Hello tout le monde !! Voici enfin le dernier chapitre de cette fic ! Alors normalement y'a pas de suite, mais on me met la pression pour une suite, alors peut-être que… Enfin, je vous préviendrai si je prévois une suite !

            Sinon, en principe, la semaine prochaine, je mettrais un chapitre d'une nouvelle fic sur laquelle je travaille ! Je vous préviendrai, par l'intermédiaire je pense de Némésis !

            Voilà, j'ai pas vraiment le temps pour faire les RAR, alors je tiens quand même à remercier tout le monde, tous ceux qui m'ont suivie au long des 27 chapitres ! Merci à tout le monde !

            Chapitre 27

            L'infirmerie fut vite pleine à craquer, mais des Médicomages vinrent aider Mme Pomfresh à soigner les blessés. Les blessés légers furent invités à se rendre à Sainte-Mangouste, ou durent patienter, car Mme Pomfresh et les Médicomages s'occupaient de soigner les Aurors et Professeurs les plus gravement blessés. Parmi eux, Myriam. Severus s'inquiétait pour elle, mais ne disait rien, se contentant de préparer des chaudrons entiers de Potions régénérantes, de Guérison et fortifiantes pour les blessés.

            Valérie se fit soigner ses plaies par Stéphanie, et à son tour, Valérie banda la blessure de Stéphanie à l'épaule. De quelques coups de baguettes, Stéphanie arrangea les cheveux de sa sœur. Valérie se retrouva avec une coupe au carré.

- Désolée pour tes cheveux, dit Stéphanie.

- C'est rien, ils repousseront. Ce n'est pas la première fois que j'ai les cheveux courts.

- De toute façon, tu es mille fois plus belle ainsi, reconnut Drago.

- Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ?

- C'est la vérité.

            Ils se sourirent. Stéphanie se tourna vers Harry. Heureusement, il n'avait pas eu de blessures graves. Elle se tourna vers Hermione qui soignait sa cuisse toute seule.

- Laisse-moi t'aider Hermione.

- Merci Stéphanie. Ton épaule va mieux ?

- Tant que la Potion Anti-douleur fera effet, tout ira bien.

            De son côté, Remus assistait Charles qui se réveillait difficilement. Il se redressa.

- Dark Master !

- Tout va bien. Il est mort, répondit Remus.

- Et Myriam ?

            Tous les regards convergèrent vers une porte fermée. Stéphanie et Valérie étaient très inquiètes pour leur sœur aînée. Derrière la porte, Mme Pomfresh et les Médicomages soignaient les blessés graves, et cela faisait presque trois-quarts d'heure qu'ils n'avaient aucune nouvelle de Myriam.

            Soudain, ils entendirent une sorte de cri indigné, puis la porte s'ouvrit à la volée, faisant sursauter tout le monde.

- Severus Rogue ! interpella Mme Pomfresh, à la limite de l'hystérie.

            Elle s'approcha de lui d'un pas furieux, les yeux lançant des éclairs.

- Comment avez-vous os ? La laisser combattre dans cet état !N'avez-vous pas honte ? La pauvre enfant a déjà tant souffert ! Et vous. . . vous. . .

            Elle étouffait, et ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer sa colère. Albus dut intervenir.

- Allons, Pompom, du calme, et dites-vous ce qui ne va pas.

- Ce qui ne va pas ? Rien ne va ! Le Professeur Kiang est entre la vie et la mort, mais par bonheur, il semblerait qu'il n'y ait pas d'autres séquelles, ses jours en principe ne sont pas en danger.

            Il y eut un soupir général de soulagement.

- Cependant, vous avez tous fait preuve d'inconscience, surtout vous, Professeur Rogue !

- Mais enfin, qu'est-ce que j'ai fait ?

- Il est heureux qu'elle ait pensé à se protéger avec un sort ! Jamais son enfant n'aurait survécu à cette horrible lutte ! Quelle honte !

            La surprise, la stupéfaction se peignirent sur tous les visages, et même Severus Rogue se demandait s'il avait bien entendu. Remus s'approcha et mit une main sur l'épaule de l'infirmière.

- Il n'était pas au courant. Personne ne l'était.

- Elle est enceinte ? demanda Stéphanie.

- J'arrive pas à y croire, murmura Valérie.

- Mais quelle inconsciente ! s'exclama Charles.

            Severus, Albus et Sirius fixèrent Remus.

- Tu étais au courant ? demanda Sirius.

