Chapitre 20 : Guerre et Paix

Série : Wild wing boooooooooooooy !

Autrice : Allez deviner, en six lettres, vous pouvez le faire…

Genre : Sérieux, OOC, YAOI, liberté scénaristique, interprétation personnelle

Couple : 3+4, 2+5, Hilde+Vincent, 1+R

Disclaimer : D'accord, les persos ne sont pas de moi. Ok l'univers encore moins, mais la prochaine ou le prochain qui plagie mes fics je lui botte le cul d'ici jusqu'à la lune avec des godillots cloutés, CAPICHE ?

Merci : A Asuka, Lady, Lied, Medea et Tama, bêta bêta lectrices et aide précieuse pour trouver les mots que j'ai sur le bout de la langue, fournisseuses d'idées et d'inspiration et des chaînes pour tenir ma muse attachée le temps que j'aie finit d'écrire ce chapitre.

***

Palais Royal du Sank Kingdom.

L'ambiance réussissait l'exploit d'être à la fois lourde et explosive.

C'était peut être antithétique, mais c'était la seule image qui venait à l'esprit de Relena. Elle était toujours dans son bureau, avec Otto et Walker. Le blessé avait finit par s'endormir, épuisé par la perte de sang et elle lui jetait parfois de petits regards inquiets, vérifiant ses signes vitaux. De son côté, Otto surveillait la princesse et le blessé d'un œil, gardant l'autre sur Lady Une. L'Allemande était revenue après le départ du médecin, et avait reprit place au bureau, ignorant Relena avec précaution.

L'horloge au-dessus de Lady Une sonna un coup pour la demi de onze heures et Relena frissonna instinctivement. Les garçons ne devraient pas tarder, et si d'un côté, elle ne voulait pas qu'ils viennent et risquer leur perte, elle voulait aussi qu'ils viennent la sortir de là.

Se mettant deux ou trois baffes mentales sur ces restes d'idées romantiques pour jeunes filles en fleur, la jeune Reine reprit contenance.

Le sol trembla sous elle.

Puis une seconde fois, un peu plus tard.

-Les voilà, fit Lady Une en se levant pour aller à la fenêtre.

Relena se leva à son tour, mais la jeune femme la mit aussitôt en joue, lui interdisant d'approcher. Une fois la princesse plus ou moins tranquillisée, elle s'autorisa à regarder à nouveau par la fenêtre. Quatre gundams approchaient d'un pas lourd, escorté par les MS d'Oz. Elle reconnaissait celui du pilote un, presque entièrement blanc, le rouge et orange du troisième, le noir et jaune du quatrième puis enfin, la silhouette familière du Talgeese. Enfin… La brune s'autorisa un sourire cruel. Elle allait être débarrassée de son rival de longue date.

***

Nous sommes venus nous rendre selon notre accord, commença Quatre, libérez Sa Majesté

Heero jeta un regard rapide au compte à rebours près de son écran principal.

-Heure H moins 3 minutes.

Il se força à détendre sa prise sur ses commandes, se calmant tant que se peut.

La dernière bataille. La fin de la guerre. Si ce plan marchait, la victoire était pour eux. Sinon…

***

Heure H moins 2 minutes

-Oui oui OUI ça va, je sais ! Marmonna Noin en crochetant fébrilement le gros cadenas qui fermait la grille menant aux douves du château, duo tu me le paieras CHER. C'est pas cette clef, pas celle la, pas cell… Ah si !

Noin jeta le cadenas sur le coté puis empoigna l'épaisse chaîne et tira, défaisant le nœud qui tenait la grille fermée puis se rua dans le couloir souterrain, écoutant les indications de Duo dans son écouteur.

Heure H moins 1 minute

***

Général Feng ! Fit soudain un des conducteurs de tragos Mouvement de troupes en provenance de la base, nous sommes repérés !

-Merde, Duo, on est découvert! Traduisit immédiatement Wufei.

Ho shiiiiiiit gémit son petit ami, tâtonnant à la recherche de G Papy, ils en sont ou à Sank ?

Ils n'ont pas retrouvé Relena répondit le vieil homme, Quatre parlemente

Et Noin ?

