************
Chapitre huitième : Nostalgie quand tu nous tiens.
************
Jamais je n'aurais imaginé voilà quelques années, que tu ferais un si bon papa et encore moins que tu serais un mari idéal. Tu es si attentionné, et tendre avec nous deux. Où est le jeune homme arrogant et méchant que tu étais, le vil Serpentard ? J'imagine que comme tant d'autre, je t'avais mal jugé, que je n'avais pas su voir au-delà de l'image que tu nous projetais. Comme je le regrette. Aurait-ce été différent ? Nous serions- nous trouvé plus vite ? Peut-être, mais je reste persuadée que rien n'arrive pour rien dans cette vie. Il nous fallait d'abord prendre en sagesse tous deux avant de s'aimer.
Je passerais des heures et des heures à te regarder jouer avec notre petite fille. Elle te ressemble beaucoup tu sais, elle arbore le même platine que tes cheveux et ses petits yeux gris acier sont magnifiques comme les tiens. Cependant, j'espère sincèrement ne jamais y voir la tristesse et la douleur comme il y avait jadis dans les tiens. Regarde-la chevaucher son petit balai, je dois avouer que même si j'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose, qu'elle se blesse, elle est magnifique. C'est sans doute l'immense joie qui l'envahie dès l'instant où tu l'autorises à enfourcher son manche. Elle a le même air que tu as affiché le jour où nous avons fait l'amour pour la première fois, en fait, c'est cet air que tu affiches à tout coup après que nous ayons copulé.
Une vague immense de nostalgie m'envahie soudainement. Des souvenirs me reviennent en rafale. Non pas que je désire retourner en ces temps noirs mais il y avait tout de même quelques belles choses. Comme notre relation qui tentait de poser ses bases contre vent et marée. Je te revois encore tout faire pour attirer mon attention. Merlin que tu t'y prenais mal. Tu avais mon attention mais les sentiments que tu provoquais en moi étaient loin d'être ceux que tu désirais.
Je ne pouvais pas te pardonner aussi facilement le fait que tu m'ais insulté toutes ces années. Je savais à l'époque que c'était l'influence néfaste de tes parents mais je croyais que chacun était maître de lui-même, alors pourquoi te contentais-tu simplement de calquer ton comportement sur le leur au lieu d'agir et de penser par toi-même. Puis tu as rejoins l'Ordre, tu t'es battu courageusement à nos côtés, tu as sauvé la vie à ta partenaire, Ginny, et à partir de ce moment là, même Ron a commencé à te voir différemment.
Tu sais, à un certain moment, j'étais presque jalouse de la complicité qui t'unissait à Ginny. J'ai toujours été très proche de Harry et Ron, nous avons développé avec le temps des façons de faire et d'être qui nous étaient uniques. Mais toi avec Ginny, c'est venu tout simplement. Vous vous compreniez d'un simple regard, ce qui vous rendait redoutable sur les champs de bataille. Si Harry, Ron et moi formions une équipe soudée et solide, avec la plus jeune Weasley tu as su créer une paire instinctive et efficace.
Maintenant, lorsque j'en reparle avec Ginny elle me rit souvent à la figure en me disant qu'elle ne comprend pas comment je pouvais être aussi aveugle. Tu n'avais d'yeux que pour moi et moi je gardais les miens profondément dans mes livres. Elle m'a raconté un jour que tu lui avais demandé de dresser une liste des choses qu'aimaient les femmes. Étrangement, le lendemain, je recevais des dizaines de hiboux qui délivraient chacun, soit des fleurs, soit des bonbons, du chocolat, des livres, de la musique, etc... Ron avait failli faire une crise en entrant dans ma chambre ce jour là. Tous tes présents étaient éparpillés dans la pièce et moi j'étais au centre complètement abasourdie et perdue. Je me souviens très bien de la réplique de Ron à cet instant : « Ehey bien, il met le paquet le Malfoy ».
Heureusement que j'étais déjà assise par terre car c'est là que je me serais retrouvée pour sûr. Même Ron qui n'avait pas la réputation d'être le plus grand observateur de la race humaine avait remarqué ce que moi je ne voyais pas. J'ai longuement, par la suite, réfléchi et pensé. Puis petit à petit, j'ai appris à apprivoiser ce sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Mais avant de te laisser continuer, je devais m'assurer que j'éprouvais réellement quelque chose pour toi.
Puis il y a eu ce premier baisé. Nous essuyions une attaque relativement violente et j'étais en mauvaise posture, le dos acculé à un mur face à deux mangemorts. Je fus assommée par une brique qui s'était détachée de la paroi encore debout de la maison des Lovegood. Tout ce que je me rappelle c'est toi me tenant dans tes bras, me secouant pour que je reprenne conscience, appelant sans cesse mon nom. Lorsque j'ai repris pied dans la réalité, tu m'as regardé et tu m'as engueulé comme jamais je ne l'avais été de ma vie. Puis sans doute à court de mot, tu m'as embrassé passionnément. J'étais tellement surprise que je ne me souviens même pas de ce que j'ai fais mais je me souviens de ne pas t'avoir repoussé. Finalement, tu m'as laissé là haletante et tu es retourné te battre auprès de Ginny.
