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Lou : Merci pour cette autre review. Nous aussi on a bien rit en écrivant cette scène entre Tonk et Rémus, c'est cocasse comme situation.
Caroline Black : Tout d'abord, sache que tes moments de stupidités aigus ne nous dérangent nullement, on les apprécie grandement au contraire puis qu'ils nous prouvent que nous sommes pas les seules à croire que parfois nos cerveaux ont été inter changés avec ceux de Goyle ou Crabbe. Pour les couples on a décidé de t'aider un peu : Harry et un maître de potions de notre connaissance, Rémus et une Auror qui peut changer d'apparence, Ginny et une prof qui sort directement de notre imagination et finalement Draco et une Griffondor qui aurait eu sa place à Serdaigle et que plusieurs voient plutôt avec un grand rouquin. Alors ? C'est mieux ainsi ? Merci pour ta pub et ta review, on apprécie beaucoup les deux.
Alisa Adam : Merci beaucoup très chère pour ta review. Contentes que tu aies trouvé qui était la moitié de Rémus...
Alinemcb54 : Wow, on est toute rouge maintenant. Merci beaucoup pour tes bons mots, ils nous vont direct au cœur.
****************
N/A : Merci tout particulier à Bubblejoyce, notre grande amie qui nous soutient et nous aide avec cette fic. En plus, elle a gentiment permis que l'on emprunte des mots de sa création pour cette fic. Certains termes de musique magique nous proviennent de son excellente fic Composition de souvenir que nous vous recommandons chaudement...
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Chapitre septième : La revanche de la maîtresse du jeu
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C'est une chaude soirée pour un milieu de juin. Le soleil se couche lentement à l'Ouest, bientôt ce sera le soliste d'été. J'ai décidé de me joindre à mes amis en cette soirée et de les accompagner dans le parc de notre faculté pour improviser une symphonie avec notre professeure de musique magique. Les examens ont commencé aujourd'hui et cette petite séance musicale me fera le plus grand bien. Nous avançons donc avec nos instruments, discutant gaiement. Lorsque l'on arrive, ils sont déjà quelques-uns à ajuster leur instrument. Elle y est également, je l'observe en avançant vers elle. Le soleil couchant derrière elle lui procure une aura particulière qui m'enchante, elle est magnifique. Elle a la tête penchée vers l'avant, ses doigts accordent les cordes de sa modulo (merci Joyce) que je me suis fais un honneur de lui remettre le lendemain même de notre première rencontre « particulière ».
Je me souviens très bien de cette remise un peu spéciale. La veille, elle m'avait confié sa modulo pour la sauver probablement de la rage de « sa petite amie » qui nous avait promptement interrompue alors que ça devenait intéressant entre nous deux. Je l'avais quitté, la laissant à la fureur d'une jeune femme colérique et complètement hors d'elle. Le lendemain je lui remettais son bien dont j'avais pris grand soin.
C'était peu avant le cours qu'elle devait nous donner sur la clé d'UT, une clef musicale connue uniquement des sorciers. J'étais arrivée plus tôt et je la trouvai assise derrière le piona (merci Joyce) de l'école, un café fumait près de partitions griffonnées en cours de création. Elle n'avait pas dû m'entendre car elle semblait absorbée pas la mélodie qu'elle composait. Une note semblait lui causer problème et je me souviens très bien que mon cœur a fondu à l'instant même où je la vis se passer nonchalamment une main dans ses cheveux, les ébouriffant magnifiquement. J'ai eu de la difficulté à déglutir correctement et j'ai dû produire un bruit quelconque puisqu'elle s'est soudainement revirée rapidement vers moi qui me recomposais rapidement un visage impassible. Je remercia mentalement Malfoy pour ses cours en la matière.
Lorsqu'elle m'a reconnu, un immense sourire s'afficha sur son visage et elle se leva pour s'avancer vers moi qui lui tendais son bien. Elle se saisit de sa modulo en me remerciant chaudement. J'en ai profité pour l'observer d'un peu plus près. Elle semblait fatiguée, ses yeux étaient cernés mais ils n'avaient rien perdu de cette étincelle particulière. Déjà elle me regardait interrogativement, cherchant quelque chose qui m'échappait dans le fond de mes yeux. Le faisait-elle exprès pour me mettre dans un état frôlant la crise cardiaque ? Mais forte de mes leçons malfoyiennes, je pus garder un semblant de fierté et lui sourit en retour. Je lui ai demandé d'un ton badin, comment s'était terminée sa soirée. Elle me répondit simplement qu'elle aurait nettement mieux préféré la terminer avec moi plutôt qu'avec une folle furieuse qui ne semblait pas comprendre ce que non-attachement signifiait.
J'aurais continué la discussion mais les autres arrivaient déjà. Elle en parut autant déçue que moi. Sans que nul autre que nous ne sache réellement pourquoi, elle changea le sujet de son cours ce jour là. Au lieu d'aborder la clé de UT, on parla des expériences de vie qui procuraient souvent de l'excellent matériel pour la composition de chanson. Tout au long du cours on parla du désir de liberté, de la volonté de profiter au maximum de la vie sans attachement aucun, etc. J'ai très bien compris le message qu'elle m'envoyait. Si notre relation devait avoir un semblant de commencement, il fallait que j'accepte le fait qu'elle était volage et refusait de s'engager. Il fallait que je m'attende à la voir avec un ou une autre éventuellement. Il ne fallait surtout pas que je m'attache à elle.