En chemin, elle arrive hors du souterrain

Wufei vit Duo se gratter le crane, mordillant ses lèvres nerveusement puis secouer la tête.

LATTEZ LEUR LA GUEULE !!!

-Mission acceptée, fit Wufei avant d'assener un coup de poing sur l''arme secrète'

Il sursauta en même temps que le reste de l'armée quand le rire sadique du Shinigami en vadrouille sortit de ses propres haut-parleurs, faisant stopper d'effroi quelques-uns uns des pilotes ennemis.

MWEHEHEHEHEHEHHEHEHEHEHEHE SHINIGAMI LIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIVESSSSSSSSSSS !!!!!

Chang Wufei, qu'est ce que c'était que ça ? S'exclama Liao.

Wufei laissa échapper un petit rire tout en levant les lances flammes de Bahamut.

-Notre cri de guerre !

***

L'armée d'Allemagne a été repérée ! Attaquez avant que Une n'en donne l'ordre !

-Relena, commença Heero.

C'est une otage, Une lui fera rien tant qu'elle n'a pas reçu l'ordre de Kushrenada ! Vite !

-Ryoukai, fit Heero en pressant simultanément les commandes des canons gatlings.

***

Lady Une recula brusquement en voyant le gundam blanc entrer en mouvement, mitraillant les MS aux alentours avant de dégainer son sabre thermique et commencer la boucherie. Presque aussitôt, les autres gundams l'imitèrent, manœuvrant pour se tourner le dos et faire face à l'armée tout en couvrant leurs arrières.

-Mais.. Ce n'est pas possible, balbutia la brune aux chignons. Un piège.. Ils nous ont piégés…

Relena se précipita à la fenêtre et colla son nez sur la vitre, cherchant à apercevoir ses amis.

-Ils sont venu ! S'exclama t'elle.

L'instant d'après, elle était au sol, une douleur lancinante sur la joue, à fixer d'un air hébété l'Allemande debout devant elle. La brune avança à nouveau vers elle et la saisit par le bras, la relevant sans douceur avant de menacer les deux hommes du pistolet.

-Ne bougez pas ! Ordonna t'elle, marchant en crabe vers le bureau sans lâcher l'adolescente. Elle voulu enclencher le bouton de communication de la crosse de son arme quand le téléphone explosa soudain, éparpillant ses entrailles sur le bois précieux.

-Une, très chère amie, fit une voix connue des deux soldats et de la jeune femme, toujours avec ta coiffure de grand-mère ?

-NOIN ! S'exclama la brune en reconnaissant la jeune femme aux cheveux court debout sur le pas de la porte.

Profitant de l'inattention de sa gardienne, Relena assena un vigoureux coup de coude dans les côtes de Une. Surprise plus que blessée, celle ci se tourna vers l'adolescente, uniquement pour recevoir un coup de poing sur la main, lui faisant lâcher son arme. Se reprenant, elle repoussa la jeune fille, évitant aisément ses coups rendus maladroits par l'inexpérience. Une fois de plus, Relena se retrouva à terre, l'épaule et le bras douloureux de la prise qu'avait utilisé son adversaire.

-Princesse ! S'exclama Otto se levant d'un bond leste pour venir la protéger.

Une se retrouva soudain entre deux combattants, Otto qui s'interposait entre elle et Relena et Noin qui lui barrait la sortie.

-Rends-toi Une, c'est fini, fit Noin, en position de combat, les jambes fléchies.

-Jamais ! Fit l'Allemande en se ruant sur elle, visant la sortie.

Noin se ramassa sur elle-même, comme pour éviter son ennemie puis se détendit soudain, la saisissant à bras le corps pour la plaquer au sol, lui assenant un bon coup d'épaule dans l'estomac par la même occasion. Pendant que les deux jeunes femmes roulaient au sol, échangeant coup de poings et de pieds, Otto revint vers la princesse, l'aidant à se relever.

-Il faut partir Majesté !

-Heu… Oui oui, va chercher Walker vite !

-Mais Ma Reine…

-On ne part pas sans lui !

