Kikoo les miss, je vous remercie toutes les deux, Maëlle et La Foldingue pour vos reviews. J'espère que ce chapitre vous plaira. Il est plus long que d'habitude et vous en apprendrez beaucoup plus sur Harry, sur Voldie, etc… Je vous fais de gros poutouxes.

Chapitre 21 : Réalité

« Rose ? Puis-je vous voir un petit instant, s'il vous plait ? »

La voix de Severus Rogue était chaude et onctueuse et Rose se mit à rougir, très embarrassée de devoir se tenir en face de l'homme qu'elle aimait et devant lequel elle s'était tellement humiliée.

« Bien sûr professeur » répondit-elle timidement. Elle jeta un coup d'œil discret à Hermione qui lui sourit avec retenu elle aussi et la salle se vida peu à peu laissant la jeune femme seule avec son professeur.

Une fois la porte fermée, Rose attendit, le regard baissé, n'osant croiser celui de l'homme qui la faisait fondre à chaque parole, à chaque geste, à chaque regard.

« Rose, je voulais… voulais vous dire que… je ne vous tiens pas du tout rigueur de ce qu'il s'est passé dans… dans mes quartiers la dernière fois… »

La jeune étudiante sentit ses joues s'empourprer davantage tandis qu'une nouvelle vague de honte s'infiltrait dans ses veines. Elle se mordit la lèvre pour ne pas pleurer.

« Je… » commença-t-elle en continuant de fixer le sol. « Oui… je m'excuse… je regrette… pardon… »

Elle avait toutes les peines du monde à retenir ses larmes et elle se détourna brusquement pour partir. Quelle ne fût pas sa stupéfaction lorsqu'elle sentit une main lui agripper le bras et la faire pivoter sur elle-même. Elle sentit une autre main lui redresser le menton et ses yeux violets, brillants de larmes contenus rencontrèrent des yeux noirs, étincelants de vie.

« Moi je ne regrette pas » dit fermement le professeur Rogue.

Rose le regarda avec plus de stupeur qu'elle n'en avait jamais ressenti et le vit abaisser ses lèvres vers les siennes pour les embrasser. Ce fut un tout petit baiser, effleurement de lèvres contre lèvres, tendre et doux, dépourvu de passion mais plein de promesses.

« Vous pouvez y aller maintenant. Je pense que vos amis doivent vous attendre. »

« Ou…Oui » balbutia la jeune femme qui n'en revenait toujours pas.

Severus Rogue lui lâcha le bras en le caressant sur toute sa longueur comme il l'abandonnait et abaissait le sien et la jeune femme frissonna.

« Vous pouvez y aller Rose » répéta l'homme qui la fixait toujours.

« Oui » répondit son élève sous le charme.

Le maître des potions sourit puis fit un pas vers elle. Il lui reprit le bras et la guida jusqu'à la porte. Il l'ouvrit et la poussa tendrement à l'extérieur de la pièce.

« Bonne fin de journée jolie Rose. » Il avait dit les quatre premiers mots à haute voix et avait fini en un chuchotement perceptible pour elle seule et elle frissonna de nouveau.

« Oui » lui dit-elle.

Il sourit plus largement et vit Hermione prendre le bras de son amie qui fixait toujours son professeur avec un air rêveur et extatique.

Rogue referma la porte et entendit un dernier « Il est merveilleux. »

Il avait fait le bon choix.

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« Il gargouille ! »

« Qui ? » demanda Harry d'un air absent.

Hermione lui adressa un regard qui voulait dire « Mais quelle question ! »

« Mon ventre ! » répondit Ron en se le massant. « Et si on allait se goinfrer de gâteau dans les cuisines ? »

Ron avait un air tellement suppliant que cela brisa le cœur à Harry lorsqu'il lui fallu décliner l'offre.

« Je suis désolé Ron mais j'ai demandé à Dumbledore d'avoir une entrevue avec lui et je dois le voir dans 15 minutes… D'ailleurs, je ne vais pas tarder. »

« Hermy ? » demanda Ron avec espoir.

« Je n'ai pas faim Ron. On a mangé il y a à peine une heure ! »

« Oui mais je suis en pleine croissance ! » s'insurgea le rouquin.

« Alors apparemment, je t'ai toujours connu en pleine croissance Ronald. »

Harry éclata de rire et s'en fût rapidement avant que son ami, qui le regardait avec un visage outré, ne le lui reproche.

Une fois dans le couloir, son fou rire s'estompa et il se félicita de ne pas avoir raconté à ses amis le rêve ou plutôt sa visite de cette nuit.

Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas pu avoir de petits moments insouciants et de complicité presque enfantine où le seul problème posé était l'estomac de Ron. Quoique, ce problème-là était toujours d'actualité mais généralement, il se surajoutait à d'autres… beaucoup plus importants. Et Harry ne voulait pas les inquiéter – tout au moins, rien leur révéler tant qu'il n'avait pas de réponses à toutes ses interrogations.

