Nona avait des petites mains de lutin. Quand Florian lui tendait son doigt, elle le serrait dans ses poings. Son cœur fondait de tendresse.

Il aimait marcher à côté du landau que poussait sa mère, alors que Nona serrait toujours son doigt. De son autre main, il dégustait sa glace au chocolat chaud, dont il sentait la saveur tiède couler dans sa gorge. Lorsque sa mère laissa ses enfants pour saluer une connaissance, Florian, abandonna sa glace pour se saisir du landau. Il eut un goût amer en bouche, en écoutant sa mère rire comme s'ils n'existaient plus.