Hello ! et oui, encore moi... pour vous faire partager un OS qui trainait depuis bon bout de temps déjà sur mon ordi. Je me suis inspirée d'un fan art fait par Mugi-girl sur deviant art, pour écrire cette histoire, car j'aime beaucoup son travail. Du coup, je le post aujourd'hui, pour l'anniversaire de notre bretteur préféré.
Disclaimer : Tout appartient à Oda.
Rating : T
Je suis ma propre correctrice, donc désolé par avance pour les fautes que vous pourrez rencontrer.
Juste une question
Une goutte perla sur son front et roula le long de sa tempe. Maitriser sa respiration. Garder un visage lisse de toute expression pour ne montrer aucune faille à l'adversaire. La bataille s'avérait plus difficile que prévue.
Une fine pellicule de sueur avait fini par couvrir son corps en grande partie dénudé et la tension qui régnait en cet instant crucial n'arrangeait rien. Elle avait mal évalué les capacités de son opposant et c'est pourquoi elle se retrouvait dans une situation épineuse. Par d'habiles manœuvres, il avait réussi à l'acculer, et ils se retrouvaient désormais, tous les deux dans une position délicate, où le prochain mouvement signerait la défaite pour l'un et la victoire pour l'autre. Il fallait donc réfléchir correctement à la prochaine action, ou sinon elle finirait dans le camp des perdants, des vaincus. Et ça, il en était hors de question ! Elle avait une mission à accomplir et elle se battrait bec et ongle pour réussir.
Une petite brise fraiche vint s'emmêler dans les voiles du navire et caressa au passage les peaux exposées comme si elle cherchait les soulager de la chaleur estivale de cette soirée. Nami frissonna agréablement pendant que l'étreinte légère du vent glissait sur elle tel un voile. Son regard se posa sur son adversaire qui affichait une mine d'une impressionnante neutralité. Elle aurait dû savoir qu'il s'agissait d'un de ses atouts majeurs, mais dans un excès de confiance, la jeune femme s'était crue plus maligne que lui. Cet imbécile (qui ne l'était pas tant que ça) savait bien cacher son jeu. Finalement, il n'y avait peut-être pas que des courants d'air qui circulaient entre ses deux oreilles et sous cette pelouse verte qui lui servait de tignasse.
Ses yeux dévièrent sur son cou puissant contre lequel pendaient ses trois boucles d'oreilles dorées, descendirent lentement sur ses épaules larges, puis s'attardèrent sur son torse incroyablement musclé qui luisait sous la chaleur ambiante. Malgré le fait qu'elle le voyait quasi quotidiennement ainsi (et après c'était elle qu'on traitait d'exhibitionniste) ça n'en restait pas moins une vision agréable. Elle n'était pas à ce point de mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que Zoro était bel homme. Simplement, il ne fallait pas qu'il se rende compte qu'elle appréciait physiquement son nakama. Après tout, il était déjà bien assez confiant en ses capacités comme cela.
Sentant qu'on le dévisageait, le jeune homme braqua son œil acéré sur elle sans sourciller. Il la fixa avec la même intensité que celle qu'il utilisait lors d'un combat, d'un regard froid et impénétrable. Un nouveau frisson dévala la courbe de son échine mais cette fois-ci, nullement dû à un courant d'air. Elle comprenait que ses ennemis tressaillent lorsqu'ils croisaient le chemin de l'ancien chasseur de pirates. Tout chez lui émanait une dangerosité latente, comme un animal. Elle l'imaginait bien en tigre, calme et méfiant, mais dont la force et la férocité transparaissait à chacun de ses mouvements. Oui, Nami se dit que se retrouver face à un tigre devait sûrement faire la même impression, à la différence qu'elle n'avait aucunement peur de l'homme face à elle. Parce qu'elle savait l'apprivoiser. La jeune femme soutint son regard avec défiance allant même jusqu'à lui offrir un petit sourire malicieux, qui elle le savait, avait le don de l'énerver. Pas manqué, son visage s'assombrit alors que son froncement de sourcil se prononçait.
L'affrontement final se jouait ici et maintenant dans un duel de regards. Aucun d'eux ne semblait prêt à lâcher du terrain. C'était à elle de commencer mais la navigatrice voulait faire monter la pression encore un peu afin de tester la patience du bretteur et d'ébranler ses certitudes. Tout devait être calculé au geste près.
Sa décision était prise et sa stratégie était simple.
Après un temps qu'elle estima suffisant, elle baissa les yeux (pour lui donner l'impression qu'il avait remporté ce petit duel) et suivit les bras musclés de son adversaire qui convergeaient vers la table. Ses grandes mains calleuses étaient rassemblées autour d'une série de cinq cartes dont il cachait la face arrière de ses doigts épais. Devant lui, se dressaient de petites piles de jetons rouges et noirs, bien trop nombreux aux goûts de la jolie rousse.
