Chapitre 16 : Le Prince et la Reine

Série : Gundam Wing, Strass et paillettes

Autrice : Kineko, the return of the undead.

Genre : Sérieux, OOC, YAOI, liberté scénaristique, interprétation personnelle, flash-Back

Couple : 1+Relena, Sally+Liao, 3+4, 2+5

Disclaimer : Ca iras plus vite si je dis qui est à moi.. alors à moi.. Vincent et Feng Liao. Empruntez les sans mon autorisation et vous ferez connaissance avec une vieille menace chinoise : « que vos vies soient intéressante »

***

-Merci de nous accueillir Relena…

-Je t'en prie, répondit la jeune fille, ce n'est pas tout à fait désintéressé… Qui est ce jeune homme qui t'accompagnes ?

Heero jeta un regard à Zechs qui répondit d'un regard menaçant avant de s'approcher de la jeune fille et d'accomplir un baise main dans les règles de l'art et se présenter.

-Zechs Merquise Ma Reine, je suis très honoré de faire votre connaissance.

-Zech ... Merquise ? Le Baron de la foudre ?

-J'ai peur que Oz doive désormais se passer de mes services Ma Reine..

-Ho pitié cessez de m'appeler comme ça ! S'exclama Relena en levant les mains au ciel. Relena conviendra très bien. Allez entrez…

Elle précéda les deux jeunes hommes dans sa demeure et retira son manteau avec un soupir las. Zechs l'aida poliment, retrouvant ses anciens réflexes d'homme du monde. Cela lui faisait étrange… Il n'avait pas vu sa sœur depuis douze1 ans et maintenant…

***

//-Milliiiii….

-Chuuuuut Relena, chut…

La petite fille au visage poupon fit un grand sourire à son frère puis tendit les bras au garçon de Quatre ans son aîné. L'enfant vérifia brièvement que personne ne regardait puis souleva sa petite sœur et la cala contre sa hanche.

-Qu'est ce qu'il y a Relena ?

-Poukoi les grands y sont comme ça ?

-Comment ma Lena ?

-Maman elle pleure… Et pis y'a des boums partout… C'est la fête ?

Le petit garçon haussa les épaules. Même pour lui, les évènements était aussi trouble que pour sa sœur. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il se passait quelque chose de grave. Un grand bruit de canon se fit entendre, faisant sursauter Milliardo. La petite Relena se mit immédiatement à pleurer et il la berça frénétiquement, cherchant cette fois ses parents du regard.

-Père !! Appela t'il en apercevant la haute silhouette de leur père.

Le roi se détourna de la discussion avec ses ministres et pencha la tête vers son fils.

-Milliardo, rejoins ta mère avec ta sœur je te prie !

-Père que se passe t'il ?

-Pargan !!!

-Oui Sire ? Fit le vieux majordome avec une petite révérence.

-Prenez Milliardo et Relena avec vous. Si il arrive malheur… Nous vous les confions…

-Oui sire, Prince Milliardo, Princesse Relena, venez je vous prie, fit le majordome avant de se pencher et prendre la fillette dans ses bras.

Il saisit ensuite la main du prince dans une des siennes, gantées, et le fit sortir de la pièce. Milliardo lutta pour rester avec son père, mais leur majordome, bien qu'âgé, était toujours plus fort qu'un enfant de sept ans.

-Père !!!!

-Prince dépêchez vous ! supplia Pargan.

-Mais Pargan qu'est ce qui se passe ?

Une explosion brutale coupa le vieil homme dans sa réplique.

-Il faut partir ! S'exclama le vieil homme en cueillant Milliardo de son bras libre.

Il raffermit sa prise sur la fillette sur son autre bras et parcourut rapidement les couloirs du château. D'autres explosions retentissaient, ébranlant l'antique château.

-Pargan qu'est ce qui se passe ?

-C'est la guerre prince… Répondit le vieil homme d'un ton fatigué.

-Mais c'est pas possible on est des passefistes !!

-Pacifiste mon prince, corrigea Pargan, parfois Prince, vouloir la paix ne suffit pas à la faire venir…

-Il faut se battre alors ?

Pargan baissa les yeux sur l'enfant suspendu à son cou. Un voile triste passa devant ses yeux gris.

-Parfois il faut se battre, et parfois il faut fuir…

-Je ne veux pas fuir !!! s'exclama l'enfant en se tortillant pour échapper au vieil homme.

