Chapitre 21 : Rechute
Série : Les fils de Goldorak
Autrice : Aussi connue sous le nom de Kinipoupoune
Genre : Sérieux, OOC, YAOI, liberté scénaristique, interprétation personnelle
Couple : 3+4, 2+5, Hilde+Vincent, 1+R, 6+9, 1113
Disclaimer : Pas mes miens, ils sont a Bandai, sauf Ann qui est aux nombreux fanficeurs qui ont baptisé ainsi la seconde personnalité de Une
Merci : Mes bétas lectrices (Lady, Suka Med) et les forumiens d'Oniryu pour leurs précieux conseils et avis.
***
-Allez Yi Nan1, encore un petit effort….
-Naaan je veux dormir Auda… Marmonna la jeune chinoise en se faisant plus lourde manquant de les étaler tout les deux sur le carrelage du couloir.
-Yi Nan debouuuuuuut.
-Besoin d'aide?
Auda se tourna vers l'adolescent derrière lui et reconnut Heero.
-Non merci ça iras Monsieur Yuy, fit le manganac en soulevant sa camarade, elle a juste besoin de dormir, je vais la mettre au lit…
-Et toi par dessus Auda ? Lança une voix d'un ton vicelard.
-Allez vous faire voir ! Rétorqua le jeune arabe avant de se tourner à nouveau vers Heero, un sourire aimable aux lèvres, bonne journée monsieur Yuy.
Le japonais répondit d'un petit hochement de tête tout en regardant le couple s'éloigner. La matinée était déjà bien avancée, mais les habitants du palais commençaient juste à s'éveiller. Ceux qui avaient prit leur tour de garde durant la nuit allaient se coucher à leur tour, prenant la place de ceux qui s'éveillaient à peine. Les domestiques du palais s'affairaient eux aussi, nettoyant les détritus de la bataille et de la fête de la veille. A part les quelques éclats de voix, rien ne semblait troubler la quiétude du palais. Mis mal à l'aise par le silence et le fait qu'il n'avait rien a faire sur le moment, Heero traversa rapidement les couloirs, cherchant sa destination dans toute les chambres qu'il trouva, sans réveiller leurs occupants. Enfin, après avoir exploré deux étages entier, il trouva la chambre qu'il cherchait et entra en silence, pieds nus sur la moquette épaisse qui tapissait le sol. Sans un bruit, il stoppa à deux mètres du lit et contempla la scène devant lui.
Duo était assis sur le lit, appuyé contre le mur adjacent, et avait la tête de Wufei sur les genoux. Durant la nuit, la couette trop serrée du chinois s'était défaite et l'américain peignait du bout des doigts les mèches lisse et soyeuse, souriant sereinement. Wufei semblait sur le point de ronronner de plaisir, remarqua Heero en détaillant le visage du chinois, plus détendu que jamais.
-Hey, Hee chan, tu entres ou tu sorts mais tu fermes la porte, fit soudain la voix de Duo, le faisant sursauter.
-Duo…
-Chhhh, le réveille pas.
Heero 'hn'-a avant de refermer la porte derrière lui, approchant en silence du lit. Il nota avec étonnement que si Wufei ne portait plus sa combinaison de pilotage, il avait toujours son caleçon et un tee shirt, tout comme Duo.
-Qu'est ce qu'il y a Hee chan ? demanda l'aveugle en tournant légèrement la tête vers son ami.
-Rien. J'aurais cru que vous seriez plus déshabillés.
-Heerooooo, je ne penses pas qu'au cul… Ok seulement une bonne partie du temps…
-Je n'avais rien dit.
-Tu l'as pensé très fort. En quel honneur viens tu nous rendre visite aussi tôt ?
-Il est dix heures Duo, corrigea Heero après un coup d'œil rapide à sa montre.
-Kifkif, qu'est ce qui se passe ?
-Relena et Zechs vont partir.
-Hey ? S'exclama Duo avant de s'auto bâillonner puis reprendre à voix basse. Comment ça ? Ils vont ou ?
-Kushrenada court toujours. Les professeurs pensent qu'il faut mieux les mettre à l'abri au cas ou.
Duo hocha la tête puis souleva délicatement celle de son petit ami et sortit du lit en tâtonnant, reposant son fardeau avec douceur avant de se tourner vers Heero .
-Et Wufei ?
-Laisse le dormir, conseilla Duo en plein rhabillage, il en a encore besoin.
-A l'envers.
-Hein ? ho merde, grommela Duo, retournant son pull.
-hmm… Duo ?
L'aveugle se pencha sur son amant, cherchant sa position à tâtons. Il trouva son épaule et la caressa doucement avant de se pencher et l'embrasser.
-Je reviens Fei, je vais juste voir Relena.
-Mmmm, grommela l'asiatique avant de se laisser retomber sur le matelas et s'endormir à nouveau.
-Chang Wufei, la taupe humaine, marmonna Heero à voix basse.
-L'habitat commun de ce bishonen est constitué d'un nid, creusé sous les oreillers ou seul son compagnon est admis pour de longues séances de câlins, continua Duo en se laissant traîner hors de la chambre par Heero.
-Shazi, rétorqua Wufei de son dit nid.
***
Alors qu'elle attendait que Pargan ait amené la voiture devant la sortie de secours du palais, Relena entendit une voix connue l'interpeller.
-Hey Princesse ! Tu t'en vas sans dire au revoir aux amis ?
-Pour rien au monde Duo, répondit t'elle ne posant son sac pour serrer son ami contre elle de son bras indemne. Heero t'as pas dérangé dans un moment trop intime j'espère ?
-Nan je faisais juste des rastas à Wufei, expliqua Duo avant de s'écarter, touchant légèrement les cheveux de Relena, sois prudent Rel' ok ?
-Ne t'en fais pas, Milli… Je veux dire Zechs et moi allons restés cachés quelques temps en attendant que le général Kushrenada soit débusqué.
-Et après tu reviens pervertir Heero hein ? je compte sur toi pour ça !
-ho ne t'en fais pas, c'est prévu.
-Relena, grogna Heero.
-Il rougit? S'enquit Duo.
-Jusqu'aux oreilles, répondit la jeune fille en relachant Duo pour se rabattre sur le japonais.
Pendant que le couple échangeait quelques mots, Zechs arrivait avec Noin tout en faisant de même.
-Lena ? On va y aller, finit par dire Zechs en prenant le sac de sa sœur.
-J'arrive, au revoir Heero.
