LA REPONSE :
Ca y est, c'est déjà le chapitre IV.( sorry, le titre est complètement naze).
Des petits reviews, ça fait toujours plaisir, au fait.(^_^). D'ailleurs, un grand merci à mes petits reviewers. Que dire :je vous adore, vous êtes mon oxygène , les meilleurs, continuez à m'envoyer des petits messages. Bon, j'arrêtes de vous flatter sinon vous allez vous reposez sur vos lauriers et moi, je recevrais plus ma dose de feedbacks. Lol
Je tiens à préciser qu'il s'agit bien d'un Chlex (non parce qu'une amie un peu lente m'a redemandé). Pas de discussion, Chloé et Lex sont faits pour être ensemble ! Non mais, on va quand même pas se laisser envahir par des scénaristes qui n'ont d'yeux que pour Clana. Je dis pas ça pour être méchante avec les fans des Clana, mais je penses que ce couple n'a pas vraiment de sérieuse importance vu qu'on sait que Superman finira avec Loïs. En plus, je crois que Chloé peut avoir un rôle essentiel, dans la mesure où elle peut expliquer que Lex ait sombré du côté obscure, et qu'il va être l'ennemi de Clark. Cela dit, c'est que mon point de vue, je dis pas que Lana ne sert à rien. Mais je sais pas ce que vous en penser. ?
Disclaimer : déjà dit.
Bon, et si maintenant on passait à la fic, non ? Parce que vous êtes quand même là pour ça !
Lex avait ramené Chloé chez elle afin qu'elle réfléchisse à tout ce qu'il lui avait dit. Elle était secouée, mais il pensait que ça s'atténuerait. Lui, il était rentré au manoir et il se préparait à vivre une nouvelle soirée de spleen. Il n'était pas sûr que ça le dérangeait, ni que ça le changeait vraiment de « l'avant ». A croire qu'il avait toujours été comme ça. Il ne souvenait même plus d'avoir été joyeux et innocent. Ce n'était pas les qualificatifs en vigueur chez les Luthors. Il avait été heureux pourtant , quand il était enfant, avec sa mère. Mais c'était son passé. Et puis, même alors, son père était déjà l'homme qu'il était aujourd'hui :froid et distant, sans sentiments ni concessions. Il était plutôt un professeur, une figure d'autorité que l'on craignait plus que l'on ne la respectait.
A présent, Lex se demandait comment Chloé allait réagir, et surtout, si elle allait accepter sa proposition.
MAISON DES SULLIVAN :
Chloé était vraiment partagée entre ses sentiments. D'un côté, la proposition de Lex était totalement absurde. Pour elle en tout cas : elle avait toujours rêvé son mariage d'une certaine façon. Petite fille, elle ne rêvait pas d'un prince charmant qui serait parfait, elle n'était pas aussi romantique que Lana. Elle voulait juste quelqu'un qui serait toujours là pour elle, qui ne s'enfuirait pas en la laissant seule, et qui pourrait l'entourer de ses bras pour la protéger : quelqu'un qui pourrait l'aimer vraiment, sans lui faire sentir qu'elle n'était pas parfaite, ni la plus belle, ni la plus intelligente. Elle voulait de quelqu'un qui ne la jetterai pas en face d'un mur de mystère, l'obligeant à trouver elle- même la sortie en découvrant la vérité.
Devait_ elle accepter cette proposition ? « Ma fille, c'est la chose la plus dingue que tu pourrais faire ! ». Sans aucun doute. Alors quoi ? Elle devait dire non et attendre de se faire tuer , ou n'importe quelle autre chose particulièrement peu réjouissante ? Car, si elle disait non, c'est ce qui allait arriver, tôt ou tard. Lionel Luthor n'était vraiment pas le genre d'homme à la lâcher comme ça. Pas tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il voulait. Et ça, pas question ! Non ! Chloé ne pouvait pas faire ça : livrer Clark. Au fait, elle n'avait pas dit à Lex ce qu'elle avait découvert à propos de Clark. Devait_ elle le faire ? Elle ne le savait pas. De même, devait _elle dire à Clark qu'elle était au courant ? Là encore, elle n'en avait aucune idée.
