Disclaimer: rien n'est à moi, ou presque.
Chapitre 37 : la dernière ligne droite
Harry entra dans la cabane du demi géant, déjà rassuré par le sourire de son ami. Il s'installa à la table, et accepta avec un sourire le thé que Hagrid lui tendait.
- J'avais déjà tout préparé, je me doutais que tu serais là dès aujourd'hui. Dit l'homme en riant.
Harry rit également, puis son visage se fit plus grave.
- Alors, Hagrid. Racontez moi.
- La chance est de notre côté Harry, il n'y a pas de doutes. J'ai bien espionné les géants comme tu me l'avais demandé, et j'ai surpris quelques conversations de mangemorts qui passaient par là. Il semblerait que Voldemort ignore que tu es prêt pour le dernier combat. Il ne sait d'ailleurs toujours pas le contenu de la prophétie et ne sait pas que tu t'es préparé à ce combat depuis plusieurs mois.
Harry eut un sourire mi-triomphant mi-carnassier. Il laissa son ami finir son compte rendu.
- Les géants sont peut-être une vingtaine, et j'ai entendu parler d'un peuple d'elfes qui se seraient joint à Voldemort. Les troupes de mangemorts sont reconstituées mais il semblerait qu'il n'y en ait pas énormément.
- Merci Hagrid, j'ai encore une dernière question. Tu es resté là cinq jours, est ce que Voldemort est passé chez les géants?
- Non, pas une seule fois. Il envoyait des messagers, mais il n'est jamais venu en personne.
Harry sourit, et but une gorgée de son thé en réfléchissant. Sa man?uvre serait peut-être plus facile à réaliser qu'il ne le pensait.
- Merci beaucoup Hagrid. Ces informations vont grandement m'aider. Je dois aller voir Dumbledore à présent, je te laisse.
- Bonne chance Harry. Et à dans quatre jours je suppose.
Harry lui répondit par un sourire crispé, reposa sa tasse vide et poussa la porte de cabane. Dès qu'il fut dehors, il senti le contact de la neige blanche et glacée et le vent froid qui lui cinglait le visage. Cela lui fit du bien et il se dirigea lentement vers le château, laissant Foudre chez Hagrid.
Il pénétra dans le château presque désert, puisque les vacances avaient commencées la veille. Aussitôt, il se dirigea vers le bureau de Dumbledore.
- Monsieur Potter.
- Professeur McGonagall.
Il se retourna et sourit à son ancien professeur. Elle le regarda sévèrement.
- Justement, je me disais qu'il serait intéressant que vous m'accompagniez chez le directeur, professeur.
Minerva le regarda, légèrement surprise, mais acquiesça et ils reprirent le chemin sans dire un mot. Lorsqu'ils furent devant la gargouille, alors que la prof de métamorphoses s'apprêtait à dire le mot de passe, Harry posa sa main dessus et la gargouille laissa apparaître la volée de marches.
McGonagall fixa l'adolescent avec suspicion. Harry lui fit signe de passer devant, ce qu'elle fit. Ils arrivèrent au bureau de Dumbledore, où le directeur les attendait.
- Bonjour professeur.
- Bonjour Harry, Minerva.
- Comme vous devez vous en douter, je suis venu vous expliquer tout ce qui est en mis en place pour le combat. Mais tout d'abord, j'aimerais que vous conviiez le ministre ici.
Dumbledore acquiesça, et envoya Fumseck avec un mot au ministre. Lorsque ce fut fait, il se tourna vers Harry, en silence, et attendit la suite.
- Je vais vous demander de me laisser mener la conversation avec le ministre et de ne pas m'interrompre. Vous aurez toutes les autres explications lorsque j'aurais pris les précautions nécessaires à la sécurité du ministère. Ensuite, nous continuerons.
Les deux adultes acquiescèrent.
- Je vais aller voir Remus à l'infirmerie, appelez moi dès que le ministre sera arrivé.
Il sortit de sous sa tunique une longue chaîne où pendait une petite pierre verte. Il la tendit au directeur qui la regarda avec curiosité.
- Lorsqu'il sera là, appuyez sur la pierre et je viendrai. A tantôt.
Et il sortit de la pièce. Il arpenta les couloirs et finit par arriver à l'infirmerie où il entra. Il se dirigea immédiatement vers le lit où reposait Lupin. La pleine lune avait en effet été la veille et le loup- garou avait besoin de repos. Harry fit apparaître une chaise et s'assit à côté du lit de l'adulte.
- Remus?
- Bonjour Harry.
Ils se sourirent. Lupin semblait aller plutôt bien, si ce n'est les cernes qui soulignaient ses yeux. Harry prit la parole, doucement.
- Remus, tu penses être assez en forme pour m'accompagner chez le directeur? Nous devons discuter de beaucoup de choses, et ce serait une bonne chose que tu sois là.
- Ca devrait être possible. Mais arrange toi pour convaincre Pomfresh de me laisser sortir.
Harry fit une moue ennuyé et se mit à rire, suivi de peu par le loup garou.
- Je m'en occupe. Pendant ce temps là, passe une cape, les couloirs sont froids en décembre.
Il se dirigea vers le bureau de l'infirmière et frappa à la porte. Ayant reçu l'invitation d'entrer, il pénétra dans le bureau blanc et sourit à Pomfresh.
- Monsieur Potter? Mon dieu, cela faisait longtemps que je n'avais plus eu votre visite à cette infirmerie! Que voulez-vous?
- Je viens vous réquisitionner Remus Lupin, il doit m'accompagner chez monsieur le directeur.
L'infirmière eut un air exaspéré, et à la mention du directeur, elle poussa un soupir mais accepta.
- C'est d'accord, mais qu'il revienne se reposer après, est ce bien clair jeune homme?
- Oui professeur, ne vous inquiétez pas.
Il sortit de la pièce après un dernier remerciement et, en compagnie de son ancien professeur, sortit de la pièce. Au moment où il passait la porte, il sentit son torse le brûler quelque peu et en sortit sa propre chaîne avec la pierre bleue.
- Parfait, le ministre est arrivé. Dépêche toi Remus, je n'ai pas énormément de temps pour beaucoup de choses à expliquer.
L'adulte acquiesça et allongea le pas. Ils arrivèrent au bureau et Harry posa sa main sur la gargouille qui laissa le passage. Ils entrèrent dans le bureau où se trouvaient le directeur, Cornélius Fudge et McGonagall. Harry fit un signe de tête au ministre, froidement. Les événements des deux années précédentes étaient encore dans les esprits.
Dès que Remus et le ministre furent installés, Harry commença; ne voulant pas perdre de temps.
- C'est simple. Je demande le plus d'auror possibles, et que la sécurité soit renforcée autour du ministère.
- Et pourquoi le ferais-je?
- Parce que je le demande, et parce que la sécurité autour du ministère est bien trop faible.
Le ministère toisa l'adolescent avec répulsion.
- Les mesures de sécurité sont tout à fait parfaites.
- Bien sûr, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai réussi à m'introduire au ministère cet été et que moi et deux autres personnes avons réussi à combattre une trentaine d'aurors?
Le ministre eut l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre.
- C'était vous, siffla-t-il avec haine.
- C'était moi, dit simplement Harry en regardant ses ongles.
Le ministre écumait de rage face à l'adolescent calme, et le tableau aurait pu être risible s'il n'avait pas été aussi grave. Harry s'adressa au ministre en le regardant droit dans les yeux.
- J'ai besoin d'aurors. Vous savez aussi bien que moi que je suis le seul à pouvoir combattre Voldemort, hors le dernier combat se déroule dans quatre jours. Alors si vous voulez évitez trop d'ennuis, je vous demanderais de prévenir les aurors et de les envoyer lundi à une adresse que je vais vous donner immédiatement.
Le ministre semblait abasourdi, et Harry prit un morceau de parchemin et écrivit une phrase dessus. Il donna ensuite le parchemin au ministre.
- Dites aux aurors de prononcer cette phrase dans le parc de Poudlard lundi, ensemble. Ils apparaîtront alors là ou je suis installé en ce moment.
Le ministre acquiesça et regarda la phrase avec curiosité. « Les armées noires ne verront le jour que lorsque les blanches verront la nuit ». Il fronça les sourcils et regarda le survivant avec curiosité mais celui-ci ne fit que lui sourire ironiquement.
- Bien, si vous voulez bien nous laisser à présent, je dois parler au directeur et aux professeurs.
Le ministre sortit de la pièce sans un au revoir et partit au ministère en quatrième vitesse. Pendant ce temps, Harry s'était tourné vers Remus.
