Gourmandise Rotan
Rated : K
Genre : Fluff, General, Family
Personnages : Balsa Yonsa, Tanda, OFC
Timeline : Série principale Ransa no Moribito, US
Cadeau pour : Nalazi
Notes
Cette idée de fanfic a été proposée par Nalazi, quand on regardait des vidéos sur TikTok. Immédiatement, l'image de ma Alika-Chan, enfant, leur est apparu en tête et elles m'ont demandé si je pouvais écrire encore une petite fenêtre sur un passage de son enfance, étant donné qu'elles adorent mes fanfics.
En ce moment, l'école – études professionnelles – me prend toute mon énergie et je mets mon 200% pour une bonne réussite scolaire. Donc, je ne peux qu'écrire de courts One-Shot, cute et fluff comme je sais si bien le faire. Alors après quelques idées et un contexte balancé ici et là, voici le résultat.
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Balsa, Tanda et leur fille Alika, maintenant âgée de trois ans, se retrouvaient à Rota. À chaque année, à l'automne, il y avait le Marché d'herbes et il ne durait que trois jours. Beaucoup de personnes, provenant des quatre coins du continent nord, venaient profiter des aubaines pour y dénicher des trésors qui ne se trouvaient pas nécessairement dans leur pays natal. Tous ces marchands et ces magasins vendaient des ingrédients efficaces pour faire des remèdes et des médicaments : champignons rares, herbes précieuses, fruits et autres aliments, connus pour leurs effets stimulants sur le système immunitaire. Il y avait aussi de la musique pour divertir et d'autres activités. La petite famille n'avait jamais raté aucune édition depuis l'arrivée d'Alika dans leur vie.
Ils avaient loué une auberge afin de profiter de leur séjour. Assez proche de la place des festivités pour y aller à pied, mais également revenir rapidement si leur fille commençait à fatiguer et à piquer des crises, que ce soit de la frustration ou des pleurs. C'était la matinée. Balsa et Tanda n'avaient pas énormément d'argents sur eux, mais ils en avaient toujours eu assez pour gâter Alika, et ils n'avaient jamais manqué de nourriture pour remplir son petit estomac en croissance. L'enfant regardait la table d'une artisane qui vendait des tisanes de plantes médicinales, et qui sculptait des belles figurines en bois.
« Aimes-tu les chevaux, jeune fille ? questionna-t-elle en voyant les yeux d'Alika regarder ses figurines. »
Comme elle ne comprenait pas totalement le Rotan, Balsa lui traduisit ce que l'artisane lui avait demandé comme question. Alika hocha vivement la tête.
« J'aime le tigre aussi, dit-elle timidement. »
Les rayures de la figurine du tigre avaient été gravés à même le bois, lui donnant une texture et un curieux relief sous les doigts. Ses crocs étaient faits de pierre blanche polie et ses yeux étaient faits de deux pierres hématites sculptées et collées sur le bois. Ne demandant pas le prix de ces petites figurines, Tanda prit les deux et les déposa dans ses petites mains.
« Laquelle préfères-tu ? questionna-t-il. »
Ce fut une dure décision pour l'enfant, car son regard indiquait une grande hésitation. L'artisane s'attendrit devant la scène. Bien sûr qu'elle vendait ses produits en tant que gagne-pain, mais elle ne pouvait être de glace et rester professionnelle face à la belle bette de la fillette en question. Alika choisit finalement le tigre.
« Redépose maintenant le cheval sur la tablette, ordonna Balsa, lui rappelant ses manières de politesses. »
Alors que leur fille allait remettre le cheval à sa place, l'artisane intervint.
« Il y aura un spécial pour vous. Mais ce sera notre secret.
- Ah ? se surprit l'enfant.
- Deux figurines pour le prix d'une. Ça vous convient, messieurs-dames ?
- Ma foi, pourquoi pas ! Si vous l'offrez, nous acceptons avec plaisir, répondit Tanda. »
Il fouilla dans son porte-monnaie et offrit le prix à la propriétaire.
« Mon nom est gravé sous le ventre de mes figurines, les informa-t-elle. C'est ma marque de commerce. »
Alika tourna la figurine en bois dans ses petites mains.
« C'est quoi qui est écrit ? demanda-t-elle à Balsa.
- Noha, traduisit-elle. C'est le nom de l'artisane qui a fait ces figurines. Qu'est-ce qu'on dit, Alika ?
- Merci, dit-elle en regardant l'artisane.
- Ça m'a fait plaisir, conclut Noha avec un beau sourire. Bonne fin de convention. »
La famille s'éloigna un peu plus loin dans l'allée centrale. Alors que Tanda échangeait ses marchandises et faisait des achats, sa fille se tenait tranquille avec ses nouveaux jouets, les faisant galoper et courir sur tous les meubles des environs.
Le petit-déjeuner commençait à n'être qu'un lointain souvenir. Tenant sa fille par la main, Balsa regardait les kiosques de nourriture où les collations étaient rapides et pas trop dispendieuses.
« Quand j'étais petite fille, raconta-t-elle à Alika, et que Jiguro allait à Rota, il prenait souvent une collation précise.
- C'est quoi ? demanda sa fille.