Le japonais se laissa embrasser, mal à l'aise d'une telle démonstration d'affection publique puis regarda les deux blonds s'éloigner vers leur voiture. Noin l'imita tout en triturant nerveusement son pansement sur le nez, poussant un profond soupir, puis retourna à l'intérieur avec Heero et Duo greffé au bras du japonais.
-Vous croyez qu'on peut organiser une bringue dans le palais ?
-Duoooooooooo…
-Et maintenant que fais t'on ? Demanda Noin en suivant les deux jeunes gens.
-trouver le général Kushrenada, répondit Heero.
-Et lui botter le cul d'ici à la lune, renchérit Duo.
-Mais avant ça, attendre que tout le monde ait récupéré, acheva Noin, ils méritent un peu de repos et je doute que Kushrenada puisse faire quoique ce soit avec le peu de soutient qu'il lui reste.
-Je préfère rester méfiant, commença Heero avant de se faire traîner par Duo, manquant de se faire démettre le bras.
-Allez, ramène moi à Fei !!!!
-Mission acceptée.
***
-Mission accomplie.
-Merci Heero !
-Hn, repose toi, conseilla Heero avant de fermer la porte derrière lui, laissant Duo se débrouiller seul dans la pièce.
L'aveugle tâtonna du bout du pied, histoire de ne pas trébucher contre un meuble ou un pli du tapis et se dirigea, lentement mais sûrement, vers le lit au fond de la pièce. Une fois qu'il eut senti les couvertures sous ses doigts, Duo se déshabilla rapidement, puis se glissa près du corps chaud entre les draps et se blottit contre lui. Alors qu'il allait replonger dans un petit somme réparateur, duo sentit son oreiller humain se retourner vivement et un bras se glisser autour de sa taille.
-surprise… susurra une voix grave à son oreille.
-Fei ? Je t'ai réveillé ?
-Je t'attendais, répondit l'asiatique en fourrant son nez au creux de l'épaule de Duo.
-Hmmm, Fei, on est censé se reposer…
-Plus tard, souffla wufei tout en dévorant le cou de Duo de baiser, Trowa nous a interrompus, Quatre nous as interrompus, Heero… on va dire aussi, cette fois, je t'ai pour moi tout seul.
Duo frémit en sentant les mains de wufei se glisser sous son tee shirt, juste au creux de ses reins.
-Et je te garde, continua son amant avant de repousser lentement le tee shirt.
-Si c'est ce que tu veux dragon….
D'un coup de rein, Duo renversa les positions et captura les poignets de Wufei dans ses mains avant de se pencher sur lui, un sourire machiavélique aux lèvres.
-…tu vas devoir venir le chercher, susurra t'il d'un ton aguicheur.
-Accroche toi a ta natte.
***
Dans une autre chambre, non loin.
-Quatre ?
-Tais toi et profite en.
-A tes ordres, obéit Trowa en se retournant pour faire face a son peloteur.
***
-Devine ! Ca as dix doigts, dix orteils, deux yeux, une bouche et tu l'as dans le bide ! non la elle me tue sur le champs. Heu… Hilde, nous sommes deux personnes responsable et… Et merde elle croiras jamais ca de moi.
Avec un grognement de frustration, le métis rabattit ses nattes en arrière et jeta un regard au miroir en face de lui.
-Mais pourquoi j'ai pas utilisé de capote merde… si jamais elle décide de garder ce mome…. Si elle décide de le garder.
Avec un gros soupir, le jeune homme laissa retomber sa tête.
-Faut que je trouve un truc. Hilde. Pour commencer, je ne veux pas que tu te sentes obligée à quoi que ce soit, je respecterais tes choix quoiqu'ils soient. Ouais c'est bon ca.. heu après… Je sais qu'on est encore très jeune tout les deux…. Nan elle va croire que je la demande en mariage… Je sais que nous sommes encore au tout début de notre relation… non non non. Heu. C'est peut être un peu tôt pour nous, mais j'ai une grande nouvelle a t'annoncer…. Non… Hilde.
Le métis se redressa devant le miroir et lui lanca un regard résolu.
-Sache qu'avant tout, je t'aime et ça ne changeras pas. J'aurais dut t'annoncer cela il y a déjà un petit moment et je m'en excuse. Tu es enceinte hilde. De deux semaines. Je conçoit que ca puisse te faire un choc, mais je ne veux pas te forcer à choisir. Si tu décides d'attendre un peu avant d'avoir la responsabilité d'élever un enfant, je comprendrais, mais si tu veux bien de ce bébé, sache que je suis prêt à prendre ma part de responsabilité et être le père dont il ou elle aura besoin… P'tain mais c'est classe ce que je dis…
Cette fois, ce fut un soupir de soulagement qui échappa au jeune homme alors qu'il se redressait.
-Impecc, avec ça je devrais m'en sortir sans trop de casse… Et j'attendrais un peu avant de lui signaler que le mome a une chance sur deux d'être newtype. Alors… je t'aime gnagnagna, je m'excuse gnagna, si tu décides…
-tu parles tout seul beau brun ? s'enquit une voix moqueuse à la porte de la salle de bain.
-WAH ! s'exclama Vincent avec un sursaut digne d'un kangourou, Hilde ! Ca fait longtemps que tu es la ?
-Je viens d'arriver, répondit l'allemande avec un regard dubitatif à son petit ami, toi tu me caches quelque chose…
-Heuuu, Hildeuuuuuuuuuh, écoute je dois te dire…
alors que le brun allait reprendre sur sa lancée, une vague de chaleur le traversa et il referma sa bouche avec un petit clap, sentant que le rouge lui venait au joues plus rapidement que s'il avait avalé un chili.
-vincent ?
-Quatre et trowa s'envoient en l'air.
L'allemande cligna une ou deux fois des yeux.
-Ce n'est pas nouveau.
-Je veux dire juste la maintenant, reprit son petit ami en passant la paume de sa main sur son visage.
-Comment tu sais ça ?
-Quatre empathe émetteur, moi plus sensible à Quatre, moi pas vouloir savoir ce que Trowa faire à Quatre, gémit Vincent en posant son front sur l'épaule d'Hilde.
-Pauv' bébé, fit Hilde en l'enlaçant, tu veux un peu d'aide pour te 'détendre' ?
-Heu Hilde, commença le brun en luttant contre ses hormones, celles de son empathe d'ami, et de sa petite amie qui le traînait dans la chambre adjacente, je dirais pas non mais tu vois je dois d'abord te dire un truc…
-Plus tard, rétorqua hilde en l'embrassant.
