UN INCONNU DANS LA NUIT

Pauvre choupis. Vous avez réellement cru que je vous abandonnais ! Mais comment aurais-je pu enfin ? J'aime trop écrire et vous faire plaisir avec mes histoires pour faire ça. En plus, j'ai une devise : Ne jamais rien commencer quand on est pas sûr de le finir. C'est pour ça que je ne fais presque rien.^^ Mais je pensais que vous alliez comprendre. J'ai pourtant mis pas mal de bêtises, comme d'aller dans ma caverne. Je vous rassure, je n'en ai pas !^^ Puis j'ai mis un 'lol' et je finis par 'Bon, plus sérieusement'. De plus, vous connaissez mon esprit tordu depuis le temps. Faut-il que je vous le montre un peu plus ? Je vous préviens, ça sera difficile.^^

J'ai dû écrire ce chapitre en quatrième vitesse pour pouvoir le poster rapidement vu que j'ai fait une entorse à la règle de fanfic qui dit qu'on a pas le droit de poster une note sans chapitre. Certaines personnes se sont fait virées à cause de ça et j'ai déjà eu un problème avec les administrateurs à cause de ça, dans ma fic Anglaise donc comme je ne voudrais pas être chassée du site, il a fallu que je poste ce chapitre bien plus tôt que prévu. (Vous n'aurez pas ça à chaque coup ! Les malins !^^ Surtout que cette fic, depuis le début, comme vous le savez, n'est pas dans la liste de mes prioritaires.)

Merci pour vos reviews et poutouxinous à toutes et à tous.

Warning : Ce chapitre peut choquer certaines personnes. Je m'en excuse si c'est le cas mais reste très fière de ce chapitre et ne l'aurais pas écrit autrement. Vous êtes prévenu(e)s donc si vous ne voulez pas le lire, c'est votre droit et je le respecte. Bisouxes.

Chapitre 5 : Enquête à minuit

Assis en position indienne sur son lit dont les tentures écarlates étaient tirées, Harry sentit une larme coulée sur sa joue. La première fût bientôt suivie d'une deuxième, puis d'une troisième. Il essuya la quatrième d'un geste rageur mais cela ne fit pas s'arrêter le flux de plus en plus important et incessant de ses larmes dans ses yeux.

Cinq jours !

Cela faisait cinq jours que son amant, comme il se plaisait toujours à l'appeler, ne l'avait pas visité. Harry commençait sérieusement à se demander s'il allait revenir un jour, ou plutôt une nuit. Il avait été trop loin et l'homme ne voulait pas qu'il connaisse son identité.

'Mais j'ai quand même le droit de savoir qui vient me toucher la nuit !' s'insurgea-t-il en silence tandis qu'il continuait de pleurer discrètement.

'Pourquoi ne veut-il pas que je sache qui il est ?' se demanda-t-il. 'Dois- je faire mon enquête moi-même ?'

A cette pensée, il sentit son esprit tourbillonner d'idées et ses larmes s'estompèrent.

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La nuit était tombée depuis longtemps et l'homme plaqua son nouvel amant contre le mur dans un geste violent. Il attrapa ses cheveux noirs qu'il avait toujours en bataille et les tira en arrière pour lui ravir passionnément sa bouche.

« Harry » haleta l'homme en lui déchirant sa robe sombre, décorée à l'effigie de la Maison de Gryffondor. Le jeune homme se retrouva bientôt nu devant ses yeux voraces. Il n'en pouvait plus.

Cinq jours !

Cinq jours qu'il le prenait toutes les nuits sans qu'il le sache. Cinq jours qu'il se laissait aller dans ses bras pour un trop bref instant.

« Harry, mon amour » soupira-t-il en lui caressant les fesses et en le pressant plus fermement contre lui-même. « Tournes-toi mon chéri. »

Le jeune étudiant obéit sans broncher et son amant l'empala de son membre érigé, provocant en lui des sensations délicieuses et familières.

L'homme le prit violemment, avidement sans pour cela en être rassasié. Il ne pourrait jamais l'être de l'homme qu'il aimait. Jamais.