- Oui. Elle m'a demandé de ne rien révéler, et n'a pas voulu m'écouter quand je lui ai conseillé de ne pas se battre. Elle n'a rien dit parce qu'elle savait qu'on l'empêcherait de se venger de Dark Master, mais aussi parce qu'elle ne savait pas pas comment allait réagir le futur père, termina Remus en fixant Severus.

            Severus avait pâli. Il tourna les talons et quitta l'infirmerie sans un mot. L'infirmière murmura quelque chose comme « père indigne » et retourna s'occuper de ses patients. Valérie l'arrêta.

- On peut venir la voir ?

            Elle s'attendrit.

- Seulement vous deux. Et deux minutes.

            Elles entrèrent. Myriam était très pâle, allongée dans un grand lit. Ses bandages étaient tâchés de sang, mais elle semblait avoir glissé dans le sommeil. Stéphanie et Valérie lui prirent chacune une main.

- Pourquoi ne nous as-tu rien dit ? demanda Stéphanie.

- Rogue va m'entendre, continua Valérie. Tu vas voir, on va lui faire regretter ce qu'il t'a fait.

            Les jours suivants furent consacrés à la convalescence des blessés et à la préparation d'une immense fête. Harry fut bien sûr sollicité par des journalistes mais Sirius et Albus se chargeaient de les éconduire. Beaucoup voulurent aussi interviewer Myriam, mais celle-ci n'était toujours pas réveillée. Valérie et Stéphanie cherchaient à parler au Professeur Rogue. Il ne se montrait pas, aussi décidèrent-elles de se rendre dans ses appartements. Il ne répondit pas quand elles frappèrent, mais elles insistèrent tant et si bien, qu'il finit par ouvrir, l'œil sombre et passablement énervé.

- Quoi ?

- Il faut qu'on vous parle, déclara Stéphanie. De Myriam.

- Que comptez-vous faire ?

- Ce ne sont pas vos affaires.

- C'est notre sœur, et en ce moment, elle n'est pas en mesure d'avoir une discussion avec vous.

- Et vous jouez les avocates. Retournez donc à votre Salle Commune au lieu de me faire perdre mon temps.

- Non. Nous voulons une réponse claire et précise. . .

- Kiang ! coupa Severus d'une voix glaciale. Quand j'aurai besoin de votre avis, je vous le ferai savoir. Pour l'instant, j'ai mieux à faire que de me justifier envers une gamine à peine sortie de la puberté.

            Valérie pâlit.

- J'enlève dix points à Gryffondor pour insolence envers. . .

- Crétin, coupa Valérie.

- Qu'avez-vous dit ?

- J'ai dit que vous étiez un crétin. Vous ne méritez pas Myriam.

            Toutes les deux partirent en lui lançant un dernier regard méprisant.

            Ce fut l'après-midi du jour du Bal que Myriam se réveilla. Mme Pomfresh accourut à son chevet dès qu'elle entendit un soupir s'exhaler. Elle ouvrit lentement les yeux.

- Comment vous sentez-vous mon enfant ?

- Que s'est-il pass ? Dark Master ?

- Vous l'avez vaincue. Mais vous avez été grièvement blessée. Cela fait une semaine que vous êtes dans le coma.

- Le béb ?

- Il est sain et sauf. Cela dit, c'était une folie. . .

- Je savais ce que je faisais. Merci de vous inquiéter pour moi. Où sont mes sœurs ?

- Je vais les prévenir. Faut-il que je prévienne aussi le Professeur Rogue ?

            Myriam hésita.

- Il sait ?

- Oui. J'étais tellement furieuse contre lui que je lui ai tout dit.

- Comment il l'a pris ?

- Je l'ignore. Il a quitté l'infirmerie sans un mot.

- Ne le prévenez pas. Il l'apprendra tout seul.

            La nouvelle du réveil de Myriam fit rapidement le tour du Collège. Tous ses amis vinrent prendre de ses nouvelles. Après les premières effusions, ses sœurs passèrent au reproche.

- Pourquoi nous as-tu caché que tu étais enceinte ? demanda Valérie.

- Parce que je ne voulais pas que vous l'appreniez.

- Brillante réponse, ironisa Stéphanie. Tu n'aurais pas dû combattre.

- Tu as tout compris Stéph' ! Je voulais combattre et j'ai pris mes précautions. Maintenant, le bébé va bien, moi aussi, fin de l'histoire.

- Tu ne changeras jamais ! soupira Valérie.

- Mais qu'est-ce que vous faites encore ici ? Allez vous préparer pour le Bal ! Drago et Harry seraient déçus de ne pas vous voir !

