Chapitre 4 : Une de moins.

Le lendemain, au lycée, Zelda manqua une heure de cours et se laissa tomber sur une chaise en entrant dans la salle d'études. Elle avait des cernes énormes, cachait sa main droite sous la table et maintenait son sac fermé (elle avait les doigts tellement crispés dessus que ses phalanges en étaient presque blanches). Elle respirait difficilement et regardait autour d'elle en essayant d'y voir clair. « Zelda, ça ne va pas ? demanda Téa. -Sans vouloir t'offenser, tu pourrais rivaliser avec un cadavre ! » ajouta Joey. Elle fondit en larmes, en se cachant le visage dans sa main. Son sac tomba par terre. « Zelda, est-ce que tu vas te décider à nous dire ce qui ne vas pas, oui ou non ?? dit Téa. -Je... je... ne suis pas rentrée hier soir. -Ca, c'est pas une raison pour pleurer, dit Joey. -TA GUEULE JOEY ! crièrent tous les autres. -Ils étaient des centaines... des milliers... ils voulaient ma peau. Des clones, armés, j'ai failli y rester... ils ont tué... tué Nulla. -Qui est Nulla ? miaula Miho. -Ma cousine. En Russie, on s'est souvent cachées ensemble. On jouait un jeu de cache-cache mortel dans Moscou. Je les ai tous tués. Je les hais. Le dernier qui restait était à un mètre de moi. Il... avait un vieux lumber sur la tempe de Nulla. Il y avait du rouge... du rouge... oh, seigneur, tout ce rouge. J'en étais couverte. C'était dégoûtant. Je me suis changée avant de venir ici. (Duke fixait le sac noir jeté par terre.) -Mon Dieu, c'est du sang. -(tous les autres) O_O -Qui sont ces gens ? dit Bakura. -Ils appartiennent à un service secret russe. Ils éliminent tous ceux qui leurs paraissent suspects. Je les hais. Mais comme je les hais ! -Où sont-ils, à présent ? demanda Duke. -À Moscou. -Zelda, montre-nous ta main, dit Seto. -Non, non je ne peux pas. » Seto lui agrippa le poignet et tira sa main de sous la table. Zelda poussa un cri. Un gros morceau de verre transperçait sa main, et le sang coulait lentement. « Rentre chez toi, dit Seto. -Tu crois ? -Rentre chez toi, et soigne-toi. Je t'apporterai les devoirs. -Merci Kaiba. -Ne me remercie pas. On donnera une excuse bidon aux profs, vu qu'ils sont assez idiots pour nous croire. Maintenant, dehors. » Elle sortit en prenant son sac au passage. Un silence de mort régnait dans la salle d'études. « La pauvre, dit Téa. Je la plains. -C'est vrai, dit Tristan. Moi, je ne me verrais pas traqué tout le temps. -Et puis, avoue qu'elle est jolie ! glissa Yugi. Ca se voyait chez Joey ! -Qui ? Moi ? -Oui, toi, dit Sérénity. Tu la bouffais carrément des yeux ! -La bou... la fer... des nyeux ? -Ne nie pas, caniche. Tu es plus rouge que le sang dans sa main. -_ Kaiba je vais te... -Joey ! La ferme, pour une fois ! dit Duke. Et... toi, Kaiba, comment tu la trouves ? -Elle euh... nan mais enfin... euh... -HAAAA ! Il ose pas ! Il ose pas !!! Il ose pas dire ses sentiments !!brailla Yugi. -o Oh, ça va ! Elle est euh... jolie et moins idiote que les autres. -HAHAHA IL OSE PAS !! --_- il m'énerve mais il m'énerve le Mutô... -Je ... crois que je suis... -Amoureux, Joey ! s'écria Sérénity, qui riait aux larmes. Tu es a-mou- reux ! Et Kaiba aussi il est amoureux ! -C EST PAS VRAI MERDE A LA FIN !!!!! -Gnerk gnerk... » Les cours continuèrent normalement, mais Seto sentait une sorte de vide à côté de lui, car Zelda était à côté de lui dans toutes les matières.