Auteurs : Urumi et Willy

Remerciements : Miya, notre fidèle bêta-lectrice qui a bien voulu assumer cette lourde tâche et corriger nos lacunes sur HP !

Disclaimer : Nous ne voulons pas de procès, donc nous affirmons que Sirius ne nous appartient pas (c'est pas qu'on voudrait pas…) ainsi que le reste du monde magique de J.K.R

Résumé général : Vie de Sirius à Azkaban (oui, on sait, on est pas douées pour les résumés… mais lisez quand même !). Il ne s'agit pas d'un état des faits de ses conditions de vie, c'est une histoire !!!

Résumé du Chapitre : Lyra finit ses cours d'occlumency et fait sa première entrée dans le métro !

Avertissement : C'est notre première fic, elle n'est sans doute pas parfaite ! Nous réclamons humblement votre indulgence et, SVP, quelques reviews !

Chapitre 4 : Les inconvénients du métro moldu !

5 novembre 1981, ministère de la magie

- Innocent ? s'esclaffa Charles Durant, le Ministre de la Magie, Innocent ?  Mais c'est une blague mon cher Lupin ? Vous plaisantez ? Cette situation est absurde ! Vous débarquez à 8h du matin dans mon bureau pour me déclarer que Sirius Black a affirmé être innocent ! Mais évidemment qu'il a dit ça, ils disent tous ça, ils diraient n'importe quoi pour sortir, ne serait-ce qu'une journée, de cet enfer. J'espère que vous ne l'avez pas cru ?

Non, il ne l'avait pas cru, il avait tourné les talons dès que qu'il l'avait entendu, d'ailleurs il le regrettait, peut-être aurait-il dû rester et l'écouter ? Mais il se refusait à accepter la solution de facilité qui le déclarait d'office coupable !

Le ministre reprit d'une voix adoucie :

- Écoutez Lupin, je comprends que ce soit dur pour vous, mais vous devrez admettre l'évidence, les faits parlent d'eux-mêmes ! De toute façon avec une ascendance comme la sienne…

Remus serra les poings dans ses poches, comme il s'en voulait d'avoir utilisé cet argument mesquin. Il n'avait rien trouvé de mieux pour le décontenancer. Il se souvenait encore du rire de Sirius lorsqu'il lui avait répondu. Évidemment que le sang ne voulait rien dire, il le savait mieux tout le monde, lui dont le sien portait la marque de la lycanthropie. Ce liquide rouge faisait-il de lui un monstre ? Et le sang de moldu dans les veines de Lily faisait-il d'elle une « Sang-de-Bourbe » ?

- Mais que voulez-vous que j'y fasse ? Je ne peux pas le libérer !

- Accordez-lui au moins un procès !

- Un procès ? Le rire de Durant le reprit, mais vous n'y pensez pas ! Vous-Savez-Qui est mort, on arrête ses partisans par dizaines et nous croulons sous les procès si on devait aussi en accorder à ceux qui sont pris sur le fait… De toute façon ça ne relève pas de ma compétence, passez voir Mr Croupton du Département de la Justice Magique, il pourra peut-être vous aider ! Mais n'y comptez pas trop, fêtez plutôt comme nous le retour à la paix en oubliant bien vite cette sinistre histoire !

Lorsque Lupin sortit, le rire de Durant résonnait encore derrière la porte.

***

10 novembre 1981 (10am)

