Kikoo. Il me reste encore deux chapitres, je pense à écrire et j'aurais terminé ma fic (tout en sachant que le dernier est déjà écrit depuis longtemps). J'espère que ce chap vous plaira en tout cas et je vous fais de gros bisous à tous.

Raphou : Merci, je suis contente que ma fic t'ait plu.

Maëlle : Vi, c'est vrai que Dumbledore a fait des cachotteries (je pense réellement qu'il n'a pas tout dit à Harry dans la tome 5 mais bon si JK nous avait tout dit, il ne resterait rien pour les tomes suivants^^). Tu verras, dans ce chapitre-ci, la réaction de Harry et surtout qui est le Tom qui survit en lui. Gros poutouxes.

Marika Jedusor : *Elehyn rougit* Mici.^^

La Foldingue : Mais c'est que tu es tyrannique.^^ Heureusement que je tape relativement vite avec toutes les fics que j'écris.^^

Senvisage : Et ben non, elle n'est pas encore finie cette fic mais bientôt.^^

Pomfresh : Oui moi aussi je trouve cela très crédible. Héhé, sinon je ne l'aurais pas mise. Lol. Pour la descendance de Harry chez les Gryffondors, j'y crois totalement moi aussi depuis le début. Tant que nous n'aurons pas la suite ou un démenti de JK, j'y croirais. Il y a trop d'indices pour. Bisous miss et merci pour mon anniv.^^

Arcadiane : Oui moi aussi les bavements intempestifs ça me connaît.^^ Parfois, j'ai l'impression de ne faire que ça. Lol. J'espère que ce chap te plaira puce. Je te fais un gros câlinou et pleins de poutouxes.

Chapitre 22 : Tourments

Depuis que Dumbledore lui avait dit que l'âme de Tom Jedusor vivait en lui, Harry avait pris de la distance avec tout le monde y compris ses amis et Ginny. Ils ne comprenaient pas ce qui lui arrivait et le jeune homme n'avait pas voulu leur dire. Il avait trop honte, trop de mal à l'accepter, trop de dégoût pour ce qui était caché au fond de lui-même et qui le souillait dans ses entrailles. Le fait d'être aussi impuissant à pouvoir le faire partir l'écœurait d'autant plus. Depuis qu'il avait su, il n'était plus lui-même.

Il eût un reniflement méprisant à cette pensée et songea, « L'ai-je été réellement un jour ? »

Il avait envie de tout casser pour crier sa révolte, se blesser pour le meurtrir, se tuer pour le faire disparaître de lui mais c'est dans ces instants-là qu'il se souvenait de la fin de la conversation qu'il avait eu avec Dumbledore.

« Je pense que tu ne pourras le faire partir de toi que lorsque tu tueras Lord Voldemort » avait dit le vieil homme. « N'ait pas honte de ce que tu es Harry ou de qui tu as en toi. Le Tom Jedusor qui s'est réfugié en ton être n'est pas le mage noir que tu connais et que tu as déjà affronté. »

« Mais je l'ai déjà vu ! » s'était écrié Harry brusquement. « Dans la chambre des secrets ! C'est Tom Jedusor que j'ai vu ! C'est le même étudiant qui avait fait renvoyé Hagrid ! C'est à cause de lui que Mimi est morte et c'est aussi ce sorcier-là qui, plus tard, a tué mes parents ! C'est aussi à cause de lui que des centaines de gens sont morts, c'est aussi à cause de lui que… »

« Non, Harry. La partie de Tom qui est en toi est celle qui a été nommé préfet en chef de Poudlard, celui qui était orphelin et qui en souffrait, celui qui se faisait battre par ses camarades dans son foyer, celui qui a des qualités, de l'humanité, de la compassion et de l'amour. Lord Voldemort s'est ôté tout cela donc il n'en a plus. Il garde ses mauvais souvenirs bien sûr mais n'en retire que la haine. Tom n'est pas… »

« Ah oui ! Mais je croyais que j'avais eu son âme lorsque ma mère était enceinte et avant il l'avait bien ! Ses deux parties étaient bien réunies en lui et il tuait quand même ! Donc je ne vois pas la différence avec maintenant ! »

