PRIS AU PIEGE
Chapitre 3
Une heure plus tard, tout le personnel avait été rassemblé dans la salle de repos.
Il y avait en tout huit personnes. Le Dr Robbins et son assistant David, Barbara l'hôtesse d'accueil, Greg, Hank, Sara et deux agents de l'entretien. Les ravisseurs avaient laissé partir les trois agents de la sécurité pour qu'ils préviennent la police que le labo était maintenant sous leur contrôle. Tous avaient été fouillé et leurs affaires étaient étalées sur la table. Bryan avait jeté un coup d'œil sur les papiers d'identité et pris les téléphones portables.
Assis par terre, ils écoutaient attentivement le leader qui leur expliquait ses intentions.
« Alors, voilà comment ça va se passer. Vous resterez nos otages jusqu'à ce qu'on obtienne ce qu'on veut. Je me présente. Je m'appelle Bryan et voici mon frère, Scott. A côté c'est Mike et Jack. On est là parce qu'on a quelques comptes à régler et vous allez nous aider. On est pas venu ici les mains vides. On est tous les quatre bien armés, et dans ce sac là-bas, il y a aussi quelques petites bombes. Sachez donc que si l'un d'entre vous tente de s'échapper, il le paiera de sa vie. C'est clair ? »
Aucun des otages n'osa bouger. Alors satisfait, Bryan reprit : « Bien. Je vous explique. On est là parce que ce labo a trouvé suffisamment de preuve contre un de nos amis pour le faire condamner à perpétuité. Alors puisque ce labo est si fort, il va maintenant nous aider à le libérer. Si Jeffrey n'est pas libre dans les douze heures à venir, je fais sauter le bâtiment et vous avec. Mais si nous avons la confirmation qu'il a été libéré, vous serez libres vous aussi. En attendant ne bougez pas de là et tout se passera bien. »
Tous les visages s'étaient décomposés au fur et à mesure que Bryan avait exposé la situation. Puis il se dirigea vers le téléphone et appela la police de Las Vegas. Il expliqua rapidement au policier qu'ils avaient douze heures pour faire libérer Jeffrey Wright ou il promettait de tuer les huit otages avant de faire exploser le labo. Après avoir raccroché, il se tourna vers Mike et Jack. « Commencez à faire des rondes et surtout surveillez bien toutes les issues. » Les deux hommes lui firent un signe de la tête et s'en allèrent. Bryan s'adressa ensuite à son frère : « Tu sais ce que tu as à faire, alors vas-y. Moi je reste ici avec eux »
« Ok ! J'y vais ! » répondit Scott en attrapant le sac contenant les bombes. Il fit un clin d'œil à Sara en passant et sortit de la pièce en sifflotant.
Hank prit la main de Sara, mais c'est à peine si elle le remarqua. Elle observait les deux agents de l'entretien et l'hôtesse d'accueil qui étaient particulièrement nerveux.. Tous les trois étaient assis par terre et adossés au mur. Barbara sanglotait, tandis que Tom et José commençaient à s'agiter. Bryan s'en aperçut aussi. Il sortit son arme et s'avança vers eux. « Je vous conseille de vous calmer et de rester bien sage sinon, je vais être obligé de vous montrer à quel point nous sommes déterminés… » Sur ce, il alla s'asseoir sur le canapé en face.
« Il ne nous reste plus qu'à attendre maintenant. On va voir si vos vies ont de la valeur. Je l'espère pour vous car si c'est pas le cas, il ne vous reste que douze heures à vivre… »
Brass avait reçu l'appel du shérif. Informé de la situation, il appela immédiatement le bureau du FBI et demanda à parler à l'agent spécial Culpeper. Sûr de lui, comme à son habitude, Culpeper lui expliqua qu'il prenait maintenant les choses en main et qu'il arriverait avec ses hommes d'ici vingt minutes.
Brass savait qu'il avait aussi une autre personne à prévenir. Il composa le numéro et au bout de la deuxième sonnerie, on décrocha : « Grissom. »
« C'est Brass. On a un problème au labo, vous devriez venir. »
« Expliquez-vous. »
« Eh bien…On a quatre gars bien armés qui tiennent des otages et qui menacent de tout faire sauter. »
« Et…qu'est-ce qu'ils veulent ? »
« La libération de Jeffrey Wright, rien que ça ! »
« Le trafiquant de drogue ? Je me souviens de lui. Il avait fait un véritable carnage lors d'un règlement de compte. »
« Oui c'est un fou dangereux. Même en prison, ils l'ont isolé des autres. »
« Et qui est sur le coup ? Le FBI ? »
« Culpeper, oui ! »
« Bon j'arrive ! »
Le quartier était entièrement bouclé. Grissom arriva peu de temps après Culpeper. Il se dirigea vers Brass.