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« Harry ! »

Le jeune Gryffondor sursauta à l'appel de son nom et se tourna vers son interlocutrice.

« Hermione ! Excuse-moi, je me suis légèrement assoupi. »

« Oui, j'avais vu cela. Tu devrais aller te coucher si tu es si fatigué. »

« Je ne peux pas. J'ai encore mon devoir de métamorphose à faire pour après- demain et mon devoir de potions pour demain. Et ils sont longs. Je ne peux pas me permettre de ne pas les commencer. »

« Cela ne sert à rien de rester devant ta copie à dodeliner de la tête et à tomber assoupi sur cette table alors que tu pourrais faire un petit somme dans ton lit. Il n'est pas tard. Tu pourras les faire après. »

« Oui je sais mais si je ne me réveille pas... »

'Et si mon amant vient cette nuit et que je ne le vois pas...' continua-t- il intérieurement.

« Ron ira te réveiller pour le dîner. Et tu sais bien qu'il le fera. Il sait toujours exactement à quelles heures seront les repas. Il n'a ni besoin de montre ni de soleil, son estomac est là. Il me désespère » soupira la jeune femme, en secouant la tête avec résignation.

Harry ne pût s'empêcher de rire à cette constatation véridique. Il pouvait faire confiance à Ron sur ce sujet.

« Bien alors, » dit-il en ramassant ses affaires. « Je vais faire une sieste. A tout à l'heure. »

« A tout à l'heure Harry. »

Le jeune homme grimpa les escaliers le menant à son dortoir qui était désert à cette heure-ci de l'après-midi. Il se coucha et s'endormit.

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« Harry, Harry ! »

Harry grogna et se retourna de l'autre côté pour faire comprendre à son 'réveil' qu'il n'était pas le bienvenue.

Un gargouillis fit écho dans la pièce et ce bruit ramena Harry à la réalité. L'heure du dîner !

Il se tourna de nouveau pour faire face à Ron qui se massait le ventre.

« J'arrive » dit-il d'une voix encore un peu ensommeillée.

« Dépêches-toi Harry, j'ai... »

« Faim » dirent-ils en même temps tandis que Harry se redressait.

Ils se regardèrent puis éclatèrent de rire.

« Tu me connais trop bien Harry » dit le rouquin toujours en souriant et se massant l'estomac.

Harry alla se passer un coup d'eau sur le visage pour se rafraîchir un peu et accompagna son ami hors de leur dortoir.

Ils discutèrent de tout et de rien sur le chemin de la Grande Salle et virent Snape y entrer également, d'un pas tellement vif qu'il faillit renverser Denis Crivey sur son passage.

« Et bien » dit Ron. « Il y a plus affamé que moi, on dirait. »

Le trio éclata de rire et vit leur maître des potions s'installer à table avec ses collègues et commencer à manger aussi vite que Ron le faisait après deux heures d'un jeun forcé.

Ils s'assirent tous les trois à leur table et Harry fût stupéfait de voir à quelle vitesse son professeur engouffrait ses aliments, sans regarder personne autour de lui.

« Ron, » dit son ami aux cheveux noirs. « Snape te concurrence ou quoi ? Il y a un concours dans quelques jours c'est ça ? »

Mais Ron ne lui répondit pas. Il était déjà en train de regagner sa première place d'estomac qui se remplit plus vite que son ombre.

Harry et Hermione se lancèrent un regard complice et se sourirent puis la jeune femme commença elle aussi son repas. Harry, lui, jeta un dernier coup d'oeil à Ron puis à Snape et... se figea.

Snape buvait un grand verre de jus de citrouille tout en dévorant un de ses élèves du regard. Et cet élève était le Survivant en personne.

Harry sentit sa gorge se serrer tandis que son maître des potions détournait vivement son regard et en prenant une première bouchée du fondant au chocolat qui venait d'apparaître devant lui.

Il avait dû rêver ! Ce n'était pas possible. Snape n'avait pas pu lui lancer ce regard brûlant de désir et d'envie... presque de besoin.