De son côté, elle en avait tout autant, et peut-être même un peu plus. Dans sa main droite, posée sur la table, elle tenait cinq cartes de couleur, regroupées étroitement les unes avec les autres, de façon à ce que seul le coin dépasse et ne lui indique la valeur de celle-ci. Son autre main avait été sacrifiée pendant la bataille et se retrouvait désormais par côté de son torse, à soutenir sa poitrine généreuse. Ou plutôt la cacher, comme l'était censé faire son haut de maillot de bain. Cependant, celui-ci gisait pauvrement sur un coin de la table, victime collatérale d'un affrontement sans merci. Il n'était pas le seul, son pantalon aussi était tombé au combat, ainsi que ses sandales, son bracelet et son log-pose. Seul survivant ? son bas de maillot bain pour qui elle allait tout donner afin de l'épargner, tout comme sa dignité. L'unique consolation qu'elle avait à l'heure actuelle, c'était que le bretteur n'était guère plus vêtu qu'elle alors qu'il était parti avec bien plus de couches à enlever.
La lutte avait été rude. Pour cela, elle avait dû effeuiller de façon méthodique le bandana accroché à son biceps, ses trois katanas qu'il avait fallu éliminer un à un, puis sa ceinture rouge qui les maintenait, ainsi que ses bottes, pour enfin s'attaquer au noyau dure : son yukata, son haramaki et son pantalon. Mais elle y était arrivée ! Elle n'était tout de même pas peu fière car, il se retrouvait assis face à elle, en caleçon, d'un vert foncé assorti à sa tenue habituelle. Et la vue qu'il offrait était là cerise sur le gâteau.
Il est vrai qu'elle avait pêché par excès de confiance une fois de plus, en donnant un avantage à Zoro sur le nombre de vêtements portés. Mais ça avait été là un prix à payer pour l'enrôler dans tout ce cirque. D'ailleurs, elle ne put s'empêcher de sourire en repensant à comment tout ceci avait débuté.
Flash back
Ils avaient accosté dans l'anse d'une petite baie d'une île déserte, dont il avait été aisé d'en faire le tour en une journée. Autant dire que l'exploration n'avait pas été des plus passionnante pour le capitaine. Mais elle s'était avérée utile pour faire le plein de fruits et de viandes. Par la suite, ils s'étaient installés sur la petite plage de sable blanc, et l'après-midi s'était partagé entre jeux au ballon pour les garçons, baignade pour ceux qui ne possédaient pas de fruit du démon, et bronzette sur un transat pour les deux jeunes femmes. Lorsque Luffy avait manifesté son envie de manger, Sanji s'était exécuté et avait préparé un barbecue sur cette même petite plage. Comme toujours, ils s'étaient régalés, et une fois que tout fut rangé, la quasi-totalité de l'équipage s'était retrouvée enrôlée dans une partie de beach volley. Une équipe était composée de Luffy, Ussop, Chopper et Brook, tandis que de l'autre côté se trouvaient Franky, Robin et Sanji. Il y avait un certain désavantage pour cette dernière équipe, et il s'agissait de sa faute car elle aurait dû faire en partie, mais Nami ne se sentait pas motivé pour jouer au volley. Et pour sa défense, Robin pouvait se dédoubler si elle le voulait.
La rouquine retourna sur sa chaise longue et observa ses amis s'amuser. Cela lui avait tellement manqué durant ces deux ans. Tous avaient mûris, évolués, ils s'étaient améliorés pour être à la hauteur des épreuves qui les attendaient, puis ils s'étaient retrouvés et c'était comme si rien n'avait changé. Au final, ils restaient les mêmes, et cela lui donna le sourire. Son regard tomba soudainement sur une touffe verte qui regagnait le navire. Qu'est-ce que ce crétin allait faire ? S'entraîner, à tous les coups. Même après ces deux années passées à se renforcer, il n'avait toujours pas lâché ses instruments de musculation. A croire qu'il préférait leur compagnie à celle de ses nakamas. C'était tout de même vexant ! Ils avaient passé deux ans loin des uns et des autres, et plutôt que de profiter de leur réunion pour passer du temps ensemble, il filait s'enfermer dans son perchoir en solitaire. Tss.
Elle reporta son attention sur le match qui se jouait devant elle. Pour l'instant, l'écart n'était pas très marqué et cela soulagea un peu Nami. Son absence ne les lésait pas trop finalement. Zoro aurait toutefois, pu faire l'effort de jouer avec eux pour une fois ! Mais non… Monsieur était au-dessus de ça ! Dès qu'il ne s'agissait pas de picoler ou de combattre, il n'y avait plus personne.
L'ennuie gagna très vite la jeune cartographe, assise sur son transat. Elle chercha comment s'occuper, passant en revue les différentes activités qu'elle aimait faire, mais rien ne l'attirait. Et elle ne pouvait se départir de cette irritabilité qu'elle ressentait vis-à-vis du bretteur. Soudain, elle eut une illumination.
- Hey ! Zoro !
L'interpelé se retourna lentement, un sourcil levé sur son visage renfrogné. Pourquoi il affichait toujours cet air quand elle s'adressait à lui ?!
- Qu'est-ce que tu m'veux ? Pourquoi t'es pas avec les autres à jouer au ballon ?
Toujours aussi aimable… Cependant, la jeune femme essaya de ne pas paraître agacée à son tour, même si ça la démangeait fortement. Si elle voulait obtenir ce qu'elle voulait, elle allait devoir user de douceur. Mieux valait ne pas le braquer dès le début.