            Elles filèrent en riant. Dans la soirée, Remus et Sirius vinrent la voir.

- Alors, comment se sent notre héroïne du jour ?

- Arrête Sirius, tu me gênes. J'ai fait mon devoir de Duelliste.

- En risquant ta vie et celle du. . .

- STOP ! J'ai entendu assez de reproches pour le reste de ma vie. Vous n'assistez pas au Bal ?

- La fête n'est pas pareille sans toi, murmura Sirius, charmeur.

- Arrête ton numéro, et occupe-toi plutôt de ton Loup-Garou !

            La porte s'ouvrit, et la conversation cessa. La température chuta de plusieurs degrés. Severus Rogue s'encadrait sur le seuil.

- Bon, nous allons vous laisser. . . commença Remus.

- Pourquoi ? répliqua Myriam. Vous avez autant le droit que lui de me parler. Restez tous les deux.

- Euh Myriam. . . tenta Sirius.

- Tu restes ou tu fuis devant lui ?

            Myriam avait jeté un regard glacial à Severus quand il s'avança. Il ne s'attendait pas à voir Lupin et Black.

- Laissez-nous seuls, ordonna-t-il.

- C'est à Myriam de décider, répliqua Sirius.

            Myriam soupira.

- Que voulez-vous Professeur Rogue ?

            Severus sentit la colère grandir en lui.

- Cesse de te comporter comme une enfant !

- Comme une enfant ? C'est toi qui fuis tes responsabilités et n'assume pas tes sentiments ! Ne m'embarque pas là-dedans !

- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?

- Tu as reconnu toi-même, et devant Remus que je n'étais rien pour toi ! Alors pourquoi aurais-je dû te dire quoi que ce soit ?

            Severus se rendit compte que Remus avait raison : il avait blessé Myriam. Mais il était trop en colère pour raisonner logiquement. Et au lieu de présenter ses excuses, il continua à la critiquer.

- Tu n'es qu'une inconsciente !

- Tu ne te soucies pas de moi ! Qu'en as-tu à faire d'un enfant pas encore n ?

- Es-tu sûre au moins qu'il est de moi ?

            Severus regretta tout de suite cette phrase. Remus et Sirius le fixèrent, choqués, et Myriam avait les larmes aux yeux. Mais elle bondit, sa rage reprenant le dessus.

- Espèce d'enfoir ! Salaud ! Sors d'ici ! Je ne veux plus jamais te voir !

            Elle saisit sa baguette, qui se déploya instantanément en Epée. Il recula instinctivement, et Remus et Sirius durent se mettre à deux pour la maîtriser. Remus l'immobilisa sur le lit, et Sirius reprit sa baguette.

- Sors d'ici, Severus, murmura Sirius. Avec ce que tu viens de lui dire, tu l'as définitivement perdue.

            Severus quitta la pièce après une infime hésitation. Myriam éclata en pleurs dans les bras de Remus.

- Comment a-t-il pu ? Je le hais !

- Chut. . .

            Remus et Sirius eurent beaucoup de mal à la consoler cette nuit-là. Remus regretta l'absence de Charles qui était rentré en France pour faire son rapport de vive voix à Philippe, mais c'était surtout pour fuir Myriam qu'il avait quitté Poudlard. Charles était tellement persuadé que tout s'arrangerait entre Myriam et Severus qu'il avait préféré partir.

            Le lendemain, Myriam annonça son intention de repartir. Elle fit ses adieux aux Professeurs, et dit au revoir à ses sœurs. Celles-ci restaient encore quelque temps à Poudlard pour la remise des diplômes, puis, elles rentreraient en France avec Harry, Drago, Ron et Hermione pour passer quelques jours avec les Kiang. Là, Drago serait présenté à la Guilde, puis ils passeraient le mois d'août chez les Malefoy avant de reprendre en septembre. Stéphanie et Valérie continuaient à Beauxbâtons, Drago commencerait sa formation de Duelliste, Ron et Harry leur formation d'Auror, et Hermione continuerait ses études pour devenir Médicomage.

            Myriam retrouva sa mère avec joie et soulagement. Sa mère lui avait cruellement manqué ces derniers temps.

- Alors comme ça, je vais bientôt être grand-mère ?

- Oui. . . Stéph' et Val' t'ont prévenue.

- Oui, et. . .

- Pas de reproches s'il te plaît.

- Je voulais juste te demander ce qu'il en est de Severus ?

            Myriam se rembrunit.