Lorsque Lyra arriva au Chemin de Traverse, un immense soulagement doublé d'une intense satisfaction l'envahit elle avait réussi, enfin. Ça n'avait pas été facile, mais elle l'avait fait. Quand Dumbledore lui avait expliqué la marche à suivre, elle avait trouvé cela extrêmement simple, dissimuler ses émotions, n'était-ce pas ce qu'elle faisait tout le temps ? Eh bien non, le vieux sorcier était coriace et ne lui avait pas facilité la tache. Il détectait chaque infime pensée, chaque souvenir, chaque élément qui lui rappelait qu'elle était humaine. Elle remerciait intérieurement la pudeur du directeur qui l'avait empêché de fouiller au plus profond d'elle-même, de ses plus intimes souvenirs. Elle se sentait déjà mise à nu à chaque seconde où il la soumettait au feu incessant de ses attaques mentales, il devinait tout, ses découragements comme sa volonté d'y arriver. Malgré ces désagréables intrusions, elle avait fini par se prendre d'affection pour son professeur et ses étranges lubies. C'était le mélange de fantaisie et d'excentricité qui servait à cacher cette incroyable puissance qui la fascinait. Elle se demandait pourquoi il ne s'était pas servi pas de cette force pour vaincre Voldemort. Ce fut le jour de l'annonce de sa mort qu'elle comprit. Il savait. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il savait, que même avec tous ses pouvoirs, le seul capable de battre le mage noir était cet enfant. Mais ça, si l'esprit de Lyra l'acceptait comme un fait, intriguant, certes mais un fait, son cœur ne pouvait s'y résoudre. C'était elle qui aurait dû le tuer !

Elle  entra au Chaudron Baveur. L'ambiance du bar était unique. On sentait la joie de tous à l'idée d'être débarrassé de l'ennemi qui les terrorisait depuis si longtemps. Cela lui était égal, depuis longtemps elle demeurait impassible aux choses qui l'entouraient et avait tout fait pour pouvoir se défendre en cas de danger. Elle ne voulait plus laisser les gens qu'elle aimait mourir sous ses yeux. Seulement, à force de se protéger des gens, elle n'avait plus personne à aimer. Elle avait suivi des cours intensifs de combat de corps à corps et de duel. Ses études l'amenèrent en Angleterre où elle resta. Voilà pourquoi elle était considérée maintenant comme un des meilleurs agents de tout le Ministère. Elle rêvait le plus était de pouvoir se venger de l'assassin de sa famille. Elle aurait pu le faire, elle connaissait certaines dates des réunions que Voldemort organisait avec ses Mangemorts. Elle aurait pu y aller, mais elle savait que c'était un suicide. Et aujourd'hui elle regrettait en se disant qu'un bébé de un an avait réalisé sans aucune formation ce dont elle rêvait depuis si longtemps. Elle s'en voulait. Elle but un verre de jus de citrouille et quitta le Chemin de Traverse. Se rappelant que sa cheminée ne marchait plus, et habitant dans un quartier moldu de Londres, elle dut se décider à emprunter le métro. Elle aurait bien pus transplaner, mais on lui avait retiré son permis suite a un malencontreux accident. Elle se dirigea donc d'un pas assuré vers la première station qu'elle rencontra, sans se soucier des regards curieux qui détaillaient son habillement, après tout elle n'était pas plus bizarre qu'un de ces punks ou autres gothiques qui déambulaient autour d'elle. Le problème était qu'elle n'avait jamais utilisé ni train, ni métro. Elle entreprit donc de déchiffrer le panneau des correspondances. Elle perdit 10 minutes jusqu'à ce qu'un employé s'approche d'elle et lui demande avec bienveillance si il pouvait lui être d'une quelconque utilité.

- Euh… oui, comment dois-je faire pour aller jusqu'à Soho.

Malheureusement, les explications du subordonné ne furent pas d'une très grande utilité à Lyra, qui ne connaissait absolument pas le mode de fonctionnement des correspondances. C'est donc au hasard, et en espérant ne pas « atterrir » trop loin, qu'elle fit sa première entrée dans le métro. On était loin du rassurant confort du Magicobus, le wagon était bondé et la chaleur suffocante provoquée par la proximité de tous ces corps l'irritait.

*Par le maelström, ces foutus moldus n'ont rien trouvé de mieux pour se déplacer ? Et encore est-ce qu'on peut appeler ça se déplacer, au bout d'un quart d'heure de trajet on en est toujours là, des tunnels noirs, des tunnels noirs et… des tunnels noirs, je vais virer claustrophobe moi ! Quand je pense qu'un petit sortilège d'agrandissement arrangerait tout ça en moins de deux ! Oui, oui je sais « violation de l'article 4 alinéa 5 sur la restriction de l'usage de la magie et bla bla bla… » N'empêche qu'il fait vraiment chaud dans ce truc !*

La sorcière en était là de ses réflexions, lorsque le wagon fit une violente embardée projetant les passagers sur le côté.