- Ça ne me disait trop rien, répondit-elle en agitant la main. En fait, j'avais plutôt une autre idée de jeu en tête.
- Humpf… fais comme tu veux, déclara-t-il alors qu'il s'apprêtait à repartir.
Nami serra les dents pour étouffer le flot d'insultes qui menaçait de passer ses lèvres. Au lieu de quoi, elle ferma les yeux et inspira profondément avant de s'adresser à lui très calmement :
- Je me disais que tu pourrais y jouer avec moi ? Suggéra la jeune femme.
- Hein ? J'ai pas spécialement envie de jouer là. J'ai prévu de m'entraîner encore un peu.
- Tu peux bien abandonner tes instruments de torture, ne serait-ce qu'un instant, non ?!
Zoro soupira.
- Y'aura de l'alcool ?
- Non.
Il était pas possible, celui-là !
- Alors c'est no…
- Une partie de poker sa te tente ? Coupa-t-elle en ignorant volontairement son refus.
- Non.
- Rrr mais t'es pas drôle !
- J'ai pas d'argent et faudrait être fou pour jouer à un jeu d'argent avec toi.
- On n'est pas obligé de jouer de l'argent…
Nami fit mine de réfléchir en levant les yeux au ciel et en tapotant son index contre son menton.
- On peut miser sur la dette que tu me dois ?
- Et puis quoi encore ! hors de question que je me retrouve avec le double de cette maudite dette !
Elle croisa les bras et le regarda d'un air dédaigneux avant d'ajouter :
- Ça n'arrivera que si tu perds.
- Pour une fois, je préfère ne pas prendre le risque. Trouve-toi un autre pigeon ! lança-t-il après s'être retourné pour se perdre à nouveau sur le Sunny.
Enfin c'est ce qu'elle supposa. Il était dos à elle et il ne vit pas le sourire qui fendait le joli minois de la navigatrice. La négociation était loin d'être terminée ! Elle reprit une expression sérieuse
- Très bien ! je te propose une autre solution !
- M'intéresse pas, marmonna-t-il en s'éloignant.
- On change la mise et, si tu acceptes de jouer avec moi, je réduis d'emblée ta dette de 20 000 berrys….
Zoro s'arrêta, dos à elle, mais lui adressa toutefois une œillade par-dessus son épaule. Nami sourit intérieurement. Elle avait réussi à ferrer le poisson, il n'y avait plus qu'à mouliner doucement afin de le faire remonter dans son filet.
- Je t'écoute, fit-il avec méfiance.
- Une partie de Strip Poker.
Le bretteur fit volte-face, visiblement choqué.
- HEIN ?! T'es tombée sur la tête ?!
Nami passa outre la remise en question implicite de sa santé mentale.
- Au lieu de jouer de l'argent, on joue ce que l'on porte. C'est une fleur que je te fais car tu as plus de vêtements que moi !
- Ça sent l'arnaque ton truc ! s'énerva le bretteur. Et j'ai pas envie de jouer mes fringues ! ajouta-t-il avec une expression outrée.
La partie de poker n'avait pas commencée qu'elle s'amusait déjà. La façon dont il était gêné était tout à fait délectable. Elle adorait ébranler ce stoïcisme et cette rigidité implacable qu'il s'acharnait à garder, car dans ces instants, il n'était plus Roronoa Zoro, le Supernova, le démon et ancien chasseur de pirates tant redouté, mais juste Zoro, son nakama, dans toute son humanité. C'est pourquoi elle ne résista pas à le taquiner un peu plus en piquant sa fierté avec un tison chauffé à blanc.
- C'est dommage… je pensais que pour un homme aussi rigoureux que toi, ça n'aurait pas été un problème. Après tout, tu n'as que faire de mes charmes… ou ceux d'une autre femme… n'est-ce pas ?
- Je…je… que…, bégaya-t-il. Ça n'a rien à voir avec ça !
- Quoi ? Alors ça veut dire que tu es trop poule-mouillée pour jouer contre moi ? Ou as-tu à ce point peur qu'on voit ton petit oiseau ? Se moqua la rouquine. Franchement, ça me déçoit un peu… je te croyais plus sûr de toi…
Le visage du bretteur vira au rouge et elle aurait juré voir de la fumée sortir de ses oreilles.
- Celui qui perd devra faire le tour du Sunny à poil... devant tout le monde ! S'exclama-t-il en lui tendant vivement la main.
Elle ne sourcilla même pas face à cette condition, ne se sentant pas vraiment concernée. A vrai dire, Nami était trop contente d'avoir réussi à embarquer Zoro.
- Marché conclu !
La poignée de mains franche scella leur accord et elle les entraina vers le pont supérieur où se trouvait ses mandariniers. Là ils seraient tranquilles et à l'abris des regards indiscrets.
C'était maintenant que tout allait se jouer et que son sort allait être scellé. De la main qui tenait les cartes, elle repoussa tous ses jetons au centre de la table.
- Tapis, annonça-t-elle sobrement.