Voilà un mois que ce cours avait eu lieu. Depuis cet échange à mots couverts, nous nous étions revues quelques fois. J'aurais volontiers augmenté le nombre de nos rencontres mais les examens approchants et la correction pour sa part nous avaient laissés que trois nuits merveilleuses qui resteront à jamais dans ma mémoire par leur douceur, leur tendresse et leur complicité. Parfois, entre les cours, elle me retient dans un corridor désert pour un baiser enflammé. À toutes les fois où je passe près d'elle, je ne me prive pas pour échapper une plume ou autre chose pour lui offrir une vue aguichante de mon postérieur ou de mon décolleté. Lorsqu'elle remet des parchemins suite à des exercices, elle en profite toujours pour frôler ma main de ses doigts. Nous jouons un jeu qui nous plait beaucoup, où il n'y a aucune réelle gagnante.
Ce soir, j'ai l'intention de l'ignorer, question de voir comment elle va réagir. Je m'installe donc loin d'elle, moi qui m'assis habituellement en face d'elle pour que l'on puisse constamment s'avoir à l'œil. Ce changement ne passe pas inaperçu et j'en suis heureuse. Quelle merveilleuse idée. Celle-là, je la dois à Draco. Il est le seul au courant à part Ben mon complice, de ma « relation » avec ma professeure. Je lui enverrai un hibou demain à la première heure pour le remercier si tout marche comme prévu. Je sors donc de son étui avec précaution, ma propre modulo que j'accorde avec bien moins de grâce qu'elle mais mon domaine à moi c'est plutôt les pinceaux et le fusain que les cordes et les touches.
Sans que je l'aie entendu s'approcher, elle s'abaisse à mon niveau et me prend délicatement mon instrument des mains en prenant bien garde de me toucher le plus possible au passage mais je reste de marbre. Sans un regard je lui explique que je suis bien moins douée qu'elle, ce à quoi elle réplique que tout est dans le toucher et dans la passion que l'on met à la chose, le tout dit avec un regard qui aurait fait fondre les glaciers de l'Arctique. Vive les phrases à double sens, mais je ne me laisse pas impressionner ce soir, j'ai autre chose en tête.
Les doubles sens continuent lorsqu'elle appelle à elle son instrument laissé à sa place et qu'elle me le tend en échange du mien. Là elle me dit que l'instrument n'a aucune importance, qu'il suffit d'y mettre passion et tendresse pour en retirer un son sublime pour les oreilles du joueur. Et pour me démontrer ses dires, elle laisse glisser lentement ses doigts sur le manche de ma modulo de façon suggestive, son regard rivé dans le mien. J'ai chaud, mon cœur s'emballe mais je tiens bon, je reste impassible. Avec un sourire séducteur et les yeux mi-clos, elle arrache à ma modulo une plainte langoureuse qui la satisfait puisque son sourire devient victorieux sur ses lèvres qui m'appellent. Je résiste au prix de gros efforts et affiche un air froid à l'extérieur alors qu'à l'intérieur je bous littéralement.
N'obtenant pas ce qu'elle désirait, elle hausse simplement les épaules et retourne à sa place avec MA modulo. J'ai la sienne qui me brûle les mains, je n'ose en jouer. C'est comme si elle m'avait laissé son corps et qu'elle me demandait de jouer d'elle avec passion et tendresse. De son côté, c'est exactement ce qu'elle fait avec MA modulo. Je l'observe plus que je l'écoute tirer de mon instrument une mélodie langoureuse et au limite du vice. Les gens autour de nous se joignent à elle mais pourtant, j'ai l'impression que nous sommes seules au monde.
C'est un coup de coude savamment placé dans mes côtes qui me rappelle dans la réalité. Ben qui me regarde de côté tout en continuant de souffler dans son harmonica me sourit narquoisement. Je dois me ressaisir. J'empoigne fermement l'instrument et place mes doigts en position. L'air qui se joue est toujours sensuel et lascif, je me dois de le suivre. Sans que j'en ai réellement conscience, je tire de SA modulo une mélodie surprenante. Ben à mes côtés a cessé de jouer, ainsi que plusieurs autres pour m'entendre. Je n'ai jamais eu de talent particulier pour la musique magique, j'ai toujours préféré le dessin. Pourtant, je me surprends moi-même pas les plaintes langoureuses que j'arrive à produire. Ça doit être l'instrument de qualité supérieure qui fait la différence.
Nous sommes maintenant seules toutes les deux à jouer. C'est comme un combat musical que l'on se livre. Chacune notre tour on improvise un bout de mélodie et défie l'autre du regard de faire mieux. C'est comme si on était dans un univers alternatif, j'ai conscience du monde autour de nous mais je ne vois qu'elle, je n'entends que nous. Jusqu'à ce que le bruits des applaudissements me parviennent aux oreilles. Alors je fige et j'arrête immédiatement de jouer, je laisse pratiquement tomber la modulo par terre mais je la rattrape au dernier moment, alors qu'elle termine NOTRE symphonie par trois notes simples mais qui resteront dans mon esprit encore et encore.
On reçoit les félicitations de tout le monde présent. Je fuis catégoriquement son regard et cherche à me tenir le plus possible à l'écart d'elle. Pourtant, je devrai lui rendre son instrument un jour ou l'autre. Alors que je me sens finalement prête à la confronter avec un visage impassible que je viens de me composer, je ne la vois nulle part. MERDE ! Je me suis fais prendre à mon propre jeu. Draco m'avait pourtant prévenu. Je voulais lui paraître indépendante et détachée pour pouvoir observer sa réaction et voilà que je me retrouve seule au beau milieu du parc. Seul Ben est resté près de moi et me regarde avec cet air qui me dit clairement « je te l'avais bien dit... ». C'est vrai qu'il m'avait prévenu qu'elle était bien plus forte que moi, que je ne devais pas chercher à changer les règles du jeu que j'ai accepté de jouer avec elle le jour où j'ai cherché à la revoir.
