Chapitre 7 : Connaissances

Je...je suis désolé.

Harry regardait Ambre, tremblante, qui était toujours par terre. La jeune fille se calmait peu à peu, ses sanglots se faisaient plus rares. Harry ne savait pas comment réagir, il lui avait dit qu'il ne savait pas ce qu'il lui avait pris mais, au fond de lui-même, pourtant, il savait très bien ce qu'il s'était passé. Lorsque la jeune fille lui avait touché la joue, il avait revu la mort de Cédric en vitesse accélérée, puis celle de Sirius. Il ne savait pas encore pourquoi, mais Voldemort s'était réveillé en lui, comme l'année précédente face à Dumbledore, et l'avait forcé à faire le plus de mal possible à la jeune fille. Et Harry, sans réfléchir, avait obéi aveuglément à cet ordre, sans se poser de questions. Mais comment avait-il sur lancer le sortilège alors que c'était un des plus dur a faire et qu'il ne l'avait jamais fait auparavant?

-Je suis vraiment désolé. Ça va mieux ? La questionna-il, légèrement inquiet. Il savait le mal que faisait le sort impardonnable.

-Oui.

-Ecoute Ambre, je suis vraiment.

-Désolé, le coupa Ambre. Je le sais.

-Tu dois me détester.

Ambre ne répondit pas directement. Non, elle ne le détestait pas. Après tout, son but n'était-il pas de le trouver ? C'était chose faite, a présent. A quoi s'était-elle attendue? A ce qu'il lui saute dans les bras? Et puis, il paraissait sincère dans ses excuses.

-Non, je ne t'en veux pas. elle ajouta, devant son air perplexe: Je voulais te trouver, j'en ai payé le prix.

Harry s'approcha d'elle et l'aida à faire de même. L'adolescente avait encore les jambes un peu tremblantes, mais Harry la soutint. Il l'aida à marcher un peu et Ambre retrouva peu à peu une assurance dans sa marche.

-A présent, pourrais tu m'expliquer pourquoi tu m'as suivi aujourd'hui ? Ça m'intéresserait de le savoir.

-Oui, bien sûr. En fait, je venais m'associer a toi. Je sais bien que tu vas te demander pourquoi, mais j'ai toujours été bonne en magie, j'ai certaines dispositions on va dire. Et je veux m'allier au survivant pour contrer Voldemort.

Harry fut surpris. Tout d'abord, elle avait prononcé le nom du mage noir, et ensuite elle lui proposait de s'allier contre lui, alors qu'elle ne savait rien du survivant, ni de la prophétie. Il trouvait cela étrange. Sa méfiance refit surface.

-Qui me dit que tu n'es pas un de ces espions ? Comment pourrais-je te faire confiance ?

-C'est a toi de voir. Je ne peux pas t'obliger à me faire confiance mais pense bien que je ne t'ai rien fait, toi oui.

-C'est vrai.

Après un moment de réflexion, il leva sa main devant lui et attendit. Ambre, comprenant son geste, lui tendit la sienne, qu'il serra. Au moment ou leur peau rentraient en contact l'une avec l'autre, au lieu de projeter des images dans l'esprit de Harry, cette fois une étrange chaleur se répandit dans son corps. Par ce qu'il vit, Ambre ressentait la même chose. Il se sentit rassuré immédiatement, et lâcher la main de la jeune fille fut pour lui dur a faire.

-Bon ben voilà. A présent faudrait que tu m'expliques tes plans tu crois pas, on forme une équipe à présent.

-T'as raison. Viens asseyons-nous. Ça va prendre du temps pour tout te dire.

Les deux personnes s'installèrent par terre, et passèrent une grosse partie de la nuit à parler. A l'aube, tous les deux se levèrent, et partirent. Mais avant de s'en aller, Harry pointa sa baguette sur l'endroit où ils étaient un peu plus tôt.

-Survivantos !

Une grande marque, en forme de chien noir aux yeux rouges, sortit du bout de bois et flotta en l'air. Harry se retourna et tourna au coin de la rue, sans un regard en arrière. Pendant ce temps, Ambre, elle, prononçait une formule à mi-voix, et une marque s'éleva a côté de celle de Harry, en forme, elle, de deux anneaux, un rouge et un noir, encastrés l'un dans l'autre. Au milieu des deux se trouvaient une perle blanche nacrée. Elle rejoignit Harry qui n'avait absolument rien remarqué.

