Derrière le lubrique (chapitre 5)
Je repassais toute l'histoire au ralenti dans ma tête , lorsqu'un élément irrationel me sauta aux yeux : je ne m'étais pas transformé lorsque j'avais enlacé Tooru dans la voiture alors que j'aurais dû. Et Akito non plus ne s'était pas transformé ... Je réfléchissais sur cet évènement un moment puis décidais d'en entretenir Hatori plus tard.
Perdu dans mes réflexions intenses , j'en avais presque oublié Tooru , ma petite Tooru livide , les larmes zébraient ses joues de trainées mouillées telles des petits escargots. Elle se sentait responsable , tout était de sa faute dans sa logique. Tooru n'était pas assez forte pour surmonter tout cela , c'était à moi d'affronter cette tempête et de la protéger de ces vents coléreux. Je lui pris la main et lui dis gentiment :
- Tooru-chan , tu n'es en rien coupable de la haine d'Akito ! Je suis certain que si tu mets une petite tenue afriolante et que tu lui fais du charme , le petit Akito fondra comme neige au soleil , et il oubliera toute sa colère !
Destabilisée , et certes un peu choquée , elle retira sa main de la mienne , déglutissant péniblement, elle devait s'imaginer faisant cela devant le maitre de la famille. Je le devinais à la palette de couleur qui passa sur son visage : blanc (de surprise) , bleu (de peur) , vert (de dégout) et enfin rouge (de gêne).
Je plantais mes deux coudes sur la table , les yeux rieurs :
- Ma petite Tooru , que vas-tu imaginer ? Crois-tu que je te laisserais faire une telle chose ? Surtout en face d'Akito ! Parce que si tu le fais face à moi ... ca ne me dérangerais pas !
Malgré mes plaisanteries de mauvais gôut qui étaient censées la dérider , elle ne perdait pas son air coupable.
- Oui mais c'est ma faute ... c'est entièrement ma faute ! Comment pourrais-je me faire pardonner ? murmurait-elle penaude.
- Tu préférais te faire violer ?! m'emportais-je , mais si tu y tiens ,vas-y ! Il se fera un plaisir de se plier à tes moindres désirs et surtout de te tuer !
Elle se remit à pleurer , je m'en voulais subitement de m'être emporté. Mais la voir ainsi cupabiliser me rendait fou , je ne savais comment lui faire comprendre qu'elle n'y était pour rien. Tout d'abord , je devais stopper cette crise de larmes , cette table entre nous , tel un fossé infranchissable nous empêchait de communiquer librement et convenablement , je la contournais. J'éfleurais sa main , sa hanche , et sa joue , bercée par les larmes elle vacillait lentement , puis s'échoua sur mes genoux. Son dos courbé semblait supporter toute la peine du monde , je le caressais espérant chasser ces chagrins.
Au bout d'un moment elle remonta un peu et se blottit contre moi, petite Tooru perdue dans la tourmente , j'étais le seul rocher auquel elle pouvait encore s'accrocher. Une poésie me revint alors en tête :
"Petite fille perdue dans les dunes ,
ton eau n'est que vapeur ,
ton sang est ta sueur ,
Petite fille tu attends la lune.
Tu cherches ton essentiel ,
l'élixir si convoité
dans la région ou tu es née ,
l'eau a le goût du miel.
Petite fille des sables
tu aimerais la mer
mais destinée amère
tu mourras assoifée ,dans cette fable."
Mais toi , je ne te laisserais pas mourrir , je préfère encore l'être à ta place , car les roses des sables comme toi doivent perdurer pour insufler l'espoir à ceux qui les croisent. Je la serrais contre moi , le coeur émiétté à l'idée de sa disparition.
