Chapitre 4 – Personnages historiques
Nicolas Flamel, né à Pontoise vers 1330 et mort à Paris vers 1418.
D'origine modeste, Nicolas Flamel est surtout connu pour ses écrits - le Sommaire philosophique, en vers, 1560; le Livre des figures hiéroglyphiques, 1612; le Désir désiré. Une nuit, il fit un rêve où un ange lui montra un livre extraordinaire. A son réveil, il entreprit de trouver et d'acheter ce livre. Ce dernier avait la particularité d'être fait d'écorces d'arbrisseaux, avec une couverture de cuivre gravée de lettres et de figures étranges; signé «Abraham le Juif», il était « rempli de malédiction contre toute personne qui y jetterait les yeux s'il n'était sacrificateur ou scribe». Pendant vingt et ans, Flamel tentera, secondé par Pernelle sa femme, de déchiffrer l'ouvrage. En vain : Le texte lui demeure impénétrable.
En 1378, au cours d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, Flamel rencontre un vieux médecin juif converti au catholicisme. Il lui parle du livre et, en lui montrant certains passages que l'écrivain a recopiés, le médecin est convaincu que l'ouvrage appartient à la littérature kabbalistique. Flamel et le vieux médecin parte à Paris, où il pourra étudier l'original à loisir. En chemin, le médecin explique à l'écrivain son interprétation sur la foi des extraits dont il dispose. Mais, malade, il se voit contraint de s'arrêter à Orléans, où il meurt. Flamel, cependant, en sait déjà assez pour se mettre au travail. De sorte que, le 17 janvier 1382, il affirme avoir transformé une demi-livre de mercure en argent, réalisant de ce fait le petit magistère.
À partir de 1382, Flamel est un homme riche qui se prodigue en de nombreuses libéralités: entre autres fondations, il fait édifier quatorze hôpitaux et trois chapelles. Pour les uns, la fortune lui vient de Pernelle et de sa boutique d'écrivain public. Pour les autres, il ne fait pas de doute qu'il connaît le secret du Grand œuvre. Rumeur qui courra de siècle en siècle. Jusqu'à Louis qui entendit parler de Nicolas Flamel et qui envoya chez lui monsieur Cramoisy, maître des requêtes, pour savoir si ce qu'on lui en avait raconté était véritable, mais il le trouva dans l'humilité, se servant même de vaisselle de terre. Pourtant Flamel lui aurait avoué son secret, et lui aurait donné un matras plein de poudre et qui convainquit le roi et préserva Flamel de ses recherches.
Après la mort de l'écrivain on aura beau mettre sens dessus dessous sa maison et son tombeau: on ne trouvera rien. Mais la légende s'emparera vite de Nicolas et de Pernelle, et le secret de la pierre philosophale, substance capable de transformer n'importe quel métal en or, produisant également l'élixir de longue vie qui rend immortel quiconque la boit.
Michel de Nostre-Dame, né à Saint-Rémy-de-Provence en 1503 et mort à Salon en 1566.
Michel de Nostre-Dame passe son enfance entre ses grands-pères, tous deux médecins, et oriente ses études vers la médecine à Montpellier, dans l'université la plus cotée d'Europe. En 1523, lorsque la peste décime le Languedoc, le jeune médecin parcoure la région, se dévoue et dispense ses soins. Puis il décide d'ouvrir un cabinet à Agen, se marie et noue d'excellentes relations avec l'un des plus grands savants. Quelques années passent, pendant lesquelles on peut croire que Nostre-Dame vit heureux. Après la mort de sa femme et de ses enfants, emportés par une nouvelle épidémie de peste, il devient pèlerin, et commence un périple qui l'aurait conduit jusqu'en Égypte. C'est alors que se seraient déclarés ses dons de voyance: rencontrant un moine sur son chemin, il tombe à genoux et reconnaît en lui le futur pape Sixte V.
À son retour à Salon où il se remarie , il exerce encore avec succès la médecine, tout en pratiquant l'astrologie. En 1550 paraît son premier almanach, Pronostication qu'il fera suivre de beaucoup d'autres jusqu'à sa mort. Il compose parallèlement un Traité des fardements dans lequel on trouve pêle-mêle conseils de beauté et recettes de bonne femme, à la manière des médecins du temps. il publie à Lyon en 1555 les Prophéties qui connaît un succès considérable. L'année suivante, au mois de juillet, Catherine de Médicis, passionnée par l'occultisme, l'appelle à la Cour afin qu'il dresse l'horoscope de ses fils. Les astres annoncent que trois d'entre eux régneront. Prédiction étonnamment juste: les trois garçons porteront tour à tour la couronne, sous les noms de François II, Charles IX (Nostradamus deviendra son astrologue et son médecin attitré) et Henri III. Revenu à Salon, Nostradamus apprend la mort de leur père, le roi Henri II. Nouveau succès: le prophète de Salon n'a-t-il pas prévu cet événement, et jusqu'aux circonstances dans lesquelles il surviendra?
« Le Lyon jeune, le vieux surmontera En champ bellique par singulier duelle: Dans cage d'or les yeux lui crèvera Deux classes une, puis mourir, mort cruelle. »
Contre toute attente, Henri II meurt en effet dans un tournoi. Il a mal fermé son heaume et le comte de Montgomery, son adversaire, a transpercé de sa lance, par l'œil droit, le cerveau du roi.
Gilles de Rays , ou Gilles de Retz, né en 1404 et mort à Nantes en 1440
Il est beau, intelligent, gai, cultivé, vaillant et artiste. Son héritage est prestigieux : châteaux, terres immenses, cent milliards de revenus... Des provinces lui reviennent de pleins droits : l'Anjou, le Maine, le Poitou...Sa bibliothèque est célèbre jusqu'en Russie...ses écuries servent de modèles au Roi Henry d'Angleterre... Il peut tout se permettre et se permet tout.