« Harry » reprit le directeur d'une voix toujours égale et douce mais ferme. Son regard incitait également au silence ce que fit donc le jeune homme malgré lui. « Lord Voldemort est rempli d'une haine si intense qu'il étouffait complètement Tom Jedusor. Il ne pouvait donc rien faire. Tu as bien vu qu'il n'a même pas réussi à contrer Voldemort quand celui-ci l'a chassé de son être. Il n'a rien pu faire non plus lorsque son âme a été enfermée dans un flacon. La partie de Tom que tu as en toi représente son humanité, toute la bonté qu'il pouvait y avoir en lui et tout l'amour qu'il pouvait donner, ce que Voldemort ne supportait pas en somme. Mais Tom n'avait pas reçu assez d'amour pour pouvoir en donner assez et rivaliser avec la haine que Voldemort éprouvait d'un autre côté. Il a perdu sa lutte. Voldemort lui a fait également du mal. Harry, dis-toi bien que Tom est aussi victime que les autres personnes qui ont souffert des agissements de Voldemort. »

Harry avait envie d'y croire pour atténuer le sentiment de dégoût qu'il éprouvait envers lui-même, mais il n'y arrivait pas. Dès qu'il croisait son reflet dans un miroir, il voyait les yeux rouges de la créature qu'il détestait. Il voyait le regard accusateur de Cédric qui lui sifflait qu'il l'avait tué. Il voyait les yeux verts de sa mère, mouillés de larme qui secouait la tête en signe de déception. Il voyait son père tenir sa femme par les épaules, Sirius à côté de lui qui le fixaient avec dégoût, regrettant leurs sacrifices. Il voyait des centaines d'ombres noirs et des familles pleurer leurs morts et tout cela à cause de lui. Il en était malade.

Il en était là de ses réflexions lorsque tous ses amis entrèrent dans son dortoir. Ils avaient l'air déterminé et regardaient Harry comme s'ils étaient prêts pour une bataille. Ron se tenait devant la porte et les autres s'étaient placés de telle manière qu'ils entouraient le lit.

« Ce coup-ci Harry » commença Hermione avec fermeté et conviction. « Tu ne vas pas t'échapper comme tu le fais à chaque fois depuis bientôt un mois. Nous voulons savoir ce qui ne va pas. »

Harry les regarda avec crainte, colère, désespoir et résignation. Il répondit « Vous ne comprendrez pas. »

« Comment ça nous ne pourrions pas comprendre ? » explosa Ginny. « Mais on sait tout Harry. » Comme celui-ci ouvrait des grands yeux horrifiés en secouant légèrement la tête, elle ajouta, « Oui on sait tout. Dumbledore nous a raconté et on a comprit » poursuivit-elle avec douceur. « Tu ne crois tout de même pas qu'on t'aurait laissé tomber ou que l'on serait dégoûté. Tu es Harry, l'ami de tous et l'homme que j'aime et ça ne changera pas à cause de… »

« Tu ne comprends pas » coupa Harry avec désespoir. « Il est en moi. Il l'a toujours été. Il me dégoûte moi. Comment ne pouvez-vous pas l'être ? Il - J'ai failli tuer votre père et regardez Bill et… »

« Mais ce n'est pas toi » coupa Hermione. « C'est Voldemort. Tu as des scrupules, pas lui et ces scrupules ne devraient même pas être les tiens. Tu ne devrais pas les avoir puisque tu n'as rien fait. »

« Mais comment pouvez-vous… ? » commença Harry.

« Mon amour » reprit Ginny en posant une main sur les siennes qu'il retira immédiatement. « Moi aussi il m'a possédé et je sais très bien ce que ça fait. Toi aussi il a possédé ton esprit lors de ta cinquième année mais c'était Voldemort et non pas le Tom Jedusor qui est en toi. Dumbledore nous a très clairement expliqué ce qu'il en était. Te souviens-tu de ce que tu m'as dit un jour ? Tu m'as dit que la première fois que tu avais vu Tom, dans le journal, tu as eu l'impression de le connaître, comme s'il était un ancien ami. C'est cela Harry. Le Tom qui est en toi est l'ami que tu aurais pu avoir parce qu'il est gentil et humain contrairement à Voldemort. Vois-le comme, comme.. Ron ! »

Harry regarda Ron qui, étrangement, n'avait pas sursauté mais acquiesçait de la tête.

« Oui mais il a tué mes parents ! » reprit Harry en fixant tour à tour tous ses amis.

« Ce n'était pas lui Harry. Tom était déjà en toi lorsque Voldemort a tué tes parents. Il n'a rien fait et il n'aurait rien fait pour leur faire du mal » répliqua Hermione.

