Titre : Cinquième Année ? Mais je n'ai pas fait mes devoirs !
Titre Original : Fifth Year ? I haven't done my homework!
Auteur : Laterose. Vous pouvez lire la version originale de cette fanfic (et toutes ses autres fics ) sur ff.net à
Traducteur : Nanouk
Beta-reader : Keina
Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling, Bloomsbury […] et pas à moi! Dommage. L
[Pour l'entête complète de la fic, voir le premier Chapitre]
A/N: la magie instinctive est de la magie sans baguette.
Super exclu !! à Nous sommes Samedi et le chapitre est déjà en ligne !! J
Voici le chapitre 4, j'espère qu'il sera à la hauteur de vos espérances et qu'il répondra à la plupart de vos questions !
READ & REVIEW !!!
BiZ, nanouk !
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CHAPITRE 4
Un traceur vivant nommé Sleeve– Bon, Harry, déclara le professeur Little quand ils furent entrés dans la salle de classe déserte. Allons droit au but. Qu'est-ce que tu sais déjà faire ?
Harry n'hésita pas un seul instant :
– Je peux jeter les sortilèges de quatrième année, et aussi Stupefix et Impedimenta.
Wendy sourit devant l'impatience du jeune homme, pressé d'apprendre de nouveaux sortilèges.
– Et en Défense ?
Harry ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais il se sentait totalement à l'aise avec cette femme. C'était comme s'il l'avait déjà rencontrée auparavant.
– Je…Je sais faire un Patronus.
Les yeux du professeur s'illuminèrent :
– Vraiment ?
– Oui. Le professeur Lupin me l'a appris au cours de ma troisième année.
Wendy s'arrêta net en entendant ce nom.
– Lupin ? Remus Lupin ?
Harry la fixa du regard.
– Oui…
– Mais… Personne ne m'a dit qu'il était professeur !
– Il ne l'est plus, déclara sombrement Harry, il a dû partir à la fin de sa première année, l'école a tout découvert au sujet de…
Il s'arrêta net. Il ne savait pas jusqu'où le professeur Little avait été informée sur la question.
– De son problème mensuel, c'est ça ?
Ah. Elle était au courant.
Le professeur Little posa ses mains sur le bureau contre lequel elle était adossée et se hissa dessus, à la façon d'une enfant.
Puis elle se mordit la lèvre.
– J'ai été en Pologne, dit-elle doucement, mon mari m'a emmené là-bas après…la mort…de tes parents. Mes parents étaient en Afrique et mes…Je n'avais plus grand chose qui me retenait en Grande Bretagne. Je n'ai revu personne pendant quatorze ans.
Harry resta immobile, attendant la suite. Mais le professeur Little n'ajouta rien et se contenta de rire.
– Enfin, je pense que je verrai de nouveau mes vieux camarades d'école bien assez tôt. À commencer par Rogue, malheureusement. Ce fut un choc de le revoir. Je ne pensais pas qu'il pourrait devenir encore plus huileux, mais j'avais tort.
Même Harry ne put s'empêcher de rire.
– Bon. Alors Harry, tu sais pourquoi on fait ça, n'est-ce pas ?
– Au cas où il se produirait quelque chose comme ce qu'il s'est passé l'année dernière?
Wendy grimaça. Évidemment, le professeur Dumbledore lui avait donné les détails.
– Eh bien, oui, principalement, Harry. Mais il y a une autre raison. Le professeur Dumbledore veut se rendre compte de l'étendue de tes pouvoirs. Il m'a dit que tu avais hérité de certaines choses grâce à tes connexion avec Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?
Un moment s'écoula avant qu'Harry ne réalise qu'il s'agissait d'une question.
– Oh, oui, c'est vrai. Je parle Fourchelang et le Choipeaux Magique a failli m'envoyer à Serpentard.
– C'est exact. Ce qu'on cherche à découvrir est s'il t'a laissé quelque chose…d'autre.
Harry l'écouta, le souffle court. Utiliser les pouvoirs de Lord Voldemort contre lui… voilà qui était joliment ironique.