La guerre contre l'Anglais l'appelle aux armes, et lorsque Jeanne d'Arc apparaît, il lui prête son épée. A Reims lui revient le droit suprême d'apporter la sainte ampoule au roi de France, qui le nomme par la suite maréchal de France à 24 ans. Quel fut son destin sans la chute de Jeanne, son supplice, son martyre ? Peut-être serait-il aller dans un couvent...
Mais non...il se précipite en enfer. Les flammes, qui ont consumés la pucelle d'Orléans, le consumerons aussi. Consumerons le diable...
Il se retira plus tard dans son château de Tiffauges, en Vendée, où il donna des fêtes splendides; appauvri, il s'adonna à l'alchimie et aux pratiques de la magie noire, à la recherche du moyen de fabriquer de l'or. La rumeur publique l'accusa du meurtre de plusieurs centaines de jeunes garçons, on l'arrêta et il fut écroué au château de Nantes, le 19 septembre 1440; pendant un procès retentissant, il nie tout ses crimes, les disparitions d'enfants et sa quête de l'immortalité. Mais lorsqu'on le frappe d'excommunication, il fit alors une terrible confession dans sa cellule. Il est à l'origine de rapt d'enfants plus d'un milliers. Il donne tant d'horrible détails que l'évêque couvre le christ de son manteau. condamné à mort, il demanda pardon aux parents des victimes. Il recommande son âme à Dieu. D'un démon, il devient un pauvre pécheur. Le lendemain, à onze heures, leur de don jugement approche. Il se passe lui même la corde au cou et renverse l'escabeau. La corde se tend, il meurt. On le jette au bûcher, le temps que les flammes le lèchent et six femmes voilés, vêtues de blanc, l'en retirent et le dépose dans un cercueil que l'on portera au couvent des carmes.
Giuseppe Balsamo , dit Alessandro , comte de Cagliostro , né à Palerme en 1743 et mort dans la prison pontificale de San Leo, près de Rome en 1795
La vie de Giuseppe Balsamo est mal connue. Il a construit lui-même sa légende ; ses amis et ses ennemis l'ont encore enrichie : les uns en ont fait le prophète d'une religion nouvelle ou d'un christianisme épuré ; les autres ont décrié un escroc exploiteur de la crédulité publique.
Jeune, il prit l'habit des frères de la Miséricorde, religieux soignants, fut infirmier puis médecin. Chassé de sa communauté pour indélicatesses, il aurait voyagé à travers l'Orient et l'Europe, avant de paraître à Strasbourg, puis à Paris, vers 1780 - 1785. Il se présenta au public aristocratique en nécromancien et en initié sous le patronage d'un grand seigneur fort niais, le cardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, qu'il avait enjôlé pour des raisons diverses : remèdes miraculeux, franc-maçonnerie.
Cagliostro prétendait posséder une eau de jouvence, sérum de perpétuelle jeunesse. Il disait également tenir bien d'autres secrets et pouvoirs surnaturels des sages orientaux et égyptiens qu'il était allé consulter. Il se disait notamment initié aux rites et aux sortilèges de la franc- maçonnerie égyptienne qui avait bâti les pyramides, et il se proposait de propager cette maçonnerie en France, où les autres maçonneries se déclaraient seulement descendantes des bâtisseurs des cathédrales médiévales ou du temple de Jérusalem au temps du roi Salomon. Son succès, prodigieux dans la bonne société parisienne, est explicable par l'atmosphère du temps : la franc-maçonnerie était au goût du jour. Mais la carrière de ce sorcier de salon fut brisée par l'escroquerie dite «du Collier» : avec des complices, il dupa le cardinal de Rohan, qui crut acheter pour la reine Marie-Antoinette un collier qui lui fut en définitive volé. Le scandale fut énorme. Cagliostro fut incarcéré à la Bastille, puis expulsé de France. Revenu en Italie, il erra dans diverses villes avant d'être arrêté par la Sainte Inquisition; condamné par la justice pontificale à la détention à vie, il fut emprisonné jusqu'à sa mort.
Les templiers
L'histoire de l'ordre du Temple est mal connue, ses archives ayant disparu.
C'est en 1119 qu'Hugues de Payns, un chevalier champenois, rassemble quelques amis pour protéger les pèlerins au cours de la dernière étape de leur voyage vers Jérusalem. Les Pauvres Chevaliers du Christ reçoivent parfois l'aide d'illustres croisés, ce qui leur donne une grande renommée. Aussi lorsque, en 1127-1128, Hugues se rend en Occident pour recruter des frères et qu'au passage il assiste au concile de Troyes, où les premiers éléments de la règle de l'ordre sont élaborés, son organisation a déjà un grand poids.
Les ordres militaires sont des ordres religieux jouissant de tous les privilèges monastiques, composés de chevaliers et dont la guerre contre les Infidèles est la vocation première. Ils ne doivent pas être confondus avec les ordres de chevalerie, nés au XIVe siècle et qui sont purement laïques. La règle du Temple, relativement ascétique, détaillée, prévoit explicitement l'activité militaire. Une bulle du pape Innocent II fixe, en 1139, la vocation des Templiers: «Combattre intrépidement les ennemis de la Croix.» Le pape leur concède le privilège de l'exemption, qui les rend totalement indépendants des autorités ordinaires de l'Église.
En Palestine, l'ordre s'est installé sur le site du Temple de Salomon, à Jérusalem: il en a tiré son nom. L'ordre reçoit de nombreux dons, tant en Terre sainte qu'en Occident. Aussi se dote-t-il très vite d'une organisation internationale: le maître, assisté du chapitre général, dirige, depuis Jérusalem, les commandeurs d'Orient latin et d'Occident. Chaque établissement templier est en fait une seigneurie, appelée commanderie (9 000 au moment de la chute du Temple). Rassemblées en provinces (quatre en Orient, huit en Occident) sous la direction d'un commandeur, elles ont mission de fournir des hommes, des chevaux et de l'argent pour les besoins de la guerre en Palestine. Outre cette énorme fortune foncière, le Temple tire de gros revenus de ses activités bancaires. D'ailleurs, tous les ordres militaires ont pratiqué cette activité, le Temple un peu plus que les autres. Bien gérées et inspirant confiance, leurs maisons reçoivent en dépôt argent et bijoux; les trésors des rois de France et d'Angleterre sont déposés au Temple. Le Temple assure les transferts de fonds entre Occident et Orient: soit sans maniement d'argent, soit par espèces amenés sur leurs propres bateaux ou sur les navires italiens.