-Ca suffit Prince, fit celui ci d'un ton autoritaire en resserrant sa prise sur l'enfant.

Le vieux majordome poussa une porte de l'épaule et commença à sortir du château quand une ombre les recouvrit. Relena se remit à sangloter et Zechs resta bouche bée les yeux levés vers celui qui occultait le soleil.

Un géant de métal les regardait du haut de ses 16 mètres.

-Un mobil-suit… murmura Pargan.

-Pargan… Murmura Zechs.

-Accrochez vous ! S'exclama Pargan avant de faire un demi tour brutal et retourner dans le château, s'enfonçant rapidement dans le dédale des couloirs.

-Pargan il nous voit par les fenêtre !!!

La majordome jeta un regard aux grandes baies vitrées du château. Le MS suivait leur progression, levant lentement le canon fixé sur son bras droit. Au moment ou il pressait la gâchette, Pargan se jeta au sol, faisant un rempart de son corps aux deux enfants royaux.

***

Milliardo cligna des yeux, un peu choqué. Secoué par la chute il mit au moins une minute à se dégager du bras de Pargan autour de lui. Il se frotta le menton, écorché par sa chute puis regarda autour de lui. Le couloir aux somptueux tapis, ornés de tableaux anciens, n'était plus que ruine. La décharge du canon avait presque rasé le mur extérieur, mettant le couloir à nu. Milliardo resta un moment a contempler les dégâts puis se tourna vers le majordome et sa sœur. Relena était assommée elle aussi mais Pargan reprenait conscience.

-Pargan ? Ca va ?

-Prince ? Il.. Il faut partir, déclara le majordome en se remettant rapidement.

Il plia la jambe pour se relever mais s'effondra en laissant échapper un cri de douleur.

-Tu as mal Pargan ?

Le vieil homme ne répondit pas, fixant sa jambe d'un air furieux. Si il avait échappé aux balles, les débris du mur l'avaient néanmoins frappé violemment. La blessure n'était pas grave, mais elle le ralentirais, surtout si il devait porter les deux enfants.

-Pargan ? Fit plaintivement Milliardo.

-Ca iras Prince, coupa Pargan en se levant avec précaution, ramenant la fillette assommée contre lui. Repartons…

-Monsieur Pargan !!! Fit une voix claire par ici vite !!

Le majordome se tourna et vit une femme approcher en courant, suivit d'un homme barbu.

-Monsieur Darlian ? Madame Darlian ? Ou est la Reine ?

-La Reine est… Commença la femme avant de se taire et secouer la tête, par ici, un hélicoptère nous attend !

Madame Darlian prit Relena des bras du vieil homme tandis que son époux l'aidait à marcher.

-Suivez nous prince, déclara la jeune femme avec une petite courbette.

Milliardo hocha la tête et agrippa la jupe de la camériste de sa mère.

-Ou est mère ? demanda t'il d'une petite voix.

-Elle… Elle est déjà partie, expliqua la jeune femme d'un air triste.

Milliardo voulut demander plus de précision quand le mobil suit réapparut prés de la fenêtre, scannant les environs du couloir avec attention.

-Vite ! sur les toits ! Cria Monsieur Darlian.

-Ou est Père ?!!! Réclama Milliardo.

-Plus tard prince, venez vite !!! Ordonna Monsieur Darlian.

-NON PERE !!!

Milliardo tourna les talons et repartit en courant, passant devant le mobil suit sans même ralentir. Le temps que le pilote décide entre attraper l'enfant ou les adultes, il avait passé le tournant d'un couloir et les adultes, après un moment d'hésitation, avaient disparut.

-PRINCE !!!!

-Pargan restez la !!!

-Le roi m'a confié le prince !!!

-nous n'avons plus le temps, il faut partir !!!!

-Mais… Prince…

***

Après quelques minutes de course dans les couloirs dévastés du plais, Milliardo arriva enfin au bureau de son père, le dernier endroit ou il avait vu le roi. Il stoppa devant la foule d'hommes en uniformes qui étaient amassés devant.

-C'est qui ce môme ? Demanda un des soldats.

-Attrape le, suggéra son camarade, on recherche le prince et la princesse Peacecraft c'est peut être lui.