Pour commencer, dit Wendy en descendant du bureau, As-tu déjà essayé de jeter des sorts de Magie Instinctive ? Pas seulement de la magie – tout le monde peut le faire – mais de vrais sortilèges.
Harry eut l'impression que Wendy pouvait tout deviner. Dans la mesure où il était certain qu'il ne s'agissait que d'une simple impression, il se retint de dire la vérité.
– Ce n'est pas quelque chose d'impossible, professeur ?
– Pas du tout. Et appelle-moi Wendy. Je me rappelle que ton père était plutôt doué pour ça. Oh, rien d'extraordinaire, juste des Accios et des Windgardiums. Il s'amusait à faire peur aux gens en faisant léviter ou venir à lui des choses, le plus souvent des élèves, rien qu'avec ses mains.
Harry resta silencieux. Il découvrit plus tard que Wendy n'était pas très douée pour raconter des histoires car elle s'arrêtait toujours en plein milieu, du moins supposait-il qu'il s'agissait du milieu.
Presque naturellement, elle tendit la main et la posa sur son front, un doigt de chaque côté de sa cicatrice.
– As-tu déjà essayé ? demanda-t-elle, rêveuse.
C'est l'une des personnes les plus bizarres que j'ai jamais rencontré, pensa Harry il parvint cependant à mentir :
– Non.
– Quand le professeur Little retira la main de son visage, elle souriait.
– Menteur, dit-elle, amusée.
– Quoi ?
– Affichant toujours un large sourire, le professeur porta les deux doigts sur son propre front, exactement dans la même position.
– Je m'appelle Wendy, dit-elle.
Surpris, Harry remarqua alors qu'une petite zone circulaire du front de Wendy brillait d'un vert vif autour de ses doigts.
– Je m'appelle Harry Potter, enchaîna le professeur Little, et cette même zone se colora soudain en rouge sombre.
– Impressionnant, non ?
– Mais…c'est irréel ! On ne devrait pas être capable de faire ça, ou alors tout le monde le ferait aux autres !
– C'est vrai, dit Wendy après réflexion. J'ai intérêt à ne l'apprendre à aucun des professeurs, ou cela risquerait de faire le malheur de plusieurs douzaines d'élèves…
Elle rit en voyant le visage d'Harry.
– C'est juste un petit quelque chose que j'ai appris en Pologne, Harry. Presque personne ne peut le faire, donc tu n'as pas à craindre que quelqu'un te touche le front et découvre à quelle fille tu penses…
Harry eut un sourire penaud. Il avait effectivement songé à quelque chose comme ça.
– Alors, quand as-tu utilisé la Magie Instinctive, Harry ?
– Pendant l'été, déclara Harry, résigné. Je pense que je l'ai fait par accident la première fois. Puis, quand j'ai réalisé que personne n'allait me renvoyer, j'ai continué à le faire.
Il le disait avec un tel dégoût envers lui-même que cela commençait à alarmer Wendy.
– Qu'as-tu utilisé ?
– Un…un sortilège de Dissimulation. Sur mon visage.
Harry attendit un instant puis continua :
– C'est injuste ! J'aurais dû pouvoir les tenir à distance ! Je suis un sorcier, je suis plus fort qu'eux, et ils ont peur de moi quand j'ai ma baguette, mais dès qu'ils la prennent…
Il secoua vigoureusement la tête et ajouta :
– Je suis un incapable sans elle. Je suis petit, faible et incapable. Tout le monde le dit.
– J'espère qu'un jour je rencontrerai cet homme, « Tout le monde », répliqua le professeur Little, il sait et voit tellement de choses.
Harry détourna le regard, honteux de s'être ainsi dévoilé.
– Harry, dit Wendy, tu n'es pas un incapable. Tu as échappé à Voldemort quatre fois.
– Cela ne fait pas de moi une personne spéciale, rétorqua Harry. Je ne l'ai jamais vraiment combattu. Ma mère et Dumbledore m'ont sauvé les deux premières fois. La troisième fois, je serais mort si Fumseck n'avait pas été là. Et la quatrième...
