Wallawalla... 2 new chapitres...
bah oué, toot, y'a une suite, tu vwas ? ^^
en tout l'histoire fait 11 chapitres, et je suis en train d'écrire une suite un peu moins... zarbi, justement...
Ariès 25 : moi aussi j'attends la suite de ta fic !!! ;)
Eriam Kiaeve : bah merci, j'avais peur de recevoir des tomates, pour te dire comme je la trouve mal écrite ! mdr ^^
MERCI POUR VOS REVIEWS !! ^^
Chapitre 7 : Tout ce qu'il me reste...
Tandis que le capitaine retournait à la barre en sifflotant, Angel fit un bilan étonné de la conversation qu'ils venaient d'avoir.
Pourquoi diable lui avait-elle parlé ainsi ?
Il semble que ce soit la première fois que je m'attendrisse de la sorte depuis de longues années...
Elle se tança intérieurement, puis soupira en se remémorant sa dernière conversation avec Norringhton, il y avait plusieurs mois de cela :
*** flash-back***
Il lui fit le salut réglementaire, agrémenté d'un léger sourire.
"Je suis heureux de vous revoir en vie, capitaine !
Elle secoua la tête et toucha le bord de son chapeau d'un air désabusé.
-Allez, commodore ! Ni vous ni moi ne sommes en service, alors évitez les cérémonies je vous prie.
Il se mis à rire et ôta son tricorne pour se mettre à l'aise.
-Je suis heureux de te revoir, Angel. Quel bon vent t'amène à Port Royal ?
-Un vent de tempête, bien sûr !
Ils se sourirent mutuellement.
-Tu as entendu parler de l'arrestation de Sparrow, je suppose...
-Quoi d'autre, sinon ? Ah, et félicitations pour ta promotion ! Depuis le temps que tu l'attendais ...
Il fixa ses chaussures, hésitant entre la colère et la honte.
-Mais j'ai raté Sparrow. Voilà une chose que je regrette, et que ma promotion n'a pas pu rattraper...
Elle mis les poings sur ses hanches et le toisa d'un air faussement mécontent.
-Aaaah, mon vieux, je suis déçue ! Si on peut même plus compter sur toi pour descendre un pauvre petit pirate, ou va-t-on ?
-Gr. Si tu savais...
Elle fronça les sourcils,perdant brusquement son sourire
-Mais, James, si tu l'avais tué, tu sais quelle aurait été ma réaction, n'est-ce pas ?
Il leva les yeux au ciel. Il la connaissait suffisamment pour anticiper sa réaction, mais la débarrasser d'un tel poids aurait été plus agréable que toutes les colères du monde, fussent-elle celles de Angel.
-Je sais, mais je voulais profiter de l'occasion et te faire une sorte de surprise.
Elle secoua la tête et s'assis sur le rebord du fort, les pieds pendant au dessus du vide. Le commodore pâlit, puis se remémora au bout de quelques instants qu'elle n'avait jamais eu le vertige et considérait que se mettre en hauteur n'était qu'une façon de se mettre véritablement à l'aise.
-Mon ami, certaines choses ne doivent être accomplies que par les personnes concernées. J'apprécie énormément ton geste, même s'il a échoué, mais...
Il croisa les bras et sourit.
-Je sais.
-Très bien.
Néanmoins, il se dit qu'il serait bon d'insister.
-... Mais il t'a faite souffrir. A tel point que tu es méconnaissable, à présent... Il fixa les vêtements masculins dans lesquels s'était enveloppée la femme aux yeux fatigués, et dont le teint brûlé par le soleil ne pouvait cacher la maigreur et la lassitude... Angel, tu sais l'amitié que je te portais à cette époque, et que je te porte encore aujourd'hui, et te voir ainsi me désole...
Elle soupira tandis que ses yeux prenaient une teinte légèrement moins pâle.
-Je sais. Je ne suis pas non plus très fière de ce que je suis devenue... Dire que je devais me marier, ce jour là...
Son regard se perdit dans le vague et sa voix se fit mi caressante mi amère.
