« Jamais aussi près du but… »
La journée passa très rapidement… En fin d'après midi, elles étaient toujours emmitouflées de la tête aux pieds alors que le soleil, qui avait toute la journée durant réchauffé le fond de l'air aurait permit au moins de laisser de côté gants, bonnet et écharpe. Mais Hermione avait toujours était prévoyante, et elle préférait ne pas avoir froid là plutôt que d'attraper un rhum. Elle avait fait marcher Emma durant toute leur balade dans le parc, et en était fier de la voir ainsi progresser Et depuis une petite demie heure, assise sous son arbre, elle regardait Emma jouer dans l'herbe et s'émerveiller devant chaque fleur ou insectes qu'elle trouvait. Elle avait d'ailleurs, ce qui avait amusée Hermione, suivi le parcours d'une petite fourmi, ne lui laissant de répit que lorsqu'elle s'immisça sous terre pour être enfin tranquille. A ce moment là seulement, elle avait laissé tomber, et avait ensuite entreprit d'attraper un papillon aux reflets argentés qui semblait avoir recouvert ses ailes d'un voile soyeux, pour se protéger du froid. Tenant à peine sur ses jambes en fin de journée, Emma n'arrêtait pas de retomber sur les fesses, et elle semblait, au plus grand étonnement d'Hermione, prendre ça pour un jeu car à chaque fois, un petit rire cristallin s'échappait de ses lèvres, et elle repartait à l'aventure.
De temps en temps, Hermione scrutait le ciel, cherchant quelque chose de particulier, ou quelqu'un, mais le ciel demeurait bleu clair, virant sur l'oranger au fur et à mesure que le soleil descendait dans le ciel… Elle jetait également des coups d'œil à sa fille, vérifiant qu'elle ne s'éloignait pas trop, mais à chaque fois, la fillette revenait, et finissait sa balade à quatre pattes, étant trop épuisée pour continuer debout…Hermione, elle, fixait le lac, se remémorant les deux années qui venaient de s'écouler et qui la séparaient de la gamine fragile et incertaine qu'elle était…
Sa grossesse, durant les trois derniers mois de cours, avait été cachée par un sortilège qu'effectuait Drago tout les deux jours, pour ne pas éveiller les soupçons et surtout pour ne pas que Voldemort l'apprenne, et dans un souci de vengeance, enlève et mère et l'enfant avec. Ils avaient tous obtenus leurs aspics, même Neville, au grand étonnement d'Hermione qui, bien évidemment, avait obtenu les meilleurs résultats avec Drago.
Exceptionnellement, le temps que tout se calme, qu'ils trouvent une maison, et que Voldemort soit 'maîtrisé', ils avaient du faire profil bas et avaient passé l'été à Poudlard, où ils vécurent jusqu'à Noël, Drago ayant trouvé une maison à proximité de pré-au-lard, et qui disposait de diverses protections magiques. A son étonnement, Drago avait accepté de nommer Harry gardien de secret de la localisation de leur maison…
Mais cela n'aurait pas du l'étonner, Drago et Harry ayant conclut d'une trêve pour elle, et elle le savait, même si l'un comme l'autre le nierait même sous la torture, ils s'entendaient plutôt bien. L'été qu'ils avaient passé cette année là était de loin le meilleur qu'Hermione n'ait jamais vécu. Harry avait obtenue l'autorisation de rester avec eux, et tout trois s'étaient amusés, reposés, avaient joué différents tours à leurs professeurs, et l'été avait été ponctué par les visites surprises des Weasley.
A la rentrée, Harry et Drago avaient entamé une formation pour devenir aurors, et Hermione les aurait bien rejoint si elle n'avait pas été enceinte jusqu'au cou… Ils avaient commencé début septembre, et Emma était née trois semaines plus tard, le 18 septembre, et était une magnifique petite fille en bonne santé pour le plus grand bonheur de ses parents… Pendant près de trois mois, Hermione resta dans ses appartements, ne sortant que très peu pour prendre l'air ou aller voir ceux qui seraient bientôt ses collègues.
En effet, en parallèle, elle s'occupait d'Emma mais aidait aussi le professeur Mc Gonagall à préparer ses cours, la remplaçant occasionnellement. Elle aimait enseigner, elle avait adoré disposer du savoir, des connaissances, même lorsqu'elle était élève, elle aimait le sentiment qu'elle éprouvait quand elle expliquait à Harry et Ron un cours qu'ils n'avaient pas compris mais qui lui paraissait à elle d'une simplicité incroyable.
