LA FIN DE LEX LUTHOR
Ptite note de l'auteur : Je suis vraiment vraiment vraiment vraiment . désolée !!! Je sais, je suis impardonnable, je traîne , je suis minable, je mets trop de temps pour vous envoyer la suite de la fic. Mais enfin, comme vous le voyez, ça y est : voici le nouveau chapitre !!! ( vous pourriez au moins applaudir, hein ! parce que si vous croyez que c'est facile de tenir la distance !! ).
Plus sérieusement, je vais essayer d'aller plus vite, mais, entre mes partiels et les pannes d'inspiration ( des fois), c'est pas facile tous les jours de vous satisfaire et de vous envoyer votre dose !!
Disclaimer : Franchement, vous connaissez déjà le truc par c?ur, alors je vais pas vous bassiner avec ça !
Note aux reviewers : Vous êtes tous foooooooooooormidables !!!!!!!! Je vous zaimeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!! D'ailleurs, j'envoi un énorme bisous à Karine qui m'encourage à fond et qui me motive.
Cela dit, vous pouvez continuer à m'envoyer des reviews ; et même, VOUS DEVEZ !!!!
Bon, et maintenant :
La Porte qui claque :
Cale faisait maintenant près de deux semaines que Lex et Chloé avaient passé cette fameuse journée à Métropolis. Ce n'était pas exactement comme si ça avait changé leurs deux vies. C'était juste un détail dans le décor. Ils étaient mariés à présent. Qui aurait pu dire ça quelques mois avant ? Qui pourrait dire aujourd'hui si c'était vraiment réel ?
Pas Chloé en tout cas. Elle se sentait en apesanteur, loin de tout, au- dessus du monde. « Mme Luthor », ça sonnait bizarre, faux peut_ être, ou même trop juste. Au choix. Elle ne savait toujours pas quoi en penser. Certaines nuits, elle se réveillait à cause de cauchemars où elle voyait Lex mourir devant elle, du sang coulant de sa bouche. Elle était terrorisée. Elle avait peur pour lui ... comme une femme a peur pour son époux.
Une nuit, Lana l'avait entendu et était venu la voir pour savoir ce qu'elle avait. Mais comment lui répondre ? La solution « je me suis mariée avec Lex et il va mourir ; c'est à propos de ça que je fais des cauchemars » n'était pas envisageable. Elle lui a alors dit qu'elle ne se souvenait de ce qui lui avait fait peur dans son rêve, mais Lana n'avait pas eu l'air très convaincu.
Pourtant, la vie semblait continuer comme avant , ou presque. Chloé n'avait pas vu Lex depuis qu'elle l'avait quitté le manoir , ce fameux soir. Elle repensait souvent à ce tableau, ce petit garçon innocent, qui aurait dû avoir une vie différente de celle qu'on lui avait donné. Dans le fond, c'était peut_ être la chose qui peinait le plus Chloé : savoir que Lex allait quitter une vie dans laquelle il n'avait pas beaucoup de souvenirs agréables, pas beaucoup de choses à regretter. Etrangement, Chloé se disait qu'elle aimerait bien changer ça. Mais , comment ? Elle pourrait toujours essayer de passer un peu de temps avec lui , ça pourrait le distraire. Mais il lui faudrait une excuse : elle ne se voyait pas foncer comme ça et aller l'inviter à faire une petite ballade avec elle.
« Réfléchis Chloé, refléchis. » Et là, éclair de génie : elle pourrait toujours lui raconter qu'elle avait eu un problème avec son ordinateur, tombé en panne, ce qui l'empêchait de rédiger l'édito de la Torche. Et que donc, elle avait besoin d'un autre ordinateur pour travailler. Lex avait un ordinateur ; elle pourrait donc lui demander de se servir de son ordinateur.
C'était un peu tiré par les cheveux, d'accord, mais c'était une excuse, et c'était mieux que rien. De toute façon, Lex ne poserait pas trop de questions. Enfin, Chloé l'espérait.
Lex était, quand à lui, seul dans son si grand manoir. S'il avait pu prévoir, s'il avait pu lire l'avenir, savoir qu'un jour il en serait à ce point, beaucoup de choses auraient différentes dans sa vie. Oui, il aurait fait en sorte de se sentir mieux. Il avait décidément trop de regrets. Le pire était peut-être qu'il ne pouvait les exprimer à personne. Qui aurait voulu connaître les détails du désarroi d'un pauvre Luthor. Tout le monde le prenait pour un monstre, le voyait comme quelqu'un de cruel, un reflet de son père, capable de faire souffrir les gens avec autant de talent et d'habileté.
Enfin, tout le monde ou presque. Chloé avait une vision différente de lui. Il sourit à cette idée. Chloé avait une vision différente de la Terre entière. Elle ne voyait rien comme tout le monde, elle ne croyait pas aux mêmes choses, elle était différente, capable d'être touchée vraiment par une chose, peut-être anodine pour les autres. Elle pouvait faire naître chez Lex des sensations inconnues, ou tout du moins oubliées. Elle avait quelque chose en elle qui l'attirait profondément. C'était pour Lex une entière perte de repères. De toute sa vie, aucune femme ne lui avait fait cet effet là. Finalement, à présent que le temps allait toucher à sa fin , il se disait que Chloé était le genre de personne, ou plutôt , LA personne qu'il aurait pu aimer, vraiment.
Lex rejeta l'un des quelconques rapports d'entreprise qu'il devait lire, et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil. Les nouvelles sont mauvaises, d'où qu'elles viennent. Comme ce médecin. Qu'avait -il dit ? Lex n'aurait pas pu le dire avec exactitude. Il ne voulait même plus entendre. Il n'y avait aucun vaccin, rien. Rien pour le sauver. Rien pour lui donner un infime espoir. Mais , après tout, qu'avait - il espérer ? Que tout ça soit une mauvaise blague ? Qu'il se réveille de son cauchemar ? Non, il n'était plus un enfant : le monde est une réalité, aussi triste qu'elle soit. Rien à faire contre ça.
Tout d'un coup, ça faisait beaucoup de « rien » dans sa vie. Un bilan assez triste en vérité. Le fait est qu'il se sentait plus seul que jamais. Il avait l'impression fugace d'avoir joué une partie de pocker où il aurait parié sur la mauvaise combinaison. Maintenant, il n'avait plus de jetons devant lui ; il n'avait plus rien pour miser. La partie était finie. Il avait parié sur sa réussite, son entreprise, mais on ne manque pas à une entreprise. Seuls les gens pleurent quand ils perdent un être cher. Qui pleurerait pour lui ?
AU TALON :
Chloé était assise à une table du Talon, en train de noter un truc étrange de plus qui s'était produit dans la région sur son fameux carnet secret, quand elle entendit la clochette de la porte d'entrée retentir. Machinalement, elle tourna la tête pour voir le nouveau venu, et là, elle s'aperçut qu'il s'agissait de Lex.
Il ne semblait pas l'avoir remarqué parce qu'il se dirigea tout droit au comptoir, sans même lui adresser le moindre signe en guise de bonjour. L'instant d'un moment, Chloé hésita : oui, c'était vrai, elle voulait mettre son plan à exécution, mais , en aurait- elle le courage ? Elle prit une profonde inspiration et se leva de son siège pour aller à la rencontre de Lex. Elle se rapprocha prudemment ; il lui tournait le dos. Chloé rassembla tout son courage et toutes ses forces , et tapota l'omoplate de Lex pour le faire se retourner. Et c'est ce qu'il fit. Visiblement surpris, il ne devait vraiment pas avoir vu Chloé vu la façon dont il la dévisageait. Mais Chloé ne pouvait pas dire qu'il avait un regard désagréable ; au contraire, il avait l'air heureux de la voir, autant que possible, puisqu'il lui sourit. Et pourtant, il ne souriait pas souvent.
Bonjour, ça va ?
Heu , oui, ça va, bredouilla Chloé.
Il avait l'air tout à fait normal. Il ne ressemblait pas à un type sur le point de mourir. Son côté Luthor, sûrement : ne jamais dévoiler la moindre faiblesse.
Mais Chloé fut coupé dans ses réflexions par Lana qui déboula de la porte de service , une liasse de feuilles dans les bras.
Hey, dit _elle joyeusement.
Hey toi _même, répondit Chloé sarcastiquement.
Cela fit sourire Lex, qui s'abstint pourtant de tout commentaire, et Lana tira la langue à Chloé puis sourit en levant les yeux au ciel. Chloé rit doucement, tout e se rendant compte que ses relations avec Lana s'étaient nettement améliorées depuis son séjour à Métropolis. C'est vrai, Lana sortait avec Clark depuis déjà presque un mois ( un peu plus en fait), mais Chloé ne s'y était vraiment faite que depuis cette histoire avec Lex. Ca lui mettait autre chose en tête, elle ne pensait plus à Clark, et dans le fond, ça ne lui manquait pas. Elle s'en passait très bien ; mieux que ce qu'elle n'aurait cru.
Chloé se tourna de côté pour voir Lex. Il buvait tranquillement son café, tout en regardant Lana étaler méthodiquement ses feuilles en paquets de tailles égales. Chloé revint à la réalité.
Mais, qu'est-ce que tu fabriques au juste avec toutes tes feuilles ? demanda Chloé, perplexe.
Oh, eh bien, en fait, c'est à propos de la soirée que j'organise au Talon la semaine prochaine.
Une soirée à propos de quoi ? demanda Lex.
Une soirée pour soutenir l'équipe de Smallville pour le championnat.
Mais le championnat ne commence que dans deux semaines , intervint Chloé.
Oui, je sais, répondit Lana, mais c'est juste que c'est plus pratique de la faire avant, je trouve. Et puis comme ça, toute l'équipe sera là : c'est mieux pour des encouragements. Si on attend que le championnat commence, avec les entraînements et tout, on ne verra pas les joueurs. Alors, c'est mieux de leur apporter notre soutient avant que les matchs ne commencent, non ?
Chloé hocha la tête. Ca tenait debout . C'était farfelu et un peu tiré par les cheveux, mais Lana était comme ça : c'était son côté spontanée.