- Je vais briser le sortilège d'amnésie que je t'avais lancé, ce sera plus facile pour t'expliquer. Quant à vous, professeurs, il va falloir que vous soyez attentifs. Il ne nous reste plus beaucoup de temps, et j'ai besoin de toute l'aide dont je dispose.
Ils acquiescèrent tous les trois et Harry sortit sa baguette, qu'il pointa sur Remus. Un éclair doré en sortit et se dirigea vers Remus qui fut légèrement poussé par l'impact. Il secoua la tête et se frotta les tempes.
- Bon. C'est parti pour les explications. Alors, tout a commencé en juillet lorsque je me suis enfui de chez moi.
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Deux heures après, Harry avait tout expliqué. Sa fuite, sa rencontre avec Ambre, puis avec Cécilia et l'attaque du ministère et du chemin de Traverse. La trahison de Ambre, puis sa fuite et sa rencontre avec Lowsyn et l'entraînement qui avait suivi. Puis le groupe de la résistance et enfin le combat qui approchait et la découverte que chacun avait en lui un don bien spécifique. Il avait terminé par la mission de Remus et celle d'Hagrid.
Lorsqu'il eut terminé de parler, sa bouche était engourdie et il avait très soif. Il fit apparaître en claquant des doigts un verre rempli d'eau qu'il but d'un trait. Il s'essuya la bouche et regarda les trois adultes. Il étaient tous trois plongés dans leurs pensées et semblaient assez abasourdis.
- Bon, maintenant que j'ai terminé, il serait peut-être temps que vous me disiez ce que vous en pensez, non?
- Eh bien c'est. Incroyable que tu sois arrivé à faire tout ça en quatre mois de temps.
Harry sourit à Dumbledore et celui-ci, indécis, finit par le lui rendre. Remus sorti de ses pensées et intervint.
- C'est très bien tout ça, tu t'es bien entraîné et tout, mais as-tu un plan pour te débarrasser de Voldemort? Il a déjà prouvé qu'un simple avada Kedavra ne pouvait pas l'éliminer.
- Tu as tout à fait raison Remus. Mais nous y travaillons Lowsyn et moi. J'espère que ce sera prêt pour mardi, c'est tout.
Le loup garou acquiesça. Harry regarda quelques instants les trois adultes puis, voyant que aucun n'avait de questions, reprit la parole.
- Bien. Je crois que tout a été dit, je viendrai lundi voir les derniers détails peu avant que les aurors ne viennent. D'ici là, préparez vous, et n'hésitez pas à me contactez en cas de problèmes. Il vous suffira d'appuyer sur la pierre de la chaîne que je vous ai donnée tout à l'heure professeur, dit-il en se tournant vers Dumbledore.
Le vieil homme acquiesça et Harry s'apprêta à sortit lorsque Remus l'appela.
- Harry, pourrais-tu m'accompagner j'aimerais te parler?
- Bien sûr, je te suis.
Après un dernier signe au directeur et à McGonagall, ils sortirent tous deux de la pièce et Harry accompagna Remus dans les appartements que Dumbledore avait donnés au loup garou.
- Eh bien, tu es plutôt bien logé dis moi!
- Je n'ai pas à me plaindre, répondit-il en souriant. Surtout que je ne suis pas professeur.
- D'ailleurs, en parlant de professeurs, qui est celui des forces du mal cette année?
Remus eut un sourire gêné en se rappelant que Harry n'avait pas suivi un seul cours de l'année. Son avenir en pâtirait. Il répondit pourtant légèrement, comme si de rien n'était.
- Oh, c'est un auror. Très bon et très fidèle à la justice.
- Je le connais?
- Je ne crois pas. En tout cas, il ne faisait pas partie de l'ordre du phénix.
Harry acquiesça, satisfait de la réponse.
- De quoi voulais-tu me parler au juste?
- ah oui, c'est vrai. En fait je voulais te demander comment tu allais.
- Je vais très bien, dit Harry en souriant.
Remus ne fut pas dupe. Il connaissait assez Harry à présent pour savoir qu'il n'allait pas aussi bien qu'il le disait.
- Harry. menaça l'adulte.
- Tu n'es pas drôle Rem! On ne peut rien te cacher!
Harry faisait de l'humour pour éviter de laisser paraître la tension qui l'habitait et Remus s'en redit compte. Le survivant ne savait même pas s'il avait envie d'en parler avec Remus, mais tout le monde lui avait dit qu'il ne laissait pas assez paraître ses émotions. Il décida donc de raconter un minimum à son ami et puis. et puis il verrait bien.
Harry fixa Remus quelques instants. L'homme le regardait avec attention, mais aussi affection et Harry se détendit et alla à la fenêtre (une habitude quand il va mal on dirait ;o)).
- Je ne sais pas exactement comment je vais. Je suis stressé par le combat, ça c'est évident. Je ne sais pas comment je dois faire, être sûr de moi au point de faire une erreur fatale? Ou ne pas avoir confiance en moi et en faire du coup une faiblesse que Voldemort exploiterait?
- Ca ira Harry. Ne te pose pas trop de questions. Mais sinon, en dehors?
- Ca va. J'ai tellement de monde autour de moi pour m'aider, la résistance, toi, et Lowsyn.
Remus décerna dans le dernier nom une affection profonde, comme un volcan d'amour qui allait exploser. Il fut un peu inquiété.
- Qui est-ce lui? Demanda-t-il, plus froidement qu'il ne l'aurait voulu.
Harry se retourna à cette phrase et regarda avec surprise son ami. Il s'approcha et s'assit juste à côté de Lupin.
- Ne t'inquiète pas, Rem. C'est quelqu'un de très bien.
- Comment peux-tu en être sûr? Comment savoir s'il ne travaille pas pour Voldemort?
- Je sais que non. C'est dur à expliquer mais il est très important pour moi. Tu comprends, quand Sirius est mort, plus rien ne comptait pour moi. J'étais furieux contre tout le monde, Dumbledore, le ministère et bien sûr Voldemort. Quand je me suis enfui avec Ambre, j'ai fait sa rencontre. Il m'a tout de suite plu, il est franc, joyeux mais sérieux à la fois. Il me rappelait Sirius. Il m'a tout de suite aidé, il a pris soin de moi et aujourd'hui il est un peu comme. A la fois un frère et un parrain, un maître et un exemple.
Remus était inquiet de le voir aussi attaché à quelqu'un. Il s'était rendu compte que lorsque Harry se liait à quelqu'un, c'était un lien très fort.
- Il ne remplacera jamais Sirius, et tu le sais. Et tu sais bien que je tiens très fort à toi aussi, que personne ne te remplacera jamais. Mais il s'est pris d'affection pour moi et fais tellement de choses pour mon bien être. Il m'a tellement aidé et rassuré!
Remus se releva et serra Harry contre lui. Le jeune garçon posa sa tête sur l'épaule de l'adulte et se dégagea après quelques secondes.
- J'espère qu'il mesure la chance qu'il a. Souffla le loup-garou, le regard brillant.
- Tu n'imagines même pas à quel point il est mère poule! Pire que toi, Sirius, Ron et Hermione réunis! Il m'a même fait signer un papier à mon insu m'empêchant de sortir du repère sans sa permission!
Remus rit de l'air consterné de l'adolescent à la cicatrice.
- Eh bien enfin quelqu'un qui a trouvé la technique! J'ai hâte de le rencontrer, je sens qu'on va s'entendre.
Harry frappa légèrement l'adulte à la tête en riant. Au bout de quelques minutes de silence, Harry sourit et remit sa cape.
- Je dois y aller, j'ai promis que je serais de retour à cinq heures. Et si je ne suis pas là à l'heure, Lowsyn va de nouveau hurler!
- Bon retour, et à lundi je suppose.
- Tu peux toujours venir avant si tu le veux!
Le loup garou ne fit que lui adresser un sourire, et l'adolescent sortit de la pièce décorée aux couleurs de Gryffondor. Remus se mit à la fenêtre et attendit pou vérifier que l'adolescent n'avait pas de problèmes. Il s'en sentait un peu responsable depuis la mort de Sirius, et savoir que Lowsyn s'en occupait le réconfortait un peu, étant donné que lui-même ne pouvait pas être toujours avec Harry.
Quelques minutes plus tard, une silhouette à la cape noire contrastant avec la neige s'avança dans le parc et arriva à la cabane de Hagrid. La lumière baissait déjà, le jour étant très court en plein hiver. La silhouette se retourna, comme si elle avait sentit le regard perçant du loup garou, et adressa un dernier signe en direction de la fenêtre où se trouvait Lupin.
