Pour Pauline.
–Qu'est-ce que… Qui… QUOI ?
L'incompréhension de Tony était totale. Il jurait pourtant ne s'être absenté qu'une petite vingtaine de minutes pour aller prendre l'air sur le toit de la tour avec pour seule compagnie un grand mug de café brûlant après avoir passé plus de douze heures consécutives enfermé dans son laboratoire pour travailler– au grand dam de Pepper et de ses collègues qui craignaient un peu pour sa santé– et pourtant, il avait l'impression d'être parti au moins une heure à la simple vue de l'allure qu'avait désormais son si merveilleux salon. Du moins, ce qu'il en restait, car c'était comme s'il était passé à travers un portail spatio-temporel pour se retrouver au beau milieu des ruines d'un champ de bataille.
Là où trônaient initialement plusieurs fauteuils et canapés confortables installés en cercle se trouvaient désormais quelques restes de tissus, de mousse et de bois issu des structures des divans. Les coussins étaient éventrés, les assises retournées. La large table basse en épicéa avait l'air d'avoir fait un vol plané à travers la pièce pour se retrouver encastrée dans un des murs situé quinze mètres plus loin. Plusieurs tableaux étaient tombés de leur attache, l'immense tapis était partiellement replié sur lui-même, le bar était à moitié détruit et une bonne partie des bouteilles exposées étaient –pour le plus grand déplaisir du propriétaire des lieux– brisées et leur contenu s'écoulait lentement à terre, formant une jolie flaque d'un mélange d'alcool si coûteux que la somme de leur prix serait potentiellement suffisante pour acheter un Van Gogh.
Tony était redescendu en catastrophe en entendant un bruit sourd, irrégulier mais continu suivi d'une violente explosion de bris de verre, qui s'expliquait par la baie vitrée détruite et des morceaux de verre qui jonchaient le sol. Il avait d'abord pensé à une attaque au missile tant le son avait été puissant et brutal, mais étant jusqu'à présent resté sur le toit, il l'aurait forcément vu arriver, ce qui signifiait que ce « bombardement » venait obligatoirement de l'intérieur. Seulement, il en ignorait l'origine et ça, il n'appréciait pas du tout ; Ne pas savoir ce qu'il se passait chez lui l'horripilait au plus haut point. Il aurait très bien pu demander à FRIDAY des explications mais pendant sa descente effrénée dans les escaliers, il n'y avait pas tellement songé, légèrement sous le choc.
La bouche entrouverte, il observa les dégâts, les plumes qui volaient un peu partout, l'odeur prononcée de bourbon se mêlant à celle de divers vins, sans compter l'alarme incendie qui s'était malencontreusement déclenchée alors qu'absolument rien ne brûlait… Pour le moment. Résultat : il pleuvait à l'intérieur et Tony frissonna, autant à cause de la fraicheur des gouttes d'eau qui lui tombaient dessus que par la frustration de ne pas connaitre la raison de ce désordre et l'ennui de savoir qu'il allait falloir tout ranger. Il pouvait se permettre d'engager quelqu'un pour cela, mais ce n'était pas la question. Il ne fut évidemment pas le seul à avoir entendu ce raffut car rapidement, d'autres portes s'ouvrirent et des visages familiers firent leur apparition dans la salle de séjour, visiblement tous aussi perturbés que l'était l'inventeur.
Il repéra en premier lieu Pepper, qui tirait à peu près la même tête que lui, sa tablette en main et déjà empaquetée dans son tailleur trois-pièces, indiquant qu'elle n'allait pas tarder à rejoindre le siège de Stark Industries. Juste derrière elle se tenait Wanda, des effluves de magie rougeâtre luisant entre ses doigts fins. La jeune sorcière semblait prête à défendre ses amis et leur territoire, quoi qui ait pu causer ce chantier chaotique, et ne donnait pas l'impression de plaisanter. Pour l'avoir vue à l'œuvre, Tony savait que s'ils étaient en danger, elle saurait quoi faire pour leur venir en aide et repousser de quelconques adversaires et même si, au tout début, il avait été réticent à l'idée qu'elle élise domicile dans sa tour, il ne regrettait absolument pas d'avoir accepté et il s'était habitué à sa présence, la sokovienne étant discrète mais toujours souriante et serviable.
