Bonjour tout le monde !
Je fais mon grand retour avec un One-shot sur l'univers Doctor Who. J'ai aussi plusieurs autres fanfics sur différents fandoms en cours. Je posterais également sur Wattpad et AO3 si vous préférez me retrouver là-bas.
Pour cette histoire, il m'a été donné comme défi de placer 5 mots choisis par quelqu'un d'autre.
Excursion de Noël
OS – Ten x Rose
Mots à placer :
étoiles – musique – sirènes – guirlandes - livres
Rose était excitée.
C'était la période de Noël sur Terre et elle était rentrée voir sa mère.
Jackie avait d'abord râlé en les voyant débarquer : Y avait-il une autre catastrophe en approche ? Pourquoi ne l'avaient-ils pas prévenue ? Tant de questions que le Docteur et sa compagne avaient éludé d'un geste de la main avant de rentrer dans le petit appartement.
Elle s'était immédiatement concentrée sur le repas, trop heureuse de voir sa fille. C'était rare qu'elle rentre et elle comptait bien en profiter. Elle n'avait pas prévu des invités supplémentaires et elle n'allait sûrement pas les laisser mourir de faim, alors elle se mit aux fourneaux tout en racontant les derniers potins du moment à Rose. Ils étaient passés à table et continuaient de discuter avec bonne humeur. Rose avait offert à sa mère un magnifique sac à main venu de l'espace. Jackie n'aimait pas trop parler de leurs aventures dans l'Univers, c'était une sorte de sujet tabou entre eux trois. Cet extraterrestre lui avait quand même enlevé sa fille pour la lui ramener un an plus tard sans explication. Sa Rose n'était pas en sécurité avec lui et pourtant Jackie ne pouvait que respecter ce choix. Et puis ce sac à main était magnifique et Rose venait de le lui offrir. Elle marmonna un vague « Pour une fois que vos voyages là-haut servent à quelque chose » avant de remercier Rose. Elle lui offrit de jolies boucles d'oreilles. La jeune femme en fut très heureuse et lui fit un câlin. La soirée touchait à sa fin, mais se terminait sur une note joyeuse.
Au moment de se quitter, Jackie avait somma encore sa fille d'être prudente, de faire attention à elle, et elle sermonna encore le Docteur sur son incapacité à garder Rose hors des ennuis. Ils avaient tous deux écouté sans l'interrompre. Qui était assez courageux (ou suicidaire ?) pour oser tenir tête à Jackie Tyler ? Ils étaient en en train de revenir au TARDIS, garé juste à côté de l'immeuble, lorsque le Docteur prit la parole.
« Vous vous rappelez, quand nous sommes allés à Miria II, et que le roi a voulu nous faire la peau ?
- Vous aviez critiqué son chapeau et il avait envoyé ses gardes à nos trousses.
- Votre mère aurait fait fuir les gardes en moins de deux. »
Rose partit dans un grand fou rire, visualisant la scène (tout à fait plausible, par ailleurs). Les pauvres gardes auraient eu la frousse de leur vie en voyant une Jackie Tyler en colère. Le Docteur se mit à sourire, contaminé par le rire de la jolie blonde, alors qu'ils arrivaient au TARDIS.
« Alors, reprit le Seigneur du temps en entrant dans la salle des consoles. Voulez-vous aller quelque part pour terminer la soirée, ou êtes-vous trop fatiguée ? »
Sa compagne le regarda et vit une lueur de défi dans ses yeux. Elle, fatiguée ? Mon œil ! Elle lui sourit malicieusement en lui répondant.
« Refuser une aventure ? Jamais ! Y a-t-il d'autres endroits qui fêtent Noël en ce moment dans l'Univers ?
- Et bien, en ce moment, d'autres civilisations font la fête, mais pas forcément Noël, chacune à ses propres traditions. D'ailleurs, je connais un endroit qui pourrait vous intéresser ! »
Il commença à courir partout pour actionner des leviers et bientôt, le TARDIS tangua de façon familière, annonçant leur départ.
Ils atterrirent plutôt calmement, pour une fois. Rose et le Docteur se regardèrent, rieurs, et ce fut le signal. Ils se précipitèrent pour sortir du TARDIS, faisant la course à qui serait le premier dehors. Le gallifreyien arriva évidemment en premier, mais, en gentleman, laissa la jolie blonde ouvrir la porte en première.
La première chose que Rose vit, ce fut une foule de gens, de lumières et de sons. Elle posa le pied par terre, sur une fine couche de neige, pas tout à fait blanche. Cette neige n'était pas unie, mais possédait quelques flocons discrets de plusieurs couleurs.
« C'est magnifique … murmura-t-elle.
