Chapitre 15 : Amour Gloire et Gundam

-PROGRAMMER LE GUNDAM ?!!!!!

-Duo tu es aveugle mais je ne suis pas encore sourd tu sais… Protesta le professeur en se tapotant l'oreille du bout des doigts.

-Mais justement je suis aveugle papy, comment veux tu que je le programme ? Je suis infoutu de taper à l'ordi et…

-Tu te souviens du programme ? Coupa G.

-Je peux te le réciter en javanais sur un rythme de samba, répondit Duo automatiquement, mais la n'est pas le problème je…

-Et si quelqu'un entre le code pour toi ? Suggéra G d'un air innocent.

Duo se tut, vaincu par l'idée lumineuse.

Cinq secondes.

-Qui ? Heero ?

-J'ai une mission d'infiltration, déclara le japonais, je part dans une heure…

-KOI ?!!! Vous venez de revenir !!! Quand ou comment a qui tu dois botter le train ?

-Secret défense.

-T'es po drôle, bouda Duo, qui alors ?

-Pourquoi pas Wufei ? Suggéra G, après tout il devra piloter le gundam…

Maitre O ouvrit la bouche pour s'opposer mais un coup de canne net et précis au genou le fit taire et serrer les dents. Ignorant des mauvais traitements imposés à son mentor, Wufei secoua la tête.

-Je ne sais pas Professeur, je ne suis pas très doué en programmation…

-Tu n'aurais qu'a faire ce que te dis Duo, c'est un spécialiste en la matière.

-Ho, papy, mollo, tu bousilles ma couverture de couillon fini, protesta Duo en se détournant, espérant cacher la rougeur qui lui venait aux joues.

-Tu sais programmer des MS ? S'étonna Quatre.

-Les construire aussi, intervint Vincent.

-Vinny, ta gueule.

***

-Argh !

-Encore une erreur ? Demanda Duo, juché sur un des accoudoirs du siège du gundam en construction.

Wufei soupira en effaçant les derniers chiffres et reprit.

-Tu vas trop vite Duo.

-Faut suivre ! S'exclama Duo, un sourire mutin étirant ses lèvres.

-Je suis en général rapide mais dés que ça concerne les ordinateurs je.. ARGH !!!

Une flopée de jurons en chinois sortit du cockpit, suivi d'un rire contagieux. Les mécaniciens qui s'affairaient sur le gundam sourirent des mésaventures du chinois au pays des machines et retournèrent à leur taches, pas plus perturbés que ça.

-On reprend, on en était… Heu…Paramétrage du lance flamme…

Duo essaya de s'installer correctement tout en indiquant à Wufei les données a entrer. L'accoudoir était décidément trop dur, inconfortable… Mais Wufei occupait le seul siège du cockpit afin de pouvoir taper les codes correctement. Pas de place ailleurs… Aller sur ses genoux serait 1) Gênant pour le déroulement de la programmation 2) Embarrassant pour Wufei… Dommage… Duo gigota encore un moment sur le bord du siège avant d'étirer une jambe et la placer à tâtons sur l'accoudoir d'en face. Wufei s'écarta en râlant, le genou de Duo sous le nez.

-Duo voyons…

-Désolé, j'ai des crampes moi !!

-Tu veux le siège ? proposa Wufei.

-Et toi on te met ou ? Sur mes genoux ?

Wufei haussa les épaules en retournant a son clavier. Le silence de son camarade le mit soudain mal à l'aise et il releva les yeux en direction de l'américain qui souriait comme un malade.

-Duo ? N'y pense même pas.

-Trop tard Feifei !!!

***

-Cesse de bouder Fei, tu es pas sur mes genoux, y'a pas de déshonneur !

-Je ne boude pas, ronchonna Wufei en continuant sa tache, essayant a tout prix de ne surtout pas penser aux genoux de Duo de part et d'autre de ses hanches.

-Bon on reprend, pour le circuit auxiliaire du lance flamme…

Concentration Wufei Chang, tu es un maître en art martiaux, tu peux maîtriser tout les muscles de ton corps, tu sais te placer en stase pour survivre au manque d'air, tu supportes sans ciller un bras cassé, ce n'est pas une paire de jambes chaudes et musclées qui va te déconcentrer.

Duoooooooooo arrête de gigoteeeeeeeeeeeeeer !!!

