Et voici la suite !

            Chapitre 17

            Ils se retrouvèrent tous le lendemain dans le bureau directorial, et Sirius et Remus étaient également présents. Myriam relata à Harry ce que Voldemort lui avait dit sur Valérie.

- Il m'a dit de te le demander à toi.

- Je ne sais rien, Myriam, dit Harry. Un lien me lie à Voldemort, mais c'est tout. Valérie ne peut pas partager ce lien que je sache.

- Non bien sûr, c'est tout à fait impossible, murmura Myriam.

            Elle se tut. Que voulait dire Voldemort ?

- Quelle est la nature de ce lien ? demanda Philippe.

- Je vois ce qu'il a fait. Je suppose que vous connaissez mon histoire ? Parfois, quand je dors, je vois des choses qu'il a faites, les plans qu'il élabore. . . tout cela accompagné d'une douleur à la cicatrice. Je ressens cette douleur quand il est près de moi aussi.

- Donc hier. . . commença Charles.

- Oui, répondit simplement Harry.

- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? demanda Stéphanie sur un ton de reproche.

- Je ne voulais pas t'inquiéter inutilement.

            Les adultes présents sourirent d'attendrissement devant le jeune couple devant eux. Mais Myriam reprit vite son sérieux.

- Je suis sûre que ce lien est un élément de réponse pour Valérie, mais en quoi ?

- J'ai peut-être une théorie. . . intervint timidement Hermione.

- Nous vous écoutons, Miss Granger, encouragea le Professeur Dumbledore.

- Nous savons que Harry voit ce que Voldemort fait. L'inverse est sûrement possible aussi. Voldemort doit voir à travers les yeux de Harry. . . Et il. . . il a appris ce qu'il se préparait contre lui.

            Tous les adultes fixèrent Hermione qui rougit.

- J'ai dit une bêtise ? demanda-t-elle à voix basse.

- Au contraire, dit Philippe. Votre intelligence est remarquable.

- Votre capacité à analyser les pires situations est vraiment stupéfiante, Miss Granger, dit Severus.

- Euh. . . merci, dit-elle, rougissant encore plus du compliment inattendu de Rogue.

            Même Ron et Drago n'en revenaient pas.

- Cela ne résoud pas le problème du sort posé sur Miss Kiang, cependant, rappela Charles.

            Tous les regards se braquèrent sur Valérie, qui baissa les yeux au sol, mal à l'aise d'être l'objet de l'attention générale.

- Et si. . . commença Myriam, Voldemort voyait et entendait à travers Valérie, et non à travers Harry ? Harry a ses barrières mentales constamment dressées, n'est-ce pas ?

- Oui, comme tu me l'as appris, acquiesça Harry.

- Et Valérie n'a pas à dresser les siennes, elle ignorait que Voldemort lui avait jeté le sort. . .

- Le Visiolinos, murmura Dumbledore.

- Qui permet de voir et d'entendre à travers une personne interposée, compléta Philippe Sinclair.

- Un Sort très complexe à poser, qui nécessite d'être proche de la personne pendant au moins quatre heures. . . dit Charles.

- Or, Valérie a été enlevée à Halloween ! conclut Myriam.

            Elle pointa sa baguette sur Valérie.

- Revelo !

            Le point rouge se matérialisa.

- Apparere Visiolinum !

            Le point rouge devint plus brillant, et ils purent tous voir le regard de Voldemort qui les fixait haineusement à travers les yeux de Valérie.

- Endoloris ! murmura une voix venue de nulle part.

            Valérie tomba à terre en hurlant de douleur.

- Dresse tes barrières !

            Mais elle était incapable de le faire, la douleur étant trop forte.

- Finite Incantatem ! crièrent en même temps Charles et Philippe.

- Visiolinum Finite ! jeta Myriam en visant le point rouge sur le front de sa sœur.

            Valérie cessa de hurler, et resta recroquevillée sur le sol, sanglotant sans retenue. Myriam s'agenouilla à ses côtés et la prit dans ses bras. Stéphanie les rejoignit et elles serrèrent contre elles leur petite sœur. Valérie cessa de pleurer progressivement. Myriam s'écarta un peu d'elle.

- Dresse tes barrières et conserve-les, par précaution. D'accord ? demanda-t-elle, doucement.

            Valérie hocha la tête.

- Merci, Myriam.

            Myriam laissa la place à Drago et se releva. Elle serra les poings.