- Nous sommes sur la planète Guvviga, au 25ème siècle. À cette époque, une colonie d'humains vient tout juste d'arriver, et s'est tout de suite entendue avec l'espèce déjà présente, les Guvvig. Ils ont instauré une sorte de gouvernement mix des deux espèces, c'est très rare de tels rapports humains/extraterrestres dans l'Univers. Ce marché est un mélange de leurs ne faudra pas longtemps avant que les premiers enfants hybrides ne voient le jour. Vous voyez le ciel ? Comme pour la Terre, vous pouvez former des constellations, basées sur les légendes Guvvigians. »
Au fur et à mesure que le Docteur lui faisait l'historique de la planète, Rose visualisait tout ce dont il parlait.
Dans la foule de gens, des humains, semblables à elle, vadrouillaient d'un étal à un autre, portant des enfants dans les bras ou se faisant tirer par le bras pour un cadeau. L'autre espèce nommé, les Guvvig, étaient très reconnaissables. Leur peau était de diverses nuances de bleu et vert variant d'un individu à l'autre. En lieu et place d'oreilles, trois ventouses pendaient de chaque côté de leur tête. Leurs cheveux étaient semblables à des algues et des écailles partaient de leur cou pour se terminer en dessous de la poitrine. Les habits étaient accordés à leur peau. Cette espèce faisait beaucoup penser à la jeune femme aux sirènes des légendes terriennes, mais à contrario de celles-ci, s'entendaient très bien avec les humains et l'on ne voyait pas une once de méchanceté à l'horizon.
Dans la foule de lumières, des guirlandes de multiples couleurs avaient été disposées un peu partout au dessus des étals, créant des jeux d'ombres et de lumières très apaisants. Leur lueur faisait scintiller les pierres sur les robes des femmes Guvvig. La nuit était tombée, et les étoiles étaient bien visibles, il n'y avait aucun nuage à signaler. Certaines brillaient plus et on pouvait en effet distinguer des formes. En plus des guirlandes, seuls quelques lampadaires avaient été allumés, donnant au marché une ambiance tamisée.
Dans la foule de sons, on ne pouvait distinguer aucune parole distincte, tant il y avait de monde. Mais parmi les sons les plus distincts, on pouvait reconnaître des cris d'enfants et des rires. Une douce musique remplissait l'air. Sur le rythme de ballades traditionnelles terriennes, du style Vive le vent, quelqu'un chantait dans une langue inconnue. « Probablement la langue des extraterrestres », pensa Rose.
Bref, tout sentait Noël, ou quel qu'en soit l'équivalent sur cette planète, et Rose avait déjà passé assez de temps à observer. Sortant soudainement du train de ses pensées, elle se tourna vers le Docteur et lui prit la main avant de l'entraîner vers les plus proches étals. Ils venaient de prendre d'assaut le marché et son compagnon était parti un peu plus loin voir des appareils aux formes étranges. Elle n'avait même pas fait deux mètres qu'elle se stoppa aussitôt devant un étalage de bijoux tous plus magnifiques les uns que les autres.
« Vous voulez en essayer un, Mademoiselle ? »
La vendeuse Guvvig, qui avait l'air de l'âge de Rose et dont la peau était d'un beau bleu persan, était magnifique et semblait d'une grande douceur.
« Oh, je ne fais que regarder, je n'ai pas d'argent, je suis désolée … »
- Oh ce n'est pas grave Mademoiselle, beaucoup de gens viennent ici pour l'ambiance, vous savez. »
Alors la jeune femme se mit à regarder attentivement les bracelets. Il y en avait de toutes sortes, mais son regard fut attiré par une série de bracelets de perles de différentes couleurs. Cela ressemblait à des billes de verres avec des serpentins de couleurs tourbillonnant dedans. Le bracelet ne semblait pas vivant, mais plutôt … sensible à l'environnement.
« C'est vous qui fabriquez ces bijoux ?
- Oui Mademoiselle, c'est ma grand-mère qui m'a appris, je viens tout juste de reprendre l'affaire familiale.
- Comment se fait-il que ces bracelets semblent … vivants ?
- Vous ne savez pas Mademoiselle ? C'est quelque chose de plutôt courant … Oh pardon Mademoiselle, c'est très impoli-
- Ne vous en faites pas, et vous n'êtes pas obligée de m'appeler « Mademoiselle », je m'appelle Rose ! En fait, je voyage, alors je ne connais pas du tout ce genre de bracelet.
- Oh, d'accord, Rose. Mon nom est Linda. Comme je le disais, c'est une pratique plutôt courante. En fait, ce sont des billes de verre, et à l'intérieur se trouve un liquide fabriqué à partir de molécules de plantes sensibles à l'environnement. Ils changent de couleur selon la météo. Ainsi, vous pouvez être prévenue à l'avance en cas d'orage ou de pluie.