***

-Heero ? Mais.. Tu n'étais pas partit ? Demanda Quatre en entrant avec Noin et Hilde.

-Mission, déclara le japonais en pianotant sur son nouvel ordinateur.

-Ici maintenant tout de suite ?

-Hn.

Les deux sœurs échangèrent un regard interloquées puis se penchèrent chacune au dessus d'une épaule du japonais.

-Heero, qu'est ce que Fei et Duo font collés l'un à l'autre ? S'enquit Noin après un petit moment a discerner l'image vidéo.

-Déroulement de ma mission, répliqua très sérieusement Heero.

Quatre approcha a son tour et se pencha lui aussi sur l'écran.

-Caméra interne du gundam ?

-Hn.

-Tu devrais avoir honte Heero Yuy…

-Hn.

-On n'y voit rien sur cet écran.

-Quat Chan a raison, intervint Hilde, il en faudrait un plus grand.

Les mains de Heero se figèrent sur son clavier. Hilde recula vivement, craignant les réactions violentes de son camarade.

Aussi ne fut elle absolument pas préparée au sourire machiavélique du jeune homme.

-Ryoukai.

***

-Heero mais que…

-Mission professeur, répliqua Heero d'un ton sans ambages avant de poser son portable ouvert prés de la grande télévision du bureau des mentors.

-Il a raison c'est une mission de la plus haute importance !!! S'exclama Hilde, assise sur les genoux de Vincent, en train d'ouvrir un paquet de marshmallows.

Le professeur G haussa un sourcil amusé quand Noin arriva a son tour, un saladier de pop corn encore chaud à la main.

-Cette mission nécessite t'elle réellement le pop corn au caramel?

-Quatre arrive avec les chips, répliqua la jeune femme en s'asseyant a son tour, les yeux rivés sur l'écran.

-Je vois… Marmonna G en retenant un début de fou rire.

-Puis je savoir en quoi cette mission réclame notre écran ? Demanda Maître O.

-Nous ne voudrions pas rater le dernier épisode, d 'Amour, Gundam et Beauté', expliqua très sérieusement Vincent.

-nous allons enfin savoir si le stoïque chinois céderas aux avances de l'énergique américain, acheva Quatre tout aussi sérieux avant d'ouvrir son sachet de chips.

Le silence régna parmi les professeurs quand l'écran s'alluma enfin sur l'intérieur du gundam en construction, Wufei écarlate assis contre Duo.

-Ah ça a déjà commencé…

-Chut, ordonna Heero en revenant a Quatre pattes vers les autres, s'asseyant par terre devant la chaise de Noin.

-Les enfants ? Commença G.

-Ouiiiiiiiiiii ?

-Faites moi une place.

-G !!!!! S'exclama J.

***

-Voilà, fini pour ce soir, soupira Wufei en repoussant son clavier qui se réinstalla automatiquement dans le panneau de commande du gundam.

-Pas fâché moi, renchérit Duo en s'étirant.

Wufei réprima un soupir. La torture prenait fin. Sept heures de programmation non stop, avec Duo collé contre son dos, ce qui en soit n'était pas désagréable, mais nuisait a sa concentration. Le chinois s'apprêta a sortir du cockpit quand Duo referma ses bras autour de sa taille, le retenant contre lui. Wufei sentit tout son sang affluer vers son visage et ne put lutter quand Duo le serra légèrement, posant sa joue contre son épaule.

-Fei je… Je suis désolé… De ne pas t'avoir fait suffisamment confiance… Murmura Duo à voix basse.

(Respirer est nécessaire au cas ou.)

La ferme voix de ma raison.

(Y'a erreur moi c'est les hormones.)

-Ho seigneur, grogna Wufei.

A son grand désappointement, les bras de Duo disparurent vivement et leur propriétaire se rencogna dans son siège, comme fautif.

-Pardon, je voulais pas… Te gêner…

Il croit que je le repousse. Il croit que je ne veux pas de lui…

Est ce que je veux de lui ?!!!

/Mip mauvaise question. La question est combien de secondes me faudra il pour me retourner et le prendre dans mes bras ?/

La ferme mes hormones.

/Non là c'était ta raison./

-Duo je… Commença t'il.

Que dire ?

/Je suis désolé ?/

(Embrasse moi ?)

Vous ne m'êtes pas d'un très grand secours la…

(Tire au sort…)

-C'est pas ce que tu crois.