- Protecto, hurla-t-elle avant de se cogner elle-même contre une vitre.

*C'est même pas stable ces machins-là !* Fut la dernière pensée cohérente qu'elle réussit à émettre avant de s'évanouir !

***

La jeune femme se retrouva dans un cimetière, couchée derrière une pierre tombale, et en face d'elle se trouvait un groupe de sorciers encapuchonnés. Au centre se trouvait un homme habillé normalement qui tenait par l'épaule une petite fille en la menaçant avec sa baquette magique. La gamine pleurait, Et Lyra savait pourquoi, elle allait mourir comme la dernière fois, cela ne faisait aucun doute. Aussi vite qu'elle le put, Lyra plongea sur sa sœur, et agenouillée auprès d'elle, elle supplia le mage noir de l'épargner. Mais tout se déroula comme la dernière fois, ses supplications furent ignorées et Zoé mourut.

Voldemort la regarda et lui dit :

- Maintenant tu as perdu sur toute la ligne. J'ai disparu et toi, tu as été incapable de venger ta famille. Tu es une perdante !

***

Lyra se réveilla en sursaut et se retrouva dans un lit. Elle vit autour d'elle des murs blancs. Elle réalisa qu'elle avait été transportée dans un hôpital moldu. La première chose qui lui vint à l'esprit fut qu'elle serait mal soignée dans cet établissement, elle voulut donc se lever pour partir. À ce moment surgit une infirmière d'un certain âge qui paraissait surprise de la voir réveillée:

- Bonjour, comme allez-vous ?

Voyant que sa patiente allait se lever elle ajouta :

- Non, restez couchée. Vous avez subit un traumatisme crânien. Vous vous souvenez, dans le métro ?

- Oui, je crois, il y a eu une violente secousse et j'ai dû m'évanouir. Est-ce que l'on sait ce qui est arrivé, ce n'était pas normal, c'était un accident ? demanda-t-elle, en pensant mettre les pieds dans le plat.

- Oui, il y a effectivement eut un accident. D'ailleurs la police ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé. Ils vont sûrement vous interroger.

La jeune femme alitée demeura pensive. Les moldus sont vraiment de drôles de gens pensa-t-elle. Ils ne peuvent même pas définir la cause d'un accident. Pourtant on m'avait dit qu'ils étaient très bien organisés sans la magie. Sauf évidemment...

- Comment se fait-il que les policiers, demanda Lyra en essayant de prononcer du mieux qu'elle put ce mot si étrange pour elle, n'aient pas pus comprendre ce qu'il s'est passé ?

- Je ne sais pas. C'est bizarre. D'habitude ils se débrouillent mieux que ça. Peut être qu'il y a eut une défaillance technique ou quelque chose de ce genre pas repérable du premier coup. Mais je pense que l'énigme sera vite résolue. Bon passons à un sujet plus médical. Maintenant que vous êtes réveillée, je vais appeler le médecin pour qu'il vous ausculte.

Sur ce, elle sortit et revint quelques minutes plus tard, accompagnée d'un guérisseur moldu qui l'examina. Après quelques minutes il la jugea en plus ou moins bonne santé et lui dit :

- Vous avez eu de la chance de vous en être tiré à si bon compte. Il y a eut des morts dans cet accident.

- Vraiment, s'enquit Lyra. Mais, je…

Elle ne sut quoi dire. Elle avait eu beaucoup de chance.

- Que s'est-il passé ? La police n'a toujours aucun indice ? demanda-t-elle.

- Non, lui répondit le médecin, mais ils voulaient vous interroger dès que ce serait possible. Pour moi, vous êtes en assez bonne santé pour leur parler. Mais si vous ne voulez pas…

- Non, non je veux bien. Est-ce que vous pouvez leur dire de venir ?

Les deux personnes sortir  et la laissèrent seule. Maintenant elle avait peur. Et si elle parlait d'une manière trop bizarre ou que… c'était la catastrophe. En plus, ses idées s'embrouillaient à cause du choc et des médicaments. Ils finirent par arriver.

