[RAR] :

Akashana : Pour répondre à ta question, oui tu connaîtras l'identité de l'amant de Harry mais pas immédiatement, faudra attendre. Merci pour ta review.

Alisa Adam : On a donné des indices pourtant pour l'identité de la femme de Rémus. Tu le sauras dans un prochain chpaitre... Merci pour ta review.

Altea : L'identité de l'homme dans la vie d'Harry sera connue plus tard dans la fic. Merci d'avoir pris le temps d'envoyer un petit mot.

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Ce nouveau chapitre est différent de tout ce que nous avons fait jusqu'à présent, on y incorpore deux personnages qui n'ont pas réellement de sentiments l'un pour l'autre à l'exception d'un désir sexuel. Si l'un des persos et connu des amateur de HP, l'autre est de notre invention et on espère le développer plus dans les chapitres à venir.. Le couple pourrait en choquer quelques-uns mais notre fic n'est pas classée « R » pour rien. (Homophobes passez votre chemin... Pervers, c'est par ici lolll). Non sérieusement, ce chapitre n'est pas le meilleur que nous ayons écrit mais on espère que vous l'aimerez tout de même... Gênez-vous pas pour nous faire part de vos commentaires...

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Chapitre troisième :

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C'est ce soir ou jamais. J'en peux tout simplement plus moi. Il faut que je passe à l'action, que je lui fasse comprendre mon désir à son égard. Voilà maintenant près d'un an que sa vision me torture et que son regard me chavire. Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur.

Pourtant, je suis bien avec moi-même, ma famille est au courant de mes préférences sexuelles. J'ai même présenté à maman ma dernière petite amie. Malheureusement, ça n'a pas fonctionné très longtemps. J'ai un caractère spécial, je l'admets, je ne suis plus la petite fille que j'étais jadis. J'ai vécu trop de chose, mon cœur à trop souffert, mon âme s'est endurcie. J'ai besoin de quelqu'un dans ma vie qui saura me tenir tête parfois et avec qui je pourrais avoir des discussions musclées, quelqu'un qui a un minimum de répartie et l'esprit vif. Je n'ai pas besoin de quelqu'un qui se plie à chacun de mes désirs, qui anticipe ce que je veux. Je veux quelqu'un avec de la personnalité mais qui sait tout de même être tendre et attentif à mes besoins. Je sais, j'en demande beaucoup et mes désirs se contredisent. Mais est-ce si difficile de trouver quelqu'un qui peut me tenir tête lorsque j'ai tord et me consoler lorsque je suis triste ? Quelqu'un qui peut me tenir tendrement dans ses bras lorsque je désire de la tendresse mais également quelqu'un qui ne fuit pas devant un simple regard de ma part ?

Puis, je l'ai rencontré elle... Dès le premier regard je suis tombée sous son charme. C'était un vendredi soir pluvieux où avec des amies de la faculté des arts magiques, on avait décidé de sortir prendre quelques bières et se changer les idées. Manda, une fille du coin nous conseilla une petite taverne où des groupes musicaux se produisaient souvent. La place était très intime, de petites tables rondes pouvaient nous accueillir étaient placées devant une petite scène où on voyait des instruments divers mais pas encore de musicien. On commanda à boire et la serveuse nous informa qu'il s'agissait d'un groupe étranger ce soir là qui avait la charge de nous divertir. Elle nous affirma les avoir entendu en répétition et que le spectacle en valait la peine.

J'étais en pleine discussion avec Manda sur un sujet quelconque, alors je ne portais pas vraiment attention à ce qui se passait sur la scène. Mais lorsque les premières notes se firent entendre, je retournai ma chaise pour regarder le groupe. Ils étaient que trois. Un grand homme très mince, presque maigre dans des habits de cuir qui lui donnaient un air étrange. Il était derrière un piona (Merci à Joyce pour cet emprunt), un genre de piano modifié magiquement. En face de lui se trouvait une jeune femme aux cheveux multicolores et coiffés en pics, portant une jupe de style écossaise et qui tapait sur une multitude d'objets lui servant de percutions. Il y avait là des poubelles renversées, une batterie de cuisine complète, même des râteaux et des pelles suspendus dans les airs. Tous ces objets hétéroclites produisaient contre toute attente un son mélodieux.