D'ailleurs, fit Lana en regardant Chloé, si tu pouvais faire passer une sorte d'annonce, pas un article complet bien sûr, mais, tu sais , un entrefilet, histoire d'annoncer l'événement, ce serait sympa.
Oui, compte sur moi.
Là, c'était le moment où jamais de poser sa question à Lex. Lana lui avait donné le prétexte idéal pour la transition.
Oh mais, j'y pense , en fait, ça risque de poser un petit problème.
Lana la regarda , interrogative.
Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ?
Eh bien, j'ai un petit problème avec mon ordinateur. Il m'a comme qui dirait lamentablement lâché .
Chloé se tourna vers Lex.
Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je voulais vous parler. Ca ne vous dérangerait pas que je vienne chez vous pour me servir de votre ordinateur. Ca me dépannerait vraiment.
Lex ne savait pas quoi dire ? Il était pris par surprise. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas aider Chloé , mais ,e n ce moment, il avait plutôt envie de rester seul chez lui, histoire de ressasser ses malheurs et pleurer sur son sort tranquillement. D'un autre côté, là, tout de suite, il avait deux visages suppliants tournés vers lui, et , apparemment, s'il voulait sortir de ce café vivent, il avait intérêt à ne pas se tromper de réponse.
Euh, d'accord.
Lana et Chloé étaient toutes sourires. « Ouf », se dit Lex en lui-même.
Merci Lex, dit Chloé en souriant de plus belle. Vous n'avez pas idée.
PLUS TARD , CHEZ CHLOE :
« Ca non, il n'avait pas idée ! »pensait Chloé. Elle préparait son sac en essayant de ne rien oublier. Dans le fond, elle ne savait pas vraiment encore comment elle allait s'y prendre, mais elle pourrait toujours improviser. En attendant, il valait mieux qu'elle s'en tienne à son programme : c'est à dire faire comme si de rien n'était. Elle prenait ses notes et allait, dans un premier temps , taper son article le plus naturellement du monde.
AU MANOIR LUTHOR , ENCORE APRES :
Chloé gara sa voiture dans l'allée, juste devant le manoir. Elle descendit et se dirigea vers la porte où elle frappa. Quelques instants plus tard, Lex vint lui ouvrir. Chloé fut un peu surprise ; normalement, c'est un majordome qu'elle aurait dû voir. Lex ne venait pas ouvrir la porte lui- même d'habitude.
Bonjour Chloé.
Cette fois, Chloé était vraiment surprise ; il ne l'avait jamais appelé par son prénom.
Il s'en rendait compte maintenant que c'était trop tard. Mais il n'avait pas réfléchi, ça lui avait semblé naturel. De toute façon, c'était trop tard pour rattraper le coup. Autant passer à autre chose.
Hum, je vous conduit au bureau.
Heu, oui, d'accord.
Tout cela était terriblement formel.
« J'ai l'impression de passer un examen » se disait Chloé, pendant que Lex se disait « J'ai l'impression de lui faire passer un examen ». Tout en la conduisant dans les dénivelés de murs qui servaient de couloirs, Lex ne put s'empêcher de remarquer que la jeune femme était très séduisante . Elle portait un chemisier dont les premiers boutons du haut, ouverts, permettaient d'avoir une vue plus qu'intéressante sur son décolleté assez avantageux . En outre, sa jupe permettait à Lex d'apprécier ses jambes fuselées.
« Mais non » pensa-t-il . Il ne fallait pas qu'il se comporte comme un gamin imbécile. Il allait mourir. Ce n'était pas le moment de construire une nouvelle relation. De plus, il était trop vieux pour elle. Et puis même, elle ne l'envisageait certainement pas sous cet angle.
Et puis, de toute façon, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas comme si il l'aimait ? Pas de réponse. Son esprit aurait dû lui dire non, mais rien. Un grand doute se trouvait à la place de la réponse qu'il espérait se donner à lui-même. Peut-être que si après tout. Peut-être qu'il l'aimait. Ou peut-être pas. Il ne savait plus du tout où il en était. Ca n'avait aucun sens.
Finalement, au bout de ce qui parut être une éternité à Lex, ils arrivèrent dans son bureau.
Chloé s'installa immédiatement au bureau, une fois que Lex lui eut démarré l'ordinateur. Finalement, elle était bien contente d'avoir un prétexte pour être là, parce que, maintenant, elle ressentait comme une gêne étrange en présence de Lex. C'était sans doute à cause du fait qu'il l'avait appelé par son prénom. Mais, elle avait aussi remarqué qu'il lui avait lancé des petits regards de côté, l'air de rien, sur le chemin de son bureau. Tout ça la décontenançait à présent.
Elle tapait sur le clavier plus pour se calmer les nerfs que pour écrire son article, et ça faisait déjà presque une heure que rien ne se passait. Lex était assis sur son canapé et lisait quelque chose qui ressemblait vaguement à un rapport, dans le même genre que ceux que le père de Chloé ramenait à la maison, des fois. Lex lui avait demandé si ça ne la dérangeait pas qu'il reste dans cette pièce pendant qu'elle écrivait son article. Ce n'était pas qu'il n'avait pas confiance en elle, mais, apparemment, c'était la pièce où il avait ses habitudes.
Chloé le regardait . Il avait l'air si naturel. Il n'avait pas l'air des gens qui sont en phase terminale d'une maladie très grave. Quoique , bien évidemment, Chloé ne pouvait pas bien juger de la situation, vu qu'elle ignorait ce dont il souffrait exactement. Elle détestait ne pas savoir. Elle aurait voulu tout savoir dans les détails pour pouvoir aider Lex. Mais, tout d'un coup , elle réalisa que ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. C'est vrai, elle avait découvert que Clark n'était pas exactement de la même planète ( ce qui à proprement parler n'était pas une vraie découverte : elle avait toujours su que Clark était un garçon constamment dans la Lune), et ça ne lui avait pas rendu service. Elle s'était mise dans une position délicate vis à vis de Lionel Luthor, et en plus, elle avait perdu ses deux amis. La vérité pouvait blesser. C'est ce qu'elle en avait retenu. Alors, tout savoir sur Lex ... Lex. « Oh mon Dieu, Lex !! »
Elle avait crié sa phrase. Lex était sur le canapé et il suffoquait. Chloé bondit de son fauteuil pour se précipiter vers le canapé. Quand elle fut juste à côté de lui, elle se rendit compte que Lex perdait du sang par la bouche. « Comme dans mon rêve » pensa Chloé. Elle était complètement paniquée, elle ne savait pas quoi faire, elle était toute seule. Dieu merci, la crise semblait être passée. Lex respirait normalement à présent et il la regardait même.
Oh mon Dieu, Lex, ça va ? Vous voulez quelque chose ? Il faut que j'appelle votre médecin ? Quel est son numéro.
Non, Chloé, ce n'est rien. Ne l'appelez pas. Il n'y a rien à faire. Ca va maintenant. Merci.
Comment ça, il n'y a rien à faire ?
Il n'y a aucun médicament qui puisse me soigner. Les médecins ne peuvent rien faire.
Chloé était tendue. Lex lui avait fichu la trouille. Est-ce qu'au moins il s'en rendait compte ? Et là, il lui apprenait que rien ne pouvait le sauver. Elle le savait déjà, bien sûr , puisqu'il lui avait dit qu'il allait mourir, mais elle n'avait pas pensé que sa maladie pourrait se montrer physiquement. Elle pensait que seuls ses cauchemars pouvaient lui montrer des images pareilles. Elle avait déjà vu Lex avoir une crise, dans le restaurant où il l'avait emmené lors de leur journée à Métropolis.
Lex ne savait pas trop quoi dire. Il ne savait pas comment Chloé pouvait réagir. Il lui avait déjà fait peur une fois auparavant, alors maintenant, il ne savait pas quoi dire pour la rassurer. Il ne voulait pas non plus de sa pitié. Il savait qu'il allait mourir, pas la peine d'en rajouter.
Vous avez déjà visité le jardin ?
Décidément, Lex était le roi des questions incongrues, se dit Chloé.
Une fois le sang qui coulait de sa bouche séché, Lex conduisit Chloé dehors pour visiter le jardin. A vrai dire, Chloé était prête à faire n'importe quoi, pourvu que ça lui calme les nerfs. Visiter le jardin ou bien faire des crêpes, ça lui était bien égale.
Chloé était à présent dans sa voiture. Elle avait passé le reste de l'après- midi dans le jardin avec Lex. Ils s'étaient promenés tout en discutant de choses et d'autres. Ils avaient passé un bon moment, en fait, en dépit de la crise de Lex.
************
Lex attendait Chloé. Elle devrait bientôt arriver maintenant. Elle avait pris l'habitude, depuis une semaine , de venir le voir tous les jours. Ca lui faisait du bien d'avoir quelqu'un. Car depuis qu'il avait renvoyé son personnel, la maison lui paraissait encore plus vide. Et puis, Chloé était si dynamique, si espiègle, si intelligente, qu'elle le faisait se sentir vivant. Mais Lex devait bien s'avouer qu'il la trouvait aussi de plus en plus belle. Des fois, il se surprenait même à la dévorer des yeux. Il se sentait attiré par elle. Chloé était une flamme qui le ranimait.
Une tête passa par la porte du bureau, ce qui coupa Lex dans ses réflexions. Lex sourit à Chloé. Elle entra , portant un sac dans ses bras, et en souriant.
Vous avez déjeuner ?
Non. Pourquoi ?
Ah, surprise, répondit Chloé en posant son sac sur le bureau de Lex.
Qu'est-ce qu'il y a dans votre sac ?
Mr Luthor, vous n'êtes pas très perspicace.
J'avoue que je suis un peu ..
Perdu ! Vous n'avez aucune idée de ce qui peut être dans ce sac, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas du tout ce que j'allais dire. Et sachez, en outre, que je ne me perd jamais : il m'arrive parfois d'être momentanément sur la mauvaise voie, mais je ne perd jamais.
Chloé regarda Lex et lui tira la langue : il ne changerait jamais. Lex, lui, adorait ce côté spontané qu'avait Chloé. Personne n'aurait pu lui tiré la langue en espérant s'en sortir aussi bien.
