Siria : oui, mais ne t'inquiète pas, pourquoi penses-tu que Denethor l'ait envoyé avec Boromir faire un petit service en Rohan.

Eryna Khan : je vais te dire, tu as tout à fait raison. Mais comme je te l'ai dit auparavant, ce chapitre est écrit depuis bien longtemps et je ne l'ai pas retouché depuis. Peut-être en effet que j'aurais dû le faire. Oui, mais il ne faut pas aussi oublier qu'Eowyn est une enfant, très jeune, et qu'elle n'aura peut-être pas le souvenir de Faramir ou de Borormir. Et pour la relation entre Théoden et Denethor, tu auras ta réponse dans ce chapitre même. Enfin, j'espère que tu le trouveras mieux que le précédent.

Lisa : Moui, sadique, mais je fais tout pour le faire détester. Moi-même, je ne l'aime vraiment pas.

Caramel : merci, c'est gentil! ^^

Ilùvënis : merci, et voici la suite, comme tu l'as demandé! ^_^

CHAPITRE NEUVIÈME OSGILIATH

Les jours avaient passé, tous plus sinistres les uns que les autres. Le temps se faisait à la guerre, celle qui était attendue depuis déjà bien longtemps. Les nuages recouvraient le ciel déjà obscurcit par un voile de ténèbres. Boromir était assit à sa fenêtre, contemplant ce paysage. Il savait que bientôt, la guerre allait éclaté et que ce serait le test final. Le monde des Hommes tomberait ou survivrait, dépendamment de la vaillance de ceux-ci.

Soudain, il entendu la porte de sa chambre s'ouvrir dans un petit grincement à peine audible. Boromir se retourna pour y découvrir son père, qui le regardait de son regard de glace. Le jeune homme ne dit mot durant quelques secondes avant d'enfin parler, brisant le silence de mort qui s'était installé dans la chambre.

« Oui, père? Demanda-t-il. Que voulez-vous? »

Denethor ne parla point durant quelques secondes avant de répondre à la question de son fils. Il avait décelé dans le ton de celui-ci un certain regret, mais aussi le courage. Il savait que Boromir était un peu en colère contre lui, mais cela ne l'empêchait pas d'aller en Rohan à Edoras.

« Je dois te dire quelque chose de très important, mon fils, dit enfin Denethor. On m'a dit que Théoden de Rohan cherchait à s'allier au Mordor afin de prendre le Gondor d'assaut. »

Boromir resta silencieux, figé. Il ne pouvait croire ce qu'il entendait. C'était impossible. Son père continua.

« C'est pour cela que je vous envois… enfin, que je t'envois, puisque je n'ai aucunement confiance en Faramir, en Rohan. Pour surveiller le roi et me faire part de ce que tu auras observé durant le temps de ton séjour. Mais n'ait pas confiance en ces Rohirrims. N'ait confiance en personne là-bas, même pas en Faramir, car ton propre frère pourrait nous trahir. »

Cette fois, s'en fut trop pour le futur Intendant. Entendre que le Rohan les trahissait, s'était une chose, mais entendre que son jeune frère si innocent pouvait faire de même, il ne pouvait le supporter. Il fit par de ses opinions à son père, qui hocha sinistrement la tête.

« Je sais que c'est difficile, mon fils, dit-il. Mais c'est ainsi, et peut-être que Faramir se laissera influencer…

-Faramir n'est pas influençable, père! S'écria Boromir en parlant bien plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Si vous lui donniez sa chance, peut-être vous prouverait-il qu'il peut être aussi courageux que vous le voulez…

-Je lui ai donné maintes chances de prouver sa valeur, et il n'en a rien fait, dit Denethor.

-Mais c'est faut! Protesta Boromir. Faramir est un homme bon et juste, mais vous ne lui avez jamais laissé une seule chance, père! Et il a une sagesse incomparable! Ses stratégies sont excellentes, mais vous refusez de voir ses qualités et vous vous obstinez à ne voir que ses défauts! »

Boromir quitta finalement sa chambre, après avoir promit à son père qu'il surveillerait Théoden de Rohan de près, sans toute fois croire que celui-ci les trahirait.

Le lendemain matin, l'ombre sombre qui planait sur le Gondor s'était envolée et le soleil brillait de milles feux dans le ciel d'un bleu clair sans nuages. Faramir attendait patiemment son aîné, adossé contre le mur, regardant les chevaux qu'il venait d'attelés pour leur départ en Rohan. Il n'avait certes pas la moindre idée de ce que lui et son frère allaient faire là-bas, si ce n'est que de chevaucher dans les plaines sans arbres du Pays des Chevaux.

