Dix bonnes raisons de te haïr…

Disclaimer : Heu… je suis vraiment obligée de rabâcher encore et toujours la même chose ? Bon, alors aucun des persos ne m'appartient… Sniff !

Résumé : Ma foi, vous connaissez un certain Will Shakespeare ? Il écrivait des pièces de théâtre autrefois… Je les adore toutes, surtout les comédies, et je me les relis avec la régularité d'un métronome. Donc, je me suis dit qu'une version Chlex de « La mégère apprivoisée », assaisonnée d'un peu de « Dix bonnes raisons de te larguer », vaudrait le déplacement… Non ?

Note de l'auteur : Dédicace spéciale pour Lala, car c'est sa fic « Beaucoup de bruit pour rien… version Chlexy » qui m'a inspiré cette idée ! Continue à nous écrire de supers fics, Lala !

Nicole, alias Malicia, j'espère que tu continueras à me donner ton avis sur cette fic, j'ai cruellement besoin de rewiews !

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3

Interview explosive

A dix-sept heures cinquante-cinq minutes, Lex Luthor entendit la sonnette de l'entrée retentir. Moins de cinq minutes plus tard, Enrique introduisait une jeune fille dans la bibliothèque en annonçant :

- Miss Chloé Sullivan, Monsieur.

Lex leva la tête et découvrit une ravissante blonde moulée dans un jean noir et un pull rouge. Les yeux étaient d'un vert translucide, remarqua-t-il en la voyant s'approcher. Et l'expression était tout sauf engageante. Cette jeune fille ne devait pas connaître le sens du verbe « sourire ».

Aussi lui fit-il son plus charmeur.

- Miss Sullivan, je suis Lex Luthor. Félicitations, vous êtes ponctuelle.

- *La ponctualité est la politesse des rois*, Monsieur Luthor, répondit-elle, ignorant superbement la main tendue.

- Louis XIV ne mordait pas, Miss Sullivan, et moi non plus.

Chloé eut du mal à cacher sa surprise, mais plus encore sa répugnance en lui serrant la main.

« Non, incroyable ! pensa-t-elle. Un type qui connaît au moins une citation célèbre. »

Elle s'installa confortablement dans le siège qu'il lui désignait.

- Bien, M. Luthor, tout d'abord je tiens à vous remercier de m'accorder cette interview…

- Avec un charmant sourire, la phrase aurait été parfaite, répliqua Lex.

Il commençait à s'amuser comme un petit fou. Chloé, quand à elle, n'appréciait pas du tout. Elle perdait le contrôle de la situation, et ça, c'était hors de question. Elle lui fit un sourire qui tenait plus de la grimace que d'autre chose.

- Pouvons-nous commencer, M. Luthor ?

- Uniquement si vous m'appelez Lex.

Elle ignora royalement l'interruption.

- Le bruit circule, M Luthor…

- Lex, coupa-t-il. Et je vous appellerai Chloé.

« Bon, si c'est le seul moyen de terminer cette satanée interview, je vais te donner du Lex ! »

- Je disais donc qu'une rumeur circule, Lex, sur l'éventualité du licenciement d'une cinquantaine de personnes dans votre usine de Smallville.

Le milliardaire ne se départit pas de son sourire charmeur, et plongeant son regard droit dans le sien, répondit :

- *La rumeur est la fumée du bruit*, Chloé. Vous ne devriez pas écouter tout ce qu'on raconte.

- Victor Hugo, répondit-elle, impressionnée malgré elle. Donc, cette rumeur est infondée ?

Déjà, la journaliste repassait à l'attaque. Lex se dit qu'elle était du genre à ne pas lâcher un os tant qu'elle le mordait. Il décida de répondre franchement à la question.

- En fait, Chloé, c'est mon père qui voudrait ses licenciements. Mais comme il m'a confié la direction de cette usine, il n'en est pas question.

- * Le fils est innocent des fautes de son père*, rétorqua la jeune fille avec ironie.

« Allez, Monsieur Luthor, montrez-moi donc ce que vous avez dans le ventre ! »

- François Ponsard, répliqua Lex. Vous aimez les auteurs français, Chloé ?

« OOOOPPPPSSS ! Mais c'est quoi ce type ? ! »

- Je les apprécie beaucoup, Lex. Reprenons…

- Je vous en prie.

- On a beaucoup parlé de la Luthor Corp dernièrement. Y'a-t-il d'autres projets de construction secrets en cours, comme le Niveau 3 ? 

