses distances avec nous, c'était certainement pour se protéger."
Elle lui avait annoncé ça un samedi matin dans la salle commune et Ron n'en était pas revenu. Hermione avait pris sur elle et avait fait de gros efforts, et pour cela Ron l'admirait beaucoup. Elle était encore très fragile mais elle voulait lui éviter de lui causer du souci, l'absence de Harry était déjà difficile à vivre à elle seule. C'est pourquoi elle menait de nouveau une vie normale et Ron avait estimait qu'il devait suivre son exemple, ce qui ne lui avait pas été dur, il lui suffisait d'un sourire de la jeune fille pour lui redonner courage et espoir. D'ailleurs il avait remarqué que depuis quelques temps le simple fait d'apercevoir son amie le faisait sourire aux anges et accélérer bizarrement son rythme cardiaque... Elle était à ses yeux si intelligente, si jolie, si forte... Et lui était si naïf... Il ne se doutait pas une seconde que l'apparente force d'Hermione n'était en fait que façade...
Pendant une matinée où le professeur d'arithmancie était absent, Hermione en profita pour aller rendre seule une petite visite à Hagrid. Celui-ci s'était beaucoup inquiété pour la jeune fille et il ne l'avait pas vu depuis un bon moment. Elle n'était plus qu'à quelques mètres de la petite maison quand elle aperçu le demi géant en grande discussion avec Dumbledore. Le directeur affichait une expression inquiète :
"Vous êtes certain de cela Hagrid ? "
"Oui j'en ai bien peur monsieur le directeur... Irzam est encore jeune, mais c'est l'un des rares centaures à avoir encore confiance en moi, et réciproquement."
Hermione écouter attentivement leur conversation. Elle s'était glissée derrière la maison de Hagrid, se collant au mur en se faisant la plus discrète possible.
"Je lui avais demandé de faire un tour dans la forêt des fois qu'il rencontrerait Harry. Je pensais qu'il valait mieux pour lui de tomber sur un centaure pacifique plutôt que sur ces congénères qui sont devenu d'une extrême violence." expliqua Hagrid.
"Et il l'a trouvé dans une clairière au cœur même de la forêt, c'est cela ? " demanda Dumbledore.
"Oui. Elle était en plein milieu, au fond d'un tout petit cratère. Il se demandait aussi ce qui avait bien pu provoquer ça... Mais sinon, monsieur le directeur, vous êtes sûr que c'est la sienne ? Peut-être que c'est..."
"Hagrid, je suis formel et il n'y a aucun doute possible, cette baguette est bien celle du jeune Harry..."
A ces mots, le cœur d'Hermione se serra douloureusement dans sa poitrine, et sa respiration se fit plus rapide. Mais elle ne bougea pas, elle voulait savoir... Savoir si Harry...
"Je vois..." dit Hagrid après un moment. "Mais ça ne signifie rien après tout, ça ne veut rien dire." Il rajouta ces mots avec espoir.
"Dans la situation où Harry se trouve, cela m'étonnerais fortement qu'il s'en soit séparée, il devait être sûr de l'avoir en permanence sur lui. De plus, vous m'avez bien dit qu'Irzam avait retrouvé autre chose... Ses lunettes je crois."
"Oui." La voix de l'homme semblait venir d'outre-tombe et Dumbledore pu voir ses yeux briller de larmes.
"Je suis désolé Hagrid..."
Hermione ne voulait rien entendre de plus. Elle parti en courant en direction du château, les larmes lui brouillant la vue. Non... Ce n'était pas possible... Harry n'était pas... Non elle ne pouvait pas y croire, elle ne voulait pas y croire...
***** Ron eu une matinée difficile et était particulièrement content d'être enfin à l'heure du déjeuné. Parvenu à la Grande Salle il scruta la table des Gryffondor à la recherche de son amie.