Il frissonna.
– La quatrième, c'est ma baguette qui a tout fait.
Wendy ne répondit rien.
– Ce n'est pas que je n'aime pas ma baguette. En fait, j'y suis plutôt attaché. Mais quand elle n'est pas là je suis perdu. À découvert. J'ai la peau sur les os, je suis…
– Est-ce que c'est toi ou « Tout le monde » qui parle ? demanda gentiment le professeur Little.
Harry se refusa à la regarder. Il ne mentait pas. Il était désespéré. Maintenant, il s'apitoyait même sur son sort. Et Monsieur et Madame Diggory ? Et l'enfant, et le petit garçon ? Ne devrait-il pas s'apitoyer sur eux ?
– Harry, aimerais-tu que je t'apprenne la Magie Instinctive ?
Le jeune homme releva rapidement la tête.
– Vous pouvez faire ça ?
– Eh bien, je ne prétends pas être une experte, Harry. Mais on peut toujours essayer, non ?
Harry fit un large sourire.
– Bon. Attaquons par le meilleur endroit par lequel attaquer : le début.
En l'espace de trois heures, Harry commençait à maîtriser quelques sortilèges simples de magie Instinctive. De plus, il s'amusait plutôt bien.
– Harry !
– Oups, désolé, professeur.
Harry lui renvoya son chapeau, qu'il avait fait venir à lui d'une simple ondulation de la main.
– Je pense qu'on devrait s'arrêter là, Harry. Regarde le désordre qu'on a causé.
Harry se retourna pour observer. Ils étaient venus dans la grande classe du professeur McGonagall, afin d'avoir plus d'espace et plus d'air. Tout était maintenant sens dessus dessous.
Des livres éparpillés sur le sol se mêlaient à d'innombrables rouleaux de parchemin, des plumes et de vieux devoirs. Un barème de notation pour les ASPICs de métamorphose recouvrait une vieille cage à oiseau qui n'était pas là avant leur arrivée.
Quelques chaises avaient aussi été retournées et certaines affiches n'étaient plus dans le bon sens.
Harry sourit.
– On ne peut pas continuer juste un peu, pro-… Wendy ?
Wendy jeta un regard circulaire au chaos qu'ils avaient causé. Elle se souvenait très distinctement du caractère du professeur.
– Eh bien, je suppose qu'on peu continuer encore un peu…Oui, d'accord Harry. Tu vas utiliser tes nouveaux pouvoirs pour remettre de l'ordre dans cette pièce.
Harry grogna et se dirigea vers la porte.
– En fait, j'ai chargé d'avis. Je pense que je vais…
– Oh que non ! s'écria le professeur Little tout en l'attrapant par le col de sa robe de sorcier. Je trouve que c'est une bonne idée. Merci mille fois de l'avoir proposée, M. Potter.
Après avoir noté dans un coin de son cerveau : penser à ne plus jamais faire confiance à Wendy Little, Harry se mit au travail, le sourire aux lèvres alors que le barème de notation rata de peu sa main pour aller percuter de plein fouet le visage de son nouveau professeur.
Les affaires d'Harry étaient déjà dans le dortoir lorsqu'il en poussa la porte une demi- heure plus tard. Il posa le gros livre sur le lit et ouvrit sa malle pour vérifier qu'il ne manquait rien.
Il siffla, impressionné par ce qu'il voyait. Il y avait à l'intérieur des nouveaux vêtements moldus, à sa taille, tous les livres demandés pour l'année et une tablette du meilleur chocolat de chez Honeydukes.
Une note était posée au-dessus de tout cela. On pouvait y lire :
Cher Harry,
Sirius est en pleine forme. Il tenait à t'offrir ceci. Il me remboursera une fois libre. Il te demande de considérer ça comme ton cadeau d'anniversaire, et je pense qu'il y a quelque chose d'autre dans la malle qui est aussi de la part de Remus et qui te sera d'un grand secours pour tes études.
