Tout d'abord, je tiens a préciser qu'il ne s'agit pas d'un 5ième chapitre. Dsl, mais j'en ai bien terminé avec cette fic. Non, ce « chap » est en fait le 4ième, mais dont j'ai modifié, ou plutôt complété la fin, car comme me la si bien fait remarqué Frite12, c'est dommage de terminer ma fic sur Harry et Ginny alors que tout du long elle est axée sur Drgo et Hermione. Donc voilà, j'ai complété la fin qui me semble déjà mieux, même si j ene fais que rallonger encore plus ma fic, c'est pas grave. J'espère que ce petit bout vous plaira quand même… je vous souhaite bonne lecture, et à très bientôt
Chapitre 4
« pour le meilleur et pour le pire… »
Toc toc toc !
« Je t'ai déjà dit que ça portait malheur de voir la mariée avant le mariage ! lança pour la énième fois de la matinée Hermione à Drago à travers la porte. Tu es bête ou tu le fais exprès ? »
« Ne réponds pas, ne réponds pas, ne réponds pas… » psalmodia Ginny en souriant, tout en entremêlant le voile d'Hermione dans ses cheveux, le maintenant par endroit à l'aide de petites barrettes brillantes en formes de roses.
« Mais il faut absolument que je te parle ! S'il te plait, ouvres ! C'est à propos d'Emma…» la supplia Drago.
« Hein hein, je t'avais dit de ne pas répondre… » fit Ginny en secouant la tête, alors qu'Hermione s'envolait déjà vers la porte, l'ouvrant d'un geste brusque qui trahissait son exaspération.
« Si notre mariage se solde par un échec, tu ne viendras pas te plaindre, je t'aurais prévenu ! Alors, qu'est ce qu'il y a de si important qui ne puisse pas attendre une heure ? Qu'est ce qui se passe avec Emma ? » s'exclama Hermione sans remarquer que Drago l'observait de la tête aux pieds, un sourire malicieux aux lèvres, passant en revue la moindre parcelle de sa peau.
« Tu as raison, finalement, ça peut très bien attendre une heure, le temps que… » répondit t-il, nonchalant, en se redressant alors qu'il était appuyé contre la porte.
« Ne me dis pas que… » s'époumona Hermione en comprenant.
« Oh… Il a os » lança Ginny avec une sourire angélique sur les lèvres, avant de s'approcher de Dra go qui avait déjà fait un pas en arrière.
« Je te conseille de courir Drago... et vite, trèès vite… » lui murmura t-elle à l'oreille en jetant un coup d'œil complice à Hermione, ce qu'il fit, non sans avoir volé un léger baiser à Hermione qui referma la porte violemment, regarda Ginny quelques secondes d'une expression profonde sur le visage, ce qui la mit légèrement mal à l'aise, avant d'éclater de rire, bientôt rejoint par son amie. Elle la ramena vers le bureau et l'y asseya, face au miroir. Elle prit quelques mèches de cheveux et les ondula machinalement, en observant Hermione à travers le miroir.
« Tu as encore le temps de réfléchir et de prendre tes jambes à ton cou tu sais ? » plaisanta Ginny en l'asseyant sur la chaise et en se remettant au travail.
« Tu sais que des fois, j'y songe sérieusement ? répondit Hermione en souriant. Mais même s'il est complètement idiot et insupportable quand il veut, et même s'il a la capacité intellectuel d'un enfant de 4 ans, j'y suis trop attaché pour le laisser filer. J'en suis totalement accro, et au moins je suis rassurée, il s'entend parfaitement avec Emma »
« Tu m'étonnes, ils doivent être sur la même longueur d'onde ! Je suis même sûre qu'elle doit lui apprendre des trucs ! » se moqua Ginny.
« Comme la manière dont on met une couche par exemple… » ajouta Hermione en rentrant dans son jeu.
« Non, ne me dis quand même pas que… »
« Tu aurais du les voir ! craqua Hermione avec l'excitation de quelqu'un qui s'extasie devant un nouveau né. Ils étaient trop mignons… Drago s'emmêlait les pinceaux avec sa couche, mais pour sa défense, il ne craignait pas y arriver puisque dès le départ il l'avait mise à l'envers, mais bon… Et c'est Emma qui lui a montré où étaient les parties à décoller et où il devait les poser… C'était trop attendrissant, je te jure. Heureusement pour lui qu'on ait eu une fille, je t'explique pas les fou rire sinon… » ajouta t-elle en riant de son rire cristallin, suivi par Ginny.
Leur crise passée, elle continuèrent de se préparer, Ginny ayant terminer d'accrocher le voile d'Hermione, entreprit de lui parsemer les cheveux de petites perles et autres paillettes de couleurs, provocant des reflets avec la lumière qui rendaient Hermione absolument magnifique. Elle ressemblait à un ange, et n'était même pas encore totalement coiffée ni maquillée. Ginny entremêla quelques mèches entre elles, en ondula d'autres, laissant pendre de fines mèches. Elle se recula, tourna autours d'Hermione vérifiant que tout était parfait, puis elle se retira quelques minutes pour revenir avec une grande boite, une sorte de vanity. Quand elle l'ouvrit, Hermione poussa un « ho » de surprise en voyant toutes les différentes palettes de maquillage que possédait son amie. Elle avait tant de choses qu'elle se sentit idiote de ne pas en connaître la moitié. C'est vrai qu'elle n'avait jamais été très coquette, mais Drago ne lui en avait jamais fait le reproche, et elle lui en était très reconnaissante. Même si de temps en temps, elle aimait sentir les regards posés sur elle quand ils sortaient, et adorait par dessus-tout la lueur de désir, de jalousie qui se lisait dans les yeux de Drago, et qui le plus souvent laisser place à un sentiment de fierté, son regard pétillant de malice, et une expression que signifiait clairement « chasse gardée, ne t'approches pas trop. C'est MA copine alors dégages ! ». A chaque fois, Hermione le rassurait lui disant qu'il ne craignait absolument rien, et s'amusait de la situation. Sans lui avouer, cela lui plaisait énormément, et de savoir qu'elle pouvait attirer les regards, et de savoir Drago jaloux, car malgré son éducation, il n'arrivait pas à masquer ses émotions, il n'y était jamais parvenu, et elle trouvait attendrissant de le voir se montrer si possessif envers elle.
« Tu es magnifique… » fit soudainement une voix dans sa tête. Elle fit un léger bond de surprise ce qui fit sursauter Ginny, qui lui lança un regard interrogatif. Elle secoua la tête pour la rassurer. Il n'y avait rien de grave, juste son futur ex mari -s'il continuait- qui lui rendait visite.
« Et toi tu es impossible ! » pensa très fort Hermione sans remuer les lèvres.
« Oh, allez, ne me dis pas que tu ne mourrais pas d'envie d'ouvrir cette porte, et de me sauter dessus sous les yeux de ta meilleure amie. »
« Mon dieu ! Suis-je si transparente que ça ? » ironisa t-elle.
« En tout cas, j'espère que cette belle robe n'est pas trop compliquée car j'ai très envie de l'arracher et de te prendre sur le champs… »
« Fais lui ne serait ce qu'un accro et je te préviens tu n'auras même pas la possibilité de me l'enlever ! » le menaça t-elle.
« Très bien, alors j'attendrai ce soir et j'y ferai très attention… en te l'arrachant ! » ajouta t-il avant de s'enfuir du moins c'est l'impression qu'avait Hermione, qu'il était parti, car elle sentit un gros vide d'un seul coup, et elle n'eut même pas l'occasion de lui répondre.