-Hilde c'est très important…
-Tant que ça ? Demanda l'allemande en retirant langoureusement le tee shirt qui lui servait de chemise de nuit.
Après un vaillant combat contre son cerveau du bas, Vincent rendit les armes et se jeta sur elle, l'embrassant passionnément.
-On verras plus tard, souffla t'il en la traînant vers le lit.
***
-Heero ? S'étonna le docteur J en voyant son pupille entrer, que fais tu la ? Je croyais que tu te reposais.
L'interpellé haussa les épaules et laissa Noin répondre à sa place.
-Disons que nous nous ennuyons de nos blonds respectifs, expliqua t'elle tout en entrant à son tour dans la pièce que les professeurs avaient investis en guise de quartier général.
-Y'a t'il du nouveau au sujet de Kushrenada ? Demanda Heero en parcourant du regard un écran de donnée.
-Rien pour l'instant, répondit J en retournant à son propre écran.
-Il faudra probablement interroger Lady Une, acheva G, j'ai beau tenter de remonter à la source des communications, je ne trouve rien.
-Laissez moi faire professeur, proposa Heero.
-Je t'en prie mon petit, c'est avec plaisir. Et vous mademoiselle noin ? auriez vous la moindre idée de la cachette du général ?
-J'ai peur que non professeur, Zechs était plus… heu.. proche du général que moi, et il m'a pourtant confié ignorer ou il se cachait.
-Tant pis, soupira le vieil homme, il n'y a plus qu'a attendre que…
-Professeur !
au son sec de la voix d'Heero, tout le monde se tourna vers le japonais. Celui ci fit rapidement pivoter son écran et augmenta le son légèrement.
-Il a quelque chose a vous dire.
L'homme sur l'écran eut un mince sourire devant la stupeur de ses interlocuteurs.
***
-Personne n'est encore intervenu.. Etonnant.
-On s'en fiche, rétorqua Duo en s'étirant langoureusement contre le corps de Wufei.
-La malchance auraient enfin tourné ? Fit son amant en lui embrassant le cou.
Duo se tortilla de plaisir puis roula sur Wufei et lui embrassa délicatement le visage.
-On remet ça ?
-Quoi déjà ?
-Fei, va falloir travailler ton endurance, taquina Duo en glissant deux mains baladeuses le long des côtes de son dragon.
-On va voir qui est le plus endurant de nous deux, rétorqua wufei.
-DUO WUFEI ! ALERTE ROUGE.
-Je sentais que ça allais pas durer, soupira Duo en se laissant retomber sur le torse de Wufei.
-On sera parvenu a nos fins au moins une fois… Qu'est ce qu'il se passe Yuy ?
Le japonais reprit son souffle, la main toujours crispée sur la poignée et expliqua en quelques mots la situation.
-Kushrenada… enlevé… Relena… Et Zechs…
***
-Je savais qu'on aurait dut les accompagner ! Tempêta Noin en suivant les G Boys au complet qui se ruaient vers le bureau des profs.
-Leur limousine a été attaquée par des MS, nous n'aurions rien pu faire sans gundam, rétorqua Quatre tout en boutonnant sa chemise.
-On a confirmation de ce qui s'est passé ? Demanda Wufei, la main glissée dans celle de Duo qui peinait a suivre ses amis.
-Oui, la limousine a été poussée de la route par trois MS, ensuite deux pilotes sont descendus et ont emmené Zechs et Relena.
-Zechs serait blessé selon les témoins, continua Trowa.
-Et Pargan ?
-A l'hôpital, il a les deux jambes cassées et quelques cotes en miettes, les docteurs disent qu'il s'en sortiras, continua Quatre.
-Je jure que si Kushrenada a osé touché à un cheveu de Relena, Shinigami reprend du service ! Gronda duo en entrant à la suite de Wufei.
Je serais ravi d'être à nouveau confronté à vous cher ami rétorqua sarcastiquement la voix du général à travers les haut parleur de l'ordinateur.
-Espèce de fils de pute ! S'exclama l'aveugle en tirant si brusquement sur le bras de wufei que celui ci manqua de s'étaler au sol.
Ce genre de commentaire me semble déplacé…
-Ce genre de commentaire est très bien placé ! Ou sont Relena et Zechs ?
Le prince et la Reine de Sank sont mes invités.
-Mon cul oui ! comment vont ils ?
-Calme toi, murmura Wufei.
-Je suis calme bordel ! protesta Duo alors que Heero et wufei le poussaient de côté.
-Général, reprit Quatre, que voulez vous exactement ?
C'est pourtant simple jeune homme. La reddition totale et sans condition des Colonies, ainsi que la libération des membres de Romafeller.
-J'ai peur que vos otages ne suffisent pas à faire pencher la balance en votre faveur Général, continua Quatre d'une voix soigneusement neutre, ignorant les protestations à mi voix de Duo et Heero.
Cette remarque est judicieuse jeune Winner, c'est pourquoi je vous suggère de jeter un œil aux documents qui vous parviennent… Ho… Et dites au pilote de Wing qu'il est inutile de tenter de relever ma position. Je vous contacterais dans quelques heures pour rediscuter de notre affaire. Au revoir jeunes gens.
Sur ce, le général se déconnecta brusquement, laissant les G Boys silencieux autour de l'ordinateur. Heero se rua aussitôt vers l'écran et lança rapidement quelques recherches avant de secouer la tête.
-Il avait raison. Impossible de le retrouver…
-Et pourquoi tu as dit ça au sujet des otages ! Demanda duo à l'arabe.
-Que tout le monde reste calme, ordonna Quatre d'une voix ferme. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour trouver Kushrenada et sauver Relena et zechs. Quelqu'un doit bien savoir ou ils se trouve… Et.. Heero ! Ou vas tu ?
-Interroger Une, répondit sèchement le japonais avant de violemment refermer la porte.
-Trowa, murmura Quatre d'une voix blanche.
-Hm ?
-Il va la tuer.
