Titre : Cinquième Année ? Mais je n'ai pas fait mes devoirs !
Titre Original : Fifth Year ? I haven't done my homework!
Auteur : Laterose. Vous pouvez lire la version originale de cette fanfic (et toutes ses autres fics ) sur ff.net à
Traducteur : Nanouk
Beta-reader : Keina
Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling, Bloomsbury […] et pas à moi! Dommage. L
[Pour l'entête complète de la fic, voir le premier Chapitre]
A/N : la magie Instinctive est de la magie sans baguette.
Traduction d'une note de Laterose qui s'applique aussi à la VF :
J'espère que vous vous y retrouvez dans les scènes du « livre bleu ». Vous ne pouvez pas vraiment savoir qui écrit à moins que je ne vous le dise. Mais je suis sûre que vous pouvez vous en sortir. Le truc, c'est de les lire très lentement.
Salut à tous !
Quoi ? Déjà un autre chapitre ?
Et oui ! Allez , avouez le, je suis merveilleuse !! )
Bonne lecture, pensez au feedback !
BiZ, nanouk !
PS : J'ai mon année !!!!! (11,999 de moyenne… hi hi !!!)
CHAPITRE 8
Une première tentative plutôt étrange
(et autres embarras…)
Après un moment, Harry abandonna l'idée de se rendormir. Il était trois heures du matin, mais il était totalement réveillé, l'esprit occupé par l'image du vieux sorcier et du Postier Moldu.
Le postier l'avait vu.
Il avait entendu sa voix.
Mais comment était-ce possible? Harry n'était pas vraiment dans les rêves, du moins, il l'espérait.
Était-ce dû au fait que l'homme était un Moldu ? Il ne croyait pas en avoir déjà vu un dans l'un de ses rêves auparavant. Ils étaient tous des sorciers, car la plupart d'entre eux tenaient une baguette et, bien entendu, ceux qui n'en possédaient pas avaient tout de même reconnu le Seigneur des ténèbres.
Si les Moldus pouvaient le voir…c'était une éventualité terrifiante. Voldemort s'en prendrait forcément à eux, tôt ou tard.
Il pourrait en tuer des milliers de cette façon. Ils seraient déstabilisés en le voyant et n'auraient même pas une chance de s'enfuir avant de se faire frapper du sortilège fatal.
Et que se passerait-il si l'un d'entre eux, terrorisé à l'approche de la mort, se laissait aller à dire à Voldemort qu'il y avait un garçon aux cheveux noirs avec des lunettes juste là…
Ce n'était même pas la peine d'imaginer la suite.
La seule autre explication qu'Harry pouvait envisager était qu'il s'agissait d'un simple rêve. Et non d'une vision…l'unique incohérence résidant dans le fait que d'ordinaire ses rêves au sujet de Voldemort relataient des évènements déjà produits…
Harry décida de cesser d'y penser tant que cela ne se reproduirait pas. Il prit le livre bleu qui était alors posé sur le sol à côté de son lit à baldaquin.
Tout en s'efforçant de ne pas déranger Sleeve, installé à l'autre extrémité du lit, il s'assit en tailleur sous la couette, adossé à la tête de lit.
Il le feuilleta un instant pour trouver la date du 27 Août, inscrivit son nom dans l'emplacement, et relut tout ce dont Remus, Sirius et lui avaient parlé au cours des deux jours précédents.
Cela constituait d'importantes révisions mais Harry parvint tout de même à en assimiler la majeure partie. Il s'inquiétait plus à la perspective d'autres activités. Ce jour-là, il allait commencer à s'exercer pour se transformer en animal.
Il était presque quatre heures quand Harry termina sa lecture. Ses mains tremblaient lorsqu'il sortit sa plume et son encrier du tiroir de sa table de chevet.
Il referma le livre, et l'ouvrit à nouveau, à la toute première page.
– Harry Potter
– Harry ? Est-ce que c'est toi? consigna l'écriture formatée du livre.
–Oui.
– Dis donc, tu ne tirerais pas un peu dans les extrêmes ?
– Quoi ?
– Il est tôt.
– Tu n'es pas un lève-tôt alors.