Et finalement, il y avait elle. Assise tout simplement sur un tabouret, une modulo à la main (merci encore Joyce). Il s'agissait d'une guitare enchantée que pratiquement chaque sorcier musicien avait chez lui. Moi- même j'en avais une, cadeau des jumeaux pour mon dix-septième anniversaire. Elle portait un simple jean foncé et un t-shirt blanc avec un quelconque motif sur la poitrine. Elle était coiffée simplement à comparer à ses amis. Ses cheveux d'un noir de jais étaient coupés court sur la nuque et quelques mèches lui retombaient dans le visage lorsqu'elle avait le visage bas, comme à cet instant. Je la vis remettre ses mèches derrière ses oreilles d'un geste anodin mais qui me subjugua. Je l'aurais observé des heures et des heures sans me lasser. Son visage me rappelait quelque chose mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je ne pouvais voir d'où j'étais, la couleur exacte de ses yeux mais je savais qu'ils étaient cachés par de longs cils gracieux.

Puis mon regard descendit jusqu'à ses mains. Je m'attardais sur ces doigts qui grattaient divinement les cordes de sa modulo. Je me surpris à espérer que ses mêmes doigts s'exercent sur mon corps. Mon coup de grâce vint lorsque sa voix se fit entendre. Douce, mélodieuse, enchanteresse. Je n'étais pas la seule à être sous le charme, mes amies également. J'entendis vaguement Manda dire à sa copine de cesser de la dévisager ainsi qu'elle en ferait des complexes. C'est alors que je pris conscience que je devais avoir l'air d'un poisson hors de l'eau à fixer ainsi cette jeune femme. Je tentai de me ressaisir du mieux que je pus. Après quelques chansons, le groupe fit une pause et quitta la scène. Benjamin, seul homme de notre petit groupe proposa un défi.

« Puisque vous semblez toutes en baver sur cette fille, je propose que l'une d'entre vous m'accompagne et tente de la draguer avec moi, question de savoir si elle est de votre bord ou si elle est hétéro. »

Manda rappela à Benjamin que lui-même n'était pas hétéro mais ce dernier répliqua qu'il pouvait très bien jouer la comédie pour rendre service à ses amies. J'adorais Benjamin, il était drôle, cultivé et vif d'esprit. La motion fut adoptée et on désigna au sort la complice de notre très cher Ben. Bien que j'aurais aimé pouvoir être plus près de notre cible, je ne me sentais pas le courage de l'aborder et je souhaitais que le sort ne me désigne pas.

On plaça nos baguettes au centre de la table et l'une de nous ferma les yeux pour s'en saisir d'une. Evidemment, elle prit la mienne. Mes amies rirent de moi gentiment en me proposant différentes techniques d'approche. Puis Ben me hâta de me lever avant qu'elle ne reparte jouer. Manda l'avait repéré dans un coin sombre du bar avec deux hommes selon ses dires. Ben et moi s'y dirigions donc avec chacun un autre verre que le nôtre dans les mains. Il faisait sombre et je me demandais comment Manda avait réussi à la distinguer parmi toutes ces autres personnes présentes.

Ben me souriait et moi je me laissai prendre au jeu, après tout, que risquai-je ? Plus j'approchais du petit groupe, plus les silhouettes m'étaient familières. Je faillis échapper ce que mes mains tenaient lorsque je le reconnu lui puis lorsque je l'aperçue elle dans les bras de, de, de ROGUE.