Avant que Milliardo ait pu réagir, le soldat l'avait saisit par le bras et le traînait dans le bureau. L'enfant se débattit tant qu'il put, donnant des coups de pieds dans les bottes du soldat, sans grand succès. Debout devant la fenêtre, le roi jeta un regard calme et détaché à l'enfant avant de revenir vers celui qui lui faisait face, un homme brun et moustachu.

-Général O'Neguil ? salua le soldat.

-qu'y a t'il ?

-nous venons de trouver cet enfant dans les couloirs.

Le général dédia un regard victorieux au roi et approcha du petit garçon.

-voyez sire, je vous avait dit que nous trouverions vos enfants.

Le roi ne répondit pas, jetant un regard sévère à Milliardo qui se recroquevilla sur lui même effaré. Qu'avait il fait de mal ?

-Votre épouse a déjà succombé, ne croyez vous as qu'il serait sage de vous rendre ?

-Me rendre ? tout ce que vous voulez, c'est une reddition signée en bonne et due forme. Que je vive ou que je meure, cela vous importe peu.

-Ce serais dommage que votre fils pâtisse des conséquences de vos actes.

-Ce serais dommage en effet.. si cet enfant était mon fils.

La réaction stupéfaite de Milliardo passa heureusement inaperçue parmi celles du général et des soldats.

-Il s'agit du petit fils de mon majordome, ce n'est pas mon enfant, continua le roi avec un regard sévère a son fils, lui interdisant de le contredire.

-INCAPABLES !! gronda O'Neguil à ses soldats.

-Nous pensions que…

-Je ne signerais pas cette capitulation, acheva le roi d'un ton calme.

-Alors vous mourrez, répliqua O'Neguil en sortant une arme ouvragée de sa ceinture.

Zechs sursauta à peine quand la détonation retentit.

-Que faisons nous de l'enfant Général ? Demanda le soldat qui tenait Milliardo.

O'Neguil se pencha sur Milliardo et le força a relever le menton du canon encore fumant de son arme.

-Comment t'appelles tu ?

Milliardo le fixa un long moment, fixant dans sa mémoire les traits de cet homme avant de répondre.

-Zechs monsieur… Zechs Merquise…

-Faites en un soldat… répondit O'Neguil avec un sourire cruel, un enfant capable de voir mourir un homme sans ciller sera un grand combattant. Un allié précieux…

-Bien général, viens par ici Zechs.

Milliardo suivit le soldat en silence. Jamais il n'oublierais le visage de O'Neguil. Et un jour, il le trouverait à nouveau. Ce jour là, il ne serais plus un enfant, mais un guerrier. Un vrai…//

***

-Monsieur Merquise ?

La voix de Relena tira brusquement Zechs de ses pensées moroses.

-Veuillez m'excuser Ma R.. Relena, j'avais.. L'esprit ailleurs.

-Je comprends, en ces temps ci, tout le monde a des soucis…

-Dure journée ? Demanda Heero.

-J'avais réussit a organiser un conseil pour la paix… Expliqua la jeune fille avant de congédier les servantes, prenez votre soirée, je vous appellerais.

-Bien Relena Sama, obéirent les soubrettes avant de disparaître.

-Ou en sont les réunions ? Demanda Zechs.

-Les états de la Terre ont peur de Oz qui en profite pour asseoir son autorité. Ils cherchent les pilotes de Gundam et maintiendrons un blocus tant qu'ils ne vous auront pas capturés.

-Du chantage économique, marmonna Zechs d'un ton sombre, ça ressemble fort à une idée de Lady Une.

-Exactement… Soupira Relena en s'étirant de manière fort peu princière. Et cette sa… Sale bonne femme…

-Tu traînes trop avec Duo, nota Heero en roulant des yeux.

-C'est mon frère spirituel je te rappelles, expliqua Relena au grand dam de Zechs, bref, cette sale bonne femme m'a menacé aujourd'hui et…

-QUOI ?!!!!!

Relena sursauta, surprise du cri simultané des deux garçons.

-Elle t'as menacé ? qu'a t'elle dit ?

-Vous allez bien ? Elle ne vous a pas blessée ? Il vous faut des gardes du corps !

-Zechs a raison Relena, nous ne te laisserons pas seule tant que ta sécurité n'est pas assurée.

-Du calme du calme vous deux! Je vais bien et dés demain j'engagerais des gardes du corps et…

-Elle pourrait agir dés ce soir, interrompit Zechs, je la connais.