Quand elle rouvrit les yeux qu'elle avait fermés pour mieux sentir la présence de Drago, Hermione ne su quoi dire quand elle aperçu son reflet dans le miroir. Elle savait que pendant son « absence », Ginny en avait profité pour la maquiller, mais en voyant le résultat, elle restait muette devant le travail de son amie.
« Alors ? » osa Ginny après quelques secondes.
« C'est magnifique ! s'exclama son amie. Ginny tu as vraiment beaucoup de talent, je n'en reviens pas ! Je suis si différente… c'est très joli ! »
« Joli et très rapide tu sais ! Un peu de fond de teint pour te donner un peu plus de couleur, de la poudre rose pale mélangée avec du fard à paupière plus foncé et pailleté, du crayon autours de tes yeux, un peu de mascara, quelques paillettes sur tes pommettes, un rouge à lèvre pas trop clair, du gloss par dessus et voilà le travail ! C'est pas très différent de ce que tu utilises habituellement tu sais. Après, c'est juste une question de mélange de teintes, c'est tout ! Mais si je te dévoile tout mes secrets, tu n'auras plus besoin de moi, alors… ! »
« tu plaisantes ! Tu es ma meilleure amie, la copine de mon meilleur ami, la marraine de ma fille et accessoirement la seule fille de mon entourage, alors j'ai pas trop le choix, je te garde ! ad vitam eternam ! », répliqua t-elle en souriant.
« Bon, à présent que tu es enfin prête, coiffée, maquillée et habillée, il ne te manque plus que le parfum et les accessoires » lança Ginny, ce à qui Hermione acquiesça.
Elle se leva, péniblement à cause de la longue traîne de sa robe que Ginny lui avait ajouté en même temps que le voile, et se dirigea doucement vers une de ses commodes. Elle en ressortit une bouteille de parfum, celui que lui avait offert Drago quelques mois plus tôt, ainsi qu'une petite boîte qu'elle tendit à Ginny.
« ouvres-la » lui déclara doucement Hermione, ce qu'elle fit. A l'intérieur se trouvait un magnifique collier de perles fines, nacrées dont les reflets tourbillonnaient dans la pièce jouant avec la lumière du soleil qui parvenait dans la pièce. A côté, un bracelet et des boucles d'oreilles en complétaient la parure.
« C'est magnifique… » murmura Ginny en admirant le bijou. Un cadeaux de ta famille ? Euh.. je veux dire.. je suis désolée, j'avais oublié que… » se reprit elle aussitôt en voyant Hermione défaillir.
« Ce n'est pas grave… C'est un cadeau de Drago… » répondit t-elle aussi doucement, une pointe de tristesse dans la voix mais des étoiles dans les yeux.
« Ne lâches pas ce mec Hermione… lui conseilla son amie. Un mec qui t'offre un cadeau pareil comme simple présent peut t'offrir tout ce que tu désires ! »
« Ce n'est pas son argent qui m'intéresse Ginny. Tu devrais être la première à penser que l'argent ne fait pas le bonheur. Regardes toi et tes frères. Vous n'avez jamais été très riches, et cela ne vous a pas empêché d'être heureux. A présent, tu es avec Harry, et ce n'est pas pour son argent… du moins je l'espère ! » ajouta t-elle en fronçant les sourcils.
« Bien sûr que non ! » se défendit aussitôt Ginny. C'est juste qu'en général, on n'offre pas ce genre de cadeau n'importe quand, ni même quand on sort avec quelqu'un si ce n'est qu'une passade, on offre ça pour les grandes occasions. Alors si un mec comme Drago t'offre ce cadeau « comme ça », alors c'est qu'il doit tenir énormément à toi et être suffisamment confiant en votre avenir pour savoir qu'il ne risque rien et qu'il peut se permettre de faire des folies pour tes beaux yeux… »
« Dis comme ça… En parlant d'Harry, reprit Hermione, quand est ce que vous nous officialisez tout ça ? »
« Peut être quand monsieur aura autre chose en tête que son prochain match de quidditch ou la dernière feinte à tenter, qu'est ce que j'en sais… En tout cas, s'il se décide pas, je crois que je vais soit perdre patience, soit rentrer au couvent et faire vœux de chastet ! »
« C'est peut être ça la solution, plaisanta Hermione. Dis lui que si votre relation stagne, s'il n'entrevoit pas l'avenir différemment, alors tu ne vois pas l'intérêt de t'investir dans ce genre de relation… »
« Mais c'est du chantage ça… Je ne veux pas être ce genre de fille qui… »
« Non non, tu ne comprends pas. Je ne te parles pas de lui mettre le couteau sous la gorge pour qu'il te demande en mariage, mais juste de l'aide un petit peu. Il t'aime, énormément, je le sais. C'est juste qu'il est timide, et contrairement à l'image qu'on a de lui, il n'est pas sûr de lui, manque d'assurance et doute constamment. Te demander de l'épouser, il le fera un jour, c'est certain, ce que je te conseille, c'est juste de précipiter un peu les choses, de l'aider. S'il crois que tu doutes de votre relation, ou que tu comptes le quitter parce que tu n'es pas sûre de ses sentiments, alors ça lui donnera confiance, et lui donnera le courage qui, face à voldemort ne lui manquait pas, mais face à un fille, la fille qu'il aime, lui fait cruellement défaut. Et dans le dernier cas, annonce lui que tu es enceinte. S'il ne s'est pas évanouie, alors il te demandera en mariage, pour le principe. Mais je te le déconseille, car si tu fais ce choix, tu ne sauras jamais s'il te l'a demandé pour toi ou par obligation pour le béb »
« Tu as l'air d'en connaître pas mal sur le sujet dis-moi… C'est comme ça que tu agis avec Drago ? » plaisanta Ginny.
« J'aurais pu, surtout avec les principes qu'il a reçu, mais non, en fait… En fait, je sais même pas comment ça a pu marché entre nous, qu'est ce qui a été le déclic. Peut être tout simplement de voir qu'il n'était pas celui qu'il prétendait être. Je le détestais pour cela, pour cette image, cette arrogance, ce mépris des autres et cette assurance qui me faisait défaut. En fait, je le détestais pour tant de chose, que je n'ai compris que plus tard que d'une certaine manière, je l'admirais. J'avais des amis, une famille qui m'aimait, mais il était le sorcier parfait. Il avait le nom, le sang, la puissance, l'intelligence qui caractérise un sorcier. Il était un sorcier, un vrai, un légitime, alors que moi je suis née de parents moldus. Je n'étais pas une vraie sorcière, ma place n'était pas ici, dans le monde sorcier. Mais je crois que tout a réellement changé le jour où son masque est tombé, où je l'ai vu fragile, innocent, doux et vulnérable. Toutes les raisons qui me poussaient à le détester n'avaient plus de raison d'être. Seule mon admiration pour ce qu'il était restait, puis j'ai appris à le connaître, ses faiblesses aussi, et j'ai vu qu'il n'était pas plus heureux que moi, qu'il était « normal » finalement. On est devenu ami et de fil en aiguille… »
« … de fil en aiguille vous voilà sur le point de passer devant Dumbledore pour vous unir à vie, avec une adorable petite chipie et…et de vilaines larmes qui vont m'obliger à tout recommencer si tu n'arrêtes pas ! » se plaignit Ginny.
« Non, c'est bon, ça ira… » la rassura Hermione en passant sa main devant son visage, et aussitôt son maquillage reprit forme et ses larmes se séchèrent.