***
Pour la première fois depuis des années, Ann Une se regardait dans un miroir. Non pas pour se coiffer ou se maquiller comme tous les matins, ni pour rajuster son uniforme. Non elle se regardait. Elle. Les miroirs avaient toujours exercés une certaine fascination sur elle, surtout depuis qu'on avait enfin diagnostiqué sa maladie, quand elle était adolescente. Elle se souvenait encore de ce jour là, quand elle était revenue chez le psychologue avec ses parents. Ils n'avaient rien dit sur le chemin du retour, trop choqués qu'ils étaient par la nouvelle. Une maladie mentale, ça n'arrive que chez les autres, pas chez nous. Pas chez les nobles voyons, pas pour notre fille. C'était affreux cette impression d'avoir fait quelque chose de mal alors qu'elle n'y pouvait rien. Alors elle avait posé son manteau, retiré ses chaussures et s'était plantée devant le grand miroir de leur entrée. Et elle l'avait fixé. Encore. Et encore et encore. Pendant des heures, jusqu'à ce que ses yeux lui piquent. Elle voulait la voir cette autre dans sa tête, qui faisait qu'elle passait du rire aux larmes, de la colère à la gentillesse en quelque seconde.
Elle n'avait rien vu.
Rien qu'une adolescente aux cheveux bruns, aux yeux marrons, trop grands derrière ses lunettes rondes.
Ses parents l'avaient envoyé à l'école militaire peu après, cachant sa condition avec la complicité d'un médecin. Cacher, c'était devenu son moto. On ne t'aimera pas si on connaît ta maladie, on te craindra, on te fuira, alors cache-toi cache-toi cache-toi…
Avec un sursaut, la jeune femme s'arracha à la contemplation de son reflet et saisit la boite de médicaments posée à portée de main. Les gestes fébriles, elle ouvrit la petite boite, en sortit deux petites pilules rondes et les avala d'un trait, sans prendre le temps de se servir un verre d'eau. Elle connaissait les symptômes, elle les avait guettés avec crainte durant son adolescence, tremblant de peur à l'idée que la petite voix sèche se manifeste pendant un cours, ou une leçon de pilotage.
Et un jour c'était arrivé.
En pleine simulation de combat. Un de ses condisciples avait quasiment saboté l'exercice, leurs attirant les réprimandes de leur supérieur. Et la voix avait sifflé. Elle s'était ruée sur lui, l'avait rouée de coups de poings, de pieds, avait hurlé, devant toute la classe.
On l'avait amenée, une fois calmée, au bureau d'un jeune colonel pour qu'il décide de sa peine. Elle avait été mortifiée par ce qu'elle avait fait, le jeune homme était à l'hôpital pour de grave blessure, on la renverrait sûrement, tout le monde saurait, ses parents seraient encore déçus…
Et pourtant elle tomba amoureuse des beaux yeux bleus qui la fixaient de l'autre coté du bureau.
Il avait congédié les professeurs, puis l'avait galamment invité à s'asseoir et avait commencé à parler.
Pendant des heures, ils avaient parlés des heures.
Elle lui avait tout raconté, sa maladie, ses doutes, ses peurs, et lui avait écouté patiemment. Il l'avait rassurée, jurant de ne jamais révéler son secret, puis il lui avait raconté à son tour ce qu'il cachait. Ses projets pour le monde, comment lui apporter la paix par la guerre. Et elle, elle l'avait écoutée, subjuguée par sa noblesse, son enthousiasme. Elle l'avait suivit dans ses idées, elle avait acquiescé, elle avait soumis ses propres suggestions, sans se demander si c'était elle ou la voix qui parlait. Avec lui, elle ne s'en souciait pas.
A la fin de la discussion, il s'était levé, lui avait prit la main et s'était présenté officiellement.
« Je suis Treize Kushrenada. Ravi de vous connaître Lady Une. »
Et maintenant, quatre ans plus tard, elle était dans une chambre de bonne du Sank Kingdom, hâtivement transformée en cellule. Comment elle avait put devenir cette femme froide, qui pouvait tuer sans fléchir, capable de menacer des innocents pour parvenir à ses fins. Comment elle avait put être aveugle au point de ne pas s'apercevoir qu'il l'avait manipulée ? Elle l'avait pourtant vu à l'œuvre, manipuler Romafeller, manipuler les médias, ses propres alliés, elle l'avait même aidée parfois. Et elle n'avait pas vu qu'elle était elle même manipulée. Ca devait être pratique d'avoir à ses côtés un bras droit fidèle comme elle l'avait été. Un secret partagé, quelques belles paroles utopistes, l'illusion qu'elle était importante pour lui et voilà. Elle avait été piégée, comme les autres.
Soupirant sous le poids de sa conscience, elle prit les lunettes devant elle et s'apprêtait à les déplier pour les poser sur son nez quand la porte de sa cellule s'ouvrit avec fracas, la faisant sursauter. Elle se tourna à demi sur sa chaise, surprise d'une telle entrée, et vit le pilote numéro un stopper devant elle, armer son pistolet d'un geste menaçant et le pointer brusquement sur son front.
-Où est t'il ?
-Pardon ?
Elle sentit le canon de l'arme se presser sans douceur contre son front et retint un grognement de douleur.
-Kushrenada, reprit Heero d'une voix froide, ou est il ?
-Je ne sais pas 01, répondit elle, se retenant de reculer de peur au ton meurtrier de son interlocuteur.
Elle le vit lever l'arme pour la frapper et ferma instinctivement les yeux, mais aucun choc ne vint. Après quelques secondes de vaine attente, elle osa rouvrir les paupières. Le pilote zéro un était toujours debout devant elle, mais un jeune homme brun et élancé le ceinturait d'un bras, retenant sa main armée de l'autre.
-Trowa, gronda Heero en tentant de se dégager d'un coup d'épaule.
-La tuer ne nous avanceras pas Heero.
Une profita de la lutte des deux jeunes gens pour s'extirper de sa chaise et se glisser vers le lit, quittant sa position trop vulnérable. Elle connaissait ce jeune homme brun… Son visage était même familier… Ou avait elle vu un jeune homme avec une mèche pareille sur le front ? ou ?
-Barton ? s'exclama t'elle.
Trowa lui adressa un petit salut de la tête, occupé à empêcher Heero de se libérer.
-Lady.
-Et moi qui me demandait comment la résistance pouvait connaître nos mouvements de troupes aussi précisément, soupira la jeune femme.
-Ou EST Kushrenada !!!
-Je ne sais pas Zero Un, répondit Ann d'un ton plus brusque qu'elle ne l'avait voulut.
Le début de crise était trop récent et pourtant elle avait besoin d'être conciliante ou 01 la tuerais.
Il cherchait Kushrenada
Ann déplia ses lunettes d'un geste posé, les enfila rapidement puis dédia un sourire déterminé aux jeunes gens devant elle.
-Mais je peux trouver.
