Titre : Cinquième Année ? Mais je n'ai pas fait mes devoirs !
Titre Original : Fifth Year ? I haven't done my homework!
Auteur : Laterose. Vous pouvez lire la version originale de cette fanfic (et toutes ses autres fics ) sur ff.net à
Traducteur : Nanouk
Beta-reader : Keina
Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling, Bloomsbury […] et pas à moi! Dommage. L
[Pour l'entête complète de la fic, voir le premier Chapitre]
A/N : la magie Instinctive est de la magie sans baguette.
Hey there,
Voici enfin le chapitre 5 ! Toutes mes excuses pour la semaine de retard mais la 'real life' a pris le dessus pour un temps. Quoi qu'il en soit, me revoilà avec un nouveau chapitre traduit, j'espère qu'il vous plaira autant que les autres ! Pensez au feedback ! J
Enjoy,
BiZ, nanouk !
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CHAPITRE 5
Une journée beaucoup trop mouvementée.
– Eh bien, reprit l'écriture, en fait je n'écris pas vraiment. Je visualise les mots pour qu'ils s'inscrivent sur la page. Ma copie de ce livre se trouve en ce moment chez Remus, à près de mille kilomètres de moi. C'est pour cela que tu ne reconnais pas mon écriture.
Harry marqua un temps pour y réfléchir, ne voulant pas abandonner l'idée qu'il puisse s'agir d'un piège de Voldemort.
– Mais alors, comment peux-tu savoir ce que j'écris ?
– Tes mots apparaissent sur la paume de ma main. Cool, non ? C'est grâce à Remus. D'ailleurs, il est sûrement en train de lire toute notre conversation, en sécurité chez lui, et au sec.
A peine les mots eurent-ils disparus que d'autres apparurent avant qu'Harry n'ait le temps de demander à Sirius de lui expliquer ce qu'il voulait dire. Mais il connaissait cette écriture. Il l'avait vue sur un quart de ses dissertations en Défense contre les Forces du Mal, et bien sûr à la fin des lettres de Sirius les plus récentes.
– Ne la ramène pas, Patmol. Tu as voulu faire cette mission, et c'est de ta faute si tu es là-bas maintenant.
– Où est-il, professeur ? demanda Harry.
–Il patauge dans une mare quelque part à Edinburgh, répondit la même écriture. Et Harry, appelle-moi Remus.
– D'accord.
Le papier absorba l'encre du dernier mot d'Harry.
– Harry, dit le professeur Lupin, j'ai eu très peur pour toi.
– Je sais.
Quelques secondes s'écoulèrent.
– Il vous a vraiment mis son poing dans la figure ? demanda Harry en parlant de Sirius.
– Oui.
– Je suis désolé, Lunard.
– Ce n'est rien. Je ne t'avais pas vu sortir de tes gonds de cette façon depuis le jour où tu as découvert que Rogue avait mis du colorant pour les cheveux rose dans ta bouteille de shampoing.
Harry laissa échapper un rire.
– Tu n'as pas intérêt à rire, Harry, dit Sirius.
Mais Harry ne pouvais pas s'en empêcher.
– Est-ce que tu vas nous dire ce qu'il s'est passé, Harry ? demanda Remus.
L'intéressé cessa de rire et trempa sa plume dans l'encrier.
– Non.
– D'accord.
Harry fixa la feuille. Quoi? C'était tout? Pas plus de questions?
– Tu finiras par nous le dire, pensa Sirius.
– N'y compte pas, écrivit Harry.
– De toutes façons, nous ne sommes pas là pour ça, déclara le professeur de son écriture nette. Dumbledore nous a accordé l'autorisation de faire ça pour une raison particulière, Harry. C'est une forme de communication très avancée.
Les mots s'effacèrent.
– Il met toujours autant de temps pour en venir au fait ? demanda Harry.
– Évidemment, répondit Sirius.
– Eh bien…
– Dépêches-toi, Lunard !