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La nouvelle percuta de plein fouet le directeur. Avoir perdu le survivant était une chose, qu'il commence si tôt les persécutions en était une autre. Pourquoi dans ce quartier désert ? Et pourquoi avoir mis sa marque ? Et cette autre marque, bien visible à côté de la sienne, était très intrigante. Dumbledore était sûr de l'avoir déjà vue quelque part, mais où ? Dans un livre probablement. Il allait faire des recherches.

Le vieil homme soupira. Où allait s'attaquer le garçon à présent, et surtout, qu'allait-il faire ? Et avait-il un allié ? Et maintenant les amis d'Harry qui l'accusaient d'être la cause de tous ces événements. Oui, peut- être, mais comment aurait-il pu savoir qu'Harry allait dépasser les barrières. Comment avait-il fait ? Les barrières avaient-elles été mal posées ? Impossible, il avait bien vérifié.

Au moins, les protections des grands endroits avaient été renforcées mais cela serait-il assez ? Des aurors patrouillaient par dizaines dans le chemin de Traverse mais parmi tous les sorciers, un jeune homme de 15 ans, même connu, passait inaperçu.

« Le même incident s'est produit il y a une vingtaine d'année, cette. »

Soudain, l'homme comprit. La marque, ce signe. Bien sûr ! C'était là qu'il avait déjà vu ces anneaux encastrés ! Il sortit sa pensine et tournoya dedans, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Il se plongea dans le souvenir.

^^^Flash Back^^^

Tous les sorciers se retournèrent lorsque la bagarre commença, curieux d'en connaître l'issue. Six personnes semblaient s'affronter. Parmi eux se trouvait une jeune fille aux longs cheveux blonds et aux yeux incroyablement noirs, malgré les reflets rouges qui y apparaissaient de temps à autre.

La bagarre commençait à tourner mal et personne ne réagissait, mais la jeune fille semblait sur le point d'éclater. A ce moment, une des personnes du groupe adverse lança ce qui devait être une injure et elle laissa éclater sa fureur. Elle étendit ses bras en un geste brusque et les pencha légèrement vers le bas. Le sol se mit à trembler.

Enormément de sorciers commencèrent à courir, on entendait des cris. Les jeunes gens qui l'avaient attaquée elle et ses amis semblaient collés au sol. Lorsque le sol s'arrêta de trembler, un brouillard dense se leva, cachant tout le monde. Lorsque après quelques minutes celui-ci se leva, on pouvait remarquer que trois personnes étaient au sol, dans un état grave. Ils étaient fort blessés et furent transportés à Sainte-Mangouste au plus vite. La jeune fille, quant a elle, était épuisée. Celle-ci fut arrêtée par un groupe d'aurors pour attaque injustifiée, et avant qu'elle ne parte, elle put voir l'air dégoûté qu'avaient pris les amis qu'elle venait de défendre.

Alors, elle ré étendit les mains devant elle, et replaça le brouillard autour d'elle. Les aurors tentèrent bien de la rattraper mais quand le brouillard se dissipa, elle avait disparu et à l'endroit où elle se tenait un peu plus tôt se trouvait à présent une marque flottant telle celle des ténèbres. Elle représentait deux anneaux : un rouge et un noir, encastrés en leur milieu. Le plus étrange étant peut-être la perle qui se trouvait au milieu, d'un blanc nacré.

^^^Fin du Flash Back^^^

-Oh mon dieu, fit Dumbledore, revenu de son souvenir.

Le vieil homme espérait que les signes au même endroit n'étaient qu'une affreuse coïncidence et que Harry et la jeune fille ne s'étaient pas rencontrés, mais le vieil homme se doutait que s'ils s'étaient rencontrés, ce qui était plus que probable, ce n'était sûrement pas un hasard.

-Harry, j'espère pour toi que tu sais avec qui tu t'allies, je l'espère vraiment. Oh mon dieu.

A cet instant, le professeur McGonagall entra dans la pièce, et demanda au directeur ce qu'il se passait, voyant la tête que ce dernier faisait.

-Très mauvaise nouvelle, Minerva. Très mauvaise. Voyant son air surpris et légèrement surpris, il continua.

-Ambre Salviors est de retour, bien vivante.

La directrice adjointe fut un temps déconcertée, mais le nom lui disait quelque chose. Quand elle s'en fut rapellée, un écair de crante traversa ses yeux

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Hermione était attablée à son bureau, un morceau de parchemin posé devant elle et une plume pleine d'encre à la main. Ron, lui, faisait les cent pas dans la pièce, s'arrêtant parfois pour avancer de plus belle ensuite. Fred et George étaient couchés sur le lit, plongés dans leurs pensées.