-Je vais sécuriser le périmètre, déclara Heero avant de disparaître dans un couloir l'arme à la main.

Relena le regarda partir avec surprise puis fixa le blond avant de lever les mains au ciel.

-Mais qu'est ce qui me prend de craquer pour une telle tête de mule !!!

-Pardon ?!!! S'exclama à nouveau Zechs.

-Rien rien, éluda Relena d'un signe de la main, je présume que vous allez dormir ici cette nuit ?

-Pardonnez nous de nous imposer ainsi a vous.

-Pas de problème j'ai dit ! Et tant que vous êtes la, dites moi.. .Comment va Duo ?

-D..Duo ?

-Ou Shinigami ou Pilote deux comme vous le connaissiez chez Oz…

-vous êtes proche de lui ? Demanda Zechs abasourdi, cherchant le rapport entre sa sœur et le pilote exubérant.

Relena hocha la tête avec un petit sourire.

-Duo est un peu mon frère adoptif.. dans le sens ou il m'a adopté, répondit elle en lissant les plis de sa jupe.

-Il vous as…

Relena rit gentiment de l'expression abasourdie de son aîné.

-Pas officiellement bien sur… Mais Duo…Duo est un petit imbécile.

Zechs cligna des yeux, cherchant quand et ou diable était passé la transition. La jeune fille expliqua immédiatement.

-Il a tellement souffert… tout ceux qu'il aimait sont mort ou l'ont abandonné ou trahis… Et pourtant… Il continue a aller vers les gens, à leur offrir tout ce qu'il a…

-nous parlons bien du pilote de Deathscythe ? Celui que les jeunes recrues ont surnommé le « psycho à la natte» ? Celui qui cache un tueur derrière un masque de bouffon ?

-Et qui vous dis que ce n'est pas le contraire ? Lequel est le masque ? Le joker ou le tueur ?

Zechs se tut, pensif, pendant que sa cadette reprenait.

-Quoi qu'il fasse, que ce soit se battre ou s'amuser, il fait ce qu'il veut comme il le veut. Il était libre… Et maintenant…

Relena soupira et secoua la tête.

-J'aimerais tellement l'aider… Il a tant fait pour moi…

-Fais ?

-Il m'a sauvé la vie plusieurs fois, il m'as soutenu quand mon père adoptif est mort, il savait toujours quand venir me remonter le moral… Et je ne peux même pas venir le réconforter !!!! Stupide guerre !

Zechs prit la main de Relena et la pressa gentiment, mais fermement.

-Allons allons, ça iras… Duo… a quelqu'un d'autre qui veille sur lui.

Relena haussa les sourcils, étonnée puis, lentement, un grand sourire fleurit sur ses lèvres.

-Un certain asiatique qui aurait nettement besoin de se détendre et qui ne s'appelle pas Heero ?

-Mmm, moui… Avoua Zechs avec un petit sourire.

-Périmètre sécurisé, annonça Heero en revenant dans le salon, je vais vérifier les systèmes de sécu… Qu'y as t'il ? demanda t'il d'un air suspicieux devant les sourires des deux blonds.

-Et encore, Wufei est nettement plus détendu, fit Relena d'un ton sérieux.

-Je vous l'accorde, ajouta Zechs avant de regarder, attendri, sa sœur s'effondrer de rire.

***

-Enfin arrivé, soupira Wufei en s'extrayant de la jeep.

Quatre acquiesça en sortant a son tour, jetant un œil à la cave ou Sally les avaient emmené, cachée au milieu des montagnes.

-Cachette intéressante…

-Et imparable, précisa Sally, les souterrains mènent jusqu'à la mer, vers une autre cachette.

-Passionnant vraiment, murmura Quatre pendant que son esprit carburait à toute vitesse, montant déjà des plans d'évasion ou de tactique pour cette cachette.

Wufei l'imita de manière plus matérialise, relevant déjà les sorties de secours et le fonctionnement du système qui permettait de fermer la porte d'entrée. Il se tourna en entendant Sally saluer un homme qui approchait.

-Liao2, heureuse de te revoir.

-Pas autant que moi Sei Lei affirma l'homme en approchant un grand sourire aimable aux lèvres.

-Sei Lei ? Murmura Quatre à l'oreille de Wufei, ayant du mal a comprendre le mot.

