Titre : Cinquième Année ? Mais je n'ai pas fait mes devoirs !
Titre Original : Fifth Year ? I haven't done my homework!
Auteur : Laterose. Vous pouvez lire la version originale de cette fanfic (et toutes ses autres fics ) sur ff.net à
Traducteur : Nanouk
Beta-reader : Keina
Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling, Bloomsbury […] et pas à moi! Dommage. L
[Pour l'entête complète de la fic, voir le premier Chapitre]
A/N : la magie Instinctive est de la magie sans baguette.
Hi guys !
Voici enfin le chapitre 7 ! Il fait 23 pages et les choses commencent à bouger tout doucement, on va bientôt en apprendre plus sur Wendy, sur ce que fait Voldie etc.
J'ai retrouvé un rythme de traduction assez rapide donc je pense pouvoir recommencer mes MAJ hebdomadaires, enfin, tout dépend de la taille des chapitres, on verra.
Sinon, j'ai lu l'Ordre du Phœnix et je suis encore sous le choc. Le livre est beaucoup plus sombre que les autres, beaucoup plus dur. Sans rien spoiler pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, je vais juste dire que le travail de JKR est époustouflant dans la personnification d'Harry et de ses émotions… il est si vrai quand il souffre ! Argh !! Bon, j'arrête d'en parler ou je vais me remettre à pleurer !
Par contre, je suis très déçue par pas mal d'autre choses dans le livre..sniff ! J'ai sûrement lu trop de fics ! J
Mais AC2 bavardages, passons aux choses sérieuses !
J'espère que le chapitre vous plaira !
Enjoy,
BiZ, nanouk !
CHAPITRE 7
*~* Celui a qui on n'expliquait jamais rien *~*
« Le Capitaine Harry Potter, le meilleur Attrapeur qu'on ait vu dans l'équipe d'Angleterre depuis des années, se dirige vers les buts. Est-ce que – Oh ! Interception du Poursuiveur Allemand Futmann, et Potter descend en piqué. Est-ce qu'il l'a vu ? Est-ce... Non ! Quelle incroyable diversion de la part du capitaine Anglais, Holffwud, l'Attrapeur Allemand s'écrase au sol. Attendez une seconde… Potter est reparti, oh ! Ce n'est pas une feinte cette fois… OUI ! Je n'arrive pas à y croire ! IL A LE VIF D'OR ! »
Harry se réveilla alors que le rugissement de la foule résonnait encore dans ses oreilles. L'espace d'un instant, il se demanda ce qui l'avait tiré du sommeil. Puis il sentit une douleur dans sa main gauche, une sorte de douleur lancinante.
Étrangement, cela lui semblait familier. Comme en Deuxième Année, dans la chambre des secrets…
Son sang ne fit qu'un tour et il leva courageusement la main pour y jeter un œil. Est-ce que Sleeve avait soudain changé d'avis et était passé de l'autre côté ? Avait-il seulement été du côté d'Harry ?
Effrayé, Harry fit doucement courir ses doigts le long de la paume de sa main. Il n'y découvrit aucune blessure.
Quand il eut finalement réuni assez de courage pour regarder, il s'aperçut que ce n'était pas une morsure de serpent, mais c'était presque pire. Il eut un hoquet de surprise.
Des mots clignotaient sur la paume de sa main.
- Harry ? Harry, où es-tu ?
Harry fixa sa main des yeux :
– Je suis juste là ! lui répondit-il.
Les mots continuaient à défiler :
– Harry ! Réveille toi !
Soudain, Harry se souvint de ce qu'avait dit Sirius sur le petit livre :
'Les mots s'inscrivent sur la paume de ma main. Je les fais apparaître sur la page en y pensant.'
Harry se concentra. Je suis là dit-il à sa main, et à sa plus grande joie, les mots s'inscrivirent sur l'épiderme, de l'écriture utilisée par le livre quand ses utilisateurs s'en servaient de cette façon.
– Je suis là.
– Harry ! Enfin !
– Je dormais.
– Je m'en suis rendu compte, imbécile !
– Je pensais que je ne pouvais pas écrire de cette façon…
– Moi aussi, mais j'ai dû m'y faire, non ? Il est déjà six heures !
Harry jeta un œil à sa montre avant de se rappeler qu'elle ne fonctionnait pas. Il l'enleva, déçu, et regarda le cadran solaire près de son lit.
Le soleil n'était pas encore levé mais le cadran indiquait tout de même l'heure à l'aide d'un rayon de lumière émit par le centre de l'objet. Sirius avait raison.
– Oh !
– Eh oui !
– C'est toi Remus ?
– Oui, c'est moi. Allez, prends le livre Harry. Dépêches-toi, qu'on puisse commencer.
– Pourquoi on ne travaille pas comme ça ?
– Le livre a été créé pour une raison particulière Harry. Va le chercher.
Harry lança une dernière pensée à sa main Je ne suis pas un chien avant de se lever pour s'emparer du livre. Sleeve eut un sifflement d'impatience quand il déplaça la couette.
Le jeune homme saisit sa plume et son encrier aussi vite que possible et inscrivit son nom dans l'espace qui lui était réservé.
– C'est pas trop tôt, dit l'écriture par défaut du livre. Mais à quoi étais-tu en train de rêver, Harry ?
– Quidditch, répondit simplement Harry.
– Ah, répondit l'écriture de Remus. Ceci explique cela.
– C'était un beau rêve, essaya d'expliquer Harry. Le premier depuis des mois. C'était un rêve normal.
Il y eut un moment de silence (même si aucun mot n'était réellement prononcé dans ces leçons).
– Est-ce que tu penses qu'il mijote quelque chose ? demanda Sirius. Il ne précisa pas à qui la question s'adressait.
– Qui, Voldemort ? demanda Harry.
– Plus tard, Harry, insista Remus.
– D'accord. Encore de la théorie aujourd'hui, hein ?
– Ouais, répondit Sirius impudemment. Je parie que t'adores ça.
– Bien sûr… J'y suis plongé jusqu'au cou. Wendy – c'est le professeur Little- adore vraiment ça.
