Titre : Cinquième Année ? Mais je n'ai pas fait mes devoirs !

Titre Original : Fifth Year ? I haven't done my homework!

Auteur : Laterose. Vous pouvez lire la version originale de cette fanfic (et toutes ses autres fics ) sur ff.net à

Traducteur : Nanouk

Beta-reader : Keina

Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling, Bloomsbury […] et pas à moi! Dommage. L

[Pour l'entête complète de la fic, voir le premier Chapitre]

A/N : la magie Instinctive est de la magie sans baguette.

[note aux lecteurs de la part de Keina : ben oui, si, pour une fois, je m'adresse à vous, c'est pour vous demander de cesser de harceler Nanouk pour avoir la suite : si l'attente de ce chapitre fut si longue, c'est – je tiens bien à le préciser – ENTIEREMENT de ma faute. Donc, n'en jetez plus (même par la pensée) sur cette pauvre Nanouk qui m'avait tout envoyé dans les temps avec même deux chapitres pour le prix d'un ! Hélas, entre un mémoire à boucler et quelques vacances à m'octroyer, je me suis lamentablement (honte à moi !) endormie sur mon honnête travail de bêta-lectrice. J'espère de tout cœur ne plus vous décevoir. Voilà, c'est tout. Et pas de panique, je me mets au 10ème chapitre illico-presto ! o)]

note de nanouk : Je crois que c'est bon, elle a tout dit ! Mais ce n'est pas si grave, l'été est toujours une période un peu plus calme question MAJ des fics ! Et maintenant c'est moi qui vais devoir te rattraper…car je n'ai absolument pas commencé à traduire le chapitre 11 !! Sinon, voici le chapitre que vous attendez tous : Harry va enfin découvrir la véritable identité de Wendy ! Bonne lecture, et pensez au feedback !

BiZ, nanouk !

CHAPITRE 9

Un mystère résolu en une demie journée

Harry se réveilla tôt, comme à son habitude, et se repassa le match dans sa tête. Il aurait aimé s'en souvenir davantage. En revanche, il se rappelait chaque détail de ses autres rêves.

Il repoussa ses couvertures, ce qui provoqua un sifflement de la part du tas d'écailles noires recroquevillé au pied du lit.

– Il ne fait même pas jour, siffla Sleeve.

– Je n'aime pas la lumière, mentit Harry.

– Si tu le dis.

Le jeune homme eut un petit rire.

Le livre bleu était toujours sur le tapis, au centre de la tâche noire. Il s'était senti trop fatigué pour nettoyer la veille au soir.

Il sortit sa baguette et murmura :

– Reparo !

Les éclats de verre de la bouteille d'encre se recollèrent les uns aux autres pour former un récipient utilisable, mais le tapis resta imbibé d'encre.

Harry fronça les sourcils. Il ne savait pas jusqu'où irait la loi des Elfes de Maison. Il serra les dents, posa sa baguette sur le lit et toucha l'encre de l'index.

– Reparmaxi ! souffla-t-il, avec plus de puissance.

La tâche s'éclaircit quelque peu mais restait encore très visible.

Harry soupira. Il devrait s'en occuper plus tard.

Il s'agenouilla sur le sol, s'empara du livre et écrivit son nom à  l'encre verte, pour économiser la noire. Il avait beaucoup d'encre rouge mais il doutait que Sirius puisse la lire.

– C'est toi, Harry ?

– Non imbécile, c'est Morgana.

– Dommage. J'ai toujours voulu la rencontrer.

– C'est chose faite. Où est Remus ?

– Il ne viendra pas.

– Quoi ?

– Il est occupé.

– Mais…

– Ne t'inquiète pas. Tu serais plus en danger s'il n'y avait que lui. Tu es prêt ?

– On va dire que oui.

– Sois-en sûr.

– Okay. Je suis prêt.

– Vas-y. Ne le laisse pas prendre le dessus, et souviens-toi comment faire pour revenir.

– D'accord. Laisse-moi juste un peu de temps. Il me faut un moment.

Harry s'assit sur le sol. Il ferma les yeux et s'efforça de ne plus penser à rien. C'était un peu plus facile maintenant qu'il savait ce qu'il avait à faire, après ses deux premières tentatives. Enfin, un tout petit peu plus facile.

