Titre : Après la pluie vient le beau temps !
Auteur : Law et son double maléfique Laimë ^^
Laimë : Arrête avec ton " maléfique " -_-
Law : Oki ^^000
Mail : Law_sama@hotmail.com
Source : Gundam Wing
Genre : UA, OOC (ça on peut le dire ^^), POV de ????? (autant de ? que de lettre ^^), Yaoi, Violence, un peu de Fleur bleue ?!? Lemon, et pi…. J'en sais rien, vous savez ce dont je suis capable, ne ? Et puis, c'est l'écho du premier alors…
Couple : Comme d'hab : Duo x Heero
Disclaimer : Z'aime pô cette rubrique -_- On peut pas la zapper ??? Non ?! MDR !!! Bon, ben…. Sont pô à mwa _
Ch'tite note : Ceux-ci est un cadeau que je fais à tout ceux qui m'ont reviwé sur ce fic. En effet, Lilou 1 m'a fait remarque qu'il manquait la POV de Heero et j'y ai donc réfléchis. Mais j'y est tellement réfléchis que je l'ai faite ^^. Donc, merci Lilou 1 pour cette idée, bien qu'elle m'est donné un peu trop de travail, je ne suis pas mécontente de l'avoir fais ^^. Ce n'est peut-être pas aussi sensase que la première mais j'ai essayé. Maintenant, c'est à vous de me le dire. Je vais aussi répondre aux nombreux reviews ^^ :
Mimi Yuy1 : Merci beaucoup pour le compliment ##^^## J'avoue ne pas avoir cru avoir tant de compliment ^^0 J'espère faire d'autre fic aussi bien que celle-ci à commencer par celle-ci qui est juste une transposition, mais bon, vu que certain lecteur(rice) l'on voulu, je l'ai faite ^^ Encore Mici pour le rev' ##^^##
Clôtho : Vip j'ai vu le massacre qu'avait fait FF.net et voilà, ça à été réparer et j'espère ne pas avoir de problème avec celui-ci ^^0 En tout cas, merci pour le rev' ^___~
Vivi-chan Winner : Faut bien qu'il y est des méchants dans une histoire, sinon, on peut pô sauvé le G-Boys en détresse. ^^ Mici pour le rev' ^^
Siria black : Mici ###^^### Je crois que je me répéterais jamais assez, mais bon, je voulais le faire ^^0 Je suis vraiment contente que ça te plaise et Gomen pour t'avoir fait pleurer ^^0 je pensais pas que c'était… enfin j'ai le droit de dire si bien écrit ? En tout cas, merci beaucoup ^^
Lu : Message court mais qui m'a fait très plaisir alors MERCI ^^
Makena : Ma chirie ^^ J'ai pô suivit ton cher conseil mais la mise en page va mieux ^^ J'espère que celui-ci va te plaire ^^ MICI pour le rev' ma chirie ^^
ChtiteElfie : Et vip, j'ai plus d'un tour dans ma sac è_é Je cache des choses parce qu'elle en val la peine ^^ Et si tu m'avais demandé la semaine ou je le tapais, je crois pas que j'aurais refuser de te le passer ^^0 Mici pour ton rev'
Luna11 : Merci, je vois que tu as trouvé mon point faible ^^ Les fautes d'ortho et les répétitions lol Bon, pour les fautes, je peux rien y faire, mais pour les répétitions, je… J'ai eut la flemme de me relire 56 pages -_- En tout cas, merci pour le rev' ^__^
Yami-Rose1 : MICI ^^ ( je radote, ça doit être l'âge -_- )
Kao'chan : Mici beaucoup, pour en refaire une comme ça, je verrais j'en ai déjà pas mal en cours -_- Mais des comme ça à chapitre, c'est mieux è_é Comme ça je fais languir le lecteur nihéhéhé J'aime être sadique ^^0 En tout cas, merci beaucoup pour le rev' ^^
Lilou1 : Merci Melle ^^ C'est grâce à toi qu'il y a cette histoire alors j'espère qu'elle sera à la hauteur du premier, à toi de me le dire ^^ En tout cas, sans toi, il n'y aurait pas ce second volet, alors soit fier de ta super idée même si j'ai du y bosser pendant 2 semaines -_-. Encore merci ^^
Amy24 : ##^^## Je fais pleurer tout le monde ou quoi ? ? ? Bon, je considère cela comme un compliment, enfin, je l'espère ^^0 Merci beaucoup pour ton rev' ^___^
Loumiolla : Mici ^^ Pour le plaisir d'écrire et surtout de savoir si cela plaît ^^ Pour le moment, voici ce volet et tu me diras si c'est autant " sublissimement magnifique " que le premier volet ^^
Fred01 : ###^^### Je vais concurrencer les tomates mwa ^^0 En tout cas, merci beaucoup * a du mal à s'en remettre * Je suis vraiment flatté ^^ et très gênée. Merci beaucoup pour ce rev' qui m'a fait (faut le dire) ENORMEMENT plaisir ^^
Zorca : MICI ##^^## Je vais…. Fondre sous le compliment ^^ Je suis contente que tu es aimé et j'espère que tu aimeras ce volet-ci ^^ Encore merci ^^
Shi-sama : T'a pô à te faire pardonner ^^ C'est plutôt à moi et mon impatience ^^0 Enfin, celui-ci sera béta par tes soins alors tu me pardonnes, ne ? Mici pour ton rev' ^____~
BakaSama Maxwell : Mici ^^ Mais si tous les fic était heureux ça serait pô drôle è_é Non, je rigole, pit-être, cela dépendra de mon inspiration ^^ Encore mici pour le rev'
Shalimar3 : J'attend avec impatience le fic qui contrera celui-ci ^^ je sais que c'est pô vraiment de la nourriture Jap, les nems et tout le tralala, mais j'avais pas envie de me casser la tête à trouver d'autre recettes Made In Japan ^^. J'espère que ce volet tu l'appréciera autant que le premier ^^ KISU ma coupineuh ^_____^
Dstine : ^^ Mici pour le rev' et c'est pour cela que je l'ai mit en entier, pour ne pas vous faire attendre les chapitres, mais ce sera peut-être le seul ^^0
Yume no Kami : Merci beaucoup pour ce rev' ^^ Même court cela m'a fait trèèès plaisir ^_^
Mitt : ##^^## je suis contente que cela t'est plus et j'espère que cette suite sera à la hauteur du premier ^^ Mici encore
Je tiens aussi à remercier ceux qui m'ont envoyé un mail au lieux d'un review ^^. Alors MERCI à Mithy, Ali-chan, Gaby et Yunie, cela m'a fait super plaisir ^^
Bon, travail long et fastidieux que de répondre aux reviews mais j'étais tellement contente de tant en avoir que j'ai voulu répondre à tout le monde et tant pis si je me répétais ^^ je crois que j'ai aussi battu mon record de rev' pour un seul chapitre, 21 review + 4 mails ^^, ce qui fait 25 (Youaih ! Chui bonne en math è_é). Bon, c'est pas tout mais place à l'histoire, je me tais jusqu'à la fin, promis ^^ Je tiens juste à dire que ce fic fait seulement 50 pages ^^
¤~~¤~~¤~~¤~~¤ : Petit saut dans le temps. Sinon, c'est indiqué ^^
BONNE LECTURE ^_^
Bavardage pour rien dire ^^: Vous voilà en bas de la page 3 lol Plus que 50 à lire ^_____^
Après la pluie vient le beau temps !
Je me demande encore pourquoi je suis là. Enseigner le Japonais à une bande d'abrutis qui ont prit cela en mineur pour passer leur temps à bavarder ou au chaud lorsque l'on est en hivers. Peut-être que je fais cela pour occuper mes journées…. Car je ne suis pas prof à l'origine et je sais que ce n'est pas un métier pour moi. Je travaille pour une entreprise dans la conception de logiciel mais l'informatique est un jeu d'enfant pour moi.
La cloche sonne enfin. Je crois que j'ai jamais été aussi content que cette maudite cloche sonne. Bon, il me reste encore une heure, mais… Je regardes les élèves plier leurs affaires et sortir rapidement. On m'a souvent reproché d'être froid et sans expression, mais je n'ai pas envie de montrer mes émotions. La plupart des gens qui m'entourent sont si stupides et plats, sans intérêt ni même de personnalité propre. Ce ne sont que des moutons qui suivent ce que d'autres disent.
Les élèves du dernier cours rentrent dans la salle. Un groupe de fille vient derechef s'installer sur les tables de devant. Je soupire. Ces filles ne sont là que pour me mater pendant l'heure ou bien glousser au moindre regard que j'aurais le malheur de leur lancer. En plus, on ne peut pas dire que ce sont des lumières.
En parlant de ça, il n'est toujours pas là. Il doit encore être en retard. Tout le monde est là et la sonnerie retentit une fois de plus. Personne n'a fermé la porte. Je me lève et passe devant les jeunes filles qui gloussent et sont sûrement en train de me mater. Si elle savait… Je crois que cela les refroidirait si elle savait que je suis homo. Je vais pour refermer la porte mais une voix m'interpelle.
-Attendez !
Je re-ouvre la porte de lance un regard noir au retardataire.
-Sumimasen.
Je le laisse passer et le regarde s'asseoir dans le fond. Voilà peut-être la raison pour laquelle je continue enseigner. Duo Maxwell, un élève très doué mais un peu dissipé. J'ai déjà parler de lui avec Melle Une. Cette prof de Lettre l'adore. Pour ma part, je le trouve vraiment craquant. Je regagne ma place et je commence le cours mais malgré moi, mon attention est centré sur Duo. Je sais que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. En plus, je ne suis pas vraiment plus âgé que lui.
Je ne sais vraiment pas ce qui a pu m'attirer chez lui. C'est peut-être ses long cheveux de bronze, attachés en une longue tresse qui parcours son dos. Je me suis toujours demandé pourquoi il les gardait aussi long car moi, je les aurait coupé depuis longtemps. Je n'arrive déjà pas à peigner ce qui me sert de cheveux, cette épaisse masse brune en bataille. Je détourne les yeux de ma contemplation pour écrire quelques mots sur le tableau.
Mais lorsque je me retourne, je vois ses yeux me fixer. Ses prunelles améthyste si belles. Cette couleur si rare qui lui va comme un gant. Je dois bien me l'avouer, j'ai craqué pour un de mes élèves. C'est peut-être impossible entre nous car beau comme il est, Duo doit déjà avoir une copine. Je préfère m'imaginer qu'il est hétéro car s'il était homo et prit, cela ne serait que pire pour mon cœur.
J'aimerais qu'il soit la lumière de mes jours mornes. Il l'est déjà un peu, éclairant ce cours par sa seul présence. La cloche retentit et signe l'arrêt de mon petit plaisir quotidien. J'aimerais qu'il reste mais je suis un prof et lui mon élève… Je ne dois pas….
Je range mes livres et mes classeurs tandis que la moitié des élèves sont déjà partis. J'ai déjà finit alors qu'il vient à peine de commencer. Je prend mon sac puis je me rapproche de lui, le fixant avec reproche.
-Duo, tâche d'être à l'heure.
-Excusez-moi. Melle Une m'a retenu.
-Hn !
Mon ton est détaché et vide de tout sous-entendu. Comme je voudrais paraître moins froid en ta présence… Je le regarde se lever mais son sac s'étale par terre. Je le vois faire une grimace puis il tend doucement le bras pour le rattraper. J'ai l'impression qu'il cache quelque chose. Je vois une grimace de douleur passer sur son si beau visage. J'aimerais l'aider mais je me contente simplement de lui lancer un regard interrogateur.
-C'est rien, j'me suis pris une barre en fer pendant un déménagement.
Etrange ! Il a l'air de plus souffrir que ça. Mais mon regard se pose alors sur son bras, la manche de sa chemise étant remontée jusqu'au coude, dévoilant deux gros bleus sur sa fine peau laiteuse.
-Les déménagements sont toujours un peu dangereux, lâche-t-il comme excuse avec un rire nerveux.
-Tu travailles en tant que déménageur pour financer tes études ?
-Hai Sempai yuy.
Je le regarde. Cela me paraît louche comme explication. Mais je n'ai pas le droit de m'en mêler. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque.
-Fais tout de même attention.
-Hai.
Il me sourit. J'aime le voir sourire ainsi, il est tellement plus beau comme ça. Je le regarde sortir tout en le matant une dernière fois. Il a quand même un corps assez frêle. Il me paraît musclé mais épuisé. Cela se voit dans ses mouvements, ils se veulent dynamiques mais je descelle comme une faiblesse.
Je sors juste derrière lui puis me dirige vers l'escalier. Des étudiants s'amusent dans le couloir. Qu'est-ce que cela peut m'agacer ! Je les fusille du regard et ils se calment derechef. Puis, je prend l'escalier, jetant un dernier regard au soleil qui a illuminé ma fin de journée.
Je descend l'escalier puis prend la direction de la salle que nous utilisons. Il y a beaucoup de prof de Langues et de Lettres, en général. D'ailleurs, j'aperçoit Melle Une en train de corriger un tas de copie. Je me dirige vers elle.
-Alors, comme ça tu retiens les élèves, je dis à son attention.
Elle relève la tête pour me fixer avec surprise.
-Oh ! Excusez-moi Yuy-san. Je voulais parler à Duo et c'était le seul moment possible.
-Ce n'est pas grave Melle Une, je fais en prenant place en face d'elle. J'ai l'habitude maintenant…
-Vous exagérez, réplique-t-elle en rougissant.
-Non, c'est ce qui se passe quand vous avez choisi votre chouchou.
-Il n'est pas mon chouchou. Il a juste des qualités très appréciables et travaille fort bien.
Sur ce point, je ne peux qu'être d'accord. Duo est un élève très doué, même si j'ai entendu certains profs croire qu'il trichait. Les gens sont stupides, ils ne sont pas capable de reconnaître que certain sont doués… En plus, d'être mignon. Argh ! ! ! Il faut que j'arrête de penser comme ça. Bon, je vais pas m'attarder plus longtemps ici. Je me lève et la salue. Elle me sourit et me dit joyeusement à demain. En plus, son mari travaille à la bibliothèque de la fac alors elle est toujours souriante.
Je sors dehors et profite un peu du beau temps. Le soleil est ancré dans le ciel, éclairant l'allée de cerisiers. Ces arbres sont vraiment magnifiques… Je marche, le cœur léger. Demain, je le revois. Je ne devrais pas penser comme ça, ce n'est vraiment pas autorisé mais je ne peux m'en empêcher. Vous allez dire que je me répète mais c'est bien là mon problème. C'est un véritable dilemme. Aimer quelqu'un que je ne peux pas avoir… Et il est si craquant…
Je rentre dans une petit cour et monte quelques marches. J'ai à peine ouvert la porte que Dita me fait la fête en jappant joyeusement.
-Ohayô mon trésor !
Je pose mon sac et la caresse. Mon autre soleil…. Mon trésor qui met de la gaieté dans cette vie si ennuyeuse. Je l'ai acheté dans un salon animal. Elle m'a fait craquer, il y a un an de cela… Ma chienne saute de partout et je me débarrasse de mon blouson. Il ne fait pas si froid que ça dehors. Dita part comme une flèche puis revient avec sa laisse dans la gueule.
-T'es une vrai chipie !
Je prend la laisse et l'attache à son collier noir. Je l'ai prit noir car je ne voulais pas d'un collier fantaisie trop voyant, comme ces chienschiens à leur mémère. Cela ferait surtout tâche sur son beau poil noir. Dita se poste devant la porte tout en remuant frénétiquement la queue.
-Oui, on y va.
J'ouvre la porte et elle est la première dehors. Mais la laisse que je tiens fermement la dissuade d'aller trop loin. Elle est jeune et encore inconsciente des dangers qui l'entourent et puis Dita à tendance à fourrer son nez de partout. Je sors dans l'allée de cerisier.
Elle fouine de partout, humant l'air à la recherche d'odeur étrangère. Mon regard se pose sur les petites fleurs roses pastels qui balancent leurs pétales sur la mélodie du vent. Le printemps a prit possession de la terre. Dita tire un peu sur la laisse pour avancer dans l'allée. Je la laisse me tirer. Mes pensées sont toutes tournées vers un seul être… je me demande ce qu'il fait. Elle continue de tirer sur la laisse noire.
-Dita ! Je gronde.
Elle revient vers moi. Je regarde les alentours et je vois qu'il y a personne. Je décide de la laisser plus libre. Je détache la laisse. Dita reste quelques secondes à côté de moi avant d'aller renifler les arbres, s'amuser aussi avec les pétales de fleurs qui volent dans le vent.