- J'aurai dû t'écouter. Il ne m'aime pas. Je ne suis rien pour lui. Mais je veux l'oublier. Je veux passer quelques jours ici, puis je retournerai à Paris, à la Guilde. Philippe veut me voir.

- Tu devrais quitter la Guilde avec le bébé.

- Je n'accomplirai pas de missions dangereuses. Et si tout se passe bien, je serai l'instructrice de Drago en septembre.

- Il se présente ?

- Oui, pour voir Valérie régulièrement.

- Il aime notre Valou on dirait.

- Il est complètement mordu, tu veux dire !

            Myriam passa une semaine chez elle à se reposer vu qu'elle était encore en convalescence. Puis comme prévu, elle se rendit à la Guilde. Dès qu'elle en franchit le seuil, elle fut prise dans l'étreinte de Quentin Letellier.

- Je suis sacrément content de te voir ! Tu es radieuse !

- Arrête de mentir ! J'ai une mine affreuse !

            Tout en parlant, ils avaient pris l'ascenseur jusqu'en haut de l'immeuble où se trouvait le bureau de Philippe Sinclair. Charles se trouvait avec lui.

- Myriam ! Tu es de retour parmi nous ! s'écria Philippe en la serrant dans ses bras. Charles nous a dit que tu attendais un heureux événement ! Qu'en dit le futur père ?

            Myriam s'assombrit. Elle avait tenté d'oublier Severus, mais c'était peine perdue. Philippe comprit immédiatement qu'il avait fait une erreur en parlant de Severus.

- C'est un heureux événement, mais pas pour lui. N'en parlons plus.

            Charles et Quentin échangèrent un regard. Ils devaient se renseigner. Myriam retrouva son sourire.

- Philippe, vu mon état, je demande à être dispensée de missions. . .

- Mais tu n'as même pas besoin de demander ! C'est accordé.

- J'ai cependant une petite faveur à vous demander. Dans plusieurs jours, Drago Malefoy sera de passage en France. Je pense qu'il a toutes les aptitudes pour devenir un des nôtres. Je souhaite être son instructrice.

            Philippe consulta Charles du regard.

- Malefoy est vraiment doué, confirma Charles. Il a acquis toutes les bases de l'escrime en quelques semaines. Je suis témoin de ses facilités.

- Présente-le moi quand il viendra.

- Parfait. Je vais dans mon bureau pour préparer mes cours, et retrouver mes marques.

            Ils se séparèrent. Elle descendit à l'étage inférieur et regagna son bureau. Elle parcourut un long couloir tapissé de moquette blanche et des plantes vertes disposées le long du mur. Des dizaines de portes bleu pâle s'alignaient mais chacune comportait une étiquette avec un nom dessus et un numéro. Le bureau de Myriam était l'avant-dernière porte du couloir, la dernière porte étant le bureau de Charles. Elle regarda son étiquette : « Myriam Kiang, numéro 3 ». Elle sourit. Quelqu'un avait rajout : « héroïne de la Guilde ».

- Myriam ! s'éleva une voix acide. Quelle surprise de te voir ici !

            Elle se retourna, un sourire crispé aux lèvres et découvrit une femme d'environ trente ans, blonde et sculpturale, un sourire hypocrite aux lèvres.

- Sylvia ! Quelle surprise en effet ! Tu n'es pas en mission ?

- Philippe nous as tous rappelés pour nous parler de toi. Alors comme ça, tu as vaincu Philéas Turquin, alias Dark Master ?

- Oui. En quoi est-ce surprenant de me voir ici ?

- Eh bien, Charles a dit que tu filais le grand amour en Angleterre. Et aussi, que. . . Tu étais dans une situation délicate.

- Je suis enceinte oui. Mais je ne file pas le grand amour. Charles s'est trompé, répondit Myriam d'une voix glaciale.

- Comment as-tu fait pour tomber enceinte ? Tu as toujours été coincée, et les cicatrices sur ton dos. . .

- Sylvia, tu me fatigues.

- La vérité blesse. Ton amant a dû être dégoûté en découvrant ton dos et. . .

            Myriam s'avança et la gifla violemment.

- Ce que j'ai vécu, tu ne le connaîtras jamais, idiote. Et je ne suis pas du genre à écarter les cuisses au premier mâle qui passe. Enfonce-toi ça dans le crâne.

- Tu peux m'insulter tant que tu voudras, il n'empêche que j'ai raison. Et tu le sais parfaitement, et c'est pour ça que tu es furieuse !