De temps en temps, Drago passait la voir, mais sa formation lui prenait la majeur partie de son temps. Et le peu de temps qu'il pouvait lui consacrer, il le passait avec sa fille, s'étonnant à chaque fois de la voir grandir si vite, et c'est alors qu'Hermione comprit à quel point Drago lui manquait, et à quel point elles lui manquaient aussi… Bien qu'il lui faisait part à chaque visite de son apprentissage, des formules nouvelles qu'il avait assimilées, les lui enseignant, Hermione souffrait de n'avoir que 18 ans et de vivre déjà comme une mère au foyer, seule, sans l'homme qu'elle aimait et sans ses amis. Certes, Ginny dont elle était devenue proche depuis sa cinquième année passait régulièrement la voir, elle et Emma, mais ses cours lui prenaient pas mal de temps, et elle ne devait pas les négliger. Ron, lui, était rentré au ministère de la magie et travaillait avec son père sur le détournement des objets moldus dont il s'était découvert une fascination depuis peu. De tous, c'était lui qui venait lui rendre le plus souvent visite, mais Drago et Harry lui manquait énormément. Drago était l'homme qu'elle aimait, le père de sa fille, et Harry était… Harry, tout simplement, son meilleur ami, celui qui l'avait toujours soutenu, quelle que soit la situation, celui qui l'avait toujours réconciliée avec Ron dès que leurs disputes allaient trop loin. Il avait su l'écouter, quelel que soit la situation, et avait accepté sans réticence sa relation avec Drago, acceptant pour elle de mettre de côté leurs différents… Ils s'étaient tolérés, supportés, puis s'étaient trouvés des points communs et étaient finalement devenus amis. Hermione n'avait jamais été si heureuse, et n'avait jamais aimé autant le quidditch….
A Noël, ils avaient emménagé dans leur nouvelle maison que Drago avait achetée grâce à ses économies et à la part d'héritage que son père dès sa naissance avait placé sur un compte à Gringotts. Ils avaient ainsi fêté leur premier Noël avec Emma, tous ensemble, avec leurs amis, et bien qu'il était heureux, Hermione voyait bien dans le regard de Drago que l'absence de ses parents lui coûtait. Il ne l'aurait pas admis, mais son père lui manquait, et Hermione s'en voulait quelques part d'être la cause de cette lueur de tristesse dans son regard. Elle lui avait pris la main, la portant à ses lèvres, puis lui avait assuré que tout s'arrangerait bientôt. Et en effet, deux mois plus tard avait débutée la guerre qui à jamais définirait le sort du monde de la sorcellerie…. L'armée de Dumbledore était plus forte et plus nombreuses que jamais, et Drago étant parvenu, s'opposant à son père, à démontrer la renaissance de Voldemort, le ministère avait enfin admis son retour et avait réuni tout ses aurors et alliés à travers le monde. Il y avait eu beaucoup de morts, beaucoup de blessés, les blessures étant aussi bien physiques que morales, mais après de longues semaines de batailles, ils étaient enfin parvenus à se débarrasser de Voldemort, la plupart des mangemorts voyant leur défaite proche ayant pris la fuite.
A de nombreuses reprises, Drago avait été voir son père, le conjurant de le croire, que la fin était proche et qu'il devait cesser de soutenir Voldemort, mais ayant eu plus souvent à faire avec la porte d'entrée, il entreprit alors, à l'aide de ses capacités d'aurors et de celles d'Harry, à le soumettre à l'imperium, le persuadant du bien fondé de ces vacances dans une île déserte, à l'abri de tout. A son retour, Voldemort était vaincu, et une lettre de Drago lui expliquait les évènements passés et à venir.
Il ne l'avait pas revu depuis avril, mise à part quelques lettres échangées mais qui restaient très solennelles…. Drago en avait souffert, mais il s'était donné corps et âme dans sa formation, et avait passé un peu plus de temps avec Hermione et leur fille. Ils avaient passé un excellent été, au bord de la mer, et avaient ensuite fêté le premier anniversaire d'Emma.
Puis le temps avait passé, et Hermione enseignait à présent à temps plein le poste de professeur de métamorphose, Mc Gonagall ayant préféré se consacrer à son rôle de directrice et ayant décidé de prendre une retraite plus que méritée, selon ses dires…
Et à présent, les fêtes approchaient, et avec elles leur mariage qu'ils avaient arrêté au 24 décembre, la veille de Noël et deux ans jour pour jour après leurs fiançailles.