-Oui Majesté, fit Otto en s'éloignant vers le blessé, notant avec un moment de retard que l'adolescente avait ramassé un vase de sa main valide.

***

Wufei assena un coup de sceptre thermique dans une MD puis le tira à nouveau, décapitant proprement un MS derrière lui. Retirant à nouveau son arme de l'armure éventrée il surveilla les environs, voyant deux autres MD s'immobiliser.

-Visez les MS accompagnés de MD ! Ce sont eux qui les commandent ! ordonna t'il en chinois avant de reprendre pour les autres combattants.

Bien reçu !

Feifei !

-Quoi ? Fit le Chinois en jetant un œil à son amant, accompagné de G et O sur l'écran.

On a peut être trouvé ou sont passé les débris de Romafeller ! Tu es ou ?

-Quadrant sud est n° 4 !

Tout en démontant du MS, Wufei vit G guider la main de duo sur un plan devant lui puis lui expliquer quelque chose a voix basse.

Ok je situe, Fei, dirige-toi vers le Nord, quadrant trois, cherche le bâtiment le plus haut, et joue à Godzilla avec Baham !

-bien reçu, Général, je demande une assistance de combat, je tente une percée vers la base !

Nous vous suivons Chang wufei répondit Liao Wan, Ruan, suivez-nous !

Wufei transforma rapidement Bahamut en dragon et prit de l'altitude, surveillant les trois Suits au sol, mitraillant au besoin les ennemis qui approchaient de trop près.

-Bâtiment en vue, je pars en plongée !

***

-Duc Dermail ! Il faut partir ! Notre armée est en déroute !

-C'est impossible, les Mobiles Dolls sont suffisante pour tenir les gundams en déroute!

-Désolé duc, mais nos ennemis visent les Suits qui les commandent ! Nous devons part….

Le duc Dermail attendit la suite de la phrase, mais le jeune pilote venu le prévenir restait figé sur place, fixant d'un œil stupéfait la baie vitrée derrière le Duc.

-Qu'y a t'il ?

-Un… Un gundam vient vers nous Duc… et il n'a pas l'air d'avoir l'intention de s'arrêter.

Le duc se retourna, avisa la silhouette noire et rouge qui fonçait sur leur bâtiment et se rua vers le fond de la pièce dans un essai futile pour échapper au choc.

***

Wufei serra les dents en attente du choc quand son gundam percuta le bâtiment, traversant la baie vitré. Il déplia les pattes avant, plantant les griffes de son gundam dans le béton armé puis fit entrouvrir la gueule du dragon, laissant apparaître les flammes au fond de sa gorge.

***

Vous êtes cernés, rendez vous et ordonnez à vos troupes d'abandonner le combat !

Le duc Dermail se releva lentement, fixant avec surprise la tête du gundam inconnu devant lui. Qu'est ce que c'était que ça ? Il n'avait jamais vu ce gundam, aucun rapport n'en avais fait part, quand avait-il été construit?

Je répète reprit la voix du jeune pilote rendez-vous et ordonnez à vos troupes d'abandonner le combat !

-Et si je refuse ?

La mâchoire du gundam s'ouvrit, heurtant le plancher dans un bruit de craquement inquiétant et le feu au fond de sa gorge sembla s'intensifier.

Faites-moi plaisir, refusez.

***

-Ho ouiiiiii qu'il nous fasse ce plaisiiiiiir !!!!

-Duo, le micro pour Sank est branché tu sais, soupira G.

-M'en fiche TOUT LE MONDE DOIT SAVOIR COMBIEN MON MEC EST COOL !

-Duo attend, Dermail répond, intervint O en augmentant le volume pour couvrir les cris de Duo.

Le silence se fit dans la salle des commandes. Duo tâtonna à la recherche du micro de Sank, repoussant les mains de J qui voulait l'annoncer en premier.

-Bas les pattes, demi boite de conserve, c'est moi qui le dit !

***

Zechs appuya encore une ou deux fois sur sa commande de son canon avant de se rabattre sur son sabre thermique.

-Ici 06, je suis à court de munitions !