Harry secoua légèrement la tête. Non. Il avait dû voir sa part de gâteau apparaître avant de boire son jus et cela lui avait donner cette expression... affamée. Ron l'avait souvent lorsqu'il regardait un plat bien rempli, une pâtisserie à l'air onctueux, une assiette garnie de mets succulents ou... Hermione.

Le jeune homme avala péniblement la bouchée qu'il venait de mettre dans sa bouche en se posant mille questions.

Son inconnu... Cela ne pouvait pas être Snape quand même...

'Et si c'était bien lui l'homme qui nous caresse si bien la nuit, qui nous fait crier de...' lui susurra la petite voix dans sa tête.

'Oh mon dieu !' se dit Harry en le pouvait plus rien avaler.

'Oui, un vrai dieu, cet homme.'

'Ca suffit ! C'est Snape !'

'Oh moi tu sais, tant que ce n'est pas Rusard !'

'Oh ! Mais c'est pas vrai ! Et c'est ça qui me sert de conscience !'

'Euh non, là, c'est pas ta conscience...'

'C'est bon, j'ai compris. Et ma conscience, qu'est-ce qu'elle me dit ?'

'Pas Rusard ! Fais ton enquête mon grand !'

'Bon. Mais c'est bizarre comme ma conscience ressemble beaucoup à...'

Harry soupira. Parfois, il détestait être un adolescent de dix sept ans.

« Harry, » l'appela soudainement Ron, la fourchette levée. « Tu ne finis pas tes frites ? »

« Non... »

Ron s'empara de son assiette à une vitesse hallucinante.

« ... Vas-y Ron » finit de dire son ami.

Harry regarda aux alentours et découvrit que Snape avait déjà disparu. Il soupira de nouveau.

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Il était bientôt minuit et Harry, caché sous sa cape d'invisibilité, avait fait vainement presque tout le tour du château. Il faisait son enquête.

Il avait voulu vérifier s'il n'y avait pas trace d'activités suspectes dans l'établissement parce qu'il avait l'étrange impression que son visiteur nocturne ne pourrait pas tenir très longtemps sans le voir.

Cela faisait six jours qu'il n'avait pas vu son amant et le peu de fois où celui-ci l'avait touché – et même s'il avait été dans un état relativement comateux – il avait eu conscience des sentiments intenses que l'homme éprouvait pour lui. La dernière fois qu'il l'avait vu, et où il aurait pu le démasquer, son inconnu n'avait pas pu résister à la tentation de l'embrasser. Ce qui confirmait à Harry que l'homme le voulait affreusement. Tout comme lui le désirait. Son amant avait risqué beaucoup pour venir le visiter. Le jeune homme pensait donc que son mystérieux adorateur n'en resterait pas là avec lui.

Bien sûr, il avait conscience que de chercher ainsi l'homme dans tout le château s'apparentait à chercher une aiguille dans une botte de foin mais il ne pouvait rien y faire. C'était plus fort que lui. Il devait faire quelque chose. Il en avait assez d'attendre, d'espérer ce qui n'arrivait pas.

Harry était dans les cachots, après s'être rendu d'abord dans les parties hautes de l'école lorsqu'il entendit un bruit de pas et de chuchotement. Il se plaqua contre un mur et s'enfonça dans un coin sombre, pour éviter de se faire remarquer si les deux personnes qu'il y avait l'air d'y avoir, décidaient de venir vers lui.

« Où va-t-on aller cette fois-ci Draco ? » chuchota une voix masculine, familière à Harry.

« A la Salle de Demande, » répondit le blond tout aussi doucement. « Nous n'y serons pas dérangés. »

« Draco, embrasse-moi. »

« Attend un peu. Si quelqu'un sort et nous voit... »

« Draco, juste un baiser, juste un petit » supplia une voix que Harry ne connaissait que trop bien et dont il ne pouvait y croire.

« Non ! Tout à l'heure ! »

« J'ai tellement envie de toi mon amour. Ca fait une semaine... Embrasse- moi ! Embrasse-mmmm »

Harry ne pût s'empêcher de grimacer.

Qui aurait pu penser que ces deux-là étaient ensemble ?