– D'accord, d'accord. Eh bien, la raison pour laquelle Dumbledore nous laisse faire ça, c'est-
– Nous allons t'apprendre à devenir un animagus ! l'interrompit Sirius.
Harry fixa ces quelques mots, les yeux rivés sur le papier alors qu'ils s'effaçaient lentement.
– Harry ?
– Vraiment ?
– Oui, vraiment. Dumbledore pense que c'est l'un des talents les plus utiles que tu peux acquérir. Si les circonstances avaient été différentes, il ne t'aurait pas laissé essayer, mais puisque nous sommes tes professeurs...
– Ne pense-t-il pas qu'il vaudrait mieux que le professeur McGonagall m'apprenne ? Sans vouloir vous offenser.
– Ce n'est rien. Non, Harry. Tu ne l'as peut-être pas remarqué mais le professeur McGonagall-
– Est une vieille chauve-souris.
– Vas-tu cesser de m'interrompre, Sirius ! J'allais dire que le professeur McGonagall est quelqu'un qui se plie particulièrement aux règles. Elle n'apprécierait sans doute pas le fait que tu n'aies pas l'age requis et que tu ne t'inscriras pas sur le registre.
– Ah bon ?
– Non. On n'aime pas les formalités administratives.
– Ce n'est pas la véritable raison, Sirius.
– Je sais, je sais. Allez, détends-toi.
– La véritable raison, Harry, c'est qu'il ne faudrait pas que tout le monde sache que tu es un animagus, quel animal tu es, tes caractéristiques et ainsi de suite. C'est aussi pour cette raison que tu dois garder cela totalement secret, Harry. Même de Ron et d'Hermione.
Harry le comprenait assez facilement.
– Mais, ne faut-il pas plusieurs années pour devenir un animagus ? Je ne pourrais pas m'entraîner beaucoup après la rentrée des classes si je dois le cacher à tout le monde.
– Eh bien, d'habitude, il faut plusieurs années, mais tu as le droit à un raccourci. Crois-moi si tu veux mais très peu de personnes deviennent des animagi alors que leurs parents en étaient aussi. Mais dans ce cas, c'est beaucoup plus simple pour eux. Certaines étapes dites « de sécurité » peuvent-être…
– Zappées.
– Bon, j'allais dire survolées. En gros, pour devenir un animagus, il y a énormément de sortilèges que tu dois te jeter à toi-même pour t'empêcher de rester bloqué dans ta forme animale et ainsi de suite. Mais, ces sortilèges sont déjà dans ton sang, alors..
– Tu seras fin prêt en environ deux semaines.
Harry resta bouche-bée. Devenir un animagus en deux semaines?
– Alors, dit l'écriture par défaut du livre, tu es content ?
– Tu m'étonnes.
– Super. On commence demain.
– Demain ?
– Oui. Le professeur Dumbledore nous a demandés de te laisser un jour pour récupérer.
– Prends soin de toi, Harry.
–Bien sûr.
C'est ainsi que la conversation prit fin.
– Qu'est-ce que tu fais ?
Sleeve s'était réveillé.
– C'est une longue histoire, Sleeve.
– Ah. Dans ce cas, je ne comprendrais sûrement pas.
Harry sourit.
– Qu'est ce que tu vas faire maintenant ?
– Eh bien, je pensais aller jouer un peu au Quidditch avant le petit-déjeuner.
– Quidditch ? C'est le jeu où on est…
– Dans les airs.
Sleeve émit un son à mi-chemin entre la peur et le dégoût.
– Dans ce cas, je crois que je vais me rendormir.
Harry se mit à rire et attrapa une partie de ses nouveaux vêtements ainsi que ses robes de Quidditch. Après s'être habillé à la hâte, il sortit son Eclair de Feu de la malle et descendit les escaliers quatre à quatre jusque la salle commune.