Bonne Chance et Joyeux Anniversaire,
Professeur Dumbledore.
Harry observa la note. Tout ça était de la part de Sirius? Il avait déjà offert à Harry le meilleur cadeau qu'on ne lui avait jamais fait, l'Eclair de Feu. Il ne pouvait pas se permettre de payer tout ça !
D'une ardeur qui passait outre son inquiétude, Harry se dépêcha de découvrir ses cadeaux. Il n'avait jamais était le propriétaire de vêtement d'une aussi bonne qualité auparavant.
Il posa un à un les livres à côté de lui, avec beaucoup d'attention. La plupart étaient plutôt classiques. Il y avait, entre autres, Le livres des Sorts et Enchantements, Niveau 5, Manuel de métamorphose, niveau intermédiaire et Histoire des sorciers et sorcières célèbres du Xxème siècle.
Quelques instants plus tard, Harry remarqua un volume plus modeste. Un petit livre bleu qui n'avait pas de titre. Harry l'ouvrit et lut sur la première page :
CE LIVRE APPARTIENT A ______________ (Complétez SVP)
Il n'y avait pas d'autre inscription. Mais ces quelques mots suffirent à rappeler à Harry une chose qui le poussa à fermer violemment le livre avant de se remettre à fouiller dans sa malle. Il écarta ses robes d'école en cherchant avec frénésie.
Il n'était pas là.
Le journal avait disparu.
Harry mit plusieurs secondes à réaliser que personne ne pourrait lire ce journal.
Il respira profondément pour se calmer. Est-ce que tu préférerais mourir gelé…
On frappa à la porte.
Harry l'ouvrit, se demandant qui avait bien pu pénétrer dans la salle commune.
C'était le professeur Little. Elle rayonnait.
– Tu as tout ce qu'il te faut, Harry ?
– Oui, mentit Harry. Wendy, comment êtes-vous entrée sans le mot de passe ?
Wendy se mit à rire.
– Ce n'est pas très dur, Harry. Les mots de passe sont presque toujours les mêmes. Je suis une Gryffondor moi aussi, rappelles-toi…
Harry ne le savait pas. Mais il se souvenait très bien ce qu'elle avait dit au sujet de son amitié avec sa mère. Il bouillonnait de questions à son sujet mais se résolut à les garder pour lui jusqu'à ce que les événements se calment un peu.
Il n'était pas vraiment convaincu par sa version de la découverte du mot de passe. Ils étaient créés de façon à ne pas pouvoir être devinés. Un des elfes de maison lui avait dit que le mot de passe du moment était « Oojimaflip ».
Enfin, il avait tout une année. C'était largement suffisant pour en découvrir plus au sujet de professeur Little. En tout cas, elle n'avait pas l'air d'un loup-garou.
– Allez viens ! dit-elle, le dîner est servi !
– Quoi, déjà ?
Harry s'apprêtait à regarder son poignet quand il se souvint qu'il n'avait plus de montre.
– Bien sûr. Tu sais, on a travaillé pendant des heures.
Harry et le professeur Little marchèrent côte à côte jusqu'à la Grande Salle, en parlant avec fièvre de Magie Instinctive.
Malgré ce que lui avait dit Wendy, ils étaient en avance. Les professeurs Vector et Sinistra étaient les seules personnes assises à la table des professeurs quand ils arrivèrent.
Une chaise supplémentaire avait été ajoutée pour Harry entre celles du professeur Little et d'Hagrid. Le seul point négatif qu'Harry trouvait à cet arrangement était le fait que le professeur Rogue ne serait qu'à une chaise de lui.
Ils s'assirent sans cesser de parler de leur leçon. Harry s'efforça de ne pas remarquer la façon dont les deux autres sorcières évitaient son regard.
Les autres professeurs entrèrent les uns après les autres. Lorsque Hagrid arriva, le visage rouge, il manqua d'étouffer Harry en le serrant très fort dans ses bras, puis lui présenta ses excuses pour son attitude larmoyante.