Evidemment, ce soir, là, j'ai tourné les talons et je suis retournée à ma table sans dire un mot avant d'être repérée. Je déposai les verres et partie à vive allure, prestement prétextant un mal de tête subis. Ben qui revenait lui aussi, aussi pâle que moi, m'enchaîna le pas. On marchait rapidement dans la rue lorsque nous fûmes rattrapés par nos amies qui s'inquiétaient. Pour toutes réponses, nous nous sommes esclaffés Rire que nous ne pouvions plus contenir, rire d'un pathétique peu commun.

Quelques jours plus tard, le régent de notre faculté nous présenta notre nouveau professeur de musique. Je n'ai pas été la seule à ramasser ma mâchoire sur le plancher après l'avoir vu entrer dans la classe où l'on se trouvait. J'ai eu de la difficulté à assimiler toutes ses expériences musicales que nous étalait le régent mais je compris qu'elle n'était pas une néophyte dans le domaine. Ce que j'aurais aisément pu affirmer après l'avoir entendu jouer l'autre soir.

Voilà maintenant des mois qu'elle nous enseigne sa passion. Son cours est celui qui attire le plus d'étudiants. Personne n'ose tomber malade pour son cours. Elle nous transmet un peu de sa passion à chacune de ses paroles que je bois sans jamais en être rassasiée.

Des rumeurs courent à son sujet. On dit que de là où elle vient, elle avait fait chavirer le cœur de plusieurs personnes. Pas difficile à comprendre pourquoi. On dit aussi qu'elle n'a pas de préférence, qu'elle choisit à l'instinct ses partenaires.

C'est ce qui m'a poussé à tenter ma chance. Au point où j'en suis, je suis mieux d'essuyer un refus plutôt que de continuer à fantasmer nuit et jour sur elle. Seul Benjamin est au courant de mon plan. Il m'a été d'une aide précieuse, il a réussi à établir une liste des ses habitudes de vie. Ainsi, nous avons convenu que le meilleur moment pour l'approcher était lorsqu'elle quittait le petit parc de la faculté où elle allait à tous les soirs jouer sous les arbres avec les étudiants qui le désiraient. J'y allais souvent mais je ne croyais pas suffisamment en mes talents de musicienne pour improviser avec eux.

Donc me voilà à attendre derrière un arbre qu'elle passe devant moi. Je briserai d'un sort la ganse de son sac et du coup tous ses livres et partitions tomberont. Je m'arrangerai pour que le sac soit irréparable et je me porterai volontaire pour l'aider à porter ses livres jusque chez elle. Et là, je passe à l'attaque. Voilà, tout va bien, je l'accompagne en parlant de tout et de rien d'un air innocent. Vive la subtilité, non vive les leçons de mes grands frères sur le sujet.

Nous voici près de son appartement, on n'a même pas eu besoin de transplaner, la promenade fut des plus agréable, si je fais abstraction de la boule dans mon ventre qui grandit au fur et à mesure que j'approche de chez elle. NON ! C'EST PAS VRAI ! Encore lui. Mais qu'est-ce qu'il fait ici lui. Calme-toi, calme-toi, respire. Il n'est plus ton professeur, il ne peut plus rien contre toi. Tu es une adulte maintenant, il te devra le respect dans la mesure que tu sauras le respecter. Au regard qu'il me lance, ça part plutôt mal pour moi. On se salue de la tête, simple courtoisie. Les salutations entre eux sont plus personnelles, plus chaleureuses. Elle le sert fortement dans ses bras et l'embrasse sur les deux joues.

Oui, oui, on se connaît. Si je veux entrer un instant ? Prendre un thé pour me remercier de mon aide ? Bien sûr. C'est déjà ça. Ce serait parfait si Rogue n'était pas dans le décor mais je compte bien élucider la raison de sa présence dans l'entourage de la jeune femme. MERLIN, et si jamais c'était son amant ! ! ! ! Mais non, c'est impossible voyons. SVP MERLIN, SVP MERLIN !