Les jours qui ont suivi, je t'ai fui volontairement, je devais comprendre d'abord ce qui m'arrivait. Un soir, Ron est venu me retrouver pour me parler de Harry qui l'inquiétait. On avait remarqué que notre ami avait un poids supplémentaire sur les épaules et on se doutait bien de ce qu'il s'agissait. Nous avons discuté longuement puis en sommes venus à la conclusion qu'il fallait avouer à Harry que nous savions pour son homosexualité. Lorsqu'il retourna à sa chambre, Ron s'arrêta sur le pas de la porte et me dit que ce n'était pas humain de faire ce que je te faisais. Que je n'avais pas le droit de laisser un homme espérer si je n'avais nullement l'intention de répondre à ses avances. Que si je n'éprouvais rien pour toi, je me devais de te le dire. Les rôles venaient d'être inter changés, Ron se retrouvait le sage du groupe et moi celle qui ne voyait jamais rien à moins que cela ne soit indiqué en lettre de néon directement devant ses yeux.
Cette nuit-là, tu es revenu au Siège de l'Ordre avec Rogue qui te soutenait, tu étais en piteux état. Tous deux on te prodigua des soins et t'installa dans un lit. Il m'expliqua, une fois que tu t'étais endormi, que ton père avait tenté de te tuer, supplice réservé au traitre. J'ai passé la nuit à tes côtés, je me souviens d'avoir pleuré et d'avoir enfin compris à ce moment, que cela me détruirait si jamais tu venais qu'à mourir. Que je m'étais attachée à toi bien au-delà de la simple amitié.
Cela te prit quelques semaines pour que tu reprennes tes forces. Pas un jour ne passa sans que j'aille m'occuper de toi. À toutes les fois où je te voyais souffrir en silence, je me jurais de te venger, de faire payer à ton père tout le mal qu'il t'avait fait depuis ta naissance. Car maintenant, je savais, grâce à certaines de tes cicatrices, que cet assaut de ton paternel n'était pas le premier que tu subissais.
On apprit graduellement à se rapprocher, si bien qu'un beau jour, tout naturellement, je prie ta main pour rentrer à la maison qui nous abritait tous. Je me souviens très bien de l'air affolé que tu as affiché. Jamais tu n'avais reçu un tel signe de tendresse. Bien sûr, je n'étais pas dupe, d'autres avant moi avait passées dans tes bras mais je me doutais qu'aucune n'avait réellement pris le temps d'être douce et tendre avec toi. Je me promis de te faire découvrir la douceur des sentiments et non pas seulement l'ardeur des choses. T'as également dû apprendre la patience avec moi. Il n'était pas question que je t'accompagne au lit dès le premier soir. Je t'ai appris à respecter mon tempo et contre toute attente, tu ne t'en ais jamais plaint.
Je me rappelle de ces journées de repos pour l'Ordre où je lisais tranquillement dans le salon et que tu venais me retrouver. Tu t'assoyais simplement derrière moi, je m'appuyais confortablement contre toi et je pouvais continuer à lire alors que toi tu me serrais dans tes bras. Ou encore ces fois où nous attendions que les autres montent se coucher pour pouvoir s'embrasser comme des assoiffés dans un oasis. Je me souviens de ton air désolé lorsque je me reculais alors que tes gestes devenaient trop entreprenants.
Puis un jour, je t'ai autorisé à passer la nuit dans ma chambre. Tu n'as même pas cherché à pousser plus loin la chose. Dormir simplement contre moi te satisfaisait. Cette nuit là, je ne te l'ai jamais dit, mais je n'ai pratiquement pas dormi. Je t'ai regardé dormir alors que mon cœur me criait tout l'amour que j'éprouvais pour toi, mon ancien ennemi.
Au petit matin, je t'ai réveillé à coup de petits baisés taquins et coquins. Nous nous sommes embrassés longuement et avec passion. Puis tu m'as repoussé gentiment, m'expliquant que si tu n'arrêtais pas à cet instant, tu ne répondais plus de tes désirs. Je me rappelle d'avoir simplement hoché la tête et de m'être levée en silence. Sous ton regard médusé, j'ai allumé une à unes les chandelles de ma chambre et manière moldue. Je me suis assuré par la suite que la porte était correctement verrouillée et j'ai lancé un sort de discrétion. À ce moment, tu es sorti du lit et tu t'es approché de moi, m'as enlacé et tu m'as dit être capable d'attendre, que si je n'étais pas entièrement prête, tu allais me respecter.
Je te fis comprendre que j'étais mûre pour passer à l'étape suivant, l'ultime étape en t'embrassant avec toute la passion que mon corps, mon âme et mon esprit pouvaient posséder. Alors que tes yeux revêtaient une magnifique lueur, tu te saisis de ma baguette et fis pleuvoir une pluie de pétales de roses sur mon lit. Tu rendis opaque également les volets des fenêtres qui déjà laissant entrer les faibles rayons du soleil. Ainsi nous n'étions plus qu'éclairés que par la douce lueur des chandelles. Tout était parfait, comme je m'imaginais ma première fois depuis que j'étais toute petite. Je me doutais qu'il y avait du Ginny là dessous encore une fois mais je ne dis mot, profitant de ton élan de romantisme.
Alors que je croyais que tu allais me porter jusqu'au lit, tu fronças les sourcils, te tapas le font et partis ne courant vers la salle de bain. J'avoue que j'ai été sous le choc, complètement surprise par le revirement de situation. Mais tu es revenu bien vite auprès de moi te confondant en excuses. Lorsque tu m'embrassas à nouveau, je compris ce qui venait de se passer. Tu goûtais légèrement la menthe, sans doute dû au brossage rapide de dent qui t'assurait une haleine impeccable pour ce grand moment. Je ne pus retenir un petit rire qui te fis froncer les sourcils. J'ai couru à mon tour me laver les dents, en pensant à deux choses. La première était que mes parents seraient fiers de leur gendre, dentistes qu'ils étaient. Et la deuxième, que je devais à tout prix remercier Ginny des leçons enseignées à mon homme.