"Hé Weasley ! Tu comptes rester planté là longtemps à gêner le passage avec cet air stupide - qui ne change pas de d'habitude d'ailleurs - ?!! "
Ron se retourna brusquement et vit un Malfoy goguenard, sourire en coin. Le Serpentard s'avança et ne se priva pas de bousculer le rouquin au passage, suivi de près par Crabbe et Goyle. Ron voulu répliquer quelque chose mais ils étaient déjà arrivés à leur table. Ce dernier n'avait plus qu'à faire pareil, déçu et triste de voir qu'Hermione n'était pas là.
D'ailleurs il ne la vit pas du reste de la journée. Elle n'était pas présente en cour ce qui inquiéta le jeune homme. Vers la fin de l'après- midi il décida d'aller la chercher, il avait encore vingt minutes d'ici son prochain cour. Il se rendit tout d'abord à l'infirmerie. Peut-être ne se sentait-elle pas bien ? C'était fort possible, elle s'était surmenée pour remonter ses notes et rattraper touts les cours qu'elle avait pu manquer pendant sa période noire. Mais elle ne s'y trouvait pas. Ron alla voir sans grande conviction à la bibliothèque. Elle n'était pas là non plus. Son inquiétude allait croissante. Son cour allait bientôt commencer, mais peu lui importait, il voulait savoir avant tout où était passé Hermione. Il couru à la tour de Gryffondor, dit précipitamment le mot de passe à la grosse dame et se rua à l'intérieur de la salle commune où il effraya les quelques élèves de première année qui s'y trouvaient. Mais Hermione n'était toujours pas en vue.
"Tu sais si Hermione est dans les dortoirs ?" demanda-t-il à une fille de troisième année qui en descendait.
"Non il n'y a plus personne là-haut."
Ron commençait à sentir la panique l'envahir peu à peu. Il avait du mal à respirer et son cœur battait si fort qu'il en avait mal. Allons, Ron, calme- toi, pourquoi est-ce que tu t'affoles comme ça ? Mais il avait beau se le répéter, cela n'y faisait rien. Il sorti de la tour de Gryffondor et se mit à arpenter les couloirs du château. Au bout d'un long moment de recherche, il perçut des voix sur sa droite, où il se dirigea. Les voix venaient du bureau du professeur Snape. Se tenait devant ledit bureau le professeur McGonagall visiblement bouleversée. Ron arriva à l'embrasure de la porte sans que McGonagall se rende compte de sa présence. D'où il était il pouvait voir le professeur Snape de dos, accroupi, qui semblait tenir quelque chose entre ses mains. Le jeune homme s'approcha un peu plus et senti son cœur manquer un battement. Il avait pu simplement apercevoir des cheveux. Châtains et broussailleux...
********** Et voilà pour ce chapitre !! N'hésitez pas à me laisser une chtite (ou longue ^^) review !! ^^
Note : Pour le personnage de Melpomène je me suis inspirée de la mythologie grecque. Elle fait partie des muses et c'est celle de la tragédie, elle est toujours représentée avec un masque tragique et une épée. Sinon l'utilisation que j'en fais n'a rien à voir avec la mythologie.
Réponses aux reviews :
Gally-chan : Merci ça me fait plaisir ^^. J'ai essayé de faire ce chapitre un peu plus long que les autres, j'espère que ça te plaira.
pandoria : Merci ça fait toujours plaisir de savoir que certains me lise !! Au moins comme ça je sais que je n'écris pas dans le vide... Même si je n'ai pas beaucoup de reviews... lol ^^.
Katerinu : Merci pour ta review ^^. Tu verras que cette femme n'est pas si mauvaise que ça... lol ^^
Note de l'auteur (moi quoi ^^) : J'ai laissé au professeur Rogue son nom d'origine que je préfère, à savoir Snape (je le précise bien qu'on ne le voit qu'à peine).
CHAPITRE VI
Harry ne savait plus très bien s'il avait bien entendu ou s'il était devenu sujet aux hallucinations auditives. L'être en face de lui l'effrayait et le fascinait en même temps. Qu'allait-il faire ? Ecouter ce que la femme avait à lui dire ? Il n'avait rien à perdre de toute façon...
- Que... Que... Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Quel... de quel chemin voulez-vous parlez ? balbutia-t-il.