            Elle partit sur un rire moqueur. Myriam pénétra dans son bureau et se calma peu à peu en découvrant la pièce familière. Une large baie vitrée laissait le soleil entrer à flots, et un immense bureau trônait devant les fenêtres. Elle ôta ses sandales, et foula l'épaisse moquette beige et alla s'installer dans le confortable canapé qui occupait tout un pan de mur.

            Elle soupira profondément et réfléchit.

- Severus est de l'histoire ancienne, dit-elle tout haut comme pour s'en persuader elle-même. Je ne me mettrai plus en colère à cause de lui. Il n'en vaut pas la peine.

            Charles frappa et passa la tête par l'ouverture de la porte.

- Je peux entrer ?

- Bien sûr. Viens, installe-toi.

- Ecoute. . .

            Il semblait gêné.

- Va droit au but.

- Tu es enceinte, et tu vas élever cet enfant seule. . .

- Où est le problème ?

- Epouse-moi. Je pourrai t'aider à l'élever, et il aura un nom. . .

- Oh Charles. . .

            Elle était émue jusqu'aux larmes. Charles l'aimait toujours, il avait su s'effacer devant Severus, mais il lui restait fidèle malgré tout.

- Je ne peux pas accepter et t'infliger ça. Tu finirais par le regretter un jour ou l'autre. Et tu me détesterais. . .

- Jamais ! Je. . .

- Charles. Reste mon ami. Ce sera le plus beau cadeau que tu pourras me faire.

            Deux jours après, Stéphanie et Valérie revinrent, accompagnées de leurs petits-amis, ainsi que Ron et Hermione. Valérie était comme toujours, excitée comme une puce. Myriam demanda à Stéphanie ce qu'il lui arrivait.

- Chaque année c'est pareil, ce sont les grandes vacances qui la mettent dans cet état, tu sais bien.

- Cette année c'est pire.

- Parce que y'a Drago. Oh, et elle a obtenu ses BUSE.

            Valérie déboula et sauta au cou de Myriam, manquant la renverser, à tel point que Stéphanie dut retenir Myriam et rappeler à la jeune fille que leur sœur aînée était enceinte. Valérie ne l'entendit même pas.

- Je suis la première des Cinquième Année ! Je les ai tous battus !

- Eh bien, ça se fête ! Le jour où t'arriveras à faire la même chose à Beauxbâtons. . .

- T'es méchante !

- Mais non, je plaisante ! Je suis fière de toi, Val'.

            Ce soir-là, Mme Kiang leur concocta un dîner délicieux, et la maison résonna longtemps des rires des jeunes gens.

            Le lendemain, Myriam créa un Portoloin pour emmener Drago à la Guilde. Ils atterrirent dans un hall tout blanc où une hôtesse d'accueil, blonde aux yeux bleus, leur fit un grand sourire chaleureux.

- Bonjour Myriam.

- Bonjour Anne-Laure.

- Notre nouvelle recrue ?

- Oui. Je te présente Drago Malefoy. Drago, voici Anne-Laure Charpentier. Une nouvelle recrue tout comme toi. Son instructeur est Quentin Letellier.

- Oui, ton Guérisseur.

- Tout à fait ! Anne-Laure aussi veut devenir Guérisseuse. Elle a de réels dons pour ça. C'est la sixième femme à entrer dans la Guilde. Allez viens, Philippe nous attend.

            Drago était impressionné. Cet immeuble rassemblait technologie moldue et sorcière, avec harmonie.

- Où se situe cet immeuble ?

- Nous sommes sur le Boulevard des Sorciers, un peu comme votre Chemin de Traverse. Mais personne ne peut pénétrer dans cet immeuble à part les membres de la Guilde. Beaucoup de journalistes ont tenté d'en percer les mystères mais ils se sont tous cassés les dents sur nos protections.

            Philippe souhaita la bienvenue à Drago.

- Myriam et Charles m'ont beaucoup parlé de vous. En bien. Vous êtes le premier Anglais à faire partie de notre Guilde. Myriam vous indiquera tout ce qu'il y a à savoir.

- Merci Maître Sinclair.

- Et commencez par apprendre le français.

            Drago fit la grimace. Myriam rit.

- Demande à Val' de t'apprendre. Elle en sera ravie.

            Myriam fit visiter les bureaux à Drago. Puis, elle descendit au sous-sol et lui montra les salles d'entraînement.

- Vous êtes bien équipés, remarqua Drago.

- Nous sommes les cinquante meilleurs Duellistes de France. Il faut que nous soyons à la hauteur de notre réputation. Nous commencerons ta formation en septembre. En attendant, passe de bonnes vacances.