Bon, alors, reprit Lex en se levant de son fauteuil pour faire le tour du bureau et se placer à côté de Chloé. Qu'est- ce qu'il y a dans ce mystérieux sac.
Chloé sourit de plus belle.
Eh bien, si vous voulez tout savoir.
Chloé ouvrit son sac et y plongea le bras.
Tout d'abord, il y a deux sandwichs , dit-elle tout en joignant le geste à la parole et en sortant les deux sandwichs en question. Et pour boire avec ça, j'ai amené.. Du champagne. Tadaaaaaaam !!
Lex était vraiment surpris. Cette fille était vraiment époustouflante.
Ils déjeunèrent ainsi tranquillement en discutant ensemble. A la fin du repas, Lex se leva du canapé où ils s'étaient installés pour déjeuner.
Chloé, il faut que je vous parle de quelque chose d'un peu délicat.
Oui.
Elle n'avait déjà plus l'air aussi à l' aise.
C'est à propos de mon testament.
Oh.
Oui, il faut bien que je vous en parle parce que ça vous concerne après tout. En plus, il faut que vous signiez certains papiers.
D'accord.
Elle se leva et s'approcha du bureau de Lex . Lex sortit d'un de ses tiroirs différents papiers à l'allure plutôt officielle. Il les tendit à Chloé , ainsi qu'un stylo. Chloé signa tous les papiers que Lex lui montra en regardant ce qui était marqué dessus. Ca lui semblait extrêmement morbide. La dernière page contenait les dispositions concernant l'enterrement. Et là, Chloé bloqua. Non, elle ne pouvait pas signer ça. Lex le remarqua.
Chloé, ce n'est rien. Ca va aller.
- Comment ça, ça va aller. Non ! Non, ça ne va pas aller. Ce n'est pas rien. Lex, je suis désolée mais vraiment c'est .
Chloé, je comprends.
Lex s'accroupit pour se mettre au niveau de Chloé qui était à présent assise.
Je sais que ça peut paraître étrange, mais c'est inévitable. Chloé, moi j'ai commencé à me faire à l'idée, alors ça ne me fais rien d'en parler, mais si tu as un problème, tu peux me le dire : je peux comprendre.
C'est juste que ça me rappelle le départ de ma mère. Je sais pas pourquoi. C'est juste que j'ai un peu peur de me retrouver seule. Je sais que c'est que c'est stupide mais, quand ma mère est partie, je l'ai vu. Mon père ne le sait pas. Mais je l'ai vu. C'était la nuit, j'avais entendu du bruit dans l'escalier. Je me suis levé et je l'ai vu sur le seuil de la porte. Elle était là , devant moi. J'aurai voulu la retenir, pourtant je n'ai pas bougé. Je crois que je savais qu'elle partait, quelque part au fond de moi. Je l'avais senti. Mais, il n'empêche que depuis ce jour, je me suis toujours demandé ce que ma vie aurait pu être si elle était restée, si j'avais eu le courage de dire ou de faire quelque chose pour changer ça. Au lieu de ça, j'ai ce souvenir d'une porte qui claque dans la nuit, et je ne peux pas l'oublier.
Lex était sans voix devant le long monologue de la jeune fille.
C'est pour ça que maintenant , vous vous sentez responsable de moi.
Chloé ne dit rien , mais hocha subrepticement la tête.
Ecoutez Chloé, je ne sais pas quoi vous dire , si ce n'est que je n'ai jamais eu à mes côtés quelqu'un qui se soucie autant de moi que vous. Mise à part peut- être la famille Kent. Mais vous savez, le plus important dans cette histoire, ce n'est pas que je vais mourir, même si , je dois l'admettre, ça ne me réjouit pas, non, vous voyez, le plus important pour moi, c'est maintenant, cet instant, là. Ce moment vraiment spécial qu'il y a ici parce que vous êtes là, avec moi. Parce que je sais que personne ne pourrait me donner autant que vous à cet instant. C'est cette magie que je ressentais quand ma mère était encore en vie, et que j'avais perdu depuis sa mort. Chloé, je me sens plus vivant que jamais. Et plus tard, je ne voudrais pas qu'une personne vienne à passer devant ma tombe et se souvienne de ma mort. Je voudrais plutôt qu'on se souvienne de moi pour cet instant : parce que j'ai vécu . Et c'est ça le plus important : vivre. Je ne pourrais pas souhaiter autre chose, car il n'y a rien d'autre qui puisse donner ce sentiment d'être vraiment à sa place. Ne pensez pas que je vais disparaître, pensez plutôt que je vais exister, enfin.
Chloé ne savait pas ce qu'elle aurait pu dire à ça. Elle n'avait jamais entendu de chose aussi belle, aussi sincère. Ce n'était tellement pas Lex. Ou peut-être que justement, c'était enfin Lex. Elle se sentait importante, à ce moment. Parce qu'elle avait voulu être sûre qu'il y avait un peu de joie dans sa vie, si froide d'homme d'affaires. Et qu'elle y était arrivée. Oui, il avait l'air heureux, en fin de compte. Il y avait une lueur dans sa vie, et c'est ça qu'elle devrait garder en mémoire. Oui, c'est de ça , de lui, qu'elle se souviendrait, bien après le « fin ».
Chloé reprit le stylo , qu'elle avait laissé lui échapper durant la conversation, et signa le dernier papier. Lex lui souriait gentiment, une lueur étrange dans le regard. Chloé le regardait droit dans les yeux. Il lui semblait n'avoir jamais remarqué auparavant qu'il avait des yeux si bleus, si purs.
Chloé prit une feuille de papier qu'elle avait dans son sac, et y inscrivit une phrase, puis le tendit à Lex, qui le lut à haute voix :
« Libre de la souffrance et de la corruption, Rendu à la divinité. »
Si vous voulez que les gens se souviennent de votre vie, il faudrait une jolis phrase, pour vous définir, et je crois que celle-ci irait.
C'est une phrase d'Emily Brontë, dit Lex, tout en fixant le bout de papier comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse qu'il ai jamais lu.
Oui.
Je m'en souviens, ma mère me lisait ses poèmes quand j'étais enfant.
Elle sera parfaite pour vous.
AU BUREAU DE LA TORCHE :
Chloé en avait assez de travailler sur cet article ridicule . Mais le proviseur lui avait ordonner de faire apparaître dans une de ses colonnes un articles sur le concours d'affiches prévues pour supporter l'équipe de Smallville durant le championnat. Il y allait un défilé de banderoles toutes plus ridicules les unes que les autres, et elle était obligée de faire une annonce pour ça. Elle était journaliste d'investigation, pas de seconde zone. Vraiment, le proviseur ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait subir à son pauvre orgueil de journaliste. De toute façon, il n'en avait rien à faire.
Chloé bossait donc. Elle entendit quelqu'un frapper à la porte de son bureau. Machinalement, elle dit « Entrez ».
Et là, quelle ne fut pas sa surprise de voir Lex passer la tête par la porte de son bureau.
Bonjour. Je ne vous dérange pas ?
Heu, non, pas du tout.
Oh, alors , comme ça, votre ordinateur sont réparé ?
« Merde » pensa Chloé. Mais, à voir la tête de Lex, elle n'avait visiblement pas à se creuser la tête pour trouver une explication qui pourrait être un dixième plausible : Lex souriait , un air victorieux affiché sur le visage. En clair, ça voulait dire qu'il savait très bien qu'elle lui avait raconté des salades. Pas la peine de s'enliser en racontant d'autres bobards, ou même en lui répondant : c'était perdu d'avance.
Je peux savoir ce qui vous amène dans ce lieu béni des Dieux qu'est notre cher et tendre lycée ?
Chloé jugeait plus sage de dévier la conversation.
Vous avez un problème auditif ou vous n'aimez pas répondre aux questions ? demanda Lex avec malice.
Il savait où il voulait aller, et il allait y arriver. Chloé fulminait. D' habitude, elle adorait jouer au jeu qui consiste à piéger les gens à leur propre manège. Mais pas quand c'était elle qui était la cible. Sans compter que de toute façon, là, il était évident qu'elle allait perdre ; elle n'avait aucune issue.
Lex enchaîna sans lui laisser le temps de répondre.
Je vous dispense des explications, dit -il dans un souffle qui fit trembler la peau de Chloé.
Il s'était nettement rapproché d'elle à présent, il pouvait voir l'écran d'ordinateur par-dessus son épaule.
Mais vous travaillez là. Je m'excuse de vous déranger.
Je vous dispense des excuses, dit Chloé sur le même ton qu'il avait employé à son égard un instant plus tôt.
Lex se sentait irrésistiblement attiré par cette jeune femme qui semblait aiguiser ses sens, les faisant la réclamer à tout prix. Chloé , elle , se sentait envoûtée par ce regard qui la dévorait. Ils avaient tous les deux envie d'un contact fort, direct entre leurs deux corps.
Leurs visages se rapprochèrent. Encore. Et encore. Et encore. Chloé s'apprêtait à fermer les yeux quand une lueur fugace de rouge vint se fixer devant ses yeux. Elle se recula , saisie d'effroi. Lex se redressa et porta la main à son visage , il le sentait : du sang coulait de sa bouche. Il prit un mouchoir qu'il gardait toujours au cas où ça se produirait. Il était horrifié. Il avait failli embrasser Chloé, et , au lieu du baiser tant attendu, il faisait une nouvelle crise. Dieu merci, cette fois, il n'y avait que du sang qui coulait, il était encore pleinement conscient. Mais il se maudissait intérieurement. Il s'en voulait . Il était en colère.
Ca va ? se risque Chloé.
Oui , ça va très bien, répondit Lex avec fureur. Je nage dans le bonheur.
A peine eut-il prononcé ces paroles qu'il les regretta aussitôt. Chloé ne dit rien, elle prit juste son manteau et sortit du bureau, sans un mot ni un regard pour Lex. La porte claqua , avec un échos qui retentit fortement dans le c?ur de Lex.