Je la regarde courir comme une folle. J'aurais préféré l'emmener au parc mais je n'ai pas le temps ce soir. Je parcours les arbres du regard puis la rue. J'aperçoit une silhouette sortir d'une des rues adjacentes. Cette personne s'appuie contre le mur. D'où je suis, je le vois assez mal. Mais je peux dire que c'est un homme, vu la carrure, même si son corps est frêle et maigre.
La personnes reste là quelques secondes avant de continuer son chemin d'un pas nonchalant. Une tresse châtain…. Duo ! ? Serait-ce lui ? ! Je commence à aller vers cette personne mais je vois Dita partir dans l'autre sens.
-Dita !
Elle revient vers moi et me suit. Je suis le jeune homme qui vient de s'engouffrer dans la ruelle suivante. J'aperçois son visage à la lumière. C'est bien Duo mais… Il a l'air bien différent du jeune homme qui était dans ma classe même pas une heure avant. Il est habillé d'un bleu de travail, se tient son flan gauche comme tout à l'heure. J'ai mal au cœur de le voir ainsi. On dirait presque un cadavre ambulant. Sa démarche est lourde, fatigué….
Lorsque Dita le voit, elle est prise d'une joie intense, sautillant sur place puis se précipitant vers Duo. Je la retiens par le collier, de justesse et la fait taire par un regard. Le jeune homme s'éloigne, il n'a rien entendu, heureusement… Je…. J'ai dû mal à croire que c'est mon soleil qui se traîne dans cette ruelle.
A contrecœur, je rebrousse chemin, m'éloignant de lui avant de succomber à la tentation. Dita me suit sans rien dire, oubliant bien vite qu'elle voulait courir après Duo. Elle est trop jeune pour avoir un centre d'intérêt qui soit constant. Je la lâche et elle trottine le long de la rue. Je respire à plein poumon la douce odeur sucrée des fleurs de cerisiers mais des milliers de questions se bousculent dans mon esprit.
Je voudrais tant savoir pourquoi ? Le voir ainsi me fait mal. Je ne devrais pas, je suis son prof… Mais il est entré dans mon cœur comme un soleil qui prend possession du ciel en plein zénith, illuminant la terre. Le jour de la rentrée, j'ai flashé sur lui et depuis ce jour, je ne cesse de penser à lui. Malgré les interdits qui me séparent de lui. Mais j'aime vouloir posséder ce que je ne peux pas avoir. J'ai encore cette image assez piètre de lui. J'espère que demain il sera en cours, comme il a l'habitude d'être.
Dita gambade entre les cerisiers. Elle représente tout ce que je voudrais être : libre et insouciant. Finalement, les animaux sont bien plus heureux que nous. Sauf quand ils sont maltraités, mais là, c'est une autre histoire. Elle revient vers moi, la gueule ouverte et la langue pendante. Au moins, elle s'est défoulée pour la soirée.
-Dita, viens !
Je rentre dans la cour puis rentre dans mon appartement. Dita rentre la première et se précipite vers sa gamelle d'eau, se mettant à boire rapidement. Sacrée Dita ! Elle me surprendra toujours. Elle est plutôt du genre à grogner sur les étrangers mais là…. Combien de fois ai-je dû l'enfermer parce qu'elle grognait sur quelqu'un qui était ici ? Peut-être a-t-elle senti que j'avais des sentiments pour lui ? Cela expliquerait le fait qu'elle est voulu aller le voir et non lui montrer les crocs. J'ai parfois l'impression que Dita sait ce que je veux, ce que je désire…
Je prend un plat tout prêt et le met dans le micro-onde. Je programme cinq minutes puis je vais me prendre une douche. Je retire mon jean ainsi que mon débardeur blanc. Je me glisse sous l'eau tiède qui parcourt doucement ma peau halée. Quand je pense que Duo est en train de travailler ! Mais pourquoi ? Ses parents ne sont pas capable de lui payer ses études ?
Je sors de la douche et enfile un bas de survêtement. La douche n'a pas réussi à chasser mes idées. Je ressors de la salle de bain alors que le micro-onde sonne. Dita trottine vers moi t sa queue remue énergiquement l'air.
-Oui, je vais te donner à manger !
J'attrape son paquet de croquettes et j'en verse dans sa gamelle. La moitié car elle doit pas trop grossir, elle a suffisamment d'extra avec moi. Je dépose la gamelle rouge sur le carrelage et elle commence à manger. Une vrai gloutonne ! Je remplis d'eau claire son autre gamelle puis je prend mon plat précuit et tout chaud. J'entre dans mon bureau et allume mon ordinateur. Je dois fini un nouveau anti-virus. Je commence à manger. C'est pas le meilleur repas que j'ai eu mais je n'ai pas vraiment envie de cuisiner. D'un car j'ai envie de finir cet saleté d'anti-virus et de deux, je me préoccupe de Duo….
J'aimerais savoir si j'ai une chance de faire partie de sa vie… Non, il ne faut pas que je pense comme ça. C'est mon élève ! ! Rentre-toi ça dans le crâne Yuy. Mais c'est trop tentant. Il est si kawaii. Je lance mon programmateur et je regarde où je m'en était arrêté. J'avale encore une bouchée de mon repas et m'empare de la souris, cliquant sur différents icônes puis je commence à marteler le clavier.
Au bout de quelques minutes, Dita entre dans le bureau en poussant la porte avec son museau. Elle vient s'asseoir à côté de moi puis elle s'allonge. Je continue de manger le reste de mon repas en donnant une boulette de viande à mon trésor. Ensuite, je me concentre sur cet anti-virus. En moins d'une heure je l'ai finit. Je grave le tout sur un CD puis le met dans son boîtier. J'éteins mon ordi et je regarde l'heure : 22h11.
Je vais aller me coucher. Dita se lève en même temps que moi. Je jette mon récipient et met les baguettes dans l'évier. Elle me suit comme une ombre jusqu'à ma chambre. J'allume la petite lampe de chevet, je prend un livre et m'allonge. Lire un peu me fera du bien.
J'ai toute mes pensées tournées vers lui, je n'arrive plus à me concentrer sur autre chose. Son état m'inquiète, il avait l'air si faible… J'essaye de lire. Des poèmes romantiques….Vraiment le meilleur truc à lire lorsque l'on veut oublier celui qui nous hante. Je prend une feuille de papier manuscrit. J'ai une idée de poème, enfin, pas vraiment mais je veux le noter. Avec un stylo, je griffonne dans ma langue natal les mots qui me viennent à l'esprit. J'ai du mal à croire que j'écrit cela.
" Un jour, j'ai rencontré un ange, mais il m'étais interdit de le toucher…. "
Oui, Duo est devenu mon ange. Mais je suis son prof et je ne pourrais jamais le considérer autrement. Cela me fait mal au fond d moi de penser ces mots mais c'est la vérité. Je dois m'y faire….
" Je vis dans l'espoir… L'espoir qu'un jour il soit à moi… "
Comme on le dit, l'espoir fait vivre. J'ai l'espoir qu'un jour, il sera avec moi, j'aimerais être l'homme de sa vie. Si… S'il n'est pas hétéro. Je referme mon livre avec le bout de papier à l'intérieur, en guise de marque page. Je n'ai pas vraiment envie de lire quelque chose qui me rappelle Duo à chaque mot. Dita est revenue vers moi après sa petite inspection de la maison. Elle monte sur le lit et s'allonge à côté de moi, ses petits yeux noirs brillants et son petit couinement tendre.
-Oui, tu peux rester.
Je lui caresse le crâne et elle relève la tête pour mieux profiter de mes gratouillis. Je pose le livre sur la petite table à ma droite, éteignant la lampe de chevet au passage. Je m'allonge dans le lit, ma main gauche caressant mon trésor. Duo…. Aurais-je un jour le droit de t'avouer ce que je ressens ? J'en ai envie mais la loi n'est pas de mon côté. Kuso ! ! ! Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?
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Tip bip bip bip Tip bip bip bip
Kuso ! Comme un aveugle, j'éteins mon réveil un peu brutalement. J'étais bien en train de dormir, enfin…. J'étais bien dans mon rêve avec l'amour de ma vie. Je sais, il n'est pas à moi, je serais jamais avec mais mon cœur me dit que c'est lui…. Celui que j'attendais… Celui qui fera mon bonheur. C'est stupide me direz-vous mais c'est ainsi que je le ressens !
Dita se relève et saute en bas du lit, s'étirant les muscles tout en baillant. Je me lève, de toute façon, j'ai pas d'autre alternative. Je quitte mon bas de survêtement puis je met mon jean avec un débardeur bleu clair puis par-dessus, une chemise blanche. Je me dirige vers la cuisine et donne sa ration de croquette à mon trésor et remplis d'eau sa gamelle. Je prend mon sac et y fourre le CD de conception ainsi que le livre d'hier. Cela leur fera du bien d'apprendre de la poésie.
Bon, je prendrais mon café à la salle des profs. Je m'approche de ma chienne qui s'arrête de mâchouiller ses dernières croquettes. Je la caresse.
-Allez, j'y vais !
Je l'embrasse sur le museau puis je sors. Elle a besoin d'affection et moi aussi, j'ai un cruel besoin d'affection mais seulement d'une personne. Je suis un entêté. Bien que je sache les faits, je m'y accroche quand même. Une chose me plaît, c'est que ce matin, je vais le voir.
Je marche tranquillement dans l'allée de cerisiers. Leur douce odeur sucrée est agréable le matin. Le vent balaye les branches, emportant avec lui des pétales roses pastels. Elles volent sur quelques mètres. Le vent vient même essayer d'emmêler mes cheveux mais n'y parvient pas. Ils sont déjà rebelles, je n'ai jamais réussi à les coiffer convenablement.
En peu de temps, j'arrive à la fac. Il n'y a pas grand monde dedans. Je me rend à la salle des profs. Melle Une et quelques autres profs sont assises en train de discuter autour de leur tasse de café. J'aime cette odeur de café.
-Ohayô, je leur lance en me dirigeant vers la machine à café.
-Bonjour, firent-elles d'une même voix.
Je me sers du café, y met un sucre et une cuillère avant de les rejoindre. Elles me font un grand sourire et je leur rend. Elles sont en train de parler cuisine ce matin. Elle parlent souvent cuisine pour échanger leurs idées. Il faut dire qu'il y a à cette table, une française, une anglaise, une espagnol, une italienne et moi. D'ailleurs, elle adorent mes conseils pour faire de la cuisine asiatique.
Une fois, je leurs avait préparé un repas et depuis, je suis un cordon bleu à leurs yeux. Le mec parfait selon elles. Je ne vais pas m'en plaindre. Mon ex-petit ami avait exactement la même appréciation. Il m'a dit texto ( quand je l'ai quitté ) : " C'est dommage, tu étais parfait en tout. " Cela me fait sourire intérieurement. Je sors de mes pensées pour me concentrer sur la conversation qui prend la tournure d'un débat culinaire.
-Mr Yuy, dit-nous ce que vous en penser ?
-Sur quel sujet ? Je demande avec un sourire gêné.
-Nous disions que les sauces piquantes ne peuvent pas accompagner tous les plats asiatiques.
-Cela dépend de comment vous aimez manger. Si vous aimez l'épicé, c'est tout à fait possible.
-Mais certains plats sont déjà épicé ! Je trouve que ça fait trop !
-Disons que vous avez intérêt à avoir un aliment neutre sous la main, je fais amusé.
Elles éclatent de rire. Je crois que le débat des sauces piquantes est terminé ! Ah ! Ces femmes ! Melle Une et une prof d'anglais se lèvent pour rejoindre leur salle. Je fais comme elle, saluant les deux prof restantes et finit mon café. Je monte dans ma classe. J'ouvre la porte et m'installe.
J'ai une boule à l'estomac. Je vais le revoir ce matin mais je…. Non, je suis sûr que c'était lui hier. Je le reconnaîtrais entre milles, pour la simple et bonne raison que j'ai pas arrêter de le regarder tout au long de mes cours, enfin, dans la discrétion quand même. Je sors mon classeur de cours puis le livre de poème… Mon ange de lumière… J'espère que ce n'est rien de grave. Argh ! Il faut que j'arrête d'être aussi romantique, cela va me nuire.
La cloche retentit. La première chose que je vois, c'est les filles entrer et venir s'installer devant. Les autres élèves suivent et s'installent plus au fond. Mon expression est devenu neutre mais cette boule que j'ai à l'estomac persiste. Les minutes passent et je ne le vois pas… Je… Je respire un bon coup et commence le cours tout en espérant le voir débouler au beau milieu de la salle. Mais cela ne se produit pas.
Duo n'est pas venu en cours et lorsque la cloche sonne pour la deuxième heure de cours, je m'inquiète. Je ne contrôle plus mes émotions intérieures. Toutes mes pensées sont tournées vers lui…. Mais qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Je veux le voir… Je veux savoir….
~*~*~*~*~*~*~*~*~*~ Une semaine plus tard ~*~*~*~*~*~*~*~*~*~
Je suis plus qu'inquiet. Duo n'est pas venu de la semaine. Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Cette question m'a torturé toute la semaine et continuera tant que je ne l'aurais pas revu. Je n'aurais jamais cru que j'étais aussi intoxiqué. Je ne peux déjà plus me passer de toi….
Comme d'habitude, je suis resté dans la classe vide d'élève. Je suis en train de lire mon recueil de poème. Je ne l'ai pas enlevé de mon sac… Je relis mon propre poème…. Quand j'y pense, je devrais peut-être tenter ma chance car je vais finir par craquer… Non, il ne faut pas, je suis toujours son prof. Raaaa, foutu loi. Je continue de lire alors que quelqu'un entre et se dirige vers moi. Je ne lève pas le nez de mon livre.
-Sempai Yuy ?
Cette voix…. Je la connais très bien. Je relève la tête et je le vois.
-Duo ?!
-Hai, fit-il avec un sourire gêné.
Je le fixe, surpris de le voir. Mais inconsciemment, mon regard lui pose la question de son absence.
-Je viens vous dire que j'arrête mes études.
-Oh !
Je suis déçu au fond de moi… Je ne le verrais plus. Je… Je dépose mon livre à l'envers sur le bureau. Je me lève et m'assoie sur le rebord du bureau, juste en face de lui. Je le regarde. Il est vraiment beau et craquant si ce n'est qu'il à un aspect rachitique. Ce pantalon de cuir lui va vraiment bien. Sans vraiment m'en rendre compte, je le détaille et quand je m'en aperçois, je me reprend, voyant qu'il rougit certainement gêné par mon comportement. J'enchaîne ce qui doit être mon sujet de préoccupation.
-Tu as des problèmes financiers ?
-En partie, il me répond.
-Tu vas mieux ?
-Hein !?
-Ta blessure ? Je fais sans faire attention à sa réplique.
C'est un truc qui m'inquiète, vu le piètre état qu'il avait le soir où je l'ai vu… On dirait que cela ne c'est pas arrangé.
-Oui, ça va. Arigatô gozaimasu.
C'est étrange mais j'ai l'impression que ce n'est pas la vérité. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pendant cette semaine ? Pourquoi arrête-t-il ses études ? Mais je ne peux me montrer aussi curieux, je ne suis que son prof.
-Je vais vous laissez Sempai.
Il me sourit puis se dirige vers la sortie de la classe. Non, je ne veux pas qu'il parte, pas comme ça… Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je prend le livre que j'étais en train de lire puis je vais vers lui en l'appelant.
-Duo !
Il se retourne, surpris par mon appel. Je lui tend le livre.
-Prends-le, ça pourra t'aider à continuer.
Il regarde le livre, les yeux emplis de surprise. D'une main hésitante, il va pour le prendre et je lui fourre le livre dans la main. Je lui souris. Je suis content qu'il l'accepte, même s'il y a une preuve de mon amour à l'intérieur, peut-être que…. Peut-être qu'il lira le poème et qu'il comprendra ?. Peut-être qu'avec ce livre il pensera à moi ? Ou tout simplement, il le jettera dans un coin et l'oubliera, tout comme moi…..
-Arigatô gozaimasu Sempai.
-Dô itashimashite.
Il me sourit puis il sort. Je vois qu'il sert contre lui le livre. Il s'éloigne dans le couloir rempli d'élève. Je le regarde partir… J'ai du mal à croire qu'il part, qu'il ne reviendra plus jamais ici… Je n'ai pas le temps de plus y penser vu que la sonnerie retentit mais…. Une douleur persiste dans ma poitrine….