1 Force et Sud
??
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??
Série : Les fils de Goldorak
Autrice : Aussi connue sous le nom de Kinipoupoune
Genre : Sérieux, OOC, YAOI, liberté scénaristique, interprétation personnelle
Couple : 3+4, 2+5, Hilde+Vincent, 1+R, 6+9, 1113
Disclaimer : Pas mes miens, ils sont a Bandai, sauf Ann qui est aux nombreux fanficeurs qui ont baptisé ainsi la seconde personnalité de Une
Merci : Mes bétas lectrices (Lady, Suka Med) et les forumiens d'Oniryu pour leurs précieux conseils et avis.
***
-Allez Yi Nan1, encore un petit effort….
-Naaan je veux dormir Auda… Marmonna la jeune chinoise en se faisant plus lourde manquant de les étaler tout les deux sur le carrelage du couloir.
-Yi Nan debouuuuuuut.
-Besoin d'aide?
Auda se tourna vers l'adolescent derrière lui et reconnut Heero.
-Non merci ça iras Monsieur Yuy, fit le manganac en soulevant sa camarade, elle a juste besoin de dormir, je vais la mettre au lit…
-Et toi par dessus Auda ? Lança une voix d'un ton vicelard.
-Allez vous faire voir ! Rétorqua le jeune arabe avant de se tourner à nouveau vers Heero, un sourire aimable aux lèvres, bonne journée monsieur Yuy.
Le japonais répondit d'un petit hochement de tête tout en regardant le couple s'éloigner. La matinée était déjà bien avancée, mais les habitants du palais commençaient juste à s'éveiller. Ceux qui avaient prit leur tour de garde durant la nuit allaient se coucher à leur tour, prenant la place de ceux qui s'éveillaient à peine. Les domestiques du palais s'affairaient eux aussi, nettoyant les détritus de la bataille et de la fête de la veille. A part les quelques éclats de voix, rien ne semblait troubler la quiétude du palais. Mis mal à l'aise par le silence et le fait qu'il n'avait rien a faire sur le moment, Heero traversa rapidement les couloirs, cherchant sa destination dans toute les chambres qu'il trouva, sans réveiller leurs occupants. Enfin, après avoir exploré deux étages entier, il trouva la chambre qu'il cherchait et entra en silence, pieds nus sur la moquette épaisse qui tapissait le sol. Sans un bruit, il stoppa à deux mètres du lit et contempla la scène devant lui.
Duo était assis sur le lit, appuyé contre le mur adjacent, et avait la tête de Wufei sur les genoux. Durant la nuit, la couette trop serrée du chinois s'était défaite et l'américain peignait du bout des doigts les mèches lisse et soyeuse, souriant sereinement. Wufei semblait sur le point de ronronner de plaisir, remarqua Heero en détaillant le visage du chinois, plus détendu que jamais.
-Hey, Hee chan, tu entres ou tu sorts mais tu fermes la porte, fit soudain la voix de Duo, le faisant sursauter.
-Duo…
-Chhhh, le réveille pas.
Heero 'hn'-a avant de refermer la porte derrière lui, approchant en silence du lit. Il nota avec étonnement que si Wufei ne portait plus sa combinaison de pilotage, il avait toujours son caleçon et un tee shirt, tout comme Duo.
-Qu'est ce qu'il y a Hee chan ? demanda l'aveugle en tournant légèrement la tête vers son ami.
-Rien. J'aurais cru que vous seriez plus déshabillés.
-Heerooooo, je ne penses pas qu'au cul… Ok seulement une bonne partie du temps…
-Je n'avais rien dit.
-Tu l'as pensé très fort. En quel honneur viens tu nous rendre visite aussi tôt ?
-Il est dix heures Duo, corrigea Heero après un coup d'œil rapide à sa montre.
-Kifkif, qu'est ce qui se passe ?
-Relena et Zechs vont partir.
-Hey ? S'exclama Duo avant de s'auto bâillonner puis reprendre à voix basse. Comment ça ? Ils vont ou ?
-Kushrenada court toujours. Les professeurs pensent qu'il faut mieux les mettre à l'abri au cas ou.
Duo hocha la tête puis souleva délicatement celle de son petit ami et sortit du lit en tâtonnant, reposant son fardeau avec douceur avant de se tourner vers Heero .
-Et Wufei ?
-Laisse le dormir, conseilla Duo en plein rhabillage, il en a encore besoin.
-A l'envers.
-Hein ? ho merde, grommela Duo, retournant son pull.
-hmm… Duo ?
L'aveugle se pencha sur son amant, cherchant sa position à tâtons. Il trouva son épaule et la caressa doucement avant de se pencher et l'embrasser.
-Je reviens Fei, je vais juste voir Relena.
-Mmmm, grommela l'asiatique avant de se laisser retomber sur le matelas et s'endormir à nouveau.
-Chang Wufei, la taupe humaine, marmonna Heero à voix basse.
-L'habitat commun de ce bishonen est constitué d'un nid, creusé sous les oreillers ou seul son compagnon est admis pour de longues séances de câlins, continua Duo en se laissant traîner hors de la chambre par Heero.
-Shazi, rétorqua Wufei de son dit nid.
***
Alors qu'elle attendait que Pargan ait amené la voiture devant la sortie de secours du palais, Relena entendit une voix connue l'interpeller.
-Hey Princesse ! Tu t'en vas sans dire au revoir aux amis ?
-Pour rien au monde Duo, répondit t'elle ne posant son sac pour serrer son ami contre elle de son bras indemne. Heero t'as pas dérangé dans un moment trop intime j'espère ?
-Nan je faisais juste des rastas à Wufei, expliqua Duo avant de s'écarter, touchant légèrement les cheveux de Relena, sois prudent Rel' ok ?
-Ne t'en fais pas, Milli… Je veux dire Zechs et moi allons restés cachés quelques temps en attendant que le général Kushrenada soit débusqué.
-Et après tu reviens pervertir Heero hein ? je compte sur toi pour ça !
-ho ne t'en fais pas, c'est prévu.
-Relena, grogna Heero.
-Il rougit? S'enquit Duo.
-Jusqu'aux oreilles, répondit la jeune fille en relachant Duo pour se rabattre sur le japonais.
Pendant que le couple échangeait quelques mots, Zechs arrivait avec Noin tout en faisant de même.
-Lena ? On va y aller, finit par dire Zechs en prenant le sac de sa sœur.
-J'arrive, au revoir Heero.