Les jeunes hommes le dépassèrent bien vite et Harry ne voulait pas penser à la raison pour laquelle ils allaient s'isoler dans la Salle de demande. Il ne voulait rien imaginer du tout.

Jamais, il n'aurait pensé que son enquête nocturne allait déboucher à la découverte de l'identité de l'amant de Draco Malfoy. Et surtout à la découverte que son pire ennemi était lui aussi homosexuel.

Harry resta planté là pendant cinq bonnes minutes et allait se dégager du coin sombre dans lequel il se trouvait encore pour rejoindre sa Tour, lorsque d'autres bruits firent écho dans le couloir obscure.

Deux personnes étaient apparemment en train de s'adonner à des activités peu catholiques. Harry pouvait entendre le bruit de leurs gémissements rauques, de leurs souffles bruyants tandis qu'ils s'embrassaient. 'Ils' parce qu'il s'agissait bien de deux hommes. Harry pouvait l'attester.

Draco et son nouvel amant n'avait-ils pas pu attendre d'arriver dans la Salle de demande ?

Le jeune Gryffondor essaya de se pencher légèrement pour voir qui étaient les deux personnes mais il n'y réussi pas. Elles étaient encore trop loin et il faisait trop sombre.

Il entendit un bruit de déchirure de tissu et un bruit sourd contre le mur. Un des hommes avait plaqué l'autre violemment contre le mur et l'embrassait toujours à pleine bouche. Harry pouvaient distinguer deux formes humaines et arrivait relativement à voir ce qu'ils faisaient. Ou plutôt à deviner, suivant leurs mouvements et les ombres qu'il voyait se mouvoir.

L'un avait l'air grand et l'autre plus petit mais de peu. Ils étaient tous les deux minces à ce que pouvait en juger Harry.

'D'où sortent-ils ?' se demanda-t-il soudainement.

Il aurait presque pu se dire qu'ils venaient du bureau de Snape si cela lui avait paru vraisemblable. Le jeune élève sourit à cette pensée et se pencha un peu plus. Son sourire se figea lorsqu'un gémissement particulier de l'homme de plus grande taille retentit.

« Harry. »

Harry sursauta et se rencogna contre le mur, terrorisé que quelqu'un ait pu le voir. Soudain, il se souvint que personne – à part Dumbledore et Maugrey peut-être – ne pouvait le voir, caché comme il l'était sous sa cape d'invisibilité.

« Harry ! Dans mes appartements tout de suite ! »

Harry se figea complètement à cette phrase. C'était bien la voix de Snape.

Il sentit une sueur froide lui couler le long du dos et retint sa respiration lorsque les deux hommes se rapprochèrent de lui, toujours en s'embrassant.

« Tu es mien » dit Snape à son amant tandis qu'il le plaquait de nouveau contre le mur, le dévorant avidement de baiser.

Harry pouvait distinguer les traits des deux hommes maintenant et il eût confirmation de l'identité d'un des deux qui était bien son maître des potions. Il ouvrit de grands yeux en secouant la tête d'incrédulité.

Qui aurait pu penser... ?

En le voyant si passionné, Harry sentit une vague de chaleur se répandre dans son corps et venir se concentrer dans son bas-ventre. Il aurait bien voulu être à la place de son amant.

Une brusque bouffée de honte le fit rougir à cette autre pensée. Il releva alors les yeux vers l'homme que Snape était en train de meurtrir voracement de ses lèvres et de ses mains. Snape était en train de lui lécher les mamelons. Harry vit alors une robe noire, déchirée et grandement ouverte, glisser un peu plus sur les épaules du jeune amant de son professeur. Cette robe était décorée du blason de Gryffondor.

Harry ouvrit de grands yeux. Qui pouvait... ? Il releva brusquement les yeux vers le visage du jeune homme et son coeur manqua un battement.

Joues rouges, cheveux noirs en bataille, yeux clos qu'il savait être verts émeraude, le jeune amant gémissait de plaisir.

Frappé d'une stupeur sans nom, Harry se voyait être embrassé et caressé par son maître des potions.