Va cherche Relena ! fit Heero en continuant son mitraillage en règle, on te couvre !

-Roger ! Fit Zechs en s'éloignant des autres pilotes, abandonnant Talgeese devant le palais.

Heero ! Les mecs, j'ai un truc important à dire ! Branchez vos haut-parleur sur ma com !

***

Noin se hissa sur ses coudes, fixant le dos de Lady Une, affalée sur elle de tout son long, puis leva les yeux vers Relena, debout près d'elle, tenant le reste du vase à la main.

-Merci, fit-elle au bout d'un moment.

-Je vous en prie, répondit poliment Relena, lâchant le débris du vase avant d'aider Noin à se dégager du poids de Lady Une assommée. Est-ce que ça va ?

Noin renifla par réflexe en sentant son nez couler et grimaça en s'étouffant à moitié avant de presser ses narines malmenées.

-J'ai déjà eut le nez cassé, je survivrais. Otto…

-Oui Lieute… Heu…

-Appelle-moi Noin va, on se connaît depuis l'école, occupe-toi d'attacher Une je te prie.

-A vos o.. Oui Noin.

Pendant que le brun s'affairait à ligoter la baronne inconsciente, Relena aida Noin à se relever et la guida cahin-caha vers le fauteuil, la faisant s'asseoir pour ausculter ses blessures.

-Et toi Relena ? Comment vas ton bras ?

La jeune fille fit jouer ses articulations en grimaçant.

-Je ne pense pas que ce soit cassé, mais j'ai du mal à le bouger.

La porte se rouvrit violemment laissant passer un pilote en combinaison bleue et noire, aux longs cheveux platine rassemblé en queue de cheval basse et à l'air affolé de la maman poule aux abois.

-Colonel !

-Grand frère !

-Salut Zechs !

Le jeune homme fixa alternativement Walker, toujours endormit, Otto qui attachait Une avec le cordon des rideaux de brocards, Relena agenouillée devant Noin en sang. Et hésita longuement vers lequel se précipiter.

-Qu'est ce qui s'est passé ici ?

-Je lui ai mis la raclé de sa vie ! Fit Noin d'une voix nasillarde.

-Et elle ne t'a pas raté non plus, reprit Zechs en se penchant sur elle, montre-moi ça… Lena ça va ? LENA ! Ton œil ! Reprit-il aussitôt.

-Pardon ? Fit la jeune fille ne portant la main à sa tempe sentant aussitôt une douleur vive.

-Souvenir de Une, expliqua Noin, félicitation, ton premier œil au beurre noir.

-Aie, gémit l'adolescente en frottant son visage malmené.

-Relena ? Fit une voix connu à l'accent japonais.

La jeune Reine se leva d'un bond en entendant Heero et approcha de lui, un grand sourire aux lèvres. Sourire qui disparut quand elle vit l'expression d'Heero. Il dansait à moitié d'un pied sur l'autre, fixant les environs d'un air étonné, comme perdu. Pas du tout à la manière Heero.

-Heero ? Ca ne va pas ? S'inquiéta t'elle en approchant.

-Si, répondit le Japonais d'un ton peu convaincu, ça… va…

-Qu'est ce qui se passe ? Demanda Zechs en se relevant.

-Duo a appelé.

-et ?

Heero prit une profonde inspiration avant de relever les yeux.

-le Duc Dermail a capitulé.

Long silence abasourdi.

-Les Colonies ont gagné la guerre. C'est… Finit…

***

-Et un cadavre de plus !

-Duo, ça suffit, lâche cette bouteille, soupira Wufei en tendant la main vers le verre de duo.

-De t'fçon l'est vide.

-Faites tourner les verres ! S'exclama Hilde.

-Les blessés reviennent, annonça quelqu'un dans la foule réunie dans le palais du Sank Kingdom.

Relena jeta un regard stupéfait aux combattants rassemblé dans son hall, puis se tourna vers Heero qui haussa les épaules.

-Pour Relena HIP HIP HIP !!!

-HOURRAAAAAAAAAA !!!

La foule s'écarta sur le passage de Relena et Heero, certain tendant des verres à la Reine et son compagnon, au grand mécontentement d'Heero.