Puis il se risqua à demander :
- D'abord qui êtes-vous ?
La femme hocha doucement la tête et fit un bref mouvement de la main et la lumière bleue qui l'enveloppait s'intensifia. Elle descendit lentement jusqu'à ce que ses pieds touchent la terre ferme. Puis la voix que Harry avait entendu peu avant retenti de nouveau, feutrée, toujours aussi lointaine.
- Je me nomme Melpomène. Je suis l'esprit qui aide les âmes déchues. Et, voyant l'expression d'étonnement qu'affichait Harry, elle ajouta : Telles que vous.
Harry éprouvait des difficultés à comprendre, bien sûr il était perdu, plus ou moins, mais il ne voyait pas comment cet esprit pourrait l'aider en quoi que ce soit. Il ne savait pas non plus s'il pouvait lui faire confiance, Hagrid l'avait suffisamment mis en garde contre les créatures qui peuplaient la forêt. Il décida néanmoins de reposer ses premières questions estimant que cela ne l'engageait à rien.
Melpomène ne lui répondit pas immédiatement. Elle le fixait intensément de ses yeux impénétrables comme si elle essayait de voir au plus profond de lui, de voir son âme et non son corps. Il s'échappait de son regard une mélancolie insaisissable, et l'aura qui se dégageait de tout son être était empreinte de tristesse.
- Je viens en aide aux humains marqués du sceau du malheur. Le chemin que je vous propose d'emprunter risque d'être long et sinueux, je ne vous le cache pas, mais il est, à mon avis, votre ultime recours.
Harry regardait à présent dans le vague. Après tout, se disait-t-il, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Une réflexion intense s'ensuivit en son fort intérieur, il pesait le pour et le contre, analyser la situation...quel serait le meilleur choix ? Il n'en avait pas de mieux que celui que lui proposer Melpomène, il fallait qu'il en sache un peu plus, elle lui avait répondu sans réellement lui répondre.
- Mais ce chemin... Enfin... De quoi parlez-vous exactement ?
La femme esquissa intérieurement un sourire. Elle se rapprocha de Harry jusqu'à ce qu'ils ne soient séparés que de quelques centimètres, se pencha vers lui et lui dit en un souffle à peine inaudible :
- Venez donc le voir par vous même...
Elle se redressa, se recula, mis son épée qu'elle tenait des deux mains à la verticale au-dessus de sa tête et commença à entonner une incantation en un étrange langage que Harry entendait pour la première fois. Ce qu'il vit alors était incroyable. Au fil des paroles de Melpomène se formait derrière elle un rectangle d'où s'échappait une lumière blanche. Harry fut obligé de fermer à demi ses yeux tellement elle était éblouissante. Elle s'intensifia de plus en plus jusqu'à ce qu'une explosion retentisse et se répercute en écho à travers la forêt. Ce que Harry prit pour un rectangle se révéla être devenu un escalier cristallin, lumineux, qui s'élevait au-delà des cieux.
"Allez-y. Empruntez ce chemin, il n'attend que vous." invita Melpomène qui désignait d'une main l'escalier.
Harry hésitait. Il ne savait en rien à quoi s'attendre une fois parvenu au bout de cet escalier –si toutefois il y avait une fin, se disait-il, car il semblait se prolonger jusqu'au fin fond de la galaxie- mais il avait très envie de tenter ce voyage, et il devait faire honneur à sa maison, Gryffondor, le courage étant une de ses principales qualités. Harry se résolut donc et avança d'un pas ferme et décidé vers ces marches irréelles.
"Hâtez-vous, dit la femme vêtue de noir, le passage va bientôt se refermer."
Harry posa son pied sur la première marche et avant de continuer plus loin tourna la tête et sourit doucement à cette femme salvatrice, les yeux emplis de reconnaissance. Touts ses doutes l'avaient quitté à l'instant même où il était entré en contact avec la marche, il était désormais convaincu d'avoir fait le bon choix et la crainte qu'il avait ressentit pour Melpomène s'était transformée en respect. Il commença alors son ascension tandis que cette dernière ferma les yeux et disparut en une douce fumée noire.
