Voilà le chapitre promis.
Excuses-moi Maëlle, j'ai oublié de te répondre. Blaise Zabini est bien un des personnages du livre d'Harry Potter et n'a pas été inventé par les auteurs de fics. IL (malgré ce que l'on peut lire parfois, Blaise est un prénom masculin) est à Serpentard et est de l'âge de Draco, Harry, etc… Relis le passage de la cérémonie de la répartition dans le tome 1, tu verras que son nom est cité juste après que Ron soit admis à Gryffondor. Voilà. Bisous à toi.
Chapitre 14 : Panique à Pré-au-lard
Harry, l'estomac noué, regarda la confiserie comme si c'était une lettre attestant sa condamnation à mort. Il avait autant envie d'y goûter que d'embrasser Goyle. George lui adressa un sourire en coin, les yeux interrogateurs et Fred avançait sa main de bourreau, le regardant avec un air d'innocence qui ne trompait personne. Pourtant, pour leur faire plaisir, il prit le caramel, déglutit péniblement et ouvrit la bouche, tout en se répétant les qualités propres aux gryffondors.
Quand il se rendit compte que sa voix ressemblait à celle d'une fille, il se plaqua la main sur la bouche, les yeux exorbités.
Les jumeaux étaient incapables de répondre tant ils riaient. Hermione leur adressa un regard sévère.
Et brusquement, ne se contenant plus à l'écoute de ses voix suraiguës, ils éclatèrent tous de rire. Fred et Georges distribuèrent d'autres bonbons et on retrouva une Hermione avec des cheveux bleus, une Rose dont les pupilles des yeux ne cessaient de tourner dans tous les sens dans leurs orbites, une Ginny crachant des petites flammes par le nez, un George dont la peau était devenue verte et un Fred avec de grandes oreilles pointues. Ils s'amusaient comme des petits fous et venaient de reprendre leur aspect habituel lorsqu'ils entendirent des cris qui venaient de l'extérieur et de l'intérieur de la boutique puis un bruit de course désordonnée comme si nombre de gens couraient dans toutes les directions. Les jeunes amis se levèrent d'un bon, la baguette à la main, et se ruèrent dans la boutique qui était désormais déserte. Ils sortirent à l'extérieur et furent pris dans la cohue de la foule qui avait cédé à la panique générale. Les sens en alerte, Harry balayait du regard les rues à toute vitesse pour comprendre ce qui se passait.
Hermione s'interrompit aussitôt lorsqu'elle vit ce qui faisait courir les gens. Elle pâlit horriblement et se sentit pousser vers l'intérieur, à l'abri.
Harry ne vit pas les larmes de Ginny tandis qu'elle tentait de le rattraper. Mais ses frères la maintenaient fermement, lui empêchant de suivre celui qu'elle aimait et qu'elle voyait se diriger promptement vers les immondes créatures. Elle fut pousser à l'intérieur et ne le vit plus.
Harry courait aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il y en avait partout. Jamais il n'en avait vu autant et il sentait son cœur battre à un rythme effréné, son sang circulé très vite dans ses veines, son cerveau envahit par la peur mais la détermination de sauver les autres. Il fallait se battre et déjà d'autres sorciers avaient pris par au combat. Il vit une des créatures glisser vers lui, à toute vitesse et pointant sa baguette vers elle, il s'écria :
Un cerf argenté apparu aussitôt au bout de sa baguette et tomba gracieusement sur le sol avant de charger le détraqueur. La créature recula ainsi que celle qui était aux alentours mais il y en avait des milliers au moins et, avec horreur, il voyait des hommes, des femmes et des enfants, succombés à leur bouche cruelle, vidés de leur âme. Ils n'étaient plus que physiquement présents. Les détraqueurs avançaient vite. Harry se sentait glacé par leur présence comme si la température avait chuté brusquement dans des proportions extrêmes. Le ciel était noir et froid. Toute joie semblait avoir désertée le village. Il y avait trop de créatures pour que les patronus puissent tous les faire fuir mais Harry se battait avec énergie pour sauver ceux qui pouvaient l'être. Les sorciers capables de produire de réels patronus n'étaient pas nombreux mais certains avaient déjà été attaqués, réduisant encore leur nombre.
Harry sentait une sueur froide coulée le long de son dos. Il avait peur, horriblement peur pour les êtres qui étaient cachés dans la boutique et pour ceux qui avaient eu le malheur de se trouver là en ce samedi soir. Harry eut un sursaut et son cœur fit une brusque embardée lorsqu'il reconnu Hermione et Ron dans la foule des combattants. Harry savait que ses amis étaient capables de produire un patronus dans une salle de cours mais il voyait à présent qu'ils étaient capables de le créer devant un détraqueur. Harry était terrifié mais il savait que plus il y aurait du renfort, plus ils auraient de chance de gagner.
Tout aux alentours n'étaient plus que cris et lancement des sorts. Harry commençait à croire qu'ils ne pourraient pas les chasser lorsqu'ils parurent reculer et s'espacer. Oui, ils reculaient bel et bien, pensa Harry avec un espoir grandissant.