« Tu aurais pu le dire que tu savais faire ça, on aurait gagné du temps ! »
« Je sais, mais comme je te l'ai dit, je veux que tout sois fait sans artifice. Bon, maintenant que tout est presque prêt, et maintenant que Drago m'a reluquée de haut en bas, je voudrais aller le voir, pour vérifier que tout va bien… »
« Tu ne comptes tout de même pas sortir comme ça ?!? Tu va abîmer ta robe et tout le monde te verra ! Et l'effet de surprise alors ? »
« Comme 'ça', non, bien sûr, répondit Hermione en montrant sa robe, mais comme 'ça', oui… » ajouta t-elle en fermant les yeux et on se concentrant sur toutes les molécules une à une qui formaient son corps. Se décontractant, les imaginant remuer, s'associer différemment, créer une nouvelle combinaison de code, elle se métamorphosa progressivement en un adorable chaton, symbole de sagesse, mais témoin de sa fragilité et de sa formation. Elle avait encore beaucoup de choses à apprendre, et avait hâte d'accéder à ce savoir.
Elle se laissa caresser par Ginny quelques minutes avant de sauter par la fenêtre entrouverte. Elle parcouru le parc pendant quelques minutes, le temps de se changer les idées, l'herbe humide lui chatouillant le dessous du ventre, lui procurant d'agréables sensations. Puis, repensant soudainement à Drago, elle se dirigea vers l'endroit retiré du parc où ils avaient tant de fois pris l'habitude de se retrouver. Il était là, pensif près de l'eau, accroupi, la main clapotant légèrement le dessus de l'eau, provoquant de petits cercles dans l'eau. Il répéta ce geste pendant quelques minutes, puis se rendit compte de la présence du chaton près de lui, qui se frottait doucement contre sa jambe.
« Eh ! J'aurais cru que tu serais fâchée après ma visite surprise… » déclara t-il doucement sans cesser de fixer un point invisible près du lac.
« Moi aussi… Faut croire que tu me manquais déj » lui susurra Hermione à l'oreille, après avoir repris forme humaine.
Elle posa sa tête au creux de son cou et enroula ses bras autours de ses épaules, savourant ces quelques minutes de calme qu'il leur restait.
« Qu'est ce que tu as ? » murmura Hermione après un court moment, se décalant légèrement pour lui faire face.
« Tout va bien, je t'assure. Aujourd'hui est un jour parfait, on va enfin se marier, tout nos amis sont là, pourquoi veux tu que quelque chose n'aille pas ? » répliqua t-il, son discours sonnant un peu faux et récité trop vite.
Hermione fronça les sourcils, elle n'aimait pas quand il lui mentait ou lui cachait quelque chose, ce qui était le cas. Elle réfléchi un instant, attendant qu'il se décide par lui même à lui avouer son malaise, mais le voyant retomber dans la contemplation des ricochets de ses cailloux, elle reprit :
« Il sera là, j'en suis sûre… »
« De qui tu parles ? » feignit t-il de ne pas comprendre.
« Ne me prend pas pour une idiote Drago Malefoy. Je te connais mieux que quiconque, peut être même mieux que toi même… Je peux deviner ce qui se passe la dedans, répondit-elle en pointant son index vers sa tête, mais je peux lire et sentir ce qui se passe là, ajouta t-elle en pointant son cœur. Et je sais que, tu as beau dire le contraire et faire le grand, mais je sais qu'au fond de toi il te manque. On est peut être adultes, mais tu as encore besoin de lui, bien plus maintenant que tu sais qu'il ne peut plus te faire de mal.
Mais laisses lui le temps, d'encaisser la défaite, de se familiariser avec ce nouveau monde, les nouvelles règles. Et c'est un Malefoy, ne l'oublies pas. Sa fierté et son ego en ont prit un coup, mais ne t'inquiètes pas, il sera là, j'en suis convaincue… » conclut t-elle en l'enserrant de ses bras, le regard incertain perdu vers le château.
« J'avais oublié… ajouta Drago sans la lâcher. Tu es magnifique, vraiment sublime, encore plus belle que dans tout mes rêves… »
« A parce que tu rêves souvent de moi ? »
« bien sûr… au détail près que tu beaucoup moins couverte dans mes rêves ! » déclara t-il en souriant malicieusement, ce à quoi elle répondit avant de se blottir de nouveau dans ses bras.
Après un long moment passé dans les bras l'un de l'autre, Hermione se métamorphosa de nouveau et Drago la prit dans ses bras où elle se calla confortablement et s'endormit. Il la ramena dans sa chambre, et se dirigea vers la sienne pour se préparer. Il ne lui fallait que quelques minutes, le temps d 'enfiler son costume et de se coiffer un peu vers la grande salle, où se déroulerait la cérémonie. Il resta debout près de la porte, appuyé contre une colonne, et regardait la salle se remplir petit à petit. Tout était prêt, les fleurs, les invités, les témoins… il ne manquait plus qu'eux.
« Alors, pas trop anxieux, prêt pour la cérémonie ? »
« Encore une question de ce genre Weasley et c'est toi qui sera dans l'incapacité d'y assister… » siffla Drago sans même se retourner vers Ron.
« Oh… monsieur n'est pas de bonne humeur à ce que je vois ! Eh ben, elle promet cette cérémonie… »
« Excuse moi, je suis un peu.. tendu dirons nous, s'excusa Drago. Mais dis moi, tu sais qui s'occupe d'habiller Emma ? »
« Euh, je crois que c'est Ginny, vu qu'Harry a curieusement disparu peu de temps avant –on se demande bien pourquoi – ajouta t-il en souriant. Bon, je te laisse, prépare toi, c'est bientôt à toi d'y aller… » conclua t-il avant de lui donner une accolade d'encouragement et de se diriger vers un des sièges au premier rang.
« Quand faut y'aller… » murmura Drago en prenant une grande bouffée d'air, puis il se dirigea lentement vers l'autel improvisé pour l'occasion, marchant à la suite de Dumbledore.
Ce court chemin lui paru interminable, et il se sentait mal à l'aise sous tous ces regards braqués sur lui. Il n'avait jamais été timide, mais tout cela ne lui ressemblait guère, il avait l'impression de ne pas être à sa place, parmi tout ce rose, ces rubans, ces personnes trop bien habillées, dont les yeux étaient posés sur lui depuis qu'il avait franchi les portes de la salle. Puis, son calvaire prit fin quand il arriva à la hauteur du premier rang. Il jeta un rapide coup d'œil à Ron qui acquiesça, lui assurant implicitement que tout se passera bien. Puis, ce fut au tour de Ginny, escortée par Harry, qui arriva. Elle était également très belle, sans cette robe de satin mauve, serrée à la taille, et un nœud dont les rubans traînaient parterre accroché au dos. Ses cheveux étaient relevés dans un chignon desserré, quelques mèches s'en échappant volontairement. Elle souriait naturellement. Elle était vraiment jolie, Harry n'avait pas intérêt de la faire souffrir, car passé son frère, il aurait également affaire à lui. Arrivés à sa hauteur, Harry lui fit un léger signe de tête et Ginny une bise sur la joue, puis elle se plaça à la droite de la place qu'occuperait Hermione, face à Drago. Ils attendirent quelques secondes… C'était au tour d'Hermione d'arriver, accompagnée de Dumbledore. Mais plusieurs minutes passèrent sans que ni l'un ni l'autre n'arrivent. Drago jeta un regard inquiet à Ginny qui le rassura d'un signe de tête, puis Harry, à la gauche de Drago, se pencha à son oreille et lui murmura de ne pas s'inquiéter, qu'elle avait une course de dernière minute à faire, ce qui le rassura un semblant. Soudain, Drago se rendit compte qu'il ne manquait pas qu'Hermione, mais également leur jolie chipie. Il se pencha discrètement en arrière, et Harry, comprenant qu'il voulait lui parler, s'approcha de lui :
« Et Emma ? c'est aussi Hermione qu s'en occupe, après avoir fait sa course de dernière minute ? »
« Emma ? euh… Ginny s'en occupe, ne t'inquiète pas… » répondit Harry en murmurant le prénom de sa nièce à Ginny, sans que Drago ne s'en aperçoive, avec un signe de tête lui intimant l'ordre d'aller la chercher.