Celui-ci s'étonna de bien des choses qui venaient de la frapper. Tout d'abord, Harry ne portait plus de lunettes. En plus, sa vue s'était très fortement améliorée puisqu'il voyait à plus de cinquante mètres de distance comme il venait de le prouver à l'instant. Ensuite, le jeune home avait grandi et s'était musclé, sans doute au fameux entraînement de l'été. Remus n'y avait pas fait attention, mais en revoyant le visage souriant de Harry, cheveux longs attachés et les yeux ressortant, il se rendit compte qu'il n'avait pas vu le garçon grandir. Elle lui semblait bien lointaine, l'image d e Harry Potter pâle et tremblant dans le train trois années auparavant lorsque le détraqueur avait surgi dans le compartiment.
Remus soupira et se retourna pendant que Harry enfourchait Foudre et partait au galop.
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Les deux jours suivant furent un réel chambard. Les résistants courraient dans tous les sens, lisant le plus de livres possibles ou s'entraînant ensemble aux combats moldus ou aux duels. Ils étaient tous stressés par la proximité du combat=, et semblait abasourdis de voir que Harry était parfaitement calme alors que, sachant tous le contenu de la prophétie, ils savaient qu'il tenait le rôle principale.
Harry s'étaient en deux jours entraîner à un peu tout. Il avait revu les sortilèges impardonnables, bien qu'il préférait ne pas les utiliser. Il avait aussi mis au point le plan visant à éliminer Voldemort en compagnie de Lowsyn et tous deux s'étaient enfermés longtemps pour le préparer dans le plus grand secret.
Lundi matin, Harry sortit de sa chambre en tenue simple et permettant une grande facilité de mouvements. Elle était entièrement noire, sauf un grand dragon de couleur rouge sur le torse. Harry portait toujours sa chaîne au cou, ne s'en séparant jamais.
Il arriva au salon où Lowsyn se trouvait déjà. Ils étaient toujours les premiers levés, n'ayant pas besoin de beaucoup de sommeil. Il était cinq heures du matin et il faudrait encore bien deux heures avant que les autres résistants ne se lève.
- Ca t'intéresserait un petit duel à l'épée?
- Il fait très sombre.
- Ca t'entraînera au cas où les combats seraient longs, surtout qu'on ne sait pas quand Voldemort apparaîtra dans la journée. Et puis ça t'aidera à ne pas trop penser, mais plus à laisser tes intuitions te guider.
Harry accepta, et alla chercher son épée pendant que Lowsyn cherchait la sienne. Ils sortirent sans faire de bruits et montèrent la colline enneigée. La plaine était déblayée -Harry avait jeté un sort pour que la neige sera perpétuellement repoussé, ce qui était plus pratique pour s'entraîner- et ils descendirent.
Harry se positionna, bien en équilibre sur ses deux pieds, pendant que Lowsyn faisait de même. Il faisait très sombre, et ils ne voyaient pas grand-chose, mais c'était justement un bon exercice.
Lowsyn attaqua le premier et Harry, n'ayant pas vu le coup venir, dut faire un bond de côté pour échapper à l'épée qui s'était abattue à l'endroit où il se trouvait quelques instants avant.
- Tu penses trop Harry! Tu te fies trop à tes yeux et c'est une grave erreur!
L'adolescent grogna, et ferma les yeux. Il se força à se calmer et se concentra sur le flux de magie qui courrait en lui. Comme d'habitude, ses sens se firent beaucoup plus forts. Sa vision se fit bien plus perçante et son audition plus accrue. Il sentait le métal du manche de son épée comme si c'était la première fois. Son odorat se fit également plus développé.
Harry comprit alors ce que voulait dire son maître d'entraînement. Lorsque ses sens se développaient, il percevait bien plus facilement la présence de Lowsyn.
Gardant les yeux fermés pour l'exercice, il para sans difficulté le deuxième coup d'épée de son mentor et renvoya l'épée de l'autre côté. Il enchaîna aussitôt une série de coups légers que l'elfe para sans trop de problèmes. S'ensuivit alors un duel d'une bonne demi heure durant lequel aucun des deux ne prit vraiment le dessus. Harry avait toujours les yeux fermés et avançait avec souplesse tout en évitant les coups et en donnant plus qu'il n'en recevait.
Pourtant, au bout d'un moment, le survivant donna un lourd coup d'épée à Lowsyn que celui-ci eut du mal à parer et enchaîna immédiatement par un autre coup, plus léger mais destiné à faire sauter l'épée des mains de Lowsyn ce qui réussi. Lowsyn ne s'attendait probablement pas à un coup aussi rapide et léger à la fois, et Harry n'eut aucun mal à envoyer l'épée plus loin dans la plaine. Avant que Lowsyn ait pu faire le moindre mouvement, il sentit le contact du métal dans son cou et s'immobilisa.
Harry rouvrit les yeux et fut ébloui par la lumière qui commençait à apparaître. Il sourit victorieusement et s'adressa à Lowsyn en riant.
- Et l'apprenti dépassa son maître!
Lowsyn grogna, faussement vexé, mais rit de bon c?ur avec son élève. Il était heureux des progrès de Harry et rien ne pouvait le rendre plus fier que sa réussite.
- Bravo champion! On peut dire que j'ai eu du fil à retordre!
- Il fait déjà si clair, il est quelle heure?
- Six heures, ça fait trois quarts d'heure que nous sommes là.
Harry fut légèrement désarçonné mais retrouva son sourire et proposa un deuxième duel que Lowsyn accepta. Avant qu'ils ne commencent, Harry enleva sa veste et son T-shirt, se retrouvant ainsi torse nu dans le froid.
Lowsyn grogna et ordonna aussitôt à Harry de se revêtir.
- Harry, il fait au maximum un degré! Remet au moins ton T-shirt.
- Non, je suis mieux sans pour le moment. Et puis je te rappelle que j'ai bien moins vite froid qu'avant. Je suis capable de tenir comme ça.
Lowsyn eut une moue dubitative, mais ne dit rien et se mit en position pendant que Harry faisait de même.
Le combat commença, plus rapide et bien plus éprouvant que le précédent, Lowsyn donnant le meilleur de lui-même et tentant de piéger Harry qui faisait de même. Pourtant, au bout de vingt minutes, Lowsyn fit sauter l'épée des mains de Harry et, triomphant, relâcha son attention quelques secondes. Grave erreur.
Harry en profita pour sortir un petit poignard de la ceinture qu'il portait. Lowsyn se rendit compte trop tard du geste du jeune homme et Harry fonça en avant, son poignard écarta l'épée de son chemin et Harry précipita Lowsyn au sol.
Le Survivant posa sin pied sur le torse de son mentor en souriant et lui tendit une main pour se relever. Lowsyn en profita pour tirer le jeune homme à terre et Harry fit une chute de combat pour éviter d'avoir mal. En même temps, les deux personnes se relevèrent en brandissant un poignard chacun. Ils se sourirent, à un mètre l'un de l'autre, et Lowsyn se jeta sur le côté tandis que Harry se précipitait vers l'avant. Il reçu alors une de la neige dans la figure et se retourna à temps pour voir que Lowsyn était sorti de la plaine et avait de la neige en main.
- Tu veux jouer à ça hein, dit Harry, le regard brillant et un grand sourire éclairant son visage.
Il rangea son poignard et se précipita à la suite de l'elfe en riant. Il s'abaissa à temps pour éviter une boule et en profita pour rassembler de la neige dans ses mains. Ils montaient tous les deux la colline en courant, et arrivé en haut, ils reçurent tous les deux une boule de neige dans le cou.
Ils se retournèrent comme un seul homme et fixèrent avec incrédulité un homme aux cernes et une jeune fille aux cheveux bruns qui souriaient.
- C'était vraiment trop tentant, dit Remus Lupin en riant.
- Lowsyn.
- Oui Harry?
- Tu me suis ?
- Bien sûr!
Tous deux se précipitèrent vers Hermione et Remus et les mirent à terre. Ils les enterrèrent alors sous la neige jusqu'à ce qu'ils demande grâce en riant sans pouvoir s'arrêter. Harry et Lowsyn se tapèrent alors dans les mains en signe de victoire et s'assirent dans la neige avec leurs deux amis.
- Remus, comment es-tu arrivé?
- C'est Hermione qui m'a contactée, elle m'a dit comment venir et je suis arrivé il y a une dizaine de minutes.
- Bon ben Lowsyn, voilà Remus Lupin, Remus, voilà Lowsyn.
Lowsyn remarqua directement le regard sévère du loup garou et comprit immédiatement que c'était quelqu'un qui tenait à Harry. Il se demanda aussitôt si ce serait facile de mettre cet homme en confiance mais lui serra tout de même la main chaleureusement.
De son côté, Remus regardait l'homme avec intérêt. Il détaillait celui qui avait pris une si grande place dans le c?ur de Harry et que Remus avait bien décidé de rencontrer. Il regarda l'air à la fois sérieux et rieur, compréhensif et heureux de l'homme dont la joue était traversée d'une grande cicatrice. Il regarda les cheveux longs et le corps si en forme. Il serra la main, toujours avec méfiance, mais finit par sourire.
