Chapitre 5 : Le soleil est mort.
Le regard attendri, Gandalf posa une main sur le front glacé de l'elfe souffrante. Ses cheveux d'un noir de jais avaient tourné à la couleur argent qui le caractérisait lui-même depuis peu, mais malheureusement pas pour les mêmes raisons.
Il lui murmura quelques paroles réconfortantes à travers son sommeil, et se surpris à souhaiter avec force que les 2 anciens de la Communauté soient rapidement de retour.
Car à ce rythme, ils ne pourraient probablement plus que lui dire un dernier adieu, s'ils arrivaient à temps pour cela…
Et alors, l'Elfe de la communauté risquait fort de suivre la femme qui se trouvait devant lui.
Il mourrait, terrassé par la douleur.
« Mes amis…trouvez rapidement cette enfant, pour le bien cette femme comme pour le bien de tous… »
Legolas contempla d'un œil distrait son ami se bâfrer comme jamais auparavant.
Cela faisait une bonne semaine qu'ils n'avaient rien avalé, et si lui-même n'en était que peu incommodé, il n'en avait probablement pas été de même pour le Nain.
Je t'ai imposé tant de choses…mon ami…Pardonne moi…
Gimli leva vers l'Elfe un regard noir.
"Encore en train de vous moquer de ma façon de manger, maître elfe ?
-Certes non, mon ami ! Je pensais simplement que votre appétit fait grand plaisir à voir…
-Rmpf ! Vous devriez songer à vous nourrir aussi, car cela aussi ferait plaisir à être vu.
Legolas pris un air choqué.
-Moi ? Manger de la nourriture humaine ? Quelle horreur ! Ce sont des êtres si peu délicats que leur nourriture doit tout juste être bonne pour un rustre tel que vous !"
Le Nain eut un léger sourire, puis retourna goulûment à son assiette.
Le plan mis au point par Legolas pour tirer la petite des griffes de l'humain ne l'incluant à aucun moment, il pouvait se permettre une bonne indigestion !...
La gifle de l'aubergiste la fit littéralement voler au travers de la cuisine. Apparemment, l'homme dont elle avait croisé le regard avait parlé à son 'père adoptif'...
« C'que t'as fait pour'qu'je doive me coltiner des étrangers, m'ntnant, hein ? Des étrangers sans le sou en plus ! T'es bonne qu'à rameuter des voyous ! P'tit démon !
Une seconde gifle vint ponctuer sa phrase. Elle ne pouvait même pas se justifier.
-J'vais t'enfermer dans ta chambre, et si tu t'tiens pas bien, gare à la dérouillé, pigé ?
-Oui monsieur…
Il la pris par le bras et la traîna au travers de l'auberge pour la jeter ensuite dans sa chambre.
-Et si t'essaies de t'enfuir, t'plains pas de la correction qui t'attend si j'te retrouve ! »
La porte claqua avec un bruit sourd, et elle se retrouva soudain dans une pièce absolument noire, terrifiée.
Plus aucun rayon de soleil à travers les volets. Elle était à présent prisonnière de l'ombre.
Prisonnière...
Car l'aubergiste avait verrouillé les volets
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