« Mais… mais » bégayait Harry en se passant les mains sur ses yeux fermés en tentant d'éloigner les visages accusateurs et dégoûtés qui le fixaient toujours. « S'ils avaient su – mes parents – que – qu'il était entré en moi, ils ne m'auraient sûrement pas… »

« Mais ils le savaient Harry ! » s'exclama Rose.

Harry releva vivement la tête et la fixa avec incrédulité. « Quoi ? »

« Oui, ils le savaient » continua Hermione. « Et tu aurais aussi pu le savoir si tu avais laissé Dumbledore tout t'expliquer. »

Le regard de la jeune femme était réprobateur mais elle continua avec tendresse, « Lorsque tu lui as demandé si tu pouvais partir, Dumbledore t'as dit oui pour te laisser le temps de tout assimiler mais il comptait t'expliquer plus de choses après, seulement tu n'as jamais voulu le laisser faire. Et tu ne voulais plus nous parler non plus soit dit en passant… »

« Tes parents étaient au courant Harry » poursuivit Ron qui s'était adossé à la porte. « Et Sirius également et il t'a toujours aimé, a toujours été fier du fils de son meilleur ami. Lupin le sait aussi et il t'aime beaucoup tu le sais bien. Personne d'autre que toi ne te vois autrement que comme celui que tu es, c'est à dire Harry Potter, le fils de James et Lily Potter, mon meilleur ami et j'espère, futur beau-frère. »

Ron eût un sourire et Harry se surprit à y répondre. Il ne sentait plus le poids qui pesait depuis près d'un mois sur lui, lui écrasant le cœur de dégoût et de culpabilité.

Il regarda Ginny qui souriait également et répondit à son ami, en la fixant toujours, « Ca, il ne tient qu'à Ginny pour que je le sois. »

La jeune femme rougit et ses yeux brillèrent avec extase tandis qu'un sourire rêveur et heureux étirait désormais ses lèvres.

Ron ouvrit immédiatement la porte en scandant des « laissons-les seuls » et un quart de seconde plus tard Harry et Ginny se retrouvèrent en tête à tête.

« H-Harry » bégaya-t-elle. « Tu le veux vraiment ? Tu me l'as dit sérieusement ? »

« Oui » répondit-il, mal à l'aise. « Mais je ne comptais pas te le demander comme ça… et depuis un mois je ne comptais plus te le demander… mais là, je le veux plus que jamais mais… mais je n'ai pas acheté la bague. Tout ce que j'ai l » poursuivit-il en regardant à l'entour et en attrapant la seule chose qui était sur sa table de nuit, « c'est une chocogrenouille. »

Ils éclatèrent de rire.

« Ce n'est pas grave Harry. Dis-moi que tu m'aimes et dis-moi que tu veux m'épouser et je te dirais peut-être oui » répliqua-t-elle avec un sourire mutin.

Harry se leva de son lit, la fit s'asseoir à sa place et se mit à genoux, la chocogrenouille à la main. Tout en la fixant d'un regard adorateur, il lui dit, « Mademoiselle Ginny Weasley, veux-tu m'épouser mon amour ? Je t'aime et si tu dis oui, je serais le pus heureux des hommes et t'achèterais des chocogrenouilles toute ta vie. »

Les larmes aux yeux, Ginny éclata de rire et acquiesça d'un signe de tête alors qu'elle ne pouvait plus parler tant l'émotion lui serrait la gorge.

Harry sourit et se jeta tendrement sur elle ce qui la fit basculer sur le lit. Il l'embrassa avec bonheur et fougue tandis qu'elle lui répondait enfin, « Oui, je veux t'épouser ! Je t'aime. »

Harry allait répliquer lorsqu'un « YIHA » de Ron se fit entendre derrière la porte, suivit de grands applaudissements résonnants dans la salle commune.

Harry et Ginny éclatèrent une nouvelle fois de rire.

********************************

Si un mois auparavant, on avait dit à Harry qu'il nagerait dans le bonheur le plus total, il ne l'aurait pas cru. La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre dans toute l'école et Dumbledore en était aussi heureux que le couple.

Ils avaient eu de nombreux messages de félicitations et même Drago Malefoy était venu féliciter Harry et Ginny. Harry ne s'en était toujours pas remis.

Madame Weasley non plus ne se remettait pas de la nouvelle. Elle envoyait tous les jours une lettre à Harry, des petits gâteaux ou des bonbons que lui jalousait intensément Ron. C'est pour cette raison qu'une semaine plus tard, il demanda la main de Hermione. La jeune femme avait accepté avec la plus grande joie et Ron nageait également dans le bonheur et les confiseries.