– C'est l'euphémisme du siècle.
– Merci Remus, pour cette charmante façon de saluer ton ami de bon matin.
– Il n'y a pas de quoi.
– Tu n'es pas drôle…
– Bonjour Harry.
– Bonjour Remus.
– Tu es prêt?
– J'espère.
– Tu vas t'en sortir, déclara Sirius cette fois. Détends-toi et essaie de te souvenir de tout ce qu'on t'a dit.
– J'ai révisé.
– Bien. Tu en auras besoin.
C'était l'écriture nette de Remus.
Harry eut soudain une forte envie de tout relire au moins une douzaine de fois.
– La première étape est de se lever et d'aller quelque part où tu as beaucoup de place. Tu ne sais pas quelle taille tu vas avoir, le conseilla Sirius avec sagesse.
– D'accord.
Harry sortit du lit et s'avança au centre de la pièce, tremblant dans son pyjama, le livre à la main.
Il se demanda s'il devait prévenir Sleeve. Il ne voulait pas se faire manger par son ami s'il se transformait en souris ou un autre animal du même acabit.
Puis, il se souvint que la transformation ne serait pas complète la première fois. Tout ce qu'il pouvait espérer se résumait à quelques plumes ou un peu de fourrure.
Il décida de ne pas déranger le serpent. Harry avait découvert, après l'avoir vu de ses propres yeux, que son ami au sang froid n'était pas une personne du matin. Ou plutôt un serpent du matin.
– Maintenant, respire à fond, ferme les yeux et oublie tout le reste. Pense aux mots dans ta tête et essaie de sortir de ton propre corps.
– Je sais pas si je peux faire ça, Sirius.
Harry posa le livre sur le sol. Il ferma les yeux et s'efforça de faire le vide dans sa tête.
C'était très difficile. Des pensées ne cessaient de traverser son esprit. Il pensait au froid, à la peur, et aussi à quel point ce qu'il s'apprêtait à faire se révélait dangereux.
Au bout d'un moment, il commença tout de même à se détendre. Son esprit finit par se vider totalement alors qu'il faisait abstraction de tous les sons produits par le monde qui l'entourait.
Il savait ce qu'il lui restait à faire. Il continua à bloquer ses autres pensées et en laissa pénétrer une seule.
Transforma Animagi… Transforma Animagi… Transforma Animagi…Sans vraiment le vouloir, Harry trouva ce qui faisait de lui ce qu'il était, qui faisait de lui Harry, et l'ôta de son corps.
Les étapes ne se déroulèrent pas sans accroc, et Harry était le premier à l'admettre. Il se retrouva coincé à la moitié du processus. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit ses mains et ses avant-bras couverts de poils noirs. Ses ongles s'étaient allongés et s'étaient recourbés pour former des griffes.
L'espace d'un instant, Harry ne put faire autre chose que fixer ses mains. Qu'était-il ? On aurait dit…des pattes de chat. Mais il aurait tout autant pu s'agir de pattes d'ours.
– Harry ? Harry ? Tu as fini ?
Voilà qui sortit Harry de sa rêverie. Et maintenant?
Il devait reprendre sa forme originelle. Il essaya frénétiquement de se souvenir de la marche à suivre. Mais son esprit était vide.
– Est-ce que ça va, Harry ?
Harry regarda le livre, impuissant. Il tenta de prendre sa plume et son encrier, cependant il lâcha la petite bouteille qui se brisa en mille morceaux. Il voulut jurer mais tout ce qui émana de sa bouche fut une série de grognements.
La seule idée qui rassurait Harry était que personne n'était là pour le voir sous cette apparence. Il saisit la plume avec ses dents… et avec beaucoup de difficultés.
Il la trempa dans la tâche noire sur le sol, qui pénétrait très vite dans le tapis. Il parvint tant bien que mal à inscrire en grande lettre noires tordues :
– NON
– Ah. Je ne crois pas me tromper en disant que tu es encore sous ta forme d'Animagus.
Harry traça un long trait impatient en travers de la page.