Elle partit aussitôt et revînt quelques instants plus tard, la fillette apparemment mécontente d'avoir été oubliée dans les bras.
Une douce mélodie mais qui commençait à irriter Drago s'élevait dans la salle depuis le départ de Ginny, tandis que les différents invités étaient partis dans d'interminables discussions, un brouhaha s'élevant peu à peu dans la salle.
Soudain, les portes s'ouvrirent, procurant à Drago l'espoir de voir apparaître sa fiancé. Mais seul Dumbledore franchit les portes de la salle, ce qui étonna Drago. Avec une tranquillité déconcertante, le vieux directeur se dirigea vers l'autel.
« Hum hum… mes chers amis, je vous demanderai de bien vouloir m 'accorder toute votre attention. Je sais que nous avons pris un peu de retard sur le déroulement de la cérémonie, quelques changements de dernière minute ont été effectués. Mais tout est rentré dans l'ordre. Nous n'attendons plus que vous miss Granger… » ajouta t-il en se tournant vers la porte, et d'un léger mouvement de bras vers les instruments, ensorcelés pour l'occasion, il débuta les premières notes de la marche, si célèbre dans le monde des moldu pour cette occasion.
Les portes s'ouvrirent de nouveau, et Hermione en franchit le pas accompagnée, à la surprise générale -celle de Drago de surcroît-, par son futur beau père. Aucun mot ne fut prononcé, même si un murmure s'élevait peu à peu dans la salle. Drago, lui, affichait la même expression de surprise, de béatitude face à l'étrange duo que formaient son père et sa fiancée. Il n'aurait jamais cru les voir tout deux réunis pour l'occasion, et ressentait à ce moment là une étrange satisfaction, est de savoir que son père serait présent pour l'évènement, et de savoir que la fille qu'il s'apprêtait à épouser était capable de tant de ténacité, de courage et de volonté pour aller trouver l'homme qui avait tout fait pour les séparer.
Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, elle lui fit un large sourire qui acheva de faire tomber ses barrières. Ses yeux brillaient étrangement, mais Hermione n'aurait su dire s'ils brillaient de satisfaction, de bonheur, de fierté, ou… Sans plus de cérémonie, il lui agrippa le bras et pressa ses lèvres contre les siennes, lui murmurant un inaudible merci contre ses lèvres.
« Mr Malefoy… l'interrompit Dumbledore. Je sais que vous êtes impatient de profiter pleinement de votre future femme, et d'en finir rapidement avec ces quelques formalités, mais je vais devoir vous demander de patienter encore quelques minutes… ajouta le sorcier avec un petit sourire. Mais si vous êtes si pressé d'en finir, puis-je vous suggérer de commencer, et de nous énoncer vos vœux ? »
« bien sûr… répondit-il d'un ton nerveux. Puis, il se tourna vers Hermione, lui prit ses mains gantées dans les siennes, et plantant son regard dans le sien, il commença :
Voilà mon amour, nous y sommes. Je
pensais que ça allait être la chose la plus difficile que j'aurais à faire,
mais quand je t'ai vu dans ta belle robe, resplendissante, si belle descendant
cette allée, j'ai réalisé à quel point c'était facile je t'aime, tout
simplement. Toutes les surprises qui seront sur notre chemin se passeront bien,
parce que je t'aimerai toujours. Aujourd'hui est le jour de notre mariage, mais contrairement
à tout ce que les moldus disent, ce n'est pas vraiment le plus beau jour de ma
vie. Tous les jours
que je passe auprès de toi sont les plus beaux jours de ma vie, parce que tu es
là, avec moi, à mes côtés. Tu me soutiens, m'aime, et me comprends. Mais ce
jour ci
comptera sûrement plus que les autres parce que c'est celui ou tu te lies à
moi. Je t'aime Hermione et contrairement à ce que disent les phrases que
nous prononcerons en échangeant nos anneaux, la mort ne pourra nous séparer
parce que je suis convaincu que notre amour sera éternel. Il a surmonté bien
des épreuves, et surmontera celle ci, car il est plus fort que tout… Mais si la
mort vient
un jour te prendre à moi, je la braverais et viendrais te chercher, te sauver
comme tu l'a fait pour moi tant de fois.
Parce que sans toi mon amour, la vie n'a
plus aucune valeur, plus aucun sens à mes yeux.
Je t'aime, plus que tout… Grâce à toi, j'ai enfin pu comprendre ce qu'était l'amour,
aimer réellement, avoir confiance, se
reposer corps et âme sur quelqu'un sans avoir peur que cet appui ne s'effondre.
Tu étais toujours là pour moi, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments
.Tu es la personne avec qui j'étais supposé passer le reste de ma vie. Et tu
veux savoir si j'en suis sûr ? »
Il se pencha et l'embrassa tendrement, d'un baiser humidifié par les larmes qu'Hermione s'était promis de ne pas verser. Mais une fois de plus, il l'avait surprise, tant par ses mots que son attitude. Elle ferma les yeux quelques secondes, prit sa respiration, et commença à son tour…
« Je ne sais pas ce que je peux demander de plus, j'ai déjà tout : un petit démon au visage d'ange (rire de l'assistance), un homme qui m'aime, des amis sur qui compter… J'ai tout ce dont j'ai besoin. Et dire que j'ai failli passer à côté de tant de choses si merveilleuses, à cause de stupides rivalités qui n'avaient pas lieu d'être. Lorsque plus jeune, je m'imaginais le prince charmant, celui qui viendrait pour moi, qui m'aimerait et me protégerait, je me souviens ne pas lui avoir trouvé de visage. Je me souviens juste de bras m'entourant, me réconfortant, et m'aimant, mais dès lors que je t'ai rencontré, toi, pas le Drago méprisant et hautain dont tout le monde avait peur, non, toi, l'enfant fragile, vulnérable, tourmenté qui avait besoin d'autant de protection et de réconfort que moi, ça a été le déclic : un fier chevalier blond aux magnifiques yeux glaciers. Aujourd'hui, je le sais : mon unique amour ne pouvait être que toi. A présent, mon prince charmant a un visage, le tien, et il n'a jamais été aussi limpide à mes yeux. Nous étions destinés l'un à l'autre, et la mort ne nous séparera jamais car si notre amour a su résister à toutes ces épreuves, ce n'est pas elle qui réussira à le briser et à nous séparer... »
Ainsi elle conclut son discours, dans un silence quasi religieux, et elle se pencha à son tour pour embrasser Drago, ses larmes se mélangeant avec celle dont Drago n'éprouvait plus ni peur ni honte de verser.
« Bon… puisque vous avez l'air aussi impatients l'un que l'autre de vous retrouver, nous allons directement passer aux consentements, quoiqu'il me semble un peu inapproprié en l'occasion, car si deux personnes sont réunis ici pour se marier et sur le point de se donner corps et âme à l'autre, c'est qu'ils doivent déjà avoir réfléchir quand à la question et… Oui Minerva ? demanda t-il à sa collègue alors que celle ci toussotait assez explicitement… Oh, d'accord, je poursuis… »
Pendant quelques minutes, Hermione et Drago échangèrent donc leur consentement mutuel, guidés par les paroles de leur professeur.