Ouf, ce n'est que son oncle... SON ONCLE ! Rogue a une nièce ? Rogue a de la famille ? Jamais personne ne m'en avait parlé auparavant. Ce petit thé « entre amis » m'en apprend beaucoup sur mon ancien maître de potions. Il avait une sœur, qui s'était entichée d'un américain si j'ai bien compris. La demoiselle Rogue avait quitté son pays natal avant que le mage noir ne soit au meilleur de sa force, laissant son jeune frère influençable seul avec des parents à la limite du despotisme. Pendant des années, Severus n'eut plus de nouvelles de sa sœur jusqu'à récemment où, sa nièce le retraça pour l'informer du décès de cette dernière.

Inutile de dire que le professeur Rogue n'aime pas cet étalage de sa vie personnelle. Lorsqu'il comprend que je ne désire pas quitter avant lui, il me concède la victoire et prend congé. Pour la forme, je veux également prendre congé en espérant qu'elle me retiendra. Elle ne me retint pas. MERDE. Mais j'ai prévu le coup. J'ai laissé mon propre sac sur son divan et je reviendrai dans quelques minutes, tentant une deuxième chance.

J'attends un peu à l'écart dans la ruelle, puis décide qu'il est temps d'y retourner. J'ajuste une dernière fois mes habits. Vêtements que j'ai soigneusement choisis pour l'occasion, je porte un pantalon qui me colle à la peau, taille base pour que l'on puisse voir mon tatouage juste en dessous des reins. C'est un de mes atouts selon Ben, lorsque l'on le voit, on veut s'approcher pour contempler les minuscules détails. Je porte également une camisole blanche ajustée avec uns décolleté incitateur au vice. J'ai laissé mes cheveux libres, ils me descendent maintenant jusqu'au milieu du dos. Un petit sort pour rendre mes dents plus blanches et être certaine d'avoir une bonne haleine. Ça y est, j'y retourne.

Elle m'ouvre la porte et je m'apprête à lui réciter mon petit texte appris par cœur mais sa vue me coupe le souffle. Elle est tout simplement magnifique. Elle sort certainement de la douche puisque ses cheveux sont encore trempés et sa peau humide. Elle porte un pantalon de pyjama gris pale et une mini-camisole bleue poudre. Je baragouine quelque chose qu'elle ne comprend pas mais elle fait un pas de côté pour me laisser entrer de nouveau. Je change d'idée, je n'y arriverai jamais, j'y renonce.

Je pointe simplement du doigt dans la direction de son salon pour lui indiquer que j'étais revenue avec une raison, mon sac. Elle semble déchiffrer mon langage de part chercher le fameux sac. J'ai une vue imprenable sur arrière-train lorsqu'elle se penche pour le ramasser. Ce qui se passe par la suite est totalement incontrôlable. Je m'avance jusqu'à elle qui me tourne toujours le dos et je l'enlace de mes bras, enfouissant ma tête dans son cou, respirant son doux parfum. Elle se fige. Je prends soudainement conscience de mon geste et veux me séparer d'elle mais elle retient mes bras autour d'elle. Je l'entends me murmurer : « Vous êtes mon étudiante ». Je lui réponds du tact au tact : « Pas cette nuit ».

Ma réponse est audacieuse et téméraire. Si elle n'avait pas envie de moi comme moi d'elle ? Si elle cherchait une façon polie de me faire comprendre qu'elle ne me désirait pas ? Mais mes craintes s'envolent lorsque je l'entends rire. Elle se retourne vers moi et m'enlace à son tour. Elle plonge son regard dans le mien. Maintenant je connais la couleur de ses yeux : ambre, magnifiques et envoûtants.

« Vous devez être mal à l'aise dans ces pantalons trop serrés pour vous qui ne sont pas vôtres si je ne m'abuse ? »

Elle a remarqué mes pantalons ? Parfait, ça marché après tout. C'est vrai qu'ils ne sont pas miens, ils sont à Manda qui fait une taille de moins que moi.

« - Faudrait les enlever alors. »

Mais où je trouve toutes ces réparties salaces ? Sûrement les contrecoups de l'éducation sexuelle des frères Weasley. Elle me sourit tendrement, une lueur espiègle dans les yeux.