Moi, naïvement, j'ai cru que j'arriverai à l'amener là où je le désirais. J'ai combattu le plus grand mage noir de tous les temps, je me croyais à la hauteur de ce défi. Je me suis bien trompée. Tant pis, je range SA modulo dans MON étui et rentre avec Ben qui s'abstient intelligemment de tous commentaires. Je suis d'humeur massacrante. Je serre les poings et garde le silence jusqu'à ce que j'ai atteint ma chambre. Heureusement pour elle, Manda n'est pas là ce soir et une note m'informe qu'elle ne prévoit pas revenir cette nuit. Je l'envie d'avoir quelqu'un dans sa vie. Son petit bonheur qui me tombait pratiquement sur les nerfs voilà quelques temps me fait envie. Je suis d'un pathétique...
Je m'étends sur mon lit, les mains derrière ma tête et fixe le plafond. Je devrais utiliser ce temps à étudier en prévision de mon examen de demain mais je suis trop enragée contre moi. J'aurais pu être chez elle à passer du bon temps, au lieu de cela, j'ai voulu jouer avec le feu et je me suis brûlée les doigts. ARRRRG ! On cogne à la porte. Peu importe qui c'est, j'ai pas envie de le voir. Je suis là pour personne. Encore des coups frappés à ma porte. Décidément, il ou elle a la tête dure ou ne comprend pas lorsque j'aboie.
Je me lève et me rends d'un pas rageur vers la maudite porte et la poigné qui souffre de ma rudesse. QUOI ? Oh ! C'est toi ! Que puis-je pour vous professeure ? Votre modulo ? Bien sûr, la voici. Pourquoi ce regard ? Et ce sourire ? Qu'est-ce qu'ils signifient ? Vous me demandez si j'ai terminé de jouer mon petit jeu ? Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Mais qu'est-ce que ?
Mmmmhuuuummmm. Vous venez de manger du chocolat si j'en crois le goût de vos lèvres. À titre préventif ? Intéressant. On peut savoir pourquoi ? Peur de manquer d'énergie et de vous épuiser trop rapidement ? Ah ! Vous vous êtes dit, « si cette fille est en colère, je ne suis pas sortie de l'auberge ». Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai ce genre de caractère ? Une intuition ? Vous avez vraiment pas tord. Vous allez pâtir et payer le prix de ma frustration.
Je la saisis par le collet de son chandail et l'approche violemment de moi pour lui voler un baiser ardent et essoufflant. Je l'entends refermer la porte derrière elle et sans quitter ses lèvres, je m'empresse de la verrouiller et d'insonoriser la place. Vaut mieux être prudente. Je la plaque contre la porte avec force, elle en paraît surprise mais ne semble pas contre. Je me presse à nouveau contre elle et mitraille sa bouche de ma langue. Nous sommes à bout de souffle mais c'est pas suffisant, j'en veux encore. Ses bras sont autour de ma nuque alors que mes mains se faufilent déjà en dessous de son t-shirt. Je la sens frémir, j'adore, c'est moi qui aie le contrôle, je mène le jeu et je compte bien rester maître.
Nos lèvres se séparent que quelques fractions de seconde, histoire de reprendre notre souffle et j'attaque de nouveau. Je la presse toujours et encore contre la porte et mes mains gravitent autour du haut de son corps. Je prends bien soin d'éviter de toucher sa poitrine, tu devras attendre ma belle. Ses mains passent sous mes bras et s'accrochent à mes épaules. Je quitte sa bouche et pars explorer sa gorge. Je l'entends retenir de petits gémissements alors que je dévore littéralement sou cou. Je la marque, demain, elle aura d'incroyables suçons, prix à payer pour avoir voulu jouer avec moi. Mes dents se saisissent du lobe de son oreille gauche et je lui arrache cette fois un petit cri. J'en profite pour rapprocher encore plus près du sien, mon bassin, maintenant, même une feuille de parchemin ne passerait pas entre nous.
Je m'affaire toujours sur sa gorge alors que je sens ses mains se glisser à leur tour son mon chandail. Je me recule instantanément. J'hoche la tête de droite à gauche et lui lance un regard mauvais, JE mène le jeu, toi tu SUBIS. Je la vois hausser un sourcil et me sourire, résignée. Je reprends donc là où j'avais laissé. Très, très lentement, je fais glisser une bretelle de son soutien-gorge et suis la course du tissus de mes lèvres, embrassant cette peau satinée et veloutée. Ses doigts sont perdus dans mes cheveux dont elle vient de retirer l'élastique qui les retenait en catogan. J'embrasse ou effleure des lèvres chaque parcelle de peau qui s'offre à moi. Je dégrafe lentement le soutien-gorge et libère sa poitrine qui pointe vers moi, ne désirant que je m'en saisisse. Chose que je fais, je m'empare de ses seins et commence à titiller chacun des bouts en alternance. Elle a le souffle court et la pression de ses doigts sur mon cuir chevelu se fait plus importante.