Il traversa la porte cachée derrière le portrait, (Bonjour mon cher !), descendit les sept volées de marches qui menaient au hall d'entrée puis se dirigea vers le terrain de Quidditch en souhaitant pour la dix millième fois qu'il ait l'autorisation de voler depuis les petites fenêtres de la tour.
Une fois sur le terrain, il monta sur son balai, excité. Il n'avait pas volé depuis la Première Tâche l'année passée.
D'un coup de pied décidé, il s'envola dans l'air frais du matin.
Après dix minutes d'échauffement, c'est à dire dix tours autours des buts – l'un des exercices que Fred et George détestaient le plus – Harry fit les manœuvres faciles d'attrapeur et celles communes à toutes les positions, une par une, s'appliquant au mieux, bien qu'il fût seul.
Il mit en pratique une rapide tactique de confusion, tournant autour d'un espace vide qui aurait très bien pu être un autre joueur.
Puis, le Tour de l'Attrapeur, la tête en bas, à l'envers sur trois mètres, suivi d'une culbute pour se remettre dans le bon sens. Il attrapa un Vif d'or imaginaire dans un cri de triomphe.
Enfin, il était temps d'exercer le mouvement le plus difficile. La Feinte de Wronski.
La gorge sèche, il se prépara à plonger et s'éleva cinq mètres plus haut.
Whoosh !
Toute personne qui l'observait n'aurait vu alors qu'une tache rouge. Le vent siffla dans ses oreilles et ses cheveux alors qu'il plongeait sans heurts, plus bas…toujours plus bas… il se redressa soudain, à environ six mètres du sol.
Il atterrit, énervé contre lui-même. Il n'avait jamais eu de problème avec les plongeons auparavant. La seule différence était que celui-ci partait de beaucoup plus haut et qu'il allait beaucoup plus vite…
Il s'entraîna à la Feinte de Wronski pendant une heure, incapable de stopper son plongeon à moins de cinq mètres du sol avant de réaliser qu'il était en retard pour le petit-déjeuner. Il était affamé.
Il laissa son Eclair de Feu et ses robes dans le vestiaire dans l'espoir de revenir après sa leçon et se dirigea vers le château, puis la Grande Salle.
Les enseignants étaient déjà là, mis à part Rogue, qui ne semblait pas être lève-tôt pendant les vacances.
– Satisfait de ton entraînement, Harry ? lui demanda le professeur Vector à qui il n'avait jamais parlé auparavant.
– Heu…oui, ça peut aller, répondit distraitement Harry.
Il était tellement occupé à se repasser le plongeon dans sa tête qu'il ne prêtait pas beaucoup d'attention aux autres. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser.
– Comment avez-vous su que je m'entraînais ?
– Je pense que tout le monde t'a espionné à un moment ou à un autre ce matin, Harry, émit le professeur Little.
– Wendy, Wendy, dit le professeur Flitwick, « espionner » est un bien grand mot…
Harry se laissa tomber sur une chaise, parmi les rires. Il était mal à l'aise. Tous les professeurs avaient vu ces plongeons atroces…
– Tu es incroyable, Harry, déclara Wendy. Harry rougit un peu et fit mine de se concentrer sur les saucisses, le bacon et les champignons dans son assiette.
– Hmmm.
– Bien sûr que oui, dit Hagrid.
– Il n'y a pas beaucoup d'enfants de ton âge capables de faire une Feinte de Wronski, ajouta professeur Sinistra.
– Mais je n'y arrive pas, déclara Harry rapidement.
– Bien sûr que si, répliqua le professeur McGonagall. Que faisais-tu il y a quelques minutes sinon ? Ce n'était pas un mouvement de base.
Harry haussa les épaules.
– Tu sais, je jouais comme batteur avant, déclara soudain Wendy.
Harry l'observa. Wendy, batteur? La petite professeur Little? Elle était à peine plus grande que lui.
Elle rit en voyant sa tête.
– Tu es surpris ? Oh, je ne suis peut-être pas très grande, mais je sais frapper.
Harry était encore déçu par son entraînement mais il sourit malgré tout :
– Je ne crois que ce que je vois.