'Transforma Animagi !… Tranforma Animagi !'

C'était si lent qu'il pouvait quasiment percevoir le changement. Il sentit sa chemise de nuit se déchirer alors que quelque chose poussait sur son dos ses ongles s'allongeaient comme si quelqu'un les étirait.

Cependant, ce n'était pas aussi douloureux que la fois où il avait pris du Polynectar. C'était presque…une sensation agréable. Comme si cela avait toujours fait partie de lui mais qu'il ne s'en servait que maintenant.

Avait-il trouvé cela agréable la veille? Harry supposa qu'il avait été trop terrifié pour se demander si oui ou non cela lui plaisait.

Alors que cette pensée soudaine se propageait dans son esprit, perturbant sa concentration, le procédé s'arrêta.

Harry ouvrit les yeux. Il eut un hoquet de surprise.

Il avait des serres. Des serres d'oiseau de proie, d'un noir de jais, à la place des pieds.

Mais, ce n'était pas normal ! La veille, il possédait des griffes! Il fixa longuement ses pieds, dont la petite taille octroyait un prolongement grotesque à ses jambes. Il se pencha en avant, et sentit un mouvement inhabituel sous son haut de pyjama.

Sans même oser imaginer ce qu'il allait y trouver, Harry l'ôta avec difficulté. Il se leva pour tenter de distinguer son reflet dans le miroir. Il le vit très bien.

Il avait des plumes. Des plumes noires.

Il se rassit sur le sol, un peu plus brutalement qu'il ne l'aurait souhaité.

– Harry ? Harry, tu as fini ?

Harry prit sa plume:

– Non, mais mes mains sont normales.

Il y eut une pause.

– Alors…qu'est-ce qui n'est pas normal ?

– Je ne sais pas par où commencer.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

– Sirius, j'ai des plumes. Et des serres.

Son parrain ne répondit rien pendant presque une minute.

– Mais tu avais de la fourrure !

– Et des griffes, lui rappela Harry.

– Mais ce n'est pas possible !

– Je sais.

– Tu es sûr de ce que tu dis ?

– Sirius, mes pieds ressemblent à ceux d'Hedwige, mais ils sont noirs.

– Noirs ? Comme l'était ta fourrure ?

– Oui. Les plumes aussi.

Sirius pensa à un mot vraiment très grossier, et il s'inscrivit sur la page. Harry n'aurait su dire s'il s'agissait ou non d'une erreur.

– Quoi ?

– Harry, c'est peut-être… Je ne croyais pas cela possible…

Harry patienta deux bonnes secondes.

– Quoi Sirius ?

– Eh bien…

– Sirius !

– Un animuchos.

– Un quoi ?

– Harry, je ne suis même pas certain qu'ils existent.

– Mais qu'est ce que c'est, bon sang ?!

– Surveille ton langage, Potter.

– Sirius !

– Ecoute, tu vas devoir demander à Remus. C'est lui qui a les grandes bibliothèques à sa disposition.

– Dis-moi juste-

– Harry, je ne peux pas. Je n'en sais pas assez, et je ne voudrais pas te dire des choses qui ne sont pas exactes. Attends Remus.

– Mais ce ne sera pas avant demain !

– On verra.

– Quoi ?

– Tu sauras plus tard. Maintenant, peux-tu reprendre ton apparence ?

– Oui. Tu t'en vas ?

– Je n'ai pas le choix, Harry. Tu as mis presque un quart d'heure à y arriver la dernière fois, et j'ai des choses à faire.

– Le grand nettoyage de printemps de ta mare ?

– Ne sois pas mauvaise langue.

– Désolé.

– Au revoir, Harry.

– Salut.

Et il partit. Le jeune garçon soupira, et essaya de faire le vide dans son esprit, en ignorant le mot 'injuste' qui clignotait en plein milieu. Ce n'était pas une mince affaire.

Quand il eut terminé, il attrapa un oreiller et y donna un bon coup de pied; il se sentit un peu mieux.

– Qu'est-ce que tu fais ? demanda un serpent encore très endormi.

– Je frappe un oreiller, répliqua violemment Harry.

– Pourquoi fais-tu cela ?

– Parce que personne ne veut me donner d'explications !