*****
Le moral de Ron, après avoir visiter les profondeurs de son âme, était remonté en flèche depuis quelques semaines. Cela faisait maintenant trois mois et demi que Harry avait disparu, mais Ron avait retrouvé foi en son ami et savait celui-ci suffisamment débrouillard et intelligent pour échapper à la justice et trouver où se cacher. Leur relation s'était dégradée, mais uniquement en apparence car au fond un lien les rattachait toujours l'un à l'autre. Il devait bien s'avouer aussi qu'il n'avait pas été très adroit avec, la blessure causée par la mort de Sirius était encore trop récente... Du jour au lendemain Ron s'était mis à positiver et à relativiser les choses, et ce grâce à Hermione. De façon surprenante d'ailleurs, car des deux, ça avait été elle la plus affligée. Mais la force de caractère qui lui était propre avait finalement repris le dessus.
"Ca ne sert à rien de se morfondre de toute façon, avait-elle dit à son ami rouquin, ce n'est sûrement pas ça qui va nous aider à savoir s'il va bien. Et puis... Je le comprends après tout, on est capable de tout quand on est dans un tel état de désespoir, et s'il a pris ses distances avec nous, c'était certainement pour se protéger."
Elle lui avait annoncé ça un samedi matin dans la salle commune et Ron n'en était pas revenu. Hermione avait pris sur elle et avait fait de gros efforts, et pour cela Ron l'admirait beaucoup. Elle était encore très fragile mais elle voulait lui éviter de lui causer du souci, l'absence de Harry était déjà difficile à vivre à elle seule. C'est pourquoi elle menait de nouveau une vie normale et Ron avait estimait qu'il devait suivre son exemple, ce qui ne lui avait pas été dur, il lui suffisait d'un sourire de la jeune fille pour lui redonner courage et espoir. D'ailleurs il avait remarqué que depuis quelques temps le simple fait d'apercevoir son amie le faisait sourire aux anges et accélérer bizarrement son rythme cardiaque... Elle était à ses yeux si intelligente, si jolie, si forte... Et lui était si naïf... Il ne se doutait pas une seconde que l'apparente force d'Hermione n'était en fait que façade...
Pendant une matinée où le professeur d'arithmancie était absent, Hermione en profita pour aller rendre seule une petite visite à Hagrid. Celui-ci s'était beaucoup inquiété pour la jeune fille et il ne l'avait pas vu depuis un bon moment. Elle n'était plus qu'à quelques mètres de la petite maison quand elle aperçu le demi géant en grande discussion avec Dumbledore. Le directeur affichait une expression inquiète :
"Vous êtes certain de cela Hagrid ? "
"Oui j'en ai bien peur monsieur le directeur... Irzam est encore jeune, mais c'est l'un des rares centaures à avoir encore confiance en moi, et réciproquement."
Hermione écouter attentivement leur conversation. Elle s'était glissée derrière la maison de Hagrid, se collant au mur en se faisant la plus discrète possible.
"Je lui avais demandé de faire un tour dans la forêt des fois qu'il rencontrerait Harry. Je pensais qu'il valait mieux pour lui de tomber sur un centaure pacifique plutôt que sur ces congénères qui sont devenu d'une extrême violence." expliqua Hagrid.
"Et il l'a trouvé dans une clairière au cœur même de la forêt, c'est cela ? " demanda Dumbledore.
"Oui. Elle était en plein milieu, au fond d'un tout petit cratère. Il se demandait aussi ce qui avait bien pu provoquer ça... Mais sinon, monsieur le directeur, vous êtes sûr que c'est la sienne ? Peut-être que c'est..."
"Hagrid, je suis formel et il n'y a aucun doute possible, cette baguette est bien celle du jeune Harry..."
A ces mots, le cœur d'Hermione se serra douloureusement dans sa poitrine, et sa respiration se fit plus rapide. Mais elle ne bougea pas, elle voulait savoir... Savoir si Harry...
"Je vois..." dit Hagrid après un moment. "Mais ça ne signifie rien après tout, ça ne veut rien dire." Il rajouta ces mots avec espoir.