Embarrassé, Harry parvint à le faire parler de ce qu'il avait prévu de leur enseigner cette année. À voir la façon dont Hagrid ne cessait de s'éloigner du sujet principal pour développer des détails mineurs, Harry comprit que ses amis et lui allaient de nouveau passer une année intéressante.
Le professeur Rogue s'assit à côté de Wendy, à contrecœur.
– Comment allez-vous Severus ? demanda joyeusement Wendy.
Rogue leva les yeux et lui jeta un regard furieux. Par chance, la nourriture survint à ce moment, empêchant le professeur de lancer une réplique cinglante.
Harry n'avait jamais vu Rogue manger autant. Il mangeait presque autant qu'Hagrid, ce qui n'était pas peu dire. Wendy profitait elle aussi largement de la merveilleuse nourriture de Poudlard.
À l'inverse, Harry eut bien du mal à avaler la moitié de son steak et quelques pommes de terres sautées. Il joua un peu avec les carottes nichées dans son assiette, puis les mangea doucement, se concentrant désespérément sur sa volonté de ne pas vomir à la table des professeurs.
Tout le monde l'avait remarqué, Harry le savait, mais personne ne lui disait quoi que ce soit tandis qu'il picorait dans son assiette, mais, tour à tour, ils posèrent tous leurs yeux sur lui.
À la fin, alors que l'ensemble des enseignants terminait son repas, Dumbledore prit la parole.
– Comment s'est passée ta première leçon, Harry ?
Harry repoussa son assiette avec soulagement.
– C'était difficile, admit-il. Mais j'ai finit par m'en sortir, et Wendy trouve que j'ai une « endurance contagieuse ».
– Oh ? Et qu'est ce que ça veut dire exactement ? demanda Dumbledore, le sourire aux lèvres.
– Je n'en ai pas la moindre idée, répondit Harry.
Tout le monde, excepté Rogue, éclata de rire.
Wendy se mit à rougir. Elle fut néanmoins sauvée par le pudding. Harry, résigné tout de même à manger le plus possible afin de ne jamais avoir à reprendre cette infâme potion nutritive, ne put se résoudre à en avaler la moindre bouchée.
Apparemment, Rogue non plus. Droit sur sa chaise, il fixait le gros gâteau multicolore avec dégoût. Au mieux de sa forme, les puddings n'étaient à l'évidence déjà pas sa tasse de thé, alors après tout ce qu'il avait déjà dévoré…
Harry l'observa, le professeur et lui étant les deux seules personnes qui, trop polies pour se lever avant les autres, ne pouvaient se décider à rentrer chez elles. Il aurait pu jurer avoir vu quelque chose bouger sous la robe de Rogue, dans l'axe de son avant-bras droit.
Le professeur siffla faiblement sa manche bougeait toute seule.
Et quelque chose siffla en retour.
Harry se pencha par-dessus son assiette pour mieux voir. Une forme longue et plutôt fine s'enroulait autour du bras de Rogue, sous le tissu de sa robe.
– Arrête de bouger, petit homme énervant…
– Professeur Rogue, dit Harry doucement.
Rogue ne fut pas le seul à lever la tête avec surprise en entendant Harry lui adresser délibérément la parole. La plupart des autres professeurs semblaient intéressés par la situation.
– Professeur, il y a un…
– Je SAIS Potter, répondit Rogue entre ses dents, comme s'il souffrait.
– Mais c'est un…
– Je SAIS ! Ne le dites pas…
Sa voix s'éteint en même temps que sa manche s'arrêta de bouger. Ceci sembla le terrifier. Harry n'avait jamais vu Rogue avoir aussi peur auparavant. Il grava l'image dans son esprit, juste au cas où.
– Qu'est ce qu'il se passe, Severus ? demanda Dumbledore avec curiosité, sa fourchette posée.
Rogue ne répondit pas. Il était devenu très blanc.
– Harry ?
Harry ne lâchait pas le maître des Potions des yeux.
– Je pourrais… vous en débarrasser, se risqua-t-il.