- Tu es invitée toi aussi.

- Non, je vais rester en France. Je dois me reposer.

            Drago comprenait. Elle ne voulait plus retourner en Angleterre. Il se sentait triste pour elle.

            Valérie lui sauta au cou quand il rentra à Lyon. Il lui sourit. Harry était amusé.

- Je ne t'ai jamais vu aussi gentil, Malefoy.

- Tu dois cette transformation à ma fiancée.

- Ta fiancée ? répéta Hermione.

- Oui. Dès que ses études sont terminées, je l'épouse.

- Toutes nos félicitations !

            Harry, ne voulant pas être en reste, s'agenouilla devant Stéphanie.

- Veux-tu me faire l'honneur d'être ma femme ?

- Ne te sens pas obligé, Harry.

- Je t'aime. J'y pense depuis un moment déjà. Veux-tu m'épouser ? Dans un an ?

- Oh. . . Oui, Harry ! Oui !

            Hanh et Minh Kiang n'en revinrent pas quand ils apprirent que leurs deux plus jeunes filles étaient fiancées, mais ils ne protestèrent pas en voyant la sincérité de Drago et Harry. Cependant, Mme Kiang s'inquiétait pour sa fille aînée. Celle-ci avait toujours une lueur de tristesse dans les yeux. Sa taille s'arrondissait peu à peu, et elle passait toutes ses journées à la Guilde, sans qu'elle sache ce que Myriam faisait là-bas.

            Fin juillet, les adolescents partirent pour l'Angleterre, où ils habiteraient chez Drago. Pendant un mois, ce ne fut que rires, promenades et pique-niques dans l'herbe. Drago avait attribué des chambres différentes à chacun, mais il s'était débrouillé pour que les chambres communiquent entre elles. Drago n'en revenait pas d'être si heureux. Valérie était sa raison de vivre.

            La chaleur étouffante l'empêchait de dormir. Il se leva et pénétra dans la chambre de Valérie. Il la regarda dormir en silence. Elle était si belle avec ses joues roses et ses cheveux, à présent courts, étalés sur l'oreiller. Comme mue par un sixième sens, elle s'éveilla.

- Dray ?

- Désolé, je t'ai réveillée.

- Non, j'ai le sommeil léger. Tu n'arrives pas à dormir ?

- Non.

- Essaie le lait chaud au miel. Parfait contre les insomnies.

- Je connais un autre moyen, murmura-t-il d'une voix caressante.

- Dray. . . reprocha Valérie.

- Je peux dormir avec toi ?

- Juste dormir ?

- Oui. Promis.

            Elle lui ouvrit son lit, et il s'y glissa, passant un bras autour de sa taille et nichant sa tête contre son épaule. Elle sentait bon. Sans réfléchir, il déposa une série de baisers dans son cou. Valérie se laissa faire un moment, puis tourna la tête pour l'embrasser. Quand il fit mine de se redresser pour approfondir le baiser, elle l'arrêta et posa un doigt sur ses lèvres.

- Reste sage. Tu m'as promis.

- Excuse-moi. Je t'aime tellement.

- Je t'aime aussi.

            Valérie n'était pas prête. Mais elle ne voulait pas le décevoir. Elle voulait rester pure pour le jour de ses noces. Drago la respectait. Elle avait confiance en lui, confiance en l'avenir.

            Charles et Quentin descendirent du Poudlard Express et prirent une diligence pour Poudlard. Ils avaient écrit à Dumbledore qui avait accepté de les recevoir en cette fin du mois d'août. Albus les accueillit avec un grand sourire de bienvenue.

- Bon retour parmi nous ! Qu'est-ce qui vous amène ?

- Myriam Kiang, répondit Charles. Elle dépérit chaque jour un peu plus. Nous voulons parler à Rogue.

- Si vous arrivez à lui faire entendre raison. J'ai tout tenté moi aussi, mais rien à faire.

- Il va nous écouter.

            Albus les laissa aller voir Severus. Charles et Quentin sursautèrent en le voyant. Il était plus sombre que jamais, et avait maigri. Charles aurait mis sa main au feu que Myriam lui manquait.

- Que voulez-vous Duval ? Si vous venez me parler de Kiang. . .

            Quentin le plaqua contre un mur.

- Traitez Myriam avec un peu plus de respect, voulez-vous ?

- Lâchez-moi immédiatement Letellier.

- Sinon quoi ?

- Quentin, rappela Charles.