Les élèves rentrent dans la classe et s'installent. Heureusement que c'est le dernier cours car je ne me sens pas vraiment d'attaque. Je leur fais cours pendant une heure mais j'ai l'impression d'être une machine. Je parle, je leur explique des choses mais mon esprit est ailleurs, avec lui…. Je n'arrive pas encore à assimiler cette information : Il ne reviendra pas….
Malgré cela, le cours se passent rapidement, plus rapidement que je l'aurais pensé. Je range vite mes affaires et je descends. Cela m'a sapé le moral. La seule personne pour qui j'avais envie de continuer à enseigner. Je passe devant la salle des profs mais je n'ai pas envie d'y aller. Mais je vois Melle Une venir vers moi.
-Mr Yuy ?
-Hn !
-Vous êtes au courant pour Duo Maxwell ?
-Oui, il est venu me l'annoncer lui-même.
-Et il est parti ? Questionne-t-elle avec espoir.
-Oui.
-Zut ! Merci Mr Yuy.
Elle me sourit puis retourne dans la salle. Cette conversation ne fait que plus agrandir cette blessure qui est née. Je sors de la fac, laissant mon regard errer dans la rue. J'aperçoit l'allée de cerisiers. Je m'y engage, regardant les fleurs pastels. Je m'arrête, observant les pétales roses danser avec le vent. Ce même vent qui balaye mes cheveux, essayant de me pousser en avant.
Il a dû passer par ici. Il passe par ici tout le temps. Vous le voyez passer, sous vos branches… Les pétales dansent dans un rythme infernale, se moquant de moi, me narguant…. Oui ces petites pétales si fragiles me narguent car elles l'ont vu passer…. Mon soleil… Mon ange… Celui qui illumine mon cœur… Vous le voyez devenir de plus en plus faible, spectatrice de sa déchéance… Traîtresse…. Dansez au rythme du vent, mais je vous maudit de ne rien me dire. Je me remet à marcher, essayant de mettre un peu d'ordre dans mes pensées.
Je n'aime pas être impuissant face à une situation mais là…. Je ne peux rien faire pour lui, cela ne me concerne pas. Pourtant, combien je voudrais m'en mêler… Je rentre dans la cour mais j'ai mal au cœur. Je rentre dans mon appartement. Dita me saute dessus, content de me revoir. Je lui caresse affectueusement la tête et pose mon sac.
-Salut mon trésor !
Je lui gratouille la tête et cette chipie me léchouille le visage.
-Dita, je la gronde gentiment.
Elle me faits ses petits yeux de chien battu. Je prend la laisse noire qui pendouille et l'accroche à son collier noir. J'ouvre la porte et elle sort me tirant littéralement dehors. Je la balade pendant vingt minutes dans l'allée de cerisiers. Mais mes pensées sont toujours tournées vers lui… Même ma chienne que j'adore n'arrive pas à me faire quitter mes sombres pensées.
Je rentre dans l'appartement, donnant derechef ses croquettes et de l'eau à Dita. Je me met sur mon ordi. J'ai fini mon programme mais j'ai besoin d'occuper mes pensées à autre chose. Je l'allume sans grande conviction. Je travaille un peu dessus. Je ne vois pas les heures passer car quand je regarde l'heure en bas de l'écran, celle-ci indique 23h30.
Kuso ! ! J'ai même pas mangé. Bon, je vais me faire encore un de ses plats au micro-onde. Je me lève, remarquant que Dita est couchée sur le canapé. Elle lève la tête lorsque je pénètre dans le salon. Je passe devant elle lui caressant doucement la tête. Je prend un plat dans le congelo et le met dans le micro-onde. Je programme cinq minutes et je vais dans la salle de bain. Je me prend une douche éclair, essayant d'évacuer toute cette amertume qui m'a envahi. Mais cette douche ne fait que me rafraîchir, rien de plus. Je remet mon jean avec un t-shirt vert. Je n'arriverais pas à dormir, je le sais.
Le micro-onde sonne deux ou trois fois avant de s'arrêter. Je regarde si c'est chaud mais ça fume, je pense que c'est bon. J'ai vraiment pas le moral pour manger des trucs préparés. Je mange cette nourriture qui n'a pas beaucoup de saveur. Je préfère largement ma cuisine mais…. J'ai pas faim ! Et pas envie de cuisiner. Je préférais cuisiner pour lui. Argh ! Faut que j'arrête.
Dita me regarde manger, sa tête poser sur ses pattes. Je n'ose même pas allumer la télé car à mon avis, y'a rien de bien distrayant à cette heure-ci. Je donne une boulette de viande à mon trésor qui la mâchouille. Je vais jeter le récipient de plastique avec le quart de nourriture qui y reste laissant les baguettes traîner dans l'évier.
Je n'ai pas sommeil. Je me remet sur mon ordi pour finir ce que j'ai commencé quelques heures plus tôt. Cela m'occupe mais je pense encore à lui. Je vais finir par devenir fou si je continue. Les heures passent et je me rend compte qu'il est trois heures du matin. Bon, j'ai vraiment tout essayé. Je vais aller m'aérer les idées. J'éteins mon ordi puis je prend ma veste et je sors. Dita n'a pas cessé de me fixer depuis le canapé. Je suis dans la cour, respirant l'odeur sucrée et fraîche que dégagent les fleurs de cerisiers mêlé à la nuit.
Je sors avec l'espoir de le voir… Espoir futile car à cette heure de la matinée… Je vois un type passer dans l'allée, juste derrière les cerisiers. Ah les jeunes ! Je commence à marcher le long des arbres où les fleures roses pastels se balancent au grès du vent froid.
-Lâche-moi connard !
Cette réplique m'interpelle. Quelqu'un a besoin d'aide on dirait. Je scrute de l'autre côté des cerisiers, essayant de voir juste avec la lumière des réverbères. Je m'approche de la prochaine rue adjacente et je vois le gars d'il y a quelques secondes, plaquant quelqu'un contre le mur. Une fraction de seconde me fait réaliser qui c'est. Son visage en pleine lumière… Duo… Je le vois mordre le cou de son agresseur mais celui-ci lui attrape les cheveux et lui cogne la tête contre le béton.
-Petit con !
Mon sang ne fait qu'un tour. Je marche rapidement vers eux et je perds tout ce qui me sert de self-control. J'arrive vers le type et lui colle une droite dans la mâchoire. Il ne m'a pas vu arriver car au dernier moment je me suis mit sur sa gauche…. Et il était beaucoup trop occupé. Mon coup le fait reculer de mon amour, le lâchant.
Je le vois tomber. Il est inconscient et du sang coule le long de sa tempe. Je le rattrape et le colle contre moi pour qu'il tienne à peu près droit tandis que le type se retourne et me lance un regarde de tueur.
-Je vais te crever !
Il crache un peu de sang mais sans me lâcher du regard.
-Tu ferais mieux de partir sinon c'est toi qui va le regretter.
Je prend Duo comme une mariée et le colle contre moi.
-Ne t'avise plus de toucher à mon copain, je lâche le regard noir.
Je sais qu'il n'est pas à moi mais c'est la seul idée valable que j'ai sur le moment. Je vais pas lui dire que c'est l'homme que j'aime mais que…. Que le principal concerné ne le sais pas. Le type soutient mon regard encore quelques secondes avant de partir, englouti par l'obscurité.
Je fixe un instant la masse noire qui me fait face puis mes yeux se posent sur mon précieux fardeau. On dirait qu'il dort, seulement… Il est blessé et son sang continue de couler. Je fais rapidement demi-tour et me dirige vers mon appartement. Avec difficulté, j'arrive à ouvrir la porte d'entrée.
Dita se lève et me regarde, surprise, les oreilles dressées. Je ferme la porte avec mon pied puis vais dans ma chambre. Elle subit le même sort que l'autre, je l'ouvre avec un coup de pied et je dépose enfin Duo sur mon lit. Dita est venu à ma suite pour m'observer. Ma chienne s'approche du lit, reniflant la main de mon Ange.
-Dita, non ! Je gronde.
Il ne faut pas qu'elle monte sur le lit alors qu'il est blessé. Je la regard s'asseoir et me tourne celui qui est allongé sur mon lit. Je vais vite fait dans la salle de bain et je prend tout ce qui pourrais m'aider à le soigner : Des bandes, des compresses, du désinfectant. Je retourne vers mon blessé, Dita n'a pas bougé.
Je commence à soigner sa blessure à la tempe. Je la désinfecte. Il ne bouge pas, il se laisse manipuler comme une marionnette. Remarque, c'est normal, il s'est évanoui. La plaie s'est arrêtée de saigner. Elle est petite mais c'est bon, elle est jolie. Je lui fais un bandage autour de la tête, je serre un petit peu pour que cela tienne vu tout les cheveux qu'il a. Bon maintenant….
Mes yeux se posent sur ses bras ainsi que son ventre. Est-ce que ses blessures sont guéries ? Je ne devrais pas mais je suis bien obligé de le guérir. Je prend une grande inspiration. Je défais doucement les boutons de sa chemise, gêné et le feu aux joues. J'aurais jamais imaginé que je le déshabillerais mais…. C'est pas tout a fait dans ce genre de situation que j'aurais voulu le faire…. J'écarte les deux pans de tissus et je vois ses côtes meurtries, la peau ayant des teintes bleutées et rouges, virant sur le violet. Doucement, j'effleure sa peau… J'ai mal pour lui, comment a-t-il fait pour tenir jusqu'à maintenant ?
Je vais le lui enlever. Doucement, je le relève et lui ôte sa chemise. Sa peau laiteuse est aussi douce que la pêche. Je repose sa tête sur l'oreiller. Ses bras aussi ont encore les marques des bleus, en plus de nouvelles. Je n'ai pas grand choses pour ça mais…. Ah ! de l'arnica ! Je prend le tube et son bras droit. Doucement, je lui applique de cette pommade puis je m'occupe de son autre bras.
Je vais quand même en mettre sur ses côtes meurtries. Cela pourra un peu soigner les bleus récents. Avec une douceur infinie, je fais glisser la crème sur sa peau rouge et violette. Je l'applique doucement tellement j'ai peur de lui faire mal. J'ai les joues toute rouges. Il est torse nu et si beau comme ça… Il est vraiment bien foutu, à part son aspect un peu trop frêle.
Une fois que j'ai fini de m'occuper de lui, je vais ranger toute la pharmacie que j'ai sortie. Dita reste au pied du lit, veillant sur lui. Je vais finir par croire qu'elle l'a accepté. J'ai tout rangé et je retourne dans la chambre pour le recouvrir de la couette. Tu es si beau…. Je caresse doucement sa joue. On devrait punir ceux qui te font ça. Je jette un regard à l'horloge qui indique 4h39.
Vu l'heure qu'il est, ça ne me sert plus à rien de vouloir dormir. Et puis, je n'ai pas envie de dormir sachant qu'il pourrait se réveiller à tout moment. Une chose est sûre, je ne le laisserais pas partir facilement. Pas parce que je veux le garder pour moi, mais pour qu'il se rétablisse… Il ne mérite pas tout ce qu'il subit. J'aimerais savoir ce qui ce passe… Après tout, je ne suis plus son prof maintenant, je pourrais… Non, arrête d'y penser Yuy. Il est là pour se rétablir.
Je regarde Dita qui est couchée par terre, comme si elle voulait à tout prix le veiller. Je la laisse au pied du lit non sans lui donner une caresse puis je vais dans mon bureau. J'ai à peu près deux heures devant moi. Je les occupe à entretenir mon ordi, bidouillant, faisant un peu de vide dans mes dossiers. Après avoir fait ces rangements sommaires, j'éteins mon PC. Il est 6h, je vais lui faire à manger car je serais pas là de toute la journée et je ne veux pas qu'il ait des choses à faire.
Je cherche dans les placards des choses à grignoter : des gâteaux, des tablettes de chocolat. J'ai des yaourts au frigo. Pendant que je prépare le plateau, je jette de temps en temps un coup d'œil dans la chambre pour voir si Dita et toujours par terre. Mais cette fois-ci, elle n'est plus au pied du lit. Je laisse en plan la préparation du plateau pour aller dans la chambre voir ce qu'elle faisait. Dita était en train de lui lécher affectueusement le visage.
-Dita, descends !
Ma chienne après une dernière léchouille m'obéit. Duo se relève brusquement et se plie en deux sous la douleur.
-Rallonge-toi !
Je pose une main sur son épaule et le rallonge en douceur sur le lit. Il me regarde avec des grands yeux surpris.
-Sempai…. Yuy !!!!
Je lui souris puis je m'assois à côté de lui, sur le rebord du lit. Je le regarde avec tendresse mais j'éprouve aussi une grande culpabilité. Je ne sais pas quoi lui dire.. Je voudrais le rassurer.
-Tu as eu de la chance Duo.
-Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Fit-il d'une voix troublé, ses yeux emplis de confusion.
-Tu te rappelles de quoi ?
-Ben…. Du gars qui….
Je vois qu'il est gêné de m'en parler. Je lui souris tendrement pour mettre fin à ses doutes et lui dis :
-Il n'a pas eu le temps d'arriver à ses fins. Tu t'es évanoui sous le coup qu'il t'a donné et je t'ai ramené chez moi.
-Mais et le type ?
Je me contente de lui sourire. Il doit certainement se poser des questions. L'envie de lui foutre une autre droite était pourtant là mais sa santé est plus importante. Il porte une main à sa tête et constate qu'il a un bandage. Puis je le regarde rougir furieusement après avoir fixé son bras.
-Vous…
-Excuse-moi mais je me suis permis de soigner ta blessure aux côtes.
Cela me met dans l'embarra. Il est tout rouge au niveau des pommettes. Je crois qu'il est aussi gêné que moi. Je respire un bon coup, le fixant sérieusement.
-Duo, pourquoi n'en as-tu pas parlé ?
-Je….
-Je sais que ce n'est pas mon rôle mais si quelque chose n'allait pas, il fallait le dire. A tes amis, à un prof en qui tu as confiance.
-Je n'ai pas d'amis, je lâche tristement.
Mon regard se radoucit… Je voudrais le prendre dans mes bras…. Non, je ne dois pas. Mais j'ai quand même envie qu'il reste, pour lui… Sa santé….
-En tout cas, tu resteras ici jusqu'à ton rétablissement.
-Mais, je…
-Iie, je fais avec un regard le dissuadant de se lever. Je ne te demande pas de tout m'expliquer. Je te demande simplement de te rétablir, après on verra.
Je me lève pour aller chercher le plateau. Il reste allongé. Dita est dans le salon, regardant ma chambre avec ses petits yeux. Je sais que je ne lui laisse pas le choix mais je suis content qu'il ne conteste pas ma descision. Il a besoin de repos et j'ai l'impression que s'il rentre chez lui, ce sera que pire. Je retourne dans ma chambre et dépose le plateau sur la petite table.
-Je vais devoir aller en cours. Reste ici et ne bouge pas, sauf extrême urgence. Répond pas au téléphone, y'a le répondeur qui prendra les messages. Tu as la télévision, je lui explique en posant la télécommande à côté du plateau repas, la nourriture et le téléphone sont là avec mon numéro si tu en as besoin.
Je m'apprête à sortir.
-Sempai Yuy ?
-Hn ?
-Je… Peux garder Dita avec moi ?
Je lui souris.
-Hai. Mais lui donne pas trop à manger, c'est une vrai gloutonne.
A son nom, ma chienne vient se coller vers moi. Je lui gratouille la tête. Sacré Chipie ! Mais elle est surtout contente d'avoir quelqu'un avec elle.
-Arigatô Sempai.
Je lève un sourcil. Ca m'agace un peu qu'il m'appelle ainsi, surtout que nous ne sommes pas en cours.
-Et arrête de m'appeler Sempai, c'est chiant. Mon prénom c'est Heero.
Je n'ai plus vraiment le temps sinon je vais être en retard. Je tourne les talons et Dita m'accompagne dans le salon.
-A tout à l'heure.
Je lance un peu cela à la volée mais si j'écoute mon cœur, je serais… Non, je n'y pense pas. Je prend mon blouson et mon sac. Je caresse une dernière fois Dita et lui murmure :
-Prend soin de lui.