Mais Lex ne lui avait rien demandé, et Clark ne lui avait jamais rien dit, peut_ être parce qu'il ne voulait pas partager ce secret avec elle.
Donc, elle en revenait au même point : accepter ou pas la proposition de Lex.
Chloé était allongée sur son lit, dans sa chambre, et elle ressassait toutes ses idées dans sa tête sans trop savoir ce qu'elle devait faire. Epouser Lex : pourquoi pas ? Après tout, ce n'était pas un vrai mariage. Elle ne devait se marier « pour de vrai ». Mais elle se sentait quand même responsable envers Lex : il prenait un risque en prenant parti contre son père, alors que , ayant peu de temps à vivre, il aurait peut_ être dû essayer de se rapprocher de lui, plutôt que de s'éloigner encore plus , à cause d'elle. Et puis, c'est vrai, il y avait aussi la maladie de Lex à gérer : ça faisait pas mal de questions sans réponses.
Chloé prit une profonde respiration : elle avait pris sa décision et irait voir Lex demain pour le lui faire savoir.
HOPITAL DE SMALLVILLE
Lex avait rendez_ vous avec son médecin cet après _midi pour faire des examens complémentaires. Bien évidemment, il ne se faisait pas beaucoup d'illusions. Le docteur lui avait dit que la « marre » de météorites dans laquelle il était tombé suite à son accident s'était mélangée à son sang à cause des plaies qu 'il avait eu. Maintenant, il n'avait aucune trace de ces plaies. Elles n'étaient pas très profondes et s'étaient donc vite guéries. Mais les traces de glue de météorites qu'il avait dans son sang faisaient des ravages dans son système immunitaire. On ne pouvait rien y faire. Les examens semblaient donc inutiles, mais on ne savait jamais.
Personne n'avait pu lui dire pour combien de temps il en avait encore, ni même de quelle manière l'infection allait l'atteindre. Il était dans l'ignorance la plus absolue. Il était tout à fait impuissant. En temps normal, il aurait détesté ça, c'était frustrant, mais là, il s'en moquait presque. Après toutes les choses qu'il avait vécu, la coupe était pleine. Il en était arrivé à ce point où il voulait bien accepter la fatalité, il ne voulait plus avancer. Il préférait stagner à la lisière de la vie, l'observer un peu, prendre un peu le temps, ce qu'il n'avait jamais fait. L'annonce de sa mort prochaine commençait à lui donner un équilibre intérieur, un aspect de normalité dans sa vie qu'il n'avait jamais éprouvé.
Lex sortit de l'hôpital et monta dans sa voiture. Ce lieu le rendait malade, le mettait en colère. Il ne voulait pas passer le reste de sa vie, trop courte, à courir après une solution hypothétique qui lui ferait perdre de vue l'essentiel. Il voulait vraiment vivre, pour la première fois. Il avait déjà éprouvé ce sentiment quand , adolescent, il était entré dans sa période d'autodestruction. Il n'était pas suicidaire, il cherchait juste sa voie. Il voulait tuer quelque chose en lui, mais il n'y était pas arrivé : son père l'avait ramené à lui. Il l'avait haï pour ça : il l'avait empêché d'aller jusqu'au bout. Lex se souvenait très bien de l'image de sa mère qu'il avait quand il succombait aux drogues. Il la voyait comme son ange salvateur. A présent, il se souvenait d'une chose qu'elle lui avait dit un jour, quand il était un enfant et qu'elle lui lisait des poèmes le soir :
« Il n'a que faire désormais d'ange gardien ;
Il n'a point lieu de redouter la malchance ;
L'Amour est plus puissant encor que le Destin
Et plus vigilant que tout ange. »
L' amour de sa mère lui manquait terriblement. Peut _être plus encore maintenant qu'il réalisait qu'il n'en avait pas d'autre pour endormir ses chagrins. Rien n'avait eu assez de force pour arracher son c?ur à la rage que son père avait greffé dessus. Et les vers d'Emily Brontë que sa mère lui lisait tournait dans sa tête. Il y pensait avec nostalgie. Ce n'étaient pas seulement les mots, c'était aussi le son de la voix de sa mère. Ce son si apaisant, cette voix d'amour et de tendresse. Tout ce qu'il avait perdu.