Je me lasse de ma position et pars à la conquête de son ventre. Ma bouche et ma langue se régalent du festin qui m'est offert. Je dois m'agenouiller maintenant devant elle pour pouvoir taquiner ses abdominaux et son nombril. Une de mes mains remonte se saisir d'un sein alors que l'autre entreprend de défaire la ceinture de son pantalon. Je réussis à le faire tomber à ses chevilles. Mes mains partent donc de ce point et remontent lentement vers ses genoux, puis vers ses cuisses. Elles s'attardent ensuite sur ses fesses dont je me saisis avec ardeur, lui arrachant un petit cri de surprise.
Je remonte chercher un baiser. Elle m'accueille avec empressement et n'hésite pas une seconde à laisser ma langue l'explorer. Ses mains se baladent de nouveau sur mon dos et encore une fois elle tente de me retirer mon chandail. Je me recule encore une fois, la tenant à un bras de distance de moi. Nos regards sont rivés l'un dans l'autre, je n'arrive pas à tout déchiffrer. J'y vois bien sûr du désir mais il y a autre chose.
Elle monte ses mains au niveau des miennes et nos doigts s'enlacent et se caressent le plus naturellement du monde. Je me rapproche d'elle et l'embrasse tendrement. Elle m'enlace, approfondissant notre baiser. Je me remets en mode prédatrice. Mes doigts se remettent à l'exploration et ma langue au supplice qu'elle semble tout de même apprécier.
Comme si c'était la chose la plus précieuse au monde, je descends avec précaution sa petite culotte qui m'arrache un sourire malgré moi. Un « happy face » me fait un clin d'œil complice, stratégiquement placé au centre des rayures blues et roses. Un bref regard vers elle me fait constater qu'elle sourit tout aussi narquoisement que le motif sur sa culotte. Vive les sous-vêtements enchantés.
Elle est maintenant complètement nue devant moi et je me régale de la vue qui s'offre à moi. Doucement, je trace d'un doigt chaque contour de son tatouage sur sa cuisse droite, puis je la retourne pour faire de même avec celui qui orne l'espace entre ses deux épaules. Il s'agit, sur sa cuisse, des trois symboles des clés musicales entrelacés dans un motif des plus artistique. Dans son dos, c'est un soleil aztèque très original où se cache une lune timide. J'ai toujours aimé l'originalité de ses ornementations et je ne me lasse jamais de les regarder. Je me suis même surprise à plusieurs reprises à les reproduire distraitement dans mes cahiers de classe.
Je l'approche de moi et l'enlace, enfouissant mon nez dans sa nuque, respirant son odeur, son parfum si envoûtant, un mélange fruité invitant. Je veux sentir sa peau contre la mienne, je veux qu'elle soit tout contre moi. Je la dirige donc vers mon lit où je la pousse plus ou moins gentiment. Ça la fait sourire, je me fais un devoir de lui rendre son rictus et commence à me dévêtir lentement, langoureusement, sensuellement. Dans ma tête, l'air que nous avons joué un peu plus tôt ce soir j'impose à moi. Ainsi, je règle mes gestes à ce tempo. Je balance lentement les hanches en prenant un temps fou à enlever mes vêtements. Elle semble apprécier le spectacle. Je sens son regard partout sur moi comme des flammes de passion qui viendraient lécher ma peau.
J'en suis maintenant à mon pantalon. Je fais exprès pour faire durer le supplice et je la vois qui s'impatiente. J'en suis heureuse, j'ai ma revanche finalement. Alors qu'il ne me reste plus que mes sous-vêtements, je suis interrompue par un bruits fatiguant et sonnant l'urgence. Un hibou grand duc cogne à s'en casser le bec à ma fenêtre. Exaspérée, je soupire et serre les poings. Pourquoi ? POURQUOI ?
Elle, semble trouver la situation des plus cocasse. Elle rit tellement sur mon lit qu'elle s'en tient les côtes. Je vais le tuer ce volatile et ensuite je jure d'avoir ma vengeance sur son propriétaire, il va mourir dans d'atroces souffrances. ARRÊTE DE RIRE PAR MERLIN ! Et occupes-toi de cet oiseau avant que je ne commette un « volaticide ».
Elle m'apporte la missive et s'assit derrière moi sur mon lit, elle m'enlace tendrement et du coup, toute ma colère s'envole, tout comme l'oiseau par ma fenêtre. Je repose ma tête sur son épaule et entreprends de lire cette lettre si URGENTE.
MERLIN ! Fleur accouche en ce moment même. Bill m'appelle à Ste Mangouste avec le reste de la famille. Je vais être tante. Il était temps à vrai dire.
Un baisé sur mon épaule me rappelle que je ne suis pas seule. Je me retourne vivement vers elle, un sourire immense aux lèvres et l'invite à m'accompagner à l'hôpital. Elle décline l'invitation poliment. Pourquoi ? Ah ! Oui, j'oubliais, pas d'attachement, règle première de notre jeu. Venir assister à la naissance de mon neveu est un événement trop important pour que j'y amène celle qui doit rester mon professeure de musique et accessoirement mon amante occasionnellement.
J'ai accepté ses conditions au départ, je le savais qu'elle refusait une implication autre que sexuelle ou professorale entre nous. Alors pourquoi j'ai le cœur et la gorge enserrés ? Pourquoi je suis déçue, presque triste ?
Nous nous rhabillons en silence et on sort de la chambre. Au tournant d'un couloir, on se quitte, chacune prenant une direction différente. Ce moment pourtant banal me montre la symbolique de notre relation. Peu importe ce que l'on partagera, il viendra toujours un moment où l'une devra quitter l'autre. Nos routes ne se croisent que pour mieux se séparer par la suite.