Il ne se passa rien durant quelques secondes.
– Harry… comment est-elle ? demanda Sirius.
C'était vraiment étrange. Pourquoi cela l'intéressait-il de savoir comment était Wendy ? Avait-il peur qu'elle soit en réalité un Mangemort déguisé ? Enfin, cela ne le surprendrait pas outre mesure, vu l'envergure de son talent. Mais, en toute honnêteté, elle était bien trop – eh bien, gentille – pour être un ennemi.
– Elle est bien.
– Est-elle en bonne santé ?
C'est une question bizarre, songea Harry. Puis il se souvint.
– Mais oui, bien sûr ! Tu as été à l'école avec elle, c'est ça ?
– Comment sais-tu cela ?
– Elle me l'a dit. Enfin, elle m'a dit qu'elle y avait été avec Remus et avec mes parents.
– Oui, mais-
Remus l'interrompit :
– Ça suffit Sirius.
Sirius sembla s'apaiser :
– D'accord, dit-il, mettons-nous au boulot !
Quand ils atteignirent la fin de leurs leçons théoriques sur les animagi, Harry avait sérieusement besoin d'une Pensine.
– Alors, est-ce que tu vas me le dire ? demanda-t-il.
– Te dire quoi ?
– La raison de la création de ce livre.
– Oh, j'allais oublier ! Eh bien, attends qu'on soit parti, et parcours un peu les pages du livre. Tu pourrais être surpris.
– Même si ma méthode est plutôt cool.
– Tu ne m'aides vraiment pas là, Patmol.
– Je croyais que tu n'avais jamais besoin d'aide.
– Est-ce que tu vas un jour cesser de me taquiner avec ça ?
– Non.
– Sérieusement.
– Je suis toujours sérieux. C'est pour ça que je porte ce nom d'ailleurs.
[A/N : En V.O, il y a un jeu de mots entre « Sirius » et « serious » que je n'ai pas pu retransmettre à la traduction, désolée !]
– Ta méthode est cool, Sirius, mais tu sais pourquoi Harry a besoin du livre, hein ?
– Bien sûr que je le sais. Mais tu dois admettre que ça donne un sens complètement nouveau à la chiromancie.
Harry éclata de rire en lisant cela et il lui fallut un certain temps pour retrouver son calme. Il ne parvenait pas à ôter de son esprit l'image du professeur Trelawney attrapant sa main pour en voir les lignes et se retrouvant à lire des choses comme 'une autre règle principale célèbre…'
Quand il retrouva ses esprits, Sirius et Remus étaient partis. Il parcourut le livre, faisant défiler les unes après les autres les pages vides du journal qui n'avaient jamais été utilisées.
Dans un éclair d'inspiration, il ouvrit le livre au 28 Août- aujourd'hui.
Rien ne changea.
Il allait abandonner quand il vit une ligne apparaître. Une ligne, juste au milieu de la page, tracée d'une encre noire épaisse.
Puis, les mots suivants s'imprimèrent :
VOTRE NOM ICI : _______________________
Un peu réticent, Harry obéit tout de même. Il inscrivit avec clarté son nom dans l'espace et patienta.
Au lieu de voir apparaître l'habituelle réponse d'une ligne, toute la page se remplit de mots.
Perplexe, Harry lut les premières lignes.
– C'est pas trop tôt. Mais à quoi étais-tu en train de rêver Harry ?
– Quidditch.
– Ah. Ceci explique cela.
– C'était un beau rêve. Le premier depuis des mois. C'était un rêve normal.
– Est-ce que tu penses qu'il mijote quelque chose ?
– Qui, Voldemort ?
– Plus tard, Harry.
– D'accord. Encore de la théorie aujourd'hui, hein ?
– Ouais. Je parie que t'adores ça.
Tout était là. Leur conversation dans son intégralité. Au bas de la page se trouvaient deux petites flèches bleues, l'une pointant vers le haut, l'autre vers le bas. Lorsqu'il caressa la flèche pointant vers le bas de la pointe de sa plume, les mots remontèrent sur la page jusqu'à qu'une nouvelle page s'affiche, montrant ce qui ne tenait pas sur la première page, comme un ordinateur.
Harry réalisa qu'il pouvait relire les choses que Remus et Sirius lui avait expliquées dès qu'il le souhaitait.
Il semblait bien qu'il n'était pas au bout de ses surprises avec ce livre.
Harry était parfaitement réveillé quand il descendit pour le petit déjeuner ce matin-là. Il attendait avec la plus grande impatience le matin suivant, car il tenterait alors de se transformer pour la première fois.
– Bonjour, tu es très matinal ! le salua Wendy. Pourquoi était-elle toujours la première à le remarquer lorsqu'il entrait dans la pièce ?
– A quelle heure t'es-tu levé ce matin, Harry ? demanda Hagrid, le sourire aux lèvres.
– Six heures, répondit joyeusement Harry.
Toutes les personnes assises à la table grimacèrent.
– Et tu trouves cela bien ? demanda le professeur Chourave.
– Bien sûr, dit Harry, c'est la meilleure nuit de sommeil que j'ai eu depuis des mois.
Tout le monde sembla hésiter et Hagrid était livide, mais Wendy prit rapidement la parole :
– C'était un beau match, Harry ?
– Épatant, répondit Harry, rêveur. Soudain, il revint à la réalité. Et maintenant, vous allez m'annoncer que vous pouvez pénétrer dans les rêves, l'accusa-t-il.
– Pas du tout, dit Wendy.
– Dans ce cas, comment avez-vous su ?
– Tu veux vraiment le savoir ? demanda Wendy.
– Oui ! répondirent Harry et plusieurs autres personnes qui avaient l'air stupéfaites.
– D'accord. Ton père avait toujours cette tête lorsqu'il avait rêvé de Lily, ou bien de Quidditch.
Harry la regarda longuement. Puis il sourit. Enfin, il eut un petit rire, et bientôt toute la salle riait avec lui. Le rire fut court cependant.
Pendant que la maigre collection de hiboux entrait gracieusement dans la pièce, la grande chouette effraie décrivait des cercles juste derrière la fenêtre.