Lex arriva au manoir, et gara sa voiture dans l'allée. Il sortit et décida que, pour une fois, il passerait par le jardin pour rentrer. Il marchait lentement, voulait s'imprégner de toutes ces choses. Il se rappelait très bien qu'il n'y avait pas toujours eu toutes ces fleurs. Non. Avant, ce n'était qu'une grande pelouse. Sa mère avait toujours voulu y faire un jardin, mais son père avait toujours préféré un grand espace ouvert. Quand la maladie de Lilian avait fait son apparition, Lionel l'avait d'abord envoyé se reposé dans un institut spécialisé. Lex l'avait très mal vécu, il ne voulait pas être séparé de sa mère. Et puis, un beau jour, il avait des tas de jardiniers s'affairer sur la pelouse, et il avait compris. Il se souvenait encore du retour de sa mère, quand son père avait emmené Lilian dans le jardin et le lui avait fait découvrir. Il avait eu à cet instant précis la certitude que son père aimait vraiment sa mère. Elle avait le don extraordinaire de le rendre vivant, de le faire sourire. Elle pouvait révéler le meilleur de lui _même, ce qui n'était pas rien.
Soudain, Lex prit conscience d'une chose : il allait lui falloir s'occuper des papiers de son testament et de son mariage( au cas où Chloé dirait oui). Il ferait mieux de contacter son avocat au plus vite.
Il rentra donc au manoir et alla droit à son bureau. Il téléphona à son avocat et lui demanda de lui faire porter les papiers au plus vite chez lui. L'avocat ne lui posa aucune question, bien que la requête était assez étrange. Malgré des différences notables avec son père, Lex Luthor restait . eh bien, un Luthor. Et ce seul nom suffisait à légitimer toute demande sans qu'on pu poser la moindre question.
Lex resta un moment au téléphone avec son avocat pour régler les détails, puis, quand il raccrocha, il se dirigea vers le bar pour se servir un verre de scotch. « Une mauvaise habitude qu'il faudrait perdre » se dit_ il en lui_ même, avant de rire de cette réflexion.
Tout à coup, Lex fut prit d'un vertige. Il sentait la pièce entière tourner autour de lui. Le sol se défila sous ses pieds , il perdit l'équilibre et tomba. Allongé par terre, il avait l'impression que sa boîte crânienne se rétrécissait et écrasait son cerveau : il allait exploser. Cela lui faisait très mal. Ses yeux fixaient le verre, également à terre, d'où se répandait doucement le liquide ambré.
Il voulait que sa s'arrête, il souffrait. Ses yeux se fermaient, sous le coup de la douleur.
Et puis tout d'un coup, aussi soudainement que c'était apparu, le mal disparu, en laissant Lex allongé sur le tapis. Il avait peine à réaliser ce qui c'était passé. Il se sentait bien à un moment, et l'instant d'après, il était à terre. Ce pouvait être une manifestation de son infection, mais il n'en était pas sûr. Cela dit, qu'est_ ce que ça pouvait être d'autre. Décidément, il lui faudrait en parler à son médecin, mais pas celui de l'hôpital, non , celui de Métropolis. Non pas que les médecins de campagne soient des incapables, mais il préférait en parler à un spécialiste de renom. C'était décidé, il irait à Métropolis. Et il irait au plus tôt.
Lex se releva et ramassa son verre, à présent vide. « Un signe du Destin » pensa_ t _il, « Je ne devais pas boire ce verre ! ». Il décida d'aller se coucher. Il avait encore un peu mal à la tête.
LE LENDEMAIN , MANOIR DE LEX LUTHOR :
Lex n'avait pas bien dormi cette nuit. Il lui arrivait souvent d'avoir des cauchemars, mais là, c'était pire que tout car ses cauchemars habituels avaient été alternés avec des insomnies. Autant dire que ça avait été une longue et très désagréable nuit. Il avait pourtant besoin d'un minimum de force pour se rendre à Métropolis.