MAISON DE CHLOE , LE SOIR :
Chloé pleurait en silence dans sa chambre. Elle ne comprenait pas pourquoi Lex avait réagir comme ça. Elle n'y était pour rien. Bien sûr, sa question était idiote : il ne pouvait clairement pas aller bien. Mais quand même, ce n'était pas une raison pour se montrer agressif. Chloé se rendit alors compte d'une chose qui ne l'avait pas particulièrement choqué jusqu'alors : elle était nettement plus jeune que Lex. Peut-être que c'était ça, ça l'énervait que Chloé puisse avoir des réactions de gamine. En vérité, Chloé ne savait plus que penser, que ce soit de toute cette histoire en général, ou de Lex en particulier.
Elle entendit frapper à sa porte de chambre. « Décidément, c'est la journée » pensa -t-elle avec amertume.
Lana entra dans la pièce. Elle vint s'asseoir à côté d'elle sur le lit.
Ecoute Chloé, je sais bien que je suis très loin d'être aussi intelligente que toi, mais tu sais, si tu as un problème et que tu veux en parler, je suis là. Peut-être que tu as besoin de quelqu'un qui te comprenne : je te comprends, enfin, je peux essayer. Alors, dis-moi. Dis-moi ce qui ne va pas.
Ca va.
Bien sur, et c'est pour ça que tu t'es retranchée dans ta chambre, et que tu vis en autarcie.
Je ne vis pas en autarcie, il s'agit juste d'un replis stratégique. Nuance.
Sérieusement.
Sérieusement. Je ne sais pas. Enfin si, je sais, mais c'est difficile à expliquer.
Essaies toujours.
Eh bien voilà. Je me suis disputer avec quelqu'un. Enfin non, c'était pas une dispute, c'était plutôt , comment dire, un conflit.
Un conflit ?
Oui, enfin. J'ai l'impression que cette personne m'a fait un reproche, alors que je n'y étais pour rien.
Oui, mais tu sais, des fois , les gens font des reproches aux autres pour éviter d'en faire à eux-mêmes .
Oui, peut-être.
A présent, Chloé méditait les paroles de Lana. C'était plausible. Mais comment savoir avec Lex.
Ecoutes, voilà ce que je te propose : ce soir, c'est la soirée en hommage à l'équipe de Smallville au Talon. Viens avec moi. Enfin, moi, j'aurais plein de boulot, mais toi, tu pourras t'amuser et ça te changera les idées. D'accord ?
A bien y réfléchir, Chloé pensa qu'elle n'avait aucune chance de croiser Lex ce soir au Talon. Ce n'était pas franchement son genre de soirée.
D'accord, répondit Chloé d'un air déterminé.
Lana sourit puis sortit de la chambre. Décidément , Lana était une miss 3 000 voltes : son positivisme était contagieux !!
Chloé décida donc de se préparer pour la fameuse soirée.
AU MêME MOMENT , AU MANOIR LUTHOR :
Lex n'arrêtait pas de se répéter qu'il avait été stupide. Bien sûr, Chloé n'y était pour rien, et il était en colère, non pas contre elle, mais contre lui-même. Pourquoi ne l'avait-elle pas vu ? Elle aurait dû comprendre, ne pas s'en aller.
D'un autre côté, il la comprenait. Il n'avait pas d'excuse, sinon peut-être qu'il avait trop envie d'elle pour être rationnel. Si elle était restée, il aurait pu lui expliquer, rattraper les choses, mais elle ne lui avait laissé aucune chance. Il l'avait cherché dans tout le lycée, mais il ne l'avait pas trouvé. Probablement parce qu'elle ne voulait pas qu'il la trouve. C'est pour cette raison qu'il n'était pas allé chez elle. Outre le fait qu'il aurait été délicat d'expliquer à Gabe ou Lana pourquoi il souhaitait voir Chloé, il avait l'intime conviction qu'elle ne voulait tout simplement pas le voir.
Mais tout d'un coup, Lex eut un sursaut : il était un Luthor après tout. Il devait se montrer plus combatif que ça , et ne pas s'arrêter au premier obstacle. C'était la première fois qu'il se réjouissait de la bonne influence et de la perspective positive que lui offrait un des préceptes de son père. Oui, c'était décidé, il fallait qu'il la trouve et qu'il lui parle.
Lex réfléchit un instant, et la conversation avec Lana, au Talon, lui revint en mémoire : ce soir, il y avait une soirée quelconque en rapport , lui semblait-il, avec l'équipe de Smallville. Chloé s'y trouverait sûrement. En temps ordinaire, ce n'aurait vraiment pas été le genre d'endroit où il se serait précipité, mais là, ce n'était pas une situation ordinaire. Il lui fallait prendre un risque. Et maintenant.
Lex sortit de chez lui en prenant ses clefs de voiture, et, une fois dehors, se précipita vers son véhicule. Il démarra au quart de tour et la voiture fila a tombeaux ouverts sur la route qui menait à Smallville.
AU TALON :
La fête battait son plein, comme put le constater Lex, une fois la porte du café franchie. Il avait déjà croisé Clark qui l'avait salué, bien que visiblement très absorbé dans une conversation avec une personne que Lex pouvait identifier de mémoire comme étant Pete Ross. Lex avait également vu passer Lana devant lui, un plateau à la main, à la vitesse de l'éclair. Mais où était Chloé ?
Et soudain, il la vit. Elle était là, droit devant lui. Elle portait une robe verte , très moulante, avec un décolleté profond ( très profond, pensa Lex). La robe descendait jusqu'à mi-cuisse, ce que Lex jugea très acceptable, dans la mesure où Chloé avait vraiment de très jolies jambes.
Chloé se retourna et l'aperçu. Finalement, il était venu. Elle n'en croyait pas ses yeux. Qu'est- ce qu'il faisait là ?
Il se dirigea vers elle. Chloé remarque qu'il portait un pantalon noir , très sobre, avec une veste assortie, et une chemise d'un bleu électrique.
Lex s'approcha d'elle et vint s'accouder au comptoir, où elle était assise, à siroter un ver.
Bonsoir, dit-il.
Bonsoir.
Elle n'avait a priori pas envie d'engager la conversation. Il fallait qu'il trouve quelque chose à lui dire , n'importe quoi, quelque chose de banal, pourvu que ça tienne la route, que ça la détende un peu et que ça lui permette à lui de dire ce qu'il voulait dire.
Vous avez l'air en forme.
Aïe. Pour quelque chose de anal, on e pouvait pas trouver mieux. Chloé se tourna vers lui et le toisa.
Mes formes ne sont certainement pas là pour plaire à pauvre multimilliardaire lunatique et égocentrique, répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
La claque de sa vie. C'était tout simplement la claque de sa vie. Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton pour lui dire quelque chose d'aussi agressif, surtout pas une fille. Mais , ça confirmait bien ce qu'il pensait de cette fille : elle avait du tempérament. Sa réplique avait été cinglant, un mélange subtil de cruauté et de finesse d'esprit. Tout à fait le genre de choses qu'il aurait pu dire lui-même.
Mais il ne devait pas s'arrêter là. Il était venu lui dire quelque chose de bien précis.
Chloé, je veux vous dire que ce qui c'est passé cette après- midi était un incident regrettable.
Un incident regrettable ? Tiens donc.
Oui, enfin, je veux dire que je suis désolé.
Mais visiblement, vous n'êtes pas très doué pour les excuses.
Pour être tout à fait franc avec vous, ce n'est pas un exercice que je pratique couramment.
Oui, je vois.
Un moment de silence ( entre eux deux tout du moins, car un vacarme impossible régnait dans le café) s'ensuivit.
Mais vous savez, vous m'avez blessé, reprit Chloé, sur un to plus doux cette fois.
Je le sais. Mais , je ne voulais pas . Sachez-le. La vérité, c'était que j'étais furieux contre moi-même de gâcher un si beau moment entre nous deux, et je n'ai pas réussi à me contrôler. Chloé, vous êtes la personne qui me soutient le plus ?La seule personne à qui j'ai pu montrer mes faiblesses. Je ne vaux pas te perdre.
L'emploi du « tu » en disait long sur cet aveux qu'il venait de lui faire. Et Chloé sentait au fond de son c?ur qu'il disait la vérité. Elle savait aussi qu' elle allait le perdre. Mais, pour l'instant, il était encore là. Et c'est tout ce qui comptait .
Chloé approcha son visage de celui de Lex , et posa ses lèvres contre le siennes. Lex n'avait jamais partagé un aussi doux, aussi agréable baiser.
Chloé se détacha finalement de l'étreinte et regarda Lex, tout en se blottissant dans ses bras.
Si on allait chez toi maintenant ?
Lex fit un signe de la tête, et ils sortirent tous les deux , en se faufilant parmi tous les gens qui étaient présents. Une fois dehors, ils montèrent tous les deux dans la voiture de Lex. Le chemin leur semble très court pour arriver au manoir. Ils descendirent de la voiture et se dirigèrent vers le perron. Lex ouvrit la porte et laissa entrer Chloé. Il entre à sa suite, et referma la porte derrière lui.
****
Voilà, un nouveau chapitre de terminé. Au passage, bonne année à tous !!!!!!!!
Sachez que le prochain chapitre (qui sera l'avant -dernier) sera plutôt court vu qu'il s'agira d'un chapitre entièrement R . Il racontera la nuit que vont passer Lex et Chloé. Enfin, je vous en dit pas plus. Je vais mettre ce prochain chapitre à part pour que les gens qui n'aiment les trucs classés R puissent le zapper sans rien louper de l'histoire. Eh oui, il ne se passera rien d'autre, donc, pour ceux qui ne le liront pas, vous ne manquerez absolument rien, et pourrez passer à celui d'après sans être perdu. Content ? Le prochain chapitre devrait arrivé rapidement, même si c'est pas ce qu'il y a de plus facile à écrire, les trucs R , mais quand même, ça devrait aller. Quand au chapitre huit, qui clôturera donc notre charmante épopée, il devrait pointer le bout de son nez dans un environ une semaine. Pfou ! J'suis crevée moi, avec tout ça.
Maintenant, vous savez ce qui vous resta à faire : un petit review pour bien motiver l'auteur !!