Lou : Merci pour cette autre review. Nous aussi on a bien rit en écrivant cette scène entre Tonk et Rémus, c'est cocasse comme situation.
Caroline Black : Tout d'abord, sache que tes moments de stupidités aigus ne nous dérangent nullement, on les apprécie grandement au contraire puis qu'ils nous prouvent que nous sommes pas les seules à croire que parfois nos cerveaux ont été inter changés avec ceux de Goyle ou Crabbe. Pour les couples on a décidé de t'aider un peu : Harry et un maître de potions de notre connaissance, Rémus et une Auror qui peut changer d'apparence, Ginny et une prof qui sort directement de notre imagination et finalement Draco et une Griffondor qui aurait eu sa place à Serdaigle et que plusieurs voient plutôt avec un grand rouquin. Alors ? C'est mieux ainsi ? Merci pour ta pub et ta review, on apprécie beaucoup les deux.
Alisa Adam : Merci beaucoup très chère pour ta review. Contentes que tu aies trouvé qui était la moitié de Rémus...
Alinemcb54 : Wow, on est toute rouge maintenant. Merci beaucoup pour tes bons mots, ils nous vont direct au cœur.
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N/A : Merci tout particulier à Bubblejoyce, notre grande amie qui nous soutient et nous aide avec cette fic. En plus, elle a gentiment permis que l'on emprunte des mots de sa création pour cette fic. Certains termes de musique magique nous proviennent de son excellente fic Composition de souvenir que nous vous recommandons chaudement...
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Chapitre septième : La revanche de la maîtresse du jeu
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C'est une chaude soirée pour un milieu de juin. Le soleil se couche lentement à l'Ouest, bientôt ce sera le soliste d'été. J'ai décidé de me joindre à mes amis en cette soirée et de les accompagner dans le parc de notre faculté pour improviser une symphonie avec notre professeure de musique magique. Les examens ont commencé aujourd'hui et cette petite séance musicale me fera le plus grand bien. Nous avançons donc avec nos instruments, discutant gaiement. Lorsque l'on arrive, ils sont déjà quelques-uns à ajuster leur instrument. Elle y est également, je l'observe en avançant vers elle. Le soleil couchant derrière elle lui procure une aura particulière qui m'enchante, elle est magnifique. Elle a la tête penchée vers l'avant, ses doigts accordent les cordes de sa modulo (merci Joyce) que je me suis fais un honneur de lui remettre le lendemain même de notre première rencontre « particulière ».
Je me souviens très bien de cette remise un peu spéciale. La veille, elle m'avait confié sa modulo pour la sauver probablement de la rage de « sa petite amie » qui nous avait promptement interrompue alors que ça devenait intéressant entre nous deux. Je l'avais quitté, la laissant à la fureur d'une jeune femme colérique et complètement hors d'elle. Le lendemain je lui remettais son bien dont j'avais pris grand soin.
C'était peu avant le cours qu'elle devait nous donner sur la clé d'UT, une clef musicale connue uniquement des sorciers. J'étais arrivée plus tôt et je la trouvai assise derrière le piona (merci Joyce) de l'école, un café fumait près de partitions griffonnées en cours de création. Elle n'avait pas dû m'entendre car elle semblait absorbée pas la mélodie qu'elle composait. Une note semblait lui causer problème et je me souviens très bien que mon cœur a fondu à l'instant même où je la vis se passer nonchalamment une main dans ses cheveux, les ébouriffant magnifiquement. J'ai eu de la difficulté à déglutir correctement et j'ai dû produire un bruit quelconque puisqu'elle s'est soudainement revirée rapidement vers moi qui me recomposais rapidement un visage impassible. Je remercia mentalement Malfoy pour ses cours en la matière.
Lorsqu'elle m'a reconnu, un immense sourire s'afficha sur son visage et elle se leva pour s'avancer vers moi qui lui tendais son bien. Elle se saisit de sa modulo en me remerciant chaudement. J'en ai profité pour l'observer d'un peu plus près. Elle semblait fatiguée, ses yeux étaient cernés mais ils n'avaient rien perdu de cette étincelle particulière. Déjà elle me regardait interrogativement, cherchant quelque chose qui m'échappait dans le fond de mes yeux. Le faisait-elle exprès pour me mettre dans un état frôlant la crise cardiaque ? Mais forte de mes leçons malfoyiennes, je pus garder un semblant de fierté et lui sourit en retour. Je lui ai demandé d'un ton badin, comment s'était terminée sa soirée. Elle me répondit simplement qu'elle aurait nettement mieux préféré la terminer avec moi plutôt qu'avec une folle furieuse qui ne semblait pas comprendre ce que non-attachement signifiait.
J'aurais continué la discussion mais les autres arrivaient déjà. Elle en parut autant déçue que moi. Sans que nul autre que nous ne sache réellement pourquoi, elle changea le sujet de son cours ce jour là. Au lieu d'aborder la clé de UT, on parla des expériences de vie qui procuraient souvent de l'excellent matériel pour la composition de chanson. Tout au long du cours on parla du désir de liberté, de la volonté de profiter au maximum de la vie sans attachement aucun, etc. J'ai très bien compris le message qu'elle m'envoyait. Si notre relation devait avoir un semblant de commencement, il fallait que j'accepte le fait qu'elle était volage et refusait de s'engager. Il fallait que je m'attende à la voir avec un ou une autre éventuellement. Il ne fallait surtout pas que je m'attache à elle.