Il se dirigea vers son bureau afin de travailler un peu : il ne devait pas laisser l'usine s'effondrer à cause de lui, et il avait justement des rapports à lire. En plus, ça lui ferait un peu de bien de se concentrer sur autre chose, sur des problèmes qu'il savait comment gérer et qu'il pourrait résoudre.
Des bruits se firent entendre à la porte, et Lex vit son majordome pénétrer dans son bureau.
Excusez_ moi de vous déranger monsieur, mais une demoiselle est ici et demande à vous voir : mademoiselle Sullivan.
Oh, je vois. Faites la entrer, je vous prie.
Chloé était là. Elle venait certainement lui donner sa réponse. Lex se sentait nerveux, fébrile. Quelque chose en lui n'arrêtait pas de lui répéter « Et si elle disait non ? ». Mais ça ne pouvait pas être la cas ? Lex doutait. Et le pire , c'est qu'il ne savait pas pourquoi il craignait tant que ça un refus de la jeune journaliste.
Chloé, elle, était intimidée : elle allait voir Lex et lui donner sa réponse. Ce n'était quand même pas rien ! En outre, c'était la première fois qu'elle était demandée en mariage, alors, elle ne savait pas exactement comment s'y prendre, comment engager la conversation( parce qu'elle n'allait quand même pas juste se planter devant lui pour lui dire si elle était d'accord ou non !). Elle avait beau être une journaliste téméraire, il y avait quand même des choses pour lesquelles elle n'avait pas beaucoup d'expérience et où tout son aplomb avait tendance à s'envoler.
Elle prit donc une grande inspiration avant de pénétrer dans le bureau. Le majordome qui l'avait accompagné jusque dans le couloir l'avait laissé seule à mi_ chemin : elle allait donc devoir entrer toute seule, comme une grande dans cet immense bureau où était Lex. Elle se décida à entrer.
La première chose à laquelle pensa Lex quand il la vit entrer dans son bureau, ce fut « mon Dieu, qu'elle est belle ! ». Dans sa petite robe vert pâle, elle était à couper le souffle. Elle était cintrée juste ce qu'il fallait , juste assez près du corps pour être moulante, mais pas trop ; pas trop courte non plus, mais suffisamment pour dévoiler ses jambes ; et, pour couronner le tout, elle avait un joli décolleté, aguicheur sans être provocant, qui permettait à Lex d'avoir une vue des plus agréable, tout en laissant encore une grande zone de mystère.
Elle se tenait donc là, en face de lui, charmante, rayonnante. Mais pas des plus à l'aise à l'évidence. Elle s'avança timidement près du bureau.
Heu, bonjour Lex. Ca va ?
Elle dit ça avec une fausse assurance et un sourire un peu trop crispé pour être totalement spontané. Lex aurait bien voulut la mettre à l'aise, mais, la vérité c'est qu'il ne la connaissait pas si bien que ça , et qu'il n'était pas vraiment un expert en manière de gestes réconfortants. Il ne voyait pas comment l'aider, il allait donc falloir que ce soit elle qui parle en premier.
Alors voilà, en fait, je suis venue pour vous donner ma réponse en ce qui concerne la proposition que vous m'avez faite.
Lex était maintenant scotché aux lèvres de Chloé (très jolies d'ailleurs). Ah non, pensa _t _il, ce n'est pas le moment de s'égarer. Chloé , qui était restée debout, se balançait d'un pied sur l'autre. Elle était vraiment très hésitante , et un tantinet crispée. Lex, lui, attendait toujours sa réponse.
Oui ? tenta _t _il.
Chloé fut surprise. Visiblement, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il parle. Elle se ressaisit donc et se redressa pour se donner une contenance.
Eh bien. j'ai beaucoup réfléchi et, enfin bref, je suis d'accord.
Elle avait presque murmuré cette phrase dans un souffle tellement elle était peu sure d'elle. Et à présent, elle rougissait, ce qui ne lui arrivait pourtant jamais. Pourquoi fallait _il que ça lui arrive maintenant ? Et devant Lex Luthor en plus ! Décidément, il la rendait bizarre. « Enfin, pas plus bizarre que cette situation ! » pensa _t _elle. Elle pourrait bientôt accrocher sa propre photo sur le mur des bizarreries de son bureau !