Du bluff. Purement et simplement. Son jeu n'était pas extraordinaire (deux paires avec roi de cœur - roi de trèfle, 9 de pique – 9 de carreau et un as) en somme s'était risqué, mais jouable. Toutefois, si jamais son compagnon avait une meilleure main, elle allait devoir exhiber ses formes généreuses à l'ensemble de l'équipage. Elle aurait dû réfléchir avant d'accepter sa condition plus que douteuse. Si jamais elle perdait (elle disait bien si jamais) les éventuels voyeurs se verraient affublés d'une inflation colossale de leur dette.
Zoro suivit son action du regard, sans réaction notable… ou peut-être pas… Nami cru voir une goutte perler le long de sa tempe, mais difficile à dire si c'était dû au stress ou à la chaleur. En tout cas, il examina longuement le centre de la table avant de relever sa pupille vers elle. Il devait sûrement chercher un indice pour savoir si elle bluffait ou non, et la jeune femme soutint son regard avec un manque d'expression similaire à lui. Zoro devait se douter qu'elle bluffait, c'était même une chose à laquelle il devait s'attendre, après tout, c'était dans sa personnalité, mais il ne savait pas avec quoi elle le faisait. S'offrait à elle plusieurs cas de figures.
Premièrement, il avait un jeu faible et il se couchait. En bref, c'était une défaite sans se battre, et ça, il y avait peu de chance pour que cela arrive, ou c'était mal le connaitre. Donc exit cette possibilité.
Deuxièmement, il avait un jeu faible mais en partant du principe qu'elle bluffait, il la suivait. Là, deux sorties s'offraient à elle. Soit son jeu était bien plus faible que le sien et elle remportait le tournois, soit il avait un jeu égal, et là, c'était à celui qui aurait la carte la plus forte.
Troisièmement, il avait un excellent jeu et il faisait monter la pression pour voir si elle allait craquer, afin de se délecter sadiquement de son désarroi lorsqu'il la verrait perdre.
Jamais elle ne lui ferait ce plaisir ! Et pour le faire cogiter un peu plus, Nami fit lentement remonter un coin de ses lèvres dans un demi-sourire équivoque. Cela sembla fonctionner car Zoro fronça quelque peu les sourcils.
Comme elle s'y attendait, il avança l'ensemble de ses jetons au centre et elle suivit avec appréhension sa main qui tenait les cartes. Le temps parut ralentir et son cœur s'emballa, percutant sa cage thoracique à chaque fois qu'il pompait lourdement le sang dans ses veines. La sensation de chaleur s'intensifia, accroissant soudainement la sudation dans son dos, mais Nami s'appliqua à paraître peu impressionnée. Lentement, très lentement, un peu trop lentement, il bougea sa main pour retourner ses cartes et la jeune femme esquissa un regard vers le visage de son adversaire. Sa respiration se bloqua dans sa gorge lorsqu'elle capta une lueur qui venait de s'allumer dans la pupille acier de Zoro, et une sueur froide dévala son dos lorsqu'il esquissa un sourire qui ne promettait rien de bon.
C'est pas vrai ! Non ! elle ne pouvait pas perdre ! Il devait avoir un jeu d'enfer pour avoir une telle assurance. Un carré ? Une quinte flush ? Une quinte flush royale ?!
Le blanc des cartes commença à apparaitre et se fut plus fort qu'elle, Nami ferma les yeux comme s'apprêtant à subir un coup de plein fouet. Elle se vit soudainement s'avancer sur le pont du Sunny, exposée à tous les vents, le regard de Sanji braqué sur elle. Elle imagina sans mal le flot de sang jaillir avec force de son nez, le propulsant en arrière en babillant des inepties. Tout comme elle se figura les deux orbes noirs des orbites creuses de Brook rivées sur elle comme si elles allaient la happer dans leur profondeur abyssale. Sans compter sur Franky qui ne se gênerait pas pour la contempler et ajouter un commentaire graveleux, de même que pour Ussop qui la lorgnerait dans un coin, à bonne distance pour ne pas essuyer ses foudres. Elle frissonna. Sans parler de Zoro qui n'aurait certainement pas la victoire modeste et qui ne louperait pas une occasion pour lui rappeler sa défaite. Le futur s'annonçait bien sombre. Sans parler de sa mission cachée qu'elle aura échoué à accomplir. Ce serait peut-être plus ça qui la chagrinerait le plus.
- Bon, tu comptes ouvrir les yeux à un moment ?! j'aimerais bien savoir qui a gagné, ronchonna Zoro et la ramenant de ce fait à la réalité.
Son esprit mit un peu de temps à assimiler ce qu'elle voyait. Un as de carreau (elle serra les dents), une reine de pique, une reine de trèfle (son souffle se bloqua) … et deux 6, un de cœur et un de pique. Nami cligna plusieurs fois des yeux. Elle lut et relut la combinaison qui s'affichait devant elle, un peu hébétée. Face à son air perplexe, le jeune homme se sentait de plus en plus confiant et son sourire s'élargit.
- N'ai pas peur d'admettre ta défaite, il faut savoir garder la tête haute, même lorsqu'on trouve quelqu'un de plus fort que soit, déclara-t-il avec suffisance.
La jeune femme baissa le regard sur ses propres cartes encore cachées et progressivement son visage s'illumina.
