Dix bonnes raisons de te haïr…

Disclaimer : Heu… je suis vraiment obligée de rabâcher encore et toujours la même chose ? Bon, alors aucun des persos ne m'appartient… Sniff !

Résumé : Ma foi, vous connaissez un certain Will Shakespeare ? Il écrivait des pièces de théâtre autrefois… Je les adore toutes, surtout les comédies, et je me les relis avec la régularité d'un métronome. Donc, je me suis dit qu'une version Chlex de « La mégère apprivoisée », assaisonnée d'un peu de « Dix bonnes raisons de te larguer », vaudrait le déplacement… Non ?

Note de l'auteur : Dédicace spéciale pour Lala, car c'est sa fic « Beaucoup de bruit pour rien… version Chlexy » qui m'a inspiré cette idée ! Continue à nous écrire de supers fics, Lala !

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7

Fight club

A dix-huit heures trente-sept, ce soir là, chez les Sullivan, Chloé regardait son père et sa sœur adoptive d'un œil soupçonneux.

- Comment ça, tu avais oublié que tu devais conduire Lana chez le dentiste ? demanda-t-elle.

Gabe et Lana affichèrent l'air innocent de deux enfants de chœur.

- J'ai une rage de dents intolérable depuis ce matin, Chloé, expliqua Lana. Et le docteur Gordon a gentiment accepté de me recevoir à dix-neuf heures.

- Et alors, tu ne peux pas aller le voir toute seule ? !

- Enfin, Chloé ! explosa Gabe, jouant à merveille la colère. Elle a trop mal pour ça !

- Oui, j'ai vraiment mal, geignit Lana, tout en songeant qu'elle mériterait un oscar.

Quand Gabe était passé la chercher après ses cours, il lui avait expliqué que Lex Luthor viendrait à dix-neuf heures pour inviter Chloé. Après cinq minutes de franche rigolade, tous deux avaient convenu qu'il valait mieux les laisser seul et aller se cacher quelque part en attendant. De toute façon, les cris de fureur de Chloé allaient certainement s'entendre jusqu'au bout de la rue…

- Donc, je reste à la maison comme un bon chien de garde, c'est ça ? ironisa la journaliste.

- Merci, Chloé ! répondirent-ils en un parfait ensemble.

Elle les regarda partir avec l'impression bizarre de tomber dans un traquenard.

« Ça pue le coup fourré, cette histoire ! »

Son radar ne la trompait pas. Dix minutes plus tard, on sonna à la porte. Chloé, plongée dans un roman passionnant, se surprit à pester de rage. Elle descendit ouvrir au pas de charge, le livre à la main.

- Qu'est-ce que vous voulez ? ! hurla-t-elle, avant de se figer net.

Lex Luthor, le chauve le plus horripilant et le plus sexy de la planète était sur le pas de sa porte.

- Ce que je veux ? fit-il avec un sourire à faire fondre les glaces. Beaucoup de choses, notamment…votre tête sur un plateau, mais pour l'instant, je me contenterai volontiers d'entrer.

Et avant que Chloé, stupéfaite, ait le temps de l'en empêcher, il avait franchi le seuil.

- Le salon est par là ? s'enquit-il.

Et sans attendre de réponse, il se dirigea vers l'endroit désigné. Chloé se secoua, sortant brutalement de sa léthargie devant tant de sans-gêne.

« Non mais, j'hallucine, là ! Il se prend pour qui, ce sale type ? ! »

Elle le rejoignit tel un bulldozer.

- Sortez immédiatement, Monsieur Luthor ! Je ne vous ai pas invité à entrer, que je sache !

- Douce Chloé, se moqua-t-il, tout en vous est une invite…

Le visage de la jeune fille devint rouge de colère.

- Dehors, avant que je devienne violente !!!

Lex croisa les bras sur sa poitrine. Il avait prévu le coup, et s'était habillé en conséquence. Il portait un pull bleu marine à col en V et un jean noir. Il était… à tomber. Et si Chloé avait été moins folle de rage, elle l'aurait certainement remarqué.

- DEHORS !!! hurla-t-elle, de toute la puissance de ses poumons.

- Dîtes-moi, mon petit, avez-vous l'habitude que les hommes vous obéissent toujours au doigt et à l'œil ?

Elle faillit en rester bouche bée. Failli, seulement.

- S'ils ne veulent pas finir eunuque, ils ont sacrément intérêt ! éructa-t-elle.

Lex fit semblant de réfléchir.

- Voilà une menace à ne pas prendre à la légère…

- Tout à fait !!!  

- … mais j'ai d'abord une question à vous poser.

- QUOI ???!!!

- Voulez-vous sortir avec moi samedi soir ?

Un tel culot la laissa sans voix. Puis elle lui éclata de rire au nez.