A l'autre bout, la porte qui s'ouvrit en trombe dévoila un Clint à moitié endormi mais tout de même aux aguets. Il avait beau être en jogging, il était armé de son arc et demeurait prêt à s'en servir, même si, à son arrivée, il se prit à moitié la porte dans la figure lorsque celle-ci se referma automatiquement sur lui, ce qui, au-delà de bien le réveiller, le mit en rogne et le fit grogner de mécontentement. Tony avait appris, à force de le côtoyer, que l'archer accordait énormément d'importance à son sommeil, contrairement à lui –du moins, lorsqu'il n'avait pas de mission en cours ou prévue prochainement et qu'il pouvait ainsi profiter de nuits complètes pour se ressourcer–. C'était pourquoi actuellement, il faisait clairement la gueule, et son humeur ne s'améliora guère lorsque Thor débarqua juste derrière lui en courant et que l'asgardien ne freina pas à temps pour éviter la collision.
Le guerrier bouscula malencontreusement son allié mais il le rattrapa par le bras pour l'empêcher de tomber. Clint le gratifia d'un « merci » marmonné avec lassitude. A en juger par sa tenue sportive, l'asgardien devait venir tout droit de l'un des nombreux gymnases que Tony avait fait construire dans sa tour, ce qui lui changeait de son armure robuste et de sa longue cape d'un rouge écarlate qu'il portait fièrement lors de leurs combats. Ses cheveux étaient attachés et il avait toujours des protections sur ses mains pour protéger ses phalanges mais tout comme ses acolytes, il demeurait prêt à se battre si besoin et leva les poings, les sens en alertes et le regard allant et venant entre chacun et chacune. Il était très légèrement essoufflé, autant par sa course à travers les couloirs pour rejoindre le salon que par son entrainement.
Débarquèrent ensuite Natasha et Steve, essoufflés également, mais Tony devina rapidement qu'il devait s'agir d'une raison différente. Il comprit sans trop de mal, rien qu'en voyant leurs joues rouges, les vêtements enfilés à la va-vite et leurs cheveux un peu en bataille qu'ils étaient sûrement en train de faire du sport également, mais ensemble, et certainement pas dans un gymnase. En les voyant dans cet état, Clint leva les yeux au ciel et les autres s'abstinrent de faire le moindre commentaire, estimant que ce n'était pas le bon moment pour ça. Ils avaient une potentielle menace à contrer et ne devait pas laisser quoi que ce soit les déconcentrer –y compris les exercices en chambre de deux de leurs amis qui paraissaient, surtout pour l'homme, mortifiés de s'être faits démasquer ainsi–.
–On est tous d'accord pour dire que mon salon n'était pas comme ça il y a une heure ? lança rhétoriquement Tony à l'adresse des six autres personnes, toujours avec sa tasse en main qui se remplissait lentement de l'eau que crachait le dispositif anti-incendie.
–J'confirme, maugréa Clint en reniflant, sentant une odeur non-habituelle et, dans la seconde qui suivit, ils virent le reste du comptoir à alcool s'enflammer.
Etant tous pris au dépourvu, aucun ne réagit à ce détail, jugeant que l'eau ferait son travail et se chargerait d'éteindre le feu qui venait de se déclencher, donnant à cette atmosphère déjà désordonnée une ambiance encore plus bordélique, ce qui désola le milliardaire. Ce n'était pas exactement la façon dont il espérait passer ce début de journée, mais apparemment, l'Univers en avait décidé autrement. Il avait espéré pouvoir se poser tranquillement dans son canapé avec son reste de café et un bon livre pour détendre son cerveau, sauf que son canapé était un tout petit peu trop amoché pour qu'il s'y installe douillettement sans avoir à se préoccuper de quoi que ce soit d'autre que du sort des personnages qui évoluaient dans le roman fantastique qu'il avait l'intention de dévorer.