- GYAAA ! HAHA ! s'exclama la jeune femme en bondissant sur sa chaise.
Elle leva un bras en l'air, en veillant tout de même à garder l'autre solidement contre sa poitrine, souriant de toutes ses dents au bretteur qui était largué face à ce changement brutal de comportement. D'un geste vif, Nami abattit ses cartes avec force sur la table, face vers le haut.
- J'ai gagné !
- HEIN ?!
- Mes paires sont plus fortes que les tiennes ! LA VICTOIRE EST A MOI ! OUIIII ! HAHAHAH !
Visiblement très contrarié, Zoro s'empara de ses cartes dans un grand geste et les regarda de plus près (comme si cela allait en changer la finalité). De son côté, la jeune femme était extatique mais rien d'étonnant après être passée aussi près d'une défaite humiliante. Son coup de bluff lui avait flanqué une peur bleue, mais il avait porté ses fruits !
- Je crois que tu as quelque chose qui me revient ! ronronna-t-elle en lui tirant la langue malicieusement avec un sourire en coin.
Ce à quoi elle ajouta un geste de l'index, l'agitant d'avant en arrière pour souligner sa requête. Le visage de son comparse se décomposa rapidement alors qu'il se frottait la tempe soucieusement de sa main libre. L'homologue de cette dernière, broyait les cartes les unes contre les autres dans une poigne hargneuse, ruinant le jeu pour une quelconque utilisation futur. De toute façon, pas sûr qu'il rejoue aux cartes un jour avec elle. Peu importe, elle avait gagné et c'est tout ce qui comptait.
C'était presque jouissif de le voir se débattre avec sa fierté, contraint par son propre code d'honneur de se plier aux termes peu glorieux de sa défaite (qu'il avait lui-même défini). Elle ne saurait dire ce qui était le plus dur pour lui, de se mettre nu devant tout le monde ou bien d'avoir perdu contre elle ? Sûrement la deuxième solution.
Nami le fixa, l'œil pétillant de malice, alors qu'il se relevait, les muscles rigides et le regard incendiaire. Oh oui, il lui en voulait mais elle s'en fichait royalement, et continua de l'observer. Zoro prit son temps, surement pour se préparer mentalement, puis porta ses mains à ses hanches. Il glissa un doigt sous l'élastique du sous-vêtement de chaque côté, tout en fulminant et s'apprêta à tirer dessus. C'était le moment d'intervenir, car la jeune femme avait une idée précise en tête depuis le début.
- Je peux te proposer une autre offre si tu veux, lança-t-elle
L'élastique du boxer vert était descendu très bas sur ses hanches, dévoilant un V saillant d'une surface plane et imberbe. Juste en-dessous se trouvait son « épée » cachée, et Nami hésita un bref instant à poursuivre son plan initial. Non mais qu'est-ce qu'il lui prenait ?! Même si elle le trouvait potentiellement séduisant, elle n'avait pas envie de le voir à poil ! C'était de Zoro dont il s'agissait, un gros mufle sans cervelle, son nakama…
- Pourquoi ? c'était bien ce qu'on avait convenue, non ? J'assume ma défaite…
- Oui mais tu pourrais l'assumer d'une autre manière… et ainsi t'éviter la marche de la honte.
- Je n'ai pas honte de mon corps.
- Très bien… c'est comme tu veux, déclara Nami d'un ton détaché en haussant les épaules.
Cependant, plutôt que de poursuivre où il en était, Zoro l'étudia sérieusement, les mains toujours bloquées sur l'élastique du sous-vêtement.
- Qu'est-ce que tu as en tête, finit-il par demander un brin sceptique.
Pas honte, hein ? Mais Nami ravala son commentaire narquois, tout comme son sourire moqueur qui fourmillait dans ses zygomatiques.
- Je te propose d'échanger ta nudité contre une réponse honnête et sincère à une question, et à laquelle tu ne pourras te soustraire.
Zoro plissa la paupière, méfiant, mais sembla tout de même réfléchir à la proposition.
- Quel genre de question ?
- C'est soit oui soit non et tu n'as pas le droit de répondre par une autre question, sinon on revient au deal initial, l'avertit la rouquine d'une voix sévère.
- Hum… d'accord, va pour la question… même si je sens que je vais le regretter, ajouta-t-il plus bas, mais pas assez pour que ça échappe à la jeune femme.
- Formidable !
Le bretteur rétracta ses mains et croisa les bras sur son torse en attendant sa sentence. Nami fit durer un peu le suspens en restant silencieuse. A vrai dire, maintenant qu'elle y était, elle se rendait compte qu'une seule question n'était peut-être pas suffisant. S'il acceptait de répondre franchement à n'importe quelle question, elle aurait dû en demander plus.
- Quand est ton anniversaire ?
L'œil intact de son compagnon s'écarquilla grossièrement avant que son visage ne se contorsionne en une expression colérique.
- QUOI ?! PARMI TOUTES LES QUESTIONS QUE T'AURAIS PU ME DEMANDER, C'EST TOUT CE QUI T'ES VENU A L'ESPRIT ?
- Rappel-toi les termes du contrat, Zoro.