Hermione était anxieuse… Heureuse, impatience, troublée, hésitante, tant de sentiments contradictoires dont elle ignorait les raisons d'être, car elle aimait Drago, et voulait plus que tout l'épouser et passer le restant de sa vie avec lui… Elle oublia ses craintes et chercha Emma des yeux. Un étrange pressentiment s'empara d'elle. Emma n'était nulle part à portée de vue.
« Mère indigne ! scanda une voix au dessus de sa tête. Ca fait presque dix minutes qu'on est là à t'observer, Emma dans les bras, et tu viens seulement de t'apercevoir de son absence » ajouta la même voix moqueuse.
« Harry ! Ginny ! s'exclama t-elle en levant la tête. Ca vous amuse de me faire une peur pareille ! les réprimanda t-elle les bras croisés devant elle. Viens ma chérie… ajouta t-elle plus doucement en tendant les bras vers Emma que Ginny approchait d'elle en perdant de l'altitude. »
« Harry a raison, hésita Ginny. Nous c'était pour te faire une farce, mais imagine que quelqu'un se soit introduit dans Poudlard et cherche à te prendre Emma ? »
« C'est bon Ginny, je crois qu'elle est assez grande pour savoir ce qu'elle doit faire… » lança Harry en se rapprochant des deux femmes, à présent debout l'une à côté de l'autre.
« Heureuse de vous voir enfin, j'ai bien cru que vous ne viendrez jamais ! Vous avez fait bon voyage, il faisait pas trop froid là haut ? »
« Si, mais c'est merveilleux comme sensation de sentir le vent nous caresser le visage, on se sent super léger, comme une plume, c'est extra ! Et la vue est beaucoup plus jolie vue de la haut ! « s'exclama Ginny.
« Dis moi Harry, toi dois être contente d'avoir enfin réussi à transmettre ta passion pour le vol à quelqu'un ! »plaisanta Hermione.
« Oui, et Ginny est une élève très attentive, elle progresse énormément, quoi qu'elle n'en avait pas beaucoup besoin, mais bon.. » répondit il ce qui eut pour effet de faire rougir Ginny.
« Ton élève… Et comment te paie t-elle ton élève, en nature ? » plaisanta Hermione, mettant de plus en plus mal à l'aise son amie. Elle connaissait la nature de leur relation depuis quelques semaines, mais Hermione se plaisait à la tourmenter, Ginny redevenant aussi timide qu'avant dès qu'elle abordait ce sujet.
« Et alors, tu es jalouse ? lança Ginny avec une assurance et un sourire malicieux sur le visage, ce qui les surprit tout deux. Bon, si veux, je pourrais te le prêter de temps en temps, mais pas plus… »
« Non, ça ira, j'ai le même à la maison… bon, même s'il est pas souvent là, ça devrait aller. Et pis, entre nous, ajouta t-elle en s'approchant de l'oreille de Ginny, le mien est beaucoup plus mignon, il est parfait, sous tout les angles… »
« Si tu l'dis, je te crois sur parole, je n'ai aucune envie d'aller vérifier… Mais si tu changes d'avis… »
« Je te le ferai savoir, promis ! » renchérit-elle en souriant, puis elle échangea un regard complice avec Ginny avant d'éclater de rire.
« Bon, les filles, c'est pas que je m'ennuie, et non pas que je ne trouve flatteur d'être exposé ainsi comme du bétail, mais il commence à faire froid… Quand à toi, ajouta t-il en prenant Ginny par la taille, tu ne perds rien pour attendre de me vendre ainsi à ta meilleure amie ! Sans que j'ai mon mot à dire en plus, non mais ho ! » puis, sans lui laissait le temps de répliquer, il la souleva et la hissa sur ses épaules, sans écouter les hurlements de Ginny qui le sommait de la poser par terre.
Hermione les suivait doucement, s'amusant de les voir aussi complice, et regrettant la période où elle l'était ainsi avec Drago, mais qui n'était pourtant pas si lointaine que ça. Lovée contre sa poitrine, Emma s'était endormie dès qu'elle s'y était blottit. Ensemble, ils rentrèrent au château alors que les derniers rayons de soleil venaient mourir à l'horizon.