- Bien, maintenant j'espère bien que vous allez vous entendre.
Hermione sourit à son ami, et c'est là qu'elle remarque que Harry était torse nu. Elle regarda quelques instants les abdominaux de son ami et, se sentant rougir, détourna rapidement le regard. Harry ne le vit pas, au grand bonheur d'Hermione. Il n'y avait pas à dire, le jeune homme était devenu bien séduisant, et malgré qu'elle aime de tout son c?ur Ron, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver beau.
Ils se levèrent et Lowsyn fit remarquer sévèrement à Harry que si celui-ci ne voulait pas prendre froid avec la neige qu'il avait reçu dans le cou et dans le visage, il ferait bien de se couvrir et plus vite que ça!
Remus commençait déjà à apprécier l'homme qui, tout en sachant s'amuser avec Harry, le soutenait mais prenait aussi soin de lui. comme un père. Le loup garou comprit alors pourquoi Harry lui avait tout de suite fait confiance.
Le survivant, d'un claquement de doigts, fit apparaître ses affaires et enfila prestement son T-shirt sous le regard ferme de Lowsyn. Ils se dirigèrent ensuite tous les 4 vers le repère et y pénétrèrent pour trouver Cécilia qui préparait un bon petit déjeuner et elle se présenta à Lupin poliment.
Peu à peu, tous les résistants entrèrent et se présentèrent à Lupin qui fut très amical et fut très vite accepté dans la résistance, presque naturellement. Ron fut le dernier à entrer, comme d'habitude, et dit bonjour à Remus après avoir embrassé Hermione qui rougissait quelque peu en voyant que tout le monde les sifflait bruyamment.
La journée fut éprouvante pour chacun. Toute le matinée, ils s'entraînèrent, se lançant des duels à l'épées et à la baguette, façon moldue ou sorcière. Harry s'entraînait avec Maynas à la création de combattants esprits avec lesquels Lowsyn se battait à l'épée et au poignard, et Olivier (Crintorès) par des sorts complexes.
Tenir ses combattants demandait une grande concentration à Harry, surtout lorsque le nombre augmentait. En effet, même si les guerriers combattaient par eux-mêmes, il ne fallait pas que Harry relâche sa concentration pour ne pas qu'ils disparaissent.
Harry comptait sauter le repas pour pouvoir s'entraîner un maximum, mais c'était bien sûr sans compter sur Lowsyn et Remus qui l'obligèrent à se nourrir un tant soit peu, tandis qu'ils se lançaient tout deux un sourire complice. Ils commençaient tout deux à s'apprécier et cette même manie de s'opposer à Harry lorsque celui-ci prenait de bêtes décision les faisait rire et les rapprochait.
En début d'après midi, Harry créa à nouveau des guerriers, mais cette fois il devait les tenir présents tout en se battant contre Lowsyn et Remus, en même temps. Ce fut dur, mis à trois heures, il maîtrisait parfaitement cette magie là.
Olivier passait un peu partout, apprenant des sorts utiles à chacun et aidant à ce qu'il pouvait. Vers quatre heures, alors que Harry s'entraînait à l'ancienne magie avec Cynthia, il sentit l'appel de personnes et compris que les aurors étaient arrivés à Poudlard et avaient prononcé la phrase. Il se concentra et baissa les murailles mentalement. Aussitôt, une troupe d'une quinzaine d'aurors transplanèrent devant lui, dans la plaine.
Il les salua, surtout ceux qu'il connaissait, tels Kingsley et Nymphadora. Il les emmena ensuite au repère et les présenta à chacun. Ils furent ensuite mis au courant du combat du lendemain et du rendez vous donné pour faire face aux troupes de Voldemort. Après qu'ils eurent ainsi parlé du combat, ils repartirent, le rendez vous donné à 9h le lendemain. Dès qu'ils furent partis, Harry se tourna vers Lowsyn.
- Le traître n'est pas parmi eux.
- Comment peux-tu en être aussi sûr?
- La phrase qui m'avertissait de leur arrivée, c'était « Les armées noires ne verront le jour que lorsque les blanches verront la nuit ». Si le traître était parmi eux, ils n'auraient pas pu transplaner ici, et j'aurais compris. Je ne pouvais pas prendre le risque de montrer au traître l'emplacement du repère et toute la résistance!
Lowsyn acquiesça et ne put s'empêcher de ressentir une pointe de fierté devant le génie de Harry.
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Aucun moment n'aurait pu être aussi tendu que le soir du lundi. Les résistants étaient regroupés ensembles dans le salon et parlaient de tout, sauf du combat. Ils essayaient soigneusement d'éviter de penser au fait que moins de 24h plus tard, ils seraient entrain de combattre les troupes de Voldemort et que le sort du monde serait déterminé le lendemain.
La nuit fut agitée, tout le monde avait été dormir tôt pour avoir une bonne dose de sommeil, mais le stresse était tel que personne ne savait dormir. Finalement, vers minuit, Harry passa dans chaque chambre pour donner une potion de sommeil et vérifier que tout le monde buvait bien. Il but en dernier, vérifiant que tout le monde dormait=.
Le lendemain, tout le monde fut debout à 6h et ils s'habillèrent de vêtement à la fois chauds et souples. Ils s'assirent tous au salon où Cécilia leur servit un solide petit déjeuner. Ils s'échauffèrent ensuite les muscles pour ne pas avoir mal lors de combats moldus. Ils enfilèrent leurs ceinturons, qui contenaient le fourreau de leurs épées et l'emplacement d'un petit poignard en cas de perte d'épée.
Les préparatifs prirent deux bonnes heures, et l'échauffement et la méditation exigée par Harry encore une. A 9h, les aurors arrivèrent, accompagnés par la moitié des professeurs de Poudlard et par Dumbledore. Tous se mirent à parler ensemble, la peu leur tordant le ventre.
Harry, Lowsyn, Remus, Maynas, Dumbledore et Olivier s'enfermèrent dans la chambre du survivant où ils revirent ensemble le plan pour se débarrasser de Voldemort et où ceux qui ne se connaissaient pas se présentèrent. Ils en sortirent une heure après, les visages sereins mais la peur au ventre.
Des "espions/éclaireurs" étaient postés de tous les côtés sur les collines pour prévenir de l'arrivée des troupes de Voldemort. On voyait loin à l'horizon en se positionnant là haut et ça permettrait ainsi de se préparer à temps.
Les espions se relayaient, et enfin, vers Deux heures de l'après midi, Ron arriva en courant et dit, essoufflé mais se reprenant rapidement grâce à l'endurance qu'ils avaient travaillés.
- Ils arrivent, au sud.
Tout le monde se rassembla immédiatement et ils montèrent la colline d'où on voyait, en effet, une masse de gens approcher. Ils descendirent alors dans les plaines qui bordaient les collines et firent des rangs d'attaquants. Harry se positionna un peu plus haut sur la colline après avoir demandé de laisser un énorme espace vide. Maynas le rejoignit et ils se concentrèrent tous les deux.
Les troupes "blanches" virent alors de la fumée tournoyer lentement en créant des formes, de plus en plus détaillées et de plus en plus solides.
Devant eux apparurent alors des centaines de guerriers de l'esprit. Tout le monde se rassembla, ils étaient beaucoup, surtout grâce aux combattants esprits, et cela les réconforta quelque peu. Les professeurs regardèrent les résistants avec surprise, ne s'attendant pas à voir ces esprits et tout ces adolescents.
Les troupes de Harry étaient prêtes, les troupes de Voldemort avançaient. Tous prêts.
Le combat pouvait avoir lieu.
^^^^^^^^^^
ouah ça c'est du chapitre, allez par dire le contraire!!! J'espère que vous avez aimé et que vous allez me laissez pleiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin de messages! En tout cas, je l'espère! Bisous a tous et à bientôt pour la suite!
Mystick: de la détermination, des heures à réfléchir et à taper, voilà ma méthode! Enfin, merci beaucoup, et à bientôt!
Phantme: oui j'ai vu je vais aller lire dès que j'aurai le temps parce que le troisième chapitre de Totalement serpentard, je vais le publier donc j'ai pas trop le temps en ce moment! Bisous et j'espère que t'as aimé!
Phoebe Skywalker: merci beaucoup pour tes reviews, j'espère que ce chapitre t'a plu! A bientôt pour la suite, et pour le traître ;o)
Arathorn: pas grave, mnt t'es là ;o) j'espère que t'as aimé, à plus!
Baby_chang: merci beaucoup, et à plus pour la suite!
Jaelle: hi hi merci!!!
