Dix bonnes raisons de te haïr…
Disclaimer : Heu… je suis vraiment obligée de rabâcher encore et toujours la même chose ? Bon, alors aucun des persos ne m'appartient… Sniff !
Résum : Ma foi, vous connaissez un certain Will Shakespeare ? Il écrivait des pièces de théâtre autrefois… Je les adore toutes, surtout les comédies, et je me les relis avec la régularité d'un métronome. Donc, je me suis dit qu'une version Chlex de « La mégère apprivoisée », assaisonnée d'un peu de « Dix bonnes raisons de te larguer », vaudrait le déplacement… Non ?
Note de l'auteur : Dédicace spéciale pour Lala, car c'est sa fic « Beaucoup de bruit pour rien… version Chlexy » qui m'a inspir cette idée ! Continue à nous écrire de supers fics, Lala !
Réponses aux rewiews :
Nicole Pavlovna : Salut, Nicky ! T'en fais pas pour la longueur des rewiews, l'important c'est qu'il y en ait !
Rogue422 : Deux rewiews de toi ? Waou ! T'impatiente pas, voila la suite !
Anya et Xeres : Coucou, j'espère que la suite te plaira autant ! Est-ce que tu vas bien ? Ton amie qui n'a pas internet aussi, j'espère !
Alisa Adams : Coucou, ma sorcière barjo ! Merci pour le qualificatif de « merveilles », ça m'a fait rougir ! Je vais essayer d'updater toutes les semaines, dorénavant.
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9
Kiss
- Alors ? fit Chloé, moqueuse, à l'intention de Lex. Où allons-nous dîner, ce soir ? Paris, Rome, Berlin ?
- Non, juste Métropolis.
Tous deux se trouvaient dans la limousine du jeune homme. Elle laissa échapper un hoquet de stupéfaction, et lui jeta un coup d'œil à la dérobée. Dans son smoking noir et blanc, il avait fière allure.
« De toute façon, il aurait l'air sexy même en pyjama ray ! pensa Chloé. »
Et elle eut une vision précise d'elle-même en train de débarrasser Lex de ce fameux pyjama… Si précise qu'elle se sentit devenir tomate. L'intéressé la regardait, intrigué.
- Un sou pour tes pensées, Chloé.
« Surtout pas ! »
- Je songeais que je n'allais guère apprécier cette soirée.
- Tu pourrais avoir des surprises, fit Lex, mystérieux.
- J'en doute, répliqua-t-elle fermement. Je n'aime pas qu'on décide pour moi. Et je suis totalement imperméable à ton charme… imberbe.
Le coup bas fit sourire Lex.
- Ce n'est pas ce que j'ai eu l'occasion de constater, répliqua-t-il du tac au tac.
Chloé comprit qu'il faisait allusion à leur baiser, et faillit s'étouffer de rage.
- Tu m'as eu par surprise, c'est tout !
- Vraiment ? Tu veux qu'on vérifie, là, tout de suite, dans la voiture ?
Chloé préféra ne pas répondre à la provocation et se mura dans un silence rageur. Elle se sentait complètement déstabilisée, et ça lui faisait peur. Pour la première fois de sa jeune vie, elle rencontrait un homme, un vrai, qu'elle ne pouvait pas manipuler, et qui la contrait et lui faisait perdre son sang-froid avec une facilité déconcertante. Il fallait qu'elle se ressaisisse, elle ne pouvait se permettre de le laisser prendre le dessus. Elle refusait de devenir un pion dans un échiquier. C'était elle qui édictait les règles, et non l'inverse…
Amusé, Lex lisait le doute sur le visage de la jeune fille. Ah, c'était une chose de jouer les harpies, physiquement et verbalement, mais lorsqu'un homme passait outre, la donne était changée ! Ils arrivèrent à l'aéroport, où le jet privé de la famille Luthor les attendait.
- C'est quand même fou ce que l'argent peut faire ! ironisa Chloé, tout en jetant un regard méchant à Lex.
- Je ne vais quand même pas m'excuser d'être ce que je suis, ma douce ! répondit-il sans se démonter.
- Tu es cynique, les hommes riches le sont tous ! attaqua-t-elle.
- Tout comme les journalistes, contre-attaqua-t-il. Et elle ne trouva rien à répliquer.
Une heure plus tard, ils étaient attablés dans le plus luxueux restaurant française de Métropolis, Chez Pierre. Et Chloé salivait devant la carte. Les mets étaient tous plus appétissants les uns que les autres.
- Je crois que je vais opter pour le bœuf bourguignon, décida-t-elle.
- Bonne idée, approuva Lex, je te suis.