Duo releva les yeux, stupéfait.

-Tu es sur d'être sur la bonne longueur d'onde Fei ?

/Définitivement non./

-Ce que je veux dire… Je… Je ne suis pas fâché contre toi, tu pouvais laisser tes bras ou ils étaient et.. NON c'est pas ce que je voulais dire ! Protesta Wufei en se retournant pour tomber nez à nez avec de grands yeux mauve et triste, enfin si mais pas comme ça. Heu…

Wufei plongea son visage dans ses mains en gémissant. Il sentit les bras de Duo se nouer à nouveau autour de lui et quand il releva le regard, ce fut pour noter l'expression inquiète de son ami.

-Ca ne va pas Wufei ?

(Non, bouche à bouche.)

-Je ne sais pas comment te dire…

-Hm ?

-Duo c'est compliqué… Je…

Wufei se redressa lentement, veillant a ne pas faire mine de repousser Duo et le prit par les épaules en inspirant à fond.

-Je… Je ne t'en veux plus. Tu as le droit d'avoir des secrets. Moi même j'en ai… Et je t'en parlerais probablement un jour quand… quand ils…

-Quand ils ne te feront plus mal ?

Wufei resta bouche bée, stupéfait puis hocha lentement le crane, achevant son mouvement en posant son front contre celui du jeune aveugle.

-Ils me font de moins en moins mal tu sais… Depuis que tu me parles… Et que tu m'écoutes…

Duo sourit tout en passant un bras autour des épaules de son ami, resserrant leur étreinte.

-Depuis que je suis ton ami ? Suggéra t'il.

-Depuis que je suis prêt a souffrir pour tout les moments ou je serais avec toi, souffla Wufei, les yeux fermés, se laissant aller dans les bras de Duo.

-Wu… Wufei…

***

-LE CALIN LE CALIN !!!!

H jeta un regard désespéré à S debout prés de lui. Les jeunes gens scandaient tous ce slogan en tapant des mains et des pieds, sauf Heero qui se contentait de claquer des mains, presque souriant. S lui rendit son regard, puis, vaincu, prit le partit d'en rire et assena une claque amicale sur le dos de Maitre O, bloqué depuis le début de la séquence. Et puis, soudain, une autre voix rejoignit celles des adolescents.

-LE CALIN LE CALIN !!!

Le docteur J passa par toute les nuances de rose, rouge carmin et cramoisi avant de hurler sur son camarade.

-G !!!

-Ben quoi ? Rétorqua le petit homme, j'ai bien droit de réclamer le câlin non ? Si je devais compter sur toi…

-GGGGGGGGGGG ! Brama a nouveau J, sous le fou rire de S.

-TROP D'INFORMATION !!! S'exclamèrent a leur tour les adolescents.

-J ET G ?!!! Je vais en faire des cauchemars, geignit Hilde en frémissant.

-Pas pire que moi… Grimaça Vincent.

-C'est comme imaginer Howard avec le Duc Dermail, geignit Quatre.

-Ha non !! Papy est hétéro !!! J'en suis la preuve vivante.

-Hu ? Fit Hilde.

-Ben vi, vous ai jamais dit ? S'étonna Vincent, je suis le petit fils d'Howard…

-Ca continue, interrompit Heero avant de piquer des marshmallows à Hilde.

***

-Je…

-Duo… Je te considère déjà comme un ami… Mais… Est ce que tu… serais prêt a souffrir pour… Pour moi ?

Wufei n'eut pas le temps d'ajouter un mot que Duo avait refermé ses bras autour de son cou et lui donnait avec la plus grande passion possible et imaginable, un baiser à couper le souffle.

Et merde si il m'envoie balader !!!

(Duo, mon cher, ce qu'il est en train de faire, c'est tout sauf t'envoyer balader.)

Agru ? T'es qui toi ?

(Tes hormones, fais moi confiance, laisse toi aller, nous communiquons activement avec celles de Wufei par voie phéro-hormonale1.)

Heu, veux pas savoir finalement…

Duo coupa abruptement la conversation intérieure quand Wufei, après un moment de surprise, noua ses bras autour de la taille de Duo et lui rendit le baiser, aussi passionné que l'américain. Les deux adolescents envoyèrent balader, raison, hormones, gundams et mission et s'abandonnèrent tout deux au baiser, les mains enfouit dans les cheveux l'un de l'autre, cherchant à étreindre le plus possible de leur compagnon.