Chapitre 37 : la dernière ligne droite
Harry entra dans la cabane du demi géant, déjà rassuré par le sourire de son ami. Il s'installa à la table, et accepta avec un sourire le thé que Hagrid lui tendait.
- J'avais déjà tout préparé, je me doutais que tu serais là dès aujourd'hui. Dit l'homme en riant.
Harry rit également, puis son visage se fit plus grave.
- Alors, Hagrid. Racontez moi.
- La chance est de notre côté Harry, il n'y a pas de doutes. J'ai bien espionné les géants comme tu me l'avais demandé, et j'ai surpris quelques conversations de mangemorts qui passaient par là. Il semblerait que Voldemort ignore que tu es prêt pour le dernier combat. Il ne sait d'ailleurs toujours pas le contenu de la prophétie et ne sait pas que tu t'es préparé à ce combat depuis plusieurs mois.
Harry eut un sourire mi-triomphant mi-carnassier. Il laissa son ami finir son compte rendu.
- Les géants sont peut-être une vingtaine, et j'ai entendu parler d'un peuple d'elfes qui se seraient joint à Voldemort. Les troupes de mangemorts sont reconstituées mais il semblerait qu'il n'y en ait pas énormément.
- Merci Hagrid, j'ai encore une dernière question. Tu es resté là cinq jours, est ce que Voldemort est passé chez les géants?
- Non, pas une seule fois. Il envoyait des messagers, mais il n'est jamais venu en personne.
Harry sourit, et but une gorgée de son thé en réfléchissant. Sa man?uvre serait peut-être plus facile à réaliser qu'il ne le pensait.
- Merci beaucoup Hagrid. Ces informations vont grandement m'aider. Je dois aller voir Dumbledore à présent, je te laisse.
- Bonne chance Harry. Et à dans quatre jours je suppose.
Harry lui répondit par un sourire crispé, reposa sa tasse vide et poussa la porte de cabane. Dès qu'il fut dehors, il senti le contact de la neige blanche et glacée et le vent froid qui lui cinglait le visage. Cela lui fit du bien et il se dirigea lentement vers le château, laissant Foudre chez Hagrid.
Il pénétra dans le château presque désert, puisque les vacances avaient commencées la veille. Aussitôt, il se dirigea vers le bureau de Dumbledore.
- Monsieur Potter.
- Professeur McGonagall.
Il se retourna et sourit à son ancien professeur. Elle le regarda sévèrement.
- Justement, je me disais qu'il serait intéressant que vous m'accompagniez chez le directeur, professeur.
Minerva le regarda, légèrement surprise, mais acquiesça et ils reprirent le chemin sans dire un mot. Lorsqu'ils furent devant la gargouille, alors que la prof de métamorphoses s'apprêtait à dire le mot de passe, Harry posa sa main dessus et la gargouille laissa apparaître la volée de marches.
McGonagall fixa l'adolescent avec suspicion. Harry lui fit signe de passer devant, ce qu'elle fit. Ils arrivèrent au bureau de Dumbledore, où le directeur les attendait.
- Bonjour professeur.
- Bonjour Harry, Minerva.
- Comme vous devez vous en douter, je suis venu vous expliquer tout ce qui est en mis en place pour le combat. Mais tout d'abord, j'aimerais que vous conviiez le ministre ici.
Dumbledore acquiesça, et envoya Fumseck avec un mot au ministre. Lorsque ce fut fait, il se tourna vers Harry, en silence, et attendit la suite.
- Je vais vous demander de me laisser mener la conversation avec le ministre et de ne pas m'interrompre. Vous aurez toutes les autres explications lorsque j'aurais pris les précautions nécessaires à la sécurité du ministère. Ensuite, nous continuerons.
Les deux adultes acquiescèrent.
- Je vais aller voir Remus à l'infirmerie, appelez moi dès que le ministre sera arrivé.
Il sortit de sous sa tunique une longue chaîne où pendait une petite pierre verte. Il la tendit au directeur qui la regarda avec curiosité.
- Lorsqu'il sera là, appuyez sur la pierre et je viendrai. A tantôt.
Et il sortit de la pièce. Il arpenta les couloirs et finit par arriver à l'infirmerie où il entra. Il se dirigea immédiatement vers le lit où reposait Lupin. La pleine lune avait en effet été la veille et le loup- garou avait besoin de repos. Harry fit apparaître une chaise et s'assit à côté du lit de l'adulte.
- Remus?
- Bonjour Harry.
Ils se sourirent. Lupin semblait aller plutôt bien, si ce n'est les cernes qui soulignaient ses yeux. Harry prit la parole, doucement.
- Remus, tu penses être assez en forme pour m'accompagner chez le directeur? Nous devons discuter de beaucoup de choses, et ce serait une bonne chose que tu sois là.
- Ca devrait être possible. Mais arrange toi pour convaincre Pomfresh de me laisser sortir.
Harry fit une moue ennuyé et se mit à rire, suivi de peu par le loup garou.
- Je m'en occupe. Pendant ce temps là, passe une cape, les couloirs sont froids en décembre.
Il se dirigea vers le bureau de l'infirmière et frappa à la porte. Ayant reçu l'invitation d'entrer, il pénétra dans le bureau blanc et sourit à Pomfresh.
- Monsieur Potter? Mon dieu, cela faisait longtemps que je n'avais plus eu votre visite à cette infirmerie! Que voulez-vous?
- Je viens vous réquisitionner Remus Lupin, il doit m'accompagner chez monsieur le directeur.
L'infirmière eut un air exaspéré, et à la mention du directeur, elle poussa un soupir mais accepta.
- C'est d'accord, mais qu'il revienne se reposer après, est ce bien clair jeune homme?
- Oui professeur, ne vous inquiétez pas.
Il sortit de la pièce après un dernier remerciement et, en compagnie de son ancien professeur, sortit de la pièce. Au moment où il passait la porte, il sentit son torse le brûler quelque peu et en sortit sa propre chaîne avec la pierre bleue.
- Parfait, le ministre est arrivé. Dépêche toi Remus, je n'ai pas énormément de temps pour beaucoup de choses à expliquer.
L'adulte acquiesça et allongea le pas. Ils arrivèrent au bureau et Harry posa sa main sur la gargouille qui laissa le passage. Ils entrèrent dans le bureau où se trouvaient le directeur, Cornélius Fudge et McGonagall. Harry fit un signe de tête au ministre, froidement. Les événements des deux années précédentes étaient encore dans les esprits.
Dès que Remus et le ministre furent installés, Harry commença; ne voulant pas perdre de temps.
- C'est simple. Je demande le plus d'auror possibles, et que la sécurité soit renforcée autour du ministère.
- Et pourquoi le ferais-je?
- Parce que je le demande, et parce que la sécurité autour du ministère est bien trop faible.
Le ministère toisa l'adolescent avec répulsion.
- Les mesures de sécurité sont tout à fait parfaites.
- Bien sûr, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai réussi à m'introduire au ministère cet été et que moi et deux autres personnes avons réussi à combattre une trentaine d'aurors?
Le ministre eut l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre.
- C'était vous, siffla-t-il avec haine.
- C'était moi, dit simplement Harry en regardant ses ongles.
Le ministre écumait de rage face à l'adolescent calme, et le tableau aurait pu être risible s'il n'avait pas été aussi grave. Harry s'adressa au ministre en le regardant droit dans les yeux.
- J'ai besoin d'aurors. Vous savez aussi bien que moi que je suis le seul à pouvoir combattre Voldemort, hors le dernier combat se déroule dans quatre jours. Alors si vous voulez évitez trop d'ennuis, je vous demanderais de prévenir les aurors et de les envoyer lundi à une adresse que je vais vous donner immédiatement.
Le ministre semblait abasourdi, et Harry prit un morceau de parchemin et écrivit une phrase dessus. Il donna ensuite le parchemin au ministre.
- Dites aux aurors de prononcer cette phrase dans le parc de Poudlard lundi, ensemble. Ils apparaîtront alors là ou je suis installé en ce moment.
Le ministre acquiesça et regarda la phrase avec curiosité. « Les armées noires ne verront le jour que lorsque les blanches verront la nuit ». Il fronça les sourcils et regarda le survivant avec curiosité mais celui-ci ne fit que lui sourire ironiquement.
- Bien, si vous voulez bien nous laisser à présent, je dois parler au directeur et aux professeurs.
Le ministre sortit de la pièce sans un au revoir et partit au ministère en quatrième vitesse. Pendant ce temps, Harry s'était tourné vers Remus.
- Je vais briser le sortilège d'amnésie que je t'avais lancé, ce sera plus facile pour t'expliquer. Quant à vous, professeurs, il va falloir que vous soyez attentifs. Il ne nous reste plus beaucoup de temps, et j'ai besoin de toute l'aide dont je dispose.