Voilà un mois que ce cours avait eu lieu. Depuis cet échange à mots couverts, nous nous étions revues quelques fois. J'aurais volontiers augmenté le nombre de nos rencontres mais les examens approchants et la correction pour sa part nous avaient laissés que trois nuits merveilleuses qui resteront à jamais dans ma mémoire par leur douceur, leur tendresse et leur complicité. Parfois, entre les cours, elle me retient dans un corridor désert pour un baiser enflammé. À toutes les fois où je passe près d'elle, je ne me prive pas pour échapper une plume ou autre chose pour lui offrir une vue aguichante de mon postérieur ou de mon décolleté. Lorsqu'elle remet des parchemins suite à des exercices, elle en profite toujours pour frôler ma main de ses doigts. Nous jouons un jeu qui nous plait beaucoup, où il n'y a aucune réelle gagnante.
Ce soir, j'ai l'intention de l'ignorer, question de voir comment elle va réagir. Je m'installe donc loin d'elle, moi qui m'assis habituellement en face d'elle pour que l'on puisse constamment s'avoir à l'œil. Ce changement ne passe pas inaperçu et j'en suis heureuse. Quelle merveilleuse idée. Celle-là, je la dois à Draco. Il est le seul au courant à part Ben mon complice, de ma « relation » avec ma professeure. Je lui enverrai un hibou demain à la première heure pour le remercier si tout marche comme prévu. Je sors donc de son étui avec précaution, ma propre modulo que j'accorde avec bien moins de grâce qu'elle mais mon domaine à moi c'est plutôt les pinceaux et le fusain que les cordes et les touches.
Sans que je l'aie entendu s'approcher, elle s'abaisse à mon niveau et me prend délicatement mon instrument des mains en prenant bien garde de me toucher le plus possible au passage mais je reste de marbre. Sans un regard je lui explique que je suis bien moins douée qu'elle, ce à quoi elle réplique que tout est dans le toucher et dans la passion que l'on met à la chose, le tout dit avec un regard qui aurait fait fondre les glaciers de l'Arctique. Vive les phrases à double sens, mais je ne me laisse pas impressionner ce soir, j'ai autre chose en tête.
Les doubles sens continuent lorsqu'elle appelle à elle son instrument laissé à sa place et qu'elle me le tend en échange du mien. Là elle me dit que l'instrument n'a aucune importance, qu'il suffit d'y mettre passion et tendresse pour en retirer un son sublime pour les oreilles du joueur. Et pour me démontrer ses dires, elle laisse glisser lentement ses doigts sur le manche de ma modulo de façon suggestive, son regard rivé dans le mien. J'ai chaud, mon cœur s'emballe mais je tiens bon, je reste impassible. Avec un sourire séducteur et les yeux mi-clos, elle arrache à ma modulo une plainte langoureuse qui la satisfait puisque son sourire devient victorieux sur ses lèvres qui m'appellent. Je résiste au prix de gros efforts et affiche un air froid à l'extérieur alors qu'à l'intérieur je bous littéralement.
N'obtenant pas ce qu'elle désirait, elle hausse simplement les épaules et retourne à sa place avec MA modulo. J'ai la sienne qui me brûle les mains, je n'ose en jouer. C'est comme si elle m'avait laissé son corps et qu'elle me demandait de jouer d'elle avec passion et tendresse. De son côté, c'est exactement ce qu'elle fait avec MA modulo. Je l'observe plus que je l'écoute tirer de mon instrument une mélodie langoureuse et au limite du vice. Les gens autour de nous se joignent à elle mais pourtant, j'ai l'impression que nous sommes seules au monde.
C'est un coup de coude savamment placé dans mes côtes qui me rappelle dans la réalité. Ben qui me regarde de côté tout en continuant de souffler dans son harmonica me sourit narquoisement. Je dois me ressaisir. J'empoigne fermement l'instrument et place mes doigts en position. L'air qui se joue est toujours sensuel et lascif, je me dois de le suivre. Sans que j'en ai réellement conscience, je tire de SA modulo une mélodie surprenante. Ben à mes côtés a cessé de jouer, ainsi que plusieurs autres pour m'entendre. Je n'ai jamais eu de talent particulier pour la musique magique, j'ai toujours préféré le dessin. Pourtant, je me surprends moi-même pas les plaintes langoureuses que j'arrive à produire. Ça doit être l'instrument de qualité supérieure qui fait la différence.
Nous sommes maintenant seules toutes les deux à jouer. C'est comme un combat musical que l'on se livre. Chacune notre tour on improvise un bout de mélodie et défie l'autre du regard de faire mieux. C'est comme si on était dans un univers alternatif, j'ai conscience du monde autour de nous mais je ne vois qu'elle, je n'entends que nous. Jusqu'à ce que le bruits des applaudissements me parviennent aux oreilles. Alors je fige et j'arrête immédiatement de jouer, je laisse pratiquement tomber la modulo par terre mais je la rattrape au dernier moment, alors qu'elle termine NOTRE symphonie par trois notes simples mais qui resteront dans mon esprit encore et encore.
On reçoit les félicitations de tout le monde présent. Je fuis catégoriquement son regard et cherche à me tenir le plus possible à l'écart d'elle. Pourtant, je devrai lui rendre son instrument un jour ou l'autre. Alors que je me sens finalement prête à la confronter avec un visage impassible que je viens de me composer, je ne la vois nulle part. MERDE ! Je me suis fais prendre à mon propre jeu. Draco m'avait pourtant prévenu. Je voulais lui paraître indépendante et détachée pour pouvoir observer sa réaction et voilà que je me retrouve seule au beau milieu du parc. Seul Ben est resté près de moi et me regarde avec cet air qui me dit clairement « je te l'avais bien dit... ». C'est vrai qu'il m'avait prévenu qu'elle était bien plus forte que moi, que je ne devais pas chercher à changer les règles du jeu que j'ai accepté de jouer avec elle le jour où j'ai cherché à la revoir.
