chapitre 10 : Désespoir non dissimulé.

3 jours après.

Cerise se tourna vers son nouvel ami.

Voilà 3 jours qu'ils galopaient en direction de la forêt de Mirkwood, et plus ils approchaient de leur destination, plus elle se montrait impatiente de découvrir ses origines.

Bien que se montrant de plus en plus silencieux et froid, Legolas la laissait monter avec lui, probablement pour se rassurer de sa présence... Il lui arrivait souvent de la prendre quelques secondes dans ses bras et de la serrer très fort, comme elle le faisait avec son trésor pour s'assurer qu'il était bien réel...

Néanmoins, même si elle s'était habituée à son comportement étrange, elle était toujours aussi fascinée par l'apparente douceur teintée de tristesse de l'elfe.

Elle entendit un petit sifflement derrière eux.

"Est-ce que c'est encore loin ? Mon oiseau commence à fatiguer...

Elle s'interrompit. Des larmes coulaient silencieusement le long de ses joues.

Ne semblant pas la remarquer, il commença à murmurer des paroles sans aucun sens pour elle, mais aux intonations toujours aussi familières.

Gimli se plaça à ses côtés et lui fit signe de monter sur son cheval. Une fois qu'elle fut devant lui, il lui murmura qu'ils arriveraient dans la journée.

"Mais, petite Cerise, de grâce, ne tentez plus de lui parler.

-Pourquoi ?

-Vu les paroles qu'il est en train d'égrener, nous arrivons trop tard.

-Pourquoi ?Ca veut dire quoi ?

Le nain aux manières si rudes lui sourit avec une incroyable douceur.

-Si mes souvenirs sont bons, il est en train de dire une prière... Pour une être morte...

-NON !!!

Les deux amis sursautèrent au cri de l'elfe. Son visage auparavant calme était à présent déformé par la colère.

-ELLE N'EST PAS MORTE, GIMLI !!! PAS MORTE !!!

-Mon ami..."

Se sentant plus impuissant que jamais face à la douleur de l'elfe, il tendit un bras compatissant vers lui. Legolas le repoussa avec force et talonna son cheval, évitant de croiser son regard, fixant résolument le vide.

Quelques secondes plus tard, il avait totalement disparu.

"...Et comment je suis censé me repérer, moi ? Cette forêt noire m'est aussi familière que... que... oh, et puis zut."

chapitre 11