Lorsqu'ils entrèrent, Lyra se douta qu'elle allait avoir des ennuis, sous l'uniforme sérieux des officiers de la couronne britannique se tenaient Fudge, accompagné de 2 des plus célèbres espions en milieu moldu du monde magique, Pessoa et Fuchs. *1

- Je ne sais pas comment vous avez fait pour vous mettre encore une fois dans une situation impossible, commença Fudge, mais grâce à vous le Ministère est dans le pétrin jusqu'au cou, avez-vous idée du nombre de sortilèges d'amnésie que nous avons dû lancer ? La Brigade a été entièrement monopolisée, au moment ou nous avons le plus besoin d'elle.

- Et tout ceci est de ma faute, bien évidemment ! ironisa-t-elle, Ce n'est pas moi qui ai attaqué ce métro, il me semble.

- Votre wagon a été le plus touché et c'est celui ou il y a le moins de décès, le hasard fait bien les choses !

- Il fallait sans doute que je les laisse mourir !

- Non mais vous auriez pu être plus discrète ! Et de toute façon il y a eu des morts !

- Discrète ? hurla-t-elle, je ne POUVAIS PAS être discrète, c'était ça ou ils mouraient tous ! Moi compris ! Excusez-moi d'avoir voulu protéger ma vie...

- Lyra...

- Et pour le sortilège d'amnésie, continua-t-elle hors d'elle, je ne crois pas qu'il soit plus important qu'ils meurent brusquement, sans connaissance du monde de la magie, plutôt qu'ils vivent, pensant avoir été victime d'un miracle !

Elle s'arrêta, extenuée, c'était tellement injuste, la protection de dizaines de vies valait tellement plus qu'un stupide décret.

- Hum hum, vous êtes sur les nerfs, c'est normal après ce que vous avez vécu…

- Je ne suis pas… protesta-t-elle faiblement

- Peu importe, finissons-en, proposa Fudge, prenez ce portoloin, il lui tendit un briquet, il vous conduira à Ste Mangouste.

- Je ne peux pas y aller comme ça, protesta-t-elle en désignant sa chemise.

- Assez parlé, on n'a pas de temps à perdre, la coupa-t-il, allez-y !

- D'accord, fit-elle, candide.

Elle se leva, laissant sa liquette dévoiler ses pieds nus qui finissaient deux longues jambes, découvertes elles aussi. Le silence gêné qui s'ensuivit ne faisait qu'accentuer la rougeur des trois hommes qui, tout en essayant de détourner pudiquement le regard, ne pouvaient s'empêcher de fixer le corps parfait trônant devant eux.

- Hum, hum, fit Fudge brisant l'atmosphère pesante de la pièce, bon habillez-vous, mais faites vite.

Elle s'exécuta, en se permettant au passage de leur jeter une variante du sort de chatouillis qui se mettait en action dès qu'ils la regardaient (mataient serait plus juste !). Les trois hommes finirent à terre, pliés en deux et se tenant désespérément les côtes.

- Bon, soupira t'elle une fois habillée, assez ri pour aujourd'hui, Finite incantatem.

- Lyra..., souffla Fudge, ...je vous préviens...

Sans l'écouter, elle profita de leur impossibilité d'action momentanée, pour transplaner, malgré l'interdiction qu'elle avait de ne plus se déplacer de cette manière. Elle n'avait pas la moindre intention de se rendre à Ste Mangouste, elle avait beaucoup trop de choses à mettre au clair avant de rentrer à Azkaban. Notamment élucider cette histoire de wagon.

*J'aurais dû demander à Fudge mais je crois que si j'étais restée une seconde de plus je serais morte, ou pire licenciée ! (il faudrait qu'elle revoie un peu l'ordre de ses priorités !)*.

Elle n'avait pas bien réfléchit avant de transplaner et s'était donc retrouvée au beau milieu d'Oxford street, un samedi après midi.

 *Le Ministère va ENCORE me tuer*.

N'ayant pas la force de lancer un sort d'amnésie elle se téléporta directement chez elle.

*Au point où j'en suis...*

Son petit studio était à son image, bordélique, insupportable et pourtant étonnamment efficace. Elle vivait depuis des années dans ce quartier et pourtant aucun moldu ne l'avait encore remarquée.