C'était connu de tout l'équipage que Zoro gardait jalousement le secret de sa date d'anniversaire, car il détestait les fêtes surprises. Luffy l'avait tanné plusieurs fois à ce sujet, car pour chaque anniversaire, c'était autant de jours que de temps passés à faire la fête et à s'empiffrer. Et puis c'était aussi sa façon de mettre à l'honneur ses amis. Chacun y avait eu le droit, et tous avait joué le jeu… tous hormis Zoro. Luffy n'était pas allé jusqu'à le menacer d'en faire un ordre du capitaine mais à chaque fois il ressortait très déçu du manque de camaraderie de son ami et cela faisait peine à voir. De son côté, Nami avait trouvé cela curieux, puis à chaque fois que leur capitaine revenait à la charge avec cette question, le refus qu'il rencontrait l'intriguait de plus en plus. Elle ne saurait dire pourquoi, mais cette info l'obnubilait et sa difficulté à l'obtenir en faisait une source de convoitise. Car si elle parvenait à savoir cela, elle aurait un moyen de pression supplémentaire sur l'ancien chasseur de pirates.
Mais à mesure que le temps passait où il l'étudiait sérieusement, sans l'ombre d'un sourire sur ses traits fermés, Nami crut qu'il allait abandonner sa nouvelle offre et choisir l'exhibition, et tous ses efforts seraient vains. Finalement, il y avait de grandes chances pour que ça se passe ainsi… Elle s'était donnée du mal pour rien.
- 11 novembre, marmonna-t-il.
Elle cligna plusieurs fois des yeux, pas très sûre d'avoir bien entendu.
- Je te demande pardon ?
- Rrr ne me force pas à me répéter. Si tu n'as pas entendu ce n'est pas mon problème, mais j'ai répondu à ta fichue question.
11 novembre. Il lui avait dit. Il avait enfin lâcher le morceau et elle était la seule à le savoir ! Il aurait pu se borner dans son refus et choisir l'autre option mais non (il n'était pas si pudique que ça, elle en avait conscience). Il lui avait avoué, à elle et à personne d'autre. Nami sentit ses lèvres pousser sur les extrémités et s'enfoncer dans ses pommettes. Pousserait-elle encore un peu plus sa chance ? Après tout, elle se sentait de très bonne humeur et titiller l'épéiste pouvait s'avérer amusant.
- Tu sais, mon cher Zoro, que tu n'as pas totalement rempli les termes du contrat ? Tu as répondu par une question au lieu de répondre directement… et tu sais que ça signifie ?
Elle le vit grincer des dents tout en la fusillant du regard.
- Espèce de sale petite…
Mais la fin de sa phrase ne fut qu'une succession de grommellement dont elle en saisit quand même le sens. Qu'est-ce qu'elle aimait jouer avec les nerfs du bretteur ! Tout comme elle aimait voir cette légère teinte rouge sur le haut de son nez et ses pommettes. C'était toujours amusant de le voir perdre son sang-froid pour une toute petite remarque de rien du tout. Non, elle s'en lasserait difficilement. Peut-être devrait-elle le laisser se dévêtir ? Mais bon, il avait joué le jeu jusque-là, alors elle pouvait lui laisser une chance de s'en tirer.
- Heureusement pour toi, je me sens d'humeur charitable, donc… disons qu'on est quitte.
Tout en fulminant, il croisa une nouvelle fois les bras sur sa poitrine et détourna la tête pour jeter son regard sur l'océan. Ceci donna à la jeune femme, tout le loisir de contempler la carrure impeccablement sculptée de son coéquipier. Ses yeux s'arrêtèrent à la lisière du sous-vêtement, puis voyant qu'il scrutait toujours l'horizon, son côté aveugle tourné vers elle, Nami darda un regard un peu plus bas. Son attention s'attarda un peu trop sur la forme arrondie qui déformait le tissu et elle eut soudainement chaud. Beau paquet, pensa-t-elle. Soudain, honteuse de la tournure que prenait son petit « matage », elle vira brusquement la tête et se concentra sur les cartes au milieu de la table, alors que son visage irradiait.
- Alors comme ça tu es de fin d'année, commenta la jeune femme plus pour elle-même afin de détourner son attention sur autre chose.
- Je ne vois pas ce que ça change, bougonna le bretteur. Je ne comprends pas l'importance que tu peux accorder à ce genre détail. Ce n'est qu'un jour comme un autre.
Elle reposa un regard stupéfait sur son nakama qui s'entêtait à garder une posture défensive avec ses bras croisés et son air revêche. C'était dur de ne pas avoir l'œil attiré par ce qui se dissimulait sous le boxer, mais Nami cacha son trouble en arguant avec ferveur face aux propos du bretteur.
- Je ne suis pas d'accord ! C'est l'occasion de fêter avec ceux qu'on aime, une étape dans notre vie, de grandir un peu plus, de profiter de la vie mais aussi de se rappeler du temps qui passe et de celui qu'il nous reste à vivre.
- Ridicule. On peut faire ça n'importe quand. En tant que pirate, on profite déjà de chaque jour que la vie nous offre, et on n'a pas besoin d'occasion ou de prétexte pour faire la fête. Un anniversaire, ça n'a rien d'important. C'est juste s'attacher à des choses inutiles.