– Bon, les mots sont 'Reverso Animagi'. Il te suffit de faire exactement la même chose que tout à l'heure, en t'imaginant dans ta forme normale.
D'accord , pensa Harry. C'est facile de dire ça. Comme s'il l'avait déjà fait, lui…
– Détends-toi Harry.
C'était Sirius. Lui, il pouvait l'écouter.
Il ferma les yeux et tenta à nouveau de faire le vide en lui, mais il était toujours dominé par cette panique aveugle qui lui soufflait qu'il pouvait rester coincé de la sorte jusqu'à la fin de ses jours.
Petit à petit, très doucement, la peur s'effaça, et Harry n'avait plus qu'une pensée en tête.
'Reverso Animagi, Reverso Animagi, Reverso Animagi !'
Quand Harry ouvrit les yeux, ses mains étaient redevenues normales, et son nom clignotait avec inquiétude sur les pages du livre bleu.
– Harry ? Harry? Où es-tu?
Le garçon jeta un oeil au tapis noirci, et décida qu'il ne pouvait rien y faire pour le moment. Il reprit sa plume et sortit une nouvelle bouteille d'encre de sa malle. Il ne pouvait pas se permettre d'en casser une autre.
– Je suis là !
– Harry ! Ça va?
– Ouais, Sirius.
– Comment c'était ? demanda Remus.
– C'était la chose la plus effrayante que j'ai faite de toute ma vie.
– A qui le dis-tu, dit Sirius.
– La deuxième transformation était la pire. Mon esprit ne réagissait plus.
– C'était l'animal en toi, Harry. Tu t'y habitueras avec le temps, et tu pourras l'empêcher de prendre le dessus. Tu pourras bientôt le faire beaucoup plus vite, et tu n'auras plus besoin des mots, mais tu dois maîtriser ta forme avant cela.
– Quelle était ta forme, Harry ? l'interrompit Sirius.
– Je ne sais pas. J'avais des pattes noires et je grognai, c'est tout ce que j'ai constaté.
– As-tu regardé dans un miroir ?
– Non.
– Fais-le la prochaine fois. Tu auras une idée plus précise de ce que tu es. Tu avais peut-être des moustaches ou autre chose et tu ne t'en es pas aperçu.
– Je suis quasiment sûr que j'aurais remarqué quelque chose comme ça, Sirius.
– C'est vrai.
– Harry, j'espère que tu n'es pas un autre Sirius.
– Pourquoi penses-tu à cela?
– Oh, je n'en sais rien… des pattes noires, un grognement… ça ne te rappelle rien ?
– Mais ce n'étaient pas des pattes de chien… Je pense. On aurait plutôt dit des pattes de chat.
– Un chat qui grogne ?
– Touché.
– Harry ?
– Oui ?
– Est-ce que tu es sûr de toi par rapport à tes transformations ?
– Pas du tout, en fait.
– Bien.
– Pardon ?
– Je ne veux pas que tu essaies tout seul, c'est compris ?
Harry ricana :
– Ne t'inquiètes pas, Remus.
– J'espère.
– On se parle demain, Harry.
– Et ne te plains pas, dit Sirius, au moment même où Harry allait le faire.
Et ils partirent.
Les transformations avaient prit un temps fou, sans même qu'Harry ne s'en rende compte. Il était presque sept heures. Cela n'avait rien d'étonnant que ses amis se soient inquiétés pour lui.
Harry manqua de tomber alors qu'il enfiler des vêtements quasiment à sa taille. Il avait l'habitude d'en porter de beaucoup plus larges, qui lui descendaient jusqu'aux genoux.
Il était soulagé de n'avoir vu personne avant de se diriger vers la Grande Salle. Loin de lui l'idée de ne pas vouloir être vu en sueur et épuisé, mais il ne voulait vraiment pas que quelqu'un le trouve seul avec cette grande tâche noire sur le tapis avant que les Elfes de Maison aient eut une chance de la nettoyer.
Personne n'entendait jamais parler les elfes de maison des tâches et dégâts causés par les élèves. C'était une loi tacite.
Bien sûr, il fut le dernier à s'introduire dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. Ils levèrent tous la tête lorsqu'il entra.