-Le docteur a dit pas d'alcool Relena.

-C'est juste un verre Heero, en plus c'est du champagne ! Rétorqua Relena.

-Relena ! Appela Zechs, ça va ?

-Oui oui, le docteur a dit que c'était juste foulé, je devrais juste éviter de me battre avec une psychopathe schizophrène pendant une semaine ou deux.

-Comment va Walker ? Demanda Noin en arrivant à son tour, un pansement sur le nez.

-Il va s'en sortir, assura Heero en se tournant vers elle, Otto a dut l'empêcher de venir nous rejoindre.

-Il n'était pas trop blessé pour bouger ? Objecta Zechs.

-Les docteurs l'ont drogué à la morphine, expliqua Relena, il prétendait si je me souviens bien… « gne chui drès capab' de boucher, v'mendendez ? »

-Bah, fit Noin en tendant un verre à Heero, faisant mine de le lui verser dans la combinaison quand il voulut refuser, je suis sure qu'Otto trouvera vite un moyen efficace de garder Walker au lit.

-Je n'avais pas besoin de cette image mentale Lu, fit Zechs au bout d'un moment.

-Nous non plus, grommelèrent de concert Relena et Heero.

-Votre attention je vous prie ! Claironna soudain une voix au-dessus de toute les autres. Un peu de sile.. HO VOS GUEULES !

Tout le monde se tourna vers duo, grimpé sur une table, Wufei assis près de lui à siroter lentement son propre verre.

-Ils m'écoutent ? Demanda le jeune homme à la natte à son petit ami.

-Ils sont tout ouïe, répondit le Chinois.

-Vous tous, fiers guerriers, habiles mécanos, gents damoiseaux et belles damoiselles, vieux thons en vadrouilles…

-HEY ! Protesta G.

-Porteur de victoire et lutteuse contre schizophrène, n'est pas Rel' ?

-Tu me le paieras Dudule ! Rétorqua Relena en levant son verre sous les éclats de rire du reste de l'assemblée.

-J'aimerais lever mon verre !

-SANTE !

-A cette victoire !

-SANTE !

-A tous ceux qui se sont battu aujourd'hui et pendant les dernières décades !

-SANTE !

-Et à tous ceux qui sont mort aujourd'hui… Tous ceux qui, des deux côtés de cette putain de guerre ont crut sacrifier leurs vies pour leur idéal. Tous ceux qui ne sont pas là pour savourer la paix. Tous ceux qu'on a perdu et pleuré, qu'on voudrait revoir, qu'on ne peut que regretter. Pour ceux la, je voudrais qu'on lève nos verres et qu'on soit un peu silencieux et quoique disent mes collègues pilotes qui me connaissent pourtant très bien, je PEUX le faire. Pour tout ces disparus : Santé.

Tout le monde leva son verre en silence, certains baissant les yeux au sol, d'autre les levant au ciel. Puis soudain, Wufei prit la parole.

-A Shilin Meiran du clan Long, une des plus belles tête de mule que j'ai connu, qui croyait à des valeurs aussi vieilles que ridicules, comme l'honneur et la fierté et qui a pourtant réussi à m'y convertir. A ta santé princesse ajouta t'il en chinois.

Quatre se leva à son tour et leva son verre de jus de fruit, serrant la main de Trowa dans la sienne.

-A mon père qui ne voulait que la paix et ma sœur Iria.

-A Trowa Barton premier du nom, qui méritait des coups de pieds au cul, mais sans qui je ne serais pas là, fit Trowa à son tour.

-A Papa, Mama, Abuela et Trinidad, reprit Vincent.

Relena tourna la tête en sentant Heero s'approcher d'elle puis lever son verre.

-A Odin Lowe, mon père.

Tout le monde trinqua à la mémoire des disparut, chacun priant ou dédiant une petite pensée à ceux qu'ils pleuraient.

-ceci dit, reprit duo en sautant au sol, nous sommes en vie et il est temps de vivre VRAIMENT ! Vin ! MUSIQUE

-C'est partit ! S'exclama le métis.