Tous les professeurs tressaillirent.
– Tu n'aurais pas dû dire ça, Harry, déclara le directeur.
– Oh, je suis sûre qu'on peut arranger ça, dit le professeur Little, les yeux étincelants. Je te montrerais un de ces jours. Mais pas tout de suite. Tu n'es pas prêt.
Harry leva les yeux. Avait-elle voulu dire ce qu'il croyait ?
– Vous voulez dire que…
– Oh, oui, je t'apprendrais. Après tout, je tiens cela de mon frère, et il fut l'un des meilleurs.
Il y eut un silence pesant pendant un moment, comme si Wendy avait dit quelque chose qu'elle aurait mieux fait de garder pour elle. Harry avait aussi remarqué qu'elle avait prononcé « fut ». Son frère était donc mort.
Par chance, le courrier choisit ce moment pour faire son entrée.
Harry eut un large sourire en voyant cinq hiboux voleter jusqu'à lui. Certains portaient des lettres, d'autres non.
Edwige n'avait rien. Elle vint se poser sur l'épaule d'Harry et lui mordilla l'oreille il se sentit coupable car avec l'agitation due aux récents évènements, il l'avait un peu oubliée. Il supposa qu'elle avait échappé à la police moldue puisqu'il se souvenait avoir vu sa cage dans le dortoir.
Pour une fois, Errol réussit à atterrir correctement sur les genoux d'Harry, le paquet qu'il portait n'était maintenu à sa patte que par un maigre bout de ficelle. Durant cela, Coq essayait désespérément de sortir du bol de soupe dans lequel il avait atterri, en vain.
Madeline, qui ressemblait tant à Hermione que cela s'avérait bizarre, était solidement perchée sur le rebord du plat à toasts et semblait très contente d'elle pour avoir apporté sa lettre à bon port.
Flash, au contraire, manifestait un comportement étrange. C'était d'ordinaire un oiseau magnifique mais calme, renfermé, tout comme Remus.
Cependant, à cet instant il volait en larges cercles au-dessus de la tête d'Harry, hululant avec force.
Harry se couvrit les oreilles avec ses mains :
– Flash ? Qu'est ce qu'il se passe ? Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que Remus va bien ?
Flash ne fit pas mine d'avoir entendu. Il continuait à voler en cercle comme un fou, dans un boucan à réveiller les morts.
– Hagrid, qu'est-ce qu'il se passe ?
– Regardez ! couina le professeur Flitwick.
Harry leva les yeux. Une autre chouette entra en planant par les fenêtres de la Grande Salle.
C'était une grande chouette brune d'une envergure impressionnante.
– Tu me dis quelque chose… murmura Harry alors qu'elle se posait juste en face de lui. Il détacha la lettre de sa patte mais à peine eût-il fini qu'elle s'envola de nouveau.
Il observa l'enveloppe. Il y était simplement inscrit « Harry Potter ».
Dans une sorte de transe, Harry glissa son doigt dans l'ouverture, mais là…
– Flash !
Le grand hibou grisonnant lui arracha nettement la lettre des mains et la laissa tomber au centre de la Salle.
C'est là que l'enveloppe prit feu.
Puis, des mots résonnèrent alors que le feu s'éteignait petit à petit. Des mots prononcés par une voix si horrible et si oppressante que le professeur Sinistra, transie d'effroi, porta la main à sa bouche.
– Ne pense pas t'être débarrassé de moi si rapidement, Harry Potter ! Un jour, je finirai mon travail, gamin, ce n'est qu'une question de temps… !
Il ne restait plus qu'une pile de cendres.
– Quoi ? Tu vas encore essayer ? déclara Harry d'un ton sarcastique, les yeux sur les cendres. Pour la quatrième fois ? Tu vas prendre du retard dans tes projets, à force !
Tout le monde se détendit un peu, bien que la plupart d'entre eux aient toujours les yeux rivés tantôt sur ce qu'il restait de la lettre, tantôt sur Harry.