            Quentin le lâcha.

- J'ai demandé au Professeur Lupin de tout me raconter. Je vois Myriam chaque jour. Elle est en train de mourir à petit feu, et cela finira par tuer le bébé.

- Elle se nourrit à peine, continua Quentin. Si elle continue dans cette voie, elles vont mourir. Toutes les deux.

- Elles ? répéta Severus.

- C'est une fille, révéla Quentin.

- Vous avez osé mettre en doute son honneur en demandant si l'enfant était bien de vous, continua Charles. J'exige que vous lui présentiez des excuses.

- Vous exiger ? Myriam n'avait pas à douter de mon amour. Et elle savait parfaitement à quoi elle s'engageait en restant avec moi.

- Bon sang ! Vous êtes stupide ou quoi ? Une femme a besoin qu'on lui dise « je t'aime » de temps en temps ! Même sans la demander en mariage, vous auriez pu lui témoigner un peu plus de respect ! Remus Lupin m'a tout raconté en détail, inutile de nier. Vous êtes dans l'erreur, Severus Rogue, et par votre faute. . .

- Je suis un ex-Mangemort. Je n'ai aucun avenir à lui offrir !

- Elle se fiche de votre pass ! Elle vous aime ! Tout ce qu'elle veut, c'est vivre le restant de sa vie avec vous. Le reste est secondaire !

            Severus comprit enfin qu'il avait fait une énorme erreur en laissant Myriam partir.

- D'autant plus, continua Charles, que vous êtes pâle comme un zombie. Vous ne valez pas mieux qu'elle en ce moment.

- Je dois la voir.

            Charles et Quentin surent qu'ils avaient gagné. Charles sortit sa montre.

- C'est un Portoloin qui nous emmènera à Paris.

            Ils le prirent et disparurent.

            Ils réapparurent dans le Hall de la Guilde. Ils découvrirent Anne-Laure sur le point de fondre en larmes et une Sylvia furieuse.

- Petite idiote ! Je t'ai dit plusieurs fois déjà que mon bureau devait être nettoyé tous les jours ! Et quel besoin as-tu de sourire sans cesse à cette hypocrite de Myriam Kiang ? Espèce de petite mijaurée !

            Quentin intervint pour protéger sa jeune élève.

- Sylvia, baisse le ton. Anne-Laure n'est qu'une apprentie.

            Anne-Laure envoya un regard de remerciement envers son instructeur.

- Je lui enseignais juste certaines choses.

- D'abord, le ménage ne fait pas partie de ses attributions. Et de deux, n'insulte pas Myriam.

- Quoi ? Vous êtes tous. . .

- C'est ta supérieure hiérarchique au cas où tu l'aurais oublié.

- Pas pour longtemps. J'ai l'intention de la défier.

- Non, je m'y oppose, dit Charles en s'avançant. Myriam n'est pas en état de livrer un Duel.

- Enceinte ou pas, elle est obligée de se plier à la règle.

- Philippe fera une exception.

            Sylvia détailla Severus.

- Qui est-ce ? Un de tes amis ? Tu me présentes ?

- Non.

            A ce moment, l'ascenseur s'ouvrit, et Myriam en sortit avec trois livres sous le bras, et un feuillet dans l'autre.

- Anne-Laure. . .

            Elle se figea quand elle vit Severus. Les livres tombèrent à terre dans un bruit sourd. Leurs regards se soudèrent l'un à l'autre.

            Sans un mot, Severus s'avança vers elle et l'embrassa passionnément. Elle noua ses bras autour de son cou, retrouvant la douceur des lèvres de Severus, qui lui avait tant manqué.

- Severus. . .

- Myriam, je t'aime. Je suis désolé. J'ai été odieux. . .

- Je te pardonne. . . Tu m'as tellement manqué. . .

            Ils s'embrassèrent à nouveau.

- Mais que fais-tu ici ?

- Duval et Letellier m'ont fait comprendre certaines choses.

            Myriam se dégagea et regarda Charles et Quentin.

- Merci vous deux. Pour une fois, vous avez eu raison de vous mêler de mes affaires.

- Ainsi, c'est l'homme de ta vie ? intervint Sylvia, furieuse que ce bel homme soit en fin de compte le père de sa bâtarde.

- Sylvia, la ferme, intima Quentin.

            Sylvia l'ignora.

- Je m'appelle Sylvia Forestier, une des collègues de Myriam.

- Je sais qui vous êtes.

- Oh ? Myriam vous a-t-elle montré ses cicatrices dans le dos ? Elles sont horribles. . .