-J'ai une idée ! Déclara Fred. Et si on commençait par : « salut mon pote ! Alors, comment se passe ta petite virée ? T'aurais pu nous prévenir qu'on la fasse avec toi non ? »

Hermione le foudroya du regard.

-Bah, si on peut même plus essayer de détendre l'atmosphère maintenant !

-Moi j'en ai une, lança Ron.

-Vas y dit.

-Non je vais plutôt l'écrire.

Ron s'attabla à la place d'Hermione, et écrivit en silence. Pendant quelques minutes, on n'entendit plus un bruit. Quand il eut fini, il poussa un grognement satisfait et donna le brouillon de sa lettre à Hermione, qui se jeta presque dessus. Lorsqu'elle en eut fini la lecture, un sourire illuminait son visage.

-Ron, t'es peut-être pas brillant pour tes dissertations à l'école, mais ça, dit-elle en pointant la feuille, c'est tout simplement génial ! Ron rougit sous le compliment et Fred se leva pour arracher la feuille à la jeune fille. Il la lut, puis la passa à son jumeau, le même sourire qu'Hermione affiché.

Lorsque George eut fini lui aussi, il dut bien admettre que la lettre de son cadet était exactement ce qu'il fallait.

-Maintenant on envoi, en espérant que Harry ne la reçoive pas trop tard !

Coq reçut la mission d'envoyer le message. Tous le regardèrent s'envoler, puis disparaître au loin, croisant les doigts pour que Harry ne se trouve pas trop loin.

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Harry arriva à un croisement et décida de prendre à droite. Il voulait arriver à un village le plus rapidement possible. A côté de lui marchait Ambre, complètement remise à présent. Ils n'échangeaient pas un mot mais chacun trouvait dans la présence de l'autre un réconfort. Les quelques mots qu'ils s'étaient échangés concernaient plus leu destination qu'autre chose.

Bien que la confiance était présente entre eux depuis leur échange, ils ne s'étaient pas encore tout dit. Harry n'avait pas encore parlé de la prophétie et il se rendit compte qu'il ne savait pas encore grand-chose de la jeune fille qui l'accompagnait. Mais peut lui importait, avoir quelqu'un à côté de lui le rassurait et l'idée qu'elle l'aide dans son projet le réconfortait légèrement. Il avait eu plus facile à lui parler qu'à n'importe qui, sauf peut-être Hermione, Ron et Sirius, bien que l'année précédente il s'était peu confié autrement qu'en laissant la colère prendre le dessus.

Ambre, de son côté, ne pouvait s'empêcher de jeter de temps en temps un coup d'?il a son compagnon de route. Bien qu'elle ne le connaisse que depuis quelques heures -environ 15-, elle se sentait étrangement calme. D'habitude perpétuellement sur le qui-vive, elle se laissait aller à rêver un peu, sous le soleil brûlant.

Tous deux s'étaient changés plus tôt dans la journée, se mettant dans une tenue plus apte à la marche et à la dissimulation. Il leur était dur d'éviter tout le monde, mais ils prenaient des détours pour éviter le plus de monde possible. Harry avait lancé pareil sort qu'à celui qu'il s'était lancé pour qu'Ambre soit incartable. Ils s'étaient arrêtés deux fois depuis l'endroit où ils s'étaient rencontrés. La première fois avait comme prétexte que Harry préparait le plan de leur trajet mais c'était en réalité parce que la chaleur les assommait. La deuxième avait elle, un but bien plus précis. Un groupe de sorciers -des aurors si on croyait leurs vêtements- se trouvait un peu plus loin sur la route, sans nul doute à la trousse du survivant. Il avait laissé sa marque, il ne devait donc pas être loin. Ils avaient réussi à les semer après diversion, et avaient repris leur route.

A présent de nouveau entrain de marcher, les deux étaient silencieux. Ils rompirent le silence en même temps

-Harry, je.

-Ambre, je voulais.

Ils éclatèrent de rire, brisant le silence de l'endroit. Harry adressa un sourire à la jeune fille, qui le lui rendit. Alors qu'il allait reprendre la parole, un piaillement se fit entendre. Un hibou fonça vers le jeune homme aux cheveux noirs qui le reconnu.

-Coq.

-C'est le hibou de qui ?demanda Ambre, curieuse.

-Celui de Ron, mon meilleur ami.

Harry déplia la lettre, la lut, puis éclata de rire devant une Ambre perplexe, ne sachant comment réagir. Harry se reprit, puis dit d'une voix amusée :

-Il ne changera jamais.