Boromir sorti enfin du palais. En le voyant arriver, Faramir sauta sur ses pieds, prêt au départ. Mais il eut tôt fait de remarquer l'anxiété de son frère. Ce fut pourquoi il ne cessa de le dévisager durant un moment avant de daigné parler.

« Qui a-t-il? »

Boromir sursauta et se tourna vers son jeune frère. Oui, il avait vu et senti son tracas, il n'y avait aucun doute à cela. Faramir voyait plus loin que l'image et les paroles. Il lisait dans les cœurs, comme très peu de gens savent le faire.

« Ce n'est rien, répondit Boromir en prenant un ton quelque peu joviale. Je n'ai guère être loin de Minas Tirith, tout simplement. Mais ne t'inquiète pas, petit frère, tout ira très bien.

Il ébouriffa les cheveux pâles de Faramir avant de montrer en cèle. Faramir avait grandi, depuis quelques années, cela Boromir l'avait remarqué. Il ressemblait plus à un homme et avait prit bien de la maturité. Désormais, il lui arrivait entre les yeux et le nez, alors qu'un an auparavant, Faramir était plus petit d'une tête. Faramir de Gondor devenait un homme et, bientôt, il serait en mesure de devenir Capitaine.

Boromir donna un coup de talon sur les flans de son cheval qui s'élança au galop. Faramir, surprit par un tel départ, eut tôt fait de rattraper son frère. Ils dévalèrent les rues en pante faites de marbre blanc de Minas Tirith avant de déboucher dans les plaines de Pelennor.

Soudain, Faramir s'arrêta. Boromir continua seul un moment avant de se rendre compte que son frère ne le suivait plus. Il changea de direction et revint vers lui le plus rapidement possible. Dès qu'il vu l'air pale de Faramir, il s'inquiéta aussitôt.

« Qui a-t-il? Demanda-t-il. »

Faramir ne répondit pas, mais un proverbe dit qu'une image vaut milles mots. Le ciel s'assombrit soudain, sans qu'il n'eut aucun signe annonciateur. On entendit un cri déchirer l'air ambiante. Faramir pointa du doigt vers la ville d'Osgiliath, qui était située sur le fleuve. Sa main tremblait. Boromir comprit enfin.

« Les Valars nous bénissent, dit-il en essayant de ne pas trembler à son tour. Faramir, va chercher des hommes à Minas Tirith… Mais… Que fais-tu?! »

Avant qu'il n'eut pu faire quoi que ce soit, Faramir avait lancé son cheval au galop vers Osgiliath. Boromir n'avait désormais plus le choix : il devait aller chercher lui-même des hommes à Minas Tirith. Il avait confiance en Faramir ; il pouvait organiser seul les combattants.

Boromir retourna le plus rapidement possible à la Cité Blanche. On lui demanda la raison de son retour si rapide, et il expliqua brièvement que le Mordor attaquait la cité sur le fleuve. Tous se regardèrent. La peur se lisait dans leur regard. Ils devaient aller le plus vite possible aider les hommes d'Osgiliath.

***

Faramir sauta en bas de son cheval. Dès que ses pieds touchèrent le sol, il courut au travers des gens paniqués qui ne savaient que faire. Il ne prit pas la peine de demander son chemin : il savait où aller. Se faufilant par quelques portes et passages connus de peu, il arriva enfin à la garnison de la ville.

« Il nous faut fuir, s'écria le chef. Nous n'avons pas le choix, il faut partir maintenant et rentrer à Minas Tirith le plus rapidement possible.

-Non, il n'en sera pas ainsi. »

Tous les soldats se tournèrent vers Faramir, qui venait de parler, horriblement surpris de le voir là. Celui-ci sourit pour cacher sa panique.

« Je suppose que vous avez un plan, peut-être, Faramir, fils de Denethor? Demanda le chef d'un ton autoritaire.

Faramir sourit.

« Pas de plan précis, dit-il. Mais je dois vous dire que vous n'êtes pas assez bien organisés pour repousser les orques de Mordor. Si vous aviez le minimum d'organisation, vous auriez déjà envoyé les habitants à Minas Tirith et auriez posté vos hommes sur les rempares et prêts les quais. À partir de maintenant, vous allez écoutez ce que je vous demanderai, car je crois bien pouvoir vous sortir de ce mauvais pas.