Bisous @ tous.
Ptite note de l'auteur : Je suis vraiment vraiment vraiment vraiment . désolée !!! Je sais, je suis impardonnable, je traîne , je suis minable, je mets trop de temps pour vous envoyer la suite de la fic. Mais enfin, comme vous le voyez, ça y est : voici le nouveau chapitre !!! ( vous pourriez au moins applaudir, hein ! parce que si vous croyez que c'est facile de tenir la distance !! ).
Plus sérieusement, je vais essayer d'aller plus vite, mais, entre mes partiels et les pannes d'inspiration ( des fois), c'est pas facile tous les jours de vous satisfaire et de vous envoyer votre dose !!
Disclaimer : Franchement, vous connaissez déjà le truc par c?ur, alors je vais pas vous bassiner avec ça !
Note aux reviewers : Vous êtes tous foooooooooooormidables !!!!!!!! Je vous zaimeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!! D'ailleurs, j'envoi un énorme bisous à Karine qui m'encourage à fond et qui me motive.
Cela dit, vous pouvez continuer à m'envoyer des reviews ; et même, VOUS DEVEZ !!!!
Bon, et maintenant :
La Porte qui claque :
Cale faisait maintenant près de deux semaines que Lex et Chloé avaient passé cette fameuse journée à Métropolis. Ce n'était pas exactement comme si ça avait changé leurs deux vies. C'était juste un détail dans le décor. Ils étaient mariés à présent. Qui aurait pu dire ça quelques mois avant ? Qui pourrait dire aujourd'hui si c'était vraiment réel ?
Pas Chloé en tout cas. Elle se sentait en apesanteur, loin de tout, au- dessus du monde. « Mme Luthor », ça sonnait bizarre, faux peut_ être, ou même trop juste. Au choix. Elle ne savait toujours pas quoi en penser. Certaines nuits, elle se réveillait à cause de cauchemars où elle voyait Lex mourir devant elle, du sang coulant de sa bouche. Elle était terrorisée. Elle avait peur pour lui ... comme une femme a peur pour son époux.
Une nuit, Lana l'avait entendu et était venu la voir pour savoir ce qu'elle avait. Mais comment lui répondre ? La solution « je me suis mariée avec Lex et il va mourir ; c'est à propos de ça que je fais des cauchemars » n'était pas envisageable. Elle lui a alors dit qu'elle ne se souvenait de ce qui lui avait fait peur dans son rêve, mais Lana n'avait pas eu l'air très convaincu.
Pourtant, la vie semblait continuer comme avant , ou presque. Chloé n'avait pas vu Lex depuis qu'elle l'avait quitté le manoir , ce fameux soir. Elle repensait souvent à ce tableau, ce petit garçon innocent, qui aurait dû avoir une vie différente de celle qu'on lui avait donné. Dans le fond, c'était peut_ être la chose qui peinait le plus Chloé : savoir que Lex allait quitter une vie dans laquelle il n'avait pas beaucoup de souvenirs agréables, pas beaucoup de choses à regretter. Etrangement, Chloé se disait qu'elle aimerait bien changer ça. Mais , comment ? Elle pourrait toujours essayer de passer un peu de temps avec lui , ça pourrait le distraire. Mais il lui faudrait une excuse : elle ne se voyait pas foncer comme ça et aller l'inviter à faire une petite ballade avec elle.
« Réfléchis Chloé, refléchis. » Et là, éclair de génie : elle pourrait toujours lui raconter qu'elle avait eu un problème avec son ordinateur, tombé en panne, ce qui l'empêchait de rédiger l'édito de la Torche. Et que donc, elle avait besoin d'un autre ordinateur pour travailler. Lex avait un ordinateur ; elle pourrait donc lui demander de se servir de son ordinateur.
C'était un peu tiré par les cheveux, d'accord, mais c'était une excuse, et c'était mieux que rien. De toute façon, Lex ne poserait pas trop de questions. Enfin, Chloé l'espérait.
Lex était, quand à lui, seul dans son si grand manoir. S'il avait pu prévoir, s'il avait pu lire l'avenir, savoir qu'un jour il en serait à ce point, beaucoup de choses auraient différentes dans sa vie. Oui, il aurait fait en sorte de se sentir mieux. Il avait décidément trop de regrets. Le pire était peut-être qu'il ne pouvait les exprimer à personne. Qui aurait voulu connaître les détails du désarroi d'un pauvre Luthor. Tout le monde le prenait pour un monstre, le voyait comme quelqu'un de cruel, un reflet de son père, capable de faire souffrir les gens avec autant de talent et d'habileté.
Enfin, tout le monde ou presque. Chloé avait une vision différente de lui. Il sourit à cette idée. Chloé avait une vision différente de la Terre entière. Elle ne voyait rien comme tout le monde, elle ne croyait pas aux mêmes choses, elle était différente, capable d'être touchée vraiment par une chose, peut-être anodine pour les autres. Elle pouvait faire naître chez Lex des sensations inconnues, ou tout du moins oubliées. Elle avait quelque chose en elle qui l'attirait profondément. C'était pour Lex une entière perte de repères. De toute sa vie, aucune femme ne lui avait fait cet effet là. Finalement, à présent que le temps allait toucher à sa fin , il se disait que Chloé était le genre de personne, ou plutôt , LA personne qu'il aurait pu aimer, vraiment.
Lex rejeta l'un des quelconques rapports d'entreprise qu'il devait lire, et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil. Les nouvelles sont mauvaises, d'où qu'elles viennent. Comme ce médecin. Qu'avait -il dit ? Lex n'aurait pas pu le dire avec exactitude. Il ne voulait même plus entendre. Il n'y avait aucun vaccin, rien. Rien pour le sauver. Rien pour lui donner un infime espoir. Mais , après tout, qu'avait - il espérer ? Que tout ça soit une mauvaise blague ? Qu'il se réveille de son cauchemar ? Non, il n'était plus un enfant : le monde est une réalité, aussi triste qu'elle soit. Rien à faire contre ça.
Tout d'un coup, ça faisait beaucoup de « rien » dans sa vie. Un bilan assez triste en vérité. Le fait est qu'il se sentait plus seul que jamais. Il avait l'impression fugace d'avoir joué une partie de pocker où il aurait parié sur la mauvaise combinaison. Maintenant, il n'avait plus de jetons devant lui ; il n'avait plus rien pour miser. La partie était finie. Il avait parié sur sa réussite, son entreprise, mais on ne manque pas à une entreprise. Seuls les gens pleurent quand ils perdent un être cher. Qui pleurerait pour lui ?
AU TALON :
Chloé était assise à une table du Talon, en train de noter un truc étrange de plus qui s'était produit dans la région sur son fameux carnet secret, quand elle entendit la clochette de la porte d'entrée retentir. Machinalement, elle tourna la tête pour voir le nouveau venu, et là, elle s'aperçut qu'il s'agissait de Lex.
Il ne semblait pas l'avoir remarqué parce qu'il se dirigea tout droit au comptoir, sans même lui adresser le moindre signe en guise de bonjour. L'instant d'un moment, Chloé hésita : oui, c'était vrai, elle voulait mettre son plan à exécution, mais , en aurait- elle le courage ? Elle prit une profonde inspiration et se leva de son siège pour aller à la rencontre de Lex. Elle se rapprocha prudemment ; il lui tournait le dos. Chloé rassembla tout son courage et toutes ses forces , et tapota l'omoplate de Lex pour le faire se retourner. Et c'est ce qu'il fit. Visiblement surpris, il ne devait vraiment pas avoir vu Chloé vu la façon dont il la dévisageait. Mais Chloé ne pouvait pas dire qu'il avait un regard désagréable ; au contraire, il avait l'air heureux de la voir, autant que possible, puisqu'il lui sourit. Et pourtant, il ne souriait pas souvent.
Bonjour, ça va ?
Heu , oui, ça va, bredouilla Chloé.
Il avait l'air tout à fait normal. Il ne ressemblait pas à un type sur le point de mourir. Son côté Luthor, sûrement : ne jamais dévoiler la moindre faiblesse.
Mais Chloé fut coupé dans ses réflexions par Lana qui déboula de la porte de service , une liasse de feuilles dans les bras.
Hey, dit _elle joyeusement.
Hey toi _même, répondit Chloé sarcastiquement.
Cela fit sourire Lex, qui s'abstint pourtant de tout commentaire, et Lana tira la langue à Chloé puis sourit en levant les yeux au ciel. Chloé rit doucement, tout e se rendant compte que ses relations avec Lana s'étaient nettement améliorées depuis son séjour à Métropolis. C'est vrai, Lana sortait avec Clark depuis déjà presque un mois ( un peu plus en fait), mais Chloé ne s'y était vraiment faite que depuis cette histoire avec Lex. Ca lui mettait autre chose en tête, elle ne pensait plus à Clark, et dans le fond, ça ne lui manquait pas. Elle s'en passait très bien ; mieux que ce qu'elle n'aurait cru.
Chloé se tourna de côté pour voir Lex. Il buvait tranquillement son café, tout en regardant Lana étaler méthodiquement ses feuilles en paquets de tailles égales. Chloé revint à la réalité.
Mais, qu'est-ce que tu fabriques au juste avec toutes tes feuilles ? demanda Chloé, perplexe.
Oh, eh bien, en fait, c'est à propos de la soirée que j'organise au Talon la semaine prochaine.
Une soirée à propos de quoi ? demanda Lex.
Une soirée pour soutenir l'équipe de Smallville pour le championnat.
Mais le championnat ne commence que dans deux semaines , intervint Chloé.
Oui, je sais, répondit Lana, mais c'est juste que c'est plus pratique de la faire avant, je trouve. Et puis comme ça, toute l'équipe sera là : c'est mieux pour des encouragements. Si on attend que le championnat commence, avec les entraînements et tout, on ne verra pas les joueurs. Alors, c'est mieux de leur apporter notre soutient avant que les matchs ne commencent, non ?
Chloé hocha la tête. Ca tenait debout . C'était farfelu et un peu tiré par les cheveux, mais Lana était comme ça : c'était son côté spontanée.