*Pourtant je suis pas discrète, des hiboux arrivent à toute heure, je ne suis jamais chez moi, quand j'y suis je fais des expériences bizarres en pleine  nuit, faut croire qu'ils sont vraiment aveugles !*

Elle ignorait que le Ministère, la connaissant, avait pris ses précautions et avait entouré son « antre »  d'une inimaginable quantité de sorts de silence et de discrétion, ce qu'elle avait toujours eu la flemme de faire.

Enjambant des piles de livres et de vêtements, elle se dirigea vers son armoire à potions et avala toute la rangée de potions soignantes et d'antidotes sans prendre la peine de consulter le moindre traité et sans même lire les étiquettes. Elle ingurgita ainsi, un poussos, un anti-rhumatisme, une potion de réchauffement et un flacon de teinture d'iode, avant de se rendre compte de son erreur. Elle décida qu'un petit somme lui ferait du bien, mais, perturbée par cette attaque dans le métro elle n'arrivait pas à trouver le sommeil.

*Bon, raisonnons, un wagon (MON wagon) est attaqué, les experts moldus ne trouvent aucune explication, je ne les connais pas mais ils doivent savoir de quoi ils parlent, conclusion, tout ceci a forcément une explication magique. Donc, si c'est le cas, l'attaque a été dirigée contre moi, vu que j'étais, je crois, la seule sorcière dans cette rame. Mais pourquoi ? Je ne détiens aucun secret important. Au temps de Voldemort, ça aurait été évident, je connaissais des dates de rendez-vous, j'ai pu éviter des « attentats », mais le mage noir est mort et tous ses partisans sont à Azkaban… Azkaban, mais oui c'est ça, quelqu'un veut m'empêcher d'aller là-bas !*

Après un quart d'heure de réflexion, elle ne parvint à trouver personne qui aurait une raison valable de l'empêcher d'aller espionner la prison, et elle finit par s'endormir. Mais le mélange de médicaments (!) troubla son sommeil et le remplit de cauchemars.

***

11 Novembre 1981, 8 : 07 am

Elle se réveilla, le lendemain matin avec une insoutenable « gueule de bois » (toujours due aux médicaments !!!). Elle alla se passer la tête sous l'eau froide puis, devant le peu d'effets ressentis, décida qu'une douche glacée serait plus salutaire. Enfin remise, elle revint dans sa chambre, seulement vêtue d'une serviette. Elle se dirigea vers son armoire, mais en regardant dans le miroir elle aperçut la silhouette d'un jeune homme, qui la regardait. Elle plongea vers sa table de nuit pour prendre sa baguette mais l'inconnu la coupa.

- C'est inutile...

Elle s'arrêta et regarda l'homme dans le miroir.

- Je crois que c'est ça ce que vous recherchez, dit-il en agitant négligemment un morceau de bois que la sorcière identifia immédiatement.

La jeune femme l'observa un moment sans comprendre. Elle réfléchit très vite, mais avec tous les médicaments quel avait ingurgité, la tâche lui était difficile, alors en essayant de gagner du temps elle demanda :

- Que voulez-vous ?

- Moi ? Rien du tout, on m'a demandé de te tuer c'est tout.

- Génial !

Elle lui sauta dessus. Mais comme son agresseur s'y attendait, il lui jeta un sort et elle vola à travers la pièce pour aller atterrir brutalement contre le mur. Elle se releva et se tint chancelante, en essayant d'analyser la situation et accessoirement de tenir sa serviette autour de sa poitrine. Elle se trouvait devant un homme armé qui semblait relativement doué et fort, et elle était seule, sans arme et sous les effets des médicaments qui l'abrutissaient. Si elle hurlait, et que des moldus l'entendaient, il était probable que l'inconnu les tue. Pour couronner le tout, à chaque mouvement elle se retrouvait a moitié dénudée par son linge glissant. Elle se trouvait dans une situation on ne peut plus périlleuse. Elle n'avait besoin que d'une chose, et malheureusement elle se tenait dans la main de son ennemi. Elle ne voyait pas comment se sortir de là.