Lorsque je revins dans la chambre, tu faisais les cent pas devant le lit, visiblement anxieux pour la suite des événements. Je me suis approchée de toi et je t'ai enlacé en te murmurant que peu importe ce qui allait arriver, nous n'avions qu'à laisser parler nos cœurs et que tout serait parfait. Tu m'as souri et pris dans tes bras pour m'amener sur le lit. Tu m'y déposas doucement sans me quitter des yeux et mes bras toujours autour de ton cou t'invitèrent à prendre place au-dessus de moi.
Nous restions ainsi à nous regarder tendrement, je passais une main dans tes cheveux avec tendresse, puis j'ai rapproché tes lèvres des miennes. Ce fut un long et merveilleux baisé. Bien vite j'entrouvris les lèvres pour que tu viennes explorer de ta langue ma bouche. Mes mains brûlaient d'envie de parcourir la totalité de ton corps. Timidement, j'en ai passé une sous ton t-shirt et je faisais remonter mes doigts tout le long de ta colonne. Je t'ai senti frémir et la flamme du désir en moi à pris encore plus de vitalité.
J'avais peur, pour une des rares fois dans ma vie, je ne sais pas exactement quoi faire. J'ai décidé de faire une véritable Griffondor de moi et je t'ai retourné pour prendre la position dominante. Je t'ai enlevé ton chandail et j'ai tracé chacune des courbes de ton torse de mes doigts, puis de ma langue. Mes lèvres se sont arrêtées sur tes mamelons, zones que je savais érogène grâce à mes lectures sur le sujet. J'ai en effet eu la confirmation que ce bout d'épiderme, une fois stimulé t'arrachait de faibles gémissements. J'ai remonté jusqu'à ton cou où j'ai également mis en pratique quelques trucs pris dans les livres. Sans doute las de ne pas avoir le contrôle, tu m'as retourné et c'est toi cette fois qui enlevas la nuisette que je portais. Je me souviens d'avoir cessé de respirer à ce moment. Toi, tu me regardais sans dire un mot, sans me toucher. J'ai paniqué et j'ai voulu quitter le lit mais tu m'as retenu et tu t'es accroché à moi en m'assurant n'avoir jamais rien vu d'aussi beau, d'aussi désirable. C'est sans doute la bosse dans ton boxer que je sentais dans mon dos qui m'a convaincue de tes propos.
Tu as réussi à me détendre de nouveau en caressant doucement mon ventre maintenant dénudé. Puis lorsque tu as senti que j'étais prête, tu t'es mis à l'exploration de mon corps. Tout comme moi un peu plus tôt, tu as tracé les contours de mon être et tu les as ensuite embrassés. Jamais je n'aurais cru que ces simples gestes pouvaient mettre autant le feu dans le corps d'un individu. Je brûlais littéralement sous tes caresses et sous les assauts de ta bouche appuyés par les prouesses de ta langue.
Il était évident que tu avais plus d'expérience que moi en la matière mais je ne voulais pas seulement être prise simplement, je voulais que tu me fasses l'amour. Je t'ai donc remonté vers mon visage et je t'ai invité à m'embrasser encore et encore, alors que nos mains s'en donnaient à cœur joie sur nos corps maintenant complètement nus. Sensuellement, tendrement, nous nous caressions et nos corps se fondaient de plus en plus. Le temps était venu pour toi d'apprivoiser le dernier espace de mon corps où tes mains ne s'étaient pas encore inquiété. Je te pris la main doucement et la descendit vers mon entrejambe. Doucement, je t'ai enseigné ce que j'appréciais, je me connaissais bien maintenant et je voulais que tu prennes la relève. Je crois que jamais auparavant, tu n'avais stimulé le clitoris d'une femme. Si au début tu étais quelque peu maladroit, tu t'es avéré par la suite un excellent élève.
Les gémissements que tu m'arrachais semblaient t'impressionner et t'exciter incroyablement, mais tu continuais, encore et encore. Mon corps se cabrait sous tes caresses et lorsque tu te fis plus audacieux et que tu remplaças tes doigts par ta langue, j'ai cru mourir de plaisir. Mes doigts agrippaient fortement les draps du lit, ma tête allait et venait en tout sens et mes lèvres étaient meurtries à force de les mordre pour ne pas crier mon appréciation du plaisir que tu me procurais. J'ai atteins l'extase en murmurant ton nom. Tu as remonté vers mon visage et tu m'as regardé reprendre mes esprits.
Sur ton visage, je lisais un certain questionnement. Je me doutais que ce n'était pas la première fois que tu faisais jouir une femme mais tu devais te demander si j'allais m'occuper de toi ou si je me retournerais et te laisserais avec une érection souffrante. Je t'ai sourie et je suis descendue à mon tour tenter d'appliquer d'autres connaissances apprises dans des bouquins. Je me croyais maladroite et sans aucun talent pour cette « chose » mais les bruits étouffés en provenance de ta gorge me laissaient perplexe. Ta respiration devint laborieuse et je compris que je ne devais pas si mal m'y prendre. Tu me fis comprendre qu'il était maintenant temps de remonter et tu me poussas sur le côté pour pouvoir reprendre la position du dominant.
L'instant fatidique était arrivé, mon cœur battait fort dans ma poitrine, toutes sortes de sentiments me submergeaient. J'avais peur, j'anticipais, je te désirais et te voulais mais j'étais effrayée tout de même. Sans me quitter des yeux, tu entremêlas nos doigts. Tu m'embrassas tendrement sur le bout de mon nez et tu me murmuras qu'il n'était pas trop tard, que l'on pouvait tout arrêter mais que si tu je te laissais commencer, tu ne jurais pas être capable de t'arrêter.