Alors qu'il s'asseyait parmi les conversations gênées, il entendit le professeur McGonagall s'adresser au professeur Dumbledore dans un murmure:
– Monsieur le Directeur, est-ce que vous pensez qu'il est sûr de laisser Harry entrer ici ? Après ce qu'il s'est passé hier ?
– Êtes-vous en train de suggérer de bannir Harry du petit déjeuner dans la Grande Salle, Minerva ? Quel que soit le contenu de ces enveloppes, dès la rentrée scolaire, elles ne seront plus un danger uniquement pour Harry. Cela ne sert à rien.
Harry s'apprêtait à ajouter : 'Et je n'ai besoin de personne pour veiller sur moi', mais il réalisa que ce n'était pas la vérité et que cela ne ferait que montrer qu'il avait écouté leur conversation.
Au lieu de cela, il regarda Wendy, avant de se rappeler qu'elle n'était pas vraiment Wendy mais une femme nommée Alula.
Aucune émotion ne transparaissait sur son visage pendant qu'elle se servait des œufs brouillés.
– Comment c'était hier ? demanda Harry.
Wendy sursauta :
– Quoi ? Oh, bien.
Elle rougit un peu :
– Et toi ? As-tu avancé dans ton travail ?
– Énormément, répondit Harry avec un sourire.
– Tu as essayé quelque chose ?
– Juste un sortilège. Ils étaient contents de te voir au ministère ?
Wendy eut un petit rire nerveux :
– Aussi content que possible, Harry. Qu'as-tu essayé ?
– Le Returno Maximus. Pourquoi n'aurait-ils pas été contents?
La jeune femme cessa de manger :
– Tu ne lâches pas le morceau, hein?
– Jamais.
Soudain, Wendy pâlit :
– Le Returno Maximus ? Est-ce que ça a marché ?
– Oui.
Wendy secoua vigoureusement la tête :
– On en parlera plus tard.
– D'accord. Alors, raconte-moi.
– Harry, suis mon conseil. Ferme-là.
Harry haussa les épaules :
– Je ne faisais que demander.
– Il y a certaines questions dont il vaut mieux ignorer les réponses.
– Amen, répondirent la moitié des professeurs au moment même où le courrier arrivait.
Harry se prépara à plonger sous la table, mais la Chouette Effraie ne vint pas. A la place…
– Madeline !
Harry sauta en l'air pour s'emparer de la lettre. Alors qu'il se rasseyait, le professeur McGonagall dénouait la ficelle entourant la Gazette du Sorcier.
Harry retenait sa respiration. Pitié, pitié, pitié…
La sorcière déjà âgée regardait la Une. Ses yeux s'écarquillèrent et s'emplirent de larmes. Le professeur Dumbledore ôta gentiment le journal d'entre ses mains tremblantes.
Il le lut aussi et lâcha un profond soupir. Puis, il s'affaissa sur sa chaise. Il semblait plus vieux qu'il ne l'avait jamais été.
Ils attendaient tous, le souffle coupé. Dumbledore se pencha légèrement en avant.
– J'ai bien peur- commença-t-il.
– Ne le dites pas !
Harry ne pouvait pas le supporter. Il savait déjà ce que Dumbledore allait dire, et il ne voulait pas l'entendre, ne voulait pas connaître le nom.
– Harry?
– Juste… ne dites rien, dit Harry en se levant de sa chaise. Attendez juste que je sois parti, ou je vais encore être malade.
– Encore ? demanda le professeur McGonagall.
Le professeur Dumbledore l'arrêta :
– Harry, est-ce que tu sais quelque chose ?
Harry le regarda dans les yeux, sa seule envie étant de quitter la pièce.
– Si c'est au sujet d'un vieux sorcier et d'un postier Moldu, alors oui, je sais.
– Tu sais.
– Oui. S'il vous plait, est-ce que je partir ?
– Harry, écoute-moi. C'est très important.
Harry grogna. Il était bon pour un interrogatoire. Il se laissa glisser sur sa chaise.
– As-tu vu tout ça dans un rêve ?
– Professeur-
Les yeux de Dumbledore semblaient lancer des éclairs.