- Sensibles à l'humidité dans l'air, c'est exact ? »
La voix fit sursauter la blonde. Le Docteur venait de les rejoindre.
« C'est cela, Monsieur.
- Oh non, pas besoin de « Monsieur » pour moi non plus, Linda. Je suis Le Docteur, je voyage avec Rose.
- Quoi qu'il en soit, même si je n'ai pas d'argent, je peux vous assurer que vos bracelets sont très jolis et que vous avez beaucoup de talent. J'espère que vous passerez de très bonnes fêtes, Linda.
- Merci beaucoup Rose, bonnes fêtes à vous aussi ! Bonnes fêtes Docteur ! »
Rose et le Docteur s'éloignèrent, tout sourires.
Quelques stands plus loin, une bonne odeur commença à se faire sentir. Tendant le nez, ils suivirent l'odeur pour arriver devant un étal de nourriture faite sur place.
« Approchez, mesdames et messieurs et autres ! Le feu d'artifice va bientôt commencer, venez, c'est nourriture gratuite pour tous jusqu'à ce qu'il se termine ! J'ai tout ce que vous voulez ! Mademoiselle, Monsieur, qu'est-ce que je vous sers ? »
Le jeune homme devant eux, pourtant humain, portait une magnifique tunique Guvvigian composée de plusieurs couches de tissus fins et transparents qui lui conférait l'aspect d'une statue grecque. Le gallifreyien le regarda d'un air de défi.
« Surprenez-nous ! »
Le vendeur le regarda avec le même air avant de prendre une barquette et de leur mettre quelques spécialités dedans pour leur tendre.
« Alors, quelques churros avec une sauce à la rusinite, des gâteaux fourrés au cerrota et d'autres au chocolat ! Bon appétit !
- Merci ! Hum … Pouvez-vous nous dire ou se tient le feu d'artifice ?
- Sur la Grande Place, c'est au bout de la rue. Bonne soirée les amoureux !
- Oh, on n'est pas … »
Ils n'avaient pas fini leur phrase que le vendeur était déjà passé à d'autres clients. Quelques secondes de silence gênant persistèrent, puis le Docteur reprit son sourire, qui ne l'avait pas quitté de la soirée.
« Alors Rose, envie de voir le feu d'artifice ?
- Pour une fois qu'une explosion n'annonce pas une catastrophe, oui ! »
Elle lui fit le fameux sourire avec la langue coincée entre les dents avant de lui prendre le bras et de se laisser entraîner vers la Grande Place. Là-bas, la foule s'était rassemblée et regardait le ciel, dans l'attente des lumières. Ils mangeaient tous deux tranquillement quand les premières lumières apparurent. Des exclamations de joie se firent entendre de partout, couvertes par le bruit des explosifs. Le Seigneur du Temps trouvait les feux somptueux, mais ils étaient encore plus beaux reflétés dans les yeux de sa compagne. Ses yeux auraient pu illuminer la planète, et il passa plus de temps à l'observer qu'à regarder le spectacle. Rose trouvait les feux somptueux, mais ça l'était encore plus quand le Docteur se tenait là avec elle. Son bras accroché au sien lui transmettait une douce chaleur et elle était plus heureuse par la présence du Docteur que par le spectacle.
Quand le feu d'artifice se termina, ils reprirent leur route toujours accrochés, dans un cocon de bien-être et un silence rêveur. Leurs regards furent attirés par un brouhaha devant un étal. C'était un stand avec de nombreuses caisses de livres. Derrière se tenait un vieil homme, plutôt petit et visiblement alpagué par une quinzaine d'enfants, humains ou non, d'environ 5 à 12 ans.
« Où est Sanna ? »
« On veut une histoire ! »
« Oh oui, s'il-te-plaît, Lorens, une histoire ! »
Rose et son compagnon s'approchèrent, au moment où une femme Guvvig d'une grande beauté, malgré sa petite taille et son grand âge apparent, sorti de la maison derrière le stand.
« Un moment les enfants, allez prévenir vos parents et installez vous sur la place, j'arrive dans quelques minutes. Bonjour Monsieur, bonjour Mademoiselle, que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour Madame, répondit le Docteur, j'avoue qu'on a été attiré par le bruit des enfants. Je suis le Docteur, au fait, et voici mon amie Rose !
- Ravi d'vous rencontrer ! J'm'appelle Lorens, et voici Sanna, la femme de ma vie ! »
Le petit homme mit son bras autour des épaules de sa femme, qui gloussa à ses paroles.
« C'est pas la faute des enfants, y sont tous excités, c'est les fêtes !
- Oui, j'ai l'habitude de leur raconter des histoires. Si vous voulez bien m'excuser, ils vont revenir à la charge si je n'y vais pas maintenant. »
Sanna les laissa seuls à discuter avec Lorens.