Quand les autres hiboux partirent, ils l'évitèrent comme la peste. De la fumée s'échappait de l'enveloppe accrochée à sa patte.
Harry se leva.
– Tu entres? demanda-t-il à la chouette.
Elle sembla l'observer avec condescendance durant quelques secondes, avant d'entrer et de faire le tour de la salle, plusieurs fois. Puis, elle lâcha la lettre sur la tête d'Harry.
Ou plutôt, sur la chaise où Harry aurait dû se trouver s'il ne s'était pas jeté hors de sa trajectoire juste à temps. L'enveloppe explosa dans un 'BOOM' retentissant.
Le rire haut perché et diabolique résonna une fois de plus dans la pièce. Harry y aurait prêté plus d'attention si une odeur étrange n'avait pas chatouillé ses narines.
Il se demanda ce que cela pouvait bien être. Il n'avait jamais respiré cette odeur auparavant. Ses yeux commencèrent le piquer et il avait dans la bouche un goût désagréable qui ne venait pas des saucisses.
Tous les autres s'éloignaient le plus possible des restes de l'enveloppe. Cependant, Harry s'avança vers elle, ignorant ses yeux larmoyants et ses membres soudain faibles. Un morceau parmi tant d'autres, juste devant lui, fumait encore. Ce dernier, déchiré, portait la légende suivante : '-ry Potter-
– Potter! cria le professeur McGonagall. Eloignez-vous !
C'est alors qu'il comprit. L'odeur étrange provenait de l'enveloppe, et Harry aurait été prêt à parier que celle-ci, qui entourait maintenant son corps et pénétrait dans ses poumons, était une sorte de gaz empoisonné.
Sans même se poser la question, Harry dégaina sa baguette et construisit un bouclier, mais son esprit embrouillé ne parvenait pas à se concentrer suffisamment pour qu'il puisse solidifier cette défense.
– Allez, implorait-il, protège-moi ! Allez !
Mais c'était peine perdue. Le mur argenté transparent laissait passer la fumée ici et là.
Alors que le bouclier disparaissait, Harry tomba à genoux. Il ne pouvait même plus voir les professeurs à travers cette brume de fumée qui l'enveloppait.
Il perçut une voix. Le lointain écho d'une voix affreusement familière.
– Pas encore mort, Potter ? Quelle honte ! Quel dommage ! Mais ne t'inquiète pas, cette charmante brume va te faire dormir.
Harry ne pouvait pas répondre. Sa gorge refusait de fonctionner.
– J'ai horreur de voir tant de talent gâché, Potter. Tu aurais dû me rejoindre quand il en était encore temps. Mais bon, c'est trop tard maintenant. Tu aurais été un allié utile. Tous ces gens que tu as tués…
Harry parvint à émettre un son :
– Quoi ?
– Oh, n'essaie pas de le nier, Harry. Tu dois comprendre cela un jour ou l'autre tu sais. Mais puisque c'est ton dernier jour, je vais tenter de te l'expliquer. Par ta faute, beaucoup de personnes sont mortes.
– Ils sont morts par ta faute, répondit Harry d'une voix à peine audible.
– Oh non, Harry Potter. Réfléchis bien. Ce garçon dans le cimetière, tes parents, Peter Pettigrow…
– Qu'est-ce que tu racontes ? Peter Pettigrow est toujours en vie !
– Oui. C'est tellement honteux. Mais c'est une merveilleuse histoire, non ?
Le garçon ne pouvait plus prononcer un mot. Sa gorge se contracta et soudain, il lui devint impossible de respirer.
– Oh oui, dit Voldemort dans un long sifflement, un air de défi dans la voix. J'en ai oublier une. Je suis sûr que tu as lu dans les journaux ce qu'il est arrivé à cette petite fille… hmm. Darling, c'était son nom. Je ne me souviens plus de l'autre. Un petit nom stupide, c'était… Peu importe. Tu peux les ajouter, elle et sa mère, à la liste, Potter.
Harry luttait pour respirer, implorant ses poumons de se remplir.
– Oh oui Harry. Tu dois comprendre. Tu m'as aidé à renaître. Si tu n'avais pas été là, je serais deux fois moins puissant aujourd'hui. Tous ceux qui sont morts depuis ce jour ne seraient pas morts – sans toi…
C'était peut-être le fruit de son imagination mais la voix sembla soudain venir de très loin. Il y voyait clair. Sa gorge se débloqua et il inspira une grande bouffée d'air.
– Harry !
La fumée se dispersait et, venant vers lui sortant du brouillard, il y avait…
– Wendy ?
– Harry ! Tu vas bien!
Harry s'assit et respira longuement.
– Qu'est-il arrivé à ton bouclier, Harry ?
– Trop faible… ne pouvais pas le maintenir… trop de brume… c'était stupide…
– Bien sûr que c'était stupide ! s'écria le professeur McGonagall. Bon dieu, que croyiez-vous faire ?
– Je regardais l'enveloppe.
– Imbécile ! C'était toxicas fatalis, la brume de la mort. Vous avez de la chance qu'au moins deux d'entre nous connaissent le contre-sort !
Harry leva les yeux pour voir le professeur Dumbledore et le professeur Flitwick courir vers lui.
– Est-ce que ça va, Harry ? questionna le directeur.
– Je vais bien, dit Harry qui se leva et s'épousseta. Vraiment.
– Et qu'était, exactement, demanda doucement le professeur McGonagall comme si elle essayait de se contrôler, si fascinant quant à l'emballage de ce procédé infecte ?
Harry ramassa le morceau de papier qu'il avait remarqué, maintenant inoffensif.
Il le tendit à son professeur en colère qui le prit, l'observa, le sentit et l'éloigna de son visage.
– Qu'y a-t-il? demanda Wendy, toujours agenouillée près d'Harry. Qu'y a-t-il Minerva ?
Le professeur Chourave lut par dessus l'épaule de sa collègue.
'-ry Potter'
– Ce n'est pas de l'encre, déclara lentement le professeur Chourave.
– Qu'est ce que c'est, professeur ? demanda Hagrid, tiraillé entre le soucis qu'il se faisait pour Harry et sa curiosité.