Soudain, Harry vit Draco Malfoy, paralysé, dans les bras d'un détraqueur, près à avaler sa vie et sans réfléchir, Harry fonça vers eux, bouscula violemment la créature qui bascula à terre entraînant Harry. Sans attendre, le détraqueur plongea sur ce dernier, le forçant à rester sous lui, le trou béant de sa bouche s'approchant dangereusement de lui. Harry essayait de toutes ses forces de le repousser mais ses deux bras lui servant pour maintenir sans assaillant en arrière, il avait du lâcher sa baguette qui était juste à côté de sa tête. Ses forces diminuaient d'autant plus que le détraqueur était beaucoup plus fort que lui, attiré par sa soif inextinguible de l'essence humaine. Harry avait de plus en plus de mal à le maintenir à distance quand il entendit près de lui le sort qui devait le sauver. Un patronus en forme de lion apparu et rugit, les griffes en avant, menaçant le détraqueur qui se sauva. Toujours à terre, Harry regarda la baguette toujours pointée vers lui, se baisser tandis que Draco Malfoy le regardait, le visage impénétrable. Tous deux se regardaient comme si c'était la première fois qu'ils se voyaient et Harry fut au comble de la surprise lorsque son ennemi de toujours lui tendit la main pour l'aider à se relever. Avec une hésitation, Harry la prit et se remit debout. Tous deux se regardaient toujours, leurs yeux exprimant leur gratitude mutuelle. Pour l'instant, il était encore un peu tôt pour qu'ils s'expriment à haute voix mais tous deux ressentaient la même chose. Pour la première fois de leur vie, ils avaient été unis dans le combat.
Les sorts fusaient toujours mais les détraqueurs s'éloignaient aussi vite qu'ils étaient apparus. Lorsque plus aucune créature ne fut visible, Harry se retourna et il sentit son cœur sombrer dans sa poitrine, sa gorge se nouer.
Le spectacle était affligeant. Dans ses rues désolées, des personnes de tous âge déambulaient, vidées de leur essence, vidées de leur vie, privant des enfants de leur mère, des parents de leur enfant ou des femmes de leur mari. Les larmes coulaient sur toutes les joues. Certains sorciers et sorcières étaient étendus, par terre inertes. Harry regardait aux alentours pour voir comment allaient ses amis. Ron, Hermione, George et Fred étaient là, accablés par ce spectacle. Harry reconnu au loin les frères Creevey, agenouillés, qui pleuraient, une jeune fille dans les bras de Colin. C'était leur petite sœur Amy qu'il tenait. Elle ne bougeait plus, le visage en sang et Harry savait qu'elle ne se réveillerait plus. La foule dans sa panique, l'avait piétinée. Harry retenait difficilement ses larmes. Toute cette horreur…ce gâchis…pourquoi ? …Il se remémora alors sa vision et les paroles de Voldemort. Alors c'était ça ? C'était ça ! C'était la manière qu'il avait choisi pour éliminer son adversaire. Le mage noir avait organisé toute cette horreur pour le tuer lui, Harry et c'est d'autres qui en avait pâtit. Il se sentait dégoûté, près à vomir. Il comprenait également la menace de Voldemort à Lucius Malfoy : il ne le préviendrait pas donc son fils non plus…Qu'allait penser le mangemort en sachant que son fils avait échapper à ce tragique destin grâce à celui-la même qu'il voulait voir mourir ? Et qu'allait-il penser de son maître ?
Harry continuait de regarder la misère qui s'était abattue sur Pré-au-Lard dans cette nuit brumeuse quand il sentit son cœur se transpercer, lacéré, saigné de douleur. Ginny était là, par terre, le visage en sang, elle ne bougeait plus.
Harry la prit dans ses bras tandis que ses frères et Hermione se précipitaient également. Harry pressa ses doigts tremblants à la base du cou de la jeune fille et sentit les pulsations du sang dans l'artère. Il s'approcha d'elle et sentit son souffle contre sa joue mais peut-être…un détraqueur…
Harry ne retenait plus ses larmes qui coulaient abondamment sur ses joues livides.
Harry la secouait légèrement pour qu'elle se réveille, lui montre qu'elle était toujours là. Il voulait voir ses yeux briller d'amour, son sourire toujours enthousiaste, son énergie éclairer son visage. Il voulait voir que la vie ne l'avait pas quitter, que son âme était toujours dans son corps. Il ne pourrait vivre sans elle. Beaucoup trop d'êtres qu'il avait aimé étaient partis et il ne pourrait pas supporter que cette femme, sa femme, lui soit enlevée avant de lui avoir été accordée.
Harry, agenouillé près de Ginny, essuya ses larmes et prit son amour dans ses bras. Rogue était derrière lui et regardait Ginny. Il tenait Rose par la taille. Rose qui pleurait également.
Le visage fermé, le regard marqué d'une tristesse sans fond, Harry partit en direction de Poudlard suivi par le petit groupe. Les professeurs qui étaient accourus aussi vite que possible lorsqu'ils avaient appris la menace, eux, tentaient tant bien que mal de s'occuper des villageois et des élèves présents dans l'horreur de cette soirée.
Le professeur Dumbledore fixait le dos d'Harry priant pour que celui-ci n'est pas à endurer le deuil le plus douloureux de sa vie.
* * *
Ginny se réveilla à trois heure du matin ce dimanche-là, Harry était auprès d'elle endormi sur une chaise. Elle lui caressa tendrement les cheveux et se dit qu'elle était la plus heureuse des femmes. Harry était à elle et elle lui appartenait également. Il était là, à la veiller et elle se rendormit un sourire aux lèvres.