***

La fête ne dura pas si longtemps que ça tout compte fait. Epuisée par leur journée et le combat, tous se dispersèrent assez rapidement, retournant sur le bateau d'Howard ou squattant les nombreuses chambres du château. Wufei fut un des premiers à partir, entraînant un Duo en pleine fin de sugar high avec lui. Puis tout le monde avait commencé à quitter la fête, se promettant d'en refaire une encore mieux quand ils auraient récupéré de leurs fatigues et blessures diverses.

Quelques heures plus tard, Zechs quittait la fête à son tour, aidant une Noin à moitié endormie debout à se diriger vers une chambre.

-Mmm, Zechs…

-non tu ne boiras rien de plus…

-Nan, veut dormir….

-Je te mets au lit tout de suite, promis Zechs en poussant une porte de la hanche, vérifiant qu'il n'y avait personne dedans avant de faire entrer son amie.

-Comment ça se fait que tu dormes pas debout ? Ronchonna Noin en se laissant asseoir sur le matelas moelleux.

-Je n'ai pas eut droit à un analgésique et un duel avec Une, répondit Zechs en l'aidant à retirer sa combinaison, laissant sa compagne en sous-vêtement.

-Hooo pervers, tu oses abuser d'une pauvre femme sans défense ?

Zechs sourit en secouant la tête et fit s'allonger Noin, l'installant confortablement avant de remonter les couvertures sur elle.

-tu ne dors pas avec moi ?

Zechs déposa un baiser sur la tempe de Noin et caressa ses cheveux noir avant de lui sourire à nouveau.

-Si, je reviens j'ai juste encore un détail à régler.

-Je dors pas tant que tu n'es pas la, marmonna Noin, pourtant déjà à moitié assoupie.

-Je reviens, fit Zechs avec un dernier baiser sur son visage, évitant le nez cassé et les bleus divers.

Il se leva en silence, arrangeant les couvertures avant de sortir sur la pointe des pieds, refermant la porte.

Il se dirigea ensuite vers l'étage supérieur ou les membres de Romafeller et Lady Une avaient été enfermés. Chaque porte était gardée par au moins deux personnes, Manganac, chinois ou Egyptiens, plus quelques gardes du Sank Kingdom. Rapidement, Zechs trouva la cellule de Lady Une et jeta un regard au Manganac épuisé qui sommeillait devant, veillé par une jeune chinoise assise près de lui, bloquant la porte d'entrée. Voyant le pilote approcher, elle le salua de la tête avec un petit sourire.

-Bonjour monsieur, fit-elle avec un fort accent chinois.

-Bonsoir mademoiselle, je dois parler à Lady Une, expliqua Zechs, puis-je entrer ?

La jeune fille hésita puis secoua légèrement son compagnon et se leva, l'aidant à se redresser.

-Auda ! Laisse passer Monsieur Merquise !

Elle finit par relever l'endormi et le laissa s'appuyer sur son épaule.

-Vous pouvez passer Monsieur, fit-elle en retenant l'Arabe par la taille.

-Merci, je ferais vite, promis le blond en entrant, refermant la porte derrière lui.

Il la vit tout de suite, assise sur le lit, appuyée contre le mur. Elle avait détaché ses lourds chignon, laissant ses cheveux tomber sur son dos, et tenait ses lunettes pliées à la main, les tournant et retournant sans cesse.

-Bonjour Lady.

-vous êtes venu vous moquer des vaincus Merquise ? Fit-elle d'un ton acerbe, étonnant de votre part.

-Je ne suis pas venue me moquer Lady.

Elle releva ses yeux vers lui et il nota pour la première fois de sa vie qu'elle avait les yeux brun. Elle eut un petit sourire amer et désigna le pied du lit d'un geste du bras.

-Prenez un siège je vous prie Merquise.

Le blond se laissa tomber sur le lit à son tour et se tourna vers elle, cherchant soigneusement ses mots pour ne pas déclencher une nouvelle crise de furie comme celle auxquelles la schizophrène l'avait habitué.

-Lady… Pourriez-vous me dire… Ou se trouve Treize ?

-Le général Kushrenada ?