Lors de la chute de l'Orient latin, les Templiers sont, avec les autres ordres, ses derniers défenseurs. La maison principale du Temple est alors transférée à Chypre; mais c'est en France que nombre de moines-soldats et les principaux dignitaires se rassemblent. Le 13 octobre 1307 à l'aube, les baillis et sénéchaux du roi de France, Philippe IV, ouvrent les lettres closes que le Conseil royal leur a fait parvenir quelques jours avant et qui leur donnent l'ordre d'arrêter tous les Templiers vivant dans le royaume. Malgré les protestations, de moins en moins convaincues, du pape Clément V, qui voudrait se saisir de l'affaire, les agents du roi, menés par Guillaume de Nogaret, obtiennent par la torture les aveux qu'ils souhaitent obtenir: corruption de l'ordre, hérésie, reniement du Christ, sodomie. Il faut déconsidérer le Temple pour forcer le pape à le dissoudre. En 1310, le roi fit brûler vifs cinquante- quatre Templiers comme relaps et trente six autres moururent sous la torture. Le pape, cédant à ces pressions, prononça la dissolution de l'ordre le 3 avril 1312. Les biens de l'ordre sont dévolus aux Hospitaliers, partout en Europe, sauf en Espagne, où un nouvel ordre est créé pour recueillir l'héritage. Le 18 mars 1314, le maître du Temple Jacques de Molay et l'un de ses compagnons montent sur le bûcher à Paris.
Jacques de Molay, dernier maître du Temple, était entré dans l'ordre en 1265 et élu maître en 1295. Il resta en Terre sainte jusqu'au bout. Arrêté le 13 octobre 1307, enfermé à Chinon, puis à Paris, torturé, il avoua les fautes et crimes reprochés à l'ordre. Le 18 mars 1314, alors qu'il écoutait la sentence qui le condamnait à la prison à vie, il rétracta solennellement ses aveux; il fut alors brûlé le jour même. Sa mort courageuse fit grande impression sur le peuple de Paris, car du haut de son bûcher, jacques de Molay proféra :
« Honte ! Honte ! Vous voyez des innocents qui meurent. Honte sur vous tous ! Dieu vous jugera ! pape Clément !...Chevalier Guillaume !...Roi Philippe !...avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !... »
Or, les trois accusés connurent une destinée tragique. Et Louis XVI n'est autre qu'un descendant de la treizième génération de Philippe le Bel...
Je vous laisse seul juge...
L'ordre de la Rose-Croix :
Très ancienne, il fut seulement critiqué au XV°siècles. L'ordre de la Rose croix, se basant sur les mystères de l'Antiquité égyptiennes, a pour fondateur Christian Rosenkreutz (rosen : rose et kreutz : croix en allemand) C'est un enseignement de type ésotérique, dont les thèmes sont empruntés à la philosophie de Platon, ainsi qu'à la régénération de la nature et de l'homme. L'expression « Rose-croix » désigne un état d'être, « celui qui l'a atteint ». La Rose-croix est aussi un emblème : la croix ayant en son centre un seule rose rouge. Son initiation cherche à faire connaître l'âme à la personne, et doit chercher à exprimer sa vie intérieure, à faire partie de sa conscience, avec les autres éléments, jusqu'à ce qu'il fasse de la conscience cosmique. L'influence de cette ordre sur certaines sociétés secrètes est réelles : la franc-maçonnerie, où le grade symbolique de la Rose-crois est hautement respectés. Beaucoup de d'associations à caractère spirituelle se sont développés dans d'autres pays : en Angleterre, « Socitas Rosicrucianna in Anglia » aux Etats-Unis, « Rosicrucian Fellowship » et Fratenitas Rosae Crucis ». Encore aujourd'hui, l'organisatio la plus importante est l'Ancien et Mystique Ordre Rosae Crucis (A.M.O.R.C.), et réunit plus de 6 millions de membres dans le monde.
La franc-maconnerie
L'origine de la franc-maçonnerie est obscure. Certains la font remonter aux cérémonies initiatiques de l'Égypte et de la Grèce antiques ( les mystères d'Éleusis – port de Grèce. A l'antiquité, on y célébrait des mystères liés au culte de Déméter) , auxquelles ses rites symboliques sont apparentés. Le christianisme des premiers siècles a également développé des formes d'initiation ritualisée permettant d'accéder à la connaissance des mystères divins, à l'illumination intérieure. On peut voir une filiation directe entre les alchimistes, occultistes, illuminés et autres membres de la Rose- Croix qui ont fleuri au Moyen Âge puis aux Temps modernes
Au Xème siècles, les loges maçonniques apparaissaient comme de simples confréries de bâtisseurs et de tailleurs de pierre. Elles élevaient cathédrales et châteaux, avaient leurs secrets de métier et leurs règlements internes (Old Charges) exposés dans deux manuscrits: le Regius (1380) et le Cooke (1410). En Écosse, les Stuart les protégèrent et, à partir de 1600, leur permirent de s'adjoindre des gentlemen-masons parfois éminents; ceux-ci finirent par transformer l'esprit de la confrérie en y introduisant des préoccupations ésotériques, héritées du mouvement de la Renaissance. Parallèlement, les notions d'humanisme, de tolérance et de philanthropie se firent jour dans les loges; persécutées par Cromwell, elles contribuèrent à la restauration des Stuart, incitèrent Charles II à promulguer sa Déclaration d'indulgence (1672) et se multiplièrent dans tout le Royaume-Uni. À la suite de la révolution de 1688, les jacobites exilés importèrent la franc-maçonnerie sur le continent et notamment en France (loges de Saint-Germain et d'Aubigny où fut initié, en 1737, le premier Grand Maître français).
