Auteurs : Urumi et Willy

Remerciements : Miya, notre fidèle bêta-lectrice qui a bien voulu assumer cette lourde tâche et corriger nos lacunes sur HP !

Disclaimer : Nous ne voulons pas de procès, donc nous affirmons que Sirius ne nous appartient pas (c'est pas qu'on voudrait pas…) ainsi que le reste du monde magique de J.K.R

Resumé général : Vie de Sirius à Azkaban (oui, on sait, on est pas douées pour les résumés… mais lisez quand même !). Il ne s'agit pas d'un état des faits de ses conditions de vie, c'est une histoire !!!

Résumé du Chapitre : Ce chapitre commence le jour de la mort de James et Lily, les événements sont vus par Sirius.

Avertissement : C'est notre première fic, elle n'est sans doute pas parfaite ! Nous réclamons humblement votre indulgence et, SVP, quelques reviews !!!!!

Introduction de Sirius

Le 31 octobre 1981

En fin d'après-midi, alors que le soleil commençait à se coucher, un grondement se fit entendre dans le ciel. Et une moto en descendit, pour atterrir dans un quartier mal famé de Londres.

Un homme en descendit. Il était assez grand, les cheveux longs, foncés, avec un visage rieur et séduisant. On sentait une certaine nervosité dans sa démarche. Il arriva au pied d'un immeuble crasseux et frappa à la porte. Personne ne répondit. Un doute l'assaillit. Il prit sa baquette magique et lança un sort d' « alohomora ». La porte s'ouvrit. En entrant, il découvrit un appartement rangé et propre. Le lieu donnait l'impression d'avoir été quitté précipitamment sans espoir de retour. Sirius Black, car il s'agissait de lui, s'inquiéta d'avantage. Il était venu vérifier si Peter Petigrow allait bien. Et si Voldemort était passé avant lui, s'il l'avait torturé jusqu'à ce qu'il parle. Il imagina Peter subissant un sortilège de « doloris », mais un autre scénario se dessina dans son esprit… et s' il avait fait une erreur ?… si le traître n'avait pas été Remus comme il le soupçonnait ?… Il chassa rapidement cette idée. Il sortit de l'appartement en trombe, prit sa moto et s'envola en direction de Godric's Hollow.

Les rues de Godric's Hollow étaient étrangement désertes en ce soir de Halloween. Mais cela ne semblait pas gêner le Maraudeur. Seul le bruit de sa moto troublait le profond silence.

- Je n'aurais pas dû venir, songea-t-il. Il serait plus prudent que je reste à l'écart de James pour le moment.

Mais son meilleur ami lui manquait, cela ne faisait qu'une semaine, depuis la mise en place du fidelitas que, par mesure de sûreté, il ne l'avait plus vu. Mais il se sentait terriblement seul.

Il n'aurait pu expliquer ce qui l'avait poussé à reprendre aujourd'hui le chemin qui menait à la demeure de Peter. Ou plutôt il ne le savait que trop bien, c'était cette persistante impression qui l'accompagnait depuis le début de la journée, comme si l'inévitable était sur le point de se produire. Il avait attendu toute la journée pour quitter Londres, tentant de se persuader que ce n'était qu'un effet de son imagination. Enfin, la nuit tombée, n'y tenant plus, il s'était mis en route. Il devait savoir.

Il arrêta sa moto et s'adossa contre un mur pour réfléchir.

- Je suis stupide, pensa-t-il, je suis le seul à savoir que c'est Peter le gardien… s'il arrive quelque chose, ce sera à moi… mais pourquoi Peter n'est il pas chez lui ?… et si Remus n'était pas ?… si c'était lui le ?…

Le cours de ses sombres pensées fut interrompu par un bruit déchirant : le cri d'un humain à l'agonie. Le cœur du jeune sorcier se serra et un sentiment de panique s'empara de lui. Même si rien ne bougeait dans les maisons aux alentours, Sirius ne s'en formalisa pas, les sorciers du département des Moldus avaient sans doute protégé le quartier par une barrière magique qui empêchait les Moldus de s'apercevoir de tout évènement magique. Le cri bouleversant prenait sa source non loin de chez les Potter. Il enfourcha sa moto et se précipita deux rues plus loin. En arrivant, il comprit. Il découvrit la maison de son meilleur ami, James Potter, et de sa femme, Lily, en ruine.

Il se posa et s'arrêta, comme frappé d'un stupefix.

Il pria pour qu'il ne leur soit rien arrivé mais il ne se berçait pas d'illusions, c'était impossible qu'ils soient vivants. Personne n'avait jamais survécu à une attaque de Lord Voldemort. Il resta de longs moments interloqué, incapable de faire le moindre geste. La seule idée d'aller fouiller ces décombres le révulsait, il avait bien trop peur de ce qu'il allait y trouver. Il sentait au fond de lui qu'il ne supporterait pas la vue du cadavre de son meilleur ami. Il se reprit, il devait affronter l'horrible spectacle il s'approcha lentement des décombres. Il y découvrit son meilleur ami couché par terre, les yeux exorbités, comme si la dernière chose qu'il avait vue était inimaginable, affreuse, hideuse…. Il entra dans se qui restait de la maison et y découvrit Lily, dans le même état que son mari. Son visage aussi exprimait une terreur sans nom, mais il y avait aussi de la sérénité mélangée à la peur. Plus loin, un homme était agenouillé, visiblement en train de chercher quelque chose dans ce qu'il restait de ce qui fut sans doute autrefois une chambre d'enfant. Il reconnut Hagrid, un demi-géant. L'homme pleurait. Il se releva en tenant dans ses bras un bébé. A sa vue, Sirius sentit ses jambes le lâcher. Il se retrouva par terre. Puis il leva les yeux sur Hagrid et lui demanda :

- Est-ce qu'ils sont… ?