« A présent, les anneaux… » continua Dumbledore. Et ce fut au tour d'Emma d'entrer en scènes. Tenant à peine sur ses jambes, elle avait quand même tenu à porter elle même le petit coussin en forme de cœur auquel étaient attachés les anneaux. Ginny la posa à terre, et lui confia le coussin, qu'elle apporta non sans tituber au vieux sorcier. Hermione, qui jusque là n'avait pas remarqué la présence de la fillette, resta muette de surprise devant elle. A l'annonce de Drago de vouloir s'occuper de sa tenue, elle s'était montrée quelque peu réticente, de peur de voir l'accoutrement de sa fille pour la cérémonie, mais en voyant le résultat, elle se félicita d'avoir autant confiance en Drago. La fillette était tout simplement à croquer. Elle arborait une magnifique petite robe rose pale, de courtes manches de la même teinte, le tout parsemé de roses et autres motifs brodés. Elle portait un collant blanc et de jolies chaussures assorties à sa robe. Sa robe était simple, le rose très pale, presque indistinct, et elle était vraiment très mignonne. Le peu de cheveux qu'elle avait étaient retenus à divers endroits par de petites barrettes en formes d'étoiles et de cœur. Elle portait également une petite chaîne en argent surmontée d'un petit pendentif en forme de coccinelle, le même motif que ses boucles d'oreilles. Sa tenue était complète, parfaite… Il n'y avait rien à ajouter. Drago avait vraiment beaucoup de goût… Hermione reprit ses esprits, et recentra son attention sur son ancien directeur et son futur mari, qui n'avaient osé la sortir de sa contemplation.
« Reprenons… à présent que vous avez fait la promesse de vous aimer et de vous chérir, partageant chacune des épreuves que vous traverserez, vous allez vous échanger vos alliances, symbole de votre union, qui représente le cercle indestructible de l'amour, témoin visible de l'union physique et spirituelle de vos deux êtres… »
Puis, chacun leur tour, Drago et Hermione se saisirent de l'anneau or et argent qu'ils avaient choisi ensemble, les passèrent au doigt de l'autre, et le sourire aux lèvres, sans attendre le consentement de leur directeur, ils s'embrassèrent d'un tendre baiser, simple, chaste, mais qui témoignait de toute ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
C'est ainsi que, par les pouvoirs conférés à Dumbledore par l'ordre des sorciers, Hermione Granger devint officiellement Mme Malefoy, la première moldue à entrer dans ce cercle fermé, et elle prit Emma dans ses bras, fondatrice d'une nouvelle ère, par son sang, qu'elle partageait de sorciers et de moldus.
Les invités se dispersèrent dans la salle, quittant les bancs de la cérémonie et se dirigèrent vers le buffet où étaient disposés gâteaux et boissons, avant que le bal ne commence. Hermione fut arrachée à Drago par ses amis, et celui resta seul avec son professeur de potion, qui s'éclipsa sans qu'il ne comprenne pourquoi. Mais avant de demander son reste, une main se posa sur son épaule, main qui reconnut aussitôt, pour l'avoir si souvent vue se lever sur lui. Mais il préféré laisser de côtés ses souvenirs pour le moments et se tourna, faisant face à son père, qui entama la discussion comme si de rien n'était.
« Ton amie est très charmante Drago… Elle est aussi très jolie, tu as vraiment très bon goût mon fils. Elle a beaucoup de caractère, et me semble obtenir tout ce qu'elle désire… Je suis sûr que vous devez bien vous entendre, mais si je suis venu ici, aujourd'hui, c'est parce que j'ai enfin compris… grâce à elle en particulier. Depuis que tu es avec elle, tu ne m'as jamais semblé aussi heureux, aussi comblé, et je dois bien l'avouer, cette fille est parfaite. Elle est intelligente, belle, perspicace, déterminée, et elle est la mère de ta fille, de ma petite fille, de la descendante de la lignée des Malefoys, et pour cela, saches que je la respecte et qu'elle est la bienvenue dans la famille. Peu importe son sang, tout cela n'a plus aucune importance, je m'en veux d'y en avoir trop attaché jusqu'à présent… Je tenais également à te remercier de ce que tu as fait, toi et Potter. Sans toi, je serai probablement enfermé à Azkhaban jusqu'au restant de mes jours, et je n'aurais pas eu la chance de connaître ma petite fille… »
Après cet étrange discours, que Drago en parvenait toujours pas à assimiler, son père le prit dans ses bras, l'espace d'une seconde, juste le temps de lui donner l'illusion du semblant de père qu'il était. Drago resta quelques minutes interdit, n'osant bouger, de peur de rêver. Mais non, son père venait bien de lui parler, de s'excuser, de le remercier de lui avoir éviter la prison à vie. Et c'était bien son père qui à ce moment même était en train de parler à Hermione, sa fiancée, sa femme, sans que celle ci ne se révulse.
Peu de temps après, la musique augmenta d'intensité et devint un peu plus rythmée. Le bal commençait, et comme le voulait la coutume moldue, les jeunes mariés devaient inaugurer la première danse. Drago s'empara donc de sa nouvelle femme, l'arrachant à l'emprise de son père.
« Tout va bien… Il ne t'a rien fait j'espère… » murmura Drago alors qu'Hermione se blottissait contre lui.
« Non, tout va bien. Tu sais, ton père n'est pas si méchant que ça, il m'a même semblait… sympathique, sans aucun mépris dans la voix. Il m'a semblé.. normale, un beau père tout à fait normal qui venait assister au mariage de son fils unique ».
« En tout cas, je dois te remercier pour ce que tu as fait… Je veux dire, tout ce que tu as fait, depuis notre rencontre, notre relation, notre fille, et aujourd'hui mon père… »
« Je savais que tu ne serais pas heureux s'il n'était pas présent. Et que tu sois heureux est tout ce que je souhaite. Alors j'ai été le voir…Mais tu sais, étrangement, il ne m'a pas été si difficile que je ne l'aurais pensé pour le convaincre. Peut être qu'au fond de lui, il cherchait à se faire pardonner, à devenir le père aimant et attentionné que tu as toujours rêvé qu'il soit…. »
« Peut être… ou peut être qu'il a fini par céder car je te connais, tu es très têtue…. C'est un Malefoy, il n'a pas pu résister au charme légendaire de l'innocente Miss Granger… se moqua Drago en déposant un doux baiser sur ses lèvres. Mais une chose est vraie dans ce que tu as dit. Même si je ne me l'aurais jamais avoué, il me manquait, j'avais besoin de lui, de sa présence, des repères qu'il me donnait en tant que fils, qu'il me donnera en tant que père. Car j'étais heureux, et à part d'un père, je ne manquais de rien. Il aurait suffit simplement qu'il m'appelle… je lui aurait raconté mon enfance, son absence, tout les jours… Mais comment briser le silence qui nous entoure… Aussi loin que je lui parlais, j'apprenais tout seul à faire mes armes… Si seulement je pouvais lui manquer. Je n'attendais qu'une chose, qu'il me fasse un signe, manquer d'un père n'est pas un crime, je n'avais qu'un prière à lui adresser, du fond de mon cœur, si seulement je pouvais lui manquer… Mais à part ça, tout allait bien, à part d'un père, je ne manquais de rien… Je vivais dans un autre monde, ici, avec vous, me raccrochant à cette vie qu'était mienne, m'accrochant pour briser ce silence qui m'entourais… »
Hermione l'avait écouté sans un mot, des larmes perlant aux coins des yeux. Elle sentait qu'il avait un manque qu'il ne parvenait à combler, mais elle ne pensait pas que cela l'affectait autant… Elle enroula délicatement ses bras autours de son cou, collant son front contre le sien et ses lèvres effleurant les siennes.