Il leva la tête vers le sommelier.
- Pour le vin, nous prendrons un côte de Nuit Saint-Georges. De votre meilleure année, bien sûr.
- Il va de soi, Monsieur. Excellent choix.
Chloé le regardait avec amusement. Il était né avec une cuillère d'argent dans la bouche, c'était évident. Lex remarqua son expression moqueuse et leva un sourcil interrogateur.
- Je me disais, dit Chloé, que ce devait être fabuleux d'avoir un papa et une maman richissimes. Ça doit compenser bien des manques.
Cette réflexion fielleuse parut laisser le milliardaire de glace. Il releva la tête, refusant de se laisser entraîner sur ce terrain, et la fixa.
- En fait, pas vraiment, répondit-il calmement. Tout l'argent familial n'a pas empêché ma mère de mourir d'un cancer, quand j'avais dix ans.
Chloé se sentit brusquement minable. Elle comprit qu'elle n'arriverait à rien de cette manière sordide. Une boule s'était nouée dans sa gorge. Pour la première fois, elle comprenait que les gens en face souffraient, eux aussi. Elle n'arriverait pas à garder sa carapace face à Lex, il sapait petit à petit ses défenses chèrement acquises.
Instinctivement, elle répondit :
- Je n'ai pratiquement pas connu ma mère… Elle est partie avec un homme quand j'étais très jeune, et elle ne se soucie guère de moi.
Lex lui prit la main et la serra. Une douce chaleur se diffusa dans tout son corps. Quand elle en prit vraiment conscience, cela lui flanqua une peur bleue, et elle voulut lui arracher sa main. Malheureusement, il la maintenait solidement.
- Chloé, fit-il avec un soupir résigné, tu n'as rien à craindre de moi.
- Non, bien sûr ! ragea-t-elle. Parce que tu as adoré l'article que j'ai écrit sur toi !
- Non, Chloé, je ne dirais pas cela… Mais ce serait vraiment mesquin de chercher à me venger d'une adolescente.
En proférant ce mensonge, Lex ne put s'empêcher de se sentir honteux.
- Chloé, reprenons à zéro. On va dire que tu n'es pas la harpie de Smallville, que je ne suis pas le chauve mégalo des industries Luthor, mais simplement un jeune couple qui sort ensemble pour la première fois. D'accord ?
- Et si c'était le cas, qu'est-ce que tu ferais ? ! fit la jeune fille en grinçant des dents.
- Tu vas voir, répondit Lex, énigmatique.
Il se leva de table, la laissant seule un moment, et elle caressa l'idée de ficher le camp, de le planter là, et de s'enfuir, loin, très loin de lui et des sentiments qu'elle commençait à éprouver. Mais comment serait-elle rentrée à Smallville ?
L'orchestre du restaurant, qui avait cessé de jouer, recommença soudain, et la voix de Lex se fit entendre dans un micro.
- Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, j'espère que vous passez une agréable soirée. Pour ma part, je la trouve si idyllique que j'ai décidé de faire une folie, ce soir.
Chloé, effarée, le regardait avec des yeux ronds. Qu'avait-il encore invent ?
Saisissant fermement le micro, il ajouta :
- Chloé, cette chanson est pour toi. Tu comprendras peut-être un peu mieux les sentiments que tu m'inspires.
Descendant de la scène sous les applaudissements enthousiastes, il commença à chanter :
You don't have to be beautiful
To turn me on
I just need your body baby
From dusk till down
You don't need experience (Là, Chloé rougit franchement.)
To turn me out
You just leave it all up to me
I'm gonna show you what it's all about
You don't have to be rich to be my girl
You don't have to be cool to rule my world
Ain't no more particular sign I'm more compatible with
I just want your extra time and your…
Kiss
Tout en chantant, il s'était rapproché d'elle jusqu'à la frôler, et elle murmura avec un rictus :
- Lex, espèce de…
Mais il ne la laissa pas continuer et reprit ironiquement :
You got not to talk dirty, baby
If you wanna impress me
You can't be to flirty, mama,
I know how to undress me (Il fit un clin d'oeil à la jeune fille, désormais écarlate.)
I want to be your fantasy
Maybe you could be mine
You just leave it all up to me
We could have a good time
You don't have to be rich to be my girl
You don't have to be cool to rule my world
Ain't no more particular sign I'm more compatible with
I just want your extra time and your…
Kiss
La chanson s'arrêta là, car le seul moyen que trouva Chloé pour faire taire Lex fut de se pendre à son cou et de l'embrasser passionnément. Sous les rires et les applaudissements du reste de la salle…
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Voila, à suivre !