Elle me donne une léchouille sur la joue. Je sors et referme la porte derrière moi. Je marche rapidement jusqu'à être dans l'allée de cerisiers. Je prend une profonde inspiration. Kuso ! Je finis tard ce soir. Je marche sur les pétales roses pastels, savourant cet instant. Duo est en sécurité chez moi… Je voudrais tant être avec lui, lui avouer mes sentiments… je sais que pour le moment c'est impossible. En peu de temps, j'arrive à la fac. Je suis tellement préoccupé par ce qu'il peut faire.
La journée me semble longue. Ce qui me fait passer le temps, c'est de penser à lui. Je me garde bien de parler à Melle Une de ce qui est arrivé à Duo. Elle qui s'inquiétait pour son " déménagement ". Elle serait attristé d'apprendre ce que je sais. Le dernier cours vient de se finir. Il est 18 heures. J'aurais voulu finir plus tôt pour passer du temps avec mon Ange. Je me met rapidement en route pour chez moi. Dita doit avoir envie de sortir. Mon pauvre trésor !
Je marche sans me soucier du vent qui fait valser les pétales de cerisiers. Je rentre dans la cour et ouvre la porte de mon appartement. Dita vient à ma rencontre. Je l'attrape par le collier et je la fait taire du regard. Je sens qu'elle a envie de japper.
Je jette un coup d'œil dans la chambre et je constate qu'il dort. Je la fais sortir et moi je la suis. Je n'ai pas le temps de prendre la laisse, je ne veux pas le réveiller. Résultat, elle court de partout. Je soupire. Elle continue sa course folle, essayant d'attraper les pétales roses qui volent. Dita court pendant au moins dix minutes, reniflant tout ce qui l'attirait. Puis, elle revient vers moi, la langue pendante, assoiffée par sa course folle.
Je commence à rentrer dans la cours avec elle qui reste sagement à mes côtés. Au moins, elle s'est défoulée et sera à peu près calme pour ce soir. Puis, elle me précède dans les escaliers, trottinant joyeusement. Je lui ouvre et je vais derechef lui donner à boire. J'ai regardé dans la chambre au passage mais Duo dort toujours. Il est si beau endormi.
Ma chienne finit de boire et commence à japper. Et sans comprendre quoi que ce soit, elle court vers la chambre. J'ai compris ses intentions. Elle va droit sur Duo qui semble s'être réveillé avec tout ce remue ménage.
-Dita ! Je gronde.
Elle s'arrête et s'assoit à côté du lit, me regardant avec ses petits yeux. Je vais jusqu'à lui.
-Alors, tu as passé une bonne journée ?
-Hai.
Il s'étire doucement tel un chat et laisse échapper un bâillement. Je regarde le plateau juste à côté.
-Je vois que tu as dévoré la moitié du plat et bien dormi.
-Euh….
Il rougit. Il est kawaii comme ça.
-Ne sois pas gêné.
-Hn ?
Il me regarde et je lui souris.
-C'était là pour ça. Je pensais que tu aurais tout mangé.
-Hai mais je me suis endormi avant.
Je me met à rire. Il est si kawaii avec sa petite moue gênée. Je reprend mon sérieux pour ne pas le vexer. Je le fixe et remarque que ses joues sont en feu. Il est tout rouge et baisse la tête pour se cacher derrière sa frange. Il est vraiment….
-Heero…
Je le regarde. Il a l'air tout confus d'utiliser mon prénom.
-Hai Duo ?
Il relève la tête et je peux alors voir ses beau yeux améthyste. Il semble me regarder, se perdant dans mes yeux bleus océans.
-Je peux…. Me prendre une douche ?
-Si tu t'en sens capable.
-Hai. Cela fait une semaine que je vis avec, je peux bien me prendre juste une douche.
Je lui lance un regard de reproche. Il ne devrait pas penser ainsi. Bon, je me dirige vers mon armoire. Je l'ouvre et regarde ce qui pourrait lui aller. On fait à peu près la même taille, bien qu'il soit un peu plus maigre à cause de ? Je finis par prendre un débardeur noir puis un pantalon de jogging.
-Ca devrait t'aller.
J'y pose sur la chaise avec un de mes boxers noir.
-Gomen ne, j'ai rien d'autre.
-C'est pas grave, il s'empresse de me répondre. C'est… Ce que je mets aussi.
Et de nouveau, il rougit. Hontô ni kawaii [1] Je lui souris pour le mettre à l'aise.
-Tu me diras quand tu voudras la prendre. Je te montrerais où c'est.
-Hai.
Je prend le plateau et je sors de la chambre. Dita me suit en trottinant, très intéressée par ce que contient le plateau. Je lui donne un biscuit qui traîne hors du paquet, me mange un carreau de chocolat avant de ranger le reste. Il ne devrait pas faire cela, il est bien trop fatigué pour prendre une douche mais…. D'un certain point de vue, je le comprend. Je vais pour ranger un paquet mais je le vois assit sur le rebord du lit. Il tente de se lever mais il retombe. Je me précipite vers lui.
-Duo ?!
Il relève la tête vers moi, ses yeux brillants, comme s'il allait pleurer.
-J'ai essayé mais ma tête tourne et je…
-Ca ne fait rien, je vais t'aider.
Je lui prend le bras et le soulève facilement. Il est vraiment léger… Il a vraiment rien manger depuis un moment. Je fais passer sa main derrière ma nuque et il prend appui contre moi. Je profite de sa chaleur… Il faut que j'arrête de penser comme ça…
-Je vais te faire une petite visité guidée. Ca c'est le salon et dans le coin là-bas, c'est la cuisine.
J'observe du coin de l'œil, il regarde la pièce mais sans vraiment y porter attention. Il doit simplement se contenter de situer où se trouve quoi.
-La porte là-bas, c'est la salle de bain et celle d'à côté, c'est les WC.
-Merci pour cette charmante visite, il fait avec un sourire.
Je lui rend son sourire. Je commence à avancer vers la salle de bain, tout doucement. Dita nous regarde et nous suit avec attention. Elle vient se frotter contre Duo pour quémander une caresse.
-Je crois qu'elle t'aime bien.
-Je crois.
-Pourtant Dita n'aime pas les étrangers, elle a tendance à leur montrer les crocs en hérissant le poil.
-Je suis content qu'elle m'apprécie alors !
Nous arrivons devant la salle de bain et je l'ouvre de ma main libre. Je l'accompagne à l'intérieur. Il se pose contre le rebord du lavabo.
-Ne bouge pas, je vais chercher les affaires !
Je me dirige vers la chambre et revient rapidement vers lui. Je ne veux pas le laisser seul trop longtemps. Je le vois en train de gratouiller la tête de mon trésor. Je pose les habits sur la chaise qui est à côté du meuble où trône la vasque.
-Tu es sûr que tu veux le faire ?
-Oui, je…. Je me sens sale, il me dit en baissant la tête.
-Je te comprend, je réponds doucement. Si tu te sens mal, n'hésite pas à m'appeler.
Je lui souris puis je sors de la salle de bain, refermant la porte derrière moi. Je le laisse seul mais je n'ai pas le choix. Je ne peux pas l'obliger à ne pas le faire. C'est difficile de le laisser se débrouiller seul, je voudrais tant l'aider. J'ai quand même une certaine appréhension…
Dita me suit jusqu'à la cuisine. Je range le plateau et je commence à mettre en place tout ce qu'il me faut pour faire un bon repas. J'ai envie de lui cuisiner quelque chose. J'ai envie qu'il mange à sa faim pour perdre cet aspect rachitique. Je cuisine tout en faisant attention au moindre bruit qui pourrait provenir de la salle de bain. Mes sens sont en alerte plus que jamais.
Au bout d'un certain temps, j'ai envie de savoir qu'il s'en sort. Je me lave les mains et les sèche avant de me diriger vers la salle de bain.
Toc toc toc !
-Hai ? J'entends à travers la porte.
-Tu as besoin d'aide ?
-Ben…. Voui.
J'ouvre la porte et je le regarde avec des grands yeux.
-J'ai lavé mes cheveux, il balbutie en me montrant la serviette blanche. Et puis… Tu n'as pas laissé de serviette alors je…
Kuso ! ! J'ai oublié de lui en sortir des propres. Quel baka je fais ! !
-C'est pas grave, je réponds avec un sourire rassurant. Tu as besoin de moi pour tes cheveux, ne ?
-Hai.
-Tu permets que je te les brosse dans le salon ?
-Hai.
Il me suit docilement mais je le vois pencher sérieusement sur le côté. Il est en train de tomber. Je le rattrape et le pose doucement contre moi. Je tire une chaise et l'assoie dessus. Je vois son regard perdu dans le vide. Il doit encore avoir mal. Je prend doucement son menton et l'oblige à me regarder.
-Duo?
-Hn !
Il est à demi conscient. Je fronce les sourcils.
-Tu as trop forcé. Tu aurais dû m'appeler.
-Pas grave, je suis pas encore mort.
Je le regarde gravement mais je laisse passer. Ca ne sert à rien de le sermonner dans l'état où il est. J'ôte la serviette à moitié tombée et la met sur ses épaules. Cela ne lui mouillera pas le dos. Ses cheveux tombent en cascade dans son dos. Il sont si beau… Je le laisse quelques secondes car j'ai oublié le peigne. Mes pas sont un peu précipité car je ne veux pas prendre le risque qu'il fasse un malaise entre temps.
Je commence à démêler ses cheveux. Je fais glisser le peigne dans sa chevelure de bronze. Ses cheveux sont vraiment doux, on dirait de la soie…Ils se démêlent très rapidement malgré leur longueur. J'ai finis de lui brosser les cheveux mais je le vois pencher en avant.
Ce ne me dit rien de bon, je passe devant lui et m'accroupis. J'ai juste le temps de pose un genou à terre que sa tête vient se poser sur mon épaule. Heureusement que j'ai vite réagi sinon, il serait à terre.
Je repousse les mèches de cheveux qui me cachent son visage. Je l'entoure de mes bras, caressant doucement le bas de son dos. Il a mal, à la tête comme aux côtes. C'est cela qui lui donne ses vertiges. Je continue mon petit manège, je sais pas pourquoi, mais on dirait que cela l'apaise intérieurement. Mais il a besoin de repos.
-Duo, je vais te recoucher.
-Iie, il proteste faiblement.
Il va définitivement mal, il est comme groggy. Je passe un bras sous ses genoux puis un autre derrière son dos avant de le soulever. Il a trop forcé en voulant se laver tout entier. Je le porte comme une jeune mariée jusqu'à la chambre. Je le dépose doucement dans le lit. Il a encore les cheveux mouillés mais ça séchera. Je le couvre avec les couvertures. Il tente de se relève mais je le maintient sur le matelas avec une simple pression sur son épaule.
-Repose toi, je t'apporterais à manger tout à l'heure.
-Heero…
-Hn ?
-Gomen ne, je…
-Tu n'as pas à t'excuser. Je t'ai surestimé et je n'aurais pas du te laisser faire ça. Et puis, on dirait que le coup que tu as reçu est plus sérieux que je ne le pensais.
-Heero….
-Hn ?
-Je… Le pantalon…. C'est un cadeau auquel je tiens.
-Ok.
-Arigatô.
Il ferme les yeux et je sors de la chambre, fermant à moitié la porte. Je vais donc dans la salle de bain et je prend ses affaires. Je met son débardeur dans la corbeille à linge et je met son pantalon en cuir sur le canapé. Je le rangerais en lieu sûr après. Bon, ma cuisine car j'ai mis en route certains trucs. Je vérifie que rien n'a cramé puis je vais vers ma chaîne hi-fi.
Je mets une musique d'ambiance. C'est une musique douce, calme. Cela mêle classique et chant d'oiseau. C'est apaisant et cela devrait peut-être lui faire du bien. Je continue de faire mes différents petits plats. J'ai cuisiné en petite quantité mais c'est varié. Je ne sais pas s'il aime la cuisine japonaise. Et puis, il doit reprendre des forces car il est considérablement affaiblis.
Dita me regarde faire, espérant avoir quelque chose. Je lui donnerais après. Je met tout sur le plateau puis je vais le poser dans la chambre sur la petite table. Je le regarde rapidement. Il doit somnoler vu qu'il garde ses yeux clos. Dita trottine autour de moi, comme un satellite mais elle c'est un satellite-ventre-sur-patte. Je ressors pour éteindre la musique et prendre le pantalon de cuir et je reviens dans la chambre.
Je dépose le pantalon plié sur une chaise près de mon armoire. Puis, je vais m'asseoir à côté de lui. Il ouvre lentement les yeux. Je le regarde avec toute la tendresse dont je ssui capable.
-Tu te sens capable de te relever ?
-Hai.
Duo se relève doucement. Je le vois tanguer un peu et je le soutiens.
-Arigatô.
Je prend le plateau et le pose sur ses jambes. Je fais glisser mes mains dessous pour redresser les pieds du plateau, le mettant ainsi à dix centimètre de ses cuisses. Il regarde le contenu des différentes assiettes avec curiosité.
-J'espère que tu aimes, je fais un peu gêné.
-Ben…. J'ai jamais mangé japonais.
Je le vois rougir comme un gamin prit en faute. Sans vraiment le vouloir, je me met à rigoler. Il est si kawaii avec sa tête toute gênée.
-Euh…
Je le regarde et me ressaisit de suite.
-Gomen ne Duo. Tu étais si mignon en faisant cette tête.
Il me regarde avec surprise. Je dirais plus que surpris par mes mots.
-Et bien, tu vas goûter et me dire si c'est bon, je fais pour détourner la conversation.
-C'est toi qui a cuisiné ?
-Hai.
Je le vois dévorer du regard les plats. Il prend une paire de baguette puis je me saisis des autres. Il me regarde, incrédule. Il n'a jamais mangé japonais donc, il ne sais pas s'en servir. Quel baka je fais ! Je lui souris avant de lui conseiller :
-Prends les comme un crayon.
Je vois qu'il y arrive. Un peu gauchement, mais il y arrive. Je l'observe a essayer de prendre un nem mais il le fait retomber. Il me jette un regard mais je me contente de manger le nem que j'ai pris. Il est si craquant avec son air boudeur et vexé. Il réessaye mais le nem retombe aussitôt.
-Maieuh !!
Il prend les deux baguettes dans sa main et les plante dans le nem rebelle. Il le porte à sa bouche et le croque. J'ai bien envie de rire mais cela serait déplacé. Je ne veux pas qu'il croit que je me moque de lui, il est tout simplement… Lui.
-Euh…
-Tu veux des couverts ?
-Non, je vais me débrouiller.
Je continue de manger tout en le contemplant. Il a les yeux qui pétillent comme un gosse dans un magasin de bonbons. Il n'en a jamais mangé alors c'est compréhensible. Qu'est-ce que j'aimerais qu'il reste… Je lui cuisinerais ce qu'il veut… Mais ce n'est pas aussi simple…
On continue de manger en silence. Mais je vois un truc qui lui résiste. Il n'arrive pas à prendre une pousse de bambou. Je sais pas pourquoi je le fais mais je le fais. Je me saisis avec mes baguettes du morceauxde bambou et lui tends. Il est hésitant, ses yeux améthystes me regardant. Je peux voir ses pommettes qui rougissent. Finalement, il le prend entre ses lèvres et commence doucement à le mâcher.
-Arigatô….. Euh… C'est quoi ?
-Une pousse de bambou.
Il est encore plus rouge qu'avant. Kawaii… je sais que je me répète mais je n'ai pas d'autre mot. Je l'embrasserais bien, si seulement j'en avais le droit…. Il baisse la tête, pensant certainement que je l'aurais pas vu en train de concurrencer les tomates.
C'est alors que j'entend des trottinements. Dita viens vers moi et se frotte le crâne sur mon genou avant de s'asseoir et de me faire ses petits yeux de chien battu. Je prend une boulette de viande qui reste seule sur l'assiette et la lui tend. Mon trésor la prend doucement dans sa gueule avant de la mâchouiller joyeusement. Je reporte mon attention sur Duo.
-Tu as fini ?
-Hn !
Il répond dans le vague. Il est en train de regarde Dita manger sa boulette de viande. Je prends le plateau puis me dirige vers le salon. Je reviens dans la chambre et je regarde Duo en train de caresser ma chienne. Je ferme les volets des deux fenêtres. Je vais dormir sur le canapé, mais bon, j'ai eu l'habitude.
-Gomen nasai.
-Hn ? Pourquoi tu t'excuses ? Je fais surpris par sa réplique.
-Parce que j'occupe ta chambre et toi….
-Ne t'en fais pas, je fais avec un sourire avant de m'asseoir à côté de lui. Tu es mon invité et en plus tu as besoin de repos.