Nami soupira. Ce qu'il pouvait être rabat-joie !
- Si ! C'est important parce que ça fait partie de toi ! s'agaça la rouquine.
Zoro retourna son attention sur elle avec une expression surprise et elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire. Le rouge lui monta soudainement aux joues. Mais qu'est-ce qui lui prenait en ce moment ?!
- M-mais c'est… c'est pareil pour tout le monde ! balbutia-t-elle maladroitement.
Il continua de la fixer avec une intensité qui la mit mal à l'aise, et elle se força à soutenir son regard même si elle aurait grandement aimé qu'il s'asseye pour ne plus avoir la tentation de baisser les yeux. Finalement il fut le premier à rompre le contact visuel et haussa les épaules.
- Enfin… de toutes les façons dont tu aurais pu me demander ça, tu as choisi une partie de strip-poker… Fais attention sorcière, on pourrait croire que tu as des vues sur moi… surtout après ce que tu viens de me dire, déclara-t-il avec un petit air suffisant assorti d'un sourire narquois.
Nami resta sans voix le temps d'une seconde, choquée par ses propos qui ne lui ressemblait pas, puis elle sentit le feu sur son visage se répandre dans son cou. Elle bondit de sa chaise tout en tenant fermement sa poitrine.
- NON MAIS CA VA PAS ! TU TE FAIS DES IDEES MON PAUVRE ZORO ! MOI ? AVOIR DES VUES SUR UN GROS CRETIN PLEIN DE MUSCLES AVEC LE SENS DE - L'ORIENTATION D'UN CAILLOUX ?! MEME LES LIMACES SAVENT RETROUVER LEUR CHEMIN, CONTRAIREMENT A TOI ! ET SI TU CROIS QUE L'IDEE DE TE VOIR TE TRIMBALER A POIL ME FAIT DE L'EFFET, TU TE FOUS LE DOIGT DANS L'ŒIL QU'IL TE RESTE, MAIS JUSQU'AU COUDE !
Son souffle était devenu erratique à force de crier et elle tremblait littéralement de colère. Et ce gros abrutit qui avait l'audace de sourire ! Il était fier de sa connerie en plus ! L'insulte sur son sens déplorable de l'orientation coula comme de l'eau sur les plumes d'un canard, c'était bien une première. Il prenait un peu trop la confiance ! C'était elle qui était censé le taquiner et le mettre hors de lui, pas l'inverse !
Non, et puis, comme si elle pouvait être attiré par un rustre pareil ! Il avait beau être agréable à l'œil, ça n'en restait pas moins Zoro.
- Et puis c'est toi qui as dit que le perdant devrait se mettre à poil, j'te rappelle ! c'est toi l'obsédé dans l'histoire !
- HEIN ?! Ne me met pas dans le même panier que ces gros pervers ! s'insurgea-t-il en montrant du pouce leurs nakamas sur la plage. C'était pour rester dans le thème de ton idée de strip-poker ! Je m'en fiche de te voir les miches à l'air ! Et à la base, je ne voulais même pas y jouer, c'est toi qui as insisté !
Bizarrement, le fait de l'entendre dire qu'il n'éprouverait rien à la voir nue, la vexa. Pourtant, ça devrait lui être égale, et même plus, elle devrait s'en réjouir ! Alors pourquoi ressentait-elle ce pincement au cœur. N'était-elle pas assez bien pour lui ? Est-ce qu'il y trouverait plus d'intérêt s'il s'agissait de Robin ? C'est vrai qu'il ne râlait pas à chaque fois qu'elle lui adressait la parole et en plus il n'était jamais contre lorsqu'elle lui proposait une partie d'échecs. Soudain, une vague de morosité fit place à sa bonhommie. Nami pinça les lèvres de façon boudeuse et se rassit sur sa chaise. Voilà qu'il avait réussi à gâcher son excellente humeur ! Quel gros nul, celui-là !
- C'est bon, tu peux dégager, maugréa-t-elle tout en le congédiant d'un revers de la main. J'aimerais me rhabiller avant que les autres n'arrivent.
Qu'il s'en aille, vu que rester avec elle était un calvaire ! De toute façon, elle avait eu ce qu'elle voulait. Elle attrapa le haut de son maillot qui trainait sur le coin de la table et se pencha pour saisir le reste de ses affaires, empilées à ses pieds. De l'autre côté de la table, elle entendit le bruissement des vêtements que l'on froisse puis le tintement de ses trois sabres. Nami retint le soupir de frustration qui gonflait dans sa poitrine et prit plus de temps que nécessaire pour rassembler ses vêtements. Elle n'avait pas envie de lui accorder de l'attention alors qu'il l'avait vexé, tout comme elle n'avait pas spécialement envie de le voir partir. Du coin de l'œil, elle vit ses pieds et ses jambes nus s'approcher de la table où il y déposa quelque chose puis il commença à s'éloigner. C'est ce moment que choisit la navigatrice pour se redresser. Un truc vert sombre attira immédiatement son attention sur la table, juste sous son nez. Ça ne pouvait pas être ce qu'elle pensait que c'était ?!