« Je t'aime, si tu savais à quel point… Maintenant, je suis là, pour toi, avec toi, et rien ne nous empêchera d'être heureux. Nous avons une adorable petite fille, des amis qui nous aiment et nous soutiennent, nous formons une vraie famille tout ensemble, et à présent, tu as retrouvé ton père… Plus rien ne pourrait compléter ce tableau, tout est parfait… »
Elle blottit sa tête au creux de son cou, se serrant le plus près possible de lui, et ferma les yeux, se laissant bercé par le lent mouvement de leur corps au rythme de la musique, et par les douces caresses que Drago lui procuraient… Elle ouvrit les yeux l'espace d'une seconde et aperçut Ginny et Harry, blottit dans les bras l'un de l'autre, le sourire aux lèvres, calmes et sereins. Elle referma les yeux et se cola un peu plus contre Drago…
Tout le monde dansait, tout était calme, tout était parfait. Hermione et Drago étaient tendrement enlacés et suivaient le rythme de la musique, Emma jouait avec Ron à attraper un ballon qu'il avait gonflé magiquement. Harry et Ginny, quant à eux, avaient entreprit une danse très sensuelle, très lente, qui ne suivait plus du tout la musique, à supposer qu'ils l'aient écouté à un moment.
Harry s'écarta légèrement de Ginny, quelques centimètres à peine, l'espace suffisant pour se retrouver face à elle. Elle leva les yeux sur lui, et le scruta un moment, attendant de voir pourquoi il l'avait délogée. Elle souria en voyant ses joues s'empourprer et son regard refuser de croiser le sien.
« Ginny…je voudrais te parler… tu sais, ça fait longtemps que je ne te vois plus comme la petite sœur de Ron, la dernière des Weasley, la petite, la fragile et maladroite Ginny. Depuis trois ans bientôt, je t'ai vu grandir, devenir cette magnifique jeune femme que tu es, belle, intelligent, resplendissante… et ce que je voudrais te dire ce soir, c'est que… »
« Oui… »
« Oui quoi… ? » s'étonna Harry, chamboulé dans ce qui était sensé être une demande structurée et claire.
« Oui, je veux bien t'épouser, me fiancer avec toi, faire tout ce que tu voudras que je fasse, parce que je t'aime… » lança Ginny d'un ton qui se voulait sûr et posé, mais elle doutait d'elle, et n'était pas du tout sûre que c'était là où il voulait en venir.
« Eh bien… moi qui voulais juste te proposer de venir passer le week-end à la maison… »
« Oh ! je suis désolée, je croyais que… Oh mais quelle idiote, moi qui pensais que… »
« Eh ! je plaisantais ! Mais merci beaucoup, tu viens de m'ôter le doute de ta réponse… »
« Alors tu es sérieux ? C'est vraiment ça que tu voulais me demander ? Et j'ai même pas eu besoin de te quitter pour ça… » s'exclama Ginny en lui sautant au cou et en lui donnant un baiser auquel il répondit, puis assimilant ses paroles, il se recula légèrement, confus :
« Tu voulais me quitter ?!? »
« Non non non ! Pas du tout, enfin c'était juste une idée… Hermione m'avait dit que… Oh et puis tu sais quoi, laisses tomber, je t'écoute… »
« Très bien… Alors où j'en étais ? Ouh, tu sais que ça m'aide vraiment ce que tu m'as dit… J'avais si peur que tu refuses, que tu prennes peur et que tu t'éloignes de moi, parce que si tu m'avais quitté, je crois que je ne l'aurais pas supporté. Je sais, c'est très paradoxale de voir à quel point je me raccroche à toi, après t'avoir si longtemps ignorée, mais j'étais jeune, je ne savais pas ce que je faisais, et je n'avais que pour seul objectif de tuer voldemort et ainsi venger mes parents et tout ceux dont il avait brisé la famille. Mais maintenant, tout cela est bien fini, et j'ai enfin compris à quel point il était important de vivre, d'être heureux, et d'avoir quelqu'un vers qui se retourner dans les moments difficiles, avec qui rire et s'amuser, quelqu'un à aimer, tout simplement. J'ai mis du tout à le comprendre, je m'en rend compte à présent. Par ma faute, tu as souffert pendant près de trois ans, et au moment où tu semblais t'être « remise » de moi, c'est moi qui vois enfin en toi la fille exceptionnelle, talentueuse, incontestablement très belle et malicieuse. Tu es toujours la petite sœur de mon meilleur ami, la fillette maladroite qui n'osait croiser mon regard, et d'un côté, je crois que cet aspect de toi m'a toujours amusé, attiré. Tu avais l'air aussi fragile, aussi déstabilisée et vulnérable que je l'étais au fond de moi, et tu m'intriguais pour cela. Mais je n'ai jamais osé montrer mes sentiments, j'ai toujours était renfermé sur moi… Finalement, Hermione a peut être raison, Drago et moi ne sommes pas si différents que ça, nous avons beaucoup en commun. Mais avant d'entreprendre quoique ce soit de durable avec toi, je veux que tu saches que je tiens à toi, sincèrement, et que tant que j'en aurai le pouvoir, il ne t'arrivera jamais rien, je ne te ferai jamais souffrir, ni pleurer, et je tacherai de te rendre heureuse le plus possible… Cette guerre est enfin terminée, à notre avantage, mais le mal n'est et ne sera jamais éradiqué de notre monde, il rodera toujours, dans les ténèbres, prêt a bondir à chaque instant, et comme tu le sais, tout ceux auxquels je tenais par dessus tous sont morts, toutes les personnes que j'aimais ont été tuées dans d'horribles souffrances par ma faute, et… »
« … je n'aime pas la tournure que prend ta phrase… » l'interrompit Ginny, la voix hésitante.