Les adeptes affluèrent et, comme le recrutement se faisait surtout dans l'aristocratie, les Écossais en exil trouvèrent ingénieux de constituer une multitude de hauts grades, où la légende templière servait de couverture aux aspirations du Prétendant et de ses artisans. Après l'échec de Culloden, en 1745, les jacobites cessèrent de contrôler les loges, qui évoluèrent soit vers un mysticisme transcendant, comme la Stricte Observance templière en Allemagne du Nord, les Élus Cohens à Lyon, les Illuminés d'Avignon et de Bavière, soit vers le libéralisme politique (Grand Orient et Grande Loge de France). Pendant ce temps, l'Angleterre, orangiste puis hanovrienne, créait ses propres ateliers, plus modestes; elle les rassembla en 1717 en une seule Obédience (fédération de loges), qui fut, à partir de 1725, régie par les Constitutions d'Anderson depuis lors acceptées par toute la maçonnerie régulière. De nos jours, l'organisation subsiste. À la base sont les loges symboliques avec leurs apprentis, compagnons et maîtres. L'enseignement spirituel maçonnique vise au perfectionnement spirituel et moral de l'homme par la pratique de rituels et d'un symbolisme séculaires. L'ordre réunit fraternellement et sur pied d'égalité des personnalités de premier plan et des adeptes très modestes. Dans la mesure de ses moyens, limités en pays latins mais très importants aux États-Unis et dans les pays nordiques, il fonde et entretient des institutions philanthropiques (hôpitaux, orphelinats, maisons de retraite, etc.) ou collabore avec les services sociaux des divers pays intéressés. Depuis le XIXe siècle, chacun peut prendre connaissance des secrets maçonniques: paroles, signes de reconnaissance, emblèmes, etc. Le seul secret qui existe en maçonnerie consiste dans l'impression subjective produite sur l'initié par les cérémonies auxquelles il assiste.
La franc-maçonnerie réunit des hommes – des frères – qui sont dits «francs» pour signifier l'affranchissement, réel ou idéal, des contraintes et des servitudes du monde profane acquis lors de l'initiation maçonnique. Être initié aux mystères de l'Art royal ou de l'Ordre – autres manières de nommer la franc-maçonnerie – signifie être admis à participer aux travaux de la loge, accéder à la connaissance des rituels, des gestes et du savoir maçonniques, jouir du plaisir de la sociabilité fraternelle, selon une hiérarchie stricte de grades et de préséances. Dans le temple maçonnique sont réputées régner la lumière et la sagesse, la droiture et la bienfaisance, toutes choses bonnes qui devraient être de ce monde s'il était à l'image de l'Ordre, et qu'il s'agit donc d'y diffuser: les maçons veulent bâtir le «Temple de l'humanité». Aussi le secret de l'appartenance et de la transmission initiatique du savoir maçonnique n'a-t-il cessé d'intriguer, d'attirer, voire d'inquiéter, depuis la création des premières loges au début du XVIIIe siècle. Particulièrement, les appareils politiques et idéologiques comme l'Église et l'État n'ont pu rester indifférents face à cette étrange institution.
OoOoOoOoOo
D'accord, je vous l'accorde, c'est peut-être bien le chapitre le moins intéressants, et j'ai longuement hésité si je devais le mettre ou pas. Mais bon, il faut savoir quand même. Au sujet des francs-maçonniers, je suis désolé, mais j'ai fait du « copier- coller », mais c'était beaucoup trop long à expliquer, et çà m'a pris la tête. Vive internet ! Mais je vous jure que c'est le seul !
Le prochain chapitre est un peu plus « hard », il parle des tortures et des mises à mort chez les gens accusés de sorcellerie. Et je vous promets que je me suis vraiment sentie mal en l'écrivant!
Enfin, vous verrez la prochaine fois, c'est à dire lundi. Il s'intitule, « une autre forme d'hérésie, la torture ».
Voilà, voilà...
Maintenant, réponses au reviews :
A la première de toutes et qui me lit depuis le début : j'ai nommé (roulement de tambour) : Shaaaaaaaaaaadooooooooooooooxxxxxxxxxxx ! (Ok, j'en fais peut-être un peu de trop...) alors, voyons voir : vous avez un zéro pointé ! Non, mais qui a dit que les trolls étaient les bourreaux ? Touffu ! au pieds ! pas encore...tu pourras bouffer les critiqueurs de cours après que ce soit fini ! Non mais... Je crois que le prochain chapitre va fort t'intéresser...comme çà, tu auras plein de bonnes idées pour torturer qui tu veux (moi, exclu, évidemment) Voilà, voilà. Merci beaucoup de tes p'tites review, çà m'fait chaud à mon p'tit cœur, snif...
Maintenant, réponses à Emy Black : le chapitre sur la révolte des Gobelins sera le next chapitre et il te sera dédicacer de plein droit, ne t'inquiètes pas. Je sais même à qui je vais prendre les cours... Mais saches que le professeur Binns est mon maître (et oui, j'ai rejoint le coté obscur du savoir, snirf)... Enfin merci quand même de me reviewer, et je suis heureuse d'apprendre que mon savoir va s'étendre sur le monde entier, et que des gens – tels que toi- se coucheront une fois de plus moins con...
Petite parenthèse : d'accord, je l'avoue : le professeur Herbert Binns est de ma famille. Après maintes et maintes recherches, j'en ai conclu qu'il était le frère du cousin germain par alliance à la tante de la cousine du petit neveu de la filleule de mon arrière grand-père. Voilà, êtes vous satisfait ?