D'ailleurs, fit Lana en regardant Chloé, si tu pouvais faire passer une sorte d'annonce, pas un article complet bien sûr, mais, tu sais , un entrefilet, histoire d'annoncer l'événement, ce serait sympa.
Oui, compte sur moi.
Là, c'était le moment où jamais de poser sa question à Lex. Lana lui avait donné le prétexte idéal pour la transition.
Oh mais, j'y pense , en fait, ça risque de poser un petit problème.
Lana la regarda , interrogative.
Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ?
Eh bien, j'ai un petit problème avec mon ordinateur. Il m'a comme qui dirait lamentablement lâché .
Chloé se tourna vers Lex.
Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je voulais vous parler. Ca ne vous dérangerait pas que je vienne chez vous pour me servir de votre ordinateur. Ca me dépannerait vraiment.
Lex ne savait pas quoi dire ? Il était pris par surprise. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas aider Chloé , mais ,e n ce moment, il avait plutôt envie de rester seul chez lui, histoire de ressasser ses malheurs et pleurer sur son sort tranquillement. D'un autre côté, là, tout de suite, il avait deux visages suppliants tournés vers lui, et , apparemment, s'il voulait sortir de ce café vivent, il avait intérêt à ne pas se tromper de réponse.
Euh, d'accord.
Lana et Chloé étaient toutes sourires. « Ouf », se dit Lex en lui-même.
Merci Lex, dit Chloé en souriant de plus belle. Vous n'avez pas idée.
PLUS TARD , CHEZ CHLOE :
« Ca non, il n'avait pas idée ! »pensait Chloé. Elle préparait son sac en essayant de ne rien oublier. Dans le fond, elle ne savait pas vraiment encore comment elle allait s'y prendre, mais elle pourrait toujours improviser. En attendant, il valait mieux qu'elle s'en tienne à son programme : c'est à dire faire comme si de rien n'était. Elle prenait ses notes et allait, dans un premier temps , taper son article le plus naturellement du monde.
AU MANOIR LUTHOR , ENCORE APRES :
Chloé gara sa voiture dans l'allée, juste devant le manoir. Elle descendit et se dirigea vers la porte où elle frappa. Quelques instants plus tard, Lex vint lui ouvrir. Chloé fut un peu surprise ; normalement, c'est un majordome qu'elle aurait dû voir. Lex ne venait pas ouvrir la porte lui- même d'habitude.
Bonjour Chloé.
Cette fois, Chloé était vraiment surprise ; il ne l'avait jamais appelé par son prénom.
Il s'en rendait compte maintenant que c'était trop tard. Mais il n'avait pas réfléchi, ça lui avait semblé naturel. De toute façon, c'était trop tard pour rattraper le coup. Autant passer à autre chose.
Hum, je vous conduit au bureau.
Heu, oui, d'accord.
Tout cela était terriblement formel.
« J'ai l'impression de passer un examen » se disait Chloé, pendant que Lex se disait « J'ai l'impression de lui faire passer un examen ». Tout en la conduisant dans les dénivelés de murs qui servaient de couloirs, Lex ne put s'empêcher de remarquer que la jeune femme était très séduisante . Elle portait un chemisier dont les premiers boutons du haut, ouverts, permettaient d'avoir une vue plus qu'intéressante sur son décolleté assez avantageux . En outre, sa jupe permettait à Lex d'apprécier ses jambes fuselées.
« Mais non » pensa-t-il . Il ne fallait pas qu'il se comporte comme un gamin imbécile. Il allait mourir. Ce n'était pas le moment de construire une nouvelle relation. De plus, il était trop vieux pour elle. Et puis même, elle ne l'envisageait certainement pas sous cet angle.
Et puis, de toute façon, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas comme si il l'aimait ? Pas de réponse. Son esprit aurait dû lui dire non, mais rien. Un grand doute se trouvait à la place de la réponse qu'il espérait se donner à lui-même. Peut-être que si après tout. Peut-être qu'il l'aimait. Ou peut-être pas. Il ne savait plus du tout où il en était. Ca n'avait aucun sens.
Finalement, au bout de ce qui parut être une éternité à Lex, ils arrivèrent dans son bureau.
Chloé s'installa immédiatement au bureau, une fois que Lex lui eut démarré l'ordinateur. Finalement, elle était bien contente d'avoir un prétexte pour être là, parce que, maintenant, elle ressentait comme une gêne étrange en présence de Lex. C'était sans doute à cause du fait qu'il l'avait appelé par son prénom. Mais, elle avait aussi remarqué qu'il lui avait lancé des petits regards de côté, l'air de rien, sur le chemin de son bureau. Tout ça la décontenançait à présent.
Elle tapait sur le clavier plus pour se calmer les nerfs que pour écrire son article, et ça faisait déjà presque une heure que rien ne se passait. Lex était assis sur son canapé et lisait quelque chose qui ressemblait vaguement à un rapport, dans le même genre que ceux que le père de Chloé ramenait à la maison, des fois. Lex lui avait demandé si ça ne la dérangeait pas qu'il reste dans cette pièce pendant qu'elle écrivait son article. Ce n'était pas qu'il n'avait pas confiance en elle, mais, apparemment, c'était la pièce où il avait ses habitudes.
Chloé le regardait . Il avait l'air si naturel. Il n'avait pas l'air des gens qui sont en phase terminale d'une maladie très grave. Quoique , bien évidemment, Chloé ne pouvait pas bien juger de la situation, vu qu'elle ignorait ce dont il souffrait exactement. Elle détestait ne pas savoir. Elle aurait voulu tout savoir dans les détails pour pouvoir aider Lex. Mais, tout d'un coup , elle réalisa que ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. C'est vrai, elle avait découvert que Clark n'était pas exactement de la même planète ( ce qui à proprement parler n'était pas une vraie découverte : elle avait toujours su que Clark était un garçon constamment dans la Lune), et ça ne lui avait pas rendu service. Elle s'était mise dans une position délicate vis à vis de Lionel Luthor, et en plus, elle avait perdu ses deux amis. La vérité pouvait blesser. C'est ce qu'elle en avait retenu. Alors, tout savoir sur Lex ... Lex. « Oh mon Dieu, Lex !! »
Elle avait crié sa phrase. Lex était sur le canapé et il suffoquait. Chloé bondit de son fauteuil pour se précipiter vers le canapé. Quand elle fut juste à côté de lui, elle se rendit compte que Lex perdait du sang par la bouche. « Comme dans mon rêve » pensa Chloé. Elle était complètement paniquée, elle ne savait pas quoi faire, elle était toute seule. Dieu merci, la crise semblait être passée. Lex respirait normalement à présent et il la regardait même.
Oh mon Dieu, Lex, ça va ? Vous voulez quelque chose ? Il faut que j'appelle votre médecin ? Quel est son numéro.
Non, Chloé, ce n'est rien. Ne l'appelez pas. Il n'y a rien à faire. Ca va maintenant. Merci.
Comment ça, il n'y a rien à faire ?
Il n'y a aucun médicament qui puisse me soigner. Les médecins ne peuvent rien faire.
Chloé était tendue. Lex lui avait fichu la trouille. Est-ce qu'au moins il s'en rendait compte ? Et là, il lui apprenait que rien ne pouvait le sauver. Elle le savait déjà, bien sûr , puisqu'il lui avait dit qu'il allait mourir, mais elle n'avait pas pensé que sa maladie pourrait se montrer physiquement. Elle pensait que seuls ses cauchemars pouvaient lui montrer des images pareilles. Elle avait déjà vu Lex avoir une crise, dans le restaurant où il l'avait emmené lors de leur journée à Métropolis.
Lex ne savait pas trop quoi dire. Il ne savait pas comment Chloé pouvait réagir. Il lui avait déjà fait peur une fois auparavant, alors maintenant, il ne savait pas quoi dire pour la rassurer. Il ne voulait pas non plus de sa pitié. Il savait qu'il allait mourir, pas la peine d'en rajouter.
Vous avez déjà visité le jardin ?
Décidément, Lex était le roi des questions incongrues, se dit Chloé.
Une fois le sang qui coulait de sa bouche séché, Lex conduisit Chloé dehors pour visiter le jardin. A vrai dire, Chloé était prête à faire n'importe quoi, pourvu que ça lui calme les nerfs. Visiter le jardin ou bien faire des crêpes, ça lui était bien égale.
Chloé était à présent dans sa voiture. Elle avait passé le reste de l'après- midi dans le jardin avec Lex. Ils s'étaient promenés tout en discutant de choses et d'autres. Ils avaient passé un bon moment, en fait, en dépit de la crise de Lex.
************
Lex attendait Chloé. Elle devrait bientôt arriver maintenant. Elle avait pris l'habitude, depuis une semaine , de venir le voir tous les jours. Ca lui faisait du bien d'avoir quelqu'un. Car depuis qu'il avait renvoyé son personnel, la maison lui paraissait encore plus vide. Et puis, Chloé était si dynamique, si espiègle, si intelligente, qu'elle le faisait se sentir vivant. Mais Lex devait bien s'avouer qu'il la trouvait aussi de plus en plus belle. Des fois, il se surprenait même à la dévorer des yeux. Il se sentait attiré par elle. Chloé était une flamme qui le ranimait.
Une tête passa par la porte du bureau, ce qui coupa Lex dans ses réflexions. Lex sourit à Chloé. Elle entra , portant un sac dans ses bras, et en souriant.
Vous avez déjeuner ?
Non. Pourquoi ?
Ah, surprise, répondit Chloé en posant son sac sur le bureau de Lex.
Qu'est-ce qu'il y a dans votre sac ?
Mr Luthor, vous n'êtes pas très perspicace.
J'avoue que je suis un peu ..
Perdu ! Vous n'avez aucune idée de ce qui peut être dans ce sac, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas du tout ce que j'allais dire. Et sachez, en outre, que je ne me perd jamais : il m'arrive parfois d'être momentanément sur la mauvaise voie, mais je ne perd jamais.
Chloé regarda Lex et lui tira la langue : il ne changerait jamais. Lex, lui, adorait ce côté spontané qu'avait Chloé. Personne n'aurait pu lui tiré la langue en espérant s'en sortir aussi bien.