Ca y est, c'est déjà le chapitre IV.( sorry, le titre est complètement naze).
Des petits reviews, ça fait toujours plaisir, au fait.(^_^). D'ailleurs, un grand merci à mes petits reviewers. Que dire :je vous adore, vous êtes mon oxygène , les meilleurs, continuez à m'envoyer des petits messages. Bon, j'arrêtes de vous flatter sinon vous allez vous reposez sur vos lauriers et moi, je recevrais plus ma dose de feedbacks. Lol
Je tiens à préciser qu'il s'agit bien d'un Chlex (non parce qu'une amie un peu lente m'a redemandé). Pas de discussion, Chloé et Lex sont faits pour être ensemble ! Non mais, on va quand même pas se laisser envahir par des scénaristes qui n'ont d'yeux que pour Clana. Je dis pas ça pour être méchante avec les fans des Clana, mais je penses que ce couple n'a pas vraiment de sérieuse importance vu qu'on sait que Superman finira avec Loïs. En plus, je crois que Chloé peut avoir un rôle essentiel, dans la mesure où elle peut expliquer que Lex ait sombré du côté obscure, et qu'il va être l'ennemi de Clark. Cela dit, c'est que mon point de vue, je dis pas que Lana ne sert à rien. Mais je sais pas ce que vous en penser. ?
Disclaimer : déjà dit.
Bon, et si maintenant on passait à la fic, non ? Parce que vous êtes quand même là pour ça !
Lex avait ramené Chloé chez elle afin qu'elle réfléchisse à tout ce qu'il lui avait dit. Elle était secouée, mais il pensait que ça s'atténuerait. Lui, il était rentré au manoir et il se préparait à vivre une nouvelle soirée de spleen. Il n'était pas sûr que ça le dérangeait, ni que ça le changeait vraiment de « l'avant ». A croire qu'il avait toujours été comme ça. Il ne souvenait même plus d'avoir été joyeux et innocent. Ce n'était pas les qualificatifs en vigueur chez les Luthors. Il avait été heureux pourtant , quand il était enfant, avec sa mère. Mais c'était son passé. Et puis, même alors, son père était déjà l'homme qu'il était aujourd'hui :froid et distant, sans sentiments ni concessions. Il était plutôt un professeur, une figure d'autorité que l'on craignait plus que l'on ne la respectait.
A présent, Lex se demandait comment Chloé allait réagir, et surtout, si elle allait accepter sa proposition.
MAISON DES SULLIVAN :
Chloé était vraiment partagée entre ses sentiments. D'un côté, la proposition de Lex était totalement absurde. Pour elle en tout cas : elle avait toujours rêvé son mariage d'une certaine façon. Petite fille, elle ne rêvait pas d'un prince charmant qui serait parfait, elle n'était pas aussi romantique que Lana. Elle voulait juste quelqu'un qui serait toujours là pour elle, qui ne s'enfuirait pas en la laissant seule, et qui pourrait l'entourer de ses bras pour la protéger : quelqu'un qui pourrait l'aimer vraiment, sans lui faire sentir qu'elle n'était pas parfaite, ni la plus belle, ni la plus intelligente. Elle voulait de quelqu'un qui ne la jetterai pas en face d'un mur de mystère, l'obligeant à trouver elle- même la sortie en découvrant la vérité.
Devait_ elle accepter cette proposition ? « Ma fille, c'est la chose la plus dingue que tu pourrais faire ! ». Sans aucun doute. Alors quoi ? Elle devait dire non et attendre de se faire tuer , ou n'importe quelle autre chose particulièrement peu réjouissante ? Car, si elle disait non, c'est ce qui allait arriver, tôt ou tard. Lionel Luthor n'était vraiment pas le genre d'homme à la lâcher comme ça. Pas tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il voulait. Et ça, pas question ! Non ! Chloé ne pouvait pas faire ça : livrer Clark. Au fait, elle n'avait pas dit à Lex ce qu'elle avait découvert à propos de Clark. Devait_ elle le faire ? Elle ne le savait pas. De même, devait _elle dire à Clark qu'elle était au courant ? Là encore, elle n'en avait aucune idée.