Pour toute réponse, je t'ai embrassé passionnément et j'ai écarté les jambes pour te laisser prendre place. Tu t'es positionné et pendant que tu donnais ton premier coup de rein, jamais tu ne m'as quitté des yeux. Tu cherchais dans mon regard l'approbation à la continuation. Moi j'ai grimacé légèrement et j'ai agrippé plus solidement tes épaules. Puis, je t'ai souri timidement, tu m'as de nouveau embrassé et tu as continué tes mouvements du bassin mais lentement, doucement. Jusqu'à ce que je t'implore du regard d'intensifier le tout.
Ce fut une expérience des plus agréables pour moi. Tu semblais assez satisfait également si j'en jugeais de l'air que tu affichais. Je me souviens de nos airs affectés lorsque nous avons réalisé que dans le feu de l'action, nous avions oublié de prendre certaines précautions. Ma mère m'avait pourtant répété encore et encore pendant ma jeunesse qu'il ne s'agissait que d'une fois...
C'était certes notre première fois ensemble, la première tout court pour moi mais pas notre dernière. Pourtant, cette première fois aura été mémorable, car c'est ce matin là que nous avons officialisé notre relation, que nous avons partagé nos âmes et nos corps, l'instant où nous n'avons fait qu'un. Et pourtant c'est également le moment où nous avons à jamais aboli le fait de n'être que deux. Une petite vie prenait racine dans mon ventre. Une vie que nous avons jurée de protéger et de préserver du malheur même si pour cela, il fallait donner nos propres vies en échange.
Une naissance en ces temps sombres n'était certes pas l'idéal mais l'annonce de cette nouvelle venue contribua à redonner courage et vitalité à certain d'entre nous. Ron avait insisté pour être parrain. Il disait que cet enfant à venir allait avoir besoin de quelqu'un de normal dans sa vie et non pas seulement d'une mère rat de bibliothèque et d'une fouine emplie de fierté et d'orgueil comme père. Ginny avait objecté qu'un grand rouquin, gardien au Quidditch multipliant les conquêtes féminines et n'ayant toujours pas compris que l'orange ne lui allait pas au teint, ne représentait pas non plus un très bon modèle. Tu décrétas qu'alors il faudrait une marraine impeccable pour compenser toutes les lacunes familiales de notre enfant. Je crois que Ginny ne s'attendait pas à ce que tu la choisisses. Je ne l'avais jamais revu rougir depuis qu'elle avait finalement réussi à regarder Harry normalement, voilà bien des années maintenant.
Peu après cette soirée mémorable où nous avons tous fêté la naissance à venir d'une nouvelle génération, notre décision de nous marier et l'acceptation de Ron dans l'équipe nationale de Quidditch, nous nous rendions à la dernière bataille, au combat final entre le Lord Noir et les forces du Bien. Ce jour là, nous avons perdu beaucoup de gens auxquels nous tenions, que nous connaissions, que nous aimions. Dumbledore, Charlie, Hagrid, Maugrey et tant d'autres encore. Mais la pire perte, la plus douloureuse fut celle de Ron. Il est mort dans tes bras et dans ceux de Harry, en vous suppliant de prendre soin de moi et de notre enfant à venir, il vous a menacé de vous hanter pour le reste de l'éternité si jamais il arrivait quelque chose à sa filleule.
Il aurait presque été aussi fier que toi de la voir développer un si grand talent pour ce sport qui était sa raison de vivre. En respect à sa mémoire, nous l'avons tout de même nommé parrain de notre fille. Je lui parle souvent du courage de celui qui a donné sa vie pour sauver la mienne et la sienne en même temps. Sans le sacrifice de Ronald Weasley, je serais morte et Joyce Hélie Granger Malfoy n'aurait jamais pu voir le jour. Elle se doit de connaître celui qui était plus qu'un ami pour moi, il était un frère.
Des larmes coulent sur mes joues. Me rappeler tous ses souvenirs m'a mis dans un état vulnérable. Mais comme toujours, je peux compter sur toi et Joyce pour me remonter le moral. Alors que tu m'enlaces et me serres si fort contre toi, notre fille tente de grimper pour se joindre au câlin. Tous trois enlacés ainsi, j'espère sincèrement que peu importe où il se trouve, Ron nous voit et qu'il est heureux pour nous.
******************
Hummmhummm. Merci à tous ceux qui nous lisent sans laisser de review, on vous aime tout de même vous savez !
[RAR] :
alinemcb54 : Merci pour tes bons mots
Caroline Black : Comme tu as pu le lire dans ce chapitre, Malfoy est peut- être un roi de la séduction sauf lorsqu'il s'agit de celle qu'il aime vraiment. On espère que cela t'a plus tout de même. Merci pour ta review.
Alisa Adam : Merci beaucoup d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, on adore. C'est vrai que Ginny et sa prof sont quelque peu étranges et on a pas l'intention de leur rendre la vie facile pour la suite non plus. On espère que ce chapitre t'a plut également.
Bubblejoyce : CHÉRIE ! Contentes de te voir, revoir. Merci d'être passée ! On espère que tu aimes ce couple puisque c'est ton idée... Mais je crois que Olympe l'adore tout autant et elle s'en promet des belles avec elles... Histoire à suivre...
Lou : MERCI ! tes bons mots nous vont droit au cœur. C'est super gentil. C'est vrai que l'on forme une équipe pas pire Olympe et moi et c'est d'autant mieux lorsque notre amie Joyce se joint à nous pour des discussions débiles et étranges qui mènent souvent aux idées des chapitres. Merci de prendre le temps à toutes les fois de laisser un mot, c'est bien apprécié.