Le professeur McGonagall leva les yeux vers lui et annonça :
– C'est du sang.
– Voilà pour toi, dit Wendy en déposant une pile de livres sur la table. Prends-les, lis-les, apprends-les. Ils sont tous si simples que tu n'auras même pas besoin de moi.
Harry étouffa un rire. Il savait très bien qu'au moins trois de ces livres devaient provenir de la Réserve de la bibliothèque.
– Enfin, simples pour toi, dit-elle avec un sourire sincère.
– Pourquoi dois-tu partir ? demanda Harry pour la troisième fois.
Wendy leva les yeux au ciel et commença à ranger ses affaires dans un petit sac.
– Je te l'ai déjà dit, j'ai une affaire importante à régler au ministère.
– Mais comment est-ce possible ? Tu n'avais pas mis les pieds dans le pays depuis quatorze ans !
– C'est pour cela qu'ils veulent me voir.
– Pourquoi ? Pour se mettre à jour sur les nouvelles d'autres endroits dans le monde ? Cela ne semble pas vraiment important.
– Plus ou moins.
– Ça veut dire non.
– Ce n'est pas ce que j'ai dit.
– Mais tu le pensais.
Wendy attacha fermement son sac et le regarda droit dans les yeux :
– Harry. Tu fais attention, hein ? Tu déploies ton bouclier dès que tu vois le moindre danger s'approcher.
– Tu ne pars que pour la journée. Qu'est-ce qu'il peut se passer ?
– Beaucoup de choses peuvent survenir en douze heures, Harry. Et ne te fies pas à ces nouveaux sortilèges qu'on a appris ce matin. Ils pourraient échouer comme ce fut le cas avec ton bouclier ce matin.
Même sans l'entendre le dire, Harry pouvait sentir à quel point elle était déçue par cet échec.
– Si tu dois les utiliser, attends d'avoir le temps d'y penser. Et ne t'attardes pas. Plus d'accidents, okay ?
– D'accord, d'accord, répondit Harry, un peu contrarié qu'elle s'adresse à lui comme à un petit enfant qui s'en va jouer dix minutes chez un ami. Allez, vas t'amuser, dit-il.
Tandis qu'elle se dépêchait de partir, il aurait pu jurer qu'au moment où elle passa la porte ouverte, il l'entendit dire :
– Ce serait un sacré changement.
Comme il ne voulait pas retourner à nouveau dans le dortoir, Harry décida qu'il lirait ses livres chez Hagrid.
Après tout, cela faisait un moment qu'il n'y avait pas été, et il eut un petit rire en songeant aux ravages que déclencherait Hagrid une fois qu'Harry connaîtrait ces sortilèges.
Il prit son temps pour parcourir la distance le séparant de la cabane d'Hagrid, essayant de se remémorer un souvenir avec chaque partie distinctive des jardins de Poudlard.
Bien sûr, il ne préférait pas trop penser au lac…
Il y avait le vieil arbre noueux où Ron, Hermione et lui s'étaient assis pour parler de la pierre Philosophale ! Que cela lui semblait lointain…
Il contourna le terrain de Quidditch, bien qu'il aimait particulièrement cet endroit, il y avait encore quelques points sensibles de ses souvenirs en rapport avec ce lieu…
Et le Saule Cogneur… eh bien, il avait assez de souvenirs avec cet arbre pour compenser tous les autres lieux auxquels il avait évité de repenser…
Il atteignit enfin la cabane d'Hagrid. Quand son demi-géant d'ami découvrit qui lui rendait visite, il le serra dans ses bras avec une force à vous briser les os
Harry finit par réussir à se dégager et se réfugia à l'intérieur de la maison.
– Vous ne croyez pas que je deviens un peu trop grand pour ça, Hagrid ? demanda-t-il d'un ton léger.
– Jamais, Harry. Ce dernier grogna et Hagrid laissa échapper un rire.
– Une tasse de thé ? J'étais en train d'en préparer.
– Oui, d'accord. Merci.
Hagrid s'occupa de la théière et de la bouilloire.
– Tu ne devrais pas être en cours ? demanda-t-il alors que son jeune ami déposait lourdement son sac de livres sur la table.
– Wendy est partie. Elle est au ministère.
Hagrid manqua de lâcher la théière et tenta de masquer son évidente surprise en servant deux tasses de thé fumant.
– Oh ? Elle a des ennuis, hein ?
Harry le regarda :
– Non. Enfin, je ne pense pas. Elle a simplement dit qu'ils voulaient la voir.
Hagrid secoua la tête et posa une tasse et une cuillère immaculée devant Harry. Il remua son thé pour le refroidir, s'assit en face de lui et lui sourit avec retenue.
– Pauvre vieille Ali, dit-il, elle n'a jamais un instant de repos.
– Ali ?
Hagrid toussa.
– Heu…c'est rien. Juste son ancien nom.
– Son ancien nom ?
– Oui. Le nom qu'elle avait ici à l'école. Elle en a changé lorsqu'elle est partie.
– Pourquoi ?
– Oh, je ne sais pas.
Harry comprit qu'il mentait, mais il décida de ne pas insister.
– Alors, interrogea Hagrid, que fais-tu de ta journée ?
– Oh, ne croyez pas que je ne reçois pas ma dose d'éducation, déclara Harry le sourire aux lèvres, indiquant les livres.
Hagrid siffla, impressionné.
– Tu vas tous les lire d'ici ce soir ?
– Juste les passages importants.
Ils travaillèrent pendant presque quatre heures. Harry apprit ce jour-là plus de sortilèges avancés et de malédictions qu'il ne l'avait fait au cours de sa vie.
Bien sûr, il ne pouvait pas vraiment les tester sur l'un de ses meilleurs amis, d'autant plus qu'il était aussi son professeur, mais il réussit tout de même à les apprendre tous par cœur.
Et puis, évidemment, il se fit interroger.
Hagrid ouvrit au hasard l'un des livres :
– Heu… la malédiction d'houndicas ?
Harry explora les recoins de son cerveau :
– Je connais celle-là…
Le demi-géant sourit.