"Dans la situation où Harry se trouve, cela m'étonnerais fortement qu'il s'en soit séparée, il devait être sûr de l'avoir en permanence sur lui. De plus, vous m'avez bien dit qu'Irzam avait retrouvé autre chose... Ses lunettes je crois."
"Oui." La voix de l'homme semblait venir d'outre-tombe et Dumbledore pu voir ses yeux briller de larmes.
"Je suis désolé Hagrid..."
Hermione ne voulait rien entendre de plus. Elle parti en courant en direction du château, les larmes lui brouillant la vue. Non... Ce n'était pas possible... Harry n'était pas... Non elle ne pouvait pas y croire, elle ne voulait pas y croire...
***** Ron eu une matinée difficile et était particulièrement content d'être enfin à l'heure du déjeuné. Parvenu à la Grande Salle il scruta la table des Gryffondor à la recherche de son amie.
"Hé Weasley ! Tu comptes rester planté là longtemps à gêner le passage avec cet air stupide - qui ne change pas de d'habitude d'ailleurs - ?!! "
Ron se retourna brusquement et vit un Malfoy goguenard, sourire en coin. Le Serpentard s'avança et ne se priva pas de bousculer le rouquin au passage, suivi de près par Crabbe et Goyle. Ron voulu répliquer quelque chose mais ils étaient déjà arrivés à leur table. Ce dernier n'avait plus qu'à faire pareil, déçu et triste de voir qu'Hermione n'était pas là.
D'ailleurs il ne la vit pas du reste de la journée. Elle n'était pas présente en cour ce qui inquiéta le jeune homme. Vers la fin de l'après- midi il décida d'aller la chercher, il avait encore vingt minutes d'ici son prochain cour. Il se rendit tout d'abord à l'infirmerie. Peut-être ne se sentait-elle pas bien ? C'était fort possible, elle s'était surmenée pour remonter ses notes et rattraper touts les cours qu'elle avait pu manquer pendant sa période noire. Mais elle ne s'y trouvait pas. Ron alla voir sans grande conviction à la bibliothèque. Elle n'était pas là non plus. Son inquiétude allait croissante. Son cour allait bientôt commencer, mais peu lui importait, il voulait savoir avant tout où était passé Hermione. Il couru à la tour de Gryffondor, dit précipitamment le mot de passe à la grosse dame et se rua à l'intérieur de la salle commune où il effraya les quelques élèves de première année qui s'y trouvaient. Mais Hermione n'était toujours pas en vue.
"Tu sais si Hermione est dans les dortoirs ?" demanda-t-il à une fille de troisième année qui en descendait.
"Non il n'y a plus personne là-haut."
Ron commençait à sentir la panique l'envahir peu à peu. Il avait du mal à respirer et son cœur battait si fort qu'il en avait mal. Allons, Ron, calme- toi, pourquoi est-ce que tu t'affoles comme ça ? Mais il avait beau se le répéter, cela n'y faisait rien. Il sorti de la tour de Gryffondor et se mit à arpenter les couloirs du château. Au bout d'un long moment de recherche, il perçut des voix sur sa droite, où il se dirigea. Les voix venaient du bureau du professeur Snape. Se tenait devant ledit bureau le professeur McGonagall visiblement bouleversée. Ron arriva à l'embrasure de la porte sans que McGonagall se rende compte de sa présence. D'où il était il pouvait voir le professeur Snape de dos, accroupi, qui semblait tenir quelque chose entre ses mains. Le jeune homme s'approcha un peu plus et senti son cœur manquer un battement. Il avait pu simplement apercevoir des cheveux. Châtains et broussailleux...
********** Et voilà pour ce chapitre !! N'hésitez pas à me laisser une chtite (ou longue ^^) review !! ^^
Note : Pour le personnage de Melpomène je me suis inspirée de la mythologie grecque. Elle fait partie des muses et c'est celle de la tragédie, elle est toujours représentée avec un masque tragique et une épée. Sinon l'utilisation que j'en fais n'a rien à voir avec la mythologie.