Rogue lui lança un regard plus que venimeux en entendant une telle suggestion, mais il n'avait pas vraiment le choix. Doucement, avec précaution, il tendit son bras droit à Harry, passant devant le professeur Little, qui recula sa chaise.
Harry saisit sa main. Il sentait la peau brûlée et sèche sous ses doigts. Le mouvement sous la robe recommença. Harry prit une grande inspiration et ferma les yeux.
Plus tard, il fut incapable de raconter comment il avait su ce qu'il fallait faire. Il ferma les yeux et parla dans un sifflement doux et grave que tous purent entendre.
– Pourquoi te caches-tu, mon frère ?
Lorsqu'on lui répondit, Harry fut un peu surpris. Il n'avait jamais réellement entendu la voix d'un serpent auparavant.
– J'attends un signe de traîtrise.
– Envers qui ? demanda Harry.
Hagrid et les autres professeurs, incapables de comprendre, regardaient Harry et Rogue, horrifiés et incrédules. Rogue avait fermé les yeux.
– Envers mon maître.
– Que vas-tu faire quand ce signe arrivera ?
– Je vais frapper !
– Pourquoi ?
– Parce que mon maître me l'a demandé.
– Ne décides-tu pas toi-même des choses ?
– Je ne suis pas encore assez vieux.
– Est-ce que tu aimerais venir avec moi ? Je te promets que je ne suis pas aussi méchant que Rogue.
– Tu me le…demandes ?
– C'est ta décision. Ne t'ennuies-tu pas à attendre sur son bras ?
– Tu es gentil mais étrange. Peu d'humains peuvent parler notre langue.
– Je sais.
– Veux-tu vraiment que je te rejoigne ?
– Oui, s'il te plait.
Harry ouvrit les yeux. Le serpent émergea du bout de la manche de Rogue et s'enroula sur l'avant-bras d'Harry, par-dessus son pull-over. Il n'avait jamais vu un serpent de la sorte.
Il était long, très fin, muni d'une tête en forme de triangle et noir de la tête à la pointe de la queue.
– J'espère que tu ne m'en veux pas de demander, mais qu'est-ce que tu es exactement ?
– Je suis une 'Canine de la Mort'
– Une quoi ? Je n'ai jamais entendu ce nom.
– Mon maître nous a créés. Il y a très très longtemps. Bien avant qu'il ne perde son pouvoir et qu'il se retire du monde. Nous avions peur de lui et des humains. Nous nous sommes cachés. Mais il nous a rappelé à lui et nous a envoyé dans le monde des hommes de nouveau. Mon maître n'est ni aussi gentil, ni aussi poli que toi. Qui es-tu, jeune humain ?
– Je suis Harry.
– C'est un joli nom. Qui sont les autres personnes que je sens autour de nous ?
– Mes professeurs.
Ceci lui rappela l'endroit où il se trouvait. Harry observa autour de lui. Tous le fixaient, cloués à leurs chaises. Tous, sauf Rogue, qui se leva et poussa un soupir de soulagement. Quelques secondes s'écoulèrent, puis il marmonna :
– Merci Potter.
Et il quitta la pièce.
Harry le suivit du regard, bouche bée, le serpent noir sifflant de contentement sur son bras.
– Est-ce qu'il vient de me….remercier ? demanda-t-il.
– Je pense que oui, répondit le professeur Dumbledore avec un petit sourire. Tu as un nouvel ami, Harry ?
– J'espère, dit Harry. Au moins, il sera facile de reconnaître les Mangemorts maintenant. Il suffit de chercher ceux qui ont des serpents accrochés aux bras.
Il se leva.
– Je vais… l'emmener en haut, déclara-t-il, nerveux. Il s'éloigna de la table en évitant le regard d'Hagrid. On parlera là-bas.
Il se précipita hors de la Grande Salle. Une fois qu'il fût sorti, McGonnagal murmura :
– Comment a-t-il su que Severus était un Mangemort ?
Personne ne répondit.
– C'est ta maison ? demanda le serpent alors qu'ils pénétraient dans la Salle Commune.