– Oh ! C'est celle avec les chiens enragés!
– Bien! Et l'incantation?
– Heu… houndicastras ?
– Tu n'as pas l'air sûr.
– J'en suis sûr.
– Bien joué !
Hagrid s'adossa à sa chaise.
– Eh bien, Harry, on a étudié quasiment tous les sortilèges de ces livres. Faisons une pause.
Harry remua sur sa chaise. Il sentit que son ami allait lui poser une question.
– Harry… pendant l'été… quand il y a eu cette bagarre avec ton cousin…
Harry leva les yeux, étonné. Avec tout ce qui s'était passé, il avait complètement oublié les Dursleys.
– Ils t'avaient fait du mal avant ça, hein ? Ton oncle et ta tante ?
Harry soupira :
– Je ne veux pas en parler.
Soudain, Hagrid tendit la main vers lui et lui attrapa le bras, de telle façon qu'il faillit hurler sous le choc.
Le colosse caressa gentiment l'endroit où le bras avait été fracturé :
– Je sais que tu ne veux pas, Harry. Mais tu devras le faire, un jour ou l'autre. Tu ne peux pas tout garder à l'intérieur.
– Bien sûr que si.
– Harry…
– Quoi ?
Il était en colère. Cela ne concernait personne d'autre que lui ! Pourquoi ne pouvaient-il pas le laisser tranquille ?
– J'ai connu quelqu'un qui avait beaucoup de points communs avec toi quand il avait ton âge. Il était dans la même année que ton père. Il a été dans la même position que toi un jour, Harry.
Étrangement, cela lui rappela quelque chose. Quelqu'un l'avait-il déjà mentionné ?
– Il a essayé de le garder pour lui. Et puis, il n'a plus réussi, alors il l'a dit à ton père. Ton père me l'a dit, et je l'ai dit à Madame Pomfresh.
Harry garda les yeux fixés sur ses genoux, puis il prit la parole :
– Et il n'était pas en colère que vous vous mêliez tous ainsi de sa vie privée ?
Quand il osa croiser son regard, les yeux d'Hagrid étaient emplis de douleur.
– Je suis désolé, dit Harry.
– Tu en as gros sur le cœur. Mais n'oublie pas qu'il y a des gens qui tiennent à toi et qui ne te veulent que du bien.
– D'accord, soupira Harry. On ne pourrait pas parler d'autre chose ?
– Bien sûr.
Ils restèrent silencieux pendant une minute entière. Puis, Harry se rappela quelque chose :
– Hagrid, vous n'aviez pas dit que vous faisiez quelque chose avec Madame Maxime pendant l'été.
– Ah. Oui, c'est fait.
– Mais qu'est-ce que c'était ?
– Je ne peux pas te dire ça !
Harry leva les yeux au ciel, et comme d'habitude, ils finirent par parler de Quidditch.
Quand il quitta la cabane plus tard dans la soirée, la grosse pile de livres à nouveau dans le sac qu'il balança sur son épaule, il repensa au nombre de fois où Hagrid avait évité son regard pendant leurs conversations, au sujet du professeur Little, du garçon de l'âge de son père, et du travail d'Hagrid au cours de l'été.
Celui Qui A Survécu, songea Harry amèrement. Où plutôt, Celui Qui A Survécu Quatre Fois Mais A Qui On n'Explique Jamais Rien.
Le Returno Maximus.
Il s'agit sans doute de la forme la plus avancée de rappel à soi, ou « retour» qui existe. Pour ce sortilège, il est nécessaire de savoir ce que l'on cherche, où le chercher, et la distance à laquelle il se trouve.
L'incantation est 'Returno Maximus' et demande exactement dix fois la quantité de pouvoir nécessaire à la réalisation d'un simple sortilège d'Attraction.
Harry resta les yeux rivés sur ce passage pendant un moment.
– Tu observes cette page depuis longtemps, dit Sleeve, qui avait regagné sa place préférée devant la cheminée. N'est-ce pas de coutume chez les humains que de tourner la page et de lire ce qui se trouve de l'autre côté ?
– Si… Je me demandais juste si ce sortilège pourrait me permettre de récupérer la Carte du Maraudeur.
– La…
– La Carte du Maraudeur. Mon père et ses amis l'ont créée lorsqu'ils étaient encore à l'école.
– Comme c'est fascinant.
– Mais je ne sais pas ce qu'il en est advenu l'an dernier. Je l'ai prêtée à un Mangemort par erreur.
– Certains pensent que cette idée-là n'était peut-être pas la meilleure.
Harry mit un moment à réaliser qu'il s'agissait là de l'idée que se faisait Sleeve d'une blague.
– Tu as peut-être raison. Le fait est, c'est quelque chose de très précieux et cela pourrait être très dangereux si d'autres Mangemorts mettaient la main dessus.
– Ah.
– En plus, Sirius va me tuer s'il apprend que je l'ai perdue.
– Hmmm. Certains pensent que, peut-être, au lieu de rester là à débattre avec toi-même, tu devrais essayer pour voir si cela fonctionne.
Harry se mit à rire.
– Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?
– Parce que tu es humain. Si on remet les choses en perspective, les Serpents sont bien plus intelligents que les humains.
– Est-ce que cela veut dire que je suis stupide ?
– Pas du tout. Tu es toi-même en parti serpent, donc tu es presque aussi intelligent que moi. D'autant plus que je suis encore très jeune.
Harry décida de ne pas contredire Sleeve à cette soudaine dépréciation de son espèce.
– Bon.
– Et ?
– Et quoi ?
– Vas-tu persister à continuer ce débat avec toi-même ou vas-tu essayer le sortilège ?
– Oh, oui.
Harry se leva. C'était risqué. Si celui qui avait la carte avait placé un sort de localisation dessus, il serait attrapé par, ou des Membres du Ministère, ou des Mangemorts avant la fin de la nuit.
– Returno Maximo Carte du Maraudeur !
Il ne se passa rien pendant une minute. Elle avait peut-être un long chemin à faire, spécula Harry.