Après cette parenthèses génétiques, je vous souhaites le salut, Biz bizou Narbeleth
Nicolas Flamel, né à Pontoise vers 1330 et mort à Paris vers 1418.
D'origine modeste, Nicolas Flamel est surtout connu pour ses écrits - le Sommaire philosophique, en vers, 1560; le Livre des figures hiéroglyphiques, 1612; le Désir désiré. Une nuit, il fit un rêve où un ange lui montra un livre extraordinaire. A son réveil, il entreprit de trouver et d'acheter ce livre. Ce dernier avait la particularité d'être fait d'écorces d'arbrisseaux, avec une couverture de cuivre gravée de lettres et de figures étranges; signé «Abraham le Juif», il était « rempli de malédiction contre toute personne qui y jetterait les yeux s'il n'était sacrificateur ou scribe». Pendant vingt et ans, Flamel tentera, secondé par Pernelle sa femme, de déchiffrer l'ouvrage. En vain : Le texte lui demeure impénétrable.
En 1378, au cours d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, Flamel rencontre un vieux médecin juif converti au catholicisme. Il lui parle du livre et, en lui montrant certains passages que l'écrivain a recopiés, le médecin est convaincu que l'ouvrage appartient à la littérature kabbalistique. Flamel et le vieux médecin parte à Paris, où il pourra étudier l'original à loisir. En chemin, le médecin explique à l'écrivain son interprétation sur la foi des extraits dont il dispose. Mais, malade, il se voit contraint de s'arrêter à Orléans, où il meurt. Flamel, cependant, en sait déjà assez pour se mettre au travail. De sorte que, le 17 janvier 1382, il affirme avoir transformé une demi-livre de mercure en argent, réalisant de ce fait le petit magistère.
À partir de 1382, Flamel est un homme riche qui se prodigue en de nombreuses libéralités: entre autres fondations, il fait édifier quatorze hôpitaux et trois chapelles. Pour les uns, la fortune lui vient de Pernelle et de sa boutique d'écrivain public. Pour les autres, il ne fait pas de doute qu'il connaît le secret du Grand œuvre. Rumeur qui courra de siècle en siècle. Jusqu'à Louis qui entendit parler de Nicolas Flamel et qui envoya chez lui monsieur Cramoisy, maître des requêtes, pour savoir si ce qu'on lui en avait raconté était véritable, mais il le trouva dans l'humilité, se servant même de vaisselle de terre. Pourtant Flamel lui aurait avoué son secret, et lui aurait donné un matras plein de poudre et qui convainquit le roi et préserva Flamel de ses recherches.
Après la mort de l'écrivain on aura beau mettre sens dessus dessous sa maison et son tombeau: on ne trouvera rien. Mais la légende s'emparera vite de Nicolas et de Pernelle, et le secret de la pierre philosophale, substance capable de transformer n'importe quel métal en or, produisant également l'élixir de longue vie qui rend immortel quiconque la boit.
Michel de Nostre-Dame, né à Saint-Rémy-de-Provence en 1503 et mort à Salon en 1566.
Michel de Nostre-Dame passe son enfance entre ses grands-pères, tous deux médecins, et oriente ses études vers la médecine à Montpellier, dans l'université la plus cotée d'Europe. En 1523, lorsque la peste décime le Languedoc, le jeune médecin parcoure la région, se dévoue et dispense ses soins. Puis il décide d'ouvrir un cabinet à Agen, se marie et noue d'excellentes relations avec l'un des plus grands savants. Quelques années passent, pendant lesquelles on peut croire que Nostre-Dame vit heureux. Après la mort de sa femme et de ses enfants, emportés par une nouvelle épidémie de peste, il devient pèlerin, et commence un périple qui l'aurait conduit jusqu'en Égypte. C'est alors que se seraient déclarés ses dons de voyance: rencontrant un moine sur son chemin, il tombe à genoux et reconnaît en lui le futur pape Sixte V.
À son retour à Salon où il se remarie , il exerce encore avec succès la médecine, tout en pratiquant l'astrologie. En 1550 paraît son premier almanach, Pronostication qu'il fera suivre de beaucoup d'autres jusqu'à sa mort. Il compose parallèlement un Traité des fardements dans lequel on trouve pêle-mêle conseils de beauté et recettes de bonne femme, à la manière des médecins du temps. il publie à Lyon en 1555 les Prophéties qui connaît un succès considérable. L'année suivante, au mois de juillet, Catherine de Médicis, passionnée par l'occultisme, l'appelle à la Cour afin qu'il dresse l'horoscope de ses fils. Les astres annoncent que trois d'entre eux régneront. Prédiction étonnamment juste: les trois garçons porteront tour à tour la couronne, sous les noms de François II, Charles IX (Nostradamus deviendra son astrologue et son médecin attitré) et Henri III. Revenu à Salon, Nostradamus apprend la mort de leur père, le roi Henri II. Nouveau succès: le prophète de Salon n'a-t-il pas prévu cet événement, et jusqu'aux circonstances dans lesquelles il surviendra?
« Le Lyon jeune, le vieux surmontera En champ bellique par singulier duelle: Dans cage d'or les yeux lui crèvera Deux classes une, puis mourir, mort cruelle. »
Contre toute attente, Henri II meurt en effet dans un tournoi. Il a mal fermé son heaume et le comte de Montgomery, son adversaire, a transpercé de sa lance, par l'œil droit, le cerveau du roi.
Gilles de Rays , ou Gilles de Retz, né en 1404 et mort à Nantes en 1440
Il est beau, intelligent, gai, cultivé, vaillant et artiste. Son héritage est prestigieux : châteaux, terres immenses, cent milliards de revenus... Des provinces lui reviennent de pleins droits : l'Anjou, le Maine, le Poitou...Sa bibliothèque est célèbre jusqu'en Russie...ses écuries servent de modèles au Roi Henry d'Angleterre... Il peut tout se permettre et se permet tout.