Ils acquiescèrent tous les trois et Harry sortit sa baguette, qu'il pointa sur Remus. Un éclair doré en sortit et se dirigea vers Remus qui fut légèrement poussé par l'impact. Il secoua la tête et se frotta les tempes.
- Bon. C'est parti pour les explications. Alors, tout a commencé en juillet lorsque je me suis enfui de chez moi.
^^^^^^^^^^
Deux heures après, Harry avait tout expliqué. Sa fuite, sa rencontre avec Ambre, puis avec Cécilia et l'attaque du ministère et du chemin de Traverse. La trahison de Ambre, puis sa fuite et sa rencontre avec Lowsyn et l'entraînement qui avait suivi. Puis le groupe de la résistance et enfin le combat qui approchait et la découverte que chacun avait en lui un don bien spécifique. Il avait terminé par la mission de Remus et celle d'Hagrid.
Lorsqu'il eut terminé de parler, sa bouche était engourdie et il avait très soif. Il fit apparaître en claquant des doigts un verre rempli d'eau qu'il but d'un trait. Il s'essuya la bouche et regarda les trois adultes. Il étaient tous trois plongés dans leurs pensées et semblaient assez abasourdis.
- Bon, maintenant que j'ai terminé, il serait peut-être temps que vous me disiez ce que vous en pensez, non?
- Eh bien c'est. Incroyable que tu sois arrivé à faire tout ça en quatre mois de temps.
Harry sourit à Dumbledore et celui-ci, indécis, finit par le lui rendre. Remus sorti de ses pensées et intervint.
- C'est très bien tout ça, tu t'es bien entraîné et tout, mais as-tu un plan pour te débarrasser de Voldemort? Il a déjà prouvé qu'un simple avada Kedavra ne pouvait pas l'éliminer.
- Tu as tout à fait raison Remus. Mais nous y travaillons Lowsyn et moi. J'espère que ce sera prêt pour mardi, c'est tout.
Le loup garou acquiesça. Harry regarda quelques instants les trois adultes puis, voyant que aucun n'avait de questions, reprit la parole.
- Bien. Je crois que tout a été dit, je viendrai lundi voir les derniers détails peu avant que les aurors ne viennent. D'ici là, préparez vous, et n'hésitez pas à me contactez en cas de problèmes. Il vous suffira d'appuyer sur la pierre de la chaîne que je vous ai donnée tout à l'heure professeur, dit-il en se tournant vers Dumbledore.
Le vieil homme acquiesça et Harry s'apprêta à sortit lorsque Remus l'appela.
- Harry, pourrais-tu m'accompagner j'aimerais te parler?
- Bien sûr, je te suis.
Après un dernier signe au directeur et à McGonagall, ils sortirent tous deux de la pièce et Harry accompagna Remus dans les appartements que Dumbledore avait donnés au loup garou.
- Eh bien, tu es plutôt bien logé dis moi!
- Je n'ai pas à me plaindre, répondit-il en souriant. Surtout que je ne suis pas professeur.
- D'ailleurs, en parlant de professeurs, qui est celui des forces du mal cette année?
Remus eut un sourire gêné en se rappelant que Harry n'avait pas suivi un seul cours de l'année. Son avenir en pâtirait. Il répondit pourtant légèrement, comme si de rien n'était.
- Oh, c'est un auror. Très bon et très fidèle à la justice.
- Je le connais?
- Je ne crois pas. En tout cas, il ne faisait pas partie de l'ordre du phénix.
Harry acquiesça, satisfait de la réponse.
- De quoi voulais-tu me parler au juste?
- ah oui, c'est vrai. En fait je voulais te demander comment tu allais.
- Je vais très bien, dit Harry en souriant.
Remus ne fut pas dupe. Il connaissait assez Harry à présent pour savoir qu'il n'allait pas aussi bien qu'il le disait.
- Harry. menaça l'adulte.
- Tu n'es pas drôle Rem! On ne peut rien te cacher!
Harry faisait de l'humour pour éviter de laisser paraître la tension qui l'habitait et Remus s'en redit compte. Le survivant ne savait même pas s'il avait envie d'en parler avec Remus, mais tout le monde lui avait dit qu'il ne laissait pas assez paraître ses émotions. Il décida donc de raconter un minimum à son ami et puis. et puis il verrait bien.
Harry fixa Remus quelques instants. L'homme le regardait avec attention, mais aussi affection et Harry se détendit et alla à la fenêtre (une habitude quand il va mal on dirait ;o)).
- Je ne sais pas exactement comment je vais. Je suis stressé par le combat, ça c'est évident. Je ne sais pas comment je dois faire, être sûr de moi au point de faire une erreur fatale? Ou ne pas avoir confiance en moi et en faire du coup une faiblesse que Voldemort exploiterait?
- Ca ira Harry. Ne te pose pas trop de questions. Mais sinon, en dehors?
- Ca va. J'ai tellement de monde autour de moi pour m'aider, la résistance, toi, et Lowsyn.
Remus décerna dans le dernier nom une affection profonde, comme un volcan d'amour qui allait exploser. Il fut un peu inquiété.
- Qui est-ce lui? Demanda-t-il, plus froidement qu'il ne l'aurait voulu.
Harry se retourna à cette phrase et regarda avec surprise son ami. Il s'approcha et s'assit juste à côté de Lupin.
- Ne t'inquiète pas, Rem. C'est quelqu'un de très bien.
- Comment peux-tu en être sûr? Comment savoir s'il ne travaille pas pour Voldemort?
- Je sais que non. C'est dur à expliquer mais il est très important pour moi. Tu comprends, quand Sirius est mort, plus rien ne comptait pour moi. J'étais furieux contre tout le monde, Dumbledore, le ministère et bien sûr Voldemort. Quand je me suis enfui avec Ambre, j'ai fait sa rencontre. Il m'a tout de suite plu, il est franc, joyeux mais sérieux à la fois. Il me rappelait Sirius. Il m'a tout de suite aidé, il a pris soin de moi et aujourd'hui il est un peu comme. A la fois un frère et un parrain, un maître et un exemple.
Remus était inquiet de le voir aussi attaché à quelqu'un. Il s'était rendu compte que lorsque Harry se liait à quelqu'un, c'était un lien très fort.
- Il ne remplacera jamais Sirius, et tu le sais. Et tu sais bien que je tiens très fort à toi aussi, que personne ne te remplacera jamais. Mais il s'est pris d'affection pour moi et fais tellement de choses pour mon bien être. Il m'a tellement aidé et rassuré!
Remus se releva et serra Harry contre lui. Le jeune garçon posa sa tête sur l'épaule de l'adulte et se dégagea après quelques secondes.
- J'espère qu'il mesure la chance qu'il a. Souffla le loup-garou, le regard brillant.
- Tu n'imagines même pas à quel point il est mère poule! Pire que toi, Sirius, Ron et Hermione réunis! Il m'a même fait signer un papier à mon insu m'empêchant de sortir du repère sans sa permission!
Remus rit de l'air consterné de l'adolescent à la cicatrice.
- Eh bien enfin quelqu'un qui a trouvé la technique! J'ai hâte de le rencontrer, je sens qu'on va s'entendre.
Harry frappa légèrement l'adulte à la tête en riant. Au bout de quelques minutes de silence, Harry sourit et remit sa cape.
- Je dois y aller, j'ai promis que je serais de retour à cinq heures. Et si je ne suis pas là à l'heure, Lowsyn va de nouveau hurler!
- Bon retour, et à lundi je suppose.
- Tu peux toujours venir avant si tu le veux!
Le loup garou ne fit que lui adresser un sourire, et l'adolescent sortit de la pièce décorée aux couleurs de Gryffondor. Remus se mit à la fenêtre et attendit pou vérifier que l'adolescent n'avait pas de problèmes. Il s'en sentait un peu responsable depuis la mort de Sirius, et savoir que Lowsyn s'en occupait le réconfortait un peu, étant donné que lui-même ne pouvait pas être toujours avec Harry.
Quelques minutes plus tard, une silhouette à la cape noire contrastant avec la neige s'avança dans le parc et arriva à la cabane de Hagrid. La lumière baissait déjà, le jour étant très court en plein hiver. La silhouette se retourna, comme si elle avait sentit le regard perçant du loup garou, et adressa un dernier signe en direction de la fenêtre où se trouvait Lupin.