Moi, naïvement, j'ai cru que j'arriverai à l'amener là où je le désirais. J'ai combattu le plus grand mage noir de tous les temps, je me croyais à la hauteur de ce défi. Je me suis bien trompée. Tant pis, je range SA modulo dans MON étui et rentre avec Ben qui s'abstient intelligemment de tous commentaires. Je suis d'humeur massacrante. Je serre les poings et garde le silence jusqu'à ce que j'ai atteint ma chambre. Heureusement pour elle, Manda n'est pas là ce soir et une note m'informe qu'elle ne prévoit pas revenir cette nuit. Je l'envie d'avoir quelqu'un dans sa vie. Son petit bonheur qui me tombait pratiquement sur les nerfs voilà quelques temps me fait envie. Je suis d'un pathétique...
Je m'étends sur mon lit, les mains derrière ma tête et fixe le plafond. Je devrais utiliser ce temps à étudier en prévision de mon examen de demain mais je suis trop enragée contre moi. J'aurais pu être chez elle à passer du bon temps, au lieu de cela, j'ai voulu jouer avec le feu et je me suis brûlée les doigts. ARRRRG ! On cogne à la porte. Peu importe qui c'est, j'ai pas envie de le voir. Je suis là pour personne. Encore des coups frappés à ma porte. Décidément, il ou elle a la tête dure ou ne comprend pas lorsque j'aboie.
Je me lève et me rends d'un pas rageur vers la maudite porte et la poigné qui souffre de ma rudesse. QUOI ? Oh ! C'est toi ! Que puis-je pour vous professeure ? Votre modulo ? Bien sûr, la voici. Pourquoi ce regard ? Et ce sourire ? Qu'est-ce qu'ils signifient ? Vous me demandez si j'ai terminé de jouer mon petit jeu ? Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Mais qu'est-ce que ?
Mmmmhuuuummmm. Vous venez de manger du chocolat si j'en crois le goût de vos lèvres. À titre préventif ? Intéressant. On peut savoir pourquoi ? Peur de manquer d'énergie et de vous épuiser trop rapidement ? Ah ! Vous vous êtes dit, « si cette fille est en colère, je ne suis pas sortie de l'auberge ». Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai ce genre de caractère ? Une intuition ? Vous avez vraiment pas tord. Vous allez pâtir et payer le prix de ma frustration.
Je la saisis par le collet de son chandail et l'approche violemment de moi pour lui voler un baiser ardent et essoufflant. Je l'entends refermer la porte derrière elle et sans quitter ses lèvres, je m'empresse de la verrouiller et d'insonoriser la place. Vaut mieux être prudente. Je la plaque contre la porte avec force, elle en paraît surprise mais ne semble pas contre. Je me presse à nouveau contre elle et mitraille sa bouche de ma langue. Nous sommes à bout de souffle mais c'est pas suffisant, j'en veux encore. Ses bras sont autour de ma nuque alors que mes mains se faufilent déjà en dessous de son t-shirt. Je la sens frémir, j'adore, c'est moi qui aie le contrôle, je mène le jeu et je compte bien rester maître.
Nos lèvres se séparent que quelques fractions de seconde, histoire de reprendre notre souffle et j'attaque de nouveau. Je la presse toujours et encore contre la porte et mes mains gravitent autour du haut de son corps. Je prends bien soin d'éviter de toucher sa poitrine, tu devras attendre ma belle. Ses mains passent sous mes bras et s'accrochent à mes épaules. Je quitte sa bouche et pars explorer sa gorge. Je l'entends retenir de petits gémissements alors que je dévore littéralement sou cou. Je la marque, demain, elle aura d'incroyables suçons, prix à payer pour avoir voulu jouer avec moi. Mes dents se saisissent du lobe de son oreille gauche et je lui arrache cette fois un petit cri. J'en profite pour rapprocher encore plus près du sien, mon bassin, maintenant, même une feuille de parchemin ne passerait pas entre nous.
Je m'affaire toujours sur sa gorge alors que je sens ses mains se glisser à leur tour son mon chandail. Je me recule instantanément. J'hoche la tête de droite à gauche et lui lance un regard mauvais, JE mène le jeu, toi tu SUBIS. Je la vois hausser un sourcil et me sourire, résignée. Je reprends donc là où j'avais laissé. Très, très lentement, je fais glisser une bretelle de son soutien-gorge et suis la course du tissus de mes lèvres, embrassant cette peau satinée et veloutée. Ses doigts sont perdus dans mes cheveux dont elle vient de retirer l'élastique qui les retenait en catogan. J'embrasse ou effleure des lèvres chaque parcelle de peau qui s'offre à moi. Je dégrafe lentement le soutien-gorge et libère sa poitrine qui pointe vers moi, ne désirant que je m'en saisisse. Chose que je fais, je m'empare de ses seins et commence à titiller chacun des bouts en alternance. Elle a le souffle court et la pression de ses doigts sur mon cuir chevelu se fait plus importante.