La guerre contre l'Anglais l'appelle aux armes, et lorsque Jeanne d'Arc apparaît, il lui prête son épée. A Reims lui revient le droit suprême d'apporter la sainte ampoule au roi de France, qui le nomme par la suite maréchal de France à 24 ans. Quel fut son destin sans la chute de Jeanne, son supplice, son martyre ? Peut-être serait-il aller dans un couvent...
Mais non...il se précipite en enfer. Les flammes, qui ont consumés la pucelle d'Orléans, le consumerons aussi. Consumerons le diable...
Il se retira plus tard dans son château de Tiffauges, en Vendée, où il donna des fêtes splendides; appauvri, il s'adonna à l'alchimie et aux pratiques de la magie noire, à la recherche du moyen de fabriquer de l'or. La rumeur publique l'accusa du meurtre de plusieurs centaines de jeunes garçons, on l'arrêta et il fut écroué au château de Nantes, le 19 septembre 1440; pendant un procès retentissant, il nie tout ses crimes, les disparitions d'enfants et sa quête de l'immortalité. Mais lorsqu'on le frappe d'excommunication, il fit alors une terrible confession dans sa cellule. Il est à l'origine de rapt d'enfants plus d'un milliers. Il donne tant d'horrible détails que l'évêque couvre le christ de son manteau. condamné à mort, il demanda pardon aux parents des victimes. Il recommande son âme à Dieu. D'un démon, il devient un pauvre pécheur. Le lendemain, à onze heures, leur de don jugement approche. Il se passe lui même la corde au cou et renverse l'escabeau. La corde se tend, il meurt. On le jette au bûcher, le temps que les flammes le lèchent et six femmes voilés, vêtues de blanc, l'en retirent et le dépose dans un cercueil que l'on portera au couvent des carmes.
Giuseppe Balsamo , dit Alessandro , comte de Cagliostro , né à Palerme en 1743 et mort dans la prison pontificale de San Leo, près de Rome en 1795
La vie de Giuseppe Balsamo est mal connue. Il a construit lui-même sa légende ; ses amis et ses ennemis l'ont encore enrichie : les uns en ont fait le prophète d'une religion nouvelle ou d'un christianisme épuré ; les autres ont décrié un escroc exploiteur de la crédulité publique.
Jeune, il prit l'habit des frères de la Miséricorde, religieux soignants, fut infirmier puis médecin. Chassé de sa communauté pour indélicatesses, il aurait voyagé à travers l'Orient et l'Europe, avant de paraître à Strasbourg, puis à Paris, vers 1780 - 1785. Il se présenta au public aristocratique en nécromancien et en initié sous le patronage d'un grand seigneur fort niais, le cardinal de Rohan, prince-évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, qu'il avait enjôlé pour des raisons diverses : remèdes miraculeux, franc-maçonnerie.
Cagliostro prétendait posséder une eau de jouvence, sérum de perpétuelle jeunesse. Il disait également tenir bien d'autres secrets et pouvoirs surnaturels des sages orientaux et égyptiens qu'il était allé consulter. Il se disait notamment initié aux rites et aux sortilèges de la franc- maçonnerie égyptienne qui avait bâti les pyramides, et il se proposait de propager cette maçonnerie en France, où les autres maçonneries se déclaraient seulement descendantes des bâtisseurs des cathédrales médiévales ou du temple de Jérusalem au temps du roi Salomon. Son succès, prodigieux dans la bonne société parisienne, est explicable par l'atmosphère du temps : la franc-maçonnerie était au goût du jour. Mais la carrière de ce sorcier de salon fut brisée par l'escroquerie dite «du Collier» : avec des complices, il dupa le cardinal de Rohan, qui crut acheter pour la reine Marie-Antoinette un collier qui lui fut en définitive volé. Le scandale fut énorme. Cagliostro fut incarcéré à la Bastille, puis expulsé de France. Revenu en Italie, il erra dans diverses villes avant d'être arrêté par la Sainte Inquisition; condamné par la justice pontificale à la détention à vie, il fut emprisonné jusqu'à sa mort.
Les templiers
L'histoire de l'ordre du Temple est mal connue, ses archives ayant disparu.
C'est en 1119 qu'Hugues de Payns, un chevalier champenois, rassemble quelques amis pour protéger les pèlerins au cours de la dernière étape de leur voyage vers Jérusalem. Les Pauvres Chevaliers du Christ reçoivent parfois l'aide d'illustres croisés, ce qui leur donne une grande renommée. Aussi lorsque, en 1127-1128, Hugues se rend en Occident pour recruter des frères et qu'au passage il assiste au concile de Troyes, où les premiers éléments de la règle de l'ordre sont élaborés, son organisation a déjà un grand poids.
Les ordres militaires sont des ordres religieux jouissant de tous les privilèges monastiques, composés de chevaliers et dont la guerre contre les Infidèles est la vocation première. Ils ne doivent pas être confondus avec les ordres de chevalerie, nés au XIVe siècle et qui sont purement laïques. La règle du Temple, relativement ascétique, détaillée, prévoit explicitement l'activité militaire. Une bulle du pape Innocent II fixe, en 1139, la vocation des Templiers: «Combattre intrépidement les ennemis de la Croix.» Le pape leur concède le privilège de l'exemption, qui les rend totalement indépendants des autorités ordinaires de l'Église.
En Palestine, l'ordre s'est installé sur le site du Temple de Salomon, à Jérusalem: il en a tiré son nom. L'ordre reçoit de nombreux dons, tant en Terre sainte qu'en Occident. Aussi se dote-t-il très vite d'une organisation internationale: le maître, assisté du chapitre général, dirige, depuis Jérusalem, les commandeurs d'Orient latin et d'Occident. Chaque établissement templier est en fait une seigneurie, appelée commanderie (9 000 au moment de la chute du Temple). Rassemblées en provinces (quatre en Orient, huit en Occident) sous la direction d'un commandeur, elles ont mission de fournir des hommes, des chevaux et de l'argent pour les besoins de la guerre en Palestine. Outre cette énorme fortune foncière, le Temple tire de gros revenus de ses activités bancaires. D'ailleurs, tous les ordres militaires ont pratiqué cette activité, le Temple un peu plus que les autres. Bien gérées et inspirant confiance, leurs maisons reçoivent en dépôt argent et bijoux; les trésors des rois de France et d'Angleterre sont déposés au Temple. Le Temple assure les transferts de fonds entre Occident et Orient: soit sans maniement d'argent, soit par espèces amenés sur leurs propres bateaux ou sur les navires italiens.