– Tu préfèrerais qu'ils t'en disent trop ?

– Je veux juste en savoir plus.

– Très bien. Alors je vais te dire quelque chose.

– Quoi ? demanda Harry, impatient.

– Tu es en retard pour le petit-déjeuner.

En effet, Harry était très en retard, ce qui était peut-être une bonne chose.

– Tu as reçu ça ! annonça Wendy, Wendy through her hash brown, une enveloppe à moitié brûlée à la main.

– Caroline l'a faite exploser, déclara le professeur Chourave, alors qu'Harry s'asseyait.

Il avait entendu les autres professeurs s'adresser au professeur Sinistra en l'appelant Caroline.

– Impressionnant, dit Hagrid.

– J'aurais aimé qu'elle me laisse le faire, enchérit Wendy, un soupçon de regret dans la voix. Imagine si ce vieux Tu-sais-qui s'était pris sa propre malédiction en pleine tête la prochaine fois qu'il aurait ouvert une facture.

Wendy laissa échapper un gloussement.

– Allons, Wendy, déclara Dumbledore, le sourire aux lèvres, nous n'allons pas empêcher cette chère Caroline de s'amuser. Elle est de bonne humeur, laissez-nous en profiter le temps que cela durera.

– Où est le professeur Sinistra ? demanda Harry pour combler le silence inconfortable qui avait suivi.

– A l'infirmerie, rétorqua Wendy.

Harry manqua de s'étrangler avec sa tartine :

– Elle n'est pas blessée au moins ?

– Bien sûr que non. Elle est juste très excitée de t'avoir peut-être sauvé la vie, ce qui aurait pu être le cas si tu avais été là. Elle exhibera ses blessures de guerres invisibles pendant des semaines maintenant. Je reste convaincue que vous auriez dû me laisser le faire.

– Ce n'est que la centième fois qu'elle le dit ! couina le professeur Flitwick, provoquant l'hilarité de toute l'assemblée, excepté Harry, qui essayait toujours de recracher sa tartine, et Wendy qui l'aidait.

– Aïe!

– Oh, quel bébé! Imagine les gros titres: Celui Qui A Survécu Tué par Une Tartine.

– Mais ce n'était pas la peine de frapper si fort !

– Ce n'était pas fort !

– Je crois Wendy que vous ne réalisez pas toujours l'ampleur de votre propre force, avança le professeur Dumbledore.

– Bon, alors… Tu ne l'as peut-être pas réalisé, mais on a dépassé le programme de Septième

Année en Sortilèges…

Harry était bouche bée.

– Pourquoi es-tu si surpris ?

– J'ai assimilé trois ans de sortilèges en cinq jours ?

– Et en Défense Contre les Forces du Mal.

– Quoi ?

– Tu ne m'as pas laissé finir !

– Mais…

– Comme j'allais le dire, avant d'être si grossièrement interrompue, continua Wendy en imitant le professeur McGonagall avec un talent certain, nous avons dépassé le niveau de Septième Année en Sortilèges et en Défense Contre les Forces du Mal, mais pas en Métamorphose. Donc…

– Tu plaisantes ?

Harry plongea la tête entre ses mains.

– Qu'est ce qu'il se passe ?

– Je ne fais pas assez de Métamorphose le matin ? demanda-t-il en levant la tête.

– Pardon ?

Harry était à deux doigts de tout lui dire, quand on frappa à la porte. Une silhouette très familière entra dans la classe.

– Remus !

Son ex professeur de Défense Contre Les Forces du Mal lui fit un rapide clin d'œil avant de lever les yeux vers Wendy.

Il y eut une pause, pendant laquelle Harry étudia son ancien professeur et ami. Semblait-il plus jeune ? C'était comme s'il ne portait plus tout ce poids sur ses épaules. Il observait son ancienne amie de classe avec un regard douloureux d'adoration.

– Ali ?

– Remus ?

Une autre pause.

– Tu as l'air plus vieux.

– Mais tu es toujours aussi belle. Comment fais-tu ?

Wendy gloussa, puis se mit à rire avant de se jeter dans le bras de Remus et d'enfouir sa tête dans le creux de son épaule :

– Tu m'as…tellement manqué.