La soirée se passa dans la joie, la gaieté et la détente, chacun racontant des anecdotes sur leurs années passées, et Hermione prit un malin plaisir à dévoiler quelques histoires sur Harry dont il n'était pas très fier. Tous rirent de bon cœur, puis quand minuit approcha, Hermione s'excusa et alla se coucher. Elle passa voir si Emme dormait bien, si elle n'avait besoin de rien.
***
Le lendemain matin, dans un flop caractéristique des personnes qui transplanent, Drago débarqua aux portes de Poudlard. Sa baguette à la main, son balai de l'autre, il l'enfourcha et parcouru ainsi les derniers mètres qui le séparaient du château. Il franchit la porte et monta les escaliers, arpenta différents couloirs et arriva enfin devant le tableau du jeune pianiste qui gardait leur chambre. Il le réveilla sans plus de ménagement, lui donna le mot de passe, puis s'engouffra à l'intérieur. Le spectacle qui s'offrait à lui valait à lui seul la nuit blanche qu'il venait de passer à terminer son affaire pour rentrer le plus tôt possible. Il referma tout doucement la porte et s'approcha du lit, observant le tableau de la tendresse même qu'il aurait pu peindre s'il avait eu ce don. Mais il se sentit stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt, et de quelques mots murmurés du bout des lèvres, il fit apparaître un chevalet, des crayons gras et un bloc à dessin, il enchanta le tout et l'on vit petit à petit se dessiner sur la feuille l'ébauche du lit, de la chambre, puis avec plus de précision, le crayon se mit à dessiner un corps, presque nu, enroulé dans un drap de soie vert, les cheveux éparpillés autours de la tête, sur ses épaules, un sourire angélique sur les lèvres, une expression de tranquillité infinie sur le visage. Hermione avait toujours était d'une rare beauté, alors même qu'elle l'ignorait, que lui même ne s'en rende compte. Dans ses bras se dessina les contours d'un petit corps, recroquevillé contre sa poitrine, sa tête appuyée sur le bras qu'Hermione tendait, l'encerclant de sa main libre. Hermione était allongée sur le côté, Emma dans les bras, allongée sur le ventre, vêtue d'un petit pyjama vert pale avec l'écusson de Poudlard brodé sur la poitrine, elle était à croquer. Une de ses petites mains était posée sur son sein et l'autre repliée sous elle. Le tableau était magique, la vue de toute beauté. Et soudain, Drago s'en voulu d'avoir raté tout les autres réveils d'Emma, de ne pas avoir surpris plus souvent ce tableau idyllique. Il avait raté tant de choses, tant de moments passés loin de sa fille, ses premiers pas, ses premiers mots… Il l'avait entendu rire pour la première fois, mais cela ne compensait en rien tout les moments qu'il avait sacrifiés à cause du travail, et de cette lutte acharnée à traquer les derniers partisans de Voldemort, ceux là même qui l'avaient éloignées de son père, et qui à présent éloignaient Drago de sa fille…
Quand le dessin fut terminé, il le dégrafa du bloc et le déposa sur le bureau, près des affaires d'Hermione, tandis qu'à l'aide d'un faible evanesco, tout le matériel disparu. Décidément, il maîtrisait ce sortilège de mieux en mieux. Complètement épuisé, il s'approcha du lit, retira ses chaussures et sa cape, et s'allongea doucement sur le lit, s'installa et posa son bras la taille d'Hermione, appuyant sa tête contre la sienne, s'apprêtant à rattraper quelques heures de sommeil de retard, mais lorsqu'il posa le regard sur le bras d'Hermione, il croisa deux petites perles d'un bleu azur, qui avaient toujours étonné Drago par leur éclat. La fillette regardait son père avec patience, n'émettant aucune protestation, attendant simplement. Elle le regardait à tour de rôle, lui et les reflets qu'un filet de lumière faisait danser au plafond.
« De toute évidence, lui murmura t-il, toi tu n'as plus sommeil… Allez viens ma puce, on va aller se promener… » ajouta t-il en retirant Emma de l'étreinte d'Hermione, sans toutefois la réveiller.
La fillette se laissait faire, docile face à la maladresse de son père qui eut beaucoup de mal à l'extirper de là. Il la prit dans ses bras, lui mit la capuche grise argentée de son pyjama sur la tête, et sortit de la chambre par la petite porte qui accédait à la salle de bain. Il enfila une chemise propre, se lava rapidement histoire de se maintenir réveillé, chercha dans le sac d'affaires d'Emma sa petite robe de chambre verte et l'enroula autours d'elle. Il lui enfila ses chaussons et sortit de la salle de bain de la même manière qu'ils y étaient rentrés.