Le japonais se laissa embrasser, mal à l'aise d'une telle démonstration d'affection publique puis regarda les deux blonds s'éloigner vers leur voiture. Noin l'imita tout en triturant nerveusement son pansement sur le nez, poussant un profond soupir, puis retourna à l'intérieur avec Heero et Duo greffé au bras du japonais.
-Vous croyez qu'on peut organiser une bringue dans le palais ?
-Duoooooooooo…
-Et maintenant que fais t'on ? Demanda Noin en suivant les deux jeunes gens.
-trouver le général Kushrenada, répondit Heero.
-Et lui botter le cul d'ici à la lune, renchérit Duo.
-Mais avant ça, attendre que tout le monde ait récupéré, acheva Noin, ils méritent un peu de repos et je doute que Kushrenada puisse faire quoique ce soit avec le peu de soutient qu'il lui reste.
-Je préfère rester méfiant, commença Heero avant de se faire traîner par Duo, manquant de se faire démettre le bras.
-Allez, ramène moi à Fei !!!!
-Mission acceptée.
***
-Mission accomplie.
-Merci Heero !
-Hn, repose toi, conseilla Heero avant de fermer la porte derrière lui, laissant Duo se débrouiller seul dans la pièce.
L'aveugle tâtonna du bout du pied, histoire de ne pas trébucher contre un meuble ou un pli du tapis et se dirigea, lentement mais sûrement, vers le lit au fond de la pièce. Une fois qu'il eut senti les couvertures sous ses doigts, Duo se déshabilla rapidement, puis se glissa près du corps chaud entre les draps et se blottit contre lui. Alors qu'il allait replonger dans un petit somme réparateur, duo sentit son oreiller humain se retourner vivement et un bras se glisser autour de sa taille.
-surprise… susurra une voix grave à son oreille.
-Fei ? Je t'ai réveillé ?
-Je t'attendais, répondit l'asiatique en fourrant son nez au creux de l'épaule de Duo.
-Hmmm, Fei, on est censé se reposer…
-Plus tard, souffla wufei tout en dévorant le cou de Duo de baiser, Trowa nous a interrompus, Quatre nous as interrompus, Heero… on va dire aussi, cette fois, je t'ai pour moi tout seul.
Duo frémit en sentant les mains de wufei se glisser sous son tee shirt, juste au creux de ses reins.
-Et je te garde, continua son amant avant de repousser lentement le tee shirt.
-Si c'est ce que tu veux dragon….
D'un coup de rein, Duo renversa les positions et captura les poignets de Wufei dans ses mains avant de se pencher sur lui, un sourire machiavélique aux lèvres.
-…tu vas devoir venir le chercher, susurra t'il d'un ton aguicheur.
-Accroche toi a ta natte.
***
Dans une autre chambre, non loin.
-Quatre ?
-Tais toi et profite en.
-A tes ordres, obéit Trowa en se retournant pour faire face a son peloteur.
***
-Devine ! Ca as dix doigts, dix orteils, deux yeux, une bouche et tu l'as dans le bide ! non la elle me tue sur le champs. Heu… Hilde, nous sommes deux personnes responsable et… Et merde elle croiras jamais ca de moi.
Avec un grognement de frustration, le métis rabattit ses nattes en arrière et jeta un regard au miroir en face de lui.
-Mais pourquoi j'ai pas utilisé de capote merde… si jamais elle décide de garder ce mome…. Si elle décide de le garder.
Avec un gros soupir, le jeune homme laissa retomber sa tête.
-Faut que je trouve un truc. Hilde. Pour commencer, je ne veux pas que tu te sentes obligée à quoi que ce soit, je respecterais tes choix quoiqu'ils soient. Ouais c'est bon ca.. heu après… Je sais qu'on est encore très jeune tout les deux…. Nan elle va croire que je la demande en mariage… Je sais que nous sommes encore au tout début de notre relation… non non non. Heu. C'est peut être un peu tôt pour nous, mais j'ai une grande nouvelle a t'annoncer…. Non… Hilde.
Le métis se redressa devant le miroir et lui lanca un regard résolu.
-Sache qu'avant tout, je t'aime et ça ne changeras pas. J'aurais dut t'annoncer cela il y a déjà un petit moment et je m'en excuse. Tu es enceinte hilde. De deux semaines. Je conçoit que ca puisse te faire un choc, mais je ne veux pas te forcer à choisir. Si tu décides d'attendre un peu avant d'avoir la responsabilité d'élever un enfant, je comprendrais, mais si tu veux bien de ce bébé, sache que je suis prêt à prendre ma part de responsabilité et être le père dont il ou elle aura besoin… P'tain mais c'est classe ce que je dis…
Cette fois, ce fut un soupir de soulagement qui échappa au jeune homme alors qu'il se redressait.
-Impecc, avec ça je devrais m'en sortir sans trop de casse… Et j'attendrais un peu avant de lui signaler que le mome a une chance sur deux d'être newtype. Alors… je t'aime gnagnagna, je m'excuse gnagna, si tu décides…
-tu parles tout seul beau brun ? s'enquit une voix moqueuse à la porte de la salle de bain.
-WAH ! s'exclama Vincent avec un sursaut digne d'un kangourou, Hilde ! Ca fait longtemps que tu es la ?
-Je viens d'arriver, répondit l'allemande avec un regard dubitatif à son petit ami, toi tu me caches quelque chose…
-Heuuu, Hildeuuuuuuuuuh, écoute je dois te dire…
alors que le brun allait reprendre sur sa lancée, une vague de chaleur le traversa et il referma sa bouche avec un petit clap, sentant que le rouge lui venait au joues plus rapidement que s'il avait avalé un chili.
-vincent ?
-Quatre et trowa s'envoient en l'air.
L'allemande cligna une ou deux fois des yeux.
-Ce n'est pas nouveau.
-Je veux dire juste la maintenant, reprit son petit ami en passant la paume de sa main sur son visage.
-Comment tu sais ça ?
-Quatre empathe émetteur, moi plus sensible à Quatre, moi pas vouloir savoir ce que Trowa faire à Quatre, gémit Vincent en posant son front sur l'épaule d'Hilde.
-Pauv' bébé, fit Hilde en l'enlaçant, tu veux un peu d'aide pour te 'détendre' ?
-Heu Hilde, commença le brun en luttant contre ses hormones, celles de son empathe d'ami, et de sa petite amie qui le traînait dans la chambre adjacente, je dirais pas non mais tu vois je dois d'abord te dire un truc…
-Plus tard, rétorqua hilde en l'embrassant.