Il se retrouva bien vite à la porte du bureau du directeur de l'école et y frappa.

« Entrez » dit une voix familière et chaleureuse.

Harry poussa la porte et pénétra dans la pièce circulaire qu'il connaissait bien.

« Bonsoir Harry. »

« Bonsoir Professeur » répondit le jeune homme en s'approchant du bureau directorial où se tenait le vieil homme.

« Je t'en prie Harry, assieds-toi et raconte-moi ce que tu voulais me dire. »

Au bout de cinq minutes, Harry lui avait tout dévoilé et le puissant sorcier le regardait, pensif et silencieux.

Il fallut cinq autres minutes au directeur pour laisser échapper un soupir presque inaudible et fixer son regard sérieux et résigné dans celui, curieux, du jeune étudiant.

« Bien Harry, je pense qu'il est temps pour moi de te dire exactement qui tu es. Je préfère te prévenir à l'avance Harry que cette information va être dure pour toi à accepter. Je ne veux pas que tu penses ou que tu te mettes à ressentir des choses mauvaises et parfaitement fausses sur toi. Nous avons déjà eu la preuve, il y a de cela plusieurs années que tu es quelqu'un de bien et qui aime profondément les autres. Si à un moment donné, tu as besoin de me poser une question, n'hésite pas à m'interrompre et à me la poser. D'accord Harry ? »

« D'accord » dit très lentement le jeune sorcier qui ne comprenait pas tout et qui sentait le nœud de l'inquiétude tordre son estomac. Qu'allait lui révéler Dumbledore ? »

« Voilà, Harry. Tout d'abord, je voudrais te parler de tes ancêtres. Te souviens-tu de ta deuxième année à l'école. Plus précisément à la fin de l'année lorsque tu as combattu le basilic ? »

Harry hocha la tête, affirmativement.

« Te souviens-tu de ce que je t'ai dit ce jour-là, lorsque tu es revenu avec l'épée de Godric Gryffondor dans les mains ? Je t'ai dit que seul un vrai Gryffondor aurait pu la sortir du choixpeau. Mais pas un Gryffondor de ta classe Harry, pas un de tes compagnons de dortoir, ni une personne faisant partie de ta Maison. Non. Un vrai Gryffondor de par le sang. »

« Vous… Vous voulez dire que je suis le descendant de… de… Godric Gryffondor ? »

« Exactement Harry. Par ton père. »

Dumbledore le regardait intensément et Harry sentit sa gorge se serrer. Il avala difficilement sa salive puis essaya de se reprendre.

Lorsque le vieil homme vit que le jeune sorcier avait assimilé l'information un minimum, il poursuivit.

« Tu es donc l'héritier des Gryffondors comme Voldemort l'est des Serpentards. Tu sais aussi que ces deux maisons n'ont eux de cesse de se quereller à travers les siècles et que cela perdure encore, malheureusement aujourd'hui. »

Harry acquiesça à nouveau d'un signe de tête.

« Ce sont les deux maisons ennemies. Les tensions sont apparues à l'époque de Salazar Serpentard et Godric Gryffondor. Ils étaient de grands sorciers mais ne pouvaient pas se souffrir. Un jour, une bataille a mal tourné entre eux et ils ont utilisé la vieille magie. Celle qu'à invoqué également ta mère, Harry pour te protéger. »

Harry sursauta et sentit un pincement dans son coeur à l'évocation de sa mère. Il regarda fixement le vieil homme, avide de savoir la suite tout en l'appréhendant.

Tendrement, Dumbledore poursuivit, « La vieille magie est très puissante. Plus puissante que celle que nous utilisons maintenant. Mais lorsque l'on dit plus puissante, l'on dit plus dangereuse également et c'est ce qu'il s'est passé pour ces deux Fondateurs. Sans le vouloir, ils ont créé un lien entre les familles Gryffondors et Sepentards et seul un de leur descendant peut le briser. »

Le vieil homme tourna son regard vers la fenêtre pour laisser un peu de temps à Harry pour tout assimiler, encore une fois, et surtout pour réfléchir à ce que ces révélations impliquaient.

« Professeur ? » demanda soudain le jeune homme. « Est-ce que… cela veut dire que… comme avec la prophétie. Voldemort et moi devons brisez ce lien en tuant l'un de nous ? Pour tuer l'un des descendants ? »

« Tu as tout à fait raison Harry d'évoquer la prophétie car elle a un lien avec tout ceci. Il appartient effectivement à l'un de vous deux de briser ce lien, de briser cette haine et toutes les Maisons redeviendront unies comme elles l'étaient au véritable commencement… ou de le maintenir… cela dépend… »

« Si je gagne c'est bien cela ? » coupa Harry. « Ce lien se brisera si c'est moi qui tue Voldemort ? »

« Oui, » répondit Dumbledore, malheureux de devoir révéler à cet élève toute l'étendue du poids qu'il lui fallait porter.