Lors de la chute de l'Orient latin, les Templiers sont, avec les autres ordres, ses derniers défenseurs. La maison principale du Temple est alors transférée à Chypre; mais c'est en France que nombre de moines-soldats et les principaux dignitaires se rassemblent. Le 13 octobre 1307 à l'aube, les baillis et sénéchaux du roi de France, Philippe IV, ouvrent les lettres closes que le Conseil royal leur a fait parvenir quelques jours avant et qui leur donnent l'ordre d'arrêter tous les Templiers vivant dans le royaume. Malgré les protestations, de moins en moins convaincues, du pape Clément V, qui voudrait se saisir de l'affaire, les agents du roi, menés par Guillaume de Nogaret, obtiennent par la torture les aveux qu'ils souhaitent obtenir: corruption de l'ordre, hérésie, reniement du Christ, sodomie. Il faut déconsidérer le Temple pour forcer le pape à le dissoudre. En 1310, le roi fit brûler vifs cinquante- quatre Templiers comme relaps et trente six autres moururent sous la torture. Le pape, cédant à ces pressions, prononça la dissolution de l'ordre le 3 avril 1312. Les biens de l'ordre sont dévolus aux Hospitaliers, partout en Europe, sauf en Espagne, où un nouvel ordre est créé pour recueillir l'héritage. Le 18 mars 1314, le maître du Temple Jacques de Molay et l'un de ses compagnons montent sur le bûcher à Paris.
Jacques de Molay, dernier maître du Temple, était entré dans l'ordre en 1265 et élu maître en 1295. Il resta en Terre sainte jusqu'au bout. Arrêté le 13 octobre 1307, enfermé à Chinon, puis à Paris, torturé, il avoua les fautes et crimes reprochés à l'ordre. Le 18 mars 1314, alors qu'il écoutait la sentence qui le condamnait à la prison à vie, il rétracta solennellement ses aveux; il fut alors brûlé le jour même. Sa mort courageuse fit grande impression sur le peuple de Paris, car du haut de son bûcher, jacques de Molay proféra :
« Honte ! Honte ! Vous voyez des innocents qui meurent. Honte sur vous tous ! Dieu vous jugera ! pape Clément !...Chevalier Guillaume !...Roi Philippe !...avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !... »
Or, les trois accusés connurent une destinée tragique. Et Louis XVI n'est autre qu'un descendant de la treizième génération de Philippe le Bel...
Je vous laisse seul juge...
L'ordre de la Rose-Croix :
Très ancienne, il fut seulement critiqué au XV°siècles. L'ordre de la Rose croix, se basant sur les mystères de l'Antiquité égyptiennes, a pour fondateur Christian Rosenkreutz (rosen : rose et kreutz : croix en allemand) C'est un enseignement de type ésotérique, dont les thèmes sont empruntés à la philosophie de Platon, ainsi qu'à la régénération de la nature et de l'homme. L'expression « Rose-croix » désigne un état d'être, « celui qui l'a atteint ». La Rose-croix est aussi un emblème : la croix ayant en son centre un seule rose rouge. Son initiation cherche à faire connaître l'âme à la personne, et doit chercher à exprimer sa vie intérieure, à faire partie de sa conscience, avec les autres éléments, jusqu'à ce qu'il fasse de la conscience cosmique. L'influence de cette ordre sur certaines sociétés secrètes est réelles : la franc-maçonnerie, où le grade symbolique de la Rose-crois est hautement respectés. Beaucoup de d'associations à caractère spirituelle se sont développés dans d'autres pays : en Angleterre, « Socitas Rosicrucianna in Anglia » aux Etats-Unis, « Rosicrucian Fellowship » et Fratenitas Rosae Crucis ». Encore aujourd'hui, l'organisatio la plus importante est l'Ancien et Mystique Ordre Rosae Crucis (A.M.O.R.C.), et réunit plus de 6 millions de membres dans le monde.
La franc-maconnerie
L'origine de la franc-maçonnerie est obscure. Certains la font remonter aux cérémonies initiatiques de l'Égypte et de la Grèce antiques ( les mystères d'Éleusis – port de Grèce. A l'antiquité, on y célébrait des mystères liés au culte de Déméter) , auxquelles ses rites symboliques sont apparentés. Le christianisme des premiers siècles a également développé des formes d'initiation ritualisée permettant d'accéder à la connaissance des mystères divins, à l'illumination intérieure. On peut voir une filiation directe entre les alchimistes, occultistes, illuminés et autres membres de la Rose- Croix qui ont fleuri au Moyen Âge puis aux Temps modernes
Au Xème siècles, les loges maçonniques apparaissaient comme de simples confréries de bâtisseurs et de tailleurs de pierre. Elles élevaient cathédrales et châteaux, avaient leurs secrets de métier et leurs règlements internes (Old Charges) exposés dans deux manuscrits: le Regius (1380) et le Cooke (1410). En Écosse, les Stuart les protégèrent et, à partir de 1600, leur permirent de s'adjoindre des gentlemen-masons parfois éminents; ceux-ci finirent par transformer l'esprit de la confrérie en y introduisant des préoccupations ésotériques, héritées du mouvement de la Renaissance. Parallèlement, les notions d'humanisme, de tolérance et de philanthropie se firent jour dans les loges; persécutées par Cromwell, elles contribuèrent à la restauration des Stuart, incitèrent Charles II à promulguer sa Déclaration d'indulgence (1672) et se multiplièrent dans tout le Royaume-Uni. À la suite de la révolution de 1688, les jacobites exilés importèrent la franc-maçonnerie sur le continent et notamment en France (loges de Saint-Germain et d'Aubigny où fut initié, en 1737, le premier Grand Maître français).