Lorsque les étoiles parsemèrent le ciel d'étincelles je sortis prendre l'air , chantonnant , préférant oublier tout cela pendant quelques instants. Tooru me rejoint et me montra en silence , du bout du doigt certaines étoiles formant un coeur. J'étais touché par ce geste innocent , simple et symbolique. Je passais mon bras autour de ses épaules , et l'attirais à moi pour l'embrasser. On resta un long moment , debout , enlacés, entourés par les senteurs environnantes , l'herbe chaude , la fraîcheur timide ...
Je la raccompagnais dans sa chambre , lui souhaitais bonne nuit et j'allais m'allonger dans ma chambre. Impossible de dormir si tôt , juste un besoin de réfléchir à demain.
Les heures passèrent comme des étoiles filantes dans le ciel de ma vie , je n'arrivais pas à dormir. Après une longue hésitation, je m'introduis dans la chambre de Tooru et la regardais sommeiller paisiblement. Elle s'était évaporée vers le pays des rêves , douce Tooru. Je m'allongeais parterre , et bercée par son souffle presque imperceptible, je m'endormis.
Je m'éveillais, entouré de chaleur et de lumière. Ouvrant péniblement les yeux , je découvrais Tooru , allongée à mes côtés , et nous deux couverts par ses soins. Je ne pus résister à l'envie de l'embrasser , très doucement sur le visage. Sa peau veloutée m'appelait inévitablement. Elle s'éveilla peu à peu , et me sourit avant même d'avoir ouvert ses grands yeux limpides. Je la contemplais avec dévotion , mais elle rompit mon observation en m'embrassant timidement. J'étais l'homme le plus heureux de la Terre !
A cet instant précis , j'avais besoin de lui exprimer ce que je ressentais ... Je pris sa main et la posais sur ma poitrine , à gauche , et lui murmurais , mes yeux dans les siens :
- Ce coeur , il ne bat que pour toi. Et chaque battement , s'il pouvait parler, te crierais : je t'aime !
Elle rougit et embrassa ma joue.
- Alors ils sont deux ... murmura-t-elle timidement.
Prisonnière de mes bras , j'entreprenais de lui offrir tous les baisers qu'elle méritait ...
... A suivre ...
Je repassais toute l'histoire au ralenti dans ma tête , lorsqu'un élément irrationel me sauta aux yeux : je ne m'étais pas transformé lorsque j'avais enlacé Tooru dans la voiture alors que j'aurais dû. Et Akito non plus ne s'était pas transformé ... Je réfléchissais sur cet évènement un moment puis décidais d'en entretenir Hatori plus tard.
Perdu dans mes réflexions intenses , j'en avais presque oublié Tooru , ma petite Tooru livide , les larmes zébraient ses joues de trainées mouillées telles des petits escargots. Elle se sentait responsable , tout était de sa faute dans sa logique. Tooru n'était pas assez forte pour surmonter tout cela , c'était à moi d'affronter cette tempête et de la protéger de ces vents coléreux. Je lui pris la main et lui dis gentiment :
- Tooru-chan , tu n'es en rien coupable de la haine d'Akito ! Je suis certain que si tu mets une petite tenue afriolante et que tu lui fais du charme , le petit Akito fondra comme neige au soleil , et il oubliera toute sa colère !
Destabilisée , et certes un peu choquée , elle retira sa main de la mienne , déglutissant péniblement, elle devait s'imaginer faisant cela devant le maitre de la famille. Je le devinais à la palette de couleur qui passa sur son visage : blanc (de surprise) , bleu (de peur) , vert (de dégout) et enfin rouge (de gêne).
Je plantais mes deux coudes sur la table , les yeux rieurs :
- Ma petite Tooru , que vas-tu imaginer ? Crois-tu que je te laisserais faire une telle chose ? Surtout en face d'Akito ! Parce que si tu le fais face à moi ... ca ne me dérangerais pas !
Malgré mes plaisanteries de mauvais gôut qui étaient censées la dérider , elle ne perdait pas son air coupable.
- Oui mais c'est ma faute ... c'est entièrement ma faute ! Comment pourrais-je me faire pardonner ? murmurait-elle penaude.