C'est alors qu'elle apparut, fendant le ciel nocturne, tel un très mince hibou de papier. Harry l'attrapa avec une montée d'adrénaline. Il avait réussi. Dès la première fois, il était parvenu à accomplir le sortilège de rappel le plus difficile au monde.
Il réussit tant bien que mal à contrôler son envie de crier « Youpi ! » sous la joie, et chuchota à l'intention de la carte :
– Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.
Il ne s'attendait pas vraiment à ce que cela fonctionne sans l'aide de sa baguette, mais ce fut pourtant le cas. Les lignes et noms apparurent sur le vieux morceau de parchemin.
Il jeta un oeil à son propre nom. Puis il vérifia ceux de tous les professeurs, qui se trouvaient tous dans leurs bureaux, sauf…
Qu'avait dit Hagrid ? Son ancien nom. Elle l'a changé lorsqu'elle est partie.
Là, au cinquième étage, dans la classe de Défense contre les forces du mal, se trouvait un petit point avec un cadre comportant les mots suivants :
Alula Little.
Seigneur. Où était-il maintenant? C'était inhabituel, surtout qu'il ne voyait aucun danger immédiat, aucun Mangemort. Il était à peu près minuit et il y avait un postier Moldu. Là c'était étrange. Il remontait la rue à vélo.
Norman pédalait férocement dans le noir pour rejoindre son domicile. Plus vite il serait chez lui, plus vite il pourrait manger son bon hachis parmentier.
Alors qu'il prenait un virage, il aurait pu jurer avoir aperçu une silhouette tout de noir vêtue disparaître dans l'ombre.
Intrigué, sans vouloir cependant paraître indiscret, Norman s'avança avec précaution vers le bord de l'allée où il avait vu l'homme disparaître.
Il observait maintenant au moins cinq personnes devant lui, qui avançaient souplement le long du l'allée puis sur le chemin menant au somment de la colline où M. Anderson vivait. Celui qui menait les autres était grand, il paraissait d'autant plus grand qu'il marchait d'un pas confiant, contrairement aux autres qui s'égrenaient derrière lui.
Incapable de satisfaire ainsi sa curiosité, Norman descendit de sa bicyclette et la laissa appuyée contre le portail d'une maison avoisinante.
L'air était très lourd, trop lourd, même pour une fin de mois d'Août. Norman suivit les silhouettes d'un pas ferme, sachant bien qu'il les prenait en filature, mais ces hommes ne lui semblaient pas être là pour une honnête raison. Norman se devrait de les corriger s'il s'avérait avoir raison.
Que Dieu ait pitié de vous si vous êtes sortis pour causer des ennuis, pensa le jeune postier.
Ils finirent par atteindre le bas de la colline de M. Anderson. Mais au lieu de s'éloigner du chemin, comme Norman s'y était attendu, ils poursuivirent leur route et s'avancèrent d'un pas calme à l'assaut de la petite route sinueuse bordée de haies bien taillées.
Son imagination lui jouait peut-être des tours mais Norman aurait pu jurer à un moment qu'il avait vu un buisson voler hors du chemin de l'un des hommes.
Ils semblaient s'éclairer à l'aide de bâtons à l'extrémité enflammée. Etrange.
Soudain, sans aucune raison particulière, Norman sentit une peur glacée l'envahir. Il avait l'impression qu'il ne pouvait se déplacer ni à droite ni à gauche, de peur que les hommes en noir le remarquent.
Il s'apprêtait à faire demi-tour et à s'enfuir quand cette grande partie de lui qui plaçait Dieu au-dessus de toute autre chose l'arrêta.
Vas-tu rester immobile et regarder ces créatures accomplir le travail du diable ?
Norman resta courageusement à sa place. Puis, après un moment de réflexion, il contourna la colline et entreprit de grimper sur le côté opposé.
William avait tout juste fini de ranger ses ingrédients de Potions pour la nuit lorsqu'il entendit frapper lourdement à sa porte.
Prudent, la main dans sa manche, il se rendit dans l'arrière cuisine. Qui pouvait bien le demander à cette heure si tardive ?
Il fut extraordinairement surpris lorsqu'il ouvrit la porte. C'était Norman, le postier Moldu.
Norman ouvrit la bouche pour dire quelque chose, puis la referma. Il laissa glisser ses yeux sur le bâton noueux que William tenait à la manière d'une arme.
– Bonsoir, M. Anderson! commença Norman, les yeux toujours rivés sur la baguette de William, qu'il avait baissée.
– Ne devriez-vous pas plutôt dire 'Bonjour' ?
Le postier rougit :
– Je ne voulais pas vous déranger, dit-il, mais j'ai pensez qu'il était de mon devoir de vous dire…
Il s'arrêta, comme s'il ne savait pas comment le formuler.
– De me dire quoi ? interrogea M. Anderson, qui commençait à être un peu ennuyé de se montrer en chemise de nuit, même s'il était minuit.
A cet instant, une énorme explosion indiqua que l'on faisait sauter la porte d'entrée. (Mais les deux hommes ne le comprirent pas immédiatement).
– Heu…c'était pour ça, continua Norman, soudain très pâle. Des amis à vous, M…Monsieur ?
C'est dans la seconde qui suivit que William Anderson ressentit à nouveau quelque chose qu'il avait cru ne jamais avoir à endurer à nouveau. La peur.
Il tourna sur lui-même. Rien pour le moment. Cela leur prendrait peut-être quelques minutes pour le trouver.
Il était conscient que lui, sur ses vieilles jambes et avec une baguette qui n'avait pas été utilisée pour un duel en vingt ans, n'avait aucune chance. Mais Norman, pour le moment au moins, en avait une.
– Courez, dit-il, doucement.
– Monsieur ?
– Courez !
– Dois-je prévenir la police ?
– Ne soyez pas idiot, vous n'avez pas le temps ! Contentez-vous de COURIR !
Et il claqua la porte au nez du Moldu terrifié. William pria silencieusement pour qu'il réussisse à regagner sa maison en sécurité. Il aurait au moins fait une chose de bien dans sa vie s'il parvenait à l'aider.
