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Encore une fois, rien n'est à nous, tout est à une dénommée JK Rowling, vous connaissez ? De plus, nos plus plates excuses si jamais quelques fautes se seraient glissées dans notre texte, on est loin d'être des as en français. En espérant que cela ne vous écorche pas trop les yeux... Ne vous gênez pas non plus pour nous faire part de tout commentaire, positif ou négatif, on est ouverte à tout, même aux requêtes un peu bizarres...

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Chapitre deuxième : Le petit monstre.

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Jamais j'aurais cru que je changerais encore des couches à mon âge. La dernière fois, je crois que j'ai vu des fesses de bambins, c'étaient celles de Harry. Voilà bien des années, près de vingt-cinq ans en fait. C'était totalement imprévu. Jamais je n'aurais osé même m'imaginer dans le rôle de père, surtout à cause de ma condition mais depuis quelques années, à cause de mon âge. Je ne suis plus jeune, jeune. D'accord, pour un sorcier, c'est pas si vieux si on prend en ligne de compte que la durée de vie moyenne est de plus de cent quinze ans mais tout de même. Quarante-cinq ans, c'est un peu vieux pour être papa. Papa ! C'est le premier mot que ce petit monstre a dit, il y a à peine quelques jours de cela. Inutile de préciser que j'étais fier comme un paon, je me suis même surpris à bomber le torse et à parader en scandant que mon petit monstre avait dit son premier mot et qu'il avait très clairement prononcé PAPA. C'est moi son papa !

Ça tellement fait rire la maman de mon petit monstre, qu'elle en est tombée en bas de sa chaise où elle venait de s'asseoir dans l'espoir vain de reprendre son souffle face à ma fierté démesurée. Cela lui a pris plusieurs minutes avant de revenir sur terre, à moi par contre, cela a pris que quelques seconde après ses premiers ricanements. Elle se payait ma tête ? Elle pouvait bien rire, c'est pas moi qui aie pleuré pendant des jours et des jours à la simple vue de notre rejeton. D'accord, ça peut s'expliquer par le « baby blues » mais bon !

Encore aujourd'hui, elle a rit de moi lorsque je tentais de faire répéter à notre fils le simple mot qui composait son vocabulaire. Faut dire que le portrait devait être charmant, moi à genoux devant mon fils qui lui se foutait royalement de moi, préférant ses peluches aux demandes de son paternel. C'est fou comment un simple enfant peut avoir autant de pouvoir sur vous. Je me souviens d'avoir taquiné James et Lily peu après la naissance de Harry, maintenant je sais exactement ce qu'ils ressentaient. Mon petit monstre est plus que le centre de ma vie, il est mon univers... Avec sa maman bien entendu.

Si quelqu'un m'avait dit un jour que je tomberais fou amoureux d'une telle personne, je lui aurais ris au nez pendant des heures. Et pourtant... Maintenant que j'ai perdu tous mes amis d'enfance, que je suis le seul survivant de notre groupe, je me rattache à elle comme à une bouée, je n'aurais jamais cru que je pouvais être si dépendant de quelque chose, plutôt de quelqu'un. Je me souviens qu'un jour, James avait tenté de nous expliquer à Sirius et à moi tout ce qu'il ressentait pour sa petite famille. On avait fini par se payer sa tête, James avait toujours eu de la difficulté à trouver les bons mots pour décrire ses sentiments. Maintenant, je le comprends, maintenant, je ressens exactement la même chose. Je mourrais immédiatement pour elle ou pour notre fils.

Pour l'instant, la maman tente d'endormir notre rejeton qui malgré le fait qu'il fasse ses nuits maintenant, s'endort toujours uniquement après avoir reçu sa dose quotidienne de câlins maternels. Je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse avoir autant la fibre maternelle. Oh ! Je savais qu'elle ferait une excellente maman mais c'est tellement naturel chez elle, c'est charmant à observer. C'est d'ailleurs ce que je fais. Je suis dans l'embrasure de la porte et je regarde le magnifique tableau qui s'offre à moi. Elle tient notre petit James Sirius dans ses bras et lui flatte le dos en chantant une berceuse mélodieuse qui apaise notre petit monstre.

Petit monstre, c'était au départ un surnom affectueux pour notre fils mais c'est vite devenu une réalité. Parfois je me demande si on a bien fait de lui donner deux prénoms de gens aussi turbulents, ils ont dû déteindre sur lui. Voilà à peine quelques mois qu'il est sur terre et déjà il démontre des tendances maraudeuses élevées. Faudra le surveiller de près. Merlin, faites qu'il ne soit pas aussi tombeurs que l'étaient les deux autres !

Il dort enfin, j'en profite pour me rapprocher du lit d'enfant et l'observe quelques instants avec sa maman confortablement installée au creux de mes bras. On est si bien. Mais quel prix a-t-il fallu payer pour obtenir ce petit bonheur Bonheur que je ne peux partager qu'avec peu de gens auxquels je tiens. Tant de disparus, tant de pertes, tant de douleur.