« Et dire que j'croyais avoir tout vu dans ma vie, et j'me r'trouve avec une femme formidable, entouré d'enfants à l'aut' bout d'la galaxie ! Et vous ? Z'étiez dans quelle navette quand elles sont arrivées ?
- Oh on n'était pas dans les navettes, en fait, on voyage.
- Oui, on est de passage ici.
- Oh, c'est chouette ! Bin si vous voulez j'ai pleins de liv' pour vous, ça vous f'ra un souvenir de vot' voyage ici !
- On est désolé, on a pas d'argent, on reste pas assez souvent au même endroit.
- C'est pas grave, profitez bien d'la fête les jeunes ! »
Le papy s'en alla vers une jeune fille qui voulait visiblement lui acheter un livre, laissant le Docteur et Rose continuer à vagabonder dans le marché. Cela faisait plusieurs heures qu'il étaient là, la nuit était déjà bien avancée et une douce fatigue commençait à se faire sentir. Ils s'arrêtèrent à côté de l'attroupement d'enfants assis à même le sol de la Grande Place, là où se tenait le feu d'artifice quelques minutes auparavant, obnubilés par Sanna. Elle tenait un livre dont les dessins et les écritures n'étaient manifestement pas humains et lisait dans la langue Guvvigia, d'une voie douce et envoûtante. Quelques enfants s'endormaient d'ailleurs sur l'épaule de leur camarades. Rose et son compagnon restèrent encore de nombreuses minutes à écouter Sanna, commençant à somnoler. Le Seigneur du Temps n'avait pas beaucoup besoin de dormir, mais la voix de la Guvvig était tellement apaisante … Ils finirent par se regarder et sans même ouvrir la bouche, commencèrent doucement à remonter les rues pour retourner dans le TARDIS.
Ils étaient arrivés au TARDIS que l'ambiance était toujours au beau fixe au marché, bien que plus tamisée et plus calme qu'avant le feu d'artifice. Le Docteur ouvrit la machine temporelle et la jeune femme entra. Elle se dirigea automatiquement vers la console et s'assit sur un des trois sièges lui faisant face. Elle laissa tomber sa tête en arrière, les yeux fermés, se repassant la soirée dans sa tête et se laissant bercer par une douce somnolence : Linda, la jeune bijoutière Guvvig, la bonne nourriture, le feu d'artifice, le sourire du Docteur, l'histoire de Sanna, la chaleur du bras du Docteur contre elle, … Son esprit dérivait lentement quand la porte d'entrée claqua soudainement, brisant le silence et la forçant à ouvrir les yeux et tourner la tête. Le Seigneur du Temps entra, un grand sourire aux lèvres, et se dirigea à grandes enjambées vers elle. Elle ne l'avait même pas entendu repartir.
« J'ai quelque chose pour vous Rose !
- Mais où est-ce que vous étiez passé ?! »
Elle n'eut pas le temps d'étayer sa tirade que le Docteur et son grand sourire étaient déjà devant elle, lui tendant quelque chose.
…
Elle mit quelques secondes à se remettre de sa surprise et reconnut un des bracelets de Linda. Les billes de verre étaient d'un joli rose pâle et à l'intérieur, les serpentins de liquide sensible, d'un rose fushia, tournoyaient sur eux-mêmes. Elle regarda le Docteur, sourcils froncés, mais le Seigneur du Temps se mit immédiatement à parler, partant dans une de ses interminables tirades.
« Je sais bien que vous n'êtes pas très sensible à ce genre d'attention, ce n'est pas le langage de l'amour auquel vous êtes la plus réceptive, …
- Docteur-
- … et j'ai dû le troquer contre une pièce de ma collection, mais vous aviez tellement l'air de les aimer, et il me faisait tellement penser à vous, …
- DOCTEUR !
- … Oui ?
- Je l'aime beaucoup, c'est très gentil Docteur. »
Elle mit le bracelet à son poignet et releva la tête, un grand sourire sur le visage qui fit s'agrandir celui du Docteur si possible.
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, leurs yeux se transmettant tout ce dont ils ne parlaient pas mais qui pourtant était si évident entre eux. Ils n'en discutaient pas et ne le ferait probablement jamais mais ils le savaient très bien. Rose fini tout de même par briser ce moment.
« Je vais aller me coucher, vous n'avez peut-être pas besoin de dormir, mais moi si, alors à demain ! Bonne nuit Docteur !
- Bonne nuit Rose … »
La douce ambiance flotta dans l'air encore plusieurs heures après leur séparation. La parenthèse avait été magique et une nouvelle aventure les attendait demain, mais ils espéraient quand même avoir d'autres parenthèses comme celle là …
Voillà !
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