Les lunettes firent un nouveau tour complet entre ses mains.

-Je ne sais pas, avoua t'elle.

-Vous ne savez pas ?

-Non, admit la jeune femme en continuant de jouer avec ses lunettes, il me contactait d'un emplacement secret pour ne pas risquer d'être capturé. Vous connaissez la procédure Merquise.

-Lady est ce que ça va ? Demanda soudain le blond.

La brune releva les yeux vers lui, lui jetant un regard étonné.

-Pourquoi ça n'irait pas ?

-Vous ne parlez pas comme d'habitude, vous ne bougez pas comme d'habitude…

-ho, fit la jeune femme en comprenant, j'ai prit mes médicaments, expliqua t'elle en montrant une petite boite sur le rebord de la fenêtre.

Zechs se leva en fronçant les sourcils et alla ramasser la petite boite, lisant soigneusement la notice gravée sur son flanc.

-C'est un médicament pour la schizophrénie n'est ce pas ? Pourquoi ne le preniez vous pas avant ?

-Il me rend trop gentille, expliqua t'elle d'une voix douce. Le général Kushrenada pensait que je n'avais pas besoin d'être aussi calme et conciliante. Je suis une guerrière Merquise, il ne voulait pas d'une brebis mais d'une lionne.

-Lady, fit Merquise en s'agenouillant devant lui.

-Et je réfléchis trop quand je prends ses médicaments, sur ce que j'ai fait, les crimes que j'ai commis, les erreurs que j'ai…

-Lady Une ! Répéta Zechs en la prenant par les épaules.

-Ann, corrigea la jeune femme. Appelez-moi Ann.

Merquise hocha la tête sans la quitter des yeux.

-Ann. Treize…. Treize a changé depuis que nous l'avons rencontré. Il n'est plus l'homme que j'ai connu, celui qui nous parlait d'honneur et justice. Il nous manipule tous. Romafeller, Oz, les colonies, même les pilotes… regardez-vous Ann… Vous vous faites mal à vouloir l'aimer… Il vous fait du mal…

-Je sais, soupira la jeune femme, je sais… Mais c'était la seule manière d'être un peu, même juste un tout petit peu, aimée par lui.

Zechs lâcha les épaules de son interlocutrice, prenant ses petites mains dans les siennes.

-j'étais jalouse de vous, avoua t'elle, vous étiez plus.. Plus intime avec lui que je ne le serais jamais. Je ne comprenais pas ce qu'il vous trouvait…

-Il m'a manipulé aussi… il ne m'aimait pas…

Ann hocha la tête puis leva les yeux vers Zechs, souriant cette fois, bien qu'encore un peu mélancolique.

-Mais vous avez Noin maintenant…

-Elle me mène parle bout du nez…. Marmonna le prince en rougissant.

-ho mais dans le bon sens du terme, assura la brune en lui tapotant la main.

-Ann…. En plaidant avec votre maladie, vous pourrez vous en sortir devant un tribunal.

-Je n'ai pas l'intention de me cacher Zechs. J'ai commis ces crimes et j'en serais punie. Et je m'excuse d'avoir été atroce avec vous.

-Excuse acceptée Ann, assura le blond en se levant. Et bonne chance…

-Rejoignez Noin Zechs, vous avez besoin de repos.

Le prince hocha la tête puis prit la main de la brune et se fendit d'un très élégant baise main.

-Mes respects Lady Ann Une.

Cela eut pour effet d'arracher un petit rire à la jeune femme qui lui fit signe de disparaître, une main sur la poitrine, retenant ses éclats de rire. Avec un dernier salut, Zechs sortit de la cellule et referma la porte avant de se tourner vers les geôliers. Auda s'était rendormit, assit près de la porte cette fois, et la Chinoise attendait le retour de Zechs pour fermer la porte.

-Elle pleurait tout à l'heure, dit-elle en tournant la clef dans la serrure.

-Je pense que ça ira pour elle. Prenez soin d'elle, ce n'était pas tout à fait de sa faute.

-Bonne soirée Monsieur Merquise.

-Bonne soirée mademoiselle.