La question était inutile, mais il voulait entretenir un illusoire espoir.

Hagrid acquiesça, le regard chargé d'une tristesse non contenue. Sirius ne pu retenir ses larmes qu'à grand peine.

- Peter, fit-il entre ses dents, comment as-tu pu ?

Un long silence s'installa, seulement interrompu par les longs pleurs de Hagrid.

- Que c'est-il passé ??? Pourquoi ?, fît-il à l'attention du géant.

- Je ne sais pas, sanglota- t-il.  Vous-Savez-Qui est venu et il a …

Il prit une inspiration  et continua :

- Il a tué James et Lily… mais en lançant le sort sur Harry, il a eu un problème et le sort c'est retourné contre lui. Il n'y a pas survécu… Vous-Savez-Qui est mort !!! Mais ce pauvre Harry va se retrouver seul au monde…

C'est seulement là qu'il se rendit compte qu'Hagrid tenait entre ses deux gros bras un paquet de langes. Ses yeux se posèrent sur la figure douloureuse du garde-chasse.

- C'est lui, répondit ce dernier à la muette interrogation.

- Il… il est… vivant ?

Sirius n'osait pas y croire. Il ne se rendait pas compte que Voldemort avait disparu… Il ne voyait qu'une chose, celui qu'il considérait comme son frère était mort avec sa femme en laissant son fils seul… mais son fils était aussi son fillieul… Il demanda :

- Hagrid, donnez-moi Harry, je suis son parrain. James m'avait demandé de m'en occuper s'il lui arrivait quelque chose.

- Non, lui répondit-il, Dumbledore m'a demandé de lui ramener l'enfant pour qu'il aille vivre chez son oncle et sa tante. Ce sont des moldus. Il sera mieux dans un univers en dehors de la magie…

- Vous avez raison…

Il y eut un moment de silence. Sirius s'agenouilla au près de son défunt ami et le regarda d'un air absent. En fait, il réfléchissait. Tout ce qui c'était passé n'était la faute que d'une seule personne : Peter Pettigrow… Il sentit une bouffée de haine lui monter à la gorge. Il commençait à avoir un doute. Si le traître qui informait Voldemort n'était pas Remus Lupin comme il le croyait, mais Peter ? Il réfléchit à cette possibilité qui, tout à coup, lui paraissait de plus en plus plausible.

- Où devez-vous l'amener ? reprit-t-il.

- À Litte Whinging, au 4 Privet Drive.

- Prenez ma moto, ce sera plus rapide… de toute façon, ajouta-t-il, je n'en aurais plus besoin.

Hagrid ne releva ni la nuance de désillusion qui perçait dans sa voix, ni l'étrangeté de cette proposition.

- En échange, promettez-moi de prendre soin de lui.

Le géant acquiesça et disparut dans une détonation assourdissante.

1 novembre 1981

Dans une ruelle sombre, deux hommes face à face semblaient discuter froidement. L'un, grand et maigre l'autre, petit et gros. Sirius avait dans la main droite sa baguette magique.

Il avait retrouvé le rat grâce à un mangemort corrompu. En échange d'une importante somme d'argent, Sirius avait eu la confirmation que Peter avait trahi les Potter et il avait appris où le rat se cachait maintenant.

Ils se regardèrent. Autour de Sirius la haine se palpait, comme une aura. Chez Peter on sentait la peur ou plutôt l'effroi. La veille, ils entretenaient une grande amitié vieille d'une dizaine d'années, aujourd'hui il n'existait pas de pires ennemis.

Un long silence s'installa. Chacun se remémorait ce qu'ils avaient vécu. Comme Sirius regrettait de lui avoir fait confiance ! A cause de son aveuglement, son meilleur ami avait choisi Peter comme Gardien du Secret. Et le traître s'était empressé d'aller livrer les Potter à son maître.  Sirius le prit à la gorge et le plaqua contre un mur.

- Depuis quand es-tu au service de Voldemort ? cracha-t-il.

Le petit homme trembla en entendant le nom de son maître. Il tentait désespérément de s'extraire de l'étreinte de Sirius, mais la carrure athlétique de son ancien ami anéantissait tous ses efforts.

- Peter, gronda-t-il, tu nous as trahi, nous, tes seuls amis ! Tu n'as donc aucun scrupule, aucun regret ?

Le grassouillet prit une inspiration et lança à voix haute :

- Lily et James ! Comment as- tu pus faire ça, Sirius ?

Le maraudeur resta un instant interloqué par cette phrase. Profitant de cette occasion, Peter sortit sa baguette et lança une onde de choc qui dévasta la rue, tuant des dizaines de Moldus. Puis il se trancha le doigt, avant de se transformer en rat et de s'enfuir. Tout se passa tellement vite, que Sirius ne pu rien faire. Quand il se rendit enfin compte de se qu'il s'était passé, il éclata d'un rire froid et désabusé devant sa défaite. A quelques mètres de lui, se creusait un cratère avec autour une douzaine de moldus morts, et devant ses pieds se trouvait le doigt et les habits de Peter. Tout était fini pour lui, en deux jours, il venait de perdre deux de ses meilleurs amis et, aux yeux du monde, il passerait pour un assassin. Malgré tout, il continuait de rire comme un dément. Deux minutes après, il vit des hommes de la brigade d'Elite Des Tireurs De Baguette transplaner, en compagnie de Fudge. Il n'eut aucune réaction. Il savait qu'il s'était fait piéger. Et il continuait de rire. Il se fit arrêter sans opposer de résistance.

Il fut emmené a Azkaban et emprisonné à vie…

Bon jusqu'ici, rien de nouveau sous le soleil, vous connaissez déjà tous ces événements, mais on a pensé qu'une introduction s'imposait !