« Je ne vous pensais pas ainsi Miss Weasley »

Il y a tant de chose que tu pourrais apprendre sur moi si tu t'en donnais la peine. Mais il y a tant de chose que je veux connaître de toi. Le goût de tes lèvres par exemple. J'hésite encore, je ne sais pas trop pourquoi. Elle se rit de moi ? Elle hoche doucement la tête en souriant et passe une main derrière ma nuque. J'ai compris, j'avance la tête moi aussi. Nos lèvres se frôlent d'abord timidement mais un feu incroyable brûle en moi. Bien vite je rends ce petit baiser inoffensif en quelque chose de plus personnel, plus passionnant. J'avais raison, ses lèvres sont merveilleuses, onctueuses, délicieuses. Nos langues se taquinent et dansent ensemble. Ses mains me rapprochent d'elle alors que les miennes se promènent gaiement des ses hanches à ses épaules.

Lentement, elle passe ses mains sous ma camisole et me la retire doucement, coupant notre baiser qu'au tout dernier moment.

« - J'étais sous la douche, vous avez objection à ce que l'on continue notre entretient là bas ? »

Je ne lui réponds pas en parole mais je me saisis à nouveau de sa bouche et elle m'entraîne vers l'arrière de l'appartement. Pas facile de marcher, s'embrasser, se déshabiller et se caresser tout en évitant meubles et portes sur le chemin. Arrivées à la chambre de bain, il ne me reste plus que mes sous-vêtements alors qu'il lui reste toujours son pantalon de pyjama. Je la pousse sur le comptoir où je laisse sa bouche pour m'attarder à sa poitrine qui s'offre à moi. Je lèche et titille chacun de ses seins. Lorsque je remonte chercher un baiser, elle me sourit et approche mon bassin incroyablement près du sien.

Alors que nos langues refont connaissance, elle se débarrasse d'une main experte de mon soutien-gorge. Elle me fait pivoter et du coup c'est moi qui se retrouve les fesses contre le comptoir du lavabo. Sans quitter ma bouche, elle passe ses deux mains sous mes fesses et me soulève pratiquement sans efforts. Je me retrouve assise, elle s'accroupit devant moi pour enlever mes bas. Je me maudis de ne pas avoir pensé à mettre des sandales. C'est tellement stupide de devoir enlever ses bas lorsque l'on est en pleine exploration sensuelle. Elle a dû lire ma culpabilité sur mon visage car elle me sourit narquoisement en lançant les bas incriminant loin par-dessus son épaule. Ses lèvres viennent à nouveau taquiner les miennes alors que de sa main libre, elle sort de sa poche de pantalon sa baguette. Son autre main confortablement installée sur mon sein droit. L'eau se met à couler dans la douche et je sais qu'elle sera parfaite lorsque l'on y entera.

Elle me remet debout devant elle et j'entreprends de lui enlever le dernier morceau de linge qui la recouvre. Je m'agenouille devant elle et défait lentement les lacets qui le retiennent en place. Doucement et sensuellement, je tente de le descendre mais elle me retient. Je la sens se figer. Rapidement elle rattache son pantalon. J'entends à mon tour le bruit qui l'a fait s'arrêter. Quelqu'un vient d'arriver par poudre de cheminette. Je lui jette un regard inquiet. Elle m'indique d'un coup de tête la douche et d'un doigt une porte qui donne sans doute sur sa chambre à coucher.

« Tu trouveras sans doute des vêtements qui t'iront dans ma chambre. »

Et elle me laisse là en plan. Sans un mot de plus. Elle sort pour accueillir son ou ses invités alors que je me hâte de refermer les robinets de la douche et de courir me vêtir décemment. Alors que j'enfile le jean qu'elle portait lors de notre première rencontre, je maudis le monde entier de m'avoir laissé ainsi sur mon appétit inassouvi. Je l'entends parler avec une autre fille. Je passe alors un large t-shirt par-dessus mon soutien-gorge que je viens de repasser.