Je le vois réticent. Il doit probablement s'en vouloir de virer de ma chambre. Il est plongé dans ses pensées. Mais vu qu'il a toujours mal à la tête, je l'allonge, posant délicatement sa tête sur l'oreiller. Il est vraiment kawaii…. Peut-être qu'un jour je t'aurais… Peut-être jamais…. Il me regarde, un peu surpris par mon geste.
-Oyasumi Duo. Fais de beaux rêves.
Par une pulsion subite, je l'embrasse sur le front. Je sors vite de la chambre ayant le sang qui monte à mes joues. Dita me suit et je referme la porte derrière moi. Oula ! J'ai eu chaud ! ! J'espère simplement qu'il l'a pas mal prit. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? ? ? Il me fait vraiment craquer. Quand je suis avec lui, je suis différent, je suis plus ouvert…
Je vais vers la cuisine et je range ce qui reste de nourriture dans le frigo. La vaisselle trône dans l'évier. Bon, je vais d'abord donner à manger à Dita car elle me suit comme mon ombre avec ses petits yeux. Cette morfale se jette dessus. On dirait qu'on va lui voler sa ration ! Je fais donc couler l'eau pour avoir de l'eau chaude et je fais la vaisselle dans le plus grand silence. Je ne veux pas prendre le risque de le réveiller, enfin, s'il dort déjà.
Une fois cela finit, je vais dans mon bureau et allume mon ordi. Je vais bosser dessus avant de dormir sur le canapé. Je travaille environ une heure car le sommeil me gagne. Il faut dire que j'ai quand même fait nuit blanche hier. J'éteins mon PC et je vais dans le salon pour préparer mon " lit ". Par curiosité, je jette un coup d'œil dans la chambre. Je le vois en train de se débattre avec la couette. J'entre pour voir de plus près. Il se débat vraiment comme un diable, luttant pour repousser quelque chose. Je m'approche et m'assoie sur le rebord du lit. Un de ses bras essaye de repousser quelque chose ou quelqu'un. Je le saisis avec douceur.
-Duo !!
Il faut qu'il se réveille.
-Duo !!
Il ouvre brusquement les yeux et se relève aussi sec. Il est couvert de sueur, sa respiration est courte. Il semble perdu dans ses pensées puis il relève la tête pour me voir.
-Heero, fait-il d'une voix étranglée.
Ses deux lagons mauves sont tout affolés. Il me regarde comme si j'étais un mirage. Il ne me quitte pas des yeux, comme si cela lui permettait de mettre de l'ordre dans ses idées, de garder pieds sur terre. Son souffle reprend peu à peu un rythme normal. Je vois que ses yeux sont brillants, comme si… Une fine gouttelette s'échappe, venant rouler sur sa joue.
-Duo… Tout va bien ?
Non, je ne veux pas te voir pleurer. Je porte ma main sur son visage, effleurant doucement sa joue qui vient se caler au creux de ma main. Je lui relève un peu la tête bien que son regard soit fixé sur moi. Et sans avoir le temps de comprendre, Duo se jette dans mes bras. Celui que j'aime se presse contre moi, cherchant de la chaleur, du réconfort…
Il se met à pleurer tout contre moi, sa tête blottit au creux de mon épaule. Ses bras se resserrent autour de mon cou, pleurant toutes les larmes de son corps. J'ai mal au niveau de la poitrine. Je ne supporte pas de te voir pleurer…. Mais tu en as besoin… Je passe mes bras autour de son corps si fragile, le serrant doucement contre moi. Je me met à lui caresser doucement le dos.
-Chuut, Duo. Je suis là.
Il pleure pendant un petit moment, calé contre moi, se vidant de tout ce qu'il avait dû garder pour lui. Je ne peux que le rassurer, caressant tendrement son dos avec des petits mouvements circulaires. Je sens qu'il se calme peu à peu, ses larmes finissant par se tarir. Je respire le parfum de ses cheveux. Je voudrais pouvoir te réconforter autrement…
Doucement, je le détache de moi, surtout parce que j'ai peur de craquer. Cette proximité… non, je dois pas y penser. Je le regarde, quelques larmes persistent encore à être sur son beau visage. Je porte ma main sur sa joue, chassant ces gouttelettes salées. Son regard est si triste, il exprime tout ce qu'il a subit, le ras le bol de ce qu'il subit. Il est blessé, profondément blessé…. J'aimerais guérir tes blessures mon Ange….
-Duo ?
Il cligne des yeux. Il s'était perdu dans la contemplation de mes yeux. Duo me regarde avec confusion, il n'est pas très sûr de lui.
-Tu devrais te rendormir.
-Hai, il me répond.
Je vois bien qu'il n'a envie de rien faire, il est encore sous le choc. Doucement, je le fais basculer pour l'allonger, posant délicatement sa tête sur l'oreiller. Je retire ma main de derrière sa nuque, caressant sa peau si douce. Je remets les couvertures sur son corps si frêle. J'embrasse tendrement son front avant de partir.
-Heero, il m'appelle faiblement.
Je me retourne et je vois son bras droit tendu vers moi. Aurait-il essayé de me retenir ? Je revient à lui et m'assoit, le fixant tendrement.
-Duo, qu'est-ce qu'il y a ?
-Je voudrais…..
Avec la pénombre, je le vois légèrement rougir. Il prend une inspiration.
-Je voudrais que tu restes avec moi….
Je vois ses yeux se fermer. A-t-il peur de ma réaction ? Je souris. Non, tu n'as pas à avoir peur de ma réaction, c'est avec plaisir que je vais rester. Je caresse son visage pour le rassurer. Il me regarde enfin et je lui souris.
-Je vais rester, laisse-moi juste le temps d'éteindre deux trois trucs.
-Hai, fait-il dans un sourire.
Je me lève et j'éteins les lumières du salon. Puis, je retourne dans ma chambre qui est alors plongée dans le noir. Je me dirige assez facilement dans l'obscurité, me déshabillant rapidement. Je vais m'asseoir sur le lit, je me glisse sous la couette mais par dessus les draps. Si je suis trop près de lui, j'ai peur de ne pas arriver à me contrôler. Et dans ce cas, ce sera douche froide express.
Je le sens se rapprocher peu à peu de moi. Il cherche la chaleur, le réconfort. Duo grappille centimètre après centimètre. Il est si proche de moi maintenant…. Je rougis à cette pensée. Non, il ne faut pas. On se calme les hormones ! Il a besoin que je le rassure et rien de plus. Je me tourne vers lui, le regardant. Même dans le noir, je peux voir ses yeux, ses traits si fins…
-Heero ?
-Hn ?
-Tu as… Quel âge ? Je…. Enfin…
-21 ans.
-Hn ?? Tu es….
-Si jeune, Hai, je fais amusé
Il voulait savoir mon âge, cela devait le turlupiner. Peut-être parce que… Argh ! Faut que j'arrête ! Je ne dois pas me donner de faux espoir, ce ne sera que pire après.
-Et, je… Ils sont où tes parents ?
Hn ? ! Mes parents ? Qu'est-ce qui lui prend ? Je m'allonge sur le dos, un peu troublé par sa question. Mes parents….
-Je n'en sais rien. Je ne les connais pas.
-Oh ! Il fait attristé.
Bah ! Cela ne fait rien, il le saura bien un jour… Surtout si c'est lui l'homme de ma vie.
-J'ai été abandonné à la naissance, je lui confie.
-Moi j'aurais préféré.
Quoi ? ! Je crois que j'ai compris son problème. Ce sont certainement ses parents qui le mettent au travail forcé. KUSO ! Pourquoi j'y est pas pensé avant ? Je me retourne vers lui et je me rapproche de son corps si frêle. A travers les draps, je le prends dans mes bras, lui murmurant à l'oreille.
-Endors-toi Duo !
Je le sens un peu crispé mais il pose sa tête sur mon épaule. Je sens son souffle dans mon cou… J'aime le sentir près de moi…. Il s'endort bien vite, épuisé. Je me laisse bercé par sa respiration calme et régulière. Si seulement je pouvais te garder ainsi, je passerais ma vie à être tout près de toi.. je finis par m'endormir, fatigué. Sa douce chaleur me plongeant dans un profond sommeil.
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Je me réveille juste avant que le réveille ne sonne. Je l'éteins pour qu'il ne sonne pas. Je ne veux pas réveiller mon Ange qui dort. Je le contemple quelques secondes, blottit tout contre moi. Il a posé sa main sur mon torse, sa tête toujours contre mon épaule. Sur ses lèvres apparaît un petit sourire. Il est serein.
Lentement, je me dégage, prenant toutes les précautions pour ne pas le réveiller. Il remue un peu mais ne se réveille pas. Je me lève et je m'habille avec ce qui me passe sous la main dans mon armoire. Vu son état, il ne pourra rien faire. Je décide d'ouvrir les volets et puis, il ne devrait pas tarder à se réveiller. Il remue encore un peu puis se redresse.
-Ohayô Duo.
-Ohayô Sempai.
Je fronce les sourcils et me rapproche de lui. Je croyais qu'il avait oublié ce mot. Je préfère qu'il m'appelle Heero, qu'est-ce que… Duo fuit mon regard, peut-être à cause de mon reproche ? Mais n'y a-t-il pas autre chose ?
-Qu'est-ce qui ne vas pas ?
-Je… Je vous remercie pour tout Sempai mais… Je dois rentrer chez moi.
Hein ! Mais j'avais cru comprendre que c'était ses parents qui… Il baisse les yeux devant mon regard. Je crois avoir compris. Il ne veut pas rester de peur de devoir y retourner. Il sait ce qui l'attend là-bas.
-Duo ?
Je prends son menton entre mes doigts, l'obligeant à me regarder.
-Est-ce que tu as vraiment envie d'y retourner ?
Je le regarde. Ses yeux s'embrument. Des larmes s'y bousculent pour sortir. Il est plus que troublé, je vois bien qu'il ne veut pas y retourner.
-Iie…
J'esquive un petit sourire.
-Cette maison t'est grande ouverte et tu peux y rester autant de temps que tu voudras.
-Arigatô, fait-il d'une voix étranglée.
Une larme s'échappe et je la chasse avec mon doigt. Je dépose un baiser sur son front. C'est une des choses que j'aime faire et dont j'ai le droit.
-J'y vais. Tu sauras te débrouiller ?
-Hai. Je vais mieux, il me rassure avec un sourire. Et puis, j'ai Dita pour veiller sur moi.
Je lui rend son sourire puis je sors de la chambre. Je vais vers l'entrée, prend mon sac et enfile mon blouson. Je sors dehors, le laissant seul dans ma maison. Mais je suis sûr qu'il n'y mettra pas le feu. Je respire le doux parfum des fleurs de cerisiers.
Il va rester… Et je…. Ne peux m'empêcher d'être aussi prêt de lui. Je veux le garder auprès de moi… Je marche dans l'allée. Les pétales roses sont magnifiques sous le soleil matinal. J'ai le cœur léger, je sais que c'est grâce à lui. Cette nuit m'a fait plaisir… Mais je sais aussi que j'ai d'autres plaisirs. Je suis un être humain comme tout le monde. Il m'attire cruellement, mais je dois le protéger, des autres mais aussi de moi-même.
Je marche, regardant les branches couvertes d'un épais tapis de fleurs. Je pourrait peut-être lui dire…. S'il ne continue pas ses études… Mais je ne peux lui dire ce que je ressens tout de suite. Je sais que son comportement me pousse à vouloir toujours plus de lui, il est si proche de moi… Peut-être ai-je une chance d'avoir son cœur ? Je te protégerais mon Ange. Contre tout, et surtout contre tes parents car j'en ai la certitude, c'est la cause de tes peurs, de ton état.
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Je suis content… Non, je suis heureux… C'est le mot, heureux… Les jours passent et Duo se rétablit. Bon, il a été quand même réticent lorsque je voulais le soigner et il s'est souvent retrouvé les joues en feu. Remarque moi, ça aurait été pareil mais je me contrôlais devant lui car je ne sais pas si… Si j'ai une chance d'être accepté.
J'ai envie de vite rentrer car je lui ai promis de lui apprendre à cuisiner japonais. C'est lui qui m'a demandé car il voulait se sentir utile. J'ai accepté, trop heureux de pouvoir partager cela avec lui. Et puis, il était vraiment content que j'ai accepté. En plus, il n'a jamais cuisiné alors je comprend son enthousiasme. Par ailleurs, je rentre plus tôt aujourd'hui, à 16 heures.
Je marche rapidement dans l'allée de cerisiers, pressé de rentrer chez moi. Finalement, je devrais vous remerciez, car c'est grâce à vous qu'il est maintenant chez moi. Je regarde les arbres… Lorsque je ne suis pas avec lui, je sens comme un vide. Sa présence est comme un moteur pour moi, il…. Il fait partie de ma vie et je veux qu'il y reste.
Je monte les escaliers et je rentre dans mon appartement. Je vois Duo assis sur le canapé. Il n'a pas dû m'entendre puisque je le vois lever les bras d'un air triomphant et crier :
-YATTA !!!
Je me dirige vers lui, passant devant le canapé. Il me remarque. Dita aussi puisqu'elle descend du canapé pour venir me voir. Je lui souris pendant qu'il baisse ses bras, les pommettes en feu.
-Okaeri nasai, il me dit doucement.
-Arigatô. Alors c'est quoi qui a provoqué ce cri de joie ?
-J'ai réussi le solitaire.
Il me fait un grand sourire, certainement très fier de lui d'avoir vaincu le Solitaire. Il se lève d'un bond et viens vers moi.
-Heero, t'as pas oublié ?
-Iie, mais c'est pas encore l'heure pour faire la cuisine.
-Mais je vais m'ennuyer, répondit-il avec une moue boudeuse.
Je rigole légèrement devant sa moue boudeuse. Je me dirige vers mon bureau. Je dois finir un autre logiciel.
-Je dois travailler Duo.
Et j'entre dans mon bureau. Il a l'air déçu mais je dois finir un programme pour être tranquille ce week-end. J'ai envie de profiter de sa présence et pour cela je dois finir ce fichu anti-virus. En tout cas, il est plus vivant que jamais. On ne dirait plus le jeune homme que j'ai récupéré il y a une semaine. En plus, ses blessures sont presque toutes parties.
Je pianote sur le clavier, peaufinant mon nouvel anti-virus. J'entends des pas rapide. Dita vient vers moi. Cette coquine voulait être avec moi. Elle le laisse donc seul ! Va-t-il venir ? Je lui caresse la tête, les yeux toujours fixés sur mon écran. J'entends toquer à la porte.
-Hn, entre !
C'est la seule pièce qu'il ne connaît pas. Mais c'est mon univers alors…. Bah ! Je veux bien lui faire partager. Je l'entends s'approcher en silence. Je continue de caresser Dita sans quitter l'écran, mon autre main sur la souris qui cliquetait.
-Tu fais quoi ? Il questionne hésitant.
-Je travaille sur un anti-virus pour une entreprise. Le gars de la dernière fois est en quelque sorte mon patron.
-Celui que Dita aimait pas ?
-Hai, je fais amusé par ce souvenir.
C'est vrai qu'il est venu dans la semaine pour récupérer l'autre et me demander d'en faire un autre. Dita grognait tellement que j'ai dû demander à Duo de la prendre avec lui dans la chambre. Je dois avouer que je suis contente qu'elle l'est accepté car en tant normal, elle n'obéit qu'à moi… J'aimerais que cela soit une éventualité…
-Mais tu travailles pas dans l'entreprise ?
-Non, je travaille bien mieux ici et puis il me faut pas des mois pour en faire un, je laisse traîner, c'est tout.
-Oh !
Je quitte l'écran du regard pour le regarder.
-Tu veux que je te montre ?
-Iie, les ordi et moi on fait pas bon ménage tu sais, il me répond gêné.
Je lui souris. Tout le monde ne peut pas aimer les ordinateurs. Je retourne à mon engin.
-Je finis ça et après on cuisine.
-Chouette !
Je fais deux ou trois trucs sur mon PC avant de l'éteindre. je me lève et lui fais signe de sortir. Il s'exécute suivit de près par mon trésor.
-Alors, je vais faire quoi ?
-Un truc simple.
-Mais…
-Fais pas cette tête. Allez, viens !
Je lui prend la main et le traîne comme un gosse vers la cuisine. Je sors pas mal d'ustensiles mais il les regarde bizarrement. Je sors le wok du placard que je mets sur la gazinière. Il le regarde avec intérêt.
-C'est quoi ?
-Un wok.
-Ah ! Et ça sert à quoi ?