Rose regardait avec plus d'intensité leur maître des potions, espérant qu'elle aussi pourrait recevoir des gâteaux mais elle était restée sur sa faim. Severus Rogue semblait bel et bien la dévorer du regard de temps en temps mais elle n'avait jamais eu d'autre aparté depuis la dernière et délicieuse fois où il l'avait embrassé.

La seule ombre au tableau pour les septièmes années était le passage des ASPICs qui avaient débutés. Harry avait passé ses épreuves de Botanique, Métamorphose, Soins aux Créatures Magiques et Enchantements. Il lui restait encore à passer celles de potions, Défense Contre les Forces du Mal, Duel et Magie sans baguette. Il était plutôt satisfait des prestations et écrits qu'il avait fait et remerciait encore tous les cours extra-scolaires qu'il avait pris et prenait encore pour sa lutte contre Voldemort et qui l'avaient énormément avantagé.

Harry ne regardait plus les nouvelles des journaux, ne voulant pas gâcher son bonheur ni être le témoin encore impuissant de toute la souffrance et la mort qu'engendrait le mage noir. Grâce à ses amis, il avait réussi à dissocier Voldemort de Tom Jedusor mais ne souhaitait tout de même pas trop penser à l'intrus qui était en lui et qu'il ne savait pas comment faire partir. Il se concentrait donc sur ses cours normaux ou supplémentaires, ses examens, et plus particulièrement Ginny et ses amis.

Jusqu'à la nuit, cette nuit où tout bascula.

« Lily ! Prends Harry et va-t'en ! C'est lui ! Va-t'en ! Cours ! Je vais le retenir… »

Quelqu'un qui trébuchait… Une porte qui s'ouvrait à la volée… Le gloussement d'un rire suraigu…

« Avada Kedavra ! »

Le bruit sourd d'un corps inerte qui rentre en contact avec le sol…

Un gémissement de douleur étouff

« Ne t'inquiète pas Harry, maman est là, maman veille sur toi… »

La voix est éraillée par la souffrance, les larmes qui enserrent la gorge…

« Je t'aime Harry, je ne le laisserai pas te faire de mal mon amour, mon béb »

Une autre porte volant en éclat puis une voix glaciale, malfaisante, jubilante…

« Bonjour »

Un ricanement…

« Tu sais ce qu'il te reste à faire Sang-de-Bourbe ? Donne-moi ton fils et je te laisserais la vie sauve. »

« JAMAIS ! »

« Quelle imbécile ! Des gamins tu pourras en avoir des centaines si tu le désires… après… mais pas celui-là. Donne-le moi. »

« NON ! Laissez-le, il n'a rien fait… »

« Tu connais l'enjeu alors DONNE-LE MOI ! »

« NON ! Pas Harry, pas Harry, je vous en supplie, pas lui ! »

« Pousse-toi idiote… Allez pousse-toi… »

« Non, pas Harry, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place… »

« Oh mais ce n'est pas toi que je veux c'est lui ! C'est lui que je veux tu comprends idiote ! Pour la dernière fois, POUSSE-TOI ! »

« Non, pas Harry, je vous en supplie ! Ayez pitié… Ayez pitié… Il est innocent, il n'a rien fait, tuez-moi à sa place mais ne lui prenez pas sa vie… »

« Bien puis que tu me le demandes, je vais être clément et je vais te tuer… mais il sera le prochain sur la liste Avada Kedavra ! »

« MAMAN NOOOOONNNN ! »

« Tu sais ce qu'il te reste à faire Harry maintenant !Tu sais où je suis et tu sais qui tu es alors rejoins-moi, je t'attendrais. »

La vision se fana et Harry se redressa en sueur, haletant et criant, « Il est à Godric's Hollow ! Godric's Hollow ! »

Il réveilla tous ses compagnons de dortoir et Ron, encore ensommeillé, était sur le point de demander qui était à Godric's Hollow lorsqu'il vit son ami s'évaporer tout d'un coup, laissant place à un lit vide.

Tandis que Harry se sentait partir, une seule pensée hantait sa tête. Il s'était vu bébé. Il s'était vu lui-même, spectateur impuissant de la scène qui s'était déroulée il y avait maintenant presque dix sept ans mais à plus d'un an, pourquoi n'avait-il pas les yeux verts, comme ceux de sa mère ? Pourquoi avait-il les yeux noirs comme ceux de… Tom… ?