– Je sais, je sais… répondit Remus sur un ton qui se voulait rassurant.

Il la serra fort contre lui, une main autour de ses épaules alors que l'autre caressait ses longs cheveux sombres.

Avant qu'il ne ferme les yeux, Harry aperçut dans ceux-ci toute l'affection qu'il lui portait ; de fines larmes de joies se perdaient dans les cheveux de Wendy.

Harry aurait voulu détourner son regard, mais il était fasciné. Ses deux amis ne s'étaient pas vus depuis quatorze ans, et l'émotion dans la pièce était très intense.

Ils restèrent ainsi un moment avant de se séparer, et quand il le firent, le garçon réalisa que ce n'était pas la joie qui faisait trembler Wendy, mais une horrible tristesse.

Quelques larmes roulèrent sur ses joues et, lorsque Remus l'aida à s'asseoir, ses larmes silencieuses se muèrent en de lourds sanglots.

– Oh, Remus ! C'était si affreux ! Personne ne m'a crue…

Elle prit le mouchoir qu'il lui offrait et se moucha.

Puis elle lança un faible sourire à Harry, qui la regardait avec une grande inquiétude.

– Je vais bien… Je… c'est juste…

– Ce n'est rien, Ali, dit Remus en s'asseyant à ses côtés.

– Ne m'appelle pas comme ça, répondit Wendy sans grande conviction.

– Vous voulez que je parte ? demanda Harry.

– Non, répondit Wendy très vite.

Le garçon regarda Remus :

– Laisse-nous juste quelques minutes, Harry.

– Bien sûr.

Harry sortit de la classe, ferma la porte et, d'un petit signe de la main, lança un sortilège pour écouter aux portes. Si personne ne voulait rien lui dire, il allait découvrir ce qu'il voulait par ses propres moyens. N'avaient-ils pas encore compris ?

De plus, c'était tellement surprenant de la part de Wendy, ou plutôt d'Alula. Elle était de ces personnes qui ne pleurent jamais. Un peu comme lui, bien qu'il ne le sache pas.

Il pleurait certaines fois, bien sûr, lorsque personne ne pouvait le voir, et que personne ne pouvait s'y attendre.

– Qu'est-ce qui était si affreux? lui demandait gentiment Remus.

– Le Ministère, gémit Wendy, toujours en larmes. Ils m'ont fait appeler dès que je suis rentrée. Pourquoi ne peuvent-ils pas me laisser tranquille ! Surtout maintenant que Henry… il…

– Alula, dit Remus doucement. Est-ce qu'Harry sait ?

– Non ! Je ne veux pas qu'il me déteste lui aussi, pas le fils de Lily…

Elle recommença à sangloter. Après un petit moment, elle se reprit à nouveau.

– Ali, Harry mérite de connaître la vérité. Je t'assure qu'il ne te détestera pas.

Sur ces paroles, Harry se sentit totalement intrigué. Mais bon, songea-t-il, c'était ainsi depuis le début.

– Tu as raison, dit Wendy. Bien sûr que tu as raison. Mais…Je ne peux pas…

– Je lui dirai.

Une pause.

– Tu ferais ça?

– Bien sûr. Maintenant, sèche tes larmes et souris. Tu n'es pas heureuse de me voir?

– Oh, Remus, bien sûr que si. Parfois, j'aimerais juste…

Elle s'arrêta, probablement pour s'essuyer le visage avec le mouchoir.

– Qu'on ait pu se marier ?

La bouche d'Harry s'ouvrit d'elle même.

– Oui. Ça te dérange ?

– Pas du tout. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.

– Moi non plus. Mais j'étais si seule…

– Je sais, Ali. Je ne t'en veux pas d'avoir épouser quelqu'un d'autre.

– Vraiment ?

– Vraiment.

– Mais je ne l'ai épousé que parce qu'il me faisait penser à toi.

– C'est ridicule, Alula.

– Ne m'appelle pas comme ça !

– Tu es si sensible que ça sur ce sujet ?

– Plus que tu ne crois.

– D'accord, si tu y tiens. Mais je te trouve un peu idiote.

– Idiote ?

– Ce n'est peut-être pas le bon mot.

Et puis, très vite, comme pour éviter qu'elle s'énerve, Remus déclara d'une voix forte :

– C'est bon Harry, tu peux entrer.