- Il a dépassé les bornes en s'en prenant à ma sœur.

- On l'aura, assura Philippe. Je te le promets.

            La vie reprit son cours, et Myriam décida d'apprendre à ses sœurs à subir le Doloris sans broncher, ou presque. Valérie était grandement perturbée depuis les événements précédents, mais Drago et Stéphanie faisaient tout pour lui remonter le moral. Myriam lui permettait de prendre sa place en classe, et Valérie retrouvait peu à peu la joie de vivre.

            Mais tout n'était pas réglé pour autant. Stéphanie se retrouva une fois de plus confrontée à Ginny Weasley.

            Stéphanie revenait de la Bibliothèque, les bras chargés de livres, pour elle, Harry, Ron et Hermione, qui révisaient leurs ASPIC. Soudain, on la poussa violemment dans le dos. Elle tomba, et tous les livres s'éparpillèrent.

- Oh, je ne t'avais pas vue, fit une voix moqueuse.

            Stéphanie haussa les sourcils.

- C'est drôle, je ne te crois pas du tout, Weasley.

- Tu crois ce que tu veux, Kiang. Je m'en moque.

- Va te faire voir, dit-elle.

            Ginny serra les poings de rage.

- Tu n'es qu'une garce nymphomane.

- Tu ne t'es pas vue alors, répliqua Stéphanie.

            Et elle ajouta quelque chose en français que Ginny ne comprit pas.

- Qu'as-tu dit ? demanda-t-elle agressivement.

- Tu n'as qu'à apprendre le français. . . Et encore, c'est pas sûr que tu le comprennes, avec les capacités limitées de ton cerveau.

            Ginny voulut sortir sa baguette, mais Stéphanie lui pointait déjà la sienne sur la gorge.

- J'en ai assez de toi Weasley. Continue comme ça et je ferai en sorte de te faire expulser de Poudlard.

- Tu n'es rien ! Tu profites du fait que ta sœur est Prof de Duel, mais ça ne durera pas ! Quand Dark Master. . .

- Oh la ferme ! Silencio !

            Plus aucun son ne sortit de la bouche de Ginny qui ne put lancer le contre-sort. Stéphanie haussa les épaules, lança un sort de lévitation sur les livres et s'en alla.

            Elle atteignit la Salle Commune, y pénétra et posa ses livres sur une table. Ginny ne réapparut pas de la journée. Elle raconta sa mésaventure à Ron, Harry et Hermione.

- Je ne la comprends pas, franchement, s'excusa Ron.

- Ce n'est pas de ta faute, Ron, dit Hermione.

- Elle n'a pas reçu de Beuglante de notre mère, alors que je lui ai tout raconté. Je ne comprends pas.

- Ne t'en fais pas, je sais me défendre.

            Ginny réapparut au dîner.

- Tu as recouvré ta voix ? demanda innocemment Harry.

- Je ne t'ai rien demandé !

- Ah ben oui, tu vois ? se moqua Stéphanie.

- Ginny, ça suffit ! gronda Ron.

- Je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi, Ron !

- Oh si, je suis responsable de toi !

- Alors que tu n'es même pas fichu de t'occuper de tes affaires ?

- Je ne tolérerai pas. . .

- Fiche-moi la paix ! Maman est de mon côté.

- Ah oui ? J'aimerai bien voir ça !

            Ginny lui brandit un parchemin sous le nez. Ron s'en saisit et le lut à voix haute, pour que Harry, Stéphanie et Hermione l'entendent.

            « Ma chérie,

            Ne te laisse pas faire par cette petite peste. Les événements que tu m'as décrits sont difficiles à croire, mais il me semble que ces trois sœurs Kiang ne sont pas très fréquentables. Il est regrettable que l'une de ces trois harpies hystériques ait embobiné Ron, Harry et Hermione, et il est de ton devoir de contrecarrer leurs plans. Donne-moi vite de tes nouvelles.

            Je t'embrasse affectueusement,

            Ta mère. »

- Harpie hystérique ? répéta Stéphanie, incrédule.

- Embobiné ? répéta Harry.

- Contrecarrer vos plans. . . répéta Hermione.

            Stéphanie et Hermione éclatèrent de rire, alors que Harry et Ron retenaient à grand-peine leur fou rire.

- C'est la meilleure de l'année ! haleta Stéphanie.

- Mais enfin Ginny ! reprocha Ron. Qu'est-ce que tu as raconté à Maman ?