Chapitre huitième : Nostalgie quand tu nous tiens.
************
Jamais je n'aurais imaginé voilà quelques années, que tu ferais un si bon papa et encore moins que tu serais un mari idéal. Tu es si attentionné, et tendre avec nous deux. Où est le jeune homme arrogant et méchant que tu étais, le vil Serpentard ? J'imagine que comme tant d'autre, je t'avais mal jugé, que je n'avais pas su voir au-delà de l'image que tu nous projetais. Comme je le regrette. Aurait-ce été différent ? Nous serions- nous trouvé plus vite ? Peut-être, mais je reste persuadée que rien n'arrive pour rien dans cette vie. Il nous fallait d'abord prendre en sagesse tous deux avant de s'aimer.
Je passerais des heures et des heures à te regarder jouer avec notre petite fille. Elle te ressemble beaucoup tu sais, elle arbore le même platine que tes cheveux et ses petits yeux gris acier sont magnifiques comme les tiens. Cependant, j'espère sincèrement ne jamais y voir la tristesse et la douleur comme il y avait jadis dans les tiens. Regarde-la chevaucher son petit balai, je dois avouer que même si j'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose, qu'elle se blesse, elle est magnifique. C'est sans doute l'immense joie qui l'envahie dès l'instant où tu l'autorises à enfourcher son manche. Elle a le même air que tu as affiché le jour où nous avons fait l'amour pour la première fois, en fait, c'est cet air que tu affiches à tout coup après que nous ayons copulé.
Une vague immense de nostalgie m'envahie soudainement. Des souvenirs me reviennent en rafale. Non pas que je désire retourner en ces temps noirs mais il y avait tout de même quelques belles choses. Comme notre relation qui tentait de poser ses bases contre vent et marée. Je te revois encore tout faire pour attirer mon attention. Merlin que tu t'y prenais mal. Tu avais mon attention mais les sentiments que tu provoquais en moi étaient loin d'être ceux que tu désirais.
Je ne pouvais pas te pardonner aussi facilement le fait que tu m'ais insulté toutes ces années. Je savais à l'époque que c'était l'influence néfaste de tes parents mais je croyais que chacun était maître de lui-même, alors pourquoi te contentais-tu simplement de calquer ton comportement sur le leur au lieu d'agir et de penser par toi-même. Puis tu as rejoins l'Ordre, tu t'es battu courageusement à nos côtés, tu as sauvé la vie à ta partenaire, Ginny, et à partir de ce moment là, même Ron a commencé à te voir différemment.
Tu sais, à un certain moment, j'étais presque jalouse de la complicité qui t'unissait à Ginny. J'ai toujours été très proche de Harry et Ron, nous avons développé avec le temps des façons de faire et d'être qui nous étaient uniques. Mais toi avec Ginny, c'est venu tout simplement. Vous vous compreniez d'un simple regard, ce qui vous rendait redoutable sur les champs de bataille. Si Harry, Ron et moi formions une équipe soudée et solide, avec la plus jeune Weasley tu as su créer une paire instinctive et efficace.
Maintenant, lorsque j'en reparle avec Ginny elle me rit souvent à la figure en me disant qu'elle ne comprend pas comment je pouvais être aussi aveugle. Tu n'avais d'yeux que pour moi et moi je gardais les miens profondément dans mes livres. Elle m'a raconté un jour que tu lui avais demandé de dresser une liste des choses qu'aimaient les femmes. Étrangement, le lendemain, je recevais des dizaines de hiboux qui délivraient chacun, soit des fleurs, soit des bonbons, du chocolat, des livres, de la musique, etc... Ron avait failli faire une crise en entrant dans ma chambre ce jour là. Tous tes présents étaient éparpillés dans la pièce et moi j'étais au centre complètement abasourdie et perdue. Je me souviens très bien de la réplique de Ron à cet instant : « Ehey bien, il met le paquet le Malfoy ».
Heureusement que j'étais déjà assise par terre car c'est là que je me serais retrouvée pour sûr. Même Ron qui n'avait pas la réputation d'être le plus grand observateur de la race humaine avait remarqué ce que moi je ne voyais pas. J'ai longuement, par la suite, réfléchi et pensé. Puis petit à petit, j'ai appris à apprivoiser ce sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Mais avant de te laisser continuer, je devais m'assurer que j'éprouvais réellement quelque chose pour toi.
Puis il y a eu ce premier baisé. Nous essuyions une attaque relativement violente et j'étais en mauvaise posture, le dos acculé à un mur face à deux mangemorts. Je fus assommée par une brique qui s'était détachée de la paroi encore debout de la maison des Lovegood. Tout ce que je me rappelle c'est toi me tenant dans tes bras, me secouant pour que je reprenne conscience, appelant sans cesse mon nom. Lorsque j'ai repris pied dans la réalité, tu m'as regardé et tu m'as engueulé comme jamais je ne l'avais été de ma vie. Puis sans doute à court de mot, tu m'as embrassé passionnément. J'étais tellement surprise que je ne me souviens même pas de ce que j'ai fais mais je me souviens de ne pas t'avoir repoussé. Finalement, tu m'as laissé là haletante et tu es retourné te battre auprès de Ginny.