« Non, ne t'inquiète pas, je reste avec toi, tant que tu le souhaiteras, je resterai à tes côtés, je veux juste que tu prennes consciences des risques que tu encoures de m'aimer, moi, Harry Potter, le gamin qui a débarrassé notre monde du plus néfaste des mages noirs, mais qui m'est également attiré les foudres de tous ses partisans encore vivants. Ils vont vouloir se venger, c'est légitime, et je ne veux pas que tu sois leur cible principale. Je te veux prés de moi, mais je ne veux pas être égoïste. Notre vie ne sera pas facile, mais j'aurais au moins le semblant de te savoir prés de moi, en sécurité, même si au fond je suis ton premier adversaire. Drago et Hermione ont connu le pire, ils forment une famille unie, et les Malefoy sont respectés et craints, personne n'osera les toucher. Mais pour nous, ce ne sera pas aussi simple, le pire est probablement à venir, et je ne veux pas t'imposer cette vie… »
« Mais cette vie tu ne me l'imposes pas, c'est moi qui la choisie, qui la souhaite, la désire au plus profond de moi. Certes, tout ne sera pas toujours facile, mais quel couple ne connaît pas de difficultés ? Je t'aime Harry, et même si je sais que jamais je n'entendrais ces quelques mots de ta bouche, de peur de me perdre, comme toutes les personnes à qui tu as dit « je t'aime », je sais ce que tu ressens, je le sens, je le lis dans tes yeux, à travers tes gestes, tes baisers. Alors même si jamais tu ne me le diras, saches que je t'aime, et je sais que tu m'aimes aussi… »
« Merci… » lui murmura Harry en déposant doucement ses lèvres sur les siennes. Ils restèrent immobiles pendants quelques secondes, sans prolonger leurs baisers, puis il porta lentement ses mains autours de son visage et, effaçant les larmes qui coulaient de ses joues rosies, il se rapprocha d'elle et approfondit leur baiser, suçotant sensuellement ses lèvres déjà gonflées, qu'elle entrouvrit pour le laisser libre d'agir. L'enserrant un peu plus, elle descendit une main dans son dos, traçant de petits dessins, de manière aussi sensuelle que leur baiser, et laissa l'autre autours de son cou, baladant ses doigts et lui procurant ainsi de douces et électrisantes caresses. Puis, il se retira de nouveau, et planta enfin ses yeux dans les siens, il lui demanda :
« Alors, acceptes tu d'entreprendre ce voyage avec moi, qui sera le moins tumultueux et le plus long possible ? »
« Quelle question ! Oui ! Oui ! Evidemment !!! Et dire qu'Hermione m'avait dit que tu étais timide et que tu n'oserais jamais… Oh Harry, tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime, je n'ai jamais cessé de t'aimer, même durant ma quatrième année. Je m'étais résignée, mais je n'étais pas « guérie », je n'ai jamais cessé de t'aimer ! » déclara t-elle en lui sautant dans les bras, et en l'embrassant d'un baiser qui avait cessé d'être chaste et doux depuis bien longtemps… Puis, elle lui prit la main et le traîna hors de la salle, où il se laissa guider sans broncher, amusé de tant d'enthousiasme. Elle se dirigea vers les escaliers, mais alors qu'elle montait les premières marches, il l'arrêta net, son visage reprenant le sérieux qui avait mis de côté depuis quelques minutes.
« Tu te trompes sur une chose Ginny… commença t-il en l'attirant vers lui, la forçant à redescendre, et elle se retrouva si proche de lui, ses lèvres effleurant les siennes.
Je t'aime… » murmura t-il si bas que Ginny ne comprit ses mots que parce que ses lèvres étaient collées aux siennes. Elle était heureuse. Bien plus qu'elle ne l'avait et ne le serait jamais. Elle savait à quel point il était difficile à Harry de dire ces quelques mots… En deux longues années, il ne les avait jamais prononcés, ce qui avait causé de nombreux doutes et de nombreuses crises de larmes de Ginny, persuadée qu'il jouait avec elle mais ne l'aimait pas, jusqu'à ce qu'Hermione lui fasse part de son malaise dès qu'il s'agissait de ses sentiments, et de son choix de ne plus jamais prononcer ses mots à qui que ce soit, de peur de la voir disparaître, comme ce fut le cas pour ses parents, puis Sirius, bien des années plus tard.
A ces mots, qu'elle avait tant désiré entendre depuis si longtemps, elle fondit en larmes et se précipita dans ses bras, où Harry l'entoura de ses bras. Doucement, il passa un bras derrière ses genoux, la tenant fermement de l'autre, et délicatement, il la porta jusqu'à leur chambre, Ginny blottit dans ses bras, secouée de doux sanglots. Il l'allongea sur le lit et vint se lover contre elle, baladant ses mains sur son visages, ses cheveux, séchant ses larmes…. Il l'aimait, et lui avait dit. Il était fier de lui, même si cela lui avait demandé beaucoup d'effort, il était satisfait. Faire connaître ses sentiments à Ginny lui important plus que ses craintes infondées. Il l'aimait, et elle l'aimait, rien d'autre ne comptait, tout était parfait….
Ils s'embrassèrent durant ce qui leur sembla une éternité, oubliant leurs amis, leur famille, et ce pour quoi ils étaient tous réunis ce jour là. Plus rien d'autre ne comptait pour eux à se moment qu'eux, leur bonheur, et le certitude d'une vie futur ensemble, emplie de promesses, d'amour, et qui sait, de jolies ptites chipies rousses….
En bas, tout semblait fixé, comme dans un film ou un tableau ou tout se termine bien, tel un conte de fée où la jolie princesse a sauvé son prince charmant du côté obscure, le ramenant à la vie grâce à son amour. Vu de haut, comme si un être imaginaire les observait assis sur le rebord de la plus haute des fenêtre de la salle. Pour quelqu'un extérieur à la scène, ce qui se passait ici semblait magique. Ancien mangemort, amis et ennemis, familles et rivaux étaient tous réunis pour la même occasion, dans l'unique but de célébrer un mariage, l'union physique de deux êtres, scellant la nouvelle alliance entre maisons, entre familles que rien ni personne n'aurait cru possible. Une nouvelle alliance, scellée par la promesse d'amour éternel d'une histoire digne de livre pour enfant, une histoire à la Roméo et Juliette, la fin tragique mise à part. Tous dansaient dans la salle, sauf Harry et Ginny, mais dont personne ne semblait avoir remarqué l'absence.
Hermione et Drago étroitement enlacés, personne n'osait leur parler, de peur de troubler ce moment magique qu'ils partageaient, ensemble, pour la première fois en tant que Mr et Mme Malefoy, en tant que couple uni, pour le pire, mais surtout pour le meilleur…
« Tout semble si parfait… murmura Hermione, la tête blottie contre l'épaule de Drago. Tout est si calme, cet instant si magique… Nous sommes enfin ensemble, uni par des liens sacrés, je porte ton nom, je t'appartiens corps et âme, et je me sens si heureuse, si sereine, comme si rien ne pouvait plus m'arriver, comme si de me savoir mariée à toi me protégeait de tout, comme un bouclier invisible sur lequel tout le mal et la douleur ricocherait… Tu me rend plus forte, plus confiante… Mais tout semble si fragile, que j'ai peur de tout voir effacer si je rouvre les yeux… »
« Tout ira bien, ne t'inquiètes pas, je t'en fais la promesse. Et crois moi, quiconque ici me connaît, et quiconque en ville connaît mon père et notre famille, alors si tu veux que tout soit parfait, si tel est ton désir, alors tout sera parfait. Tu demandes et j'obéi. Je serai toujours là pour te protéger et veiller sur toi, alors ouvres les yeux, et n'aies crainte de tout voir s'effacer… » lui murmura à son tour Drago, ses lèvres effleurant son oreille si doucement qu'un sourire vint naître sur les lèvres d'Hermione. Doucement, elle ouvrit les yeux, et se recula, maintenant une distance si minime entre eux qu'il put sans mal appuyer son front contre le sien et planter ses yeux dans les siens.
« tu vois, rien n'a bougé, tout est resté comme tu l'imaginais, comme tu le voyais il y a quelques minutes encore, et le restera, tant que tu le souhaiteras. Il va falloir t'habituer à cette vie ma chérie, car je n'ai l'intention de ne me marier et de vivre qu'avec une seule femme… Toi… »
« Je t'aime… tu es si gentil, si doux et attentionné, que chaque jour tu m'étonnes d'avantage. C'est amusant de voir que tu as été la source de tant de souffrance, de tant de larmes versées par ta faute, mais en même temps, tu es le seul qui parvient à me rassurer, me faire sentir libre et heureuse… »
« Et je compte bien que tu le sois toujours ma chérie… Et en parlant de bonheur et de liberté, que penses tu de Léo ? »
« Léo ? Qui est Léo ? » le questionna Hermione en s'écartant légèrement, surprise.