Harry était debout dans l'arrière cuisine, observant le sorcier fermer la porte derrière le Moldu.
Il avait suivit ce postier le long de toute son ascension au sommet de la colline mais n'était pas du tout essoufflé.
Il étudia le visage du vieux Sorcier; il était déformé par une peur réprimée et par la tristesse.
Il savait sans même se poser la question que cet homme allait mourir.
Ils s'approchaient, il entendait leurs pas résonner…
Mais pourquoi ne s'enfuit-il pas ? questionna une moitié du cerveau d'Harry.
Parce qu'il ne s'en sortirait pas, répondit l'autre moitié.
A cet instant, l'homme sembla se reprendre. Il leva sa baguette et avança, tout droit à travers Harry jusque dans la cuisine. Harry, sans le vouloir, le suivit. Ils étaient là, ils l'attendaient, mais ils avaient le dos tourné.
Ils n'étaient pas autant que les autres fois. Juste un petit groupe de cinq, comprenant le Seigneur des Ténèbres lui-même.
C'est alors qu'Harry réalisa, avec amertume, que Voldemort n'avait pas besoin d'une armée pour vaincre ce vieux sorcier sans défense. En réalité, il n'avait besoin de personne.
Donc, fait-il cela pour montrer à ses fidèles à quel point il est puissant ou pour ne pas prendre d'autres risques ? Il était seul à aller chez mes parents, et voyez ce qu'il s'est passé cette fois-là !
Mais c'était impossible que cet homme lui renvoie le sortilège de la mort. Cela étant supposé qu'il résiste déjà à Endoloris.
– Bonjour, dit le vieil homme d'une voix étrangement calme.
Maintenant qu'il était face à eux, William n'avait plus peur. Les Mangemorts se retournèrent tous en même temps, comme un seul homme. Et, alors qu'un frisson lui parcourait l'échine , M. Anderson se retrouva à regarder dans les yeux le mage noir le plus redouté depuis mille ans. Lord Voldemort.
Il ne cilla pas.
– Ah, siffla Lord Voldemort. William James Yuri Andrew Samuel Anderson, je présume?
William fronça les sourcils et le Seigneur des Ténèbres siffla de rire :
– Quel nom !
– Mes amis m'appellent Will.
– Quelle chance vous avez.
– Je suppose que vous ne savez pas du tout ce que ça fait, hein ?
– Comment cela ?
– Vous n'avez pas d'amis.
Voldemort rit à nouveau, mais avec plus de force et plus de cruauté cette fois-ci.
– Je n'ai pas besoin d'amis, M. Anderson. Mais j'ai encore moins besoin d'ennemis. Vous êtes en travers de mon chemin depuis trop longtemps. Il est temps pour vous de mourir.
– Je sais cela, dit William comme si c'était évident.
Il ne sentait plus son estomac et semblait avoir perdu le contrôle de ses sens. Est-ce qu'il éprouvait de la joie ?
– Cela fait un bout de temps que ça me guette. C'est épuisant d'être vieux. Vous avez raison, il est temps. Je suppose que vous aimeriez avoir l'honneur d'en finir avec moi, non ?
Lord Voldemort le fixa, incrédule :
– Vous êtes un idiot, M. Anderson.
– Écoutez, pourriez-vous en venir au fait ? Quel genre de Seigneur des Ténèbres joue avec sa nourriture avant de la manger ?
– Les meilleurs. Endoloris !
Harry savait que cela allait faire mal, il l'avait compris depuis la première remarque sarcastique. Plus ils luttaient, plus il souffrait, cela semblait être la règle. Mais les règles ne précisaient pas de quelle façon ils devaient combattre.
La douleur explosa dans sa cicatrice à la seconde où Anderson fut touché par le sortilège. Il pouvait à peine entrevoir le vieil homme à l'agonie se tordre de douleur sur le sol, à travers le brouillard de sa propre douleur. C'était le début.
Norman ne s'enfuirait pas. Non. Le Seigneur, semblait-il, lui avait envoyé cette tâche, et il l'accomplirait. Ils ne l'appelaient pas 'Le Treizième disciple du Christ' pour rien.
Il se dirigea prudemment vers la porte d'entrée, qui était sortie de ses gonds et avait volé en éclat. Il avança parmi les débris.
Il entendait des voix plus loin devant lui, vers la porte de derrière. L'une d'entre elle était faible et sifflante, il reconnut l'autre immédiatement, c'était M. Anderson.
Le salon était ravagé, tout comme le couloir. Cela sautait aux yeux que ces silhouettes noires n'étaient pas là pour une tasse de thé et des petits gâteaux.
Il atteignit enfin la solide porte de chêne, qui avait été ouverte à la volée. Il n'osa pas la contourner mais resta derrière elle et tendit l'oreille pour saisir la conversation dans l'autre pièce. Les mots qu'il entendit étaient pleins de malveillance :
– Les meilleurs. Endoloris.
Ensuite, à la plus grande horreur de Norman, l'air fut soudain rempli de cris. Des cris de douleur, d'agonie. C'était M. Anderson qui criait. Et… quelque chose d'autre…on aurait dit un garçon. Un adolescent dont la voix n'aurait pas encore mué.
Les cris cessèrent, presque instantanément, et le jeune postier entendit une personne se relever. Deux personnes.
Et puis, une voix, qui n'était vraiment pas celle de M. Anderson :
– En avez-vous eu assez? Voulez-vous que j'en termine maintenant ?
– Je vous l'ai déjà dit au début, non ? Mon Dieu, les jeunes gens n'écoutent plus de nos jours…
– Je ne parlerais pas de moi comme d'un 'jeune', M. Anderson. Jeune rime avec Idiot.
– C'est bien vrai. Ah, je me souviens de cette époque où vous-même étiez jeune et idiot. Pas une once de pitié. Vous laissiez vos hommes mourir par centaines en buvant ce qui leur étaient destiné. Très intelligent de votre part, je dois l'avouer. Vous avez rendu les choses bien plus faciles pour moi.