Il semblait que malgré toutes les choses que Dumbledore n'avait pas dites à son équipe, il les avait tout de même informés, d'une façon ou d'une autre, du retour de Voldemort.
Cependant, le directeur avait l'air pensif.
– J'espère que nous ne devons pas nous préparer à recevoir beaucoup de courrier de ce genre, déclara-t-il.
– Moi aussi, répondit Harry avec fureur. Puis-je avoir les toasts s'il vous plait ?
Comme il l'avait prévu, son impatience à manger sortit la lettre de l'esprit de presque tout le monde.
Il lut rapidement les autres lettres qu'il avait reçues. Errol avait amené une boîte pleine d'un assortiment de bonbons composé par les jumeaux. Harry inscrivit dans un coin de son esprit : penser à les faire goûter à quelqu'un d'autre avant de les manger.
Les lettres de Ron et Hermione lui demandaient des nouvelles de sa vie à Poudlard. Dumbledore les avait tous deux informés de sa position. La lettre de Ron était très superficielle et Harry supposa que celui-ci n'était pas très à l'aise avec ce qui touchait au Dursleys. En revanche, il disait avoir eu une idée et déclarait qu'il lui en parlerait une fois de retour à l'école.
Harry comprit qu'il recevrait très peu de nouvelles d'Hermione avant la rentrée puisqu'elle était partie pour la Bulgarie le matin même. Harry se sentit un peu triste à cette idée, bien qu'il ne pût expliquer pourquoi. Peut-être était-ce en rapport au fait qu'elle lui ait quasiment sauvé la vie ?
– Bien Harry. Passons à l'étape suivante.
Ils s'étaient à nouveau installés dans la classe de Mc Gonagall. Harry était perché sur le dossier de sa chaise.
Il se surprit à souhaiter avec ardeur que cette nouvelle étape, quelle que soit sa nature, ne mette pas autant de désordre que le sortilège d'Attraction.
– Bon, l'un des sortilèges de Défense les plus utiles est un bouclier. Le Patronus est un exemple de bouclier, même s'il n'est pas vraiment bon, mais…
– Pourquoi « pas vraiment bon » ? s'écria Harry, indigné.
–Oh, c'est un bon sortilège en soi, déclara Wendy, sur un ton apaisant. Mais, vois-tu, il fonctionne seulement contre les Détraqueurs. Un bouclier digne de ce nom devrait être capable de te protéger contre d'autres choses, malédictions, sortilèges… d'accord ?
– D'accord.
– Alors, c'est relativement facile avec une baguette, mais nous avons un objectif double cette fois encore.
Harry sourit :
– D'abord avec la baguette ?
– Bingo.
Harry dégaina sa baguette.
– C'est bien. La formule est… Elle s'arrêta. Je me demande si c'est une bonne idée.
Le garçon baissa sa baguette :
– Allez mademoiselle ! Vous ne pouvez pas arrêter le cours en plein milieu !
– Je n'allais pas suggérer d'en rester là, Harry. Je me disais juste que tu arrives à utiliser Accio sans prononcer l'incantation, non ? Tu l'as fait sans même que je te dise que c'était possible…
–Et alors ?
Wendy lui sourit et il soupira :
– Pourquoi est-ce que c'est toujours différent pour moi ?
– Parce que tu es très spécial Harry. Tu as la chance d'être mon cobaye.
– Vous me tyrannisez.
– Attention à ce que tu dis, Potter. Maintenant, j'attends de toi que tu te concentres pleinement sur ta propre protection. C'est très semblable à l'invocation d'un Patronus, sauf que je ne vais te donner aucune formule d'incantation.
– Génial, marmonna Harry. Mais il ferma les yeux et commença à se concentrer.
– Cela ne t'avancera à rien de fermer les yeux, Harry.
Wendy gloussa quand Harry leva les yeux au ciel.
– D'accord.