-Bourgeon d'étoile, le vrai nom de Sally, expliqua l'asiatique.

La jeune femme lui dédia un regard noir avant de se tourner à nouveau vers l'asiatique près d'elle.

-Liao, laisse moi te présenter les deux pilotes de gundams, voici Winner Raberba Quatre et Chang Wufei.

Liao se tourna vers les deux adolescents et les fixa, passablement étonné par leur jeune age.

-Ce ne sont que des enfants…

-Pendant une guerre, on vieillit bien vite le coupa Wufei avant de s'incliner poliment, poussant Quatre à l'imiter.

-Je vois, je suis le général Feng3 Liao, c'est moi qui dirige cet endroit.

Wufei inclina la tête une nouvelle fois avant de se redresser, détaillant son aîné. Il devait aller sur ses trente ans. Il était à peu prés de la taille de Sally, ses longs cheveux noirs noué vaguement entre ses omoplates. Il était mince, mais des muscles nerveux saillaient sur ses bras nus couvert de cicatrices nettes.

-Je suppose que vous êtes fatigué après votre voyage, Sei Lei vous donneras des lits. déclara le résistant.

-Non nous ne so… commença Quatre avant de prendre un coup de coude discret de son compagnon.

-Nous vous remercions de votre hospitalité déclara Wufei.

-Mais Wufei…

-Désolé Quatre, mais tu allais commettre un impair.

-Hein ?

Wufei roula des yeux tout en suivant Sally.

-C'était une manière polie de nous dire qu'il était occupé et qu'il nous consacrerais du temps plus tard…

-Je commence a comprendre pourquoi les professeurs nous on envoyé tout les deux, grimaça Quatre.

Sally les mena dans une immense pièce toute en longueur ou étaient disposées des paillasses sur deux rangées.

-On a pas grand chose mais c'est déjà ça, si vous voulez il y a de quoi vous laver tout au bout.

-Merci Sally.

Les deux amis rangèrent rapidement leur sac et se débarrassèrent de leur veste d'assaut avant de se concerter.

-Que faisons nous maintenant ?

-Allons nous rafraîchir, de toute manière, le général Feng viendras nous chercher quand il sera prêt a nous écouter.

Wufei commença a se diriger vers les sanitaires, suivit par Quatre. Ils stoppèrent tout deux au pas de la porte. La salle de bain correspondait en gros a un immense bassin de pierre creusé à même la roche du sol. Une installation électrique ante-Coloniale pendait du plafond, diffusant une chiche lumière blanche. Les autres résistants se lavaient rapidement, dans l'eau apparemment froide, sans s'éterniser.

-On ne peut pas avoir l'eau chaude tout le temps, soupira Quatre avant de commencer a se déshabiller.

-Hm….

Les deux adolescents entrèrent rapidement dans l'eau en frissonnant, faisant en sorte de se laver le plus vite possible. Les adultes autour d'eux leurs jetèrent des regards étonnés, surpris de la présence de deux jeunes gens en ces lieux.

-Wufei, j'ai comme la sensation que nous devrons encore faire face au stéréotype comme quoi les enfants ne doivent pas se battre.

-Dommage que Duo ne soit pas là, il saurait les persuader en un rien de temps, marmonna le chinois.

-Tiens a ce sujet là, tu veux qu'on en parle ?

Wufei dédia un regard suspicieux à l'arabe avant de déverser un seau d'eau sur ses cheveux.

-De quoi tu parles Winner ?

-Et bien, Trowa m'a dit deux mots au sujet d'une certaine scène dans un certain cockpit.

Malgré la température glaciale de l'eau, Wufei passa a un beau rouge brique soutenu.

-QUATRE !!!!!

-Oui ? fit innocemment le blond.

-Je.. Tu… Je… ARGH !!!!

Wufei se plongea dans l'eau jusqu'aux oreilles en fixant Quatre d'un regard noir.

-Wufei que tu le veuille ou non on en parleras.

-Je n'ai rien a dire a ce niveau là, ce sont mes affaires !

-Mais Duo est MON frère adoptif, objecta Quatre, les mains sur ses hanches fines.

Wufei haussa un sourcil étonné en direction du blond.

-Pardon ?