Mais Lex ne lui avait rien demandé, et Clark ne lui avait jamais rien dit, peut_ être parce qu'il ne voulait pas partager ce secret avec elle.
Donc, elle en revenait au même point : accepter ou pas la proposition de Lex.
Chloé était allongée sur son lit, dans sa chambre, et elle ressassait toutes ses idées dans sa tête sans trop savoir ce qu'elle devait faire. Epouser Lex : pourquoi pas ? Après tout, ce n'était pas un vrai mariage. Elle ne devait se marier « pour de vrai ». Mais elle se sentait quand même responsable envers Lex : il prenait un risque en prenant parti contre son père, alors que , ayant peu de temps à vivre, il aurait peut_ être dû essayer de se rapprocher de lui, plutôt que de s'éloigner encore plus , à cause d'elle. Et puis, c'est vrai, il y avait aussi la maladie de Lex à gérer : ça faisait pas mal de questions sans réponses.
Chloé prit une profonde respiration : elle avait pris sa décision et irait voir Lex demain pour le lui faire savoir.
HOPITAL DE SMALLVILLE
Lex avait rendez_ vous avec son médecin cet après _midi pour faire des examens complémentaires. Bien évidemment, il ne se faisait pas beaucoup d'illusions. Le docteur lui avait dit que la « marre » de météorites dans laquelle il était tombé suite à son accident s'était mélangée à son sang à cause des plaies qu 'il avait eu. Maintenant, il n'avait aucune trace de ces plaies. Elles n'étaient pas très profondes et s'étaient donc vite guéries. Mais les traces de glue de météorites qu'il avait dans son sang faisaient des ravages dans son système immunitaire. On ne pouvait rien y faire. Les examens semblaient donc inutiles, mais on ne savait jamais.
Personne n'avait pu lui dire pour combien de temps il en avait encore, ni même de quelle manière l'infection allait l'atteindre. Il était dans l'ignorance la plus absolue. Il était tout à fait impuissant. En temps normal, il aurait détesté ça, c'était frustrant, mais là, il s'en moquait presque. Après toutes les choses qu'il avait vécu, la coupe était pleine. Il en était arrivé à ce point où il voulait bien accepter la fatalité, il ne voulait plus avancer. Il préférait stagner à la lisière de la vie, l'observer un peu, prendre un peu le temps, ce qu'il n'avait jamais fait. L'annonce de sa mort prochaine commençait à lui donner un équilibre intérieur, un aspect de normalité dans sa vie qu'il n'avait jamais éprouvé.
Lex sortit de l'hôpital et monta dans sa voiture. Ce lieu le rendait malade, le mettait en colère. Il ne voulait pas passer le reste de sa vie, trop courte, à courir après une solution hypothétique qui lui ferait perdre de vue l'essentiel. Il voulait vraiment vivre, pour la première fois. Il avait déjà éprouvé ce sentiment quand , adolescent, il était entré dans sa période d'autodestruction. Il n'était pas suicidaire, il cherchait juste sa voie. Il voulait tuer quelque chose en lui, mais il n'y était pas arrivé : son père l'avait ramené à lui. Il l'avait haï pour ça : il l'avait empêché d'aller jusqu'au bout. Lex se souvenait très bien de l'image de sa mère qu'il avait quand il succombait aux drogues. Il la voyait comme son ange salvateur. A présent, il se souvenait d'une chose qu'elle lui avait dit un jour, quand il était un enfant et qu'elle lui lisait des poèmes le soir :
« Il n'a que faire désormais d'ange gardien ;
Il n'a point lieu de redouter la malchance ;
L'Amour est plus puissant encor que le Destin
Et plus vigilant que tout ange. »
L' amour de sa mère lui manquait terriblement. Peut _être plus encore maintenant qu'il réalisait qu'il n'en avait pas d'autre pour endormir ses chagrins. Rien n'avait eu assez de force pour arracher son c?ur à la rage que son père avait greffé dessus. Et les vers d'Emily Brontë que sa mère lui lisait tournait dans sa tête. Il y pensait avec nostalgie. Ce n'étaient pas seulement les mots, c'était aussi le son de la voix de sa mère. Ce son si apaisant, cette voix d'amour et de tendresse. Tout ce qu'il avait perdu.