-Mais, Faramir, protesta un homme plus jeune que le chef. Vous n'avez pas l'expérience de la Guerre et n'êtes pas encore nommé Capitaine…

-Mais je suis le fils cadet de l'Intendant et, en conséquent, vous devez m'écouter. Donc, faites ce que je vous ai dit : envoyez les femmes et les enfants à Minas Tirith et postez vos hommes sur les rempares et sur les quais de façon à ce qu'ils soient cachés à l'ennemi. Exécution! »

Les hommes, devant ce ton autoritaire et sans répliqua, obéirent le plus rapidement possible. Faramir soupira. Il n'aimait pas la Guerre mais était bien obligé de défendre son peuple. Mon monta à son tour sur un rempare, sentant sa confiance l'abandonner. Il avait peur. Il avait déjà combattu des orques, dans le temps où il était chez le père de Beregond, mais jamais en aussi grande quantité. Il les trouvait dégoûtant, certes, mais n'avait pas eu peur d'eau.

Maintenant, c'était différant. Il tremblait de rare de n'avoir pas écouter son frère quand celui-ci lui avait ordonné de rentrer à Minas Tirith. Mais lorsqu'il vu les regards des soldats posés sur lui, il reprit un peu espoir. Peut-être que, si il arrivait à gagner cette bataille, son père le traiterait comme il le méritait.

Faramir alla vers un des hommes et lui demanda si les femmes et les enfants ainsi que les vieillards avaient quitté Osgiliath. Celui-ci répondit affirmativement. Un autre homme cria que les orques étaient arrivés. Faramir ordonna de rester caché jusqu'à ce les orques soient près de mur. Après un moment, le jeune fils de l'Intendant se redressa d'un bon, sachant tout de même que c'était dangereux.

« MAINTENANT! Hurla-t-il. »

Les orques parurent fort surpris de cette riposte imprévue. Après être restés un moment figé sur place, ils chargèrent. La bataille s'enclencha. Ce que Faramir cru, c'était que cette petite bataille était la pire qu'il vivrait. Mais il n'en fut pas ainsi, car les batailles de la Guerre de l'Anneau furent terribles.

Faramir enfonça son épée dans le corps d'un orque et le repoussa avec dégoût. Où était donc passé Boromir? Pourquoi celui-ci mettait-il autant de temps à arriver? Soudain, sans qu'il ne l'ait vu venir, un orque surgit derrière lui. À sa plus grande surprise, sa bête immonde bomba sur le sol, morte. Faramir leva la tête vers l'homme aux cheveux quelque peu grisonnant qui se tenait devant lui. Celui-ci s'inclina devant un jeune Faramir dont les yeux s'étaient agrandis de stupeur.

« Qui êtes-vous? Demanda-t-il.

-Je suis Madril de Gondor, répondit l'homme en souriant. Vous devriez faire attention à ne pas vous faire prendre par derrière, Faramir, car cela pourrait un jour causer votre perte.

-J'y penserai, promis Faramir. En attendant, il est temps d'aller se battre, n'est-ce pas? »

Les hommes de Minas Tirith arrivèrent enfin et, avec l'air évidente de ceux d'Osgiliath, repoussèrent les orques qui s'enfuirent pour sauver leur misérable vie. Boromir regarda autour de lui, cherchant son jeune frère. Il regarda dans les édifices et fini par trouver Faramir à genou près d'une bassine, vomissant sa peur. Boromir lui tapota amicalement l'épaule.

« Hey bien, petit frère, dit-il d'un ton rassurant. On peut dire que tu es un brillant stratège. Sinon, Osgiliath sera prise et père ne serait pas content du tout.

-Il n'est jamais content, de toute manière, marmonna Faramir avant de vomir à nouveau.

-Et je suis certain qu'il sera fier des exploits de son fils cadet, continua Boromir sans écouter les protestations de son frère. »

Mais il n'en fut guère le cas, car, dès que Denethor arriva, il gronda son fils pour avoir prit les rênes de la cité au lieu de laisser cette tâche ardu à Boromir. Faramir baissa les yeux devant une telle furie, en colère contre lui-même et cela, même s'il était fier d'avoir protégé Osgiliath au péril de sa vie. Boromir tenta de faire valoir tous ce que son cadet avait fait, mais cela fut en vain.