« Et si je perds ? » demanda Harry en connaissant déjà la réponse.

Dumbledore ne répondit rien mais tout autre mot aurait été inutile. Harry savait déjà et le regard que lui lançait son interlocuteur était assez explicite pour effacer tous ses doutes. S'il perdait, cela voulait dire que le seul qui aurait pu vaincre Voldemort n'était plus mais que le Seigneur des Ténèbres oui et la paix ne reviendrait jamais.

« Et Voldemort ? » demanda soudain Harry. « Sait-il tout cela ? »

« Comme tu le sais, Voldemort n'est pas au courant pour la prophétie – enfin tout au moins dans son intégralité. Voldemort connaissait ce lien entre les descendants Serpentards et Gryffondors mais il ne l'a découvert que tardivement. Cependant pour lui, ce lien ne change rien. S'il le maintient, la haine entre ces deux maisons persistent ce qui constitue une aubaine pour lui et le recrutement de ses futurs mangemorts. L'union fait la force Harry et Voldemort le sait très bien. »

« Professeur ? » demanda tout à coup le jeune homme alors qu'une pensée lui traversait l'esprit. « Pourquoi Voldemort voulait tuer mon père mais pas ma mère ? »

Dumbledore le fixa intensément, comme s'il voulait lire son âme. Il soupira et répondit, « C'est la chose la plus difficile que je vais devoir te dire Harry et c'est aussi, pour toi, la plus dure qu'il faudra assumer. »

Harry fronça les sourcils et se tint silencieux pendant quelques secondes, appréhendant davantage la réponse.

« Dites-moi s'il vous plait Professeur » demanda Harry.

L'air plus fatigué que jamais, le vieil homme acquiesça de la tête.

« Tu es l'enfant qui devait mener Voldemort à sa perte, ainsi l'avait-il décidé. Le jour où il t'a fait cette marque, il a aussi éradiqué les autres éventuelles possibilités d'être tué par un autre enfant des Potter. Potter qui avaient déjà conçu l'élu. Ton père étant un Gryffondor, l'héritier de surcroît, il n'a pas hésité. Son assassinat était en même temps une vengeance familiale entre Salazar et Godric. « Serpentard, le plus grand des quatre de Poudlard ». Te souviens-tu de cette phrase Harry ? Si je ne m'abuse, il s'agissait bien de la phrase fourchelangue qui ouvrait la porte de la tanière du basilic dans la chambre des secrets. »

Harry était stupéfié par toutes les connaissances du directeur. Comment arrivait-il a toujours savoir ce qu'il se passait ?

« Mais ta mère… Il n'a pas voulu la tuer pour la même raison qu'il a toujours lorsqu'il épargne une vie. Il en avait besoin. »

Le jeune homme ouvrit de grands yeux ronds à cette révélation. Pourquoi donc Voldemort avait-il eu besoin de sa mère ?

« Vois-tu Harry, ta mère était très douée en ce qui concernait les charmes et… l'ancienne magie. Et, grâce à ses connaissances et ses dons, elle était la seule à pouvoir inverser une expérience qu'il avait créé et qui a raté. »

« Quelle expérience ? Pourquoi ma mère… »

« Attends Harry, j'y viens. Tu connaîtras la vérité bien assez tôt et comme je te l'ai dit, elle est loin d'être facile à porter. »

« Excusez-moi professeur. »

Dumbledore sourit gentiment au jeune homme puis reprit, « Le souvenir que tu as vu dans l'esprit de Voldemort est cette expérience qui a raté. Tom Elvis Jedusor voulait se forger un nouveau nom, une nouvelle identité, un nouvelle apparence pour ne plus être le fils de ce père tant haï. Il fit alors une expérience mêlant la magie noire à l'ancienne magie. Il a séparé son être en deux parties. Pour devenir Lord Voldemort, il a enfermé sa partie humaine, autrement dit Tom, avec toutes les qualités qu'il avait et sa gentillesse dans un flacon et a gardé sa partie avide d'immortalité, de pouvoir et de mal en lui. Cependant, il n'a jamais pu finir cette expérience. Il voulait détruire ce flacon pour détruire Tom à tout jamais mais il a été interrompu. Son expérience a été abrégée par tes parents Harry. Tes parents qui étaient prisonniers à ce moment-là et qui ont réussi à s'échapper. Ils ont dû se battre avec Voldemort et dans le combat, le flacon qui enfermait l'âme de Tom s'est brisé. Cette âme n'a pas pu retourner dans son corps originel car le duel s'est ainsi engagé que c'est ta mère qui l'a reçu et c'est , involontairement, en toi Harry qu'il s'est réfugié. »

Dumbledore s'interrompit. Il avait toujours su que cette information serait difficilement acceptée par Harry mais il avait su aussi qu'il lui faudrait la révéler un jour. Et ce jour était arrivé. Le cœur en berne, il fini, « Et il vit toujours en toi Harry. »