« Ca ne te dirais pas de donner un petit frère à Emma ? lui demanda t-il nonchalant, comme s'il lui parlait de la pluie et du beau temps. Je suis sûr que l'idée lui plairait beaucoup, et puis comme ça, elle aurait quelqu'un avec qui jouer… »
« C'est tout toi ça… se moqua gentiment Hermione, en s'écartant un peu plus de lui, et en suivant tant bien que mal le rythme de la mélodie jouée par les instruments. Pour toi, avoir un enfant se limite à n'être qu'une source de divertissement… On a 20 ans Drago, on commence à peine à entamer notre vie en tant qu'adultes, famille, et couple marié. On a enfin trouvé un semblant de stabilité dans notre vie, et tu veux déjà faire un enfant. Mais à se rythme là mon cher et tendre, tu pourras constituer ta propre équipe de Quidditch d'ici 10 ans ! »
« Eh ! Ne te moques pas, ce n'était qu'une suggestion. Quoique tu viens de me donner une idée… ajouta t-il en souriant malicieusement. Je plaisante ! la rassura t-il en la voyant froncer les sourcils. Mais si tu penses qu'on a encore tout le temps, alors je veux bien patienter, et consacrer tout le temps qu'il me reste à m'occuper d'Emma. J'ai encore tout plein de choses à lui apprendre, de farces à lui montrer… J'adore la tête que tu fais quand tu es inquiète ma chérie. Tu es si belle, mais arrêtes de tout prendre toujours trop au sérieux. Ce n'était qu'une idée. C'est vrai qu'on a que 20 ans, et la vie devant nous, mais j'ai manqué tellement de choses avec Emma que j'ai hâte de me rattraper avec Léo… »
« Et qui te dit que ce sera un garçon ? A supposer bien sûr que j'accepte de me replonger dans l'enfer de la grossesse, de la nausée matinale, de la prise de poids, des courbatures, et si je ne m'abuse, tu n'avais pas l'air de très apprécier mes sauts d'humeurs quand j'étais enceinte… » souria Hermione.
« Eh ! Tu n'arrêtais pas de me crier dessus pour une rien, et tu te mettais à pleurer ensuite ! J'avais sans cesse l'impression de me retrouver trois ans en arrière ave Pansy sur le dos à longueur de journée. Comment voulais tu que je sois compatissant et que je te soutienne ? se défendit Drago. Et pour te répondre, ce sera un garçon, parce qu'on a déjà eu une fille, et c'est à moi de choisir pour cette fois ! »
« De choisir ? l'interrompit Hermione en riant de son rire cristallin. Comme si c'est moi qui avait choisi que notre enfant serait une fille… Tu sais mon chéri, si je ne te connaissais pas, je penserais que tu es d'une naïveté et d'une simplicité déconcertante. A se demander comment tu as fait pour me mettre enceinte. Mais rassure moi Drago, ajouta t-elle en reprenant un semblant de sérieux pour masquer sa moquerie, tu sais comment on fait les bébés, où il faut que je te fasse un cours ? »
« Oh mais je ne demande que ça que tu me fasses un cours mon amour… Mais désolé pour toi, je sais très bien comment on fait un bébé… D'ailleurs, je serais ravi de te le montrer dès maintenant… »
« Et nos invités ? Et nos amis ? »
« Hermione, il y a plus de cent personnes ici, et je n'en connais pas la moitié… De plus, qui remarqueras l'absence de deux personnes ? Potter et Weasley sont bien partis y'a bien vingt minutes de cela, et personne ne se soucie de leur absence. »
« Eux peut être, mais je te rappelle qu'il s'agit de notre mariage, et donc que nous avons l'attention de plus de cent personnes –dont tu n'en connais pas la moitié- de braqué sur nous… »
« … raison de plus… ça rendra la chose plus… excitante dirons nous. S'il te plait mon cœur, j'ai envie d'avoir un autre enfant avec toi, d'être présent pour lui, de lui donner à manger, de le changer, de me lever en pleine luit pour vérifier que tout ailles bien, pour le rendormir s'il le faut… D'ici neuf mois, j'aurais terminé ma formation d'auror, je pourrais donc faire ce que je voudrais, et je pourrais donc être présent pour vous trois… Je veux le voir grandir, le voir faire ses premières dents, dire ses premiers mots, faire ses premiers pas… tant de choses que j'ai raté avec Emma, et auxquelles je voudrais assister avec lui… »
« Tu ne m'as toujours pas répondu, pourquoi « lui » ? Pourquoi tiens tu autant à ce que ce soit un garçon ? »
« D'une, pour équilibrer les choses, de deux, je veux quelqu'un à qui apprendre le quidditch, et de trois, je refuse de vivre entouré de poupées barbies et de petites pestes en train de se crêper le chignon à longueur de journée ! J'ai grandi avec entourées de filles, je l'ai connais, bien plus depuis mon entrée à Poudlard. Je crois même que vous êtes encore pires en grandissant ! Les mecs sont beaucoup moins compliqués ! »
« Mais sans les filles, vous ne seriez rien mon pauvre amour. Et si nous étions si insupportable que ça, vous ne passeriez pas votre temps à nous courir après. Vous avez bien plus besoin de nous que nous de vous, vous êtes incapable de vous débrouiller seul. Et pendant que j'y pense, tu crois vraiment qu'Emma va devenir une petite peste entourée de Barbie prête à se crêper le chignon pour un rien ? »
« Non »
« Et qu'est ce qui te fait penser ça ? »
« C'est une Malefoy… répondit il simplement, comme si le fait d'être une Malefoy la rendait différente. Elle grandira avec moi, et je lui apprendrais que la vie c'est autre chose qu'une poupée à habiller ou du brillant à mettre sur ses lèvres… »
« Tu m'as l'air bien sûr de toi… Même un peu trop à mon goût… Fais attention, ton côté Malefoy reprend le dessus. Mais je suis prête à monter la haut juste pour te faire taire… Et je dois bien avouer que le tableau que tu m'as brossé est très attrayant. J'ai hâte de te voir en papa poule, prêt à tout mettre de côté pour se consacrer à son enfant, à se lever la nuit, le changer, garder patience… Tu sais quoi ? Je ne te donne pas deux mois avant que tu ne craques… »
« D'accord, je relève le défi… » répliqua t-il d'une voix assuré, un sourire naissant sur les lèvres, alors qu'il capturait ses lèvres tendrement. Il se cambra alors légèrement et la pris dans ses bras, alors qu'elle enroulait ses bras autours de son cou et en étouffant son éclat de rire contre son épaule. Se frayant un chemin parmi les invités, il se glissa hors de la salle et reposa Hermione à terre lui prenant aussitôt la main, ils montèrent d'un pas hâtif les quelques marches qui les menaient à leur chambre, en riant comme deux enfants que l'on viendrait de surprendre. Une fois arrivé, Hermione voulu ouvrir la porte mais il la stoppa net, et en reprenant son sérieux, il la prit de nouveau dans ses bras pour franchir ensemble le pas de la porte, et s'embrassèrent de nouveau.
« Je t'aime » déclara Drago.
« Moi aussi… pour le meilleur et pour le pire ! Et j'ai hâte de vivre le meilleure ! » ajouta Hermione en souriant malicieusement, et capturant ses lèvres de nouveau, elle referma la porte sur eux, et sur l'avenir prometteur qui s'annonçait, plein de surprise, de joies, de rire comme de larmes, mais la promesse d'une vie futur meilleure que la vie passée, une vie de tourments, de doutes, d'épreuves, qui ni Hermione ni Drago n'oublieraient, non, jamais…
* Fin *