Ils se séparèrent à bout de souffle, le cœur battant, échevelés.

Et Duo reprit la parole d'une voix haletante.

-Wufei ?

-Hum ? Fit Wufei en remettant une mèche de Duo derrière son oreille.

-Je crois que Trowa n'est pas loin.

Un raclement de gorge poli fit se retourner Wufei. Le français retint un sourire en voyant ses deux amis visiblement échevelé puis recula imperceptiblement sous le regard noir du chinois.

-Mission Wufei.

***

-TROOOOOOOOOOOWA !!!!

-Juste LE moment ou il faut pas !!!!

-Quatre je suis au regret de te dire que Trowa a le pire TIMING au monde…

-Il est plus doué d'habitude je t'assure.

-Hm, trop d'information Quatre, grommela Heero en se relevant.

***

Le paysage défilait devant les yeux de Wufei. Vingt Quatre heures avaient passée depuis l'épisode du baiser, mais les évènements s'étaient un peu précipités par la suite, ne laissant pas le temps au chinois pour réfléchir sur ses actions…

***

'-Nous avons reçu un message de Sally Po. Le groupe de résistants dont elle fait partit à fait une découverte très récemment.

-De quel genre professeur ? Demanda Quatre, assis à la grande table de réunion des professeurs.

-Un Gundam.

Le silence régna dans la pièce le temps que chacune ait digéré l'information.

-Je croyais que les seuls gundams existant étaient les nôtres et Talgueese ! Protesta Quatre.

-Les seuls modèles achevés sont les nôtres, intervint Duo, assis sur la table, Talgueese était un prototype pour les mobils suits. A l'origine, les mobils suits devaient tous être identique à Tally, mais pour des raisons économique et techniques, on a préféré un alliage de titanium plutôt que de gundamium.

-Comment sais tu ça ? Interrogea Zechs.

-J'ai passé une partie de mon enfance avec les Sweepers et Howard, expliqua Duo avec un petit sourire malicieux, l'histoire des gundams je connais… Ce gundam.. C'est un autre prototype c'est cela ?

-Exactement, répondit G avec une pointe de fierté paternelle dans la voix, il date d'avant la guerre, mais il ne fut jamais achevé après le début des conflits.

-Et vous voulez récupérer les pièces c'est ça ?

-Pas toutes les pièces, surtout l'alliage de l'armure, expliqua J, c'est ce qui nous manque en priorité…

-Et pourquoi avez vous besoin de nous ? Intervint Quatre.

-Nous n'avons besoin que de deux d'entre vous. Toi et Wufei.

L'arabe et le Chinois échangèrent un regard quelques peu abasourdi.

-Je ne comprends pas professeur…

-C'est simple, il faut négocier avec les résistants. Ils ne nous font pas tellement confiance à cause de l'incident Noventa. Tes talents de diplomates seront très utiles Quatre… quand a toi Wufei, je pense que tu gagneras plus facilement leur confiance…

-Je comprends professeur, quand partons nous ?'

***

-Nous arrivons en vue de la côte Wufei ! fit la voix de Quatre dans le casque du chinois, le coupant dans ses pensées.

Wufei hocha la tête et prit son sac a dos sous son siège avant de se préparer à sortir de l'hélico. Le pilote posa son appareil au sol avec dextérité, sur un petit champ dégagé. Les deux pilotes n'attendirent pas l'arrêt de l'hélice et se ruèrent dehors, tête baissée, au travers des nuages de poussières. L'hélicoptère redécolla immédiatement, laissant les deux pilotes dans les champs.

-Nous sommes à découvert, nota Quatre, il faudrait se cacher…

-Attend, voilà le comité d'accueil.

Quatre se tourna dans la direction que lui indiquait son ami et vit une jeep venir vers eux. Une tête aux cheveux châtains et a la coupe reconnaissable était au volant.

-Sally San ! S'exclama Quatre avec un grand sourire quand la jeep stoppa prés d'eux dans un crissement atroce.

-Quel AGE a cette jeep exactement Onna ? Demanda Wufei d'un ton soupçonneux en détaillant le véhicule boueux et cabossé.

-Bonjour aussi Wufei, je te rassures, elle est plus jeune que toi…

-J'ai vu Yuy traiter ses voitures volées mieux que ça…

-Cesse de râler et monte…

-Hn.