–Un missile ? proposa Steve en réajustant maladroitement son t-shirt, rejoignant ainsi la première idée de Tony.
–J'ai rien vu arriver, lui répondit ce dernier.
–Une attaque interne, alors, en conclut Natasha en réorganisant naturellement ses mèches rebelles de sa main libre tandis que de l'autre main, elle tenait son arme de service, prête à faire feu si jamais un ennemi pointait le bout de son nez dans « leur » demeure. Tu as offensé quelqu'un, dernièrement ? demanda-t-elle ensuite au propriétaire des lieux, qui afficha un air outré. Ne me regarde pas comme ça, tu sais pertinemment que tu as un don pour t'attirer des ennuis avec tout le monde, enchaina-t-elle, lui coupant l'herbe sous le pied.
–Ca n'a pas l'air d'être d'origine extraterrestre, commenta Thor en tendant le bras et, quelques secondes plus tard, Mjolnir fendit l'air et son manche vint se loger dans la main de l'hériter asgardien. Je ne sens aucune forme de magie, leur apprit-il. Du moins, aucune magie autre que celle de Lady Maximoff, précisa-t-il en examinant attentivement les lieux sans bouger de sa place.
–Moi non plus, je ne ressens rien, compléta la petite brune, un peu tendue.
–Alors quoi, ça a sauté tout seul ? râla Clint. P't'être bien que ton I.A. a juste eu un court-circuit et a pété les plombs. Littéralement.
–Je ne vous permets pas, Agent Barton, répliqua platement FRIDAY, ce à quoi l'archer rétorqua qu'elle était aussi susceptible que son concepteur.
Ils entendirent du bruit provenant de l'extérieur, au niveau de la baie vitrée et, d'un même mouvement, se tournèrent dans cette direction, prêts à intervenir si jamais le responsable revenait sur les lieux de son « crime ». Ils eurent alors la grande surprise de constater qu'il ne s'agissait que de Vision, qui flottait au-dessus du sol et paraissait un petit peu ennuyé. L'androïde atterrit calmement à terre et épousseta brièvement ses bras, où s'étaient déposés quelques grains de poussière. Les Avengers baissèrent donc leur garde, rassuré qu'il s'agisse d'un allié et non de quelqu'un d'autre. Instinctivement, Wanda s'était déplacée et mise juste devant Pepper pour la défendre, juste au cas-où. Tony lui était reconnaissant de prendre ce genre d'initiatives et, plus il passait du temps en la compagnie de la plus jeune, plus il réalisait combien les Avengers et lui avaient de la chance qu'elle ait rejoint leur grande famille un peu bancale.
–… Je pense que quelques travaux risquent d'être nécessaires, commenta posément Vision.
–Ah bon ? C'est dommage, je commençais à m'habituer à cette nouvelle déco, répliqua Tony, qui commençait à vraiment avoir froid à cause de l'eau qui lui tombait toujours dessus. FRIDAY, ça te dérangerait de stopper ça ? s'emporta-t-il. C'est bon, je crois que le feu est éteint, là ! s'exclama-t-il, après quoi le système anti-incendie cessa de déverser des trombes de liquide sur les ruines du living-room et, accessoirement, la tête de Tony, qui était le seul à y être directement exposé puisque tout les autres étaient sagement restés dans l'encadrement des portes qu'ils avaient ouvertes pour ne pas finir trempés. Rassure-moi, tu sais ce qu'il s'est passé ? lança-t-il à l'adresse de Vision, tout en retournant son mug pour le vider de l'eau qu'il avait récoltée avec désinvolture.
–En effet.
–Super ! déclara-t-il avec un faux enthousiasme. Voudrais-tu avoir l'amabilité d'éclairer nos lanternes, dans ce cas ?
–Lorsque vous êtes sorti de votre laboratoire afin de vous préparer un café, début l'Intelligence Artificielle, vous m'avez très aimablement demandé de tenir compagnie au Docteur Banner, avec qui vous aviez passé la nuit à travailler sur divers projets que vous préférez tous deux garder secrets pour le moment, car vous ne souhaitiez pas qu'il reste seul et espériez que lui comme moi pourrions apprendre l'un de l'autre en faisant connaissance.