Harry ouvrit la porte :

– Ça va ? demanda-t-il à Wendy.

– Oui, Harry. Je vais bien.

Ses yeux étaient toujours rouges et un peu gonflés mais elle souriait.

Harry la regarda droit dans les yeux pour tenter de découvrir un indice sur ce qui la troublait tant, mais tout ce qu'il obtint fut cet habituel éclair de lucidité qui signifiait qu'il avait forcément vu cette femme quelque part auparavant.

– Allez, dit Remus, continuez votre leçon, professeur.

Il s'assit, le sourire aux lèvres.

Wendy fit une grimace à Harry:

– Il adore m'appeler professeur.

Harry lui rendit son sourire.

– Donc, comme j'étais en train de te l'expliquer avant cette seconde interruption – elle tira la langue à Remus – nous avons fini le programme de Septième Année en Sortilèges et en Défense contre les Forces du Mal, et c'est maintenant le moment de travailler la Métamorphose avancée…

– Eh bien, ça ne devrait pas poser trop de problèmes, intervint Remus, pensif.

Wendy lui jeta un regard furibond :

– Je croyais que tu ne voulais pas interrompre la leçon plus longtemps ?

– Non, c'est vrai. Mais c'est à toi de m'en empêcher. Tu n'es pas très efficace pour le moment, il semblerait…

Wendy leva les yeux au ciel :

– Bon, qu'est-ce que tu veux dire par : « ça ne devrait pas poser trop de problèmes » ?

– Je veux dire qu'Harry doit déjà être capable de faire ça sans qu'on ne lui apprenne.

– Quoi ? éructa Harry.

– Pourquoi ? s'enquit Wendy.

– Eh bien, grâce à son père, et grâce à tous les sorts qu'il a appris, et… et pour d'autre raisons.

Il lança un regard significatif à Harry.

– Raisons que tu ne vas pas m'expliquer, dit Wendy.

– Pas encore.

Harry avait compris. Il était désormais automatiquement bon en Métamorphose puisqu'il était presque un animagus, ou un ani... ce que Sirius lui avait dit.

C'est là qu'il réalisa. Sirius lui avait dit que Remus allait venir. Enfin plus ou moins. Et il voulait que Remus lui explique ce qu'il s'était passé ce matin-là.

Soudain, pour la première fois, Harry fut très impatient de voir la leçon toucher à sa fin pour qu'il puisse parler avec son ancien professeur.

– D'accord Harry, à toi de jouer, déclara Wendy. Montres-nous ce que tu sais faire, métamorphose le bureau en chien, ou ce que tu veux.

Harry la regarda, interloqué :

–Tu plaisantes ! C'est trop gros !

– Si tu es aussi bon que Remus le dit, la taille n'a pas la moindre importance. Vas-y.

Harry allait prendre sa baguette mais Wendy lui frappa la main :

– N'essaie même pas, jeune homme ! dit-elle.

–  Tu l'as entraîné à la Magie Instinctive ? s'exclama Remus.

– Bien sûr, répliqua Wendy en ignorant la surprise de son ami. Vas-y Harry.

Harry se leva et toucha le bureau de la main.

– Chien, dit-il calmement.

– Ne le dis pas comme une question, Harry, intervint Remus, énonce-le fermement.

– Encore mieux, ne le dis pas du tout, enchaîna Wendy.

Harry leva les yeux au ciel.

« Chien, pensa-t-il, très fermement. Chien, chien, ch-"

Le bois sous sa main était devenu très doux. Harry avait la main posée sur un énorme Alsatian dog qui grognait, l'air plutôt féroce.

Harry pensa alors « bureau », très vite. Le changement fut si soudain que le bureau qu'il avait créé se trouva être un meuble médiéval très chic avec des pattes de chien au bout des pieds, des tiroirs et des compartiments secrets.

Du moins, c'était le genre de meuble à avoir des compartiments secrets.

Pour résumer, c'était une très belle pièce, et Harry se sentit soudain très fier.

Est-ce que tu préfèrerais mourir de froid… ?

– Harry , souffla Wendy. C'était incroyable!

Elle se tourna vers Remus:

– Comment a-t-il fait ça ?