La métisse leva les yeux au ciel et démarra brusquement, se réjouissant des protestations virulentes de Wufei, tombé cul par dessus tête.

-OOOOOOOOOOONNNNNNNAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

***

-Tout le monde est partit…

-Hm…

-Hilde et Vincent roucoulent…

-Hm…

-Quatre et Fei sont en mission…

-Hm…

-Noin a accepté de former des pilotes à la base de Rio…

-Hm…

-Les profs bossent sur le nouveau gundam…

-Hm…

-Heero et Zechs doivent aller pirater les ordis d'Oz.

-Hm…

-Franchement Trowa tu es d'une compagnie…

-Duo ?

-Hm ?

-La ferme.

***

-Passage des gardes dans quatre minutes, indiqua Zechs, l'œil rivé sur la porte.

-Bientôt finit, répondit Heero.

Zechs détourna le regard de la porte et fixa le jeune homme copier les renseignements désirés avec dextérité, effaçant ses traces dans le même mouvement.

-Et je me demandais comment vous pouviez pirater nos banques de données aussi facilement…

-Hn, répliqua l'adolescent avant d'éjecter une disquette et la ranger dans sa poche de blouson ,ninmu kanryu.

-Un jour Yuy, je saurais ce que tu baragouines, soupira le blond avant de jeter un œil par la porte. Mmm… Yuy ?

-Hn ?

-La garde est en avance… Murmura Zechs en refermant silencieusement la porte, on a une minute, pas plus

Le jeune pilote se figea, échangea un bref regard avec son aîné puis se tourna vers la fenêtre.

-On est au second, signala Zechs.

-Et après ?

***

Relena contint un soupir de lassitude qui lui venait. Cette réunion s'éternisait et rien ne semblait en sortir. En tant que Reine du Sank Kingdom, elle avait réussit a négocier une conférence pour la paix, mais rien n'allait comme prévu. Terrorisés par Oz, les dirigeants concernés n'osaient pas agir. Quand aux dis Oz, ils avaient bien suggérés un accord, mais les conditions étaient inacceptables. La Terre serait soumise au régime des Colonies, aussi bien au niveau politique qu'économique.

-Le cessez le feu doit cesser !

-Pas tant que les Rebelles ne seront plus un danger pour l'ordre public, déclara Lady Une d'un ton ferme, nous avons de forte raison de penser qu'ils sont sous la protection d'un personnage influent…

Le regard de la jeune femme glissa vers Relena qui le soutint sans ciller. Elle avait déjà subit le Regard-De-La-Mort de Heero, ce n'était celui d'une binoclarde schizophrène qui allait lui faire peur.

-Si de dangereux terroristes se trouvaient chez moi, Madame Une, déclara calmement Relena avec un sourire paisible, croyez bien je vous en seriez prévenue dans les plus brefs délais.

-Mademoiselle je vous prit, corrigea l'allemande d'un ton sec.

-Ho mille excuse… Sourit Relena.

-Lady, interrompit un autre diplomate, il faut que toutes les restrictions liés au cessé le feu soient levées ! Les contrôles d'identités, les emprisonnements arbitraire, le blocus des marchandises…

-Je le répète, nous cherchons les pilotes de Gundam, et tant que la menace qu'ils représentent ne seras pas écartée, nous maintiendrons ces mesures de sécurités exceptionnelles.

-Si je comprends bien, vous voulez que nous vous livrions les pilotes de Gundam…

Une se tourna à nouveau vers la jeune fille assise à la table, au milieu de tout ces vieux représentants.

-Mais pour cela, il faudrait que nous soyons en contact avec eux, mademoiselle Une, ce qui n'est certainement pas le cas.

Relena se leva et reprit son sac à main avant de s'adresser à l'assemblée avec un gentil sourire.

-Je propose de remettre cette réunion à un autre jour, messieurs dames, il se fait tard et nous avons tous besoin d'un temps de réflexion. Je vous souhaite une bonne soirée.

Les médiateurs se levèrent tous de table à la suite de la jeune reine et s'apprêtèrent tous a repartir. Relena laissa son vieux majordome poser son manteau sur ses épaules et le précéda vers la sortie.

-Merci Pargan.