– Oui, Monsieur.
– La nuit dernière ?
– Oui Monsieur.
– Est-ce que cela t'est déjà arrivé auparavant ?
– Oui.
Il y eut une pause. Harry se racla la gorge :
– Rainbow…et sa mère…et puis… eh bien, je ne connais pas le nom de tous les autres.
Il était parfaitement conscient que tous les yeux étaient posés sur lui.
– Est-ce tu as eu ces rêves au cours de tout l'été ?
– Il faut croire que oui.
Dumbledore hocha la tête :
– Merci Harry, tu peux y aller.
– On se voit plus tard, Harry, émit doucement Wendy.
Harry s'enfuit presque. Dès qu'il fut dans le hall d'entrée, il s'arrêta et s'appuya lourdement contre le mur. La prochaine fois qu'il verrait Tom Jedusor, il se jura de lui lancer une malédiction supplémentaire juste pour ce petit incident.
Est-ce que tu préfèrerais mourir de froid… ?Et après toutes ces péripéties, il avait complètement oublié la lettre d'Hermione dans sa poche.
– Un morceau de parchemin.
– Oui. Je me demandais juste où il était.
– Donc tu as essayé Returno Maximus pour le récupérer ?
– Oui.
Pourquoi les gens s'obstinaient-ils tous à poser des questions stupides ?
Wendy semblait prête à faire subir à la tête d'Harry le test de vérité une fois de plus, mais apparemment, elle jugea que ce n'était pas une bonne idée.
– Donc, tu savais ce que tu cherchais ?
– Bien sûr que je le savais.
– Et un Returno Minimus n'aurait pas été plus simple ?
– Pardon ? Un… quoi ?
Wendy soupira :
– Je pensais que tu avais lu le livre en entier.
– C'est le cas ?
–Il y a trois sortes de sortilèges d'attraction. Accio est le plus simple car pour le réaliser avec succès, tu dois savoir ce que tu cherches et où l'objet se trouve, à deux mètres près.
– Oui…
– Le Returno Maximus est le plus dur. Tu ne devrais pas être déjà capable de le lancer, mais je pense que je vais abandonner l'idée d'essayer de prédire ce que tu peux ou ne peux pas faire.
Harry sourit.
– Pour celui-là, tu n'as pas besoin de savoir ce que tu recherches.
– Mais pourquoi quelqu'un aurait besoin d'un sortilège pour trouver quelque chose s'il ne sait même pas ce que c'est ?
– Eh bien, imagine que tu es dans le QG de l'ennemi, d'accord ? Et tu cherches un indice qui te montrerait ce que les Mangemorts manigancent. Tu lances le sortilège, et hop ! Tu en trouves un ! Tu ne sais pas ce que c'est ni d'où cela vient, ni à quelle distance de toi il se trouve, mais tu le trouves quand même.
Harry la regarda, l'air calculateur. Elle avait donné cet exemple un peu trop rapidement.
Elle lui sourit, comme si elle lisait dans ses pensées.
– J'ai dû m'en servir une ou deux fois.
Harry était bouche bée, Wendy gloussa.
– Et alors, le Returno… l'autre truc ?
– Le Returno Minimus. C'est à mi-chemin entre les deux. Tu sais ce que c'est mais pas où il se trouve, ou le contraire. Mais c'est souvent la première hypothèse.
La tête d'Harry tournait sous ce trop plein d'informations. Il grogna :
– Est-ce que tu es obligée de rendre tout plus compliqué ?
– Toujours, répliqua son jeune professeur.
Au cours des quelques heures qui suivirent leur conversation, Harry réapprit ses sortilèges les plus élémentaires en progressant niveau par niveau, jusqu'à ce qu'il puisse léviter, allumer toutes les bougies et changer la couleur des yeux de Wendy, le tout sans prononcer le moindre mot, et sans utiliser sa baguette.
Quand ils eurent terminé, Wendy se regarda dans le miroir pour la centième fois et gloussa.
– Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
– Moi si. Donne-moi des cheveux roux et je suis le portrait craché de ta mère.