Les adeptes affluèrent et, comme le recrutement se faisait surtout dans l'aristocratie, les Écossais en exil trouvèrent ingénieux de constituer une multitude de hauts grades, où la légende templière servait de couverture aux aspirations du Prétendant et de ses artisans. Après l'échec de Culloden, en 1745, les jacobites cessèrent de contrôler les loges, qui évoluèrent soit vers un mysticisme transcendant, comme la Stricte Observance templière en Allemagne du Nord, les Élus Cohens à Lyon, les Illuminés d'Avignon et de Bavière, soit vers le libéralisme politique (Grand Orient et Grande Loge de France). Pendant ce temps, l'Angleterre, orangiste puis hanovrienne, créait ses propres ateliers, plus modestes; elle les rassembla en 1717 en une seule Obédience (fédération de loges), qui fut, à partir de 1725, régie par les Constitutions d'Anderson depuis lors acceptées par toute la maçonnerie régulière. De nos jours, l'organisation subsiste. À la base sont les loges symboliques avec leurs apprentis, compagnons et maîtres. L'enseignement spirituel maçonnique vise au perfectionnement spirituel et moral de l'homme par la pratique de rituels et d'un symbolisme séculaires. L'ordre réunit fraternellement et sur pied d'égalité des personnalités de premier plan et des adeptes très modestes. Dans la mesure de ses moyens, limités en pays latins mais très importants aux États-Unis et dans les pays nordiques, il fonde et entretient des institutions philanthropiques (hôpitaux, orphelinats, maisons de retraite, etc.) ou collabore avec les services sociaux des divers pays intéressés. Depuis le XIXe siècle, chacun peut prendre connaissance des secrets maçonniques: paroles, signes de reconnaissance, emblèmes, etc. Le seul secret qui existe en maçonnerie consiste dans l'impression subjective produite sur l'initié par les cérémonies auxquelles il assiste.
La franc-maçonnerie réunit des hommes – des frères – qui sont dits «francs» pour signifier l'affranchissement, réel ou idéal, des contraintes et des servitudes du monde profane acquis lors de l'initiation maçonnique. Être initié aux mystères de l'Art royal ou de l'Ordre – autres manières de nommer la franc-maçonnerie – signifie être admis à participer aux travaux de la loge, accéder à la connaissance des rituels, des gestes et du savoir maçonniques, jouir du plaisir de la sociabilité fraternelle, selon une hiérarchie stricte de grades et de préséances. Dans le temple maçonnique sont réputées régner la lumière et la sagesse, la droiture et la bienfaisance, toutes choses bonnes qui devraient être de ce monde s'il était à l'image de l'Ordre, et qu'il s'agit donc d'y diffuser: les maçons veulent bâtir le «Temple de l'humanité». Aussi le secret de l'appartenance et de la transmission initiatique du savoir maçonnique n'a-t-il cessé d'intriguer, d'attirer, voire d'inquiéter, depuis la création des premières loges au début du XVIIIe siècle. Particulièrement, les appareils politiques et idéologiques comme l'Église et l'État n'ont pu rester indifférents face à cette étrange institution.
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D'accord, je vous l'accorde, c'est peut-être bien le chapitre le moins intéressants, et j'ai longuement hésité si je devais le mettre ou pas. Mais bon, il faut savoir quand même. Au sujet des francs-maçonniers, je suis désolé, mais j'ai fait du « copier- coller », mais c'était beaucoup trop long à expliquer, et çà m'a pris la tête. Vive internet ! Mais je vous jure que c'est le seul !
Le prochain chapitre est un peu plus « hard », il parle des tortures et des mises à mort chez les gens accusés de sorcellerie. Et je vous promets que je me suis vraiment sentie mal en l'écrivant!
Enfin, vous verrez la prochaine fois, c'est à dire lundi. Il s'intitule, « une autre forme d'hérésie, la torture ».
Voilà, voilà...
Maintenant, réponses au reviews :
A la première de toutes et qui me lit depuis le début : j'ai nommé (roulement de tambour) : Shaaaaaaaaaaadooooooooooooooxxxxxxxxxxx ! (Ok, j'en fais peut-être un peu de trop...) alors, voyons voir : vous avez un zéro pointé ! Non, mais qui a dit que les trolls étaient les bourreaux ? Touffu ! au pieds ! pas encore...tu pourras bouffer les critiqueurs de cours après que ce soit fini ! Non mais... Je crois que le prochain chapitre va fort t'intéresser...comme çà, tu auras plein de bonnes idées pour torturer qui tu veux (moi, exclu, évidemment) Voilà, voilà. Merci beaucoup de tes p'tites review, çà m'fait chaud à mon p'tit cœur, snif...
Maintenant, réponses à Emy Black : le chapitre sur la révolte des Gobelins sera le next chapitre et il te sera dédicacer de plein droit, ne t'inquiètes pas. Je sais même à qui je vais prendre les cours... Mais saches que le professeur Binns est mon maître (et oui, j'ai rejoint le coté obscur du savoir, snirf)... Enfin merci quand même de me reviewer, et je suis heureuse d'apprendre que mon savoir va s'étendre sur le monde entier, et que des gens – tels que toi- se coucheront une fois de plus moins con...
Petite parenthèse : d'accord, je l'avoue : le professeur Herbert Binns est de ma famille. Après maintes et maintes recherches, j'en ai conclu qu'il était le frère du cousin germain par alliance à la tante de la cousine du petit neveu de la filleule de mon arrière grand-père. Voilà, êtes vous satisfait ?
Après cette parenthèses génétiques, je vous souhaites le salut, Biz bizou Narbeleth