Il lui vint une idée complètement absurde qu'elle mit, à défaut d'autre chose, à exécution. Elle prit un air désemparé et désespéré. Elle le regarda comme jamais elle ne l'avait fait à quelqu'un. Dans ses yeux on pouvait lire une tristesse à l'idée de mourir. Ses jambes se dérobèrent sous elle, si bien qu'elle fini par terre et son linge glissa complètement. Elle se retrouva complètement dénudée.  Elle releva la tête pour voir ce que faisait son adversaire. Elle le vit s'approcher. Il ne semblait pas à l'aise. C'était sans doute la première fois qu'il se trouvait dans une situation pareille. A vrai dire, il semblait doué pour le combat mais ne l'avait sans doute jamais réellement pratiqué, sinon dans des combats scolaires. La jeune femme commença à pleurer. Il se sentit quelque peu déstabilisé. Il avança vers la jeune femme et au moment il allait lever la baguette pour lui jeter le sort final elle transplana pour réapparaître juste derrière lui. Avant qu'il n'ait eu le temps de se retourner, elle lui envoya un coup de coude dans la nuque. L'homme s'effondra lourdement mais repris plus vite ses esprits que le prévoyait Lyra. Quand il essaya de se relever le jeune femme lui mis son pied dans la figure et lui cassa le nez au passage. Il s'évanouit pour de bon. Elle le regarda froidement. Elle avait envie de le tuer, comme à chaque fois qu'elle remportait un combat, mais comme son adversaire se trouvait au tapis, elle ne pouvait pas. D'un certain coté c'était une chance pour les deux. Lui, survivait et l'autre n'avait pas de meurtre sur la conscience. Elle se pencha et récupéra sa serviette qu'elle ajusta autour d'elle. Elle se tourna vers la fenêtre de sa chambre, l'ouvris et appela son hibou. En vain. Elle resta un moment songeuse et se rappela que sa baquette se trouvait toujours en possession de l'inconnu. Elle la récupéra et lança un sort pour appeler un hibou express. Il arriva quelque instant plus tard. Pendant ce temps, elle avait écris un mot pour le Ministère de la Magie afin qu'il envoie quelqu'un pour emmener l'homme qui se trouvait à terre. Puis elle s'habillât, pris ses affaires et sortis de son appartement. Elle  monta quatre à quatre les escaliers qui la séparaient de l'étage supérieur. Une fois en haut, elle sonna à une porte. En attendant la  réponse elle se remémora le nombre de fois ou comme cette nuit elle venait en catastrophe se faire soigner par ce vieil homme nommé Boris. Et comme à chaque fois il l'avait aidée en lui donnant des médicaments et en pansant ses blessures. Il s'agissait d'un vieux guérisseur indien. Il en connaissait un sacré rayon en matière de magie noire, blanche ou encore asiatique. Chaque fois il la rassurait comme il pouvait, car si elle venait chez lui ce n'était pas seulement pour ses remède qui la soignait physiquement, mais elle venait aussi chercher un réconfort moral. Il agissait avec elle comment un père avec sa fille, en la conseillant, la soutenant ou en la réprimant quand le besoin était. Cette fois et comme la plupart du temps elle avait peur. Pas de ne pas pouvoir se défendre, mais elle se sentait seule et à la merci de hauts dirigeants contre qui sa force physique et ses techniques de combat ne pouvaient rien.

Au bout d'une bonne minute qui lui parut plusieurs heures la porte s'ouvrit en grinçant. La tête de Boris sortit. Il la regarda en souriant et l'invita à entrer. Elle s'empressa d'accepter soulagée de le trouver chez lui. Il la conduisit dans son salon et lui proposa de s'asseoir dans un fauteuil qui devait facilement avoir l'âge de son propriétaire. Malgré son apparence douteuse, elle fut bien installée. Il se plaça en face d'elle et l'observa un moment en silence. Il finit par lui demander :

- Que t'es-t-il arrivé ?

- Il y a eu un accident dans le métro.

- Et tu as été blessée légèrement à l'épaule ?

- Oui, mais pas à cause de ça. J'ai été attaquée chez moi, dans mon appartement.

- Attend un instant, je vais te faire boire une potion pour que ça aille mieux.

Il se leva et sortit de la pièce. Il reparut deux minutes plus tard avec un verre d'un liquide bleu-vert. Il le lui tendit. Elle le prit et bu le tout d'une traite. Elle lui expliqua ensuite ce qu'il s'était passer.