– Plus que jamais, répondit joyeusement Harry.
Il s'installa dans un grand fauteuil près du feu.
– Ahhh, dit le serpent, glissant de ses genoux pour aller s'étendre sur le tapis dont il couvrait presque un mètre, Nagini est toujours près du feu. Maintenant, j'ai ma place devant ce feu, avec mon propre maître.
Harry n'essaya même pas de corriger le serpent.
– Alors, as-tu un nom ?
– Bien sûr.
– Qu'est-ce que c'est ?
– C'est Toxica Caninus.
– Canine Toxique ? Ce n'est pas un peu un nom…de fille ?
– Tu veux dire…femelle ?
– Eh bien, oui.
– Un peu, hein ? Mon ancien maître a tendance à favoriser les titres plus féminins. As-tu une meilleure idée ?
– Et bien, tu devrais avoir un nom plus simple. Que penses-tu de… Sleeve ?
– Hmmm. Sleeeeve, dit le serpent, essayant de s'habituer. J'aime bien ce nom. Quelque chose t'as poussé à le choisir ?
Harry décida de garder cela pour lui.
– Non, pas vraiment.
Le professeur Dumbledore s'assit sur son antique chaise derrière le bureau et ouvrit le journal pour la centième fois. Peut-être était-ce la bonne… Les événements du dîner l'avaient poussé à ouvrir les yeux sur une nouvelle, mais quasi-impossible, théorie.
Les étranges lettres écrites en italiques s'enroulaient les unes autour des autres, non pas en lignes mais en spirales, au hasard de la page. Pourtant, l'ensemble paraissait organisé. L'une des pages de la fin était souillée de sang.
Dumbledore réfléchit un moment, puis se leva en direction de sa bibliothèque. Il en sortir un lourd et épais volume qui ne semblait pas avoir été déplacé depuis l'époque de sa rédaction, presque mille ans auparavant.
Il s'assit à nouveau, laissa son doigt glisser le long de la table des matières, tourna quelques centaines de pages et se mit à lire.
Un petit homme chauve doté d'une main d'argent qui pendait à son côté avançait le long d'une ruelle sombre. Il jetait des regards à droite et à gauche et s'enfonçait de plus en plus dans l'obscurité.
Il finit par s'arrêter devant une porte et frappa le plus doucement possible, comme s'il espérait que l'homme qui se trouvait de l'autre côté ne l'entendrait pas.
Il l'entendit tout de même.
– Entre, dit une voix froide, dénuée de compassion.
Peter Pettigrow entra dans la pièce. Harry le suivit bien qu'il ne sache que trop bien ce qu'il allait se passer.
– M… mon Seigneur…
– J'espère que tu m'apportes de bonnes nouvelles.
– Oui, m…mon Seigneur. Toutes les Canines de la Mort ont été distribuées. Le moindre geste de désobéissance envers vous sera puni de mort dans la seconde.
– JE LE SAIS, Queudver ! Apprends-moi quelque chose que j'ignore encore ! Donnes- moi des nouvelles dont je puisse me réjouir, et dépêches-toi.
Pettigrow ne broncha pas et regarda avec insistance la chaise surélevée qui lui faisait face. Il n'osait pas lever les yeux et croiser le regard de son maître.
Harry au contraire fixait sans ciller le visage qu'il haïssait, le visage qu'il avait d'abord détruit avant de le ramener à la vie. Le visage de celui qui avait tué ses parents, Cedric, ce petit bébé et son frère…
– Heu…Heu… Je ne sais rien de plus, Maître…
– Endoloris !
Harry jura alors que sa cicatrice allait exploser. Ses jambes vacillèrent.
– Je ne suis pas satisfait. Pas du tout satisfait, rat.
La vue d'Harry commença à s'embrumer. Sans bouger, il pressait fermement ses deux mains sur sa cicatrice, attendant que la douleur le réveille et qu'il se retrouve de nouveau dans son lit.