On quitte la chambre de notre progéniture et on laisse le soin à un elfe dévoué de veiller sur lui pour la nuit à venir. J'entraîne ma douce jusqu'au salon où j'ai organisé une ambiance feutrée et intime. En découvrant l'état des lieux, elle se retourne vers moi et me demande : On a quelque chose à fêter ?

Si on a quelque chose à fêter ? Mais oui mon amour. Cela fait exactement sept ans ce soir que l'on a échangé notre premier baiser. Puis que un baiser en amenant un autre... Puis plusieurs autres. On s'est abandonné l'un à l'autre cette nuit là. Tu ne t'en souviens pas ? Laisse moi te rafraîchir la mémoire mon amour.

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C'était une nuit d'automne particulièrement humide. J'avais tellement froid que mes os claquaient les uns sur les autres. On avait été désigné pour effectuer une patrouille de reconnaissance dans un endroit que l'on pensait être une cache de mangemorts. Nous étions complètement transits nos capes n'arrivaient plus à nous procurer un peu de chaleur. L'Ordre ayant sans doute eu pitié de nous, nous a envoyé des remplaçants qui se chargeraient de faire le guet pour le reste de la nuit. Nous retournions donc au quartier général qui était désert. Nous étions complètement seuls dans cette maison noire et tout aussi froide et humide.

D'un coup de baguette, un feu pris place dans l'âtre, nous procurant un peu de chaleur mais pas suffisamment pour t'empêcher de frissonner constamment. Je te conseillais de suivre mon exemple et de te départir du plus de vêtements trempés possible. Comme tu continuais à grelotter et que je n'étais guerre mieux, je m'avançais vers toi et commença à frictionner tes bras, tentant de ramener un peu de chaleur dans nos deux corps. Je n'aurais jamais imaginé que tu m'embraserais autant.

Sans même véritablement le savoir, on se retrouva collé l'un à l'autre, les mouvements de frictions devirent rapidement des caresses et une chaleur tout autre s'empara de nos êtres. Sans se quitter des yeux un seul instant, nos mains exploraient les courbes du corps de l'autre. Puis j'ai osé, j'ai trouvé le courage d'avancer suffisamment la tête pour que nos lèvres se frôlent. Ce fut court. On se sépara quelques instants pour chercher dans les yeux de l'autre la confirmation d'un désir de continuation. T'as dû trouver ce que tu cherchais dans mes yeux puisque tu t'es pratiquement jeté sur mes lèvres et tu t'en ais emparé pour me prodiguer le baiser le plus passionné que je n'ai jamais reçu. Je ne me fis pas prier pour te le rendre. Tu fus plus téméraire que moi et tu tentas la première l'approche d'approfondissement en entrouvrant les lèvres pour laisser poindre ta langue. Langue que je me saisi rapidement, la titillant, la faisant rouler, la caressant de la mienne. C'était comme une danse où nos deux langues connaissaient à l'avance les pas de l'autre.

Je te rapprochai encore plus de moi, comme si cela était possible. En fait, je resserrai mon étreinte sur tes hanches et toi tu passas tes bras autours de mon cou. Nous nous embrassâmes ainsi une durée indéterminée puisque j'avoue avoir perdu la notion du temps. Mais je sais qu'assez rapidement, mon corps me criait d'en prendre plus, d'explorer ton corps que tu semblais m'offrir. J'osai donc à descendre mes lèvres dans ton cou. T'as dû aimer puisque je me souviens très bien du petit gémissement que tu me gratifias. C'est fou comment un simple petit bruit peut enflammer les sangs d'un homme.

Mes mains se firent plus audacieuses et mes lèvres également. Je t'infligeai un traitement qui ne sembla pas te déplaire. Si ma mémoire est bonne, tu en redemandais encore et encore. Je te couchais sur le tapis qui trônait devant le foyer pour ainsi mieux t'explorer. Je me délectai de la saveur de ta peau, mes mains n'arrivaient pas à se rassasier des contours avantageux de ton corps. Rapidement, tu te retrouvas complètement nue. Les flammes dans l'âtre faisaient danser des ombres sur ton corps qui m'hypnotisaient et me rendaient fou de désir. Mes caresses semblaient te plaire mais tu décidas que toi également avait le droit de me couver du regard dans mon plus simple appareil.

Tu me retourna sur le dos avec une agilité surprenante et tu entrepris de m'explorer à ton tour. Si au début j'en éprouvai un peu de gêne, elle disparut rapidement car tu faisais augmenter mon niveau d'excitation qui pourtant était déjà élevé. Tu commenças toi aussi par la peau de mon cou, de derrière mon oreille jusqu'à ma pomme d'Adam que tu léchas, me laissant le souffle court. Tu descendis graduellement sur mon torse, goûtant chaque parcelle de ma peau, t'attardant à mes tétons qui n'avaient jamais connu pareil stimulation. Puis vint le tour de mon sternum et de mon estomac. Ma respiration se faisait de plus en plus difficile. Mes doigts se perdaient dans tes cheveux alors que toi tu m'enlevais d'un geste aisé mon boxer t'offrant une vue imprenable sur mon excitation de plus en plus douloureuse.