-Je le considère comme tel d'accord, corrigea Quatre, mais ça revient au même Wufei, fais le souffrir et tu auras droit a TOUTE la famille Winner sur les endosses. Vingt neuf sœurs, un frère et les Maganacs , réfléchis bien.

-Je ne vois pas pourquoi je le ferais souffrir…

-Tu lui as dit ?

-De quoi ? fit le chinois en sortant de l'eau et empoignant sa serviette.

-Que tu l'aime.

Un zwip suivit d'un plouf très cartoon fit sourire l'arabe qui retint difficilement le fou rire qui suivit quand une tête noire et un regard tout aussi menaçant sortirent peu à peu de l'eau.

-Winneeeeeeeeeeeeer…

-Ose me dire en face, tes yeux dans les miens que ce n'est pas la vérité, menaça Quatre en approchant d'un pas ferme et tendant un index vers l'asiatique. Et pour le cas ou tu déciderais d'avoir le déshonneur de mentir mon cher je te rappellerais que je suis empathe et que je sais quand on me ment.

Wufei recula, toujours dans l'eau jusqu'aux épaules, se souvenant soudainement que Quatre était craint lors des réunions diplomatiques pour sa logique imparable.

-Alors ? Redemanda Quatre, toujours penché sur Wufei.

L'asiatique baissa les yeux, atrocement gêné.

-J'attend Wufei…

-D'accord d'accord. Je l'aime, avoua le chinois.

-Et tu comptes lui dire quand ?

-Tu crois qu'il accepterait ce genre de chose venant de moi ?

Quatre se prit le front dans la main en marmonnant.

-Mais c'est pas possible des empotés pareil, Allah aide moi, Wufei Chang, tu as embrassé et tu t'es fait embrassé par Duo dans un cockpit de gundam tu ne crois PAS que tes sentiments pourraient être un petit peu complètement PARTAGES ?!!!!

-Trowa t'as vraiment tout dis ?

-Heu oui oui, bien sur, on se dit tout, se reprit Quatre en se flanquant une baffe mentale.

-Je.. Laisse moi y réfléchir un peu Quatre… c'est pas que je ne veux pas lui dire mais… J'ai besoin de trouver les mots qu'il faut…

-tout ce que je te demande c'est de ne pas rater ton coup.

-C'est ce que je demande aussi, marmonna Wufei.

Quatre se redressa content de lui. Un éclat inhabituel dans les yeux de Wufei lui attira soudain l'œil.

-Heu… Wufei qu'est ce qui te…

Le chinois disparut soudain dans l'eau glacée du bassin de pierre, quelques secondes a peine avant qu'une main forte se referme sur la cheville de l'arabe.

-WUFEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! Brailla le jeune homme avant de basculer dans l'eau glacée.

-Vengeance, fit sobrement le chinois en émergeant de l'eau à son tour, un mince sourire aux lèvres.

-Ha tu le prends comme ça…

***

-Gamins.

-Ho ça va Sally, râla Wufei en essuyant les cheveux.

-C'est de ma faute Sally San, s'excusa Quatre.

-Maintenant que vous êtes calmés, vous voudrez voir Lia… le général Feng ?

-Bien sur Sei Lei.

-WUFEI !!!! Tu sais bien que j'ai horreur qu'on m'appelle comme ça !

-Ha ? Fit innocemment Quatre, pourquoi laisses tu le général t'appeler ainsi alors ?

Sally balbutia, prise par surprise.

-Mais.. parce.. Parce que c'est mon supérieur voilà ! Par ici !

-Elle rougit.

-Je trouve aussi, répondit sérieusement Wufei.

-SHAZI !!!!

La jeune femme emmena les deux amis dans les couloirs de pierre de la cachette. Elle frappa à une porte et attendit l'autorisation d'entrer avant d'ouvrir la porte.

-Général, voici les pilotes de gundams.

-Merci Sei Lei

-Général salua Wufei, imité par Quatre.

-Sei Lei m'a fait part de votre mission, continua Feng, assis à son bureau et entouré de son état major. Nous en avons déjà discuté entre nous…

Wufei et Quatre échangèrent un regard inquiet. Ca ne s'annonçait pas très bien.

-Mon état major pense qu'il n'est pas conseillé de vous donner ce prototype. L'affaire Noventa, ainsi que les divers problème lié à votre unité de combat ne leur donne pas confiance.

-Général.. commença Quatre avant que Wufei ne le réduise au silence d'un regard.