-Faire cuir, c'est comme une casserole sauf que tu laisses ton plat dedans.
Il est kawaii comme ça.
-Tu vas voir, je fais amusé par sa tête d'ahuri.
Bon, je vais faire une recette simple, vu qu'il est un grand débutant en la matière. Je sors un livre et le pose sur le plan de travail, l'ouvrant à une page.
-Riz aux crevettes, ça te va ?
-Hum ! Bien sûr.
Je mets le feu sous le wok puis me retourne vers lui.
-Ben…. Tu le laisses chauffer comme ça ?
-Hai. Il y en a pour pas longtemps. Tu vas me couper les tomates.
En même temps que je lui dis cela, je sors une grande planche en bois et un couteau tranchant avec des tomates que j'ai passé sous l'eau avant pour les laver. Je pense pas qu'il ait le réflexe de le faire. Il s'approche de la planche et prend le couteau. Je le laisse faire tout en surveillant d'un œil.
Je prépare mon riz, mettant une casserole avec de l'eau puis le riz au bon moment. Une fois ça fait, je regarde où il en est avec les tomates. Euh… C'est pas vraiment une tomate découpée… Je rigole devant l'aspect de la tomate. On dirait une masse moléculaire. Je me rapproche de lui.
-Attend, je vais te montrer.
Je prend une tomate sur sa gauche et de l'autre, je prend son fin poignet. Il est si près que c'est tentant… Je pose mon menton sur son épaule et je me colle un peu plus à lui. J'ai envie d'être près de lui…. Bon, reprenons nos esprits. Cours de découpage de tomate et pas autre chose.
-Tu dois d'abord la couper en deux, c'est beaucoup plus pratique.
Mes gestes accompagnent ma voix. Je lui explique tout en lui montrant comment il faut faire. Son cou est si près… C'est bien dommage… La tomate est fini d'être découpée.
-A toi de jouer maintenant !
Je le lâche et reprend mon activité. Je me met à décortiquer les crevettes. Ca sera plus vite fait si c'est moi qui le fait. Je les finis rapidement puis je l'entends crier :
-Tadam ! Fini !
Je lui tends le bocal de minis épis qui était à proximité. Il la prend en la regardant curieusement. Il a jamais dû en voir… Je lui dis ce qu'il doit faire :
-Ouvre-les et rince les avec ça.
Je lui montre la passoire. Il la prend et s'exécute. Moi, je jette toutes les épluchures de crevettes. Je met mon riz dans le wok puis les crevettes. Il a finit de rincer les épis de mais et viens vers moi sauf qu'il a foutu de l'eau de partout. Il regarde l'étendue des dégâts.
-Gomen ne !
Il se retourne mais il glisse sur le carrelage mouillé. Je le rattrape rapidement avant qu'il aille s'écraser sur le sol. Il est kawaii mais c'est une vrai catastrophe ambulante en cuisine.
-Ca va ?
-Hai… Gomen nasai, je suis vraiment qu'un bon à rien.
-Ne dis pas ça, je dis en le redressant.
J'attrape le torchon et le jette à terre pour éponger sa bêtise. Bon, du moment qu'il a rien de cassé c'est l'essentiel. Je le pousse doucement devant le wok.
-Je crois que je vais t'assister, au risque de te vexer mais j'ai pas envie que tu te refasses mal.
-Hai, il fais tout penaud.
Il regarde le contenu du wok, voyant que presque tout y est.
-Tu mets les mini-épis ?
-Hai.
Il verse doucement le contenu de sa passoire et je me rapproche de lui. Il pose la passoire sur le côté et je lui glisse une cuillère en bois entre les doigts, effleurant sa peau.
-Remue doucement.
Il s'exécute puis je fais glisser les tomates bien coupées dans le wok. Duo remue doucement, faisant attention à ses gestes. Je le laisse faire pendant quelques minutes puis j'attrape doucement son poignet pour le retirer de au dessus du plat. Je mets le couvercle.
-Il y a plus qu'à laisser cuire.
-Gomen ne.
-Arrête de t'excuser, tu n'as rien fait de mal. Tu aurais mit le feu à l'appart, là tu aurais de quoi t'excuser. Si tu permets, je vais prendre une douche.
Il rougit légèrement et me fais un petit signe de la tête.
-Je surveille ?
-Si tu veux, mais je crois que ça sera bon.
Je me dirige rapidement vers la douche. J'ai un besoin plus qu'urgent d'une bonne douche froide. Argh ! Comment ai-je fais pour me laisser aller ? Je ne devrais pas agir ainsi… Je me déshabille vite et rentre sous l'eau froide. Je soupire…. Si cela continue ainsi, je vais pas tenir longtemps. Il est… Il est tout ce que je cherchais… L'opposé de moi…. Je l'aime… Argh ! Pourquoi la vie est si dur ? Bon, je verrais bien selon la tournures des événements. Mais je vais vraiment finir par craquer… Je lui dirais… Quitte à me prendre un râteau. Au moins, cela me calmera les hormones.
Après avoir prit ma douche calmante, il prend la sienne. Je surveille le repas tout en nettoyant sa bêtise. Puis, nous mangeons. La soirée se passe rapidement. On a discuté à propos de la fac et surtout de mes cours. Il me rassure quand il me dit que mes cours sont super. Cela m'a vachement rassuré car je croyais pas vraiment donner de bon cours…. Quelque part, cela me rend heureux qu'il me le dise car il a un grand sourire et m'a même interdit de dire que j'étais un mauvais prof.
J'aimerais te connaître plus, connaître les véritables raisons de ton malheur… Je vois que tu vas mieux, physiquement et moralement, mais une certaine peur persiste… Je le vois dans tes prunelles améthystes. Mon bel Ange… Peut-être qu'un jour j'y arriverais, à savoir ce qui te fait tant souffrir…. Est-ce que je pourrais faire ton bonheur ? Guérir tes blessures ?
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Nous sommes Samedi après-midi. J'ai décidé de sortir Duo pour lui changer les idées. Il est enfermé depuis une semaine dans l'appartement. Il m'a un peu expliqué les endroits où il ne devait pas passer. J'en ai conclu que je pouvais l'emmener au parc. Comme cela Dita pourra se défouler.
Il est habillé avec mes affaires. Heureusement que nous faisons la même taille, sinon, je sais pas comment j'aurais fait. Il sort avec Dita qui se met à japper comme une folle. Elle est contente de sortir car hier, elle n'est sorti que vingt minutes. Un petit vent frais vient vers moi, caressant mon visage. Je ferme la porte et je rejoins Duo en bas de l'escalier.
Il semble heureux. En tout cas, je vois ses yeux pétiller sous le soleil. Nous nous dirigeons vers le parc. Dita renifle de partout, tirant Duo là où elle veut aller. Je la surveille car on ne sait jamais. Je sais que Duo n'est pas en sucre mais je ne veux pas risquer un accident.
-Heero ?
-Hn.
-Tu l'emmènes souvent en promenade ici ?
-Hai.
Nous marchons dans le parc. Le vent chatouille nos visage, allant faire danser les fleurs de cerisiers. Il essaye de faire la conversation mais moi je me content d'être attentif. Dita peut facilement l'embarquer.
Mais à un moment, il s'arrête. Je vois avec étonnement que Dita s'assoit à côté de lui. C'est définitif, elle l'a adopté. Elle n'obéit qu'à moi et là… C'est comme s'il lui avait donné un ordre silencieux. C'est une preuve de plus. Je me rapproche d'eux, intrigué par son comportement très étrange. Duo est en train de regarder des enfants jouer sur le terrain de jeux.
Son regard est empli de mélancolie, de douleur…. Il les fixe ne se rendant même pas compte qu'une larme perle sur sa joue. Je n'hésite pas un instant pour le tirer de sa contemplation. Je prend sa main qui est toute froide.
-Viens Duo.
Je le tire un peu plus loin tout comme Dita qui me suit. Elle finit par aboyer, comme inquiète par sa non-réaction. Je le vois cligner des yeux et me regarder. Il me sourit pour me remercier puis il s'accroupit, prenant ma chienne dans ses bras. Il lui murmure quelques mots que je n'entends pas. Il se relève et nous recommençons à marcher, en direction d'un petit lac. Dita se met à trottiner sur place à sa simple vu. Elle adore ce lac…
-Le premier au lac, il crie soudainement.
Il se met à courir avec Dita. Minute ! ! ! Elle va carrément l'emmener dans le lac telle que je la connais. Kuso ! Je me met à courir à leur suite, essayant à tout prix de les rattraper. Je voudrais pas qu'elle l'entraîne dans le lac mais je sais très bien qu'elle adore le faire, en toute saison. S'il lui arrive quelque chose alors qu'il est à peine guéri. Je gagne du terrain sur eux. Je les rattrape alors que Dita fonce dans l'eau pas très chaude au printemps.
-DITA !!!
Il perd l'équilibre et lâche la laisse, essayant de se rétablir mais il me rentre dedans et m'entraîne dans sa chute. Ca y est, je suis trempé. Dita, tu vas me le… Je regarde Duo qui est allongé de tout son long sur moi, aussi mouillé que moi. Il a l'aire un peu sonné mais il semble aller bien. Je vais plutôt rappeler cette chipie avant qu'elle ne parte plus loin.
-Dita reviens, je crie d'une voix autoritaire.
Elle s'arrête et me regarde. Elle a compris sa bêtise et amorce le retour vers nous, les oreilles baissées. Je regarde Duo qui n m'a toujours pas quitté des yeux. Je le regarde. Cela m'inquiète.
-Duo, tout va bien ?
-Hai, répond-il dans un murmure.
Il me fixe toujours. Puis, il se rapproche, il…. Il dépose doucement ses lèvres contre les miennes… Je… Je suis pris par surprise…. Il… Duo se retire, me regardant avec tristesse.
-Gomen nasai.
Il se lève et part en courant. Je suis… Il… J'attrape la laisse de Dita qui s'était mit à lui courir après. Mes idées sont troublées… il m'a embrassé… C'est lui qui l'a fait…. J'ai donc une chance de… Je me relève derechef pour le vois mais il n'est déjà plus en vu.
KUSO ! ! ! ! Je suis qu'un baka ! ! ! Il est parti en pleurs et je ne sais pas où…En plus de ça, il est trempé. Bon, moi aussi mais je suis bien plus résistant que lui. Dita pleure, cherchant Duo du regard. Je dois le retrouver… Je dois lui répondre… J'ai tant voulu cet instant que je maintenant qu'il est là, je le laisse s'échapper. Baka desu ! [2]
Mais pourquoi ai-je hésité ? C'est trop bête alors qu'il se donnait j'ai… Je sais pourquoi… Je le considère encore comme un de mes élèves et s'il reprend ses études, ce sera très difficile pour nous deux… Je souhaiterais qu'il ne les reprenne pas, mais c'est égoïste de ma part. D'une certaine manière, je dirais qu'il est fait pour les études, il est très doué mais… Je veux le garder pour moi.
Je me remet à marcher. Mon jean me colle, mon t-shirt aussi et c'est très désagréable. Pas mal de gens me regarde comme si j'étais un extra-terrestre. Je déteste ça ! Je parcours une bonne partie du parc, les sens en alertes. Je regarde partout mais je ne le vois pas. Je ne trouve pas celui qui fait battre mon cœur. Et mon cœur bat si vite que j'ai l'impression qu'il va imploser.
Baka desu ! [2] Si je le retrouve pas, je… Je vais le regretter, m'en mordre les doigts jusqu'à l'os. Dita le flaire, essayant de retrouver sa trace. Elle s'est attachée à lui. Tout comme moi, je me suis laissé prendre au piège. Mais s'il savait à quel point je l'aime… Il me manque déjà… J'ai mal de lui avoir fait tant de peine… Finalement, je sors du parc bredouille.
Je vais faire tous les endroits où il ne voulait pas aller, on ne sait jamais… Je les fais, les uns après les autres, ma déception s'agrandissant au fur et à mesure que je ne le vois pas. Je me maudit d'avoir bloqué. J'aurais tant voulu lui rendre son baiser…. Je veux lui dire. Le soleil commence à s'effacer du ciel et moi, je ne le trouve toujours pas….
Je finis par retourner chez moi. Peut-être y sera-t-il ? Après tout, j'ai son pantalon en cuir. Je sais pas s'il osera revenir… Je le souhaite de tout mon cœur car je pourrais enfin lui répondre. Je veux lui dire… Que je l'aime…. Je marche sur un lit de pétales de cerisiers. Je suis à quelques mètres de chez moi…. J'ai peur de ne pas le revoir…. J'espère qu'il est là, sur le perron à m'attendre….
J'ai encore le souffle court car Dita et moi avons couru pour faire un maximum d'endroits. Je tourne au coin et là…. Il est là… Il…. Il est assis, replié sur lui-même. Je laisse Dita lui foncer dessus. Elle est si contente de le revoir. Moi aussi… Il la repousse doucement et se relève. Je m'approche de lui mais il baisse la tête.
-Je suis venu récupérer mon pantalon, fait-il avec une petite voix.
Duo ferme les yeux. Il a peur de moi, que je le frappe. Certainement comme il avait l'habitude. Il est trempé, on dirait qu'il a froid. Mon Ange, jamais je ne porterais la main sur toi… Je suis si heureux que tu sois là, je vais pouvoir… Je le prend dans mes bras, le serrant contre moi.
-Heero….
-Tais-toi baka ! Je t'ai cherché partout.
-Mais… Tu n'as pas…
Il se colle contre moi, sa main se resserrant sur mon pull.
-Gomen nasai. Tu m'as pris de court et tu ne m'a même pas laissé le temps de te répondre.
-Mais ta réponse est pourtant claire, fait-il d'une voix étranglée.
Je le décolle de moi et prend son menton entre mes fins doigts. Il est hésitant. Mais je ne veux plus que tu sois dans le doute. Je veux….
-Reste avec moi Duo.
Je me penche vers lui pour l'embrasser. Juste un baiser, effleurant tendrement ses lèvres. Il se sépare de moi et enfouit sa tête contre mon torse. Il pleure mais je peux comprendre. Je lui ai fait mal par mon hésitation. Je referme mes bras autour de lui.
-Hai Heero, je reste, je veux rester avec toi, fait-il d'une voix entrecoupée de sanglots.
Je dépose un baiser sur son front puis il lève la tête pour me regarde. Je n'aime pas voir ses larmes sur ton si beau visage. Je dépose un baiser sur sa joue.
-Arrête de pleurer. Je n'aime pas te voir comme ça.
-Hai, fait-il en les essuyant maladroitement.
Je lui souris tendrement.
-On devrait rentrer avant d'être malades.
Il acquiesce puis nous rentrons main dans la main dans mon appartement. J'enlève la laisse de Dita puis je me tourne vers lui.
-Va te changer avant d'attraper la crève.
Il me sourit puis va dans la salle de bain. Je vais prendre un torchon et je sèche Dita qui est encore un peu mouillée. Elle se laisse faire, trouvant même très agréable les caresses. Puis, je lui donne ses croquettes et de l'eau car avec tout ce que je lui ai fait faire, elle doit avoir faim. Au moins, elle dormira comme un bébé ce soir.
-Heero, je les mets où ?
-Laisse, je vais m'en occuper !
Je le vois dans mon peignoir. Il va directement dans ma chambre. Il doit avoir besoin de mettre de l'ordre dans ses idées. Je vais à mon tour dans la salle de bain et quitter ces vêtements trempés et surtout trop collant. Je met une simple serviette autour de mes hanches car je n'ai rien d'autre. je prend nos affaires et les met dans la machine à laver. Je la programme et la met en marche.
Je vais alors dans la chambre. Il est recroquevillé sur le lit, en position fœtal. Je me rapproche doucement. Je m'assoie sur le lit, à califourchon sur la couette pour être plus près de lui. Ma main va prendre son visage dans une caresse et je lui relève la tête, plongeant mon regard dans ses deux améthystes.
-Duo, il y a quelque chose qui te tracasse ?
-Hai.
Je l'entoure de mes bras et il vient s'y réfugier, allongeant ses longues jambes.
-Dis-le moi, j'ordonne d'un ton doux.
-Pourquoi tu ne m'as pas répondu…. Quand je t'ai embrassé ?
Je savais qu'il me poserais cette question. Je resserre mon étreinte autour de son corps frêle. Que dire…
-Et bien… C'est un peu compliqué.
-Bien sûr que non !
Il se relève pour me faire face. Ses yeux sont tout brillant, comme s'il allait de nouveau pleurer. Bien sûr que c'est facile pour toi mais pour moi….