Ils discutèrent une heure entière. Puis Lyra se leva et partit l'esprit et le corps apaisés. Quand elle revint dans son appartement, elle alla directement se coucher et s'endormit tout de suite en rêvant à sa mission du lendemain.

***

11 Novembre 1981 (12am), Ministère de la Magie

*Dernières restrictions, tu parles ! Ca fait maintenant une heure que tu me rabâches tes dernières restrictions ! Je crois que tu m'en veux encore pour le chatouillis d'hier ! Ben oui, je maîtrise parfaitement l'occlumency, sinon Dumbledore m'aurait gardée prisonnière dans un de ses vieux cachots, il envoie pas gratuitement les gens au massacre LUI ! Ben oui, j'aime le danger mais c'est pour ça que vous me payez non ? Ben non, je vais pas dévoiler, ni mon corps ni mon âme, je tiens pas à subir le baiser d'un détraqueur, j'ai mon âme, je la garde. Tiens vous savez que chez les Français le baiser du détraqueur s'appelle le « Baiser anglais », ça veut tout dire sur ce qu'on pense de votre maudit flegme, votre impeccable « maîtrise de vous », votre irritante impassibilité face aux pires horreurs. Du coup, vous en perdez toute âme, vous devenez froids, glacials, antipathiques même. D'ailleurs Vous-savez-qui était anglais, on peut pas dire qu'il débordait d'émotions et de sentiments, celui-là. Ben oui je t'écoute Cornichon, c'est pas de ma faute si tu rabâches toujours la même chose. Tiens, « ne faites pas de bêtises », ma maman me disait la même chose quand j'allais au jardin d'enfant avec Zoé. Comme si j'allais faire manger de la pâte à modeler à mon frère. Comment ça je le faisais ? Ben oui, ben je vous promets qu'aucun détraqueur n'aura à se plaindre de peinture sur les murs ou de batailles de coussins ! Ca va comme ça ? Oui je sais que je vais ni sur un champ de bataille, ni dans un terrain de jeu, je me suis renseignée, figure toi, avant d'accepter !*

Au bout d'une autre heure de sermon, Lyra put enfin se jeter un sort de transformation et transplaner vers le port de Styx. En effet le sort n'affectait pas ses capacités magiques, sans l'occlumency n'importe qui maîtrisant le legimens aurait vu la sorcière en elle. Le passeur avait été prévenu qu'un nouveau détraqeur arrivait, ils se mirent en route. Bien que plus renforcée aux agressions mentales, Lyra sentit en frissonnant la froide aura de la prison qui la transperçait de part en part. Enfin ils accostèrent. Elle comprit immédiatement pourquoi cet endroit était le cauchemar des sorciers de hauts murs gris sur une terre stérile, des détraqueurs partout, et surtout cette persistante impression que le bonheur avait quitté le monde à jamais.

- Azkaban, murmura-t-elle impressionnée

Réponses aux reviews :

*Cyngathi* : Merci, pour Siri et Rem'… eh bien tu vas bien voir ! Mais pour ça tu devras attendre la fin ! Mais ne t'inquiète pas… On suivra la tome 3 !

*Miya Black (notre chère bêta lectrice qui est pas au mieux de sa forme !)* :

Willy : merci, heureuse que ça t'aies rendu le sourire… mais pour Frey laissez tomber il est trop moche ( même si je sais pas qui c'est !) Tu voudrais pas me passer les Alice 19th que je relise le premier et que je le pige !

Urumi : Tu peux prendre Frey si tu me laisses Sirichou !

Willy : Et tu crois que je vais être d'accord !!!!!!!!

Urumi : Ben… Oui ! T'as pas le choix !

Willy : Non, j'ai le choix !!!

*Khellar* : Ben voilà, tu peux nous laisser une nouvelle review ! Salazar Serpendork (jeu de mot de Willy…) est un sadique, il n'y a qu'un sadique pour laisser un basilic, pendant mille ans, dans des toilettes !!!

Willy *morte de rire* : LOOOOOOOOOOOOOOOOOOL !

*Shinia Marina* : Merci beaucoup, voilà la suite, j'espère que tu aimeras !

*Morgane Ceridwen* : Nous tarées ??? Mais ou as tu chercher une idée pareille ???