-Moi même je ne sais pas si je peux vous faire confiance. Mais je suis prêt à écouter vos arguments.

Wufei hocha la tête puis jeta un autre regard à Quatre et articula silencieusement.

'Laisse moi faire'

Il approcha ensuite des adultes autour du bureau et les salua respectueusement avant de commencer à parler.

- Général, messieurs. Il est vrai que les Gundams ont eut leur honneur entaché par de nombreux incidents et traîtrises. La tragédie Noventas en est l'exemple le plus frappant. Comment aurions nous put savoir que le Général Kushrenada avait installé les pacifistes dans un de ses vaisseaux ? Cet.. homme, est loin d'être le combattant fier et juste que j'avais cru combattre. Alors que je le croyais honorable, il n'est en réalité pas mieux qu'un mercenaire sans honneur. Pour gagner, il a recours à des manœuvres indignes d'un guerrier. De la manipulation. Des assassinats… Des viols. Même sans gundam je me battrais. Si vous décidez de ne pas nous confier ce prototype, nous ferons sans. Le combat seras sûrement plus long et beaucoup d'innocents tomberont, mais je continuerais mon combat. Je ne vous ferais pas l'affront de vous dire de vous décider, ce la reste votre choix, et je m'effacerais humblement devant vous. Merci messieurs.

Wufei salua encore une fois puis revint près de Quatre.

Le général fixa longuement le petit chinois puis se redressa et se tourna vers son état major.

-Il faut que nous revoyons nos positions messieurs. Chang Wufei, je vous ferais appeler.

-Merci Général Quatre on s'en vas.

***

-sérieusement Wufei, que leur as tu dit ? Demanda Quatre, une fois de retour sur leurs paillasses.

-Je n'en ai plus la moindre idée, avoua le chinois en se laissant tomber sur son lit.

-Pardon ?

-Improvisation.

-Je voiiiiiiiiiis… bon… Maintenant il n'y a plus qu'a attendre…

-Attendre et voir, ajouta Wufei.

***

Heero acheva sa ronde dans la cuisine, résolut à se servir une tasse grand format de café fort. La nuit était tombée depuis un moment mais malgré le calme complet dans la grande maison, le jeune pilote refusait de se reposer. Si jamais Une mettait ses menaces à exécution maintenant… comme pour confirmer ses craintes, la lumière s'alluma soudain dans la cuisine. En un instant, Heero avait dégainé son arme, ouvert la porte d'un coup d'épaule et effectué un roulé boulé de toute beauté…

Qui le précipita aux pieds d'une Relena en chemise de nuit, stoïque, la tasse de café à la main.

-Heero, j'ai déjà dit : Pas d'arme dans la cuisine, tu sais.

Heero se sentit devenir rouge jusqu'aux bouts des orteils. Il rangea son arme en marmonnant un « gomen » embarrassé, étonné lui même de sa brusque émotivité. La jeune fille sourit et lui tendit une tasse qu'elle remplit aussitôt avant de se réinstaller à la table, sirotant sa boisson.

-Tu ne dors pas ?

-J'ai trop à penser, avoua la jeune fille.

-Le meeting de demain ?

-Ca, admit Relena en se frottant le front pensivement, et puis… Des pensées plus personnelles.

Heero faillit faire outrage à sa légendaire impassibilité et questionner à nouveau la jeune fille mais se tut de justesse, se contentant de hocher la tête et avaler une rasade de café brûlant.

-Au sujet de ma famille Heero…

-Je n'ai rien demandé, rétorqua brusquement le japonais.

-Je sais.. Mais tu mourrais d'envie de savoir… Je le vois dans tes yeux… Et puis.. Je voudrais en parler aussi… Fit Relena en s'étirant.

-Je ne peux pas t'aider, déclara Heero, je ne sais pas ce que c'est d'avoir une famille…

-On seras deux alors.

Heero fronça les sourcils, stupéfait.

-Mais tu avais Monsieur et Madame Darlian…

-Ils m'avaient adopté Heero.. Ho je ne dis pas que je ne les aime pas… ils m'ont élevée, m'ont choyée… Mais j'aurais voulu connaître ma vraie famille.. Les Peacecraft.

-Famille royale du Sank kingdom, pacifistes convaincus des idées d'Heero Yuy… commença à ânonner Heero.