- Tu préférais te faire violer ?! m'emportais-je , mais si tu y tiens ,vas-y ! Il se fera un plaisir de se plier à tes moindres désirs et surtout de te tuer !
Elle se remit à pleurer , je m'en voulais subitement de m'être emporté. Mais la voir ainsi cupabiliser me rendait fou , je ne savais comment lui faire comprendre qu'elle n'y était pour rien. Tout d'abord , je devais stopper cette crise de larmes , cette table entre nous , tel un fossé infranchissable nous empêchait de communiquer librement et convenablement , je la contournais. J'éfleurais sa main , sa hanche , et sa joue , bercée par les larmes elle vacillait lentement , puis s'échoua sur mes genoux. Son dos courbé semblait supporter toute la peine du monde , je le caressais espérant chasser ces chagrins.
Au bout d'un moment elle remonta un peu et se blottit contre moi, petite Tooru perdue dans la tourmente , j'étais le seul rocher auquel elle pouvait encore s'accrocher. Une poésie me revint alors en tête :
"Petite fille perdue dans les dunes ,
ton eau n'est que vapeur ,
ton sang est ta sueur ,
Petite fille tu attends la lune.
Tu cherches ton essentiel ,
l'élixir si convoité
dans la région ou tu es née ,
l'eau a le goût du miel.
Petite fille des sables
tu aimerais la mer
mais destinée amère
tu mourras assoifée ,dans cette fable."
Mais toi , je ne te laisserais pas mourrir , je préfère encore l'être à ta place , car les roses des sables comme toi doivent perdurer pour insufler l'espoir à ceux qui les croisent. Je la serrais contre moi , le coeur émiétté à l'idée de sa disparition.
Lorsque les étoiles parsemèrent le ciel d'étincelles je sortis prendre l'air , chantonnant , préférant oublier tout cela pendant quelques instants. Tooru me rejoint et me montra en silence , du bout du doigt certaines étoiles formant un coeur. J'étais touché par ce geste innocent , simple et symbolique. Je passais mon bras autour de ses épaules , et l'attirais à moi pour l'embrasser. On resta un long moment , debout , enlacés, entourés par les senteurs environnantes , l'herbe chaude , la fraîcheur timide ...
Je la raccompagnais dans sa chambre , lui souhaitais bonne nuit et j'allais m'allonger dans ma chambre. Impossible de dormir si tôt , juste un besoin de réfléchir à demain.
Les heures passèrent comme des étoiles filantes dans le ciel de ma vie , je n'arrivais pas à dormir. Après une longue hésitation, je m'introduis dans la chambre de Tooru et la regardais sommeiller paisiblement. Elle s'était évaporée vers le pays des rêves , douce Tooru. Je m'allongeais parterre , et bercée par son souffle presque imperceptible, je m'endormis.
Je m'éveillais, entouré de chaleur et de lumière. Ouvrant péniblement les yeux , je découvrais Tooru , allongée à mes côtés , et nous deux couverts par ses soins. Je ne pus résister à l'envie de l'embrasser , très doucement sur le visage. Sa peau veloutée m'appelait inévitablement. Elle s'éveilla peu à peu , et me sourit avant même d'avoir ouvert ses grands yeux limpides. Je la contemplais avec dévotion , mais elle rompit mon observation en m'embrassant timidement. J'étais l'homme le plus heureux de la Terre !
A cet instant précis , j'avais besoin de lui exprimer ce que je ressentais ... Je pris sa main et la posais sur ma poitrine , à gauche , et lui murmurais , mes yeux dans les siens :
- Ce coeur , il ne bat que pour toi. Et chaque battement , s'il pouvait parler, te crierais : je t'aime !
Elle rougit et embrassa ma joue.
- Alors ils sont deux ... murmura-t-elle timidement.
Prisonnière de mes bras , j'entreprenais de lui offrir tous les baisers qu'elle méritait ...
... A suivre ...