Je me lasse de ma position et pars à la conquête de son ventre. Ma bouche et ma langue se régalent du festin qui m'est offert. Je dois m'agenouiller maintenant devant elle pour pouvoir taquiner ses abdominaux et son nombril. Une de mes mains remonte se saisir d'un sein alors que l'autre entreprend de défaire la ceinture de son pantalon. Je réussis à le faire tomber à ses chevilles. Mes mains partent donc de ce point et remontent lentement vers ses genoux, puis vers ses cuisses. Elles s'attardent ensuite sur ses fesses dont je me saisis avec ardeur, lui arrachant un petit cri de surprise.
Je remonte chercher un baiser. Elle m'accueille avec empressement et n'hésite pas une seconde à laisser ma langue l'explorer. Ses mains se baladent de nouveau sur mon dos et encore une fois elle tente de me retirer mon chandail. Je me recule encore une fois, la tenant à un bras de distance de moi. Nos regards sont rivés l'un dans l'autre, je n'arrive pas à tout déchiffrer. J'y vois bien sûr du désir mais il y a autre chose.
Elle monte ses mains au niveau des miennes et nos doigts s'enlacent et se caressent le plus naturellement du monde. Je me rapproche d'elle et l'embrasse tendrement. Elle m'enlace, approfondissant notre baiser. Je me remets en mode prédatrice. Mes doigts se remettent à l'exploration et ma langue au supplice qu'elle semble tout de même apprécier.
Comme si c'était la chose la plus précieuse au monde, je descends avec précaution sa petite culotte qui m'arrache un sourire malgré moi. Un « happy face » me fait un clin d'œil complice, stratégiquement placé au centre des rayures blues et roses. Un bref regard vers elle me fait constater qu'elle sourit tout aussi narquoisement que le motif sur sa culotte. Vive les sous-vêtements enchantés.
Elle est maintenant complètement nue devant moi et je me régale de la vue qui s'offre à moi. Doucement, je trace d'un doigt chaque contour de son tatouage sur sa cuisse droite, puis je la retourne pour faire de même avec celui qui orne l'espace entre ses deux épaules. Il s'agit, sur sa cuisse, des trois symboles des clés musicales entrelacés dans un motif des plus artistique. Dans son dos, c'est un soleil aztèque très original où se cache une lune timide. J'ai toujours aimé l'originalité de ses ornementations et je ne me lasse jamais de les regarder. Je me suis même surprise à plusieurs reprises à les reproduire distraitement dans mes cahiers de classe.
Je l'approche de moi et l'enlace, enfouissant mon nez dans sa nuque, respirant son odeur, son parfum si envoûtant, un mélange fruité invitant. Je veux sentir sa peau contre la mienne, je veux qu'elle soit tout contre moi. Je la dirige donc vers mon lit où je la pousse plus ou moins gentiment. Ça la fait sourire, je me fais un devoir de lui rendre son rictus et commence à me dévêtir lentement, langoureusement, sensuellement. Dans ma tête, l'air que nous avons joué un peu plus tôt ce soir j'impose à moi. Ainsi, je règle mes gestes à ce tempo. Je balance lentement les hanches en prenant un temps fou à enlever mes vêtements. Elle semble apprécier le spectacle. Je sens son regard partout sur moi comme des flammes de passion qui viendraient lécher ma peau.
J'en suis maintenant à mon pantalon. Je fais exprès pour faire durer le supplice et je la vois qui s'impatiente. J'en suis heureuse, j'ai ma revanche finalement. Alors qu'il ne me reste plus que mes sous-vêtements, je suis interrompue par un bruits fatiguant et sonnant l'urgence. Un hibou grand duc cogne à s'en casser le bec à ma fenêtre. Exaspérée, je soupire et serre les poings. Pourquoi ? POURQUOI ?
Elle, semble trouver la situation des plus cocasse. Elle rit tellement sur mon lit qu'elle s'en tient les côtes. Je vais le tuer ce volatile et ensuite je jure d'avoir ma vengeance sur son propriétaire, il va mourir dans d'atroces souffrances. ARRÊTE DE RIRE PAR MERLIN ! Et occupes-toi de cet oiseau avant que je ne commette un « volaticide ».
Elle m'apporte la missive et s'assit derrière moi sur mon lit, elle m'enlace tendrement et du coup, toute ma colère s'envole, tout comme l'oiseau par ma fenêtre. Je repose ma tête sur son épaule et entreprends de lire cette lettre si URGENTE.
MERLIN ! Fleur accouche en ce moment même. Bill m'appelle à Ste Mangouste avec le reste de la famille. Je vais être tante. Il était temps à vrai dire.
Un baisé sur mon épaule me rappelle que je ne suis pas seule. Je me retourne vivement vers elle, un sourire immense aux lèvres et l'invite à m'accompagner à l'hôpital. Elle décline l'invitation poliment. Pourquoi ? Ah ! Oui, j'oubliais, pas d'attachement, règle première de notre jeu. Venir assister à la naissance de mon neveu est un événement trop important pour que j'y amène celle qui doit rester mon professeure de musique et accessoirement mon amante occasionnellement.
J'ai accepté ses conditions au départ, je le savais qu'elle refusait une implication autre que sexuelle ou professorale entre nous. Alors pourquoi j'ai le cœur et la gorge enserrés ? Pourquoi je suis déçue, presque triste ?
Nous nous rhabillons en silence et on sort de la chambre. Au tournant d'un couloir, on se quitte, chacune prenant une direction différente. Ce moment pourtant banal me montre la symbolique de notre relation. Peu importe ce que l'on partagera, il viendra toujours un moment où l'une devra quitter l'autre. Nos routes ne se croisent que pour mieux se séparer par la suite.