Bon, alors, reprit Lex en se levant de son fauteuil pour faire le tour du bureau et se placer à côté de Chloé. Qu'est- ce qu'il y a dans ce mystérieux sac.
Chloé sourit de plus belle.
Eh bien, si vous voulez tout savoir.
Chloé ouvrit son sac et y plongea le bras.
Tout d'abord, il y a deux sandwichs , dit-elle tout en joignant le geste à la parole et en sortant les deux sandwichs en question. Et pour boire avec ça, j'ai amené.. Du champagne. Tadaaaaaaam !!
Lex était vraiment surpris. Cette fille était vraiment époustouflante.
Ils déjeunèrent ainsi tranquillement en discutant ensemble. A la fin du repas, Lex se leva du canapé où ils s'étaient installés pour déjeuner.
Chloé, il faut que je vous parle de quelque chose d'un peu délicat.
Oui.
Elle n'avait déjà plus l'air aussi à l' aise.
C'est à propos de mon testament.
Oh.
Oui, il faut bien que je vous en parle parce que ça vous concerne après tout. En plus, il faut que vous signiez certains papiers.
D'accord.
Elle se leva et s'approcha du bureau de Lex . Lex sortit d'un de ses tiroirs différents papiers à l'allure plutôt officielle. Il les tendit à Chloé , ainsi qu'un stylo. Chloé signa tous les papiers que Lex lui montra en regardant ce qui était marqué dessus. Ca lui semblait extrêmement morbide. La dernière page contenait les dispositions concernant l'enterrement. Et là, Chloé bloqua. Non, elle ne pouvait pas signer ça. Lex le remarqua.
Chloé, ce n'est rien. Ca va aller.
- Comment ça, ça va aller. Non ! Non, ça ne va pas aller. Ce n'est pas rien. Lex, je suis désolée mais vraiment c'est .
Chloé, je comprends.
Lex s'accroupit pour se mettre au niveau de Chloé qui était à présent assise.
Je sais que ça peut paraître étrange, mais c'est inévitable. Chloé, moi j'ai commencé à me faire à l'idée, alors ça ne me fais rien d'en parler, mais si tu as un problème, tu peux me le dire : je peux comprendre.
C'est juste que ça me rappelle le départ de ma mère. Je sais pas pourquoi. C'est juste que j'ai un peu peur de me retrouver seule. Je sais que c'est que c'est stupide mais, quand ma mère est partie, je l'ai vu. Mon père ne le sait pas. Mais je l'ai vu. C'était la nuit, j'avais entendu du bruit dans l'escalier. Je me suis levé et je l'ai vu sur le seuil de la porte. Elle était là , devant moi. J'aurai voulu la retenir, pourtant je n'ai pas bougé. Je crois que je savais qu'elle partait, quelque part au fond de moi. Je l'avais senti. Mais, il n'empêche que depuis ce jour, je me suis toujours demandé ce que ma vie aurait pu être si elle était restée, si j'avais eu le courage de dire ou de faire quelque chose pour changer ça. Au lieu de ça, j'ai ce souvenir d'une porte qui claque dans la nuit, et je ne peux pas l'oublier.
Lex était sans voix devant le long monologue de la jeune fille.
C'est pour ça que maintenant , vous vous sentez responsable de moi.
Chloé ne dit rien , mais hocha subrepticement la tête.
Ecoutez Chloé, je ne sais pas quoi vous dire , si ce n'est que je n'ai jamais eu à mes côtés quelqu'un qui se soucie autant de moi que vous. Mise à part peut- être la famille Kent. Mais vous savez, le plus important dans cette histoire, ce n'est pas que je vais mourir, même si , je dois l'admettre, ça ne me réjouit pas, non, vous voyez, le plus important pour moi, c'est maintenant, cet instant, là. Ce moment vraiment spécial qu'il y a ici parce que vous êtes là, avec moi. Parce que je sais que personne ne pourrait me donner autant que vous à cet instant. C'est cette magie que je ressentais quand ma mère était encore en vie, et que j'avais perdu depuis sa mort. Chloé, je me sens plus vivant que jamais. Et plus tard, je ne voudrais pas qu'une personne vienne à passer devant ma tombe et se souvienne de ma mort. Je voudrais plutôt qu'on se souvienne de moi pour cet instant : parce que j'ai vécu . Et c'est ça le plus important : vivre. Je ne pourrais pas souhaiter autre chose, car il n'y a rien d'autre qui puisse donner ce sentiment d'être vraiment à sa place. Ne pensez pas que je vais disparaître, pensez plutôt que je vais exister, enfin.
Chloé ne savait pas ce qu'elle aurait pu dire à ça. Elle n'avait jamais entendu de chose aussi belle, aussi sincère. Ce n'était tellement pas Lex. Ou peut-être que justement, c'était enfin Lex. Elle se sentait importante, à ce moment. Parce qu'elle avait voulu être sûre qu'il y avait un peu de joie dans sa vie, si froide d'homme d'affaires. Et qu'elle y était arrivée. Oui, il avait l'air heureux, en fin de compte. Il y avait une lueur dans sa vie, et c'est ça qu'elle devrait garder en mémoire. Oui, c'est de ça , de lui, qu'elle se souviendrait, bien après le « fin ».
Chloé reprit le stylo , qu'elle avait laissé lui échapper durant la conversation, et signa le dernier papier. Lex lui souriait gentiment, une lueur étrange dans le regard. Chloé le regardait droit dans les yeux. Il lui semblait n'avoir jamais remarqué auparavant qu'il avait des yeux si bleus, si purs.
Chloé prit une feuille de papier qu'elle avait dans son sac, et y inscrivit une phrase, puis le tendit à Lex, qui le lut à haute voix :
« Libre de la souffrance et de la corruption, Rendu à la divinité. »
Si vous voulez que les gens se souviennent de votre vie, il faudrait une jolis phrase, pour vous définir, et je crois que celle-ci irait.
C'est une phrase d'Emily Brontë, dit Lex, tout en fixant le bout de papier comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse qu'il ai jamais lu.
Oui.
Je m'en souviens, ma mère me lisait ses poèmes quand j'étais enfant.
Elle sera parfaite pour vous.
AU BUREAU DE LA TORCHE :
Chloé en avait assez de travailler sur cet article ridicule . Mais le proviseur lui avait ordonner de faire apparaître dans une de ses colonnes un articles sur le concours d'affiches prévues pour supporter l'équipe de Smallville durant le championnat. Il y allait un défilé de banderoles toutes plus ridicules les unes que les autres, et elle était obligée de faire une annonce pour ça. Elle était journaliste d'investigation, pas de seconde zone. Vraiment, le proviseur ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait subir à son pauvre orgueil de journaliste. De toute façon, il n'en avait rien à faire.
Chloé bossait donc. Elle entendit quelqu'un frapper à la porte de son bureau. Machinalement, elle dit « Entrez ».
Et là, quelle ne fut pas sa surprise de voir Lex passer la tête par la porte de son bureau.
Bonjour. Je ne vous dérange pas ?
Heu, non, pas du tout.
Oh, alors , comme ça, votre ordinateur sont réparé ?
« Merde » pensa Chloé. Mais, à voir la tête de Lex, elle n'avait visiblement pas à se creuser la tête pour trouver une explication qui pourrait être un dixième plausible : Lex souriait , un air victorieux affiché sur le visage. En clair, ça voulait dire qu'il savait très bien qu'elle lui avait raconté des salades. Pas la peine de s'enliser en racontant d'autres bobards, ou même en lui répondant : c'était perdu d'avance.
Je peux savoir ce qui vous amène dans ce lieu béni des Dieux qu'est notre cher et tendre lycée ?
Chloé jugeait plus sage de dévier la conversation.
Vous avez un problème auditif ou vous n'aimez pas répondre aux questions ? demanda Lex avec malice.
Il savait où il voulait aller, et il allait y arriver. Chloé fulminait. D' habitude, elle adorait jouer au jeu qui consiste à piéger les gens à leur propre manège. Mais pas quand c'était elle qui était la cible. Sans compter que de toute façon, là, il était évident qu'elle allait perdre ; elle n'avait aucune issue.
Lex enchaîna sans lui laisser le temps de répondre.
Je vous dispense des explications, dit -il dans un souffle qui fit trembler la peau de Chloé.
Il s'était nettement rapproché d'elle à présent, il pouvait voir l'écran d'ordinateur par-dessus son épaule.
Mais vous travaillez là. Je m'excuse de vous déranger.
Je vous dispense des excuses, dit Chloé sur le même ton qu'il avait employé à son égard un instant plus tôt.
Lex se sentait irrésistiblement attiré par cette jeune femme qui semblait aiguiser ses sens, les faisant la réclamer à tout prix. Chloé , elle , se sentait envoûtée par ce regard qui la dévorait. Ils avaient tous les deux envie d'un contact fort, direct entre leurs deux corps.
Leurs visages se rapprochèrent. Encore. Et encore. Et encore. Chloé s'apprêtait à fermer les yeux quand une lueur fugace de rouge vint se fixer devant ses yeux. Elle se recula , saisie d'effroi. Lex se redressa et porta la main à son visage , il le sentait : du sang coulait de sa bouche. Il prit un mouchoir qu'il gardait toujours au cas où ça se produirait. Il était horrifié. Il avait failli embrasser Chloé, et , au lieu du baiser tant attendu, il faisait une nouvelle crise. Dieu merci, cette fois, il n'y avait que du sang qui coulait, il était encore pleinement conscient. Mais il se maudissait intérieurement. Il s'en voulait . Il était en colère.
Ca va ? se risque Chloé.
Oui , ça va très bien, répondit Lex avec fureur. Je nage dans le bonheur.
A peine eut-il prononcé ces paroles qu'il les regretta aussitôt. Chloé ne dit rien, elle prit juste son manteau et sortit du bureau, sans un mot ni un regard pour Lex. La porte claqua , avec un échos qui retentit fortement dans le c?ur de Lex.