-Je vous en prie Mademoiselle Relena… vous semblez épuisée…

-Je le suis…

-Je vais faire avancer la limousine, mademoiselle, déclara le vieil homme avant de s'incliner de s'éloigner, laissant la jeune fille attendre dans la grande entrée, avec les autres ambassadeurs sur le départ.

Relena salua les diplomates d'un sourire, échangeant quelques mots avec certains d'entre eux, mais rapidement, elle se retrouva seule dans la pièce.

-Peacecraft Sama ? Fit une voix sèche et autoritaire.

Relena se retourna lentement et reconnut Lady Une, entourée de deux soldats d'Oz.

-Mademoiselle Une, que puis je pour vous ?

-Il serait sage que vous décideriez de coopérer avec nous… Commença l'allemande.

-Mademoiselle Une… Les menaces ne fonctionneront pas avec moi…

-Elles n'avaient pas fonctionnées avec votre père, rappelas durement la jeune femme aux lunettes.

Relena étrécit les yeux mais ne laissa pas entrevoir la colère qui lui montait aux joues, lui soufflant de gifler son aînée, ou mieux, de lui flanquer un coup de poing dans la mâchoire.

-Je sais bien, mon pauvre père… Il n'avait pas mérité de mourir dans ce terrible attentat2, déclara t'elle d'un ton affecté. Dites moi Lady Une… Vous êtes vous remise de la perte de votre trousse de maquillage dans cet attaque ?

La jeune femme tiqua visiblement mais ne releva pas, restant d'un calme olympien.

-Ne jouez pas à la plus maligne avec moi Peacecraft Sama.

-Sachez que je ne joue pas, répliqua froidement Relena, je sais ce que Oz désire en réalité… alors passez ce message au général Kushrenada. Je ne le laisserais pas impunément prendre le contrôle de la terre.

-Vous n'êtes qu'une enfant…

-Et vous une salope. Bonne soirée Madame, salua Relena en tournant les talons sans laisser à la jeune femme le temps de protester.

***

-Quelle journée… Soupira Relena en passant la main sur son visage.

-Rentrons nous Mademoiselle ?

-Oui s'il vous plait Pargan, je tombe de sommeil…

-Si je puis me permettre Mademoiselle, vous vous surmenez trop…

-Je sais Pargan, mais ce n'est pas le moment de me relâcher… soupira la jeune fille. Après les menaces viennent les actes… Et cette s…

-Hum hum…

-Certaine personne, corrigea Relena sous le regard sévère du vieil homme dans le rétroviseur, n'hésite pas a utiliser la manière forte.

-Je pense qu'il est temps d'engager des gardes du corps mademoiselle, conseilla Pargan.

-Je crois aussi… dés demain je…

Relena se tut quand un choc sourd frappa dans son dos. Elle se retourna a demi et fixa son siège étrangement.

-Mais que diable…

Le choc recommença, suivit d'un second plus lourd.

-Pargan, arrêtez vous au bord de la route je vous prie.

-Bien mademoiselle, obéit le vieil homme en s'arrêtant.

Il sortit de la limousine de son pas raide et ouvrit la porte à la jeune fille. Relena resserra son manteau autour de ses épaules, frissonnant dans l'air frais du soir puis se dirigea à l'arrière de sa limousine. Elle tendit la main pour ouvrir le coffre mais Pargan s'interposa.

-Permettez mademoiselle.

-Soyez prudent Pargan, enjoignit Relena en reculant d'un ou deux pas.

Le vieil homme ouvrit le coffre d'une main, sortant un énorme pistolet de sous sa veste. Il le braqua vers l'intérieur du coffre tout en ouvrant celui ci d'un grand geste.

Heero et Zechs, pliés en Quatre au fond du coffre, clignèrent tout deux des yeux, surpris de se retrouver nez à nez avec un magnum.

-Heero ? Serais tu assez aimable pour m'expliquer ce que tu fais dans mon coffre de voiture ? s'enquit Relena d'un ton poli ou pointait une note de fou rire contenu.

1 Kin : Merci a Lied, une de mes nombreuses bêta lectrice.

2 Kin : Le père adoptif de Relena, Monsieur Darlian, est mort dans un attentat perpétré par Lady Une. Elle fit par la suite passer cet attentat comme l'œuvre des rebelles. Relena est, bien sur, au courant de la vérité puisque c'est elle qui a amené la bombe ( dans une trousse a maquillage) A Une, croyant qu'elle l'avait oublié.

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