Lex arriva au manoir, et gara sa voiture dans l'allée. Il sortit et décida que, pour une fois, il passerait par le jardin pour rentrer. Il marchait lentement, voulait s'imprégner de toutes ces choses. Il se rappelait très bien qu'il n'y avait pas toujours eu toutes ces fleurs. Non. Avant, ce n'était qu'une grande pelouse. Sa mère avait toujours voulu y faire un jardin, mais son père avait toujours préféré un grand espace ouvert. Quand la maladie de Lilian avait fait son apparition, Lionel l'avait d'abord envoyé se reposé dans un institut spécialisé. Lex l'avait très mal vécu, il ne voulait pas être séparé de sa mère. Et puis, un beau jour, il avait des tas de jardiniers s'affairer sur la pelouse, et il avait compris. Il se souvenait encore du retour de sa mère, quand son père avait emmené Lilian dans le jardin et le lui avait fait découvrir. Il avait eu à cet instant précis la certitude que son père aimait vraiment sa mère. Elle avait le don extraordinaire de le rendre vivant, de le faire sourire. Elle pouvait révéler le meilleur de lui _même, ce qui n'était pas rien.
Soudain, Lex prit conscience d'une chose : il allait lui falloir s'occuper des papiers de son testament et de son mariage( au cas où Chloé dirait oui). Il ferait mieux de contacter son avocat au plus vite.
Il rentra donc au manoir et alla droit à son bureau. Il téléphona à son avocat et lui demanda de lui faire porter les papiers au plus vite chez lui. L'avocat ne lui posa aucune question, bien que la requête était assez étrange. Malgré des différences notables avec son père, Lex Luthor restait . eh bien, un Luthor. Et ce seul nom suffisait à légitimer toute demande sans qu'on pu poser la moindre question.
Lex resta un moment au téléphone avec son avocat pour régler les détails, puis, quand il raccrocha, il se dirigea vers le bar pour se servir un verre de scotch. « Une mauvaise habitude qu'il faudrait perdre » se dit_ il en lui_ même, avant de rire de cette réflexion.
Tout à coup, Lex fut prit d'un vertige. Il sentait la pièce entière tourner autour de lui. Le sol se défila sous ses pieds , il perdit l'équilibre et tomba. Allongé par terre, il avait l'impression que sa boîte crânienne se rétrécissait et écrasait son cerveau : il allait exploser. Cela lui faisait très mal. Ses yeux fixaient le verre, également à terre, d'où se répandait doucement le liquide ambré.
Il voulait que sa s'arrête, il souffrait. Ses yeux se fermaient, sous le coup de la douleur.
Et puis tout d'un coup, aussi soudainement que c'était apparu, le mal disparu, en laissant Lex allongé sur le tapis. Il avait peine à réaliser ce qui c'était passé. Il se sentait bien à un moment, et l'instant d'après, il était à terre. Ce pouvait être une manifestation de son infection, mais il n'en était pas sûr. Cela dit, qu'est_ ce que ça pouvait être d'autre. Décidément, il lui faudrait en parler à son médecin, mais pas celui de l'hôpital, non , celui de Métropolis. Non pas que les médecins de campagne soient des incapables, mais il préférait en parler à un spécialiste de renom. C'était décidé, il irait à Métropolis. Et il irait au plus tôt.
Lex se releva et ramassa son verre, à présent vide. « Un signe du Destin » pensa_ t _il, « Je ne devais pas boire ce verre ! ». Il décida d'aller se coucher. Il avait encore un peu mal à la tête.
LE LENDEMAIN , MANOIR DE LEX LUTHOR :
Lex n'avait pas bien dormi cette nuit. Il lui arrivait souvent d'avoir des cauchemars, mais là, c'était pire que tout car ses cauchemars habituels avaient été alternés avec des insomnies. Autant dire que ça avait été une longue et très désagréable nuit. Il avait pourtant besoin d'un minimum de force pour se rendre à Métropolis.