Mais il a tout gâché, cet imbécile...
Le commodore sentit une boule se former dans sa gorge. Il ne se souvenait que trop bien de ce jour où le capitaine avait rendu les armes en annonçant officiellement son mariage avec un homme qu'elle avait choisi, contre la volonté de son père.
Et de son retour, où il l'avait vue drapée de sang, muette comme une tombe et se laissant volontairement dépérir. Et ses coups de colères, si violents qu'il avait fallu 3 hommes robustes pour la retenir à chaque crise. Il lui avait fallu une immense patience, de longues heures de discussion pour la persuader que mourir n'était pas la meilleure chose à faire; et de longs mois pour récupérer la jeune femme qu'il aimait tant.
Et tant de larmes encore...
Il fixa celle qui se trouvait à présent en face de lui. Elle parlait normalement et ne pleurait plus, mais elle semblait avoir renoncé à sa féminité et ses passions; et ses yeux ne reflétaient plus que les jours qui s'écoulaient, au lieu d'un futur presque incertain mais ô combien heureux qui aurait dû se dessiner...
Au fond, elle ne s'en est jamais véritablement remise...
Elle ancra son regard dans le sien.
...A ce propos, quand était-il là ?
Il se racla la gorge. L'ancien capitaine était tout à fait capable de lire dans ses pensées, et il n'avait pas envie de la plonger dans le même désarroi que lui...
-Il y a deux jours.
-Oh. Elle grimaça. Dire que sans cette maudite tempête, j'aurais été là...
-Hem... Et il est tombé de l'endroit ou tu es assise...
Elle sursauta en contemplant les rochers un peu plus bas.
-Il ne s'est pas tué ?!
-Non.
-Sacré Jack ! Enfin, ce n'est pas si mal...
-Je me le demande.
-Pardon ?
Il inspira profondément.
-Je pense que tu as suffisamment de sang sur les mains à cause de ce pauvre abruti. S'il était mort par ma main ou s'il s'était écrasé sur ces rochers...
Elle le coupa, cinglante.
-Arrête.
-Je...
-C'est suffisamment difficile. Est-ce que tu crois vraiment que j'aime ce que je fais ? Tu crois que de vivre comme un voleur en me faisant passer pour un homme me plait ?
Il secoua la tête.
-C'est l'impression que tu donnes, en tout cas.
Elle se mis à cheval sur la petite muraille de pierre, le regard étonné et avec un ton presque agressif.
-Quoi ?
Gêné, il se contenta de lui rendre son regard en tripotant la soie de son épée.
-Je dis juste que tu donnes l'impression de courir après la mort, voilà tout. Sinon, pourquoi continuerais tu de vivre sur des bateaux malgré ta phobie ?
-Je...
Il la coupa à son tour.
-Tu n'aimes pas ce que tu es, mais tu continues à l'être, soi-disant pour assassiner Sparrow. Mais qu'adviendra-t-il de cette carapace que tu t'es forgée, le jour ou -si tu y arrives, car nous savons tous deux quels sont tes sentiments à son égard- tu lui auras tranché la gorge ? Angel, pardonne moi, mais je crois que tu ne mérites pas ce qui t'arrive, et que tu ferais bien d'arrêter pendant qu'il en est encore temps. Je te l'ai dit, je t'aime beaucoup; et je suis même prêt à mourir pour toi et te venger au nom de notre amitié, alors pourquoi t'acharnes tu à vivre contre tes idéaux, à risquer chaque jour que dieu fait d'être découverte et pendue ou pire encore ?
Elle baissa les yeux et murmura, plus pour elle que pour lui.
-J'ai ma fierté.
Son sang se mis à bouillir : c'était à lui d'être cinglant.
-La belle affaire.
Le regard flamboyant, elle le dévisagea.
-J'ai ma fierté et c'est tout ce qui me reste, Norrighton. Voilà pourquoi je continuerai à souffrir de la sorte, même si je dois en mourir un jour."
*** Fin du flash-back***