–… Mouais, confirma Tony, blasé. La suite ?
–Le Docteur Banner a proposé de m'initier à l'apprentissage des activités auxquelles les humains s'adonnent lorsqu'ils éprouvent une sensation d'ennuis, à commencer par les jeux de stratégie et de société, développa toujours aussi calmement Vision. Nous avons donc débuté une partie de ce que vous appelez le « Trivial Poursuite », où chacun pose à l'autre des questions de culture générales qu…
–Oui bah on sait ce que c'est, merci, s'impatienta Clint.
–Ca n'explique toujours pas l'état du salon, commenta Natasha, alors Vision enchaina :
–Il est possible que la fatigue éprouvée par le Docteur Banner après de longues heures de travail acharné mélangées à une potentielle frustration éprouvée après n'avoir su donner des réponses correctes que sur une moyenne de trois fois sur dix ait éventuellement accéléré son processus habituel de transformation en ce que vous qualifier parfois d'alter-ego ou d' « Autre », résultant donc d'un excès de colère prononcé ayant conduit à une partielle destruction des lieux.
Les Avengers et Pepper échangèrent un regard abasourdi et consterné en se demandant s'ils avaient bien tous entendu la même chose. C'était effectivement dans les habitudes de Vision de prendre le temps de détailler avec précision
–… En gros, Bruce a ragé et Hulk a tout démoli, résuma Tony, fatigué de tourner autour du pot.
–Précisément, confirma solennellement Vision.
–Et où est passé Banner ? l'interrogea Thor, néanmoins inquiet pour leur ami.
–Il est parti par-là, répondit l'androïde en désignant les restes de la baie vitrée. Je l'ai suivi afin de m'assurer qu'il ne causerait pas davantage de dégâts en ville, mais étant visiblement très fatigué, il s'est endormi dans Central Park après quelques minutes seulement. Je suis donc revenu afin de récupérer quelques vêtements qui seront très probablement nécessaires au docteur Banner lorsque celui-ci se réveillera. Je suis navré que les choses aient pris une telle tournure, mais je suppose qu'il s'agit là d'un autre incident appartenant à votre quotidien, devina-t-il, et bien qu'il ait entièrement raison, cela saoulait quand même celles et ceux qui avaient débarqué dans la salle de séjour uniquement pour tomber sur « ça ».
–Oh c'est bon, j'retourne me coucher, déclara Clint en tournant les talons pour regagner sa chambre un étage plus haut.
Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence le plus complet, à l'issue desquelles ils entendirent une porte claquer, indiquant à tout le monde que l'archer avait bel et bien regagné sa chambre et n'avait aucunement l'intention d'en sortir avant au moins plusieurs heures –en d'autres termes, cela voulait tout simplement dire : « démerdez-vous, c'est pas mes affaires »–. Wanda abaissa les mains et fit taire sa magie, rassurée qu'ils n'aient pas à combattre qui que ce soit et prit à son tour la parole.
–Je vais aller chercher quelques vêtements, dit-elle de sa voix douce.
–Je viens également, affirma Thor d'un ton sûr de lui, peut-être ne se réveillera-t-il pas tout de suite et dans l'hypothèse où cela toujours l'Autre qui aurait le contrôle, mieux vaut être préparés à le maitriser.
La jeune sorcière acquiesça et ensemble, ils s'en allèrent à leur tour, se dirigeant directement vers les quartiers personnels du scientifique où ils espéraient récupérer de quoi vêtir Bruce lorsqu'il émergerait de sa transe. A eux deux, ils devraient pouvoir contenir Hulk s'il montrait la moindre résistance, que cela soit à l'aide de la magie de Wanda ou des pouvoirs et de la force de Thor. Au moins, ce détail-là était réglé et les Avengers n'avaient plus à s'en soucier.
–Bon, bah… Nous aussi, on a des trucs à faire, déclara Natasha en quittant le salon en attrapant le super-soldat par un pan de son t-shirt.