Maintenant que je suis vêtue, qu'est-ce que je fais ? Je me pointe dans la cuisine où elles semblent être, comme si de rien n'était ou si je reste planquée comme une demeurée dans sa chambre ? Le ton de la voix qui me parvint jusqu'ici me conseille de rester sagement dans la chambre. Elles se disputent. À propos de quoi ? À propos de mes pantalons restés dans le salon, ainsi que du reste de mes vêtements éparpillés dans l'appartement.

Je devrais vraiment transplaner et disparaître d'ici. MERDE. Elle a mit une protection anti-transplanage dans sa chambre, à moins que cela ne soit dans tout l'appartement. J'entends des pas qui se rapprochent d'ici. Je songe un instant à me cacher dans la garde-robe ou sous le lit mais trop tard, la porte s'ouvre à la volée et je manque de peu de la recevoir dans le visage.

À voir l'air meurtrier de la jeune femme qui se tient devant moi, je devine que ces deux là se connaissent intimement. Je tente un sourire qui doit paraître affreusement niai. Elle me fustige du regard, j'ai l'impression de recevoir un Avada Kedavra. Je reste droite et fière, j'ai rencontré bien pire qu'elle dans le passé. Elle se retourne vers mon professeure qui attendait que la tempête se déclenche, appuyée sur le cadre de la porte.

« - Annie, je te présente mademoiselle Weasley. Mademoiselle Weasley, voici Annie Chamberland, une amie. »

« Sa petite amie » répondit la jeune femme très en colère en me dévisageant.

Employons les méthodes que m'a enseignées Malfoy. Je tends la main dans sa direction et déclare que je suis enchantée alors qu'à l'intérieur je tremble de toute part. Mon attitude désinvolte ne lui plait pas du tout mais mon professeure semble trouver cela amusant puisqu'un immense sourire orne ses lèvres dont je sais que je ne pourrai plus avoir le loisir de caresser des miennes.

Je crois que mon temps imparti dans cette demeure est écoulé, je contourne donc précautionneusement mon « adversaire » et prends le chemin de la porte d'entrée. Alors que je vais atteindre l'entrée, mon professeure revient vers moi et me tend à la fois mon sac et ma baguette et me gratifie d'un sourire d'excuse. Je jette un regard par-dessus son épaule et vois sa conjointe bouillir de rage. Je lui sourie en signe d'encouragement et me retourne pour partir. Mais je sens qu'elle agrippe mon bras en me force à me retourner. Je suis confuse mais encore plus lorsque je sens ses lèvres s'emparer des miennes une dernière fois avec passion.

« -Puisque je vais recevoir un savon, aussi bien me garder un souvenir de ce qui aurait pu être. »

On échange un dernier regard avant qu'elle ne retourne auprès de son « amie » qui avait déjà commencé à tout casser dans la maison. Sans même que je n'en ai eu véritablement conscience, je me retrouve avec sa modulo dans les mains, sans doute espère-t-elle la préserver de la furie qui ravage son appartement.

Je m'en retourne vers ma faculté, en souriant avec la modulo de mon professeure qui a passé à deux doigts d'être mon amante l'espace d'un moment. Je devrais être frustrée ou déçue mais je suis prise d'un fou rire incontrôlable. Je suis vêtue de ses vêtements, j'ai ce à quoi elle tient sans doute le plus, puisqu'elle a pris la peine de le mettre à l'abri. J'ai toujours le merveilleux goût de ses lèvres sur les miennes et je peux humer son parfum par le biais de ses vêtements mais aussi grâce à la proximité qu'ont partagé nos deux corps un peu plus tôt.

Finalement, j'ai peut-être pas eu ce que je désirais mais je crois que dans cette histoire, c'est moi qui s'en sort le mieux. Je n'ose imaginer la fureur à laquelle elle doit être en train de faire face à ce moment même.

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PSSST : une petite review svp ! ! ! Merci.