MAISON DE CHLOE , LE SOIR :
Chloé pleurait en silence dans sa chambre. Elle ne comprenait pas pourquoi Lex avait réagir comme ça. Elle n'y était pour rien. Bien sûr, sa question était idiote : il ne pouvait clairement pas aller bien. Mais quand même, ce n'était pas une raison pour se montrer agressif. Chloé se rendit alors compte d'une chose qui ne l'avait pas particulièrement choqué jusqu'alors : elle était nettement plus jeune que Lex. Peut-être que c'était ça, ça l'énervait que Chloé puisse avoir des réactions de gamine. En vérité, Chloé ne savait plus que penser, que ce soit de toute cette histoire en général, ou de Lex en particulier.
Elle entendit frapper à sa porte de chambre. « Décidément, c'est la journée » pensa -t-elle avec amertume.
Lana entra dans la pièce. Elle vint s'asseoir à côté d'elle sur le lit.
Ecoute Chloé, je sais bien que je suis très loin d'être aussi intelligente que toi, mais tu sais, si tu as un problème et que tu veux en parler, je suis là. Peut-être que tu as besoin de quelqu'un qui te comprenne : je te comprends, enfin, je peux essayer. Alors, dis-moi. Dis-moi ce qui ne va pas.
Ca va.
Bien sur, et c'est pour ça que tu t'es retranchée dans ta chambre, et que tu vis en autarcie.
Je ne vis pas en autarcie, il s'agit juste d'un replis stratégique. Nuance.
Sérieusement.
Sérieusement. Je ne sais pas. Enfin si, je sais, mais c'est difficile à expliquer.
Essaies toujours.
Eh bien voilà. Je me suis disputer avec quelqu'un. Enfin non, c'était pas une dispute, c'était plutôt , comment dire, un conflit.
Un conflit ?
Oui, enfin. J'ai l'impression que cette personne m'a fait un reproche, alors que je n'y étais pour rien.
Oui, mais tu sais, des fois , les gens font des reproches aux autres pour éviter d'en faire à eux-mêmes .
Oui, peut-être.
A présent, Chloé méditait les paroles de Lana. C'était plausible. Mais comment savoir avec Lex.
Ecoutes, voilà ce que je te propose : ce soir, c'est la soirée en hommage à l'équipe de Smallville au Talon. Viens avec moi. Enfin, moi, j'aurais plein de boulot, mais toi, tu pourras t'amuser et ça te changera les idées. D'accord ?
A bien y réfléchir, Chloé pensa qu'elle n'avait aucune chance de croiser Lex ce soir au Talon. Ce n'était pas franchement son genre de soirée.
D'accord, répondit Chloé d'un air déterminé.
Lana sourit puis sortit de la chambre. Décidément , Lana était une miss 3 000 voltes : son positivisme était contagieux !!
Chloé décida donc de se préparer pour la fameuse soirée.
AU MêME MOMENT , AU MANOIR LUTHOR :
Lex n'arrêtait pas de se répéter qu'il avait été stupide. Bien sûr, Chloé n'y était pour rien, et il était en colère, non pas contre elle, mais contre lui-même. Pourquoi ne l'avait-elle pas vu ? Elle aurait dû comprendre, ne pas s'en aller.
D'un autre côté, il la comprenait. Il n'avait pas d'excuse, sinon peut-être qu'il avait trop envie d'elle pour être rationnel. Si elle était restée, il aurait pu lui expliquer, rattraper les choses, mais elle ne lui avait laissé aucune chance. Il l'avait cherché dans tout le lycée, mais il ne l'avait pas trouvé. Probablement parce qu'elle ne voulait pas qu'il la trouve. C'est pour cette raison qu'il n'était pas allé chez elle. Outre le fait qu'il aurait été délicat d'expliquer à Gabe ou Lana pourquoi il souhaitait voir Chloé, il avait l'intime conviction qu'elle ne voulait tout simplement pas le voir.
Mais tout d'un coup, Lex eut un sursaut : il était un Luthor après tout. Il devait se montrer plus combatif que ça , et ne pas s'arrêter au premier obstacle. C'était la première fois qu'il se réjouissait de la bonne influence et de la perspective positive que lui offrait un des préceptes de son père. Oui, c'était décidé, il fallait qu'il la trouve et qu'il lui parle.
Lex réfléchit un instant, et la conversation avec Lana, au Talon, lui revint en mémoire : ce soir, il y avait une soirée quelconque en rapport , lui semblait-il, avec l'équipe de Smallville. Chloé s'y trouverait sûrement. En temps ordinaire, ce n'aurait vraiment pas été le genre d'endroit où il se serait précipité, mais là, ce n'était pas une situation ordinaire. Il lui fallait prendre un risque. Et maintenant.
Lex sortit de chez lui en prenant ses clefs de voiture, et, une fois dehors, se précipita vers son véhicule. Il démarra au quart de tour et la voiture fila a tombeaux ouverts sur la route qui menait à Smallville.
AU TALON :
La fête battait son plein, comme put le constater Lex, une fois la porte du café franchie. Il avait déjà croisé Clark qui l'avait salué, bien que visiblement très absorbé dans une conversation avec une personne que Lex pouvait identifier de mémoire comme étant Pete Ross. Lex avait également vu passer Lana devant lui, un plateau à la main, à la vitesse de l'éclair. Mais où était Chloé ?
Et soudain, il la vit. Elle était là, droit devant lui. Elle portait une robe verte , très moulante, avec un décolleté profond ( très profond, pensa Lex). La robe descendait jusqu'à mi-cuisse, ce que Lex jugea très acceptable, dans la mesure où Chloé avait vraiment de très jolies jambes.
Chloé se retourna et l'aperçu. Finalement, il était venu. Elle n'en croyait pas ses yeux. Qu'est- ce qu'il faisait là ?
Il se dirigea vers elle. Chloé remarque qu'il portait un pantalon noir , très sobre, avec une veste assortie, et une chemise d'un bleu électrique.
Lex s'approcha d'elle et vint s'accouder au comptoir, où elle était assise, à siroter un ver.
Bonsoir, dit-il.
Bonsoir.
Elle n'avait a priori pas envie d'engager la conversation. Il fallait qu'il trouve quelque chose à lui dire , n'importe quoi, quelque chose de banal, pourvu que ça tienne la route, que ça la détende un peu et que ça lui permette à lui de dire ce qu'il voulait dire.
Vous avez l'air en forme.
Aïe. Pour quelque chose de anal, on e pouvait pas trouver mieux. Chloé se tourna vers lui et le toisa.
Mes formes ne sont certainement pas là pour plaire à pauvre multimilliardaire lunatique et égocentrique, répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
La claque de sa vie. C'était tout simplement la claque de sa vie. Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton pour lui dire quelque chose d'aussi agressif, surtout pas une fille. Mais , ça confirmait bien ce qu'il pensait de cette fille : elle avait du tempérament. Sa réplique avait été cinglant, un mélange subtil de cruauté et de finesse d'esprit. Tout à fait le genre de choses qu'il aurait pu dire lui-même.
Mais il ne devait pas s'arrêter là. Il était venu lui dire quelque chose de bien précis.
Chloé, je veux vous dire que ce qui c'est passé cette après- midi était un incident regrettable.
Un incident regrettable ? Tiens donc.
Oui, enfin, je veux dire que je suis désolé.
Mais visiblement, vous n'êtes pas très doué pour les excuses.
Pour être tout à fait franc avec vous, ce n'est pas un exercice que je pratique couramment.
Oui, je vois.
Un moment de silence ( entre eux deux tout du moins, car un vacarme impossible régnait dans le café) s'ensuivit.
Mais vous savez, vous m'avez blessé, reprit Chloé, sur un to plus doux cette fois.
Je le sais. Mais , je ne voulais pas . Sachez-le. La vérité, c'était que j'étais furieux contre moi-même de gâcher un si beau moment entre nous deux, et je n'ai pas réussi à me contrôler. Chloé, vous êtes la personne qui me soutient le plus ?La seule personne à qui j'ai pu montrer mes faiblesses. Je ne vaux pas te perdre.
L'emploi du « tu » en disait long sur cet aveux qu'il venait de lui faire. Et Chloé sentait au fond de son c?ur qu'il disait la vérité. Elle savait aussi qu' elle allait le perdre. Mais, pour l'instant, il était encore là. Et c'est tout ce qui comptait .
Chloé approcha son visage de celui de Lex , et posa ses lèvres contre le siennes. Lex n'avait jamais partagé un aussi doux, aussi agréable baiser.
Chloé se détacha finalement de l'étreinte et regarda Lex, tout en se blottissant dans ses bras.
Si on allait chez toi maintenant ?
Lex fit un signe de la tête, et ils sortirent tous les deux , en se faufilant parmi tous les gens qui étaient présents. Une fois dehors, ils montèrent tous les deux dans la voiture de Lex. Le chemin leur semble très court pour arriver au manoir. Ils descendirent de la voiture et se dirigèrent vers le perron. Lex ouvrit la porte et laissa entrer Chloé. Il entre à sa suite, et referma la porte derrière lui.
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Voilà, un nouveau chapitre de terminé. Au passage, bonne année à tous !!!!!!!!
Sachez que le prochain chapitre (qui sera l'avant -dernier) sera plutôt court vu qu'il s'agira d'un chapitre entièrement R . Il racontera la nuit que vont passer Lex et Chloé. Enfin, je vous en dit pas plus. Je vais mettre ce prochain chapitre à part pour que les gens qui n'aiment les trucs classés R puissent le zapper sans rien louper de l'histoire. Eh oui, il ne se passera rien d'autre, donc, pour ceux qui ne le liront pas, vous ne manquerez absolument rien, et pourrez passer à celui d'après sans être perdu. Content ? Le prochain chapitre devrait arrivé rapidement, même si c'est pas ce qu'il y a de plus facile à écrire, les trucs R , mais quand même, ça devrait aller. Quand au chapitre huit, qui clôturera donc notre charmante épopée, il devrait pointer le bout de son nez dans un environ une semaine. Pfou ! J'suis crevée moi, avec tout ça.
Maintenant, vous savez ce qui vous resta à faire : un petit review pour bien motiver l'auteur !!
Bisous @ tous.