- Sylvia ! crièrent en même temps Quentin et Charles.

            Myriam eut un grand sourire.

- Renseigne-toi mieux. Elles ont presque toutes disparu, grâce au baume que Severus a spécialement mis au point pour moi.

            Sylvia blêmit de rage.

- C'est lui le père de ta bâtarde ? Vous ne valez pas mieux l'un que l'autre.

- Cette enfant aura un nom, déclara Severus. Myriam et moi nous nous marions.

            Myriam le fixa, stupéfaite, mais une lueur amusée dans les yeux.

- C'est comme ça que tu me demandes en mariage ?

- Ça ne te plaît pas ? Je te l'ai déjà dit, n'attends rien de ma part, si ce n'est de l'amour pour le restant de tes jours.

- Oh Severus. . . J'accepte !

            Charles, Quentin et Anne-Laure sourirent d'attendrissement. Sylvia était furieuse.

- Kiang ! Je te défie en Duel !

- Je refuse, dit Myriam.

- Alors, tu déclares forfait ?

- Sylvia, tu n'as plus aucun droit, intervint Charles. Tu es virée.

- Quoi ?

- Tu ne fais plus partie de cette Guilde pour attitude inqualifiable envers un supérieur. Tu es priée de débarrasser les lieux au plus vite. Anne-Laure te montrera la sortie.

            Sylvua quitta le Hall d'un pas rageur.

- Bon débarras, murmura Anne-Laure.

            Elle rougit quand Quentin la regarda.

- Désolée, murmura-t-elle.

- Ne le sois pas, je partage ton point de vue.

            Anne-Laure, pour masquer sa gêne, ramassa les livres et le feuillet que Myriam avait fait tomber.

- Merci Anne-Laure.

- De rien, Myriam. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.

- Tu peux me tutoyer. Nous sommes collègues même si tu n'es qu'une apprentie. Viens Severus, je te fais visiter. Et Philippe sera ravi de te revoir ! Tu viens Charles ?

            Myriam entraîna Charles et Severus à sa suite, lançant un clin d'œil à Quentin et regarda ensuite Anne-Laure. Il s'empourpra, mais le message était clair. Anne-Laure fit un peu de rangement.

- Sylvia ne t'a pas trop embêtée ?

- Non. . . Enfin, si. . . Mais elle est partie. Tant mieux.

- Nous reprendrons notre entraînement mi-septembre. En attendant, prends quelques jours de repos.

- Non ! J'aime bien rester ici avec vous. . . Je veux dire. . .

            Quentin sourit.

- Allons viens, sortons un peu, et profitons du soleil.

            Myriam et Severus se marièrent à Poudlard en janvier, quand Myriam se fut remise de la naissance de sa fille. Albus célébra leur union, en présence des élèves de Poudlard, des Professeurs, de la famille de Myriam et ses amis. Myriam avait demandé à Fleur Delacour d'être son témoin, et Severus avait choisi Remus comme témoin, ne pouvant pas supporter Sirius. La petite Althéa Hanh Rogue regardait tout autour d'elle d'un air curieux. Elle avait la finesse des traits de sa mère et son duvet noir sur sa tête promettait déjà de devenir de longs cheveux raides. Elle fit preuve de sa magie quand elle fit venir à elle la baguette de sa mère et la transforma en Epée, échappant à tout contrôle de sa marraine, Katrine Viallet, une des meilleures amies de Myriam, et Médicomage.

            Peu après, Ron et Hermione se mariaient eux aussi. Dès que Stéphanie fut diplômée de Beauxbâtons, Harry l'épousa. L'année d'après, Drago devenait membre officiel de la Guilde des Duellistes et tint sa promesse. Il épousa Valérie.

            Ils construisaient tous leur avenir. Un avenir sans nuages, rempli d'amour et de bonheur.

FIN

            Voil !! J'espère que vous avez aim ! Je remercie particulièrement mes sœurs Stéphanie et Valérie, et mes amis, Katrine et Anne-Laure qui m'ont soutenue ! J'ai bien failli me faire assassiner par Anne-Laure quand elle a vu que je l'avais incluse dans ma fic, mais finalement, je crois qu'elle a bien aim !

            Bon, ce n'est qu'un au revoir, comme on dit, mais la saga de l'Héritier continue, et la semaine prochaine, qui sait, une nouvelle fic arrivera : Un Cadeau Inattendu.

            Merci encore à tous mes revieweurs et qui m'ont soutenue à travers mes délires !