Et c'est ainsi que, le lendemain, dès six heures du matin, Harry se tenait assis dans son lit et lisait l'un de ses nouveaux livres, Le Livre des Sorts et Enchantements, Niveau 5.
Sleeve était endormi sur la malle d'Harry, après avoir déserté sa précédente place au pied du lit lorsque, au cours de la nuit, Harry avait commencé à bouger et à se retourner dans son sommeil.
Les sourcils froncés par la concentration, Harry agita sa baguette en direction du pichet d'eau sur le rebord de la fenêtre.
– Rotatis.
Il se mit à tournoyer, doucement. Puis il prit brusquement de la vitesse jusqu'à ce que l'eau qu'il contenait forme un mini tourbillon et sorte doucement du pichet avant de…
…retomber à l'intérieur de ce dernier.
Décontenancé, Harry, sans vraiment s'en rendre compte, posa sa baguette sur l'édredon. Cette fois, il n'agita que la main :
– Rotatis.
Le sort fonctionna. Instantanément, le pichet recommença à tournoyer, et le tourbillon sortit de l'eau. Un morceau de parchemin déchiré entreprit de voler vers lui.
– Finite Incantatem !
Le parchemin et le tourbillon retombèrent tous les deux. Satisfait, Harry reposa son livre.
Il se tourna sur le côté et vit le petit livre bleu qu'il avait laissé là la nuit précédente. Il l'appela à lui et le livre vint aussitôt se loger dans sa main.
Il feuilleta quelques pages mais elles étaient toutes blanches, à l'exception de la première, sur laquelle était toujours inscrit :
CE LIVRE APPARTIENT A ___________ (Complétez SVP)
Harry haussa les épaules et désigna une plume qui se précipita au creux de sa paume. Il ne put s'empêcher de sourire en imaginant la tête de Ron lorsqu'il verrait Harry faire ça tout le temps.
Il trempa sa plume dans l'encre et inscrivit son nom dans l'espace réservé.
Horrifié, il observa l'encre s'effacer et se mêler à la page, tout comme le fit l'autre écriture.
Oh non.
Pas encore.
Il voulut refermer le livre mais ne put s'y résoudre, curieux de découvrir la réponse à son message.
Et elle surgit.
– Bonjour Harry ! Tu as vraiment pris ton temps avant d'écrire !
Les mots s'effacèrent doucement. Harry les observa une seconde, puis, ignorant ce que lui dictait sa conscience, écrivit :
– Qui êtes vous ?
Une fois de plus, une réponse apparut, dans une écriture nette et parfaitement alignée qu'Harry ne se souvenait pas avoir déjà vue.
– Je ne suis qu'un certain parrain qui se fait beaucoup de soucis à ton sujet !
Oh mon dieu.
Sirius ?
– Oui, c'est moi ! Oh la la, que tu es lent !
– Mais, tu es toujours vivant, écrivit Harry frénétiquement, comment peux-tu être en train de m'écrire ?
– Ah. Et bien, cela requiert quelques explications…
Les mots s'effacèrent, laissant la page vierge tandis qu'Harry attendait la suite, le souffle court.
A suivre…
Remerciments :
Kestrel
Chen (alias Sarah : C'est à Laterose qu'il faut demander ça !
Andadrielle
Tiffany
Patty : Je ne sais pas combien de chapitres a prévu Laterose mais il y en aura au moins 18.
Willow18
HDE : Tom Elvis Jesudor à l'infirmerie autant qu'Harry? Mme Pomfresh serait donc assez âgée… )
Ccilia : Je suis contente que tu sois venue lire ! Merci )
Navilick : Merci de m'avoir envoyé autant de feedback flatteur depuis le début !
Et bien sûr, merci à Keina pour ton super boulot !!
Concernant le chapitre 5 : « Tant de choses se passent en une journée » (titre très provisoire !!)
Ce n'est pas certain que j'aie terminé de le traduire d'ici dimanche prochain mais je vais faire mon possible. Sinon, attendez vous à quelques jours de retard !Désolée.. J
Pensez au feedback !
A bientôt,
BiZ, nanouk !