- Des algues grillées nori. C'était super bon, quoiqu'un peu salé.
- Normal, répondit Tanda, comme c'est un produit qui vient de la mer et que l'eau y est salée. Pourquoi ne pas voir s'ils en vendent ici ?
- C'est ce que je cherchais du regard, en fait. »
Les deux parents déambulèrent dans les allées bondées de gens, tenant fermement Alika par ses deux mains. Il était très facile de perdre une personne dans une telle foule, encore plus un enfant en bas âge, plus encore quand l'heure du midi arrivait. Lorsqu'ils arrivèrent dans la partie réservée à la nourriture et aux mets, Balsa sentit qu'ils approchaient de leur but.
« Je pense que c'est ici. Ou sinon dans le coin. »
Enfin, elle reconnut les petites boîtes en bois dans lesquelles les feuilles d'algues grillées reposaient. Jiguro et elle en avaient collectionné quelques-unes : leur format était parfait pour y mettre des pommades, des pièces de monnaie et de petites collations. Balsa s'approcha d'un kiosque dont l'insigne lui était familier.
« Bonjour, salua-t-elle en Rotan. Est-ce que ce sont des algues grillées nori ?
- Oui, madame. Et elles proviennent directement de la mer Rotan, cultivées avec soin. »
Le prix était bon marché et cette fois-ci, ce fut Balsa qui déboursa pour acheter deux petites boîtes d'algues grillées, avec du jus, et deux petits jambons fourrés de divers ingrédients, notamment, le rakua. Ce dernier était un fromage à base de lait de vache, qui pouvait être cuit sur une brochette sans même qu'il ne fonde. Ils allèrent se laver les mains à une fontaine d'eau et s'assirent sur un banc.
Lorsque Balsa glissa le couvercle d'une des boîtes, le regard d'Alika tomba sur les feuilles vertes d'algues nori. La lancière prit un des carrées et l'offrit à sa fille qui se montrait prudente. Alika renifla l'étrange feuille et l'observa dans tous les sens.
« C'est très bon, annonça-t-elle en n'hésitant pas à croquer dans sa portion alors que Tanda se servait également. »
Le bruit croustillant de la feuille d'algue grillée attira l'attention immédiate de l'enfant. Sa mère lui fit un sourire et termina de l'avaler au complet. Convaincue par la réaction de Balsa, Alika l'imita sans faire de chichi. Le goût salé fut la première chose qu'elle remarqua, puis le goût prononcé habituel de l'algue rappelant celui du poisson, ou les produits de la mer.
« Alors ? se renseigna Balsa. Tu aimes ? »
Avec ferveur, l'enfant hocha positivement la tête.
« Ça fond dans la bouche, ajouta Tanda. Mais attention, c'est salé et trop de sel n'est pas bon pour les enfants. »
C'est alors qu'Alika enfourna rapidement son petit carrée d'algue grillé et se dépêcha d'en prendre un second, l'avalant comme si sa vie en dépendait et surprenant ses parents. Elle prit une troisième feuille et Balsa dû retirer la boîte de sa portée.
« Je n'ai jamais vu un enfant adorer autant... les feuilles d'algues, murmura-t-elle en regardant sa fille manger à une vitesse folle, qui donnait l'impression qu'elle ne respirait plus. Alika ! Ali ! On respire. On respire ! »
Les yeux de sa fille croisèrent son regard.
« Alika, est-ce que c'est bon ? »
Trop occupée à mettre sa feuille dans sa bouche, Alika ne répondit pas, n'émettant que des bruits de satisfaction. Elle avait des miettes partout sur ses doigts, sa bouche et sa petite robe rose. Les deux parents se mirent à rire.
« Bon, ça suffit les algues nori. Mangeons les jambons, maintenant. »
Tanda se leva en prenant Alika dans ses bras pour lui nettoyer les mains et le visage des miettes avant de retourner s'asseoir. Le repas fut bon et Balsa termina la portion de sa fille. Ils retournèrent à l'auberge en fin après-midi, où Alika put faire une sieste bien méritée, serrant ses figurines dans ses petits bras. Doucement, Balsa mangea une autre feuille d'algue, une fois certaine que sa fille dormait à poing fermé.
« Tu joues à des jeux très risqués, chuchota Tanda en venant glisser sa main dans la boîte d'algue pour se servir à son tour.
- Toi aussi, s'amusa-t-elle. Je me demande comment Jiguro aurait réagi en voyant Alika faire.
- Je suis sûre qu'il aurait trouvé ça drôle. As-tu réagi de la sorte la première fois que tu y as goûtée ?
- Je ne m'en souviens plus pour être honnête. Peut-être que oui, qui sait ? Seul lui aurait pu nous en dire autant.
- Cet édition a été mémorable. C'est meilleur d'année en année. Je suis heureux d'avoir pu continuer cette tradition en famille. »
Il donna un faible baiser sur les lèvres de Balsa. Sa guerrière, sa lancière, la mère de sa fille. Puis, il se coucha aux côtés d'Alika pour se reposer un peu. Balsa les regarda dormir ensembles, attendrie. Elle déposa la boîte d'algues grillées sur une étagère et sortit à l'extérieur pour s'entraîner.
FIN