Les jours qui ont suivi, je t'ai fui volontairement, je devais comprendre d'abord ce qui m'arrivait. Un soir, Ron est venu me retrouver pour me parler de Harry qui l'inquiétait. On avait remarqué que notre ami avait un poids supplémentaire sur les épaules et on se doutait bien de ce qu'il s'agissait. Nous avons discuté longuement puis en sommes venus à la conclusion qu'il fallait avouer à Harry que nous savions pour son homosexualité. Lorsqu'il retourna à sa chambre, Ron s'arrêta sur le pas de la porte et me dit que ce n'était pas humain de faire ce que je te faisais. Que je n'avais pas le droit de laisser un homme espérer si je n'avais nullement l'intention de répondre à ses avances. Que si je n'éprouvais rien pour toi, je me devais de te le dire. Les rôles venaient d'être inter changés, Ron se retrouvait le sage du groupe et moi celle qui ne voyait jamais rien à moins que cela ne soit indiqué en lettre de néon directement devant ses yeux.
Cette nuit-là, tu es revenu au Siège de l'Ordre avec Rogue qui te soutenait, tu étais en piteux état. Tous deux on te prodigua des soins et t'installa dans un lit. Il m'expliqua, une fois que tu t'étais endormi, que ton père avait tenté de te tuer, supplice réservé au traitre. J'ai passé la nuit à tes côtés, je me souviens d'avoir pleuré et d'avoir enfin compris à ce moment, que cela me détruirait si jamais tu venais qu'à mourir. Que je m'étais attachée à toi bien au-delà de la simple amitié.
Cela te prit quelques semaines pour que tu reprennes tes forces. Pas un jour ne passa sans que j'aille m'occuper de toi. À toutes les fois où je te voyais souffrir en silence, je me jurais de te venger, de faire payer à ton père tout le mal qu'il t'avait fait depuis ta naissance. Car maintenant, je savais, grâce à certaines de tes cicatrices, que cet assaut de ton paternel n'était pas le premier que tu subissais.
On apprit graduellement à se rapprocher, si bien qu'un beau jour, tout naturellement, je prie ta main pour rentrer à la maison qui nous abritait tous. Je me souviens très bien de l'air affolé que tu as affiché. Jamais tu n'avais reçu un tel signe de tendresse. Bien sûr, je n'étais pas dupe, d'autres avant moi avait passées dans tes bras mais je me doutais qu'aucune n'avait réellement pris le temps d'être douce et tendre avec toi. Je me promis de te faire découvrir la douceur des sentiments et non pas seulement l'ardeur des choses. T'as également dû apprendre la patience avec moi. Il n'était pas question que je t'accompagne au lit dès le premier soir. Je t'ai appris à respecter mon tempo et contre toute attente, tu ne t'en ais jamais plaint.
Je me rappelle de ces journées de repos pour l'Ordre où je lisais tranquillement dans le salon et que tu venais me retrouver. Tu t'assoyais simplement derrière moi, je m'appuyais confortablement contre toi et je pouvais continuer à lire alors que toi tu me serrais dans tes bras. Ou encore ces fois où nous attendions que les autres montent se coucher pour pouvoir s'embrasser comme des assoiffés dans un oasis. Je me souviens de ton air désolé lorsque je me reculais alors que tes gestes devenaient trop entreprenants.
Puis un jour, je t'ai autorisé à passer la nuit dans ma chambre. Tu n'as même pas cherché à pousser plus loin la chose. Dormir simplement contre moi te satisfaisait. Cette nuit là, je ne te l'ai jamais dit, mais je n'ai pratiquement pas dormi. Je t'ai regardé dormir alors que mon cœur me criait tout l'amour que j'éprouvais pour toi, mon ancien ennemi.
Au petit matin, je t'ai réveillé à coup de petits baisés taquins et coquins. Nous nous sommes embrassés longuement et avec passion. Puis tu m'as repoussé gentiment, m'expliquant que si tu n'arrêtais pas à cet instant, tu ne répondais plus de tes désirs. Je me rappelle d'avoir simplement hoché la tête et de m'être levée en silence. Sous ton regard médusé, j'ai allumé une à unes les chandelles de ma chambre et manière moldue. Je me suis assuré par la suite que la porte était correctement verrouillée et j'ai lancé un sort de discrétion. À ce moment, tu es sorti du lit et tu t'es approché de moi, m'as enlacé et tu m'as dit être capable d'attendre, que si je n'étais pas entièrement prête, tu allais me respecter.
Je te fis comprendre que j'étais mûre pour passer à l'étape suivant, l'ultime étape en t'embrassant avec toute la passion que mon corps, mon âme et mon esprit pouvaient posséder. Alors que tes yeux revêtaient une magnifique lueur, tu te saisis de ma baguette et fis pleuvoir une pluie de pétales de roses sur mon lit. Tu rendis opaque également les volets des fenêtres qui déjà laissant entrer les faibles rayons du soleil. Ainsi nous n'étions plus qu'éclairés que par la douce lueur des chandelles. Tout était parfait, comme je m'imaginais ma première fois depuis que j'étais toute petite. Je me doutais qu'il y avait du Ginny là dessous encore une fois mais je ne dis mot, profitant de ton élan de romantisme.
Alors que je croyais que tu allais me porter jusqu'au lit, tu fronças les sourcils, te tapas le font et partis ne courant vers la salle de bain. J'avoue que j'ai été sous le choc, complètement surprise par le revirement de situation. Mais tu es revenu bien vite auprès de moi te confondant en excuses. Lorsque tu m'embrassas à nouveau, je compris ce qui venait de se passer. Tu goûtais légèrement la menthe, sans doute dû au brossage rapide de dent qui t'assurait une haleine impeccable pour ce grand moment. Je ne pus retenir un petit rire qui te fis froncer les sourcils. J'ai couru à mon tour me laver les dents, en pensant à deux choses. La première était que mes parents seraient fiers de leur gendre, dentistes qu'ils étaient. Et la deuxième, que je devais à tout prix remercier Ginny des leçons enseignées à mon homme.