Harry eut l'intelligence de ne pas répondre. Il effleura de la main le bureau désormais en acajou [Check 'mahogany] :

– Beau travail, murmura-t-il.

– Il est magnifique, le corrigea Wendy.

– Je ne devrais pas lui redonner son apparence habituelle?

– Tu es fou! hoqueta Wendy.

–  Il fait quand même un peu tâche ici, déclara Remus, en accord avec Harry.

Il y eut une pause durant laquelle personne ne quitta des yeux le bureau du jeune sorcier.

– Pourquoi on ne l'échange pas avec celui du professeur McGonagall? proposa Harry. Pour la remercier de nous laisser utiliser sa classe ?

– Tu es trop gentil, Harry, dit Wendy. D'accord, intervertis les bureaux, avec les mains derrière ton dos, et ensuite tu pourras venir dans ma classe pour me faire un bureau.

Harry lui lança un regard appuyé :

– Tu n'abandonnes jamais, hein ?

Le jeune professeur lui renvoya un sourire :

– N'y songe même pas.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à montrer à Remus les sortilèges d'Harry et à Wendy ses dons en métamorphose.

La transformation du bureau de McGonagall n'était qu'un début. Il passa cinq minutes à faire clignoter les bougies, le tout les yeux fermés, puis il changea la couleur des rideaux pour qu'ils s'accordent mieux avec l'atmosphère générale de la classe.

Après cela, Wendy suggéra de re-décorer la classe toute entière, et quand ils eurent fini, ils s'aperçurent que l'heure du dîner était derrière eux.

Au moins, Wendy s'était tellement amusée qu'elle avait oublié qu'elle voulait aussi un bureau. Harry n'était pas du tout sûr qu'il serait capable de le refaire, même en le voulant vraiment.

Remus lui fit un clin d'œil alors que Wendy quittait la classe en dansant devant eux et hurla à pleins poumons « Les femmes d'abord ! ». Lui, il n'avait pas oublié.

– Où étiez-vous ? demanda le professeur Sinistra dès qu'ils franchirent la porte.

Remus la referma poliment derrière eux.

Rogue parut sur le point d'exploser:

– Qu'est-ce qu'il fait là ?

Harry lui souffla quelque chose de très grossier en Fourchelangue

– Quoi? demanda Rogue.

– Rien.

– Remus est ici sous ma protection, Severus, et il en sera ainsi jusqu'à ce qu'on ait besoin de lui ailleurs, déclara le professeur Dumbledore.

Rogue maugréa des paroles inintelligibles. Harry se surprit à souhaiter avec ardeur avoir amené Sleeve avec lui. Le gluant professeur de Potions n'objecterait pas si vite s'il avait un grand trou béant dans le nez, dû à un croc de serpent. [canine, croc, dent… ? Je ne sais plus comment on appelle les dents d'un serpent.. HELP !]

– Et que cela soit bien clair, ajouta le directeur de Poudlard en jetant un regard circulaire aux personnes attablées, pour chacun d'entre vous. Sa présence ici doit rester un secret absolu pour les élèves. C'est compris ?

Les professeurs et Harry hochèrent la tête.

– Maintenant, dit Dumbledore, laisses-moi te faire apparaître une chaise.

– Non, professeur, dit Wendy, confiez cet honneur à Harry.

– Wendy, se plaignit l'intéressé, je suis épuisé !

– Ce n'est qu'une chaise, répondit son professeur avec un sourire diabolique.

Elle lui tendit une épingle à cheveux.

– Tu plaisantes, dit le professeur McGonagall avec un petit rire.

Harry soupira. Si Wendy voulait faire son intéressante, cela ne concernait qu'elle. Il lança l'épingle dans les airs, et quand elle retomba, c'était une chaise. Une très belle chaise.

Il la déposa prudemment entre la sienne et celle de Wendy et s'assit, refusant de croiser un seul regard.

– Mais… mais ces deux objets ne sont même pas relativement de la même taille ? protesta le professeur McGonagall.

Remus s'installa sur la chaise, le visage éclairé d'un large sourire, ce qui était totalement inhabituel chez lui.

– Il faudra développer cette touche de goût que tu sembles posséder, Harry, déclara-t-il en caressant le cuir magnifique sur lequel il reposait ses bras et en laissant ses doigts parcourir les sculptures délicates dans le bois du dossier.