- Bien joué, Weasley, félicita ironiquement Stéphanie. Même Parkinson ne fait pas mieux. Tu as mérité ta place à Serpentard !

            Excédée, au comble de la fureur, Ginny saisit son verre de jus de citrouille et en balança le contenu à la figure de la jeune fille.

            Le silence tomba, et tous les regards se rivèrent sur les deux ennemies. Stéphanie avait cessé net de rire. Elle se leva lentement. Myriam et Valérie attendirent de voir ce qu'elle allait faire.

- Evanesco !

            Le jus de citrouille disparut. Elle leva des yeux brillants de colère sur Ginny Weasley.

- Tu vas trop loin Weasley. Tu m'as insultée et tu as insulté mes sœurs.

- Et tu vas faire quoi ? M'attaquer devant tous les profs ?

            Stéphanie gifla violemment Ginny.

            Du coin de l'œil, Myriam vit McGonagall se lever, elle se leva elle-même et se dirigea vers les deux jeunes filles. Ron ne faisait rien pour défendre sa sœur, il la fixait, dégoûté par son comportement.

            Ginny voulut se jeter sur Stéphanie, mais un étau de fer lui enserra le bras, le tordant derrière son dos, et la faisant crier de douleur.

- Je vous interdis de lever la main sur Stéphanie, dit Myriam.

- Lâchez ma fille immédiatement ! intervint une voix furieuse du seuil de la Grande Salle.

            Dumbledore se leva, et tous les regards convergèrent sur Molly Weasley qui s'avançait vers la scène de l'affrontement, telle une mère vengeresse. Myriam lâcha Ginny qui vacilla.

- Maman. . .

- Ginny ma chérie. . .

            Harry, Ron, Hermione et Stéphanie se rapprochèrent de Myriam, comme pour la soutenir.

- Espèce de folle ! insulta Molly Weasley. Vous brutalisez les élèves. . .

- Elle le méritait. Commencez par mieux éduquer votre fille, et nous en reparlerons après.

- Et vous, quelle éducation avez-vous reçue ?

- J'ignore ce que votre déséquilibrée de fille vous a raconté, mais depuis notre arrivée ici, elle n'a cessé de harceler Stéphanie, en raison de sa jalousie, car ma sœur sort avec Harry. Ce sont les faits, et si vous ne me croyez pas, la totalité de Poudlard pourra témoigner contre Ginny.

- Maman, murmura Ginny, elle a monté tout Poudlard contre moi, et. . .

- Espèce de garce ! s'écria Myriam, en voulant se jeter sur Ginny.

            Mais Stéphanie, Harry et Ron la retinrent.

- Non Myriam ! cria Stéphanie. Ne fais pas ça ! Je t'en prie, oublions tout, n'en parlons plus. Je rentrerai en France et. . .

- Il en est hors de question ! répondit vivement Myriam.

- Myriam Kiang, répéta Molly Weasley. Oui, vous êtes celle qui a soi-disant vaincu Dark Master.

- Qu'insinuez-vous ?

            Severus se leva, craignant que la colère de Myrian n'explose.

- Je n'insinue rien. Je ne crois pas à cette histoire, que vous avez racontée pour vous rendre intéressante.

- Vous. . .

            Severus posa une main rassurant sur son épaule.

- Molly, quelle surprise de vous voir ici ! Mais ce n'est pas le lieu pour avoir une discussion tranquille. N'est-ce pas Professeur Dumbledore ? demanda Severus à Albus qui s'avançait vers eux.

- Oui, allons dans mon bureau.

            Valérie et Drago décidèrent de les suivre, et rejoignirent Stéphanie, Harry, Ron et Hermione.

- Ne te laisse pas faire, dit Valérie à Stéphanie.

- Oh, je n'en ai pas l'intention, mais Myriam est furieuse. Et franchement, Mme Weasley n'aurait pas dû évoquer Dark Master devant elle, et douter de sa sincérité.

- Elle protège sa fille, constata Drago. Et la connaissant, Myriam aura besoin de beaucoup de soutien contre cette hystérique surprotectrice.

- Ma mère n'est pas hystérique, dit Ron, mais là, je commence à me demander ce que Ginny lui a dit pour la mettre dans cet état.

            Dans le couloir, ils rencontrèrent Sirius et Remus, tous deux surpris de voir Molly. Elle fut contente de les revoir, car elle était certaine qu'ils seraient de son côté.

            Dumbledore s'installa à son bureau.