Lorsque je revins dans la chambre, tu faisais les cent pas devant le lit, visiblement anxieux pour la suite des événements. Je me suis approchée de toi et je t'ai enlacé en te murmurant que peu importe ce qui allait arriver, nous n'avions qu'à laisser parler nos cœurs et que tout serait parfait. Tu m'as souri et pris dans tes bras pour m'amener sur le lit. Tu m'y déposas doucement sans me quitter des yeux et mes bras toujours autour de ton cou t'invitèrent à prendre place au-dessus de moi.
Nous restions ainsi à nous regarder tendrement, je passais une main dans tes cheveux avec tendresse, puis j'ai rapproché tes lèvres des miennes. Ce fut un long et merveilleux baisé. Bien vite j'entrouvris les lèvres pour que tu viennes explorer de ta langue ma bouche. Mes mains brûlaient d'envie de parcourir la totalité de ton corps. Timidement, j'en ai passé une sous ton t-shirt et je faisais remonter mes doigts tout le long de ta colonne. Je t'ai senti frémir et la flamme du désir en moi à pris encore plus de vitalité.
J'avais peur, pour une des rares fois dans ma vie, je ne sais pas exactement quoi faire. J'ai décidé de faire une véritable Griffondor de moi et je t'ai retourné pour prendre la position dominante. Je t'ai enlevé ton chandail et j'ai tracé chacune des courbes de ton torse de mes doigts, puis de ma langue. Mes lèvres se sont arrêtées sur tes mamelons, zones que je savais érogène grâce à mes lectures sur le sujet. J'ai en effet eu la confirmation que ce bout d'épiderme, une fois stimulé t'arrachait de faibles gémissements. J'ai remonté jusqu'à ton cou où j'ai également mis en pratique quelques trucs pris dans les livres. Sans doute las de ne pas avoir le contrôle, tu m'as retourné et c'est toi cette fois qui enlevas la nuisette que je portais. Je me souviens d'avoir cessé de respirer à ce moment. Toi, tu me regardais sans dire un mot, sans me toucher. J'ai paniqué et j'ai voulu quitter le lit mais tu m'as retenu et tu t'es accroché à moi en m'assurant n'avoir jamais rien vu d'aussi beau, d'aussi désirable. C'est sans doute la bosse dans ton boxer que je sentais dans mon dos qui m'a convaincue de tes propos.
Tu as réussi à me détendre de nouveau en caressant doucement mon ventre maintenant dénudé. Puis lorsque tu as senti que j'étais prête, tu t'es mis à l'exploration de mon corps. Tout comme moi un peu plus tôt, tu as tracé les contours de mon être et tu les as ensuite embrassés. Jamais je n'aurais cru que ces simples gestes pouvaient mettre autant le feu dans le corps d'un individu. Je brûlais littéralement sous tes caresses et sous les assauts de ta bouche appuyés par les prouesses de ta langue.
Il était évident que tu avais plus d'expérience que moi en la matière mais je ne voulais pas seulement être prise simplement, je voulais que tu me fasses l'amour. Je t'ai donc remonté vers mon visage et je t'ai invité à m'embrasser encore et encore, alors que nos mains s'en donnaient à cœur joie sur nos corps maintenant complètement nus. Sensuellement, tendrement, nous nous caressions et nos corps se fondaient de plus en plus. Le temps était venu pour toi d'apprivoiser le dernier espace de mon corps où tes mains ne s'étaient pas encore inquiété. Je te pris la main doucement et la descendit vers mon entrejambe. Doucement, je t'ai enseigné ce que j'appréciais, je me connaissais bien maintenant et je voulais que tu prennes la relève. Je crois que jamais auparavant, tu n'avais stimulé le clitoris d'une femme. Si au début tu étais quelque peu maladroit, tu t'es avéré par la suite un excellent élève.
Les gémissements que tu m'arrachais semblaient t'impressionner et t'exciter incroyablement, mais tu continuais, encore et encore. Mon corps se cabrait sous tes caresses et lorsque tu te fis plus audacieux et que tu remplaças tes doigts par ta langue, j'ai cru mourir de plaisir. Mes doigts agrippaient fortement les draps du lit, ma tête allait et venait en tout sens et mes lèvres étaient meurtries à force de les mordre pour ne pas crier mon appréciation du plaisir que tu me procurais. J'ai atteins l'extase en murmurant ton nom. Tu as remonté vers mon visage et tu m'as regardé reprendre mes esprits.
Sur ton visage, je lisais un certain questionnement. Je me doutais que ce n'était pas la première fois que tu faisais jouir une femme mais tu devais te demander si j'allais m'occuper de toi ou si je me retournerais et te laisserais avec une érection souffrante. Je t'ai sourie et je suis descendue à mon tour tenter d'appliquer d'autres connaissances apprises dans des bouquins. Je me croyais maladroite et sans aucun talent pour cette « chose » mais les bruits étouffés en provenance de ta gorge me laissaient perplexe. Ta respiration devint laborieuse et je compris que je ne devais pas si mal m'y prendre. Tu me fis comprendre qu'il était maintenant temps de remonter et tu me poussas sur le côté pour pouvoir reprendre la position du dominant.
L'instant fatidique était arrivé, mon cœur battait fort dans ma poitrine, toutes sortes de sentiments me submergeaient. J'avais peur, j'anticipais, je te désirais et te voulais mais j'étais effrayée tout de même. Sans me quitter des yeux, tu entremêlas nos doigts. Tu m'embrassas tendrement sur le bout de mon nez et tu me murmuras qu'il n'était pas trop tard, que l'on pouvait tout arrêter mais que si tu je te laissais commencer, tu ne jurais pas être capable de t'arrêter.