Et vlan ! Elle attaquait sec. Mais elle lui plaisait. Il alla s'asseoir sur le bureau, juste en face de son siège, et se pencha vers elle.

- Bien sûr que non, Chloé. Ma principale action en arrivant ici a été d'assainir cette entreprise.

- Comme c'est joliment dit, Lex. Avec un charmant sourire, la phrase aurait été parfaite.

Voyant qu'elle lui renvoyait sa réflexion en pleine figure, Lex ne put retenir un geste d'agacement, qui  ne passa pas inaperçu. Chloé exultait. Elle commençait à reprendre le contrôle de la situation.

- Sincèrement, Chloé, j'ai de grands projets pour cette usine…

- Une usine qui est en perte de vitesse depuis des mois ? le contra-t-elle, mielleuse.

Ils échangèrent un sourire suave, chacun ne rêvant soudain que de dévorer l'autre à belles dents.

- *Perte d'argent, perte légère perte d'honneur, grosse perte perte de courage, perte irréparable*, reprit le milliardaire.

- Goethe n'était pas un homme d'affaires, Lex, se moqua Chloé, secrètement ravie de cet assaut de belles lettres. Mais on ne peut vous dénier un certain courage, pour vouloir remettre cette usine à flots.

- Au moins, vous me reconnaissez cette qualité, fit Lex en se penchant davantage sur elle.

« Oh, bon sang ! Il a des yeux d'un bleu… »

Leurs deux visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et Chloé commençait à trouver qu'il envahissait dangereusement son espace vital. Elle se redressa sur son siège. S'il s'imaginait qu'il allait l'impressionner ! Ce n'était pas parce qu'elle rencontrait enfin un homme avec un QI supérieur à 12 qu'elle allait se laisser marcher sur les pieds !

Il la contemplait sans rien dire, et le silence devenait pesant. Lex le rompit brusquement.

- Vous avez un petit ami, Chloé ?

Le minuscule atome d'admiration qu'elle avait ressenti pour lui s'envola aussitôt. Elle le toisa avec mépris. Décidément, les hommes étaient bien tous les mêmes !

- Vous me faîtes le coup de la drague sauvage, Lex ?

Il se pencha encore davantage, la frôlant.

- Non, Chloé. Si c'était le cas, j'emploierais des moyens plus… directs.

Chloé se leva d'un bond, furieuse.

- Si nous devons aborder des thèmes plus personnels, M. Luthor, autant en rester là ! Je n'ai nullement l'intention de discuter de ma vie privée avec vous !

- Mais avez-vous seulement une vie privée, Miss Sullivan ? rétorqua Lex suavement.

- Ce n'est pas parce que la votre défraie la chronique, LEX, que je dois étaler la mienne en place publique ! riposta-t-elle tout aussi suavement. Vos bimbos, en général, vous les choisissez avec un cerveau ou sans cerveau ?

Lex sentit la moutarde lui monter au nez, mais s'efforça de ne rien laisser paraître. Il se devait de garder son calme, même s'il ne rêvait que de remettre cette petite peste à sa place. Le jeune homme passa à la contre-attaque.

- Dîtes-moi, Chloé, comment une personne aussi jeune peut-elle être aussi agressive ? Vous semblez revenue de tout ! A votre âge, vous devriez être amoureuse et avoir un petit copain…

- L'amour ! cracha-t-elle avec mépris.* L'amour tue l'intelligence. Le cerveau fait sablier avec le cœur. L'un ne se remplit que pour vider l'autre.*

- Jules Renard, Chloé. Bien joué ! Mais ça ne m'impressionne pas. Au lieu de vous réfugier derrière de grands auteurs, vous devriez vivre pleinement votre vie !

Excédée, elle se dirigea d'un pas décidé vers la porte de la bibliothèque. Lex ne fit pas un geste pour la retenir. Il avait compris qu'il était inutile de discuter du cas Clark/Lana avec une telle harpie.

- Je pense que nous en resterons là, M. Luthor, reprit la jeune fille sur le seuil. De toute façon, j'ai largement de quoi écrire mon article !

- Nous reprendrons cette intéressante… discussion un autre jour, Chloé. Car nous la reprendrons, soyez-en certaine, répondit-il d'un ton cassant. En attendant, vous devriez méditer ceci : *La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.*

- Honoré de Balzac n'avait pas la science infuse, M. Luthor ! s'exclama la jeune fille, incapable de contenir sa colère.

Et elle claqua violemment la porte derrière elle, laissant le milliardaire à la fois perplexe et furieux…

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REWIEWS, PLEASE !!! SIOUPLAIT !!!