Il se dirigea vers son bureau afin de travailler un peu : il ne devait pas laisser l'usine s'effondrer à cause de lui, et il avait justement des rapports à lire. En plus, ça lui ferait un peu de bien de se concentrer sur autre chose, sur des problèmes qu'il savait comment gérer et qu'il pourrait résoudre.
Des bruits se firent entendre à la porte, et Lex vit son majordome pénétrer dans son bureau.
Excusez_ moi de vous déranger monsieur, mais une demoiselle est ici et demande à vous voir : mademoiselle Sullivan.
Oh, je vois. Faites la entrer, je vous prie.
Chloé était là. Elle venait certainement lui donner sa réponse. Lex se sentait nerveux, fébrile. Quelque chose en lui n'arrêtait pas de lui répéter « Et si elle disait non ? ». Mais ça ne pouvait pas être la cas ? Lex doutait. Et le pire , c'est qu'il ne savait pas pourquoi il craignait tant que ça un refus de la jeune journaliste.
Chloé, elle, était intimidée : elle allait voir Lex et lui donner sa réponse. Ce n'était quand même pas rien ! En outre, c'était la première fois qu'elle était demandée en mariage, alors, elle ne savait pas exactement comment s'y prendre, comment engager la conversation( parce qu'elle n'allait quand même pas juste se planter devant lui pour lui dire si elle était d'accord ou non !). Elle avait beau être une journaliste téméraire, il y avait quand même des choses pour lesquelles elle n'avait pas beaucoup d'expérience et où tout son aplomb avait tendance à s'envoler.
Elle prit donc une grande inspiration avant de pénétrer dans le bureau. Le majordome qui l'avait accompagné jusque dans le couloir l'avait laissé seule à mi_ chemin : elle allait donc devoir entrer toute seule, comme une grande dans cet immense bureau où était Lex. Elle se décida à entrer.
La première chose à laquelle pensa Lex quand il la vit entrer dans son bureau, ce fut « mon Dieu, qu'elle est belle ! ». Dans sa petite robe vert pâle, elle était à couper le souffle. Elle était cintrée juste ce qu'il fallait , juste assez près du corps pour être moulante, mais pas trop ; pas trop courte non plus, mais suffisamment pour dévoiler ses jambes ; et, pour couronner le tout, elle avait un joli décolleté, aguicheur sans être provocant, qui permettait à Lex d'avoir une vue des plus agréable, tout en laissant encore une grande zone de mystère.
Elle se tenait donc là, en face de lui, charmante, rayonnante. Mais pas des plus à l'aise à l'évidence. Elle s'avança timidement près du bureau.
Heu, bonjour Lex. Ca va ?
Elle dit ça avec une fausse assurance et un sourire un peu trop crispé pour être totalement spontané. Lex aurait bien voulut la mettre à l'aise, mais, la vérité c'est qu'il ne la connaissait pas si bien que ça , et qu'il n'était pas vraiment un expert en manière de gestes réconfortants. Il ne voyait pas comment l'aider, il allait donc falloir que ce soit elle qui parle en premier.
Alors voilà, en fait, je suis venue pour vous donner ma réponse en ce qui concerne la proposition que vous m'avez faite.
Lex était maintenant scotché aux lèvres de Chloé (très jolies d'ailleurs). Ah non, pensa _t _il, ce n'est pas le moment de s'égarer. Chloé , qui était restée debout, se balançait d'un pied sur l'autre. Elle était vraiment très hésitante , et un tantinet crispée. Lex, lui, attendait toujours sa réponse.
Oui ? tenta _t _il.
Chloé fut surprise. Visiblement, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il parle. Elle se ressaisit donc et se redressa pour se donner une contenance.
Eh bien. j'ai beaucoup réfléchi et, enfin bref, je suis d'accord.
Elle avait presque murmuré cette phrase dans un souffle tellement elle était peu sure d'elle. Et à présent, elle rougissait, ce qui ne lui arrivait pourtant jamais. Pourquoi fallait _il que ça lui arrive maintenant ? Et devant Lex Luthor en plus ! Décidément, il la rendait bizarre. « Enfin, pas plus bizarre que cette situation ! » pensa _t _elle. Elle pourrait bientôt accrocher sa propre photo sur le mur des bizarreries de son bureau !