Pour toute réponse, je t'ai embrassé passionnément et j'ai écarté les jambes pour te laisser prendre place. Tu t'es positionné et pendant que tu donnais ton premier coup de rein, jamais tu ne m'as quitté des yeux. Tu cherchais dans mon regard l'approbation à la continuation. Moi j'ai grimacé légèrement et j'ai agrippé plus solidement tes épaules. Puis, je t'ai souri timidement, tu m'as de nouveau embrassé et tu as continué tes mouvements du bassin mais lentement, doucement. Jusqu'à ce que je t'implore du regard d'intensifier le tout.
Ce fut une expérience des plus agréables pour moi. Tu semblais assez satisfait également si j'en jugeais de l'air que tu affichais. Je me souviens de nos airs affectés lorsque nous avons réalisé que dans le feu de l'action, nous avions oublié de prendre certaines précautions. Ma mère m'avait pourtant répété encore et encore pendant ma jeunesse qu'il ne s'agissait que d'une fois...
C'était certes notre première fois ensemble, la première tout court pour moi mais pas notre dernière. Pourtant, cette première fois aura été mémorable, car c'est ce matin là que nous avons officialisé notre relation, que nous avons partagé nos âmes et nos corps, l'instant où nous n'avons fait qu'un. Et pourtant c'est également le moment où nous avons à jamais aboli le fait de n'être que deux. Une petite vie prenait racine dans mon ventre. Une vie que nous avons jurée de protéger et de préserver du malheur même si pour cela, il fallait donner nos propres vies en échange.
Une naissance en ces temps sombres n'était certes pas l'idéal mais l'annonce de cette nouvelle venue contribua à redonner courage et vitalité à certain d'entre nous. Ron avait insisté pour être parrain. Il disait que cet enfant à venir allait avoir besoin de quelqu'un de normal dans sa vie et non pas seulement d'une mère rat de bibliothèque et d'une fouine emplie de fierté et d'orgueil comme père. Ginny avait objecté qu'un grand rouquin, gardien au Quidditch multipliant les conquêtes féminines et n'ayant toujours pas compris que l'orange ne lui allait pas au teint, ne représentait pas non plus un très bon modèle. Tu décrétas qu'alors il faudrait une marraine impeccable pour compenser toutes les lacunes familiales de notre enfant. Je crois que Ginny ne s'attendait pas à ce que tu la choisisses. Je ne l'avais jamais revu rougir depuis qu'elle avait finalement réussi à regarder Harry normalement, voilà bien des années maintenant.
Peu après cette soirée mémorable où nous avons tous fêté la naissance à venir d'une nouvelle génération, notre décision de nous marier et l'acceptation de Ron dans l'équipe nationale de Quidditch, nous nous rendions à la dernière bataille, au combat final entre le Lord Noir et les forces du Bien. Ce jour là, nous avons perdu beaucoup de gens auxquels nous tenions, que nous connaissions, que nous aimions. Dumbledore, Charlie, Hagrid, Maugrey et tant d'autres encore. Mais la pire perte, la plus douloureuse fut celle de Ron. Il est mort dans tes bras et dans ceux de Harry, en vous suppliant de prendre soin de moi et de notre enfant à venir, il vous a menacé de vous hanter pour le reste de l'éternité si jamais il arrivait quelque chose à sa filleule.
Il aurait presque été aussi fier que toi de la voir développer un si grand talent pour ce sport qui était sa raison de vivre. En respect à sa mémoire, nous l'avons tout de même nommé parrain de notre fille. Je lui parle souvent du courage de celui qui a donné sa vie pour sauver la mienne et la sienne en même temps. Sans le sacrifice de Ronald Weasley, je serais morte et Joyce Hélie Granger Malfoy n'aurait jamais pu voir le jour. Elle se doit de connaître celui qui était plus qu'un ami pour moi, il était un frère.
Des larmes coulent sur mes joues. Me rappeler tous ses souvenirs m'a mis dans un état vulnérable. Mais comme toujours, je peux compter sur toi et Joyce pour me remonter le moral. Alors que tu m'enlaces et me serres si fort contre toi, notre fille tente de grimper pour se joindre au câlin. Tous trois enlacés ainsi, j'espère sincèrement que peu importe où il se trouve, Ron nous voit et qu'il est heureux pour nous.
******************
Hummmhummm. Merci à tous ceux qui nous lisent sans laisser de review, on vous aime tout de même vous savez !
[RAR] :
alinemcb54 : Merci pour tes bons mots
Caroline Black : Comme tu as pu le lire dans ce chapitre, Malfoy est peut- être un roi de la séduction sauf lorsqu'il s'agit de celle qu'il aime vraiment. On espère que cela t'a plus tout de même. Merci pour ta review.
Alisa Adam : Merci beaucoup d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, on adore. C'est vrai que Ginny et sa prof sont quelque peu étranges et on a pas l'intention de leur rendre la vie facile pour la suite non plus. On espère que ce chapitre t'a plut également.
Bubblejoyce : CHÉRIE ! Contentes de te voir, revoir. Merci d'être passée ! On espère que tu aimes ce couple puisque c'est ton idée... Mais je crois que Olympe l'adore tout autant et elle s'en promet des belles avec elles... Histoire à suivre...
Lou : MERCI ! tes bons mots nous vont droit au cœur. C'est super gentil. C'est vrai que l'on forme une équipe pas pire Olympe et moi et c'est d'autant mieux lorsque notre amie Joyce se joint à nous pour des discussions débiles et étranges qui mènent souvent aux idées des chapitres. Merci de prendre le temps à toutes les fois de laisser un mot, c'est bien apprécié.