Celui-ci s'étonna de bien des choses qui venaient de la frapper. Tout d'abord, Harry ne portait plus de lunettes. En plus, sa vue s'était très fortement améliorée puisqu'il voyait à plus de cinquante mètres de distance comme il venait de le prouver à l'instant. Ensuite, le jeune home avait grandi et s'était musclé, sans doute au fameux entraînement de l'été. Remus n'y avait pas fait attention, mais en revoyant le visage souriant de Harry, cheveux longs attachés et les yeux ressortant, il se rendit compte qu'il n'avait pas vu le garçon grandir. Elle lui semblait bien lointaine, l'image d e Harry Potter pâle et tremblant dans le train trois années auparavant lorsque le détraqueur avait surgi dans le compartiment.
Remus soupira et se retourna pendant que Harry enfourchait Foudre et partait au galop.
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Les deux jours suivant furent un réel chambard. Les résistants courraient dans tous les sens, lisant le plus de livres possibles ou s'entraînant ensemble aux combats moldus ou aux duels. Ils étaient tous stressés par la proximité du combat=, et semblait abasourdis de voir que Harry était parfaitement calme alors que, sachant tous le contenu de la prophétie, ils savaient qu'il tenait le rôle principale.
Harry s'étaient en deux jours entraîner à un peu tout. Il avait revu les sortilèges impardonnables, bien qu'il préférait ne pas les utiliser. Il avait aussi mis au point le plan visant à éliminer Voldemort en compagnie de Lowsyn et tous deux s'étaient enfermés longtemps pour le préparer dans le plus grand secret.
Lundi matin, Harry sortit de sa chambre en tenue simple et permettant une grande facilité de mouvements. Elle était entièrement noire, sauf un grand dragon de couleur rouge sur le torse. Harry portait toujours sa chaîne au cou, ne s'en séparant jamais.
Il arriva au salon où Lowsyn se trouvait déjà. Ils étaient toujours les premiers levés, n'ayant pas besoin de beaucoup de sommeil. Il était cinq heures du matin et il faudrait encore bien deux heures avant que les autres résistants ne se lève.
- Ca t'intéresserait un petit duel à l'épée?
- Il fait très sombre.
- Ca t'entraînera au cas où les combats seraient longs, surtout qu'on ne sait pas quand Voldemort apparaîtra dans la journée. Et puis ça t'aidera à ne pas trop penser, mais plus à laisser tes intuitions te guider.
Harry accepta, et alla chercher son épée pendant que Lowsyn cherchait la sienne. Ils sortirent sans faire de bruits et montèrent la colline enneigée. La plaine était déblayée -Harry avait jeté un sort pour que la neige sera perpétuellement repoussé, ce qui était plus pratique pour s'entraîner- et ils descendirent.
Harry se positionna, bien en équilibre sur ses deux pieds, pendant que Lowsyn faisait de même. Il faisait très sombre, et ils ne voyaient pas grand-chose, mais c'était justement un bon exercice.
Lowsyn attaqua le premier et Harry, n'ayant pas vu le coup venir, dut faire un bond de côté pour échapper à l'épée qui s'était abattue à l'endroit où il se trouvait quelques instants avant.
- Tu penses trop Harry! Tu te fies trop à tes yeux et c'est une grave erreur!
L'adolescent grogna, et ferma les yeux. Il se força à se calmer et se concentra sur le flux de magie qui courrait en lui. Comme d'habitude, ses sens se firent beaucoup plus forts. Sa vision se fit bien plus perçante et son audition plus accrue. Il sentait le métal du manche de son épée comme si c'était la première fois. Son odorat se fit également plus développé.
Harry comprit alors ce que voulait dire son maître d'entraînement. Lorsque ses sens se développaient, il percevait bien plus facilement la présence de Lowsyn.
Gardant les yeux fermés pour l'exercice, il para sans difficulté le deuxième coup d'épée de son mentor et renvoya l'épée de l'autre côté. Il enchaîna aussitôt une série de coups légers que l'elfe para sans trop de problèmes. S'ensuivit alors un duel d'une bonne demi heure durant lequel aucun des deux ne prit vraiment le dessus. Harry avait toujours les yeux fermés et avançait avec souplesse tout en évitant les coups et en donnant plus qu'il n'en recevait.
Pourtant, au bout d'un moment, le survivant donna un lourd coup d'épée à Lowsyn que celui-ci eut du mal à parer et enchaîna immédiatement par un autre coup, plus léger mais destiné à faire sauter l'épée des mains de Lowsyn ce qui réussi. Lowsyn ne s'attendait probablement pas à un coup aussi rapide et léger à la fois, et Harry n'eut aucun mal à envoyer l'épée plus loin dans la plaine. Avant que Lowsyn ait pu faire le moindre mouvement, il sentit le contact du métal dans son cou et s'immobilisa.
Harry rouvrit les yeux et fut ébloui par la lumière qui commençait à apparaître. Il sourit victorieusement et s'adressa à Lowsyn en riant.
- Et l'apprenti dépassa son maître!
Lowsyn grogna, faussement vexé, mais rit de bon c?ur avec son élève. Il était heureux des progrès de Harry et rien ne pouvait le rendre plus fier que sa réussite.
- Bravo champion! On peut dire que j'ai eu du fil à retordre!
- Il fait déjà si clair, il est quelle heure?
- Six heures, ça fait trois quarts d'heure que nous sommes là.
Harry fut légèrement désarçonné mais retrouva son sourire et proposa un deuxième duel que Lowsyn accepta. Avant qu'ils ne commencent, Harry enleva sa veste et son T-shirt, se retrouvant ainsi torse nu dans le froid.
Lowsyn grogna et ordonna aussitôt à Harry de se revêtir.
- Harry, il fait au maximum un degré! Remet au moins ton T-shirt.
- Non, je suis mieux sans pour le moment. Et puis je te rappelle que j'ai bien moins vite froid qu'avant. Je suis capable de tenir comme ça.
Lowsyn eut une moue dubitative, mais ne dit rien et se mit en position pendant que Harry faisait de même.
Le combat commença, plus rapide et bien plus éprouvant que le précédent, Lowsyn donnant le meilleur de lui-même et tentant de piéger Harry qui faisait de même. Pourtant, au bout de vingt minutes, Lowsyn fit sauter l'épée des mains de Harry et, triomphant, relâcha son attention quelques secondes. Grave erreur.
Harry en profita pour sortir un petit poignard de la ceinture qu'il portait. Lowsyn se rendit compte trop tard du geste du jeune homme et Harry fonça en avant, son poignard écarta l'épée de son chemin et Harry précipita Lowsyn au sol.
Le Survivant posa sin pied sur le torse de son mentor en souriant et lui tendit une main pour se relever. Lowsyn en profita pour tirer le jeune homme à terre et Harry fit une chute de combat pour éviter d'avoir mal. En même temps, les deux personnes se relevèrent en brandissant un poignard chacun. Ils se sourirent, à un mètre l'un de l'autre, et Lowsyn se jeta sur le côté tandis que Harry se précipitait vers l'avant. Il reçu alors une de la neige dans la figure et se retourna à temps pour voir que Lowsyn était sorti de la plaine et avait de la neige en main.
- Tu veux jouer à ça hein, dit Harry, le regard brillant et un grand sourire éclairant son visage.
Il rangea son poignard et se précipita à la suite de l'elfe en riant. Il s'abaissa à temps pour éviter une boule et en profita pour rassembler de la neige dans ses mains. Ils montaient tous les deux la colline en courant, et arrivé en haut, ils reçurent tous les deux une boule de neige dans le cou.
Ils se retournèrent comme un seul homme et fixèrent avec incrédulité un homme aux cernes et une jeune fille aux cheveux bruns qui souriaient.
- C'était vraiment trop tentant, dit Remus Lupin en riant.
- Lowsyn.
- Oui Harry?
- Tu me suis ?
- Bien sûr!
Tous deux se précipitèrent vers Hermione et Remus et les mirent à terre. Ils les enterrèrent alors sous la neige jusqu'à ce qu'ils demande grâce en riant sans pouvoir s'arrêter. Harry et Lowsyn se tapèrent alors dans les mains en signe de victoire et s'assirent dans la neige avec leurs deux amis.
- Remus, comment es-tu arrivé?
- C'est Hermione qui m'a contactée, elle m'a dit comment venir et je suis arrivé il y a une dizaine de minutes.
- Bon ben Lowsyn, voilà Remus Lupin, Remus, voilà Lowsyn.
Lowsyn remarqua directement le regard sévère du loup garou et comprit immédiatement que c'était quelqu'un qui tenait à Harry. Il se demanda aussitôt si ce serait facile de mettre cet homme en confiance mais lui serra tout de même la main chaleureusement.
De son côté, Remus regardait l'homme avec intérêt. Il détaillait celui qui avait pris une si grande place dans le c?ur de Harry et que Remus avait bien décidé de rencontrer. Il regarda l'air à la fois sérieux et rieur, compréhensif et heureux de l'homme dont la joue était traversée d'une grande cicatrice. Il regarda les cheveux longs et le corps si en forme. Il serra la main, toujours avec méfiance, mais finit par sourire.