-Iie. Duo, j'étais ton professeur et…. Et si tu recommences tes études ça deviendrait beaucoup trop compliqué.
-Alors je les reprendrais pas ! Fait-il d'un ton décidé.
Je le regarde avec étonnement. Il veut… Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part. Je le regarde et je vois dans ses deux prunelles mauves une certaine détermination. Ses paroles me font tant plaisir.
-Duo…
Ma main caresse sa joue, mes yeux pénétrant les siens.
-Je veux rester avec toi, je…. Depuis longtemps je rêve de ce jour et…
Je le regarde avec tendresse, écoutant les paroles saccadées qui sorte de sa si jolie bouche. Je voudrais tant m'en emparer mais je le laisse continuer. Je veux savoir… je veux qu'il me confie tout ce qui le ronge… je veux partager avec toi tout ce qui fait ton malheur… Je veux faire ton bonheur mon Ange…
-Je… Je n'ai jamais eu quoique ce soit pour moi, ma vie est un échec total. On ne peut même pas dire que c'est une vie que j'ai vécu, c'est un enfer. Je…. Je n'ai jamais eu quelqu'un pour s'occuper de moi comme tu l'as fais.…. Tu es… Tu es la lumière qui ma redonné espoir…. Je t'aime, confit-il en rougissant. Je t'aime Heero.
Je passe ma main derrière sa nuque tout en me rapprochant de lui. Je dépose mes lèvres sur les siennes, venant les caresser avec ma langue. Il se laisse guider, il n'a probablement jamais eu de petit ami pour me parler ainsi. Il entrouvre ses lèvres si tentatrices et j'entre dans son palais, venant tendrement caresser la sienne. J'ai tant souhaité ce moment.
Lentement, je fais glisser mon autre main sur ses hanches, pour passer derrière son dos. Je le fais basculer sous moi. Je le désire tant…. Mais tu es si fragile que je dois faire attention à ne pas me laisser aller. Je romps le baiser, étant à bout de souffle, tout comme toi. Il est allongé sur le lit alors que je le domine. Mes cuisses sont de chaque côté de ses hanches si fines. Je lui tiens toujours la nuque d'une main tandis que l'autre m'évite d'être trop sur lui.
-Ore dakara Duo. Aishiteru. [3]
Je dépose un baiser sur son front puis je descend vers ses douces lèvres, continuant jusqu'à son cou. Je retire ma main, caressant sa nuque puis je me presse contre lui. Je veux sentir la chaleur de son corps. Je suce doucement la peau de son cou, si douce, si fragile mais si tentatrice. Puis, je m'amuse à remonter vers son oreille, mordillant le lobe avant de murmurer :
-Je ne te laisserais plus jamais repartir.
Il passe ses bras autour de mon corps.
-Protège-moi d'eux, murmure-t-il.
-Je ne laisserais plus personne te toucher, je te le promets mon ange.
Je reviens vers son visage pour m'emparer de ses lèvres dans un doux baiser. Je fais descendre mes mains et je défais le nœud du peignoir, ce maudit obstacle de coton qui me barre l'accès à son corps. Une fois défait, je viens caresser sa peau, glissant ma main entre les deux morceaux de tissu. Mais une idée m'arrête et je le regarde.
-Tu as faim ?
-Iie, il me répond avec un sourire.
-T'en mieux, moi non plus…
J'ai faim, mais c'est de toi mon Ange. Je rejette de chaque côté les pans du peignoir, dévoilant ta peau laiteuse. Je la caresse tendrement alors qu'il détache ses bras de moi, pour retirer entièrement le peignoir. Je l'expulse en bas du lit et j'en profite pour retirer la couette, afin que l'on puisse s'y emmitoufler après.
Je lis une certaine appréhension dans ses yeux. C'est… cela doit être sa première fois. Ne t'inquiète pas mon amour, je serais le plus doux possible, je ferais en sorte que tu y trouves le plaisir, le septième ciel…. Je veux ton bonheur…
Je me colle à lui, laissant mes mains parcourir ses flans si sensibles. Cela doit être à cause des coups. Il se tortille, certainement parce que mon excursion le chatouille. Je m'empare doucement de ses lèvres avant de reparcourir son cou de baisers papillons. Je descends jusqu'à son torse pour arriver à ses deux boutons de chairs roses.
Je le suce tendrement, lui tirant des gémissements plus fort. Sa respiration commence à s'accélérer, son cœur bat la chamade. Il est perdu par ces nouvelles sensations. Mais je veux que tu y prennes le plus de plaisir possible… Je vais te montrer ce que c'est l'amour…
Du bout des doigts, je dessine des cercles vers son autre téton. La chaleur gagne mon corps. Ses gémissements ne font qu'accroître mon désir de le posséder. Je remonte doucement vers ses lèvres pour les mordiller avant de l'embrasser.
-Heero….
-Hn ?
Je parcours son visage de doux baiser. Aucun mot ne sort de sa bouche. Il a certainement peur… Il ne l'a jamais fait. Je le regarde avec tendresse.
-Laisse-moi faire.
Je lui souris avant de me coller contre son corps si chaud, l'embrassant passionnément. N'est pas peur mon Ange, je prendrais soin de ton corps comme de ton âme. Je les protégerais…
Je frotte doucement mon bassin contre le sien, mon désir de l'avoir voulant prendre le dessus. Je dépose des baisers brûlant sur sa peau laiteuse, me concentrant pour ne pas perdre pied dans ce désir oppressant. Je ne veux pas le blesser. Je descend mes baisers le long de son torse pâle, dessinant une traînée de lave avec ma langue, goûtant à la saveur de sa peau. Il semble perdu dans le plaisir que je fais naître en lui.
Un sourire de satisfaction germe sur mes lèvres puis je léchouille son nombril, lui tirant un hoquet de surprise. Je viens alors effleurer le membre de mon amour avec le bout de mes doigts. Il répond, dur et gonflé de vie. Je parcours ses cuisses de doux baisers, faisant durer le plaisir. J'entends ses petits gémissements de plainte.
-Heero, fait-il en gigotant.
Je caresse tendrement ses bourses puis je prend entre mes lèvres sa virilité. Il gémit des sons incompréhensibles, se laissant aller par le plaisir. Je commence lentement à faire un mouvement de va et vient. Je me concentre sur lui, essayant d'oublier mon désir de le prendre.
Je fais jouer ma langue sur son membre, parcourant avec une infime douceur chaque recoin de son intimité. Je savoure ce contact. Il remue, voulant aller plus loin dans ma gorge mais je maintient son bassin avec mes mains. Il grogne mais je lui fais vite oublier en accélérant ma torture. Il se cambre, sa respiration courte, saccadée par des gémissements. Je vois ses mains se crisper sur le drap.
Je sens qu'il atteint l'orgasme mais il se retient. J'accentue ma torture pour qu'il se libère. Il se laisse faire, répandant sa semence dans ma gorge. Je lèche une dernière fois son membre puis je remonte jusqu'à ses lèvres dont je m'empare, lui faisant goûter sa propre semence. Je suis sur le point de craquer. Il passe ses bras autour de mon cou. Il se presse contre moi, son corps en sueur venant contre le mien encore frais. Mais intérieurement, le désir me consume, je suis un volcan sur le point d'exploser. Je veux le posséder…
Je romps le baiser, un sourire satisfait aux lèvres. Je chasse ses cheveux qui se sont détachés. Je passe une main sous son corps, le pressant un peu plus contre moi. Je veux le sentir près de moi. Mon membre réagit à ce contact, se tendant et caressant doucement ses cuisses.
Il recouvre un peu son souffle, ses yeux semblent perdu dans les miens. Je lui présente mes doigts et il se met à les lécher comme si c'étaient des sucreries. Je dois le préparer… Je les lui retire et il pousse un léger grognement mais je le bâillonne avec mes lèvres, l'embrassant avec tendresse et un peu sauvagement.
Mes doigts humidifiés parcourent la courbe de ses fesses rebondies puis je fais pénétrer un doigt dans son intimité. Il se crispe, griffant mon omoplate gauche. Je ne dis rien, supportant la douleur sans mal. Je l'embrasse, le couvre de baisers tandis que mon bras le maintient immobile contre moi. Je remue doucement mon doigts avant d'en faire entrer un autre.
Il se cambre, certainement à cause de la douleur. Je couvre son cou découvert de tendre baiser, allant même mordiller le lobe de son oreille. Puis, j'introduis un troisième doigt avant de les remuer en harmonie, lui procurant un certain plaisir. Je gémis doucement d'impatience tandis que sa respiration s'est accéléré. Je te désire tant mon Ange… Je te veux corps et âme.
Je fais glisser mon bras de ses fines hanches jusqu'à sa nuque, m'emparant de ses lèvres si tentatrices. Dans le même mouvement, je retire mes doigts pour le pénétrer tout en douceur. Je freine mon désir pour ne pas le déchirer. Il noue ses jambes sur mes hanches. Sa main droite agrippe le drap. Tendrement, je caresse ses côtes pour lui faire oublier la douleur. Je remonte vers son bras, tout en effleurant sa peau de pêche. Je glisse mes doigts entre les siens qui agrippent le drap. Il lâche le tissu en coton pour refermer ses fins doigts sur les miens.
Je l'embrasse tendrement et commence à entrer et sortir de son intimité. Le désir me consume, me pousse à vouloir plus... Je gémis, accélérant le mouvement de bassin pour le pénétrer toujours plus. Ses gémissements se font de plus en plus fort, je sens son souffle chaud dans mon cou. Notre respiration est entrecoupée de gémissements de pur plaisir. Nos deux corps unis sont en fusion parfaite….
Je me libère en lui, répandant le liquide porteur de vie dans un râle de plaisir intense. Le corps de Duo est aussi moite que le mien. Je me décolle de lui, plongeant mon regard dans ses deux belles perles améthyste. Je le regarde avec amour… Je ne te laisserais jamais partir….
Je reprend peu à peu mon souffle, caressant le visage angélique de mon homme. Je suis heureux, je t'aime…. Duo me sourit. Je l'embrasse sur le front puis me retire de son intimité. Il desserre ses jambes d'autour de mes hanches, les allongeant. Je reste là, à le regarder. Il est si beau…. Je ne me lasserais pas de caresser sa joue, sa peau, descendant le long d son cou pour finir sur son pâle torse. Il a un grand sourire aux lèvres.
-Heero…
-Hn ?
-Je t'aime.
-Ore dakara Duo [3]
Je me penche vers lui, m'emparant encore de ses lèvres, explorant de nouveau son palais. Mais il en profite pour m'allonger sur le matelas. Je me laisse faire, amusé qu'il me conduise. Il est à moitié sur moi. Duo rompt le baiser et se bédouine contre mon torse. Je referme mes bras autour de lui. J'aime sa chaleur…
-Heero. Tu es mon soleil. Tu as éclairé ma vie qui était encore jusqu'à maintenant plongée dans les ténèbres. Ne me quitte jamais.
-Taete watashi no tenshi. [4]
Je souris. J'ai réussi à avoir mon Ange… Je te ferais goûter au bonheur… Ce bonheur que des personnes semblent vouloir te voler.
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Je me réveille, le soleil entrant librement dans la chambre. C'est vrai que nous n'avons pas fermé les volets. Je jette un coup d'œil au réveil : 8h12. Il est si tôt ! ! Je le sens tout contre moi. Sa douce chaleur…. Il est kawaii.
Duo est encore endormi sur moi, sa tête posée sur mon torse, sa main pas très loin, ses longs cheveux sont éparpillés dans son dos tels des vagues brunes. Sa respiration et lente et apaisante. Je sens son cœur qui bat à un rythme régulier. Je ne pourrais plus jamais me passer de toi mon Ange.
Je lui caresse tendrement le dos, aimant sa douce peau de pêche glisser sous mes doigts. Je caresse aussi ses cheveux, aussi doux que des fils de soie. Je reste là, à profiter de lui, de sa douce présence jusqu'à ce qu'il veuille se réveiller. Mes doigts parcourent sa colonne vertébrale tout en repensant à ce qu'il m'a dit hier soir…. " Protège-moi d'eux. " Mais qui est-ce ? Ses parents comme je le suppose ? Je n'ai que cette hypothèse qui me vient à l'esprit. je lui demanderais, je le ferais parler… Tout en douceur mais je saurais qui sont ces personnes….
Je le sens un peu remuer alors que ma main glisse sur ses cheveux de soie brune. Il relève la tête mais cligne des yeux à cause du soleil. Il est kawaii au réveil. Je le regarde avec amour, un sourire aux lèvres.
-Ohayô ! Il me dit avec un immense sourire.
Il se rapproche de mon visage. J'abandonne mes caresses pour faire remonter ma main le long de sa colonne, venant épouser la courbe de sa nuque. Je le rapproche de moi, mes lèvres effleurent tendrement les siennes.
-Ohayô Tenshi, je lui répond avec un sourire.
-Tu es réveillé depuis longtemps ?
-Hn… Il est 10 heures alors je dirais que je suis réveillé depuis 8 heures.
-8 heures !!!!
Il me regarde, ses beaux yeux améthystes écarquillés. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser tendrement. Mon autre main encore inoccupée vient caresser le creux de son dos. Mais il se détache de moi, rompant ce baiser si doux. Son regard me pose une question muette.
-Tu étais si beau que je n'avais pas le cœur, ni à t'abandonner, ni à te réveiller, je fais comme excuse.
Mes deux mains viennent se poser au creux de son dos, caressant sa peau si tendre. Je deviens sérieux car j'ai moi aussi envie d'avoir une réponse.
-Duo.
-Hn, fait-il d'un ton détaché.
-J'ai eu le temps de réfléchir et je….
Je suis un peu gêné de lui demander cela comme ça, mais j'y suis déterminé. Je resserre mes bras autour de son corps si fragile, le collant à moi tandis que je m'empare de ses lèvres ; les léchant tendrement avant de faire danser sa langue. Je le fais doucement basculer et il se retrouve sous moi. Je ne veux pas qu'il fuit ma question. Je retire ma main de son dos dans une caresse avant de venir affleurer son visage.
-Je veux savoir qui t'a fait ça. Hier tu m'as dit " Protège-moi d'eux." Qui sont ces personnes qui t'ont fait tant de mal ?
Je le regard avec sérieux mais avec douceur tout de même. Je ne veux pas le brusquer. Je vois que ma question le trouble. Il espérait que je ne la pose pas.
-Heero, je…. Je peux pas…. Fait-il d'une voix à peine audible.
Il baisse la tête, fuyant mon regard. Je veux savoir… ma main vient doucement saisir son menton, relevant sa tête. Je me penche un peu plus sur lui, l'enfermant avec la douce chaleur de mon amour. Il me fixe, ses yeux perdus dans les miens.
-Duo, qu'est-ce que tu redoutes tant ? Je t'ai dis que tu ne craignais plus rien ici, avec moi.
-Je…. Je veux pas te perdre…
Sa voix est un murmure, étranglée par ses futurs sanglots. Je me colle entièrement à lui, m'emparant de ses lèvres. Non, je ne veux pas que tu pleures.
-Tu ne me perdras pas, quoique tu dises. Je t'aime mon Duo.
Il me fixe, ses yeux brillant au bord des larmes. Je le regarde tendrement. Il doit y faire sortir, j'ai l'impression que ça le ronge de l'intérieur. Ses larmes se mettent à couler et il se colle contre mon torse nu, se réfugiant dans mes bras.
-Ce sont… Fait-il d'une voix saccadée. Ce sont mes parents….
Je referme mon étreinte sur son corps si frêle, le laissant pleurer sa douleur. Cette douleur qui le consume de l'intérieur et cela depuis un très long moment. Je le sens si fragile…. Il s'est livré à moi, corps et âme, et je ferais tout pour te protéger.
-Ils… Ils ne m'ont jamais considéré que comme une erreur de parcours, je…. Je ne suis qu'une source de revenus pour eux. J'ai travaillé jours et nuits, sans avoir le droit au repos, sans avoir de quoi manger…. Je ne suis qu'un bon à rien qui….
-Chuut. Ne dis pas ça.
-Heero….
-Je t'écoute mon ange.
-Je ne mérite même pas d'être ici, je ne te mérite même pas toi, finit-il par me dire entre deux larmes.
Je me décolle de lui, le forçant à me regarder, essuyant avec mes doigts, ses gouttelettes d'eau salées qui parcourent son si beau visage.