– Vous savez que je ne serais pas là si vous n'aviez pas tué tous ces hommes avant que vos potions soient enfin efficaces…
– Je sais. Mais dans ce cas, vous seriez à la poursuite d'un autre pauvre type à qui on aurait refilé le boulot. Il vaut mieux m'avoir moi, vraiment.
– En êtes-vous sûr ? Endoloris !
Norman crut que ses tympans allaient exploser lorsqu'il entendit deux cris perçants. Il ne pouvait pas supporter cela une minute de plus. Il fallait faire quelque chose.
Cela doit être un record, songea Harry alors qu'il tombait à genoux. Personne n'a jamais tenu aussi longtemps que cet homme auparavant, et il est de loin le plus vieux.
Sa gorge le brûlait à force de crier. Mais il avait ressenti les effets de ce sortilège (à travers d'autres personnes et directement) si souvent qu'il avait fini par développer une sorte d'immunité. La douleur n'était plus aussi vive, et même s'il ne pouvait jamais prédire ce que son corps allait faire, il était tout de même capable de penser.
Le sortilège s'arrêta. Mais, alors que les dernières sensations le quittaient peu à peu, quelqu'un d'autre entra dans la pièce. Harry se leva.
C'était le postier Moldu.
– Arrêtez, hurla l'homme. Au nom du Christ !
Puis, il s'arrêta et fixa son regard…droit sur Harry.
Harry l'observa en retour. Les autres aussi. Voldemort fit un petit geste de la main :
– Goyle.
Le Mangemort impressionnant avança jusqu'au postier Moldu. Il ne prit même pas la peine de sortir sa baguette. Il s'empara d'une lourde chaise de bois et s'en servit pour frapper Norman à la tête. Il lui ouvrit le crâne.
Harry se précipita à ses côtés, passant au travers de Goyle pour l'atteindre. Il s'agenouilla près de l'homme mourant.
Norman regarda droit dans les yeux verts du garçon. Que faisait-il ici ? Les yeux du jeune homme s'embuèrent de larmes et il murmura :
– Je suis désolé.
Il ne distinguait plus le contour des choses.
– Tu es pardonné, chuchota Norman.
Il ignorait ce que le garçon avait fait pour être désolé mais il savait qu'il n'y avait rien de diabolique en lui.
Et, après ces quelques mots, le Treizième disciple du Christ mourut.
– Norman ! hurla M. Anderson.
– Ah… dit Voldemort. Vous utilisez des Moldus pour combattre à vos côtés, c'est cela ? Aucun Moldu ne vous sauvera maintenant.
William jeta sa baguette de côté. Il ne pouvait même plus l'utiliser. Il était étendu sur le sol comme un mouton à l'abattoir.
– Vous êtes un monstre, hein? dit-il. Vous êtes un foutu monstre. Je vous souhaite de brûler en enfer.
– Je n'ai pas l'intention de mourir, jamais, M. Anderson. Au revoir. Avada Kedavra !
Il y eut cet éclair maintenant familier de lumière verte, il leva les yeux, et Harry-
Etait à nouveau dans son lit. Il eut besoin de quelques secondes pour réaliser que jamais au cours de la scène, Voldemort n'avait utilisé sa baguette.
A suivre…
Pratique:
Feedback: une review, un petit mail (nanouk3@wanadoo.fr), rein de plus simple ! Et en plus, c'est toujours encourageant et constructif ! J
Pour tout savoir des mises à jours de la fic, inscrivez vous à la newsletter ! Pour ce faire, envoyez un mail vide à fifth_year-subscribe@yahoogroupes.fr et vous serez les premiers informés dès que je mettrais les nouveaux chapitres en ligne.
Remerciements :
Laterose, bien sûr.
Keina : Toujours aussi efficace et rapide ! Merci bcp J !
Tiffany : Au sujet de Wendy, tu as tapé dans le mille dès le début. Tu as raison sur son identité…mais elle est aussi beaucoup d'autres choses !! Merci pour le feedback, tu en laisses toujours, c très sympa !
Chen : c'est bon ? Tu ne m'en veut pas d'avoir mis si longtemps à traduire ce chapitre maintenant que tu as vu à quel point il est long ?! J Je suis contente que la fic te plaise !
Ryan : merci pour la review !
Anonymoua : Quelle longue review ! Tu as bien pris le temps de tout lire et tout analyser ! Je suis sûre que laterose seras ravie d'apprendre que chaque détail de la fic t'intéresse ! merci !
Kestrel : merciiiii ! lol
Ccilia : Ah Wendy… tu vas voir, c de mieux en mieux ! J'adore aussi ce personnage ! Allez, comme je sais que vous crevez tous d'envie de savoir qui elle est vraiment, je vais juste vous dire que…. On en découvre bien plus à son sujet dans les chapitres 8 et 9 ! )
Falcony : Merci pour la review ! Pour Wendy…non, tu n'es pas dans la bonne direction… mais, tu sais, Dumbledore n'est pas le seul à avoir de tels yeux…
Nymoue : Je suis heureuse que ça te plaise toujours autant !
Navilick : Merci Navi ! Ne t'inquiète pas, j'en ai à revendre, du courage ! Je traduis plus vite que mon ombre ces jours-ci !
A tous : Merci beaucoup, je suis contente de recevoir autant de feedback. Mon objectif en m'attaquant à la traduction de cette fic était de vous faire profiter d'une fic que j'aime beaucoup et aussi de vous montrer qu'il y a de très bons auteurs anglophones. J'ai déjà une autre fic en vue quand j'aurais finit 5ème année. Oh, et un merci tout particulier à ceux qui reconnaissent le travail de Keina et le mien, car bien que nous ne soyons pas les auteurs de cette fic (nous somme toutes deux auteurs de fics _ et autres _ de notre côté), c'est un sacré boulot de traduire tous ces chapitres dans un bon niveau de langue et de rester fidèle au texte de Laterose, tout en sachant qu'on ne s'appropriera pas la gloire du succès de la fic elle-même ! Waouh, la modestie ! En tout cas, merci, je nesais pas si j'aurais le courage de tradurie des chapitres de 20 pages en deux jours si vous n'étiez pas des lecteurs assidus !
A très bientôt,
BiZ, nanouk !