Elle secoua ses longues boucles noires, qui resteraient telles quelles, décida Harry avec aplomb. Ses nouveaux yeux vert vif scintillaient. De toute façon, avec des yeux de la sorte, elle aurait très bien pu passer pour la mère d'Harry.
– Veux-tu que je les change à nouveau ?
Elle soupira :
– Oui, je suppose qu'il le faut. Mais c'était bien, le temps que cela a duré.
Harry se concentra sur les yeux de Wendy. Il les imagina reprendre leur bleu étincelant et laissa sa magie faire le reste. Ils changèrent immédiatement de couleur.
Zut ! Il l'avait vu pendant un quart de seconde. Puis ce fut terminé.
Wendy soupira à nouveau, descendit du bureau et rangea le miroir.
– Pourquoi es-tu si tendu, maître ?
– Parce que c'est impossible !
– Rien n'est impossible.
– Si, ça.
– Si tu le dis, maître.
Harry soupira et mordilla le bout de sa plume une nouvelle fois. Il aurait bien aimé en avoir une en sucre. Il songea qu'il y en avait peut-être une dans la boîte que les jumeaux Weasley lui avaient envoyé, mais il n'avait pas envie de devenir le cobaye de Fred et Georges en testant leurs créations alors qu'il essayait de se concentrer.
Après avoir beaucoup soupiré et soufflé, Harry décida de prendre sur lui et de se mettre enfin à ses devoirs. Il maudit les Dursleys pour la énième fois d'avoir toujours mis sous clé ses affaires d'école.
Il était assis à la bibliothèque et essayait désespérément de mettre de l'ordre dans le chaos qu'étaient ses devoirs.
La majeure partie de son travail n'était pas si mauvaise. Sa dissertation en Sortilèges, longue de seulement trente centimètres et dont l'encre séchait encore, avait simplement été faite sur les trois sortes de sortilèges d'attraction : « Choisissez un sujet qui vous intéresse et donnez des explications détaillée ».
Se préparer pour la métamorphose avait été une partie de plaisir étant donné qu'il n'avait pratiquement pensé qu'à cela depuis qu'il avait découvert comment utiliser le livre bleu.
Non, le principal problème était la Divination et les Potions.
Peut importait son niveau impressionnant en Défense Contre les Forces du Mal, Métamorphose et Sortilèges, il était toujours aussi mauvais dans les deux autres matières.
– Pourquoi est-elle partie en nous donnant des devoirs?
– Pour apprendre plus vite.
– Depuis quand tu t'y connais en devoirs ?
– Depuis que tu m'as expliqué.
– Oh, c'est vrai.
– Si cela peut te réconforter, maître, les étranges symboles sur cette feuille ne veulent rien dire pour moi non plus.
– Cela ne m'aide pas vraiment.
– Qu'est-ce que c'est, Maître ?
– Une carte des étoiles. C'est pour voir le futur. Ha… J'ai très peu de chances de m'en sortir avec ce truc !
Irrité, il lança la carte.
Il aurait pu jurer avoir entendu quelqu'un respirer à ce moment, mais il ne vit personne et se remis au travail en reprenant sa dissertation de Potions pour la cinquième fois. Il commença à jurer en Fourchelang. Encore.
Quelqu'un eut un petit rire :
– Oh, regardez, il a abandonné.
– Je ne peux pas lui en vouloir, répliqua sèchement une autre personne.
– Oh, allez Minerva, répondit une nouvelle voix. Elle n'est pas si terrible. De plus, gardez-vous de parler aussi vite. Je ne vois sa dissertation de Métamorphose nulle part. – Et vous ?
– Elle est dans son sac, répondit la première voix.
– Wendy, depuis combien de temps êtes-vous ici ?
– Seulement une demie heure environ.
– Comment faites-vous ? Mon dos me fait déjà mal, et ces livres n'arrêtent pas de s'enfoncer dans mes jambes.
– C'est peut-être une question d'âge, Professeur.
– Ces jeunes, quel manque de respect.
Wendy était en fait là depuis presque une heure elle observait les vaillants efforts de son jeune élève, qui avait entreprit de faire tous ses devoirs de l'été en une après-midi.