Ta bouche m'arracha quelques gémissements que je ne pus retenir tellement j'aimais ce que tu me faisais. Je tentais de te montrer combien j'appréciais en massant ton cuir chevelu à chacun de tes mouvements de va- et-vient. Je dus rapidement te faire remonter de mon entrejambe. J'avais pas envie que cela se termine ainsi. Je ne suis pas égoïste tout de même. Je me remis donc à la tâche, à ta grande joie puisque tu m'offris le plus beau sourire que je n'ai jamais eu. Je m'attardai donc aux endroits que j'avais ciblé un peu plus tôt et que je savais sensibles chez toi. Tes seins, surtout le gauche, pourquoi plus lui que l'autre ? J'en sais toujours rien mais je sais que tu apprécies et moi j'aime te sentir te contracter sous mes caresses. Puis le dedans de tes cuisses que je délimitai de ma langue. Je retournai à tes seins mais cette fois ma main resta beaucoup plus bas.

Mes doigts s'amusèrent à explorer lentement ton entrejambe. Je trouvais au bout d'un moment ton point névralgique et commençai à faire de petits ronds à l'aide de mon pouce. Je ne sais pas pourquoi mais je remontai étouffer tes gémissements par mes lèvres collées aux tiennes, pourtant on était seul, pas de danger d'ameuter les autres mais j'avais ce besoin de sentir tes petits cris sur mes propres lèvres. Je me risquai à entrer un doigt en toi. Je te sentis te cabrer de plaisir et te vis fermer les yeux et rejeter la tête par derrière en te mordant la lèvre inférieure. Cette simple vision m'acheva et me rendit complètement fou. Je devais te posséder, c'était maintenant, là, immédiatement.

Je me remis donc complètement par-dessus toi et m'aida d'une main à trouver l'entrée de ce lieu qui m'appelait, en fait qui appelait mon érection. J'hésitais entre un coup brusque à la limite de la violence mais qui satisferait mon besoin de possession ou encore un coup doux et tendre qui te démonterait que je sais me contenir. Tu m'aidas dans mon choix en relevant les hanches brusquement et m'incitant à te prendre selon mon désir. Une partie de moi avait peur de te faire mal mais je compris rapidement que tu n'étais pas fait de porcelaine et que ton corps réclamait lui aussi sa dose pour assouvir ton désir.

J'aurais aimé pouvoir œuvrer en toi plus longtemps mais mon excitation était telle que je ne durais pas plus que quelques minutes. J'ai pourtant tenté de penser à autre chose, me contrôler mais mon désir était trop fort. De plus, il y avait tellement longtemps que je n'avais pas partagé des moments aussi intimes avec une femme que c'est mes bas instincts qui ont pris le dessus dans cette histoire. Lorsque je repris mes esprits, je voulus m'excuser d'avoir été aussi égoïste et de ne pas avoir su te procurer autant de plaisir que je venais d'en avoir. Mais lorsque je croisai ton regard, je compris que je ne m'y étais pas si mal pris que cela. Tes yeux brillaient de mille feux et ton sourire aurait damné le plus catholique des hommes.

Je me rallongeai près de toi, caressant tout doucement la peau d'un de tes bras qui me barrait le torse dans ton étreinte. J'étais si bien, si détendu. L'instant d'un moment, j'avais oublié la guerre à l'extérieur, toutes les pertes qui obturaient mon cœur et les responsabilités que j'avais. Dans tes bras je me sentais revive et non plus seulement survivre comme je le faisais depuis la mort de Sirius.

Mais graduellement mon cerveau se remis au travail. La situation ne lui plaisait pas à lui. J'étais un loup-garou, je n'avais pas le droit de m'attacher ou pire de laisser les autres s'attacher à moi. J'étais un monstre, tu ne pouvais pas m'aimer, tu ne le devais pas. Je me souviens d'avoir paniqué à cette pensée. Je tentai de te repousser et de me lever mais tu me clouas au sol d'une main ferme et tu me regardas directement dans les yeux. Je savais que tu avais compris mes doutes et mes réticences mais toi tu t'obstinais à me garder près de toi. Je voulus protester mais tu me fis taire d'un baiser fougueux.

Puis tu m'as dis très sérieusement une phrase que je n'oublierai jamais. Une phrase qui me fit tomber amoureux de toi complètement et irrémédiablement :

« - Deux « monstres » peuvent se comprendre et peuvent également s'aimer »

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Depuis cette nuit-là, nous formons un couple un peu étrange certes mais que veux-tu ? Tu m'as ensorcelé, je suis fou d'amour pour toi qui as su cette nuit-là me montrer ton vrai visage.