Elle leva les yeux et tomba directement… sur une paire de fesses bien rebondies et totalement dénuées d'entrave matérielle ! Manque de chance, il lui tournait le dos mais elle pouvait voir qu'il avait récupéré toutes ses affaires et qu'elles étaient amoncelées dans ses bras.
- Que…Qu'est-ce…Qu'est-ce que tu fiches ?! s'écria-t-elle d'une voix haut-perchée.
Zoro s'arrêta, dos à elle et lui jeta un regard par-dessus son épaule.
- Bah tu l'as dit toi-même, je n'ai pas rempli les termes de notre contrat… alors j'assume, expliqua-t-il comme si ça allait de soi, avant d'ajouter : Et puis t'avais l'air déçue de pas pouvoir le récupérer, fit-il en désignant le boxer du pouce. Tu peux le garder si ça te fait plaisir !
Elle ne loupa pas l'étincelle d'amusement dans sa pupille grise, ni le petit rictus moqueur qu'il avait au coin des lèvres. Ses yeux retombèrent sur le morceau de tissu et elle se sentit blêmir.
- AHHH ! ESPECE DE GROS PORC ! RECUPERE CA TOUT DE SUITE !
Pour toute réponse, Zoro se contenta d'agiter la main en l'air sans se donner la peine de se retourner tandis qu'il s'éloignait.
- REVIENS ICI !
Ni une ni deux, il sauta par-dessus la rambarde pour rejoindre le pont inférieur sans se soucier de passer par l'échelle, la laissant seule avec le sous-vêtement de la discorde. Il avait osé ! Son regard se reporta sur la chose verte et malgré sa mimique de dégoût, Nami ne put s'empêcher de sourire. Oui il avait osé. Elle soupçonnait que, pour lui, ça avait été une façon de ne pas se quitter fâché et un éventuelle moyen pour la faire sourire en « s'humiliant » volontairement. Même si ce n'était pas très classe, cela suffit à lui faire retrouver son humeur joviale. Surtout quand les voix de ses nakamas s'élevèrent en contre-bas.
- Oi ! Zoro ! Pourquoi t'as quitté tes vêtements ? Est-ce qu'il faut qu'on les quitte nous aussi ? s'enquit la voix surexcitée de Luffy.
Même après un long match de beach-volley, leur capitaine était toujours aussi hyperactif.
- Nan Luffy. J'ai juste perdu un pari avec Nami
- Aooww ! ça me fait SUPER plaisir mon frère ! Je suis tellement ému que tu rejoignes le camp des dépravés ! pleura Franky. Et pour te soutenir, moi aussi je vais enlever mon…
- HORS DE QUESTION BANDE DE TORDUS ! hurla Sanji. PERSONNE NE VEUT VOUS VOIR LA NOUILLE A L'AIR ! ET TOI MARIMO ! COMMENT OSE-TU FAIR UN TEL AFFRONT A NAMI-CHERIE ! C'EST UNE OFFENSE QUE TU FAIS AUX FEMMES DE CE NAVIRE A TOUT DEBALLER DE LA SORTE !
- LACHE-MOI ERO-KAPPA !
- Oh ! fit Robin d'une voix appréciative. J'appellerais difficilement cela une offense, plaisanta-t-elle. Et je suis sûr que notre navigatrice sera d'accord avec moi.
- Mais Robin-d'amour ! pleurnicha Sanji.
Encore assise sur sa chaise et le bras toujours sur la poitrine, Nami se mit à rougir. Ils ne pouvaient pas la voir d'où ils étaient, tout comme elle ne les voyait pas mais à la façon dont Robin avait dit cela, l'archéologue devait se douter qu'elle écoutait. Cependant, la rouquine aurait aimé abonder dans le sens de son amie, mais elle n'avait strictement rien vue, et quelque part cela la frustrait un peu. Mais bon, Zoro devait faire le tour du navire, du coup, elle aurait peut-être sa chance un peu plus tard.
En attendant, la jeune femme entreprit de remettre son haut de maillot de bain en souriant bêtement. 11 novembre. Ce n'était pas pour tout de suite mais au final ce n'était pas le jour même qui importait le plus. Non, c'était qu'au final, il avait accepté du lui dire et que désormais elle détenait une information personnelle sur Zoro que les autres n'avaient pas. Elle en était fière, mais au-delà de ça, elle se sentait émue car elle avait l'impression d'être un peu plus proche de lui.
Maintenant, le tout était de savoir ce qu'elle allait en faire. Le faire chanter ? La vendre au plus offrant parmi l'équipage ? Organiser une futur fête ? Bref… elle aurait tout le temps d'y réfléchir, même si au fond d'elle, l'idée de garder ça jalousement pour elle, était l'option la plus tentante.
Nami enfila son jean puis ses chaussures et se dirigea vers l'échelle qui menait à la cuisine, le sourire aux lèvres.
Fin.
Petite précision : je me suis un peu documenté sur le sujet, mais concrètement, je n'ai jamais joué au poker, donc si il y a des passages qui vous semblent absurdes ou incohérent dans la façon de jouer, je m'en excuse. Sinon, j'espère que le concept vous aura plu. Encore bon anniversaire Zoro !
Comme toujours, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire au passage pour dire ce que vous en avez pensé ;)