« Ah, vous voilà ! » lui dit Brass en le voyant s'approcher.
Grissom jeta un bref coup d'œil à Culpeper, au loin puis s'adressa directement à Brass.
« Du nouveau ? »
« Rien de bon. Le Procureur ne veut pas qu'on libère Wright. »
« Mais il faut au moins négocier ! Et est-ce qu'on sait qui est retenu en otage ? » demanda Grissom.
« Non, on n'en sait rien. Il a seulement dit qu'il en avait huit, et qu'on avait que douze heures. Après il va les tuer et faire sauter le bâtiment. »
Grissom réfléchit un instant avant de déclarer : « Il est encore tôt et le personnel de nuit est parti. Le personnel de jour ne devait pas encore être arrivé. Il doit sûrement retenir des agents de sécurité et les agents de l'entretien. Et peut-être même Barbara, l'hôtesse d'accueil. Il faut contacter les ravisseurs et demander à parler aux otages, pour être certains qu'ils sont tous en vie. »
« Non, non, attendez ! Les trois agents de la sécurité ont été libérés immédiatement. Ils sont là-bas, on recueille leurs témoignages. Et l'équipe de jour est arrivée mais on leur a dit de repartir chez eux.» l'informa Brass.
Grissom fronça les sourcils. Il sentit son estomac commencer à faire des nœuds. Puis il attrapa son portable en déclarant. « J'appelle mon équipe. »
Le téléphone composa le numéro puis Grissom attendit que l'on réponde à l'autre bout du fil. Mais le répondeur se mit en route : « Bonjour, vous êtes bien chez Sara mais je ne suis pas là pour le moment alors laissez-moi un message et je vous promets de vous rappeler. Bye ! »
Grissom, le cœur serré, attendit le bip avant de parler : « Sara, si vous êtes là, décrochez !… Sara… Sara, écoutez, rappelez-moi immédiatement dès que vous avez ce message. » Il raccrocha et leva les yeux vers Brass. « Elle est restée tard encore ce matin alors…j'espère que…qu'elle n'est pas là-dedans. »
« Bah ! Elle est sûrement en train de dormir. On va pas commencer à s'inquiéter. Vous devriez essayer de joindre vos autres CSI. »
Grissom hocha la tête. « Catherine et Warrick sont en repos. Mais Nick travaillait avec Sara cette nuit. »
Au bout de trois sonneries, Nick décrocha : « Allo ? »
« Nick, c'est Grissom. Vous savez où est Sara ? »
Nick semblait endormi et Grissom dû répéter sa question.
« Nick ! Où est Sara ? »
« Euh…je sais pas. Quand je suis parti ce matin, elle m'a dit qu'elle voulait s'occuper des clichés du cambriolage. »
Grissom resta muet. Il jeta un coup d'œil à Brass et lui fit non, de la tête.
Puis il entendit Nick, inquiet, à l'autre bout du fil : « Grissom ? Qu'est-ce qui se passe avec Sara ? »
« Rien. Je cherche à la joindre c'est tout…Au revoir. » Et il ne lui laissa pas le temps de poser plus de question, il raccrocha.
« Je vais l'appeler sur son portable. »
« C'est une idée. » lui répondit Brass en l'observant tandis qu'il appelait sur le portable de Sara. Soudain, il vit le visage de Grissom se décomposer. Il comprit que quelqu'un avait décroché.
« Qui êtes-vous ? » demanda Grissom.
« Je pourrais vous poser la même question. » lui répondit Bryan.
« Je veux parler à Sara. »
« Je cois que ça ne va pas être possible. »
« Pourquoi ? » Grissom sentait son cœur s'emballer. « Ecoutez ! Vous n'obtiendrez rien si nous n'avons pas la preuve que tout le monde va bien. »
« Je n'ai pas besoin de vos conseils. Je fais ce que je veux avec mes otages. Mais vous, ne perdez pas votre temps à discuter et faites en sorte que Jeffrey soit libéré. »
Clic. Il avait raccroché.
Grissom sentait son sang battre ses tempes. Il savait maintenant que Sara faisait partie des otages et qu'elle était en danger.