Harry haussa les épaules :

– Ce n'est qu'une chaise, dit-il en mordant à pleines dents dans un sandwich avant que quiconque ne puisse le contredire.

Cependant, personne ne s'en priva. Chacun y allait de son petit commentaire concernant les progrès d'Harry, tout en essayant de cacher sa surprise. Tous, sauf Dumbledore, qui souriait suffisamment pour rendre Harry plus fier que ne le faisaient les impressions de tous les autres.

Alors qu'il quittait la Grande Salle en compagnie de Remus, la belle chaise flottant derrière eux, Harry entendit des chuchotements, dont quelques grognements (Hagrid), qui demandaient à Dumbledore et Wendy comment Harry avait accompli cela et aussi de quoi d'autre il était capable.

Dès qu'ils furent hors de portée, Harry demanda rapidement:

– Remus, as-tu eu des nouvelles de-

Remus leva la main. Il fit un geste vers la paume gauche d'Harry. Harry baissa les yeux.

Il put y lire: « Les murs ont des oreilles ».

Harry fixa sa main. « Les portraits aussi », pensa-t-il.

Remus regarda sa propre main et sourit. Il conduisit le jeune homme dans une partie du château où ce dernier avait rarement mis les pieds. Il essaya de mémoriser le chemin, au cas où.

Ils atteignirent enfin une gargouille qui ressemblait un peu à un loup accroupi. Remus sembla penser de même, car il fit une grimace significative tandis qu'il se penchait pour murmurer le mot de passe.

La Gargouille s'écarta et Remus et Harry entrèrent.

C'était une pièce carrée et chaleureuse, un peu semblable à la salle commune de Gryffondor, avec deux portes sur des murs opposés, et une cheminée au creux de laquelle un feu s'embrasa quand il entrèrent.

Remus ferma l'ouverture et ils s'assirent face à face dans de grands fauteuils confortables.

Harry, la peau sur les os, se sentit tout petit dans le sien.

– Est-ce que ça te plait ? demanda Remus.

– Oui oui, répondit Harry, distrait. Alors, as-tu parlé à Sirius aujourd'hui ?

Remus le regarda droit dans les yeux.

– Oui, je lui ai parlé. Et il m'a tout dit. Mais il y a quelque chose que je dois te dire avant cela.

Harry réalisa qu'il allait remplir la promesse faite à Wendy et lui révéler ce qu'elle était incapable de dire.

– Harry, il y a quelque chose au sujet d'Alula – Wendy – que tu ignores. Alula…est la sœur de Sirius.

A suivre…

Si tu désires être tenu au courant des MAJ de la fic, rien de plus simple, inscris-toi à la newsletter et tu recevras un mail dès que le nouveau chapitre est online.

Pour t'inscrire :  envois un mail vide à fifth_year-subscribe@yahoogroupes.fr

Remerciements :

Keina : Comme d'hab ! Que ferais-je sans toi ?  [heu…je me forcerais à me relire un paquet de fois supplémentaires sans doute… J ]

MiyaBlack : Alors, satisfaite de l'identité de Wendy ? J

Tiffany : Je suis contente de voir que tu es tjs là !

Phénix20 : Ne t'inquiète pas, il n'y a aucune chance pour que mon imagination me laisse tomber pour la simple raison que je ne suis pas l'auteur de cette fic, juste la traductrice ! Alors pas de soucis !

Chen : Désolée pour la mise à jour si tardive… tu dois nous en vouloir ! M'enfin, j'espère que ça te plait quand même !

Piok : N'attends plus, la suite est là ! J

Ccilia : Waouh, ça me fait plaisir de tu suis encore la fic ! Et ça me rappelle que j'ai au moins 4 chapitres de retard dans la lecture de la tienne ! Oh, la relirais entier ! )

Nash : Ton feedback est très gratifiant et me fait très plaisir. C'est très agréable pour moi de voir que certains apprécient la qualité du texte français, car c'est vrai qu'on se donne du mal, Keina et moi pour que la lecture soit agréable.

Calista : J'espère que la suite te plaira !

A très vite pour le chap' 10 !!

BiZ, nanouk !