Urumi : Mon titre c'est Sir son altesse sérénissime sa royale majesté sainte Sarah la très grande et très illustre souveraine des deux terres et de celle du milieu aux yeux de démon membre de la brigade d'élite des tireurs de baguette magique  Windsor Greenleaf of Mirkwood Black !  Je sais que les I'll sont trop bien ! Tu veux la suite ? Ok mais c'est quoi la suite pour toi ? Je les ai jusqu'au 6 ! Tu voulais engager la conversation avec moi ? C'est gentil ça… Mais ou ???

Willy : Je trouve que intello n'est pas un compliment, c'est pour ça que n'en suis pas une !!!! Et ne demande plus jamais à Urumi son nom… pitié en plus je sais pas si tu as remarqué mais elle l'as encore rallongé !!!!!!!!! C'est la cata !

*Sohalia* : Les deux filles *rougissent* : Merci beaucoup pour tout ces compliments ! On a interêt à être à la hauteur maintenant !

Urumi : J'avais justement peur de dénaturer les personnages ! Et puis ça me fait trop plaisir que les émotions te soient bien rendues ! Pour moi c'est une des choses les plus importantes dans une fic (c'est pour ça que j'adore Alohomora notamment !)

Willy : je me suis toujours considérer comme une nullité pour écrire, alors merci beaucoup tu me remonte le moral… je peux pas faire plus long, Urumi frise l'arrêt cardiaque, elle dit que si je continu la langue française ne d'en remettra pas. en plus elle doit bêta-lire mes réponses…

Urumi : Tu te rends compte que tu fais une faute par mot ?

*Flo* : Merci, on est contente que ça t'aie émue !

Willy : …

Urumi : NON TU NE TOUCHES PAS A CE CLAVIER !

Willy : Mais c'est le mien !

Urumi : Oui mais je me dois de sauvegarder mon cœur et celui de nos lecteurs !

Willy : Mais…

Urumi : Pas de Mais… réponse suivante !

Willy : Désolé Flo, je voulais juste te dire que on avait sûrement le même prénom… voilà c'est tout, Urumi calme toi !!!

Urumi *tombe dans les pommes !* :…

*Thomot512* : Urumi : Bon venant de ta part, je suppose qu'on peut prendre ça comme un IMMENSE compliment !

Willy : bon, donc, je précise pour ceux qui avait oublié qu'il s'agit de mon frère. Je voulais dire que tu n'es pas plus grand que moi alors tu te la ferme petiot. Et merci pour le compliment… mais tu va être déçu (comme tous les autres lecteurs), le prochain chapitre mettra sûrement encore plus de temps…

Urumi *au bord de l'apoplexie* : Est-ce qu'on peut mourir en sautant du 2ème étage ???

Willy : oui sûrement, mais pas depuis chez moi sa salirait l'entrée… donc tu fais ça chez toi merci !!!

Notes

*1 : Les noms ont été trouvés par Willy, ils font référence à… eh bien à quoi à votre avis ? On va voir si vous trouvez ! Envoyez-nous les réponses par review ! Thomot512, t'as pas le droit de participer !

Urumi : Si ce chapitre a mis beaucoup de temps à venir c'est en partie à cause de moi ! En effet, la première version que j'avais écrite était beaucoup plus « légère » !

Willy : Complètement à la masse tu veux dire !

Urumi : Oui bon… En fait j'y avais mis des petites blagues de mon cru

Willy. Complètement stupides et nulles !

Urumi : Après une sérieuse engueulade par ma co-auteure et une pléiade de conseil de ma bêta lectrice, je me suis remis au travail pour vous concoctez une version plus sérieuse (ennuyeuse !). Mais si vous voulez voir ce à quoi vous avez échappé envoyez moi un mail à urumi_kanzaki_1@hotmail.com!

Willy : Heureusement que je suis là sinon…. Je sais pas ce que cette malheureuse fic deviendrait !!!

Urumi : WILLY VIENT DE CORRIGER TOUTES LES FAUTES QU'ELLE A FAIT DANS LA DERNIERE PHRASE ! ALLELUIA, LE JOUR DE GLOIRE EST ARRIVE !!!