-toute la famille fut assassinée par les forces de l'Alliance en 183, je sais !!! S'exclama Relena. Mais eux en tant que personne, qui pourras m'en parler ?!!!

Heero se redressa légèrement, surpris de l'éclat de voix de la jeune princesse. Celle ci secoua la tête avant de s'excuser.

-Pardon Heero, je… Je suis trop nerveuse… Mais avec les derniers évènements.. Duo, le coup d'état, le blocus…

Heero se pencha sur la jeune fille, passant un bras hésitant autour de ses épaules. Elle était triste, même au travers de sa carapace non émotionnelle il pouvait le sentir. Comment Duo avait il dit qu'il fallait réconforter les gens déjà ?

Apparemment, le bras passé autour des épaules de Relena avait suffit, car la jeune fille se laissa aller contre l'épaule du japonais, poussant un petit soupir de bien être.

-Merci d'être là Heero.

-C'est rien, marmonna Heero, n'osant pas bouger d'un cheveu.

-Heero ? Reprit Relena après un moment de silence.

-Hn ?

-J'ai un frère.

Assimilation de l'information. Analyse… Surcharge surcharge.

-NANI ?!!! S'écria Heero.

Quand avait elle compris ? qui lui avais dis ?!!!

-J'ai fait des recherches… Expliqua Relena, au Royaume de Sank … Les archives étaient presque toutes détruite mais.. J'ai retrouvé quelques photos… Un petit garçon qui me tiens dans ses bras, ou qui me sourit… Selon le peu d'archives de l'époque, il s'agit de Milliardo, mon frère aîné… Et il aurait disparut du Royaume de Sank en même temps que moi… Peut être… Peut être qu'il est encore en vie… quelque part… Ou qu'il soit, j'espère juste qu'il va bien et qu'il n'a pas trop souffert de la guerre.

-Ninmu ryoukai.

-Pardon ?

-Rien, tu devrais aller dormir…

***

Zechs s'apprêtait à aller se coucher quand la porte de sa chambre s'ouvrit, laissa passer un japonais aux yeux bleu et passablement furieux, qui la referma et se planta devant le blond, armant son pistolet d'un geste rapide.

-Relena est triste.

-Pardon ? Fit le blond, assis sur son lit en pyjama.

-Faut que ça cesse.

-Heu…Oui tout à fait d'accord avec toi, réussit à balbutier Zechs, un peu dépassé par les évènements.

-Arrête ça ou alors… Menaça Heero d'un ton froid.

-Ou alors ?

-Omae o korosu.

-Hu ?

-Je te tuerais.

Zechs fixa le petit jeune homme devant lui, puis se frotta les yeux d'un air fatigué avant de regarder à nouveau le brun, s'attendant à le voir disparaître à tout moment, comme toute illusion due à la fatigue le ferait.

-Heero, je crois que tu devrais reprendre. Pourquoi Relena est triste ?

-Elle sait qu'elle a un frère, reprit le japonais, sans lâcher son arme, et elle veut le connaître.

Zechs blêmit sous l'effet de la surprise.

-Tu lui as dit ?

-Iie…

-Heero, parle moi dans une langue que je COMPREND ! S'énerva le blond.

-Je n'ai rien dit, elle a fait des recherches et sait qu'elle a un frère nommé Milliardo qui a disparut.

Zechs se laissa retomber sur le lit, assommé par la nouvelle. Tout ce qu'il avait fait pour tenir sa sœur à l'abri, à l'écart de tout danger… Ca n'avait donc servit à rien ?

-Ou tu lui dis, ou je lui dis, reprit Heero.

-Tu as promis, objecta durement Zechs.

-Je ne veux pas qu'elle soit triste, rétorqua Heero en baissant son arme, je ne veux pas qu'elle pleure.

-Heero…

-Si tu ne lui as pas dit avant notre départ demain, je lui dirait. A toi de choisir.

Sur ce, Heero rangea son arme quelques part sur lui et tourna les talons, sortant de la chambre.

Zechs resta longtemps à réfléchir. Jusque tard dans la nuit.

1 Kin : logiquement c'est treize ans mais ça me foutait en l'air la scène alors tous avec moi : JE SUIS FANFICEUSE JE FAIS CE QUEJE VEUX DES PERSOS DES AUTRES !!! »

2 Kin : Refuge en chinois

3 Kin : Le phénix

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