–Heu… souffla ce dernier en sentant le rouge lui monter aux joues. Oui, heu… A-à plus tard… bégaya-t-il, un peu gêné, avant d'emboiter le pas de l'espionne russe sous le regard inquisiteur de Tony, qui avait terriblement envie d'encore plus enfoncer Steve dans son embarras mais malheureusement, il n'était pas tellement d'humeur.
Ne restèrent donc plus que lui, Pepper et Vision, qui resta debout au milieu du salon droit comme un « i » sans rien dire, sans bouger, sans ciller, attendant simplement que Wanda et Thor reviennent pour l'accompagner jusqu'à Central Park. Ces quelques minutes avaient drainé Tony du peu d'énergie qu'il avait encore en réserve et il n'avait désormais plus qu'une seule envie : aller pioncer et oublier que son salon ressemblait à un débarras. Il croisa le regard de Pepper, espérant silencieusement que celle-ci se chargerait de passer les coups de fils nécessaires pour faire venir de la main d'œuvre qui s'occuperait de faire un brin de rangement, mais évidemment, l'Univers avait tout bonnement décidé de ruiner sa journée, car la rouquine, toujours avec sa tablette, fit demi-tour en soupirant et en lançant à son compagnon :
–Bon courage pour le nettoyage.
Puis elle s'en alla, ayant une montagne de travail qui l'attendait au siège de Stark Industries, laissant le propriétaire des lieux seul avec l'Intelligence Artificielle, qui ne tarderait de toutes façons pas à se sauver elle aussi, l'abandonnant tristement à cette lourde tâche qu'était de téléphoner. Il eut alors une idée et son regard s'éclaircit.
–FRIDAY, tu veux bien t'occuper de contacter quelqu'un ? N'importe qui de compéter pour évacuer les gravats, nettoyer partout, réparer le comptoir, remplacer la baie vitrée, restaurer les tableaux ayant potentiellement été abîmés, racheter du mobilier, réorganiser la pièce et redécorer s'il te plait ?
–Vous ne m'avez pas défendue à la suite du commentaire de l'Agent Barton, commenta l'I.A., et Tony fronça les sourcils à l'entente de cette réponse.
–… Heu… Non… ?
–Alors je peux programmer la préparation d'un autre café, car vous risquez d'en avoir besoin pour tenir debout durant les divers appels téléphoniques que vous allez devoir passer, rétorqua FRIDAY.
–… Rassure-moi, tu plaisantes, pas vrai ?
–Bon courage pour le nettoyage, Monsieur, répéta-t-elle de la même manière que l'avait dit Pepper, après quoi il y eut un signal sonore distinct avertissant que l'I.A. s'était volontairement mise en veille pour ne plus avoir à répondre.
Tony en resta bouche bée. Il était vrai qu'il avait laissé Clint lancer une pique à l'adresse de FRIDAY, mais ce n'était ni le premier, ni le dernier à la faire et surtout, l'inventeur n'avait pas toujours pris la défense de ses créations, alors pourquoi avait-elle décidé de prendre la mouche et jouer la carte de la vexation aujourd'hui précisément ? Tony était purement et simplement outré.
–C'est bon, on a trouvé des vêtements ! claironna Wanda lorsqu'elle et l'asgardien réapparurent dans la pièce. Hum… Tout va bien, Tony ? demanda-t-elle à l'inventeur en sentant son irritation grandissante et son exaspération face à une telle situation.
–Vision, lança-t-il en se tournant vers celui qu'il appelait sans trop faire attention à la remarque de la brunette, la prochaine fois que tu veux apprendre un truc, quel qu'il soit, sois gentil de te tourner vers quelqu'un d'autre que Bruce, ou alors assure-toi d'abord qu'il ait eu droit à une bonne nuit de sommeil, parce que je n'ai aucunement l'intention de m'occuper d'un tel cirque toutes les semaines…
–J'en prends note, répondit Vision en inclinant la tête.
–Maintenant, déguerpissez, tous les trois, leur ordonna-t-il gentiment mais fermement. Papa a du boulot.