Il s'approcha de la malle où étaient rangés les jouets d'Emma, et se saisit d'une un peu plus petite, où Hermione avait rangé sa nourriture.
« Hum… voyons voir ce que nous avons là... murmura t-il en regardant le contenu de la malle. Papa va te préparer un petit déjeuner extraordinaire, composé de… purée de carotte et petit pois ? hum, un peu tôt je pense…de bouillie de lait au chocolat, accompagnée de petits gâteaux secs pour bébé, appelés ainsi car… car ce sont de petits gâteaux secs destinés aux bébés… renchérit il en faisant un sourire compatissant à sa fille.
Eh ben, tu n'as pas beaucoup de chance on dirait. Dépêches toi de grandir ptite Emma, que tu puisses goûter à de la vraie cuisine, à de bonnes tartes aux pommes, du pudding, sans oublier la bierraubeurre… car tout sorcier qui se respecte doit avoir goûté au moins une fois cette merveille… et ensuite, quand tu seras un peu plus grande, tu n'auras même plus besoin d'ajouter du beurre dedans, et tu verras, c'est encore meilleur ! tu pourras aussi faire des farces à ta maman, jouer des tours à tes professeurs, les faire tourner en bourriques, et… »
« Je commence à apprécier le fait que tu ne la vois que quelques heures par semaines ! le fit sursauter une voix endormie derrière lui. Non mais tu as vu ce que tu lui apprends ? Le bien fondé de l'alcool, les cuites qu'elle se prendra à cause de la bierre-sans-beurre, les vertus des farces et attrapes en tout genre…. Tu veux vraiment en faire une vrai chipie ma parole ?!? »
« Oui, exactement ! Je veux que ma fille s'amuse, prenne du bon temps, et rende fou les hommes qui s'approcheront d'elle, les expédiant s'ils lui tournent un peu trop près autours. Je veux qu'elle profite de sa jeunesse, de sa condition d'enfant, et par dessus tout, je ne veux pas qu'elle tourne aussi mal que sa mère ! » conclut il d'un ton moqueur, alors qu'Hermione, assise sur le lit, entreprit de l'assommer avec tout les oreilles qui lui tombaient sous la main.
« Eh ! doucement ! Tu vas finir par blesser quelqu'un ! peut être même toi, vu comment tu es douée ! chérie, fais moi penser quand j'aurais le temps de te donner des cours pour apprendre à viser, en plus d'apprendre à voler… » se moqua t-il de nouveau, parvenant cette fois ci à lui arracher un sourire.
« tu as de la chance que je tienne à ma fille… » siffla t-elle d'un ton qui se voulait faire peur.
« Ah parce qu'à moi non ? » s'offusqua Drago en essayant de paraître sérieux.
« Pour que je tiennes à toi, il faudrait peut être que tu m'en donnes l'envie mon chéri… Emma est toujours avec moi, près de moi, elle me fait des câlins, des bisous, dors dans mes bras… »
« Oh mais si y'a que ça ! s'exclama t-il en abandonnant son petit pot de compote et en sautant sur elle, la serrant dans ses bras aussi fort que le ferait un enfant avec sa peluche.
« Je t'aime… lui murmura t-il après un long moment de rire et de plainte étouffées de baiser d'Hermione. C'est vrai que je ne suis pas assez présent à mon goût, je ne passe pas autant de temps avec vous que je le voudrais, c'est vrai, mais ça n'enlève rien au fait que je vous aime plus que tout au monde. Vous êtes l'une comme l'autre ce que j'ai de plus cher au monde, et tu ferais bien de défendre ton titre car la place de « femme de ma vie » est en train de te filer entre les doigts au profit d'une gamine qui mise à part « papa », « maman », « gâteau », « nounous » et toute une flopée de mots incompréhensibles différents, tel qu'elle pourrait en écrire un dictionnaire, ne sait pas dire trois mots d'affilé et ne sait même pas ce que le mot quidditch signifie, ce qui représente une indignation dont je préfère ne pas me vanter… »
« Peut être, mais est ce qu'elle, elle sait faire cela ? » le défia t-elle en le plaquant en un mouvement sur le lit. Elle s'empara de ses lèvres et lui donna un baiser violent, passionné, dont elle en fut autant surprise que lui.
« J'adore la tournure que prends les choses avec toi… » déclara t-il en capturant ses lèvres de nouveau.