- Bien, maintenant j'espère bien que vous allez vous entendre.
Hermione sourit à son ami, et c'est là qu'elle remarque que Harry était torse nu. Elle regarda quelques instants les abdominaux de son ami et, se sentant rougir, détourna rapidement le regard. Harry ne le vit pas, au grand bonheur d'Hermione. Il n'y avait pas à dire, le jeune homme était devenu bien séduisant, et malgré qu'elle aime de tout son c?ur Ron, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver beau.
Ils se levèrent et Lowsyn fit remarquer sévèrement à Harry que si celui-ci ne voulait pas prendre froid avec la neige qu'il avait reçu dans le cou et dans le visage, il ferait bien de se couvrir et plus vite que ça!
Remus commençait déjà à apprécier l'homme qui, tout en sachant s'amuser avec Harry, le soutenait mais prenait aussi soin de lui. comme un père. Le loup garou comprit alors pourquoi Harry lui avait tout de suite fait confiance.
Le survivant, d'un claquement de doigts, fit apparaître ses affaires et enfila prestement son T-shirt sous le regard ferme de Lowsyn. Ils se dirigèrent ensuite tous les 4 vers le repère et y pénétrèrent pour trouver Cécilia qui préparait un bon petit déjeuner et elle se présenta à Lupin poliment.
Peu à peu, tous les résistants entrèrent et se présentèrent à Lupin qui fut très amical et fut très vite accepté dans la résistance, presque naturellement. Ron fut le dernier à entrer, comme d'habitude, et dit bonjour à Remus après avoir embrassé Hermione qui rougissait quelque peu en voyant que tout le monde les sifflait bruyamment.
La journée fut éprouvante pour chacun. Toute le matinée, ils s'entraînèrent, se lançant des duels à l'épées et à la baguette, façon moldue ou sorcière. Harry s'entraînait avec Maynas à la création de combattants esprits avec lesquels Lowsyn se battait à l'épée et au poignard, et Olivier (Crintorès) par des sorts complexes.
Tenir ses combattants demandait une grande concentration à Harry, surtout lorsque le nombre augmentait. En effet, même si les guerriers combattaient par eux-mêmes, il ne fallait pas que Harry relâche sa concentration pour ne pas qu'ils disparaissent.
Harry comptait sauter le repas pour pouvoir s'entraîner un maximum, mais c'était bien sûr sans compter sur Lowsyn et Remus qui l'obligèrent à se nourrir un tant soit peu, tandis qu'ils se lançaient tout deux un sourire complice. Ils commençaient tout deux à s'apprécier et cette même manie de s'opposer à Harry lorsque celui-ci prenait de bêtes décision les faisait rire et les rapprochait.
En début d'après midi, Harry créa à nouveau des guerriers, mais cette fois il devait les tenir présents tout en se battant contre Lowsyn et Remus, en même temps. Ce fut dur, mis à trois heures, il maîtrisait parfaitement cette magie là.
Olivier passait un peu partout, apprenant des sorts utiles à chacun et aidant à ce qu'il pouvait. Vers quatre heures, alors que Harry s'entraînait à l'ancienne magie avec Cynthia, il sentit l'appel de personnes et compris que les aurors étaient arrivés à Poudlard et avaient prononcé la phrase. Il se concentra et baissa les murailles mentalement. Aussitôt, une troupe d'une quinzaine d'aurors transplanèrent devant lui, dans la plaine.
Il les salua, surtout ceux qu'il connaissait, tels Kingsley et Nymphadora. Il les emmena ensuite au repère et les présenta à chacun. Ils furent ensuite mis au courant du combat du lendemain et du rendez vous donné pour faire face aux troupes de Voldemort. Après qu'ils eurent ainsi parlé du combat, ils repartirent, le rendez vous donné à 9h le lendemain. Dès qu'ils furent partis, Harry se tourna vers Lowsyn.
- Le traître n'est pas parmi eux.
- Comment peux-tu en être aussi sûr?
- La phrase qui m'avertissait de leur arrivée, c'était « Les armées noires ne verront le jour que lorsque les blanches verront la nuit ». Si le traître était parmi eux, ils n'auraient pas pu transplaner ici, et j'aurais compris. Je ne pouvais pas prendre le risque de montrer au traître l'emplacement du repère et toute la résistance!
Lowsyn acquiesça et ne put s'empêcher de ressentir une pointe de fierté devant le génie de Harry.
^^^^^^^^^^
Aucun moment n'aurait pu être aussi tendu que le soir du lundi. Les résistants étaient regroupés ensembles dans le salon et parlaient de tout, sauf du combat. Ils essayaient soigneusement d'éviter de penser au fait que moins de 24h plus tard, ils seraient entrain de combattre les troupes de Voldemort et que le sort du monde serait déterminé le lendemain.
La nuit fut agitée, tout le monde avait été dormir tôt pour avoir une bonne dose de sommeil, mais le stresse était tel que personne ne savait dormir. Finalement, vers minuit, Harry passa dans chaque chambre pour donner une potion de sommeil et vérifier que tout le monde buvait bien. Il but en dernier, vérifiant que tout le monde dormait=.
Le lendemain, tout le monde fut debout à 6h et ils s'habillèrent de vêtement à la fois chauds et souples. Ils s'assirent tous au salon où Cécilia leur servit un solide petit déjeuner. Ils s'échauffèrent ensuite les muscles pour ne pas avoir mal lors de combats moldus. Ils enfilèrent leurs ceinturons, qui contenaient le fourreau de leurs épées et l'emplacement d'un petit poignard en cas de perte d'épée.
Les préparatifs prirent deux bonnes heures, et l'échauffement et la méditation exigée par Harry encore une. A 9h, les aurors arrivèrent, accompagnés par la moitié des professeurs de Poudlard et par Dumbledore. Tous se mirent à parler ensemble, la peu leur tordant le ventre.
Harry, Lowsyn, Remus, Maynas, Dumbledore et Olivier s'enfermèrent dans la chambre du survivant où ils revirent ensemble le plan pour se débarrasser de Voldemort et où ceux qui ne se connaissaient pas se présentèrent. Ils en sortirent une heure après, les visages sereins mais la peur au ventre.
Des "espions/éclaireurs" étaient postés de tous les côtés sur les collines pour prévenir de l'arrivée des troupes de Voldemort. On voyait loin à l'horizon en se positionnant là haut et ça permettrait ainsi de se préparer à temps.
Les espions se relayaient, et enfin, vers Deux heures de l'après midi, Ron arriva en courant et dit, essoufflé mais se reprenant rapidement grâce à l'endurance qu'ils avaient travaillés.
- Ils arrivent, au sud.
Tout le monde se rassembla immédiatement et ils montèrent la colline d'où on voyait, en effet, une masse de gens approcher. Ils descendirent alors dans les plaines qui bordaient les collines et firent des rangs d'attaquants. Harry se positionna un peu plus haut sur la colline après avoir demandé de laisser un énorme espace vide. Maynas le rejoignit et ils se concentrèrent tous les deux.
Les troupes "blanches" virent alors de la fumée tournoyer lentement en créant des formes, de plus en plus détaillées et de plus en plus solides.
Devant eux apparurent alors des centaines de guerriers de l'esprit. Tout le monde se rassembla, ils étaient beaucoup, surtout grâce aux combattants esprits, et cela les réconforta quelque peu. Les professeurs regardèrent les résistants avec surprise, ne s'attendant pas à voir ces esprits et tout ces adolescents.
Les troupes de Harry étaient prêtes, les troupes de Voldemort avançaient. Tous prêts.
Le combat pouvait avoir lieu.
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ouah ça c'est du chapitre, allez par dire le contraire!!! J'espère que vous avez aimé et que vous allez me laissez pleiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin de messages! En tout cas, je l'espère! Bisous a tous et à bientôt pour la suite!
Mystick: de la détermination, des heures à réfléchir et à taper, voilà ma méthode! Enfin, merci beaucoup, et à bientôt!
Phantme: oui j'ai vu je vais aller lire dès que j'aurai le temps parce que le troisième chapitre de Totalement serpentard, je vais le publier donc j'ai pas trop le temps en ce moment! Bisous et j'espère que t'as aimé!
Phoebe Skywalker: merci beaucoup pour tes reviews, j'espère que ce chapitre t'a plu! A bientôt pour la suite, et pour le traître ;o)
Arathorn: pas grave, mnt t'es là ;o) j'espère que t'as aimé, à plus!
Baby_chang: merci beaucoup, et à plus pour la suite!
Jaelle: hi hi merci!!!