-Duo, tu n'as pas le droit de dire ça, je te l'interdis. Si tu mérites d'être ici quant à savoir si tu me mérites, j'en suis le seul juge, ce n'est pas à tes parents de choisir. C'est à toi et à moi. Moi, je ne regrette pas une seule seconde de t'avoir vu entrer dans cette classe, je confis en rougissant. Je n'ai pas hésité à passer ma colère sur ce sale type qui a oser te toucher, et je n'hésiterais pas à leur montrer que tu es bien mieux que ce qu'ils pensent.
Ca y est… Je l'ai dis… Je lui ai tout dis…. Je le regarde avec un peu d'appréhension. je ne sais pas si…
-Arigatô Heero… Je… Je sais pas trop quoi dire…
-Ne dis rien, contente toi de m'écouter.
-Hn.
-Tes parents, ne savent pas où tu es, ne ?
-Iie. Et ils…
Il rougit mais je peux voir qu'une certaine peur règne dans ses yeux.
-Ils ne savent pas que tu es homo, ne ?
-Hai. S'ils savaient cela, ils… Je n'ose pas imaginer ce qu'ils m'auraient fait…
Je l'embrasse sur le front, il me regarde. Je crois que j'ai trouvé un moyen de te garder près de moi, le moyen de t'éloigner de tes bourreaux de parents.
-Heero ?
-Hn !
-Tu penses à quoi ? Si c'est aller chez eux pour leur annoncer la nouvelle, je suis pas sûr qu'ils apprécient.
-Et bien…. C'est tes parents, même si tu es majeur, ils ont un droit sur toi car tu es leur enfant.
Mais la seule solution, c'est d'être…. Marié…. Tu es majeur mon Ange, tu as le droit de faire ce qui te semble… je ne sais pas s'il va l'accepter…
-Mais je crois que je vais trouver la solution.
Je lui souris tendrement. Je vais essayer de me renseigner.
-Et c'est quoi ? Il tente de questionner.
-Une surprise.
Je m'empare de ses lèvres si tentantes dans un baiser empli de tendresse et de douceur. Je vais demander à un collège qui enseigne en droit. Je veux te garder avec moi… Je t'aime et je ferais tout pour te garder…
Je sais que c'est assez ambitieux de te demander en mariage mais… Qui ne tente rien n'a rien ! Je veux t'arracher à ton cauchemar, je veux que tu vives heureux…. Avec moi…. Mon Ange….
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Cela fait une semaine que je coure de partout pour me renseigner et faire tout les papiers adéquats. Malgré cette petite course poursuite contre le temps, je me suis efforcé de rester le plus possible avec Duo. Surtout lorsqu'il a de nouveau craqué… Cette crise de larme et d'angoisse était plus forte que les autres. Si bien que je me suis fait remplacer mardi pour être avec lui.
Il s'est vidé, il m'a tout raconté. Cela lui a fait beaucoup de bien de se confier car je peux le voir dans ses yeux qui pétillent de vie, son sourire si charmeur. Pendant cette journée, je l'ai écouté, je l'ai rassuré. Je lui ai même dit que j'étais heureux qu'il se confie ainsi à moi et je le suis… Plus que jamais….
Durant cette semaine, il n'a pas non plus renoncé à me questionner, il voulait savoir ce que je mijotais. Mais je n'ai rien laisser filtrer. Je suis déjà mort de peur à l'idée de le demander en mariage. Rien que d'y penser, mon cœur manque un battement. Mais j'ai aussi peur de sa réponse…. J'ai peur qu'il ne veuille pas parce que c'est un peu précipiter les choses mais selon mon collègue, c'est un des seul moyen légal et radical pour qu'il soit libre de ses parents.
Pour occuper ses journées, je l'ai initié aux jeux vidéo et il a particulièrement aimer Diablo II. Il a véritablement accroché, lui qui n'aimait pas les ordi. Je lui ai même donner mon ancien ordinateur portable avec quelque modifications maison.
Je suis enfin de retour devant la porte de ma maison…. Peut-être notre maison…. Je tiens contre moi le sac qui contient tout les documents dont j'ai besoin pour… Argh ! Je vais jamais y arriver. Respire Yuy ! ! ! Tout va bien ce passer. Je tourne la poignée et rentre. Une énorme boule à l'estomac. Il est sur son ordinateur, sur le canapé avec Dita.
-Tadaima !
-Okaeri Hee-chan.
Il se jette à mon cou après avoir sauvegardé sa partie. Il m'embrasse tendrement. Je laisse mon sac tomber à terre pour le prendre dans mes bras. Je vais l'avoir rien que pour moi… Je romps le baiser, un peu à cours d'oxygène et je le câline. J'ai la peur qui tiraille mes entrailles.
-J'ai une nouvelle surprise pour toi.
Oui car la première était qu'il ne travaille pas. J'ai été catégorique sur ce sujet. Je veux qu'il profite de la vie. Je veux qu'il vive comme il n'a jamais pu le faire, qu'il réalise tout ses rêves. Je déglutis assez difficilement.
-Va t'asseoir, j'arrive.
-D'accord Hee-chan.
Il me donne un bref baiser sur les lèvres et il va s'asseoir sur le canapé. Duo éteint son ordi et le referme. Je pose mon blouson et dépose mon sac devant la porte de mon bureau. Je prend le dossier que je dissimule derrière moi ainsi qu'une petite boite.
-Ferme les yeux, j'ordonne gentiment.
Il s'exécute, fermant ses yeux. Je suis plus que nerveux. Je m'approche et m'assoie sur la table basse. Respire ! ! ! Je pose mes papiers à côté de moi avec l'écrin mais un peu en retrait pour qu'il ne les voit pas. Je prend ses douces mains.
-Duo.
-Hn ?
-Ouvre les yeux.
Il les ouvre et me fixe. J'ai les jours en feu. Kami-Sama ! ! ! [5] Je vois ses deux pupilles mauves qui m'encouragent. Bon, je me lance…
-Duo, est-ce que tu…
-Hai.
Je prend une profonde inspiration avant de continuer.
-Est-ce que tu voudrais bien m'épouser ?
Je le regarde, toujours dans le doute… je…
-C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour t'éloigner d'eux et… Et te garder près de moi, j'achève d'une petite voix.
Je le regarde. J'attend sa réponse. Mon cour bat si vite qu'on dirait qu'il va bondir hors de ma poitrine. Ce sont les secondes les plus dures de mon existence. Duo finit par me sourire.
-Bien sûr que je le veux.
Il me saute dessus et par la même occasion, il m'allonge sur la table basse, s'emparant de mes lèvres dans un baiser passionné et tendre. Je referme mes bras autour de sa taille, alors qu'il se détache, à bout de souffle.
-Je serais très heureux de vivre le restant de mes jours avec toi, mon amour.
Je dépose un léger baiser sur ses lèvres avant de me redresser. Je suis l'homme le plus heureux du monde. Il est assis sur mes cuisses et j'essaye d'attraper l'écrin.
-Tiens, ouvre-la.
Je lui tends et il le prend avec un sourire heureux.
-Tu n'étais pas obligé.
-Si, car je voulais voir ce sourire sur ton visage.
Je passe ma main sur sa joue, la caressant tendrement avant de l'embrasser. il me redonne un petit baiser puis il ouvre l'écrin de velours bleu marine. Il y découvre l'anneau que j'ai choisi Mercredi. J'ai pensé à quelque chose de simple. Il le regarde puis voit les inscription qui se trouve à l'intérieur. J'y ai fait graver " Duo & Heero. Forever. "
-C'est…. Magnifique…
Je lui prend l'anneau ainsi que sa main gauche. Doucement, je fais glisser l'anneau d'or le long de son annulaire. Je suis heureux de pouvoir faire cela. Je regarde mon amant qui me fixe l'air plus heureux que jamais.
-Je t'aime tant Heero.
Il me serre contre lui. Je lui rend cette étreinte puis je lui murmure :
-Il reste encore deux choses à faire.
Il se détache et me fixe avec malice.
-Laisse-moi deviner, la paperasse ?
-Hai.
Il descend de sur moi et se pose sur le canapé. Je le rejoins et j'ouvre le dossier que j'ai mis une semaine à constituer.
-J'ai tout rempli, si tu veux lire, tu peux.
-Dis-moi où je dois signer.
-Tu es sûr ?
-Je te fais entièrement confiance.
Il me regarde droit dans les yeux. J'aime cette confiance qu'il a en moi. Au moins, je me rende compte que je dois te protéger. Je lui rend son regard, les yeux emplis de tendresse. Je ne le répéterais jamais assez mais je suis heureux. Je prend quelques papiers et les lui montre.
-Celui-ci, c'est notre acte d'engagement, celui-ci c'est celui comme quoi tu ne veux plus rien venant de tes parents.
Je lui tends un stylo qu'il prend volontiers. Il signe en bas des deux pages. Je vois qu'il est fier de lui. Il a enfin une vie… Un vrai vie… Et puis, je suis heureux d'en faire parti, de lui donner ce qu'il n'a pas eu. Il se retourne vers moi et me lance un regard inquiet.
-Ce papier, ils vont…
-Soit on leur apporte soit en l'envoie, c'est comme tu veux mon ange.
-Même si je les redoute, je… Je préfère leur donner en main propre et récupérer quelque chose là-bas.
-Ok.
Je me lève. Il me regarde avec des grands yeux.
-Tu viens, on va leur apporter !
-Maintenant ??
Je me rapproche de lui et l'enlace.
-Hai. Comme ça, tu n'auras pas à attendre plus longtemps avant d'être libre de leur emprise. Et plus vite ce sera fait, plus vite je serais sûr que tu ne crains plus rien.
Je dépose un baiser papillon sur ses lèvres puis, il se bédouine dans mes bras. Après ce doux câlin, je lui tends son blouson. Oui, je lui ai acheté tout plein de vêtements. Non pas que cela me dérange de lui passer les miens, mais c'est préférable qu'il ait ses affaires.
Nous sortons main dans la main. Je plie le papier et le fourre dans sa poche. Dita couine en nous voyant sortir sans elle. Duo se retourne vers elle puis s'accroupit pour la caresser.
-T'inquiète pas ma belle, on revient très vite.
Elle remue la queue et lui lèche le visage. Nous la laissons à l'intérieur. Elle aime pas être toute seule mais elle ne le restera pas longtemps, voir même plus jamais vu que Duo habite dorénavant ici. Nous marchons dans l'allée de cerisier, bercés par une légère brise. Je remplis mes poumons de la douce odeur sucrée des fleurs de cerisiers. J'aime sentir sa main refermée sur la mienne.
Nous marchons jusque chez lui. Il s'arrête devant, regardant cette maison avec peur. Il doit avoir peur d'y retourner…. Peur d'y remettre les pieds après tout ce qu'il a subit. Mais je suis à tes côtés mon amour. Je serre sa main dans la mienne, lui donnant suffisamment de courage pour avancer.
Duo commence à monter les escaliers d'un pas hésitant. Mais je suis là… Il serre ma main, au fur et à mesure qu'il monte. Il pourrait me la broyer s'il avait plus de force que moi. Nous sommes en haut des escaliers. Nous somme devant une porte mais je suis légèrement en retrait. J'entends des pas lourds venir vers la porte.
-Si c'est lui, je vais lui faire comprendre !!!
C'est certainement son père, vu la voix rude et rauque. Il ouvre brusquement la porte et regarde Duo avec haine.
-Sale petit connard !
Sa main se lève pour venir percuter la joue de mon amant. Je l'arrête en plein vol, me saisissant de son poignet sans délicatesse. Tu ne le toucheras plus jamais. Je serre son poignet ayant l'envie de le briser. Son père me dévisage. Il me regarde de haut.
-De quel droit osez vous m'interrompre petit prétentieux ? Fit-il en me lançant un regard noir.
Je soutient son regard, ne lâchant pas son poignet prisonnier de ma poigne. Je vois une femme arriver. Cela doit être sa mère. Elle fusille Duo du regard puis elle me regarde avec mépris.
-Duo, rentre immédiatement, ordonne-t-elle d'une voix aiguë et dure.
Il ne bouge pas. Je le sens tendu, crispé, comme paralysé. Il a peur. Remarque, cela se comprend. Depuis sa naissance il est opprimé par ses personnes, qui l'en blâmerait d'avoir peur ! Son père dégage son bras de mon emprise et je le lâche volontiers, ne voulant pas risquer de lui en coller une. Il pousse un juron, ses yeux toujours haineux. Je met calmement ma main dans ma poche pour en ressortir le papier qui nous a amené ici. Je le tends à son père qui le saisit brusquement. Il parcours la feuille de papier puis pose un regard colérique son mon amant.
-Sale petite pédale !
Il va pour s'approcher de Duo mais je m'interpose. Mes yeux sont de glace, fusillant cette homme, un sourire moqueur apparaît sur mes lèvres.
-Si vous touchez encore une fois à Duo, à mon mari, je fais en insistant sur le "mon." Je vous traîne en justice, non seulement pour coups et blessures mais aussi pour maltraîtance. Je ne pense pas que vous ayez de quoi vous payer un avocat.
Mon ton est moqueur et j'intimide son père mais son regardent est toujours méprisant et haineux. Il froisse le papier dans sa main, serrant le poing.
-Tirez-vous de chez moi. Je ne veux plus jamais te voir, fit-il à Duo.
-Tu ne me verras plus jamais, mais avant je récupère quelque chose.
Il rentre et sa mère le suit. Son père me fait toujours face, aussi silencieux que le roc. Je comprend qu'il veuille récupérer quelque chose mais… Je soutiens son regard noir. Je sens qu'il veut me dire quelque chose et cela ne tarde pas :
-Vous êtes fier de nous enlever notre fils, sale pédale !
-Je crois bien au contraire le débarrasser de vous.
-COMMENT ! ! ! Sale petit...
Il va pour me cogner mais un simple regard le calme. Je descend en lui disant :
-Vous savez très bien de quoi je parle. Ne vous approchez plus jamais de lui.
Je vois Duo revenir et son père claque la porte dès qu'il est dehors. Il s'empresse de me rejoindre.
-Qu'est-ce que tu voulais récupérer ? Je questionne intrigué.
-Ceci !
Duo me montre le livre de poème que je lui ai offert. Je lui lance un regard de reproche, risquer des coups pour ça.
-Baka ! J'aurais pu te racheter le même.
-Non, je veux celui là. Un charmant jeune homme me l'a offert et j'ai compris ce jour là que je voulais passer ma vie à ses côtés.
Je le regarde puis lui prend la main pour la traîner un peu plus loin. Je ne veux pas lui parler devant des regards trop curieux. Je le plaque contre le mur, le prenant tendrement dans mes bras.
-Moi aussi j'ai donné un livre à une personne parce que je ne voulais pas qu'elle m'oublie, parce que je voulais faire partie de son monde, de sa vie…
Je l'embrasse passionnément, me collant contre lui. Il passe ses mains autour de mon cou. Il est enfin à moi, corps et âme…. Il se détache lentement de moi. Je le regarde intrigué tandis qu'il ouvre le livre et sort le petit bout de papier jauni.
-J'ai pas lu ce que tu avais marqué dessus, fait-il un peu honteux.
-Tu aurais du, je murmure. Il y a avait d'écrit : " Un jour j'ai rencontré un ange, mais il m'était interdit de le toucher. Je vis avec l'espoir… L'espoir qu'un jour il soit à moi…."
Il me sourit avant de m'embrasser tendrement. J'ai enfin eu le soleil qui va éclairer ma vie, mon Ange… Je construirais notre Paradis. Je ferais tout pour que tu rayonnes, que tu rattrapes ce temps perdu à trimer au travail. Je veux que tu rattrapes ce que tu as manqué pendant toutes ses années.
Tu t'es confié à moi et je te protégerais, même si c'est au prix de ma propre vie…. J'ai le plus beau cadeau que la terre puisse m'offrir… Toi…. Mon amour.
OWARI
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[1] Hontô ni kawaii = Vraiment kawaii
[2] Baka desu ! = Je suis un imbécile !
[3] Ore dakara Duo. Aishiteru. = Moi aussi Duo. Je t'aime.
[4] Taete watashi no tenshi. = Jamais mon ange.
[5] Kami-Sama ! ! ! = Mon Dieu ! ! !
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Law : FINIIIIIIIIIIIII ^^
Laimë : Vip t'a mit 2 semaines à le faire celui-ci ^^0
Law : Problème d'ordi -_-
Laimë : M'en parle pô _
Law : Allez, laissez nous un review ^^
L & L : KISUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU ^____^