Il regarda avec attention l'extrémité de sa baguette, souhaitant de toutes ses forces que quelque chose se produise, comme il le faisait avec un Patronus. Il se sentait tout nu, à tenter de l'invoquer sans les mots.
– Protèges-moi, pensa-t-il.
Doucement, tout doucement, quelque chose se mit à sortir de la pointe de sa baguette. On aurait dit un fin ruban de feu argenté.
Puis, un autre apparut et s'étira dans une autre direction. Puis un autre. Puis un autre. Harry transpirait sous l'effort intense qu'il fallait fournir pour ne pas qu'ils disparaissent pendant qu'ils se déployaient pour former une étoile.
Soudainement, dans une bouffée d'énergie, l'air compris entre les rubans brilla d'un feu d'argent. Un feu d'argent pur. C'était magnifique.
Juste derrière le bouclier qu'il avait appelé à lui, Harry apercevait Wendy. Elle avança prudemment la main et toucha le feu. Elle la retira très vite, comme si elle avait été brûlée.
Inquiet pour son professeur, devenue également une nouvelle amie, Harry stoppa net sa concentration et le bouclier disparut.
– 'Aary, aïe, Harry, émit le professeur Little tout en suçant ses doigts. Elle les retira de sa bouche pour les regarder.
– Est-ce que ça va ? demanda Harry, un peu inquiet.
– Ce n'est que temporaire, répondit Wendy, le sourire aux lèvres. C'était excellent Harry. Si tu l'avais maintenu longtemps, j'aurais pu tester son immunité aux sortilèges.
– Je peux recommencer.
– Pas encore. Reprends ton souffle. Puis, essaye sans ta baguette.
Harry la fixa :
– Mais je ne l'ai fait qu'une seule fois, et j'avais ma baguette. Avant, je ne devrais pas plutôt m'entraîner de cette façon?
–Non. Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais nous n'avons pas tellement le temps.
Intérieurement, Harry n'était pas d'accord. Ils avaient bien assez de temps avant qu'ils ne se décident à essayer de tuer Voldemort. Voilà pourquoi il s'entraînait. Lors de leur prochaine rencontre, lui seul serait le maître du jeu, pas Tom Jedusor.
Ils discutèrent pendant cinq minutes à propos de la théorie des boucliers, jusqu'à ce que Wendy décrète qu'Harry était prêt à essayer de nouveau.
– Tends la main.
Harry s'exécuta.
– Maintenant, fais jaillir les lignes de support de chacun de tes doigts, y compris ton pouce. Puis, dis-leur de se connecter. Normalement, ta baguette le ferait pour toi, mais tu es seul à contrôler ce bouclier-ci.
Harry tenta de se souvenir de cette partie de lui qui s'était efforcée de créer le bouclier avec sa baguette. Une fois qu'il la localisa, il tenta de la contraindre à recréer les mêmes rubans de feu.
Il abandonna après presque une minute de concentration :
– ça ne marche pas.
Wendy se mordit la lèvre, de cette façon enfantine qui lui était propre.
– Peut-être qu'on s'est trompé, peut-être que je ne peux faire qu'un seul sort de magie Instinctive, dit Harry.
– Et peut-être que tu n'as pas assez confiance en toi. Tu sais quoi, on va te mettre dans une situation où tu as vraiment besoin d'utiliser un bouclier.
– Vous allez me lancer un sort.
Wendy ricana.
– C'est ça qui est amusant, Harry.
Elle pointa sa baguette vers lui.
– Visortia !
Harry l'évita au dernier moment. Ce sort l'aurait rendu aveugle pendant une heure s'il l'avait touché.
Wendy soupira alors qu'il s'époussetait.
– Ce n'est pas le but, Harry.
Harry la regarda, penaud.
– Je sais.
Il avança vers un endroit plus spacieux qui n'était pas encombré par des tables et se tourna face à Wendy, les mains sur les hanches :
– Allez-y. Lancez-moi le sort.
Wendy éclata de rire.