« Désolée, mais tu devras t'en contenter pour le moment… A moins que tu ne préfères faire ça devant elle… » lança Hermione en jetant un regard vers le pied du lit, où deux petites mains prenaient appui pour soutenir Emma qui s'était mise debout toute seule et semblait admirer le spectacle.
« Si tu doutais du fait qu'elle ne soit pas ta fille et qu'elle ne tienne rien de toi, tu peux être rassurer, se moqua Hermione. Elle a tes gènes perverses et ton esprit tordu… »
Hermione partit dans un fou rire qui n'entama e rien la bonne humeur de Drago qui, hissant sa fille du bout des bras, il l'allongea entre Hermione et lui, caressant ses joues joufflues du bout des doigts. Presque une heure passa ainsi.
Ils se levèrent, Hermione s'habilla, et tout trois descendirent dans la grande salle déjeuner, où ils retrouvèrent quelques-uns de leurs anciens professeurs, collègues d'Hermione, ainsi que les même huit élèves que la veille. Harry et Ginny n'étaient pas encore arrivés, et Hermione souria à la pensée de ce qui avait peu les retarder aussi longtemps alors que le soleil commençait à pointer haut dans le ciel.
Ils remontèrent ensuite, et tandis qu'Hermione rangeait un peu la chambre, puis sortait leurs tenues de cérémonies pour leur faire prendre l'air, Drago s'affaissait à faire prendre son bain à Emma. Hermione se sentit toute joyeuse en entendant le son mélodieux de la voix d'Emma qui riait aux éclats. Elle ignorait ce que faisait Drago pour l'amuser autant, et sa curiosité l'emportant sur le reste, elle s'approcha discrètement de la porte.
Le spectacle était attendrissant. Drago était accroupi au bord de la baignoire, les manches retroussées jusqu'aux coudes, la chemise trempée, tandis qu'Emma s'amusait à taper les paumes de ses mains sur l'eau, provocant des splashs qui l'un après l'autre contribuait à achever la pauvre chemise de Drago déjà bien entamée…
« Au moins, tu te souviendras des bains que tu auras donnés à Emma ! se moqua Hermione d'un sourire malicieux aux lèvres. Et moi, je garde cette vue à jamais gravée dans ma mémoire. Attends deux secondes, ajouta t-elle en mimant un appareil photo, puis dans un claquement de langue, elle mima le son que produisait un appareil photo moldu.
Ca y'est, c'est dans la boîte ! » s'exclama t-elle en riant.
Elle les observa quelques minutes, puis voyant Drago patauger –dans tout les sens du terme-, elle s'éloigna, lança à Drago avant de quitter la pièce
« Bon, bah puisque je vois que tu t'en sors parfaitement tout seul, je vais vous laisser tout les deux, et moi je retourne au rangement de la chambre. »
La matinée avait prit fin, ils étaient descendus déjeuner, puis avaient passé la journée tout les trois dans le parc, et avait fait un rapide saut à Pré-au-lard pour choisir les fleurs qui décoreront la salle lors du mariage.
« On a jamais été aussi près du but… » annonça Hermione en sortant du fleuriste, chez qui ils venaient de commander des dizaines de roses rouges et blanches, ainsi que d'autres fleurs dont ils ignoraient tous deux les noms.
« C'est faux… à chaque instant, on se rapproche d'avantage du but, et à chaque instant, je n'imagine pas la chance que j'ai de t'avoir auprès de moi… Tu seras bientôt ma femme, et rien ne saurait me rendre plus heureux… »
Il prit sa main dans la sienne, Emma blotti contre son torse regardait les passants et tenait fermement dans sa main le ballon que lui avait acheté Drago en sortant du fleuriste.
Il avait raison, chaque seconde passée les rapprochait de leur but, de la cérémonie. Plus que deus semaines, et tant de choses encore à préparer… Ils n'allaient pas chaumer pendant ce lapse de temps, et Drago espérait au fond de lui qu'Hermione saurait gérer tout ça, sans paniquait, sans penser qu'ils n'auront jamais assez de temps, de fleurs, ou même de perles sur la robe… Il déposa un rapide baiser sur sa joue et sans lâcher sa main de celle d'Hermione, ils arpentèrent les rues étroites de Pré-au-lard…
A suivre…
Bonh, cette fois, c'est sur, personne ne pourra lire la suite puisqu'elle n'est même pas encore écrite ! j'essayerai d'écrire le chp 3 d'ici dimanche mais c'est pas gagn
Donc voilà, je vous laisse, a très bientôt !