- Pour commencer, Molly, Myriam a bien vaincu Dark Master la première fois en France il y a deux ans.

- Alors qu'elle venait tout juste d'être diplômée ? Permettez-moi d'en douter.

- Pour votre information personnelle, intervint Myriam, Harry a vaincu Voldemort à un an !

- C'est différent !

- En quoi ?

- Harry est honnête et intègre, jamais il ne tirerait parti de sa célébrité !

- J'hallucine, murmura Myriam, excédée.

- Myriam non plus ne tire pas parti de sa célébrité, intervint Sirius.

- Sirius, es-tu d'accord sur le fait que Harry sorte avec une harpie. . .

- Stéphanie est tout à fait correcte, coupa Sirius. Je l'aime bien.

- Merci, Sirius, sourit Stéphanie.

- De rien.

- Il semblerait que la sœur ne soit pas aussi hystérique que son aînée, se calma Molly en fixant Stéphanie d'un air douteux.

- On se demande qui est la harpie hystérique, déclara Myriam à mi-voix.

- Vous n'avez pas à menacer les élèves innoncents.

- Ginny est tout sauf innocente ! Si elle crée encore des ennuis à Stéphanie, je m'occuperai personnellement de son cas.

- Je ne vous permets pas !

 Et de quel droit ?

            Myriam était si en colère que sa baguette se déploya d'elle-même en Epée. Tout le monde la regarda, surpris. Elle soupira, et d'un geste, remétamorphosa l'arme en baguette.

- Tu ferais mieux de te calmer, conseille Stéphanie.

- Difficile dans ces conditions.

- Que s'est-il passé ? demanda Sirius.

- L'Epée de Duelliste est liée aux émotions de son propriétaire, expliqua Stéphanie. En principe, Myriam contrôle bien ses émotions, mais il faut croire qu'elle est vraiment furieuse.

- Professeur Kiang, intervint Dumbledore, puis-je vous suggérer d'aller prendre du repos, et de reprendre demain ?

- Ce serait plus sage, murmura Severus. Tu es fatiguée.

- Puisque tu le dis. Harry, Ron, Hermione et Drago, pas de cours ce soir. Je risquerai de vous blesser accidentellement, et je ne veux pas que ça se produise. Philippe pourrait me virer de la Guilde pour ça. Stéphanie, s'il y a le moindre problème, tu n'hésites pas à venir me trouver. D'accord ?

- Promis.

            Myriam salua tout le monde excepté Molly et Ginny Weasley, et elle quitta le bureau avec Severus. Molly se tourna vers Albus.

- Pourquoi l'avez-vous engagée ?

- Elle est très compétente. Elle bat Severus en Duel.

- Elle le bat en Duel ? Je le croyais imbattable.

- Il ne l'est pas. Ne la jugez pas trop vite Molly. Stéphanie et Valérie vous diront elles-mêmes que Myriam est très protectrice, vu que leur mère est en France actuellement.

- Mme Weasley, s'il vous plaît, intervint Stéphanie, ne soyez pas trop dure avec Myriam. Elle a subi de dures épreuves contre Dark Master, et elle est fragile, même si elle ne le montre pas. Et pour ma part, j'aime harry, et même si votre fille a du mal à le comprendre, Harry aussi m'aime.

            Molly regarda Harry.

- Est-ce vrai ?

- Oui.

- Alors je vous crois, déclara-t-elle sans se soucier des regards scandalisés de Ginny. Mais demain, je veux voir de quoi est capable cette Professeur Kiang.

            Albus lui fit préparer une chambre, et l'installa, mais Ginny prit congé sans même saluer sa mère.

            Voilà voilà !!! J'espère que ça vous a plu ! A la semaine prochaine, et n'oubliez pas d'aller lire Ténèbres !

RAR :

Sungirl 1 : j'ai intérêt à bien faire mes sœurs, elles contrôlent mon boulot ! Sinon, si tu aimes mon travail, va lire Ténèbres !

Yoann : bon, ben continue à me suivre… Au fait, tu veux la suite pour Ténèbres ou non ?

Deedlit : je vais pas vraiment répondre à ta review vu qu'on s'est parlé par mail entre-temps… Au fait, je t'envoie bientôt le chap 8 de Ténèbres, et le 29 de Némésis ! Contente ?

Solar : ouais, je te le fais pas dire ! Ginny est emm… n'est-ce pas ?

Paradise 1 : c'est exactement ce qu'a dit Stéphanie à un moment !!!