-Hilde c'est très important…
-Tant que ça ? Demanda l'allemande en retirant langoureusement le tee shirt qui lui servait de chemise de nuit.
Après un vaillant combat contre son cerveau du bas, Vincent rendit les armes et se jeta sur elle, l'embrassant passionnément.
-On verras plus tard, souffla t'il en la traînant vers le lit.
***
-Heero ? S'étonna le docteur J en voyant son pupille entrer, que fais tu la ? Je croyais que tu te reposais.
L'interpellé haussa les épaules et laissa Noin répondre à sa place.
-Disons que nous nous ennuyons de nos blonds respectifs, expliqua t'elle tout en entrant à son tour dans la pièce que les professeurs avaient investis en guise de quartier général.
-Y'a t'il du nouveau au sujet de Kushrenada ? Demanda Heero en parcourant du regard un écran de donnée.
-Rien pour l'instant, répondit J en retournant à son propre écran.
-Il faudra probablement interroger Lady Une, acheva G, j'ai beau tenter de remonter à la source des communications, je ne trouve rien.
-Laissez moi faire professeur, proposa Heero.
-Je t'en prie mon petit, c'est avec plaisir. Et vous mademoiselle noin ? auriez vous la moindre idée de la cachette du général ?
-J'ai peur que non professeur, Zechs était plus… heu.. proche du général que moi, et il m'a pourtant confié ignorer ou il se cachait.
-Tant pis, soupira le vieil homme, il n'y a plus qu'a attendre que…
-Professeur !
au son sec de la voix d'Heero, tout le monde se tourna vers le japonais. Celui ci fit rapidement pivoter son écran et augmenta le son légèrement.
-Il a quelque chose a vous dire.
L'homme sur l'écran eut un mince sourire devant la stupeur de ses interlocuteurs.
***
-Personne n'est encore intervenu.. Etonnant.
-On s'en fiche, rétorqua Duo en s'étirant langoureusement contre le corps de Wufei.
-La malchance auraient enfin tourné ? Fit son amant en lui embrassant le cou.
Duo se tortilla de plaisir puis roula sur Wufei et lui embrassa délicatement le visage.
-On remet ça ?
-Quoi déjà ?
-Fei, va falloir travailler ton endurance, taquina Duo en glissant deux mains baladeuses le long des côtes de son dragon.
-On va voir qui est le plus endurant de nous deux, rétorqua wufei.
-DUO WUFEI ! ALERTE ROUGE.
-Je sentais que ça allais pas durer, soupira Duo en se laissant retomber sur le torse de Wufei.
-On sera parvenu a nos fins au moins une fois… Qu'est ce qu'il se passe Yuy ?
Le japonais reprit son souffle, la main toujours crispée sur la poignée et expliqua en quelques mots la situation.
-Kushrenada… enlevé… Relena… Et Zechs…
***
-Je savais qu'on aurait dut les accompagner ! Tempêta Noin en suivant les G Boys au complet qui se ruaient vers le bureau des profs.
-Leur limousine a été attaquée par des MS, nous n'aurions rien pu faire sans gundam, rétorqua Quatre tout en boutonnant sa chemise.
-On a confirmation de ce qui s'est passé ? Demanda Wufei, la main glissée dans celle de Duo qui peinait a suivre ses amis.
-Oui, la limousine a été poussée de la route par trois MS, ensuite deux pilotes sont descendus et ont emmené Zechs et Relena.
-Zechs serait blessé selon les témoins, continua Trowa.
-Et Pargan ?
-A l'hôpital, il a les deux jambes cassées et quelques cotes en miettes, les docteurs disent qu'il s'en sortiras, continua Quatre.
-Je jure que si Kushrenada a osé touché à un cheveu de Relena, Shinigami reprend du service ! Gronda duo en entrant à la suite de Wufei.
Je serais ravi d'être à nouveau confronté à vous cher ami rétorqua sarcastiquement la voix du général à travers les haut parleur de l'ordinateur.
-Espèce de fils de pute ! S'exclama l'aveugle en tirant si brusquement sur le bras de wufei que celui ci manqua de s'étaler au sol.
Ce genre de commentaire me semble déplacé…
-Ce genre de commentaire est très bien placé ! Ou sont Relena et Zechs ?
Le prince et la Reine de Sank sont mes invités.
-Mon cul oui ! comment vont ils ?
-Calme toi, murmura Wufei.
-Je suis calme bordel ! protesta Duo alors que Heero et wufei le poussaient de côté.
-Général, reprit Quatre, que voulez vous exactement ?
C'est pourtant simple jeune homme. La reddition totale et sans condition des Colonies, ainsi que la libération des membres de Romafeller.
-J'ai peur que vos otages ne suffisent pas à faire pencher la balance en votre faveur Général, continua Quatre d'une voix soigneusement neutre, ignorant les protestations à mi voix de Duo et Heero.
Cette remarque est judicieuse jeune Winner, c'est pourquoi je vous suggère de jeter un œil aux documents qui vous parviennent… Ho… Et dites au pilote de Wing qu'il est inutile de tenter de relever ma position. Je vous contacterais dans quelques heures pour rediscuter de notre affaire. Au revoir jeunes gens.
Sur ce, le général se déconnecta brusquement, laissant les G Boys silencieux autour de l'ordinateur. Heero se rua aussitôt vers l'écran et lança rapidement quelques recherches avant de secouer la tête.
-Il avait raison. Impossible de le retrouver…
-Et pourquoi tu as dit ça au sujet des otages ! Demanda duo à l'arabe.
-Que tout le monde reste calme, ordonna Quatre d'une voix ferme. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour trouver Kushrenada et sauver Relena et zechs. Quelqu'un doit bien savoir ou ils se trouve… Et.. Heero ! Ou vas tu ?
-Interroger Une, répondit sèchement le japonais avant de violemment refermer la porte.
-Trowa, murmura Quatre d'une voix blanche.
-Hm ?
-Il va la tuer.