- Je vous l'ai déjà dit, LEEEEX… plutôt crever la gueule ouverte !!!!

- Malheureusement pour vous, Chloé, ce n'est pas une réponse acceptable…

- Autrement dit ? le provoqua-t-elle.

- Autrement dit, je ne partirai que lorsque vous aurez répondu par l'affirmative.

- Vous risquez d'attendre longtemps !

Devant ses yeux ébahis, Lex se cala confortablement dans le sofa.

- Mais j'ai tout mon temps, ma douce…

Un voile rouge passa devant les yeux de Chloé, et elle explosa littéralement. Le jeune homme dut se relever d'un bond pour éviter le vase en porcelaine qui vola dans sa direction.

- DEHORS IMMEDIATEMENT !!!

- Mais quel tempérament, mon cœur !

- Arrêtez de me donner ces surnoms stupides !!!

Lex baissa la tête pour éviter une assiette en faïence, qui alla s'écraser contre le mur derrière lui. Il s'amusait comme un petit fou ! 

- Mais tu vises comme un pied, se moqua-t-il.

- NE ME TUTOYEZ PAS !!!! ON N'A PAS GARDE LES COCHONS ENSEMBLE !!!

- Non, mon ange, quand tu gardais les cochons, j'étais certainement à l'université ! fit Lex, en proie à l'hilarité.

- ARRRGGGGGGHHH !!!

Chloé se jeta sur lui si rapidement qu'il n'eut pas le temps de dire ouf. Une gifle magistrale claqua sur sa joue. Suivie rapidement par une pluie de coups. Partagé entre le fou rire et la colère (aucune femme n'avait encore osé le frapper !) il essaya de la maîtriser.

Elle tentait de son côté de l'assommer avec son bouquin. Il se mit à hoqueter de rire en voyant le titre.

- Tu veux me frapper avec « Guerre et paix » ??? !!!

- Allez-vous en ! cria-t-elle. TOUT DE SUITE !!!

Lex parvint non sans mal à la ceinturer, et la plaqua sur le sofa. A chaque mouvement, elle sentait les muscles durs du jeune homme contre son corps. Essoufflée, échevelée, Chloé se rendit bientôt compte qu'elle ne pouvait pas lutter (physiquement du moins) contre lui. Mais elle pouvait toujours tenter les coups bas.

Lex ne put retenir un hurlement lorsqu'elle lui mordit sauvagement l'oreille gauche. En même temps, elle tenta de lui décocher un coup de genou vicieux entre les jambes.

- Espèce de petite garce ! gronda-t-il. N'y a-t-il qu'un moyen de te calmer ?

Et soudain il plaqua ses lèvres contre les siennes, l'embrassant avec une passion qui lui coupa le souffle. Quand il la relâcha enfin, elle était hors d'haleine, et tremblait de la tête aux pieds. L'ennui était qu'elle ne savait plus si c'était à cause de la fureur ou de… tout autre chose.

- Chloé, mon ange blond, susurra Lex, accepte de sortir avec moi samedi soir…

La jeune fille comprit qu'elle n'avait plus le choix. Il était au moins aussi obstiné qu'elle, et elle imaginait sans peine la tête que feraient Gabe et Lana en rentrant et en les trouvant dans une telle position. A moins que…

« Les traîtres ! Ils étaient au courant ! Rage de dent, mon œil ! »

Le résultat, cependant, était le même. Il ne la laisserait pas tranquille tant qu'elle n'aurait pas dit oui à sa proposition. Chloé sourit intérieurement. Elle pouvait accepter… Elle allait lui pourrir cette soirée de telle manière qu'il n'aurait plus jamais envie de recommencer !

- Chloé, j'attends ta réponse…

- D'accord, exhala-t-elle dans un souffle.

- Comment ? Je n'ai pas entendu…

- J'ai dit que j'acceptais, vous êtes sourd en plus d'être chauve ? !

Elle allait s'habiller comme un sac de pommes de terre, elle ne se laverait pas jusqu'à samedi, elle laisserait ses cheveux s'emmêler, elle…

- Au fait, Chloé, maquille-toi, pomponne-toi et mets quelque chose de sexy, samedi soir ! reprit Lex, qui semblait lire dans ses pensées. Sinon, je pourrais bien décider de te mettre moi-même sous la douche…

Il n'y avait qu'à voir la flamme diabolique qui dansait dans ses prunelles pour comprendre qu'il était tout à fait capable de mettre ses menaces à exécution. Il se releva, la laissant libre, et se dirigea d'un pas nonchalant vers la sortie.

- Je passe te chercher samedi à vingt heures précises. Ne me fais pas attendre !

« Crève ! pensa-t-elle en entendant la porte d'entrée se refermer sur lui. Tu as peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre ! Je te réserve encore quelques surprises… »

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A suivre…