– Oh, Harry ! Tu as l'air vraiment impressionnant comme ça ! Ok, pendant qu'on y est…
Elle agita sa baguette, et une seconde plus tard, elle était vêtue d'une longue cape noire et d'un masque assorti, à la façon des Mangemorts. Elle poussa un petit rire diabolique.
– Muahahahahaha ! Et maintenant, Potter ? Je t'ai enlevé ta baguette… Alors, que vas-tu faire ?
Harry mit quelques secondes à réaliser qu'il s'agissait d'un jeu. Il eut un large sourire.
– Je vais te faire mordre la poussière !
– Ah oui ?
Wendy rit à nouveau, en prenant une voix grave. Elle était plutôt douée.
– Sans ta baguette ? Tu devrais te traîner à genoux, gamin !
Harry la vit esquisser un petit geste vers le bas du revers de la main, celle qui ne tenait pas la baguette. Il comprit.
Il tomba à genoux, une expression de supplication sur le visage.
– Oh, non brave Mangemort ! S'il te plait, ne me fais pas de mal ! Je ne suis qu'un gentil petit garçon ! Tu ne peux pas me tuer !
– Tu veux parier ? demanda Wendy.
Harry pensa que ça sonnait un peu faux, car il ne pouvait imaginer aucun des Mangemorts qu'il connaissait dire ça. Cependant, Wendy avait de vrais talents d'actrice.
Elle leva à nouveau sa baguette vers lui, menaçante sous son masque noir :
– Gergoria !
Harry n'était pas tout à fait prêt cette fois-là. A genoux, il ne pouvait ni s'enfuir, ni éviter le sortilège, ni d'ailleurs faire quoi que ce soit pour ne pas être touché. Il leva sa main pour se protéger, voulant produire quelque chose, n'importe quoi. Soudain, le bouclier d'argent s'éleva à nouveau, mais cette fois-ci depuis sa paume et ses doigts.
Le sortilège fila vers le bouclier, se heurta à lui, et explosa.
Le déguisement de Wendy disparut à l'instant même où Harry laissa retomber son bouclier. Il était blanc, tout tremblant, et elle l'aida à se relever.
– Est-ce que ça va ?
– Oui… oui… Je ne peux pas croire que ça ait marché !
– Moi si. Tu es vraiment un garçon extraordinaire, Harry.
Harry plongea son regard dans ses yeux d'un bleu profond et brillant. Que…ou qui… ces yeux lui rappelait quelqu'un. Il ne trouvait pas, il ne se souvenait pas…
– Vous étiez douée aussi. Quelle voix !
– Merci. J'avais un certain talent à mon époque.
Harry émit un petit rire.
– Vous semblez avoir été partout et avoir tout fait.
– Presque, Harry, presque. Je suis convaincue qu'apprendre ne sert à rien si on ne met pas ses connaissances en application à un moment ou à un autre dans l'avenir. Je n'enseigne jamais une leçon sans la reconstitution d'une vraie situation.
– Et maintenant ?
– Maintenant, on s'entraîne encore, jusqu'à ce que tu sois capable de le maintenir plus longtemps et avec des sorts plus puissants.
Elle esquissa un petit sourire malicieux, comme si elle allait vraiment s'amuser. Harry s'apprêtait à passer un après-midi très long.
Sleeve siffla lorsque Harry entra dans le dortoir.
– Tu as quelque chose à me raconter ? demanda-t-il au jeune homme alors que celui-ci se mettait au lit, las.
Il sourit. Le serpent glissa sur le drap jusqu'à s'installer autour du cou d'Harry.
Est-ce que tu préfèrerais mourir de froid…– La journée a été longue, Sleeve, dit-il. Très longue.
A suivre…
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Remerciments :
Keina : Merci pour ta disponibilité et ton travail exceptionnel ! )
Feedback : Merci à Tiffany, Ccilia, Patty, Chen (alias sarah), Kestrel, Nymoue.
EXCLU:
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BiZ, nanouk !