Les professeurs McGonnagal et Chourave ne l'avait rejointe qu'à l'instant.
– Je ne peux pas m'en empêcher. C'est tellement fascinant. Je ne croyais pas cela possible que la langue de quelqu'un fasse toutes ces choses.
– Cela ne l'est pas. Pas pour une personne normale en tout cas.
– Eh bien, oui… Harry est spécial.
– Pas de la meilleure façon qu'il soit.
– Bien sûr.
Il y eut une petite pause tandis qu'elles observaient Harry se lever et aller chercher un autre livre de Potions, de préférence un qui pouvait l'aider.
– Ce n'est pas grave, vous savez, ajouta alors Wendy. Vous n'avez pas à être gentilles avec moi uniquement parce que le professeur Dumbledore vous l'a demandé.
Les deux autres la regardèrent, l'air grave.
– Qu'est-ce qui te fais croire qu'il l'a fait, Alula ?
– Ne m'appelez pas comme cela ! Eh bien, quand je suis arrivée ici, vous ne vouliez même pas m'adresser la parole. Et puis, ce matin, vous-
– Nous avons réalisé que nous étions tous stupides, déclara le professeur Chourave en fronçant les sourcils. Alula, personne ici ne pense que tu as quelque chose avoir avec ça.
– C'est ce que le Ministère a déclaré, mais je pouvais sentir qu'ils pensaient que j'étais une sorte de mini-Mangemort ou je ne sais quoi. Et ne m'appelez pas Alula.
– Nous savons bien que ce n'est pas le cas. Pourquoi ne veux-tu pas accepter le fait que certains ici te font confiance pour ce que tu es, indépendamment de ta famille. Tu es chez toi ici, Alula.
Wendy était tellement surprise par ce petit discours du professeur McGonnagal qu'elle en oublia d'être fâchée de l'avoir entendue utiliser son véritable nom.
Il faisait nuit lorsqu'Harry acheva. Il espérait que Madame Pomfresh ne réaliserait pas qu'il avait sauté un repas.
– Je t'avais bien dit que c'était possible.
– Tu avais quand même tort. J'ai recopié pour les Potions, ce qui, connaissant Rogue, ne passera pas inaperçu. Et j'ai aussi inventé toute la Divination [Argh !!!!], ce qui passera inaperçu, mais je sais quand même que j'ai triché et ce n'est pas cela qui me donnera mes examens.
– Comment as-tu fait l'année dernière ?
– Je ne les ai pas passés.
– Alors fait la même chose cette année.
Harry frissonna :
– Je pense que j'aurais préféré passer les examens.
– Oh ?
– Peu importe. Montons.
A suivre…Si tu désires être tenu au courant des MAJ de la fic, rien de plus simple, inscrivez vous à la newsletter et tu recevras un mail dès que le nouveau chapitre est online.
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Remerciments :
Keina : gros boulot sur ce chapitre ! OoTP avait du me perturber un peu trop pour traduire !
Mietek : Je suis ravie que la fic te plaise ! Ne t'inquiète pas, je conte la traduire jusqu'au bout ! Très réaliste ? C'est bien la première fois qu'on me dit ça ! Si tu le dis… J
Didi : Merci !
Tiffany : Tu brûûûûûles !!! En fait, tu as raison depuis le début… enfin presque. Je ne t'en dirais pas plus car je ne veux rien dévoiler ! Wendy est un personnage très intriguant… elle est bcp plus de choses qu'on ne pourrait le croire ! )
Chen : Tu vas être impressionnée ! Je traduis de plus en plus vite ! Alors, et le tome 5, tu l'as fini ? Merci pour le feedback !
Miya Black : A moi aussi il va me falloir du temps pour me remettre de la fin du tome 5 ! Merci pour ta review ! Tu es très proche de la vérité concernant Wendy mais, comme je le fais avec Tiffany, je ne te dirais pas qui elle est ! )
Marie Jo : Merci, ça me fait très plaisir que tu trouves cette fic « superbe », et je crois que ça fera encore plus plaisir à son auteur !
A bientôt pour le prochain chapitre !
BiZ, nanouk !