***
Pour la première fois depuis des années, Ann Une se regardait dans un miroir. Non pas pour se coiffer ou se maquiller comme tous les matins, ni pour rajuster son uniforme. Non elle se regardait. Elle. Les miroirs avaient toujours exercés une certaine fascination sur elle, surtout depuis qu'on avait enfin diagnostiqué sa maladie, quand elle était adolescente. Elle se souvenait encore de ce jour là, quand elle était revenue chez le psychologue avec ses parents. Ils n'avaient rien dit sur le chemin du retour, trop choqués qu'ils étaient par la nouvelle. Une maladie mentale, ça n'arrive que chez les autres, pas chez nous. Pas chez les nobles voyons, pas pour notre fille. C'était affreux cette impression d'avoir fait quelque chose de mal alors qu'elle n'y pouvait rien. Alors elle avait posé son manteau, retiré ses chaussures et s'était plantée devant le grand miroir de leur entrée. Et elle l'avait fixé. Encore. Et encore et encore. Pendant des heures, jusqu'à ce que ses yeux lui piquent. Elle voulait la voir cette autre dans sa tête, qui faisait qu'elle passait du rire aux larmes, de la colère à la gentillesse en quelque seconde.
Elle n'avait rien vu.
Rien qu'une adolescente aux cheveux bruns, aux yeux marrons, trop grands derrière ses lunettes rondes.
Ses parents l'avaient envoyé à l'école militaire peu après, cachant sa condition avec la complicité d'un médecin. Cacher, c'était devenu son moto. On ne t'aimera pas si on connaît ta maladie, on te craindra, on te fuira, alors cache-toi cache-toi cache-toi…
Avec un sursaut, la jeune femme s'arracha à la contemplation de son reflet et saisit la boite de médicaments posée à portée de main. Les gestes fébriles, elle ouvrit la petite boite, en sortit deux petites pilules rondes et les avala d'un trait, sans prendre le temps de se servir un verre d'eau. Elle connaissait les symptômes, elle les avait guettés avec crainte durant son adolescence, tremblant de peur à l'idée que la petite voix sèche se manifeste pendant un cours, ou une leçon de pilotage.
Et un jour c'était arrivé.
En pleine simulation de combat. Un de ses condisciples avait quasiment saboté l'exercice, leurs attirant les réprimandes de leur supérieur. Et la voix avait sifflé. Elle s'était ruée sur lui, l'avait rouée de coups de poings, de pieds, avait hurlé, devant toute la classe.
On l'avait amenée, une fois calmée, au bureau d'un jeune colonel pour qu'il décide de sa peine. Elle avait été mortifiée par ce qu'elle avait fait, le jeune homme était à l'hôpital pour de grave blessure, on la renverrait sûrement, tout le monde saurait, ses parents seraient encore déçus…
Et pourtant elle tomba amoureuse des beaux yeux bleus qui la fixaient de l'autre coté du bureau.
Il avait congédié les professeurs, puis l'avait galamment invité à s'asseoir et avait commencé à parler.
Pendant des heures, ils avaient parlés des heures.
Elle lui avait tout raconté, sa maladie, ses doutes, ses peurs, et lui avait écouté patiemment. Il l'avait rassurée, jurant de ne jamais révéler son secret, puis il lui avait raconté à son tour ce qu'il cachait. Ses projets pour le monde, comment lui apporter la paix par la guerre. Et elle, elle l'avait écoutée, subjuguée par sa noblesse, son enthousiasme. Elle l'avait suivit dans ses idées, elle avait acquiescé, elle avait soumis ses propres suggestions, sans se demander si c'était elle ou la voix qui parlait. Avec lui, elle ne s'en souciait pas.
A la fin de la discussion, il s'était levé, lui avait prit la main et s'était présenté officiellement.
« Je suis Treize Kushrenada. Ravi de vous connaître Lady Une. »
Et maintenant, quatre ans plus tard, elle était dans une chambre de bonne du Sank Kingdom, hâtivement transformée en cellule. Comment elle avait put devenir cette femme froide, qui pouvait tuer sans fléchir, capable de menacer des innocents pour parvenir à ses fins. Comment elle avait put être aveugle au point de ne pas s'apercevoir qu'il l'avait manipulée ? Elle l'avait pourtant vu à l'œuvre, manipuler Romafeller, manipuler les médias, ses propres alliés, elle l'avait même aidée parfois. Et elle n'avait pas vu qu'elle était elle même manipulée. Ca devait être pratique d'avoir à ses côtés un bras droit fidèle comme elle l'avait été. Un secret partagé, quelques belles paroles utopistes, l'illusion qu'elle était importante pour lui et voilà. Elle avait été piégée, comme les autres.
Soupirant sous le poids de sa conscience, elle prit les lunettes devant elle et s'apprêtait à les déplier pour les poser sur son nez quand la porte de sa cellule s'ouvrit avec fracas, la faisant sursauter. Elle se tourna à demi sur sa chaise, surprise d'une telle entrée, et vit le pilote numéro un stopper devant elle, armer son pistolet d'un geste menaçant et le pointer brusquement sur son front.
-Où est t'il ?
-Pardon ?
Elle sentit le canon de l'arme se presser sans douceur contre son front et retint un grognement de douleur.
-Kushrenada, reprit Heero d'une voix froide, ou est il ?
-Je ne sais pas 01, répondit elle, se retenant de reculer de peur au ton meurtrier de son interlocuteur.
Elle le vit lever l'arme pour la frapper et ferma instinctivement les yeux, mais aucun choc ne vint. Après quelques secondes de vaine attente, elle osa rouvrir les paupières. Le pilote zéro un était toujours debout devant elle, mais un jeune homme brun et élancé le ceinturait d'un bras, retenant sa main armée de l'autre.
-Trowa, gronda Heero en tentant de se dégager d'un coup d'épaule.
-La tuer ne nous avanceras pas Heero.
Une profita de la lutte des deux jeunes gens pour s'extirper de sa chaise et se glisser vers le lit, quittant sa position trop vulnérable. Elle connaissait ce jeune homme brun… Son visage était même familier… Ou avait elle vu un jeune homme avec une mèche pareille sur le front ? ou ?
-Barton ? s'exclama t'elle.
Trowa lui adressa un petit salut de la tête, occupé à empêcher Heero de se libérer.
-Lady.
-Et moi qui me demandait comment la résistance pouvait connaître nos mouvements de troupes aussi précisément, soupira la jeune femme.
-Ou EST Kushrenada !!!
-Je ne sais pas Zero Un, répondit Ann d'un ton plus brusque qu'elle ne l'avait voulut.
Le début de crise était trop récent et pourtant elle avait besoin d'être conciliante ou 01 la tuerais.
Il cherchait Kushrenada
Ann déplia ses lunettes d'un geste posé, les enfila rapidement puis dédia un sourire déterminé aux jeunes gens devant elle.
-Mais